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Foi - Page 170

  • Quand le Christ nous invite à aller trouver notre frère dont nous apprenons qu’il a péché

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    L'homélie de l'abbé Christophe Cossement pour le 23e dimanche A (10 septembre 2023) :

    Se convertir en communauté

    Aujourd’hui, le Seigneur Jésus nous invite à nous mêler de la vie des autres. Il nous demande d’intervenir si nous apprenons que quelqu’un de la communauté chrétienne s’est mal conduit, a commis un péché1. On peut penser à ce genre de péchés qui abîment le témoignage de l’Église, ceux qui font dire à certains : c’est ça, être chrétien ? Par la présence dans la liturgie du texte d’Ézéchiel 33, on peut penser aussi à ce genre de péché qui font craindre pour le salut de tel frère : comment pourra-t-il paraître face à Dieu en ayant ainsi méprisé ses commandements ? Ou plus prosaïquement : il est illusoire, le bonheur qu’il croit trouver en s’engouffrant dans ce chemin de vie sans issue.

    Comment Jésus ose-t-il nous demander de nous mêler de la vie des autres ? C’est tellement aux antipodes de la culture contemporaine où il faut professer que chacun fait ce qu’il lui plaît. On va même aujourd’hui jusqu’à penser que la tolérance est une valeur chrétienne. Peut-être l’est-elle un peu si on pense que le Christ a accueilli généreusement les pécheurs. Mais cela n’a jamais été pour leur dire qu’il tolérait leur péché, ou qu’il décrétait qu’il n’y avait plus de péché puisqu’il invitait à ne pas juger, à ne pas condamner. Il pouvait à la fois faire bon accueil au pécheur et avertir sévèrement au sujet du péché, tant en matière d’amour de l’argent, d’orgueil, d’hypocrisie, qu’en matière d’infidélité, d’impureté, de scandale. Et c’est pourquoi aujourd’hui le Christ nous invite à aller trouver notre frère dont nous apprenons qu’il a péché.

    Pas question de faire un procès à ce frère en son absence, de casser du sucre sur son dos comme on le fait si souvent. Il faut aller le trouver, lui parler, d’abord seul à seul. Ce n’est qu’ensuite qu’il faudra peut-être se montrer plus insistants, y aller à plusieurs, mais toujours en face, jamais dans le dos. Mais peut-être le frère refusera-t-il toujours de changer de conduite. Jésus demande d’aller alors jusqu’à l’excommunication : « considère-le comme un païen et un publicain ». Mais sans doute faut-il voir tout au long de cette gradation, même dans le cas du dénouement dramatique de l’excommunication, le même objectif : « gagner ton frère ». Car Dieu ne veut pas qu’un seul de ses enfants se perde, et il nous demande de travailler à cela. Considérer l’autre comme un païen, ce n’est pas désespérer pour lui, mais compter sur cet électrochoc pour un retour salutaire… ce qui nécessitera une bonne dose d’humilité.

    On travaillerait fort mal à l’œuvre de gagner nos frères si on disait : ne parlons plus de péché, la miséricorde rattrapera tout, même pour ceux qui ont refusé de se convertir. Cette minimisation du mal a conduit à des choses horribles. Elle empêche aussi les hommes d’ouvrir leur cœur à Dieu, ce qui ne présage rien de bon pour le jour où ils paraîtront face à Lui.

    On travaillerait également fort mal au salut de nos frères si dans tout cela nous nous laissions guider par un secret désir de mettre les gens au pas, de les faire rentrer dans l’ordre que nous aimons… et qui nous rassure. Le Seigneur Jésus ne veut pas nous faire apôtres de l’ordre, mais de la charité. C’est en aimant nos frères, et non pour qu’il y ait de l’ordre, que nous irons les avertir de leur péché, après avoir retiré la poutre qui est dans notre œil.

    Enfin, comment trouver le courage d’entreprendre une telle démarche ? Et comment trouver les mots ? C’est ici qu’intervient la suite de l’évangile : mettons-nous d’accord à deux ou trois pour demander au Seigneur sa grâce afin de ramener à lui notre frère qui s’égare. Soyons tous ensemble une communauté qui se convertit jour après jour et marche toujours plus résolument à la suite du Christ !

    1 La nouvelle traduction liturgique, contrairement à la précédente, a suivi la version « a péché contre toi » présente dans plusieurs manuscrits, tandis que d’autres manuscrits, suivis par la Bible de Jérusalem ou Segond, ne porte pas le « contre toi ». Alors, ajout ou perte par une partie des copistes ? La possible contamination avec le verset voisin de Mt 18,21, qui porte fort logiquement le « contre moi », fait pencher pour un ajout fautif.

  • Je suis un pécheur pardonné; je pardonne moi aussi aux pécheurs (24e dimanche du TO)

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    Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 18,21-35.

    En ce temps-là, Pierre s’approcha de Jésus pour lui demander : « Seigneur, lorsque mon frère commettra des fautes contre moi, combien de fois dois-je lui pardonner ? Jusqu’à sept fois ? » 
    Jésus lui répondit : « Je ne te dis pas jusqu’à sept fois, mais jusqu’à soixante-dix fois sept fois. 
    Ainsi, le royaume des Cieux est comparable à un roi qui voulut régler ses comptes avec ses serviteurs. 
    Il commençait, quand on lui amena quelqu’un qui lui devait dix mille talents (c’est-à-dire soixante millions de pièces d’argent). 
    Comme cet homme n’avait pas de quoi rembourser, le maître ordonna de le vendre, avec sa femme, ses enfants et tous ses biens, en remboursement de sa dette. 
    Alors, tombant à ses pieds, le serviteur demeurait prosterné et disait : “Prends patience envers moi, et je te rembourserai tout.” 
    Saisi de compassion, le maître de ce serviteur le laissa partir et lui remit sa dette. 
    Mais, en sortant, ce serviteur trouva un de ses compagnons qui lui devait cent pièces d’argent. Il se jeta sur lui pour l’étrangler, en disant : “Rembourse ta dette !” 
    Alors, tombant à ses pieds, son compagnon le suppliait : “Prends patience envers moi, et je te rembourserai.” 
    Mais l’autre refusa et le fit jeter en prison jusqu’à ce qu’il ait remboursé ce qu’il devait. 
    Ses compagnons, voyant cela, furent profondément attristés et allèrent raconter à leur maître tout ce qui s’était passé. 
    Alors celui-ci le fit appeler et lui dit : “Serviteur mauvais ! je t’avais remis toute cette dette parce que tu m’avais supplié. 
    Ne devais-tu pas, à ton tour, avoir pitié de ton compagnon, comme moi-même j’avais eu pitié de toi ?” 
    Dans sa colère, son maître le livra aux bourreaux jusqu’à ce qu’il eût remboursé tout ce qu’il devait. 
    C’est ainsi que mon Père du ciel vous traitera, si chacun de vous ne pardonne pas à son frère du fond du cœur. » 

    Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

    Parabole du serviteur impitoyable, homélie du Père Simon Noël osb

    Parabole du serviteur impitoyable, Claude Vignon, 1629

    Au cœur de l'évangile de ce dimanche se trouvent les thèmes fondamentaux du pardon et de la miséricorde. Pardon reçu et pardon donné. Nous sommes tous l'objet de la miséricorde divine et nous devons être des artisans de la miséricorde. Saint Alphonse proposait à ses enfants spirituels cette courte prière d'humilité et de contrition à dire au début de la méditation : Seigneur, j'ai mérité l'enfer par tous mes péchés. O Bonté infinie, je me repens du fond du cœur de t'avoir offensée. Nous avons mérité l'enfer et si nous sommes sur le chemin du salut éternel, c'est parce que Dieu, dans sa bonté infinie, nous a fait une surabondante miséricorde. Dieu, dit le pape François, ne se lasse jamais de pardonner, c'est nous qui nous lassons de demander pardon. Si nous avons conscience de la grandeur du pardon reçu, nous devons nous aussi pardonner du fond du cœur à ceux qui nous ont offensés.

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  • Les souverains belges tenus de ne pas trop manifester publiquement leur foi catholique

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    De Vincent Delcorps sur cathobel :

    Quand le roi et la reine fréquentent discrètement les cathos

    7 septembre 2023

    Ce dimanche, le roi Philippe et la reine Mathilde ont assisté à l’ordination de Mgr Luc Terlinden. Deux jours plus tard, ils recevaient au Palais quelques jeunes ayant participé aux Journées mondiales de la jeunesse de Lisbonne. Des actes qui ne sont pas anodins. Les Souverains se doivent de les poser avec prudence.

    Les médias avaient été prévenus: le roi et la reine seront présents à l’ordination de Mgr Terlinden. Ils avaient aussi été mis en garde: l’annonce de la participation du couple royal était elle-même sous embargo. On leur avait aussi indiqué que « le couple royal ne peut être pris en image dès le moment où il prend place jusqu’au moment où il quitte la cathédrale ». En clair: s’il est politiquement acceptable de voir passer des images du couple royal entrer dans une église, il est potentiellement gênant de le voir en train de faire le signe de la croix, se recueillir ou communier…

    « Zeer jammer« ?

    Reste que cette présence n’est pas anodine. Surtout que, comme le remarquait le canoniste Rik Torfs dans « Le parti pris » sur La Première ce lundi, très peu de personnalités politiques avaient fait le déplacement à Malines ce dimanche (la ministre de l’Intérieur, la CD&V Annelies Verlinden, figurant parmi les quelques exceptions). Pour autant, cette présence n’a pas fait l’objet de polémiques. Sur le plan politique, aucune voix ne critiqua la présence des Souverains. De même, au sein des milieux laïques militants, on privilégie pour le moment d’autres combats. Sur la page Facebook du Palais royal, où plusieurs photos de l’événement ont été relayées, les réactions ont été essentiellement positives – mais légèrement moins nombreuses que sous la majorité des posts du Palais. Après quelques recherches, on a tout de même pu trouver ceci: « Niet akkoord. Het koningshuis moet neutraal zijn en niet altijd en opnieuw de kerk achterna lopen. Al 2 eeuwen is het koningshuis katholiek en Franstalig. Zeer jammer [Pas d’accord. Le Palais royal doit rester neutre et ne pas, encore et toujours, courir derrière l’Eglise. Le Palais est catholique et francophone depuis déjà deux siècles. Regrettable] ».

    Maredsous, Laeken et Lobbes

    En réalité, il est assez fréquent que le couple royal participe à des offices religieux de manière publique. Le 16 octobre 2022, ils ont ainsi assisté à la messe pontificale célébrant le 150e anniversaire de l’abbaye de Maredsous. Ce samedi 9 septembre, ils retrouveront Mgr Terlinden à Laeken, pour une célébration à l’occasion du 30e anniversaire de la mort du roi Baudouin. Le 24 septembre prochain, ils devraient participer à la messe de clôture de l’année du jubilé de la collégiale Saint-Ursmer de Lobbes. Outre ces présences officielles, le roi et la reine participent régulièrement à la messe de façon privée.

    Le roi Philippe soutient l’esprit des JMJ

    C’est aussi assez discrètement qu’une rencontre s’est tenue ce mardi 5 novembre au Palais. Deux jours après l’ordination de Mgr Terlinden, Philippe et Mathilde ont rencontré huit jeunes ayant participé aux JMJ de Lisbonne. Parmi ceux-ci figurent Anaïs Guerin, coordinatrice de Church4You, et son homologue néerlandophone, Sofi Van Ussel, directrice de IJD Jongerenpastoraal. Une rencontre privée qui n’a pas été renseignée à l’agenda officiel du Palais. Et qui n’a pas été relayée sur les réseaux sociaux gérés par celui-ci… Les jeunes ont toutefois été autorisés à diffuser une photo de la rencontre sur leurs propres réseaux. Mais ils n’ont pas pu donner davantage d’explications que ces quelques lignes: « Sa Majesté le Roi Philippe et Sa Majesté la Reine Mathilde ont écouté les témoignages enthousiasmants de quelques jeunes avec attention et intérêt. Ces participants belges, venus de la Wallonie, de Bruxelles et de la Flandre ont été encouragé par cette rencontre de continuer à propager l’esprit des JMJ ».

    Cette rencontre s’inscrit dans une certaine logique. De longue date, le roi Philippe manifeste un intérêt particulier pour la jeunesse et les défis auxquels elle est confrontée. En outre, les résonnances entre les valeurs chrétiennes et celles que le Souverain prône, à travers ses discours notamment, sont évidentes (espérance, solidarité, responsabilité…). Ajoutons qu’en 2019, le roi Philippe était venu passer quelques heures à la Session Lead, une université d’été chrétienne qui entend participer à la formation de leaders d’espérance.

    Cette rencontre avec les JMJistes est donc assez logique. Difficile de masquer qu’elle comporte aussi une forte dimension personnelle: plusieurs des enfants du couple royal ont en effet eux-mêmes participé aux JMJ de Lisbonne.

  • Quand Jean-Marie Guénois célèbre le cran du pape François

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    De Charles-Henri d'Andigné sur le site de Famille Chrétienne :

    Jean-Marie Guénois - Pape François : la révolution

    Jean-Marie Guénois : « Le pape François a beaucoup de cran dans sa direction de l’Église »

    4/09/2023

    Est-ce parce que vous trouvez qu’il est incompris que vous avez tenu à écrire un livre sur François ?

    Il y a deux aspects. Le premier concerne l’homme lui-même, à la fois jovial, chaleureux, un homme de cœur, un passionné ; mais il est également autoritaire, colérique, très directif. Le second aspect est la polarisation que son pontificat a créée dans l’Église. Rarement pape aura suscité autant de louanges et d’oppositions. À travers ce livre, j’ai voulu sortir des schémas, des clichés noirs ou blancs, et expliquer la complexité d’un homme à la personnalité riche dans l'environnement subtil du Vatican.

    À qui s’adresse votre livre ?

    Quand on est spécialiste d’un domaine comme je le suis, on a tendance à écrire pour les initiés. C’est le piège ! Je veux m’adresser au grand public, pas forcément au fait de la culture chrétienne. J’espère être assez pédagogue pour me faire comprendre du plus grand nombre. Les affaires spirituelles ne regardent pas que les croyants, elles concernent tout le monde.

    Le pape a un caractère très vif, il a un côté autoritaire, mais il veut introduire la synodalité dans l’Église. N’est-ce pas contradictoire ?

    Il ne faudrait pas limiter l’ampleur de cette réforme à la personnalité du pape. Pourquoi cette réforme de la synodalité ? Le pontificat de Benoît XVI a démontré jusqu’où pouvait aller la sclérose de la Curie, du système administratif du Saint-Siège avec tout ce que cela comporte de carriérisme ecclésiastique, absolument détestable. François a raison de bousculer ces habitudes de pouvoir, que l’on trouverait dans une grande administration. On l’a vu de façon paroxystique sous Benoît XVI qui faisait confiance à son administration, laquelle l’a en quelque sorte absorbé au point de le conduire à démissionner. Alors François a corrigé le tir, assez vertement. Et il fallait un homme de son cran, de son courage, de sa force, de son autorité, parfois de sa dureté pour arriver à faire bouger un peu le système. C’est dans ce contexte que s’inscrit la réforme synodale, qui va porter sur la prise de décision dans l’Eglise. Donc pour répondre à votre question, l’homme François est foncièrement sympathique, il aime les gens, il veut que chacun s’exprime, mais c’est aussi un patron. Cela faisait longtemps que l’Église n’avait pas eu de patron. Je salue les efforts d’un homme qui se bat contre des habitudes séculaires, et qui n’a pas encore gagné la partie.

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  • 8 septembre : fête de la Nativité de la Vierge

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    Du Père Simon Noël osb sur son blog :

    Nativité de la Vierge


    Celle dont nous fêtons aujourd'hui la Nativité est par excellence un enfant de la Grâce. A de nombreuses reprises, la liturgie byzantine appelle Marie la Toute-Sainte et Immaculée Mère de Dieu. Jamais Marie n'a été effleurée par l'ombre du péché. Le péché ! Lorsque quelqu'un, consciemment et volontairement, fait quelque chose de mal, il commet un péché. Il en est responsable. Il est coupable. Bien sûr, il existe de faux sentiments de culpabilité, mais cela relève du psychiatre.

    Mais le péché est plus que la simple culpabilité. Le péché est d'abord et essentiellement un état de séparation avec Dieu. Tous ont péché et sont privés de la Gloire de Dieu, a dit Saint Paul. Nous sommes tous nés dans le péché, séparés de Dieu. Or, c'est évident, à notre naissance, nous n'avons pas encore commis de faute personnelle. Mais nous avons déjà besoin d'être sauvés par le Christ.

    Marie elle n'a jamais été, depuis le début, séparée de Dieu. C'est pourquoi l'archange Gabriel la salue ainsi : Réjouis-toi, comblée de grâce, le Seigneur est avec toi, tu as trouvé grâce aux yeux de Dieu. La plénitude de la Grâce a toujours été en Marie, la Toute-Sainte.

    Marie est l'aurore du salut. L'aurore, ce n'est pas la pleine lumière du midi, mais c'est déjà l'annonce de cette lumière. Le Christ est notre seul Sauveur et Marie, elle aussi, comme chacun d'entre nous, a été sauvée par le Christ. Elle est donc de notre race. Et donc elle est toute proche de nous. Tout en elle est don gratuit de l'amour divin.

    Marie est notre Mère, dit-on, et c'est vrai. Mais elle est aussi notre sœur en humanité, elle est la nouvelle Eve. Bernanos aimait dire de Marie qu'elle était la sœur cadette du genre humain. La plus jeune de nos sœurs, la plus petite, la plus humble, la plus aimante. Aujourd'hui nous la contemplons petite enfant. Nous pouvons avoir avec elle la plus grande familiarité. Elle s'occupe de notre vie, même des petits détails, comme elle le fit à Cana pour le vin qui manquait à la fête.

    Elle est, disent les moines d'orient, la Mère de la prière incessante. Elle peut nous communiquer la grâce de la prière du cœur, qui lorsqu'elle sera enracinée en nous, fera que nous ne serons plus séparés de Dieu. Notre vie chrétienne connaîtra alors son plein épanouissement.

  • François et l'"indietrisme" : un concept destructeur

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    D'Aldo Maria Valli sur son blog :

    François et l'indietrisme. Un concept destructeur

    6 septembre 2022

    Parmi les nombreux néologismes qu'il a inventés, il en est un que le pape François affectionne particulièrement : l'indiétrisme. Il l'utilise souvent et il l'a également fait lors de sa conversation avec les jésuites du Portugal à l'occasion des Journées Mondiales de la Jeunesse.

    Interrogé par un confrère sur les critiques croissantes à l'encontre de François parmi les catholiques des États-Unis, le pape a répondu : "Vous avez vérifié qu'aux États-Unis, la situation n'est pas facile : il y a une attitude réactionnaire très forte, organisée... Je veux rappeler à ces gens que l'indiétrisme ne sert à rien". Et plus loin : "Certains se disent en dehors, ils vont à reculons, ils sont ce que j'appelle des indietristes".

    Lorsque François parle à bâtons rompus (ce qu'il fait souvent, même en laissant de côté le texte écrit préparé à l'avance), il n'est pas toujours facile de comprendre ce qu'il entend par certains des termes utilisés. Contrairement à Benoît XVI qui, en bon pédagogue, ne laissait jamais une déclaration sans explication, François semble penser que certains mots ont une force en soi qui n'a pas besoin d'être argumentée. L'indietrisme est l'un d'entre eux.

    Il l'a également utilisé, par exemple, lors de sa réunion avec la Commission théologique internationale en novembre 2022, lorsque, soutenant que "le traditionalisme est la foi morte des vivants", il a déclaré : "Aujourd'hui, il y a un grand danger, qui est d'aller dans une autre direction : l'indietrisme. Cette dimension horizontale, nous l'avons vu, a poussé certains mouvements, des mouvements ecclésiaux, à rester figés dans un temps, dans un passé. Ce sont les indietristes... L'indietrisme vous conduit à dire que "cela a toujours été fait ainsi, il vaut mieux continuer ainsi", et ne vous permet pas de grandir. Sur ce point, vous, les théologiens, réfléchissez un peu à la manière d'aider".

    Apparemment, François adopte donc une perspective historiciste. La réalité est une succession d'expériences infinies de l'esprit et la vérité n'est pas statique, mais elle a une nature historique et progressive, elle est le fruit d'un processus (un autre mot que François aime bien), d'un développement. Être indietriste, c'est ne pas reconnaître ce développement et prétendre s'ancrer dans quelque chose d'immuable. Mais, s'il en est ainsi, une question devient légitime : la vision du pape est-elle catholique ?

    En 1966, dans une lettre "concernant certains jugements et erreurs découlant de l'interprétation des décrets du Concile Vatican II", le cardinal Alfredo Ottaviani dénonçait : "En ce qui concerne la doctrine de la foi, on affirme que les formules dogmatiques sont soumises à l'évolution historique au point que même leur sens objectif est susceptible de mutation... Certains ne reconnaissent presque pas de vérité objective absolue, stable et immuable, et soumettent tout à un certain relativisme, sous prétexte que toute vérité suit nécessairement le rythme évolutif de la conscience et de l'histoire."

    Il semble étrange de citer aujourd'hui Ottaviani, dont la devise était, et ce n'est pas un hasard, Semper idem (Toujours le même), mais c'est au fond là que se situe toute la question. La perspective historiciste entraîne nécessairement le relativisme. Le christianisme devient un humanisme, le Christ lui-même est réduit à la seule dimension humaine, le catholicisme cesse d'être la vraie foi, et l'idée qu'en dehors de l'Eglise il n'y a pas de salut tombe. Après cela, est-on vraiment sûr que les indietristes, avec leurs inquiétudes, sont à côté de la plaque ?

  • Bruno Spriet (36 ans) devient le nouveau secrétaire général de la conférence des évêques de Belgique

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    De Jacques Galloy sur RCF :

    BRUNO SPRIET, AU COEUR DE L’EGLISE CATHOLIQUE DE BELGIQUE

    6 septembre 2023

    ÉCOUTER (6 MIN)

    Bruno Spriet (c) 1RCFBruno Spriet (c) 1RCF

    Il inspire le calme et la réflexion. Il vient chaque jour en vélo à son bureau de la rue Guimard, le QG de l’Eglise Catholique de Belgique près du quartier européen. Les évêques de Belgique l’ont choisi pour coordonner leurs réunions mensuelles, leurs actions communes en termes de communication, de liturgie, d’affaires internes mais également les interactions conjointes avec les autorités civiles et politiques. 

    Qu’est-ce qu’un secrétaire général de conférence des évêques ?

    Chaque diocèse a une grande indépendance et est dirigé par un évêque et son conseil épiscopal. Il y a 8 diocèses en Belgique. Depuis longtemps, les évêques d’une même région voire d’un même pays comme dans notre petite Belgique, coordonnent leurs actions au sein d’une conférence qui se réunit formellement une journée par mois pour aborder un tas de sujets. En Belgique, la réunion est nationale, bilingue et se tient généralement à Malines. Cela dit, les néerlandophones et les francophones se réunissent aussi par groupe linguistique durant une heure au début ou en fin de journée. La réunion est présidée par un évêque élu “président de la conférence”, comme ce fut le cas avec le cardinal de Kesel depuis quelques années jusqu’à l’ordination de mgr Terliden. Ce dernier ne sera d’ailleurs pas nécessairement le nouveau président.

    Le secrétaire général coordonne et facilite les activités de la conférence épiscopale. Il organise et coordonne les réunions régulières des évêques où ils discutent des questions pastorales, liturgiques, administratives et sociales pertinentes pour l'Église catholique de Belgique, parfois en lien avec les autorités des diverses entités fédérales ou régionales. Le secrétaire général est responsable de la communication avec les médias, les autorités civiles et d'autres organisations religieuses au nom des évêques. Il supervise les activités administratives de la conférence épiscopale, y compris la tenue de registres, la gestion financière et la mise en œuvre des décisions prises lors des réunions épiscopales. Il entretient généralement les relations avec le Saint-Siège (le siège de l'Église catholique à Rome) et veille à ce que les directives et les enseignements de l'Église soient correctement transmis et mis en œuvre en Belgique.

    A la tête des services interdiocésains situés rue Guimard à Bruxelles et composés d’une quarantaine de collaborateurs, il offre un soutien logistique et administratif aux évêques dans l'exercice de leur ministère pastoral et veille à ce que les décisions prises par la conférence épiscopale soient mises en pratique au niveau local. Bref, le travail ne manque pas.

    Souvenirs de jeunesse

    Durant sa jeunesse, deux éléments l’ont marqué. D’une part, à l’âge de 14 ans, son père reçoit un cadeau pour ses 50 ans: deux places pour passer un week-end en abbaye. Il y invite son fils Bruno dans une aventure père-fils. Bruno est touché par l’atmosphère, le silence, les chants et la rencontre de Dieu. D’autre part, après ses humanités à l’âge de 18 ans, il passe une année en Bolivie avant d’entamer des études de théologies qu’il complètera par un MBA à la Vlerick Business School, ce qui rassure son père, actif dans le monde industriel.

    Sources d’inspiration

    La personne qui l’inspire est le jésuite belge Égide Van Broeckhoven, né le 22 décembre 1933 à Anvers et décédé d’un accident de travail à 34 ans à peine à Anderlecht. Prêtre ouvrier, il est surtout connu pour son journal intime « d'un jésuite en usine » qui révèle l’âme d’un mystique. Le père Égide donne son nom à une nouvelle école secondaire au cœur de Molenbeek depuis septembre 2023 qui proposera des filières “Science, technologie, ingénierie et mathématiques” et “Soins, société et bien-être”, avec des cours d’enseignement de transition ou pour axés sur le marché du travail.

    Bruno Spriet a été inspiré par le documentaire “Nothing Compares”, qui raconte la vie de la chanteuse Sinéad O’Connor décédée cet été. Sans s’attarder sur les drames vécus par l’artiste irlandaise, le film tente de faire le portrait d’une femme qui a toujours pris position et dérangé, en particulier en dénonçant certains abus dans l’Eglise catholique. 

    Il a apprécié la lecture du livre autobiographique du tchèque Tomáš Halík. Prêtre catholique ordonné clandestinement sous le communisme, sociologue des religions, activiste politique, il a été lauréat, en 2014, du prix Templeton « pour avoir défendu le dialogue entre croyants et athées et avoir aidé au développement de la liberté de culte dans la Tchécoslovaquie durant la Normalisation ». Bref, il a défendu la synodalité.

    Le lieu qui l’inspire est Santiago de Compostella qu’il a déjà rejoint deux fois à pied. D’abord à travers l’Espagne puis à travers la route portugaise. Il a apprécié la marche, la contemplation, la prière et le ralentissement de sa vie. Il cite volontiers les fruits de l’Esprit comme parole d’inspiration, tirés de la lettre de saint Paul aux Galates (5,22) : “Mais voici le fruit de l’Esprit : amour, joie, paix, patience, bonté, bienveillance, fidélité, douceur et maîtrise de soi.”

    Ecoutez le podcast pour comprendre pourquoi il a accepté ce défi à l‘âge de 36 ans, pour entendre ses espoirs pour l’Eglise catholique ou pour en savoir plus sur son parcours professionnel.

  • Brève histoire du rite romain de la messe (treizième partie)

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    Publiée par le site "Esprit de la Liturgie", la série des volets de la « Brève histoire du rite romain de la messe » du Père Uwe Michael Lang C.O. est accessible en cliquant sur les liens suivants et a été complétée d'une treizième partie ("La dévotion eucharistique du Haut Moyen Age") :

  • Teilhard de Chardin réhabilité ?

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    De Luke Coppen sur The Pillar :

    Teilhard de Chardin est-il réhabilité ? Et de qui s'agit-il ?

    4 septembre 2023

    Le prêtre jésuite français Pierre Teilhard de Chardin a reçu de nombreux noms depuis sa mort à New York en 1955. Pour certains, il est un penseur créatif "au même titre qu'Einstein". Pour d'autres, il est "l'hérétique le plus influent du XXe siècle". Le théologien, philosophe, scientifique et enseignant - surnommé le "Darwin catholique" - était tout aussi controversé de son vivant. Il a suscité des appréciations très contrastées au sein de l'Église catholique et de l'establishment scientifique.

    Mais que représente-t-il pour le premier pape jésuite du monde ? François a donné quelques indices dimanche en célébrant le 100e anniversaire de l'une des œuvres les plus célèbres de Teilhard : L'essai "La messe sur le monde". Ce texte mystique est né d'une expérience vécue en 1923, alors que Teilhard traversait le désert de l'Ordus, dans le nord-ouest de la Chine, et qu'il n'avait pu célébrer la messe faute de pain, de vin et d'autel. Le texte, publié à titre posthume en 1961 dans le livre "Hymne de l'univers", a eu un impact culturel important, inspirant tout, d'un album de jazz à des prières personnelles pendant la pandémie de coronavirus.

    Après avoir célébré la messe pour la petite communauté catholique de Mongolie le 3 septembre, le pape François a déclaré : "'Eucharistía' : La messe est elle-même une manière de rendre grâce : "Eucharistía". Célébrer la messe dans ce pays m'a fait penser à la prière que le père jésuite Pierre Teilhard de Chardin a offerte à Dieu il y a exactement cent ans, dans le désert d'Ordos, non loin d'ici". "Il a prié : Je me prosterne, mon Dieu, devant votre Présence dans l'Univers devenu ardent et, sous les traits de tout ce que je rencontrerai, et de tout ce qui m'arrivera, et de tout ce que je réaliserai en ce jour, je vous désire et je vous attends." "Le père Teilhard de Chardin était engagé dans des recherches géologiques. Il désirait ardemment célébrer la Sainte Messe, mais il manquait de pain et de vin. Il composa donc sa 'Messe sur le monde', exprimant son oblation en ces termes : "Recevez, Seigneur, cette Hostie totale que la Création, mue par votre attrait, vous présente à l’aube nouvelle.". Le pape poursuit : "Une prière similaire avait déjà pris forme en lui lorsqu'il servait comme brancardier sur le front pendant la Première Guerre mondiale. Ce prêtre, souvent incompris, avait eu l'intuition que "l'Eucharistie est toujours célébrée d'une manière ou d'une autre sur l'autel du monde" et qu'elle est "le centre vivant de l'univers, le noyau débordant de l'amour et de la vie inépuisable" (Laudato sì, 236), même en des temps comme les nôtres, marqués par les conflits et les guerres." Prions donc aujourd'hui avec les mots du père Teilhard de Chardin : "Verbe étincelant, Puissance ardente, Vous qui pétrissez le Multiple pour lui insuffler votre vie, abaissez, je vous prie, sur nous, vos mains puissantes, vos mains prévenantes, vos mains omniprésentes".

    La longue citation par le pape de l'œuvre de son confrère jésuite soulève plusieurs questions. Qui était Teilhard de Chardin ? Pourquoi est-il si controversé ? Et fait-il l'objet d'une réhabilitation au sein de l'Église ? Le Pillar y jette un coup d'œil.

    Qui était donc cet homme ?

    La vie de Teilhard a été marquée par les tensions et les bouleversements du XXe siècle. Il est né dans un château du centre de la France en 1881, quatrième d'une famille de 11 enfants. Son père est bibliothécaire et sa mère est l'arrière-petite-nièce de l'écrivain Voltaire, critique acerbe de l'Église catholique. La partie "de Chardin" du nom de famille était le vestige d'un titre aristocratique, de sorte que leur fils était officiellement connu sous le nom de Pierre Teilhard.

    Sa formation jésuite précoce est perturbée par la politique anticléricale du Premier ministre français Émile Combes, un ancien séminariste devenu franc-maçon. Il s'installe en Angleterre pour poursuivre ses études et devient un lecteur passionné de John Henry Newman.

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  • Angleterre : des milliers de manifestants pour la vie descendent dans la rue avec le soutien des évêques

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    De kath.net/news :

    7.000 militants ProLife et évêques catholiques à la March4LifeUK

    5 septembre 2023

    L'évêque Prolife de la Conférence des évêques catholiques d'Angleterre et du Pays de Galles a prêché lors de la messe de la manifestation pour la protection de la vie.

    "Une société est appelée à donner à chacun la liberté de s'épanouir - mais l'avortement détruit la liberté de vivre. C'est ce que dit le thème de la Marche pour la vie de cette année. C'est ce qu'a déclaré Mgr John Sherrington, évêque directeur pour les questions de vie et évêque auxiliaire de Westminster, dans son homélie lors de la messe précédant la grande manifestation pour la vie, comme l'a annoncé la Conférence des évêques catholiques d'Angleterre et du Pays de Galles dans un communiqué de presse. "Bien que l'accent de cette 'March for Life' soit mis sur l'avortement, nos prières sont également nécessaires en ce qui concerne le débat sur la création de lois et l'autorisation du 'suicide assisté' ou de l'euthanasie, comme on l'appelle par euphémisme". Ce débat se poursuit "à un rythme soutenu et avec le soutien du public. Presque chaque jour, l'un ou l'autre article de journal soutient un tel choix". L'évêque Prolife a également attiré l'attention sur le service de guérison "Rachel's Vineyard", où les femmes qui souffrent de séquelles psychologiques après un avortement trouvent un soutien.

    Environ 7.000 militants ProLife étaient venus exprimer de manière visible leur soutien à l'idée de protéger la vie. En Grande-Bretagne, l'avortement est autorisé jusqu'à la 24e semaine de vie, soit environ le 6e mois de grossesse. Lors de la manifestation, une oratrice a déclaré qu'environ une femme sur cinq ayant avorté déclare avoir été poussée à avorter.

    Une photo montre des participantes portant des pancartes avec des inscriptions telles que : "Pro-Life est pro-femme", "Aimez-les tous les deux" [NdT : c'est-à-dire mère ET enfant]. Une jeune militante pro-vie brandissait avec un sourire radieux une affiche sur laquelle on pouvait lire : "Voilà à quoi ressemble une féministe pro-vie".

    Mgr Sherrington : "Témoignons du caractère précieux de la vie humaine".

    3 septembre 2023

    Mgr John Sherrington, évêque principal pour les questions relatives à la vie et évêque auxiliaire de Westminster, a prononcé cette homélie avant de participer à la "Marche pour la vie" annuelle qui s'est déroulée à Londres le samedi 2 septembre.

    Homélie

    Nous nous réunissons avant la Marche pour la vie pour prier et demander l'intercession du Christ et des saints pour le témoignage pacifique de la vie dans le sein maternel que plusieurs milliers de personnes rendront aujourd'hui.

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  • La béatification de la famille Ulma : une béatification sans précédent

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    La famille Ulma.

    De Vatican News (Emanuela Campanile) :

    La famille Ulma, une béatification sans précédent

    Le 10 septembre prochain, Józef et Wiktoria Ulma et leurs sept enfants seront béatifiés à Markowa en Pologne. La famille Ulma avait été exterminée en 1944 pour avoir caché des Juifs pendant la Seconde guerre mondiale.

    À travers une vie quotidienne simple, la famille Ulma fit vivre l'Évangile. L'éducation à la foi, la prière commune en famille, la lecture de la Bible ont fait des Ulma ce que Jean-Paul II a appelé une «Église domestique», ouverte, même aux plus démunis. Ces années-là, les «nécessiteux» étaient surtout les Juifs. À huit d'entre eux, les Ulma ont ouvert leurs portes, leur permettant de se cacher, offrant de la nourriture et de l'amitié, tout en étant conscients du risque immense.

    Manuela Tulli, journaliste à l'agence de presse italienne ANSA, est autrice avec le père Paweł Rytel-Andrianik, historien et responsable de la section polonaise de Vatican News-Radio Vatican, de Uccisero anche i Bambini. Gli Ulma, la famiglia martire che aiutò ebrei (traduction non officielle en français: Ils ont même tué les enfants. Les Ulma, la famille martyre qui a aidé les Juifs). Envoyée en Ukraine pour suivre l’actualité de cette tragédie au cœur de l'Europe, la journaliste Manuela Tulli s'arrête dans le sud-est de la Pologne.

    C'est une histoire qui m'a choisie

    «J'ai rencontré la famille Ulma par hasard, c'est une histoire que je n'ai pas choisie, mais qui m'a choisie», confie-t-elle. Et si très souvent «nous, journalistes, partons à la recherche d'informations. Cette fois-ci, je peux dire que c'est le contraire». Partout en Pologne, Manuela Tulli affirme avoir vu des images, des dessins et des photos de cette grande famille qui a vécu il y a plus de 80 ans. «Franchement, je ne savais pas qui ils étaient, même si les Polonais le considéraient un peu comme une évidence. Mais ils rendaient heureux, rien qu'en les voyant... Ces deux parents si jeunes et avec tant de petits enfants».

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  • Comment ils ont vécu l’ordination de Mgr Luc Terlinden comme archevêque de Malines-Bruxelles

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    De RCF :

    Reportage et réactions sur l’ordination de Monseigneur Luc Terlinden, nouvel archevêque de Malines-Bruxelles. Écoutez sa propre réaction et celles de jeunes qu’il a connu à Louvain-la-Neuve ou à la paroisse Sainte Croix d’Ixelles. Le roi, la reine, des autorités civiles, politiques et académiques ont rehaussé la cérémonie de leur présence.