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Foi - Page 578

  • Je crois...

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    De Jean-Pierre Snyers :

    Je crois que le non-sens ne l'emportera pas sur le sens et que l'absurde ne l'emportera pas sur le mystère. Je crois que la mort ne  l'emportera pas sur l'amour, et que l'injustice n'aura pas le dernier mot face à la justice. Je crois en somme que la félicité céleste  réparatrice aura raison sur  le mal et sur les souffrances de cette terre. Je crois qu'à la source de ce qui a de l'être, existe un Etre qui sans Lui, ne peut rendre compte de ce qui a de l'être. Je crois en une Conscience d'exister qui seule peut permettre la conscience d'exister, en une Vie, et en une Intelligence sans laquelle ne s'explique  ce qui a de la vie, de l'intelligence et de la conscience d'être. En gros, pour reprendre Voltaire, je ne crois pas en un horloge qui puisse se passer d'un  horloger et tout en ne croyant pas de surcroît que le réel que nous percevons ne soit le réel en soi  je me dis que très loin d'avoir assez de foi pour être athée, je ne suis pas complètement idiot en croyant qu'à la source de tout ce qui existe, il y a autre chose que du néant abyssal ou un vide sidéral.  Dès lors, je préfère appeler Dieu l'Etre de qui nous avons de l'être et qui, sans lui l'univers visible ressemblerait à un moteur qui fabriquerait mécanicien ou à un un meuble qui donnerait naissance  à un artisan.

    Jean-Pierre Snyers (4190 Ferrières)

    Adresse blog: jpsnyers.blogspot.com

     
  • Bruxelles (Stockel), 7 février 2018 : "Dieu ou rien", une conférence du cardinal Sarah en présence du cardinal De Kesel

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    De Paul Forget :

    Chers Amis,

    Peut-être l'avez-vous appris par divers canaux (CathoBelévénement Facebook...), dans trois semaines, le 7 février, à l'église Notre-Dame de Stockel (Woluwe-Saint-Pierre), le Cardinal Robert Sarah, Préfet de la Congrégation pour le Culte divin et la Discipline des Sacrements, donnera une conférence sur son ouvrage d'entretiens sur la foi : « Dieu ou rien ».

    Ce proche collaborateur du Pape François est beaucoup sollicité à travers l'Europe et le monde et les personnes qui l'ont lu ou écouté témoignent d'un discours clair et attentif aux nécessités de notre temps, tout en portant une attention toute particulière aux périphéries, qu'il a lui-même côtoyées de façon toute personnelle dans le petit village animiste, en Guinée, où il est né et a grandi.

    Il concélébrera la messe avec le Cardinal De Kesel à 18 h 30.

    Cet homme, que saint Jean-Paul II appelait son « bébé évêque » (qu'il est devenu à 34 ans !), viendra pour la première fois en Belgique, à laquelle il s'est pourtant déjà généreusement intéressé en accordant son soutien à la Marche pour la Vie, il y a deux ans.

    Il partagera une collation avec nous et le Cardinal De Kesel à 19 h 30(inscriptions indispensables : jubilatestock@gmail.com)

    Ce Cardinal, dont Benoît XVI en personne a postfacé le second ouvrage d'entretiens, en écrivant notamment qu'« il a quelque chose à dire à chacun de nous », ne vous laissera certainement pas indifférent. C'est un authentique cardinal de combat, prêt à tout donner pour ce qui est vrai et authentique.

    Il viendra tout spécialement du Saint-Siège et nous présentera son ouvrage « Dieu ou rien » à 20 h 30 et dédicacera ensuite ses livres qui vous seront proposés à la vente.

    Bref, soyons tous, avec notre Archevêque, le Cardinal De Kesel, à l'église Notre-Dame de Stockel, le 7 février. N'hésitons pas à inviter nos proches à ce bel événement !

    Les prêtres qui souhaitent concélébrer peuvent s'inscrire en écrivant à jubilatestock@gmail.com.
    Notez aussi qu'une traduction simultanée sera faite vers le néerlandais.

    La participation aux frais est libre. Mais les frais pour la paroisse sont pourtant bien réels. N'hésitez donc pas à soutenir de votre obole, même modeste, cet événement sur le compte de la paroisse : BE10 0682 0283 4404, en précisant « Cardinal Sarah » en communication. Tout bénéfice sera reversé aux œuvres du Cardinal Sarah.

    Chers Amis, merci !

    Paul Forget

  • Vient de paraître : le magazine trimestriel « Vérité et Espérance-Pâque Nouvelle », n° 105, hiver 2017-2018

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    Le magazine trimestriel « Vérité & Espérance – Pâque Nouvelle » édité par l’association « Sursum Corda » (responsable de l'église du Saint-Sacrement à Liège) a publié sa livraison de l’hiver 2017. Tiré à 4.000 exemplaires, ce magazine abondamment illustré parcourt pour vous l’actualité religieuse et vous livre quelques sujets de méditation. Les articles mentionnés en bleu sont disponibles sur le blog de l'église du Saint-Sacrement (cliquez sur les titres ci-dessous pour y accéder).

    Au sommaire de ce numéro n° 105 (hiver 2017-2018) : 

    contrat Delta ingenieur stabilité339.jpg

    Les conditions du dialogue interconvictionnel 

    Du Livre de Job au Livre éternel

    Aux anathèmes, le Savonarole de l’Ucl répond par un livre

     

    contrat Delta ingenieur stabilité340.jpg

    Rome et le monde : 

    Fêter le cinquième centenaire de la réforme protestante ?

    Liturgie : le pape François désavoue le cardinal Sarah

    Accès des divorcés-remariés à la communion sacramentelle

    Le nouvel archevêque de Paris n’a pas la faveur de l’intelligentsia progressiste

     

    Belgique:

    Un essaimage des Clarisses de Bujumbura à Liège

    Archevêché de Malines-Bruxelles : qu’as-tu fait de «Jérusalem»?

    Que faire de l’abbaye de Marche-les-Dames ?

    Pourquoi le cours de religion est important dans l’enseignement secondaire  

     

    Secrétaires de Rédaction : Jean-Paul Schyns et Ghislain Lahaye

    Editeur responsable: SURSUM CORDA a.s.b.l. ,

    Vinâve d’île, 20 bte 64 à B- 4000 LIEGE.

    La revue est disponible gratuitement sur simple demande :

    Tél. 04.344.10.89  e-mail : sursumcorda@skynet.be 

    Les dons de soutien à la revue sont reçus  avec gratitude au compte IBAN:

     BE58 0016 3718 3679   BIC: GEBABEBB de Vérité et Espérance 3000, B-4000 Liège

    JPSC

  • La fin des Chrétiens d'Orient ?

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    La fin des chrétiens d’Orient ? (Arte)

    87 min.
    Disponible du 09/01/2018 au 10/03/2018
    Prochaine diffusion : vendredi 2 février à 09h25
     
    Ce programme est disponible en vidéo à la demande ou DVD.

    Minée par les persécutions, l'exil et le recul de ses droits, la communauté chrétienne va-t-elle disparaître du Moyen-Orient ? Un saisissant panorama de sa fragile condition dans cinq pays : l'Irak, la Syrie, la Turquie, l'Égypte et le Liban.

    Au début du XXe siècle, un habitant du Moyen-Orient sur quatre était chrétien. Aujourd'hui, ils sont largement minoritaires (11 millions parmi 320 millions de musulmans). Chaque année, des milliers d'entre eux sont massacrés, souvent parce qu'on les assimile à un Occident qui, pourtant, ne les soutient guère. Peu à peu, ils disparaissent de la région qui a vu naître leur religion. Ils descendent en effet des premiers chrétiens qui fondèrent des communautés religieuses au cours du Ier siècle, quand l'Europe était païenne. Au VIIe siècle, ils ont accompagné l'avènement de l'islam. Cet ample et passionnant documentaire explore leur fragile condition dans cinq pays : l'Irak, la Syrie, le Liban, la Turquie et l'Égypte. D'une région à l'autre, leur position minoritaire les conduit souvent à s'allier au pouvoir en place en échange d'une protection incertaine.

    "Pris en étau"
    Les chrétiens d'Orient "ont toujours été pris en étau entre l'Occident d'un côté et l'islam de l'autre", résume l'historien des religions Jean-François Colosimo. En Irak et en Syrie, ils ont fui en masse les persécutions de l'État islamique, qui cherche aussi à effacer les traces de leur culture. Le père Najeeb Michael raconte comment, de façon rocambolesque, il a sauvé des milliers de manuscrits et tableaux, en les embarquant dans des cartons lors de son exode. Décimée en Turquie par le génocide de 1915 puis par l'émigration, plus importante en Égypte mais endeuillée par de récents attentats, la communauté chrétienne n'obtient pas la reconnaissance officielle qu'elle attend des autorités des deux pays. Il n'y a qu'au Liban qu'elle est majoritaire et joue un rôle politique, même si elle a perdu une part de ses prérogatives après l'accord de Taëf de 1989. Au fil des interviews d'historiens, de politologues ou de dignitaire religieux, et des séquences émouvantes auprès des réfugiés ou des communautés religieuses, se dessine un monde éprouvé mais aussi baroque, chaleureux et multiple, réparti en six rites différents : syriaque, byzantin, arménien, chaldéen, copte et maronite. Le film permet de revisiter des pans d'histoire édifiants, du partage désastreux du Moyen-Orient entre l'Angleterre et la France, qui continue de peser sur la région, à l'échec du panarabisme en passant par la façon dont le clan El-Assad a instrumentalisé les religions. Il rappelle aussi que la présence des chrétiens ou d'autres minorités religieuses, comme les yézidis, garantit un reste de pluralité culturelle dans une région que les juifs ont dû quitter. Enfin, le documentaire met en exergue l'esprit de résistance des chrétiens d'Orient et leurs efforts pour préserver leur culture.
  • Mutations de l’Eglise orthodoxe russe

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    Lu sur le site du mensuel « La Nef » :

    «L’Église a clairement pris sa revanche sur l’anticléricalisme des Soviets, au point d’être aujourd’hui au cœur du pouvoir, mais elle traverse dans le même temps une crise profonde » (1), explique Serguey Chapnin, qui fut proche du patriarche de Moscou Cyrille.

    UN BILAN À METTRE EN PERSPECTIVE

    mutations de l'église orthodoxe russe.jpgL’Église en Russie a subi en 25 ans une extraordinaire mutation : le nombre d’Orthodoxes a été multiplié par quatre, de 17 % en 1990 à 60-70 % actuellement (essentiellement aux dépens des « incroyants » qui passent de 75 à 19 %, les musulmans passant de 1 à 7 %, les autres religions restant en dessous de 1 %) et le nombre de pratiquants a été multiplié par 72. Plus de 10 000 églises et 350 monastères ont été construits ou rénovés, 20 000 clercs ordonnés, 200 évêques consacrés…
    Élu en 2009, le patriarche Cyrille a réformé l’administration de l’Église, des paroisses et des monastères aux plus hautes autorités ; la « Conférence Interconciliaire », organe délibératif permanent original qui prépare les décisions du concile – organe de décision suprême dans une Église orthodoxe qui inclut 20 % de laïcs. La pratique religieuse a évolué avec, en particulier, la promotion de la communion fréquente (combattue par les conservateurs) ; la vénération de reliques apportées de l’étranger attire des millions de pèlerins (2) ; le renouveau théologique, très riche en Russie, renoue avec la Renaissance théologique du XIXe siècle et « l’École de Paris » (3).
    La rencontre à Cuba du patriarche avec le pape en 2016 démontre enfin son ouverture et entame une ère nouvelle dans les relations avec l’Église catholique (4).

    LE CHRISTIANISME SANS LE CHRIST ?

    L’Église a renforcé sa position dans la société : V. Poutine, fervent orthodoxe, rencontre régulièrement le patriarche Cyrille et la nouvelle idéologie nationale est inspirée de l’Orthodoxie (même s’il s’agit plutôt du vieux fond soviétique rhabillé avec la symbolique et la terminologie orthodoxes, écrit Chapnin). Des accords sont conclus avec la plupart des ministères, des aumôniers nommés dans les institutions de l’État, un cours sur les « fondements de la culture orthodoxe » a été introduit dans les programmes scolaires et plusieurs lois ont été inspirées par l’Église : ainsi des activistes utilisent la loi sur « l’offense des sentiments religieux des croyants » (2013) pour s’opposer à des événements jugés blasphématoires (interdiction d’un Tannhäuser d’avant-garde à Novosibirsk, campagne contre le film Mathilda sur une amourette de jeunesse du saint empereur Nicolas II). De même, les mesures « anti-prosélytes » de la loi antiterroriste (2016) sont appliquées contre les communautés protestantes (interdiction des Témoins de Jéhova).
    L’Église est perçue par les intellectuels et l’opposition libérale comme partenaire idéologique du pouvoir et non plus dissidente et persécutée comme en URSS. Chapnin va jusqu’à lui reprocher un manque de prédication, l’accusant de tomber dans un « christianisme sans le Christ ».

    DIFFICILE ÉQUILIBRE

    En réalité l’Église russe est une très grande institution multinationale : près de la moitié de ses paroisses sont hors de Russie, dans 56 pays, principalement de l’ex-URSS, mais aussi sur tous les autres continents (y compris 15 paroisses en France…). Son personnel total atteint près de 100 000 personnes, clercs, moines, laïcs, et il n’est pas surprenant qu’on y trouve les positions les plus diverses.
    Il y a en particulier deux ailes opposées fort remuantes : l’aile libérale, que représente Serguey Chapnin, reproche à la hiérarchie blocage et immobilisme, mais un courant conservateur, au contraire, refuse tout changement, considéré comme une trahison de la Tradition orthodoxe, et en particulier tout rapprochement œcuménique, accusé d’hérésie. Le patriarche Cyrille doit maintenir un difficile équilibre entre les deux partis sous peine de provoquer un schisme comme celui des Vieux-croyants au XVIIe siècle.

    Vladimir Golovanow

    (1) Le Monde du 3 août 2017.
    (2) Des reliques de saint Nicolas apportées de Bari à Moscou et Saint-Pétersbourg, du 21 mai au 28 juillet 2017, ont attiré plus de 3 millions de pèlerins de toute la Russie qui ont attendu dans des queues de plusieurs heures.
    (3) Pensée théologique orthodoxe développée à Paris par les émigrés russes dans les années 1930-1950.
    (4) Cf. notre article « Vers un rapprochement ? », La Nef n°272 de juillet-août 2015.

    Vladimir Golovanow, laïc orthodoxe, a travaillé comme expert de l’UE et de la BERD dans les pays russophones où il a souvent séjourné depuis 1964 ; il intervient dans l’enseignement supérieur sur les relations avec la Russie. Il intervient régulièrement sur le forum « Parlons Orthodoxie » : www.egliserusse. eu/blogdiscussion/

    © LA NEF n°295

    Ref. Mutations de l’Eglise orthodoxe russe

    « L’Église en Russie a subi en 25 ans une extraordinaire mutation : le nombre d’Orthodoxes a été multiplié par quatre, de 17 % en 1990 à 60-70 % actuellement (essentiellement aux dépens des  incroyants qui passent de 75 à 19 %) : comment faut-il lire ces chiffres ? du marxisme-léniniste à la 'sainte' Russie rediviva, une idéologie en a-t-elle remplacé une autre ou bien la dictature communiste masquait-elle simplement le fond immuable de l’âme russe ? Un peu des deux sans doute.Très différent de l’érosion, progressive mais implacable, du christianisme occidental depuis les « Lumières » aveuglant toujours plus la conscience européenne au cours des trois derniers siècles.

    JPSC

  • De nouveaux soutiens pour la "Profession des vérités immuables sur le mariage sacramentel"

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    De Christian Spaemann sur le site de l'Homme Nouveau :

    Le Lion de Salzbourg s’associe à la déclaration des évêques du Kazkhstan

    Après Janis Pujats, cardinal de Lettonie, Luigi Negri, archevêque émérite de Ferrare, et l’éminent archevêque Carlo Maria Viganò, secrétaire général et ancien nonce apostolique aux États-Unis, Andreas Laun, évêque auxiliaire de Salzbourg, récemment nommé évêque auxiliaire émérite, a lui aussi adhéré à la « Profession des vérités immuables sur le mariage sacramentel » émise par les évêques du Kazakhstan. 

    Andreas Laun n’est pas un inconnu. Cet ancien professeur de théologie morale à la Haute école de philosophie et de théologie de Heiligenkreuz près de Vienne a entretenu des liens étroits avec les pontificats de Jean-Paul II et de Benoît XVI. Considéré comme le « lion de Salzbourg », il est renommé bien au-delà des régions germanophones pour son engagement courageux en faveur de la doctrine catholique sur le mariage et la sexualité. Bien loin d’être un théoricien pur et dur, il s’est toujours profilé en pasteur dévoué sur un plan personnel. Sa douceur et sa compréhension envers les personnes en « situation irrégulière » donnent tort aux représentants des « sages » de la morale catholique qui le qualifient de pharisien rigide. La Commission pour le mariage et la famille de l’archidiocèse de Salzbourg, qu’il a constituée et dirigée, a toujours été un modèle à suivre en matière de mise en pratique de la doctrine catholique sur la sainteté du mariage et de la vie.

    Christian Spaemann, après des études de médecine, d’histoire et de philosophie aux universités d’Innsbruck et Vienne, est psychiatre. Il est le fils du grand penseur catholique allemand, ami de Benoît XVI, Robert Spaemann.

    Ndlr : Mgr Andreas Laun est le fils du célèbre converti autrichien Hellmut Laun, lui-même ami du très grand moraliste Dietrich von Hildebrand que le pape Pie XII considéré comme « le docteur de l’Église du XXe siècle » et qui est l’auteur de plusieurs ouvrages sur la question de l’amour et du mariage, dont Pureté et virginité (DDB), Le mariage (Le Cerf, traduction Benoit Lavaud), L’Église face aux problèmes de l’amour, sans oublier ses ouvrages sur la crise de l’Église : Le cheval de Troie dans la cité de Dieu (Beauchesne) et La Vigne ravagée (DMM). Dietrich von Hildebrand avait également préfacé le premier tome du recueil des éditoriaux de Marcel Clément, Combat pour l’espérance, tome 1 (éditions de l’Escalade).

    Le récit de la conversion de Hellmut Laun a été publié en France aux éditions DMM sous le titre Je sais en qui j’ai cru, accompagné d’une longue postface de Mgr Andreas Laun.

  • L'assurance de la vie éternelle, ce don absolu

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    De Jules Germain sur aleteia.org :

    Martin Steffens : « L’assurance de la vie éternelle est un don absolu »

    Sorti aux éditions Desclée de Brouwer, "L'éternité reçue" de Martin Steffens, nous ouvre au plus grand des dons que nous fait Dieu : la vie éternelle. Il nous explique pourquoi ce don ne peut être un dû, mais une grâce dont il faut du temps pour en approcher le mystère.

    Comment ouvrir son cœur au don de la vie éternelle ? Nous avons rencontré Martin Steffens à l’occasion de la parution de son ouvrage L’Éternité reçue aux éditions Desclée de Brouwer. Il y poursuit sa profonde réflexion entamée notamment dans le très beau livre Petit traité de la joie. Consentir à la vie, ou encore dans Vivre ensemble la fin du monde. On y retrouve les mêmes interrogations avec cette approche très simple de la fragilité de nos vies comme lieu pour vivre les plus belles grâces.

    Aleteia : Dans votre ouvrage Petit traité de la joie et sous-titré « Consentir à la vie », vous évoquiez déjà cette « sagesse de camomille qui empoisonne la vie ». Que désignez-vous par « sagesse de camomille » et que lui reprochez vous ?

    Martin Steffens : Je reproche à cette sagesse de camomille ce que Hannah Arendt reprochait à la psychologie : elle tente de nous permettre de vivre dans le désert en nous faisant croire qu’on peut se réconcilier avec lui ; comme si l’on pouvait accepter et s’acclimater au tragique et à l’insupportable de l’existence humaine, le rendre acceptable. Alors que ce qui m’intéresse en philosophie, c’est au contraire d’analyser les points sur lesquels l’existence humaine achoppe, pour montrer que là où il y a contradiction, là où l’on est arrêté dans notre élan, dans notre vie, c’est là que quelque chose d’intéressant se passe. Les sagesses camomille sont ainsi ces stratégies de l’homme, inventées par l’homme et pour l’homme, consistant justement à nier cette contradiction, pour éviter d’avoir à s’ouvrir à un au-delà de l’homme.

    Lire aussi : Le grand entretien (1/2). Martin Steffens : « L’amour, c’est continuer d’aimer même quand on n’y trouve plus son compte »

    « La philosophie, dès lors qu’elle pense la mort autrement que comme un scandale profane la vie », écrivez-vous. Pourquoi la mort doit-elle d’abord être perçue comme un scandale ?

    Déjà, je pense qu’elle est spontanément perçue comme un scandale. Ce serait terrifiant si ce n’était pas le cas. La mère qui accueillerait la mort de son enfant comme un simple fait serait quelque chose d’affreux. Ensuite, ce fait bête qu’est l’instinct de survie, c’est aussi la forme dans ce monde que prend le fait que nous avons été faits pour la vie éternelle. La mort est un scandale parce que nous percevons dans le plus intime de nous-mêmes que nous ne sommes pas faits pour elle. Faire taire ce scandale, c’est refuser d’entendre que le cri de la vie contre ce qui la tue est beau. Je reste dans la tradition chrétienne de l’anti gnosticisme : la chair n’est pas une malédiction, la vie n’est pas un séjour pénible dont il faut être libéré. Tout le néoplatonisme, le catharisme, qui revient désormais sous la forme des sagesses orientales, a toujours été combattu par l’Église. L’idéal qui veut surmonter, dépasser ou oublier le corps, ce n’est pas chrétien.

     

     
    Lire la suite sur aleteia.org
  • RDC : « Que les médiocres dégagent » (Cardinal Laurent Monsengwo)

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    On imaginerait évidemment mal l'archevêque De Kesel s'exprimer sur ce ton pour crosser l'un ou l'autre politicien belge: le temps du cardinal Joseph Van Roey, surnommé "le Rhinocéros de Malines", n'est plus qu'un lointain souvenir dans une Belgique déchristianisée. Mais il n'en va pas partout ainsi. Lu sur le site de "La Libre Afrique":

    "L’archevêque de Kinshasa Laurent Monsengwo Pasinya, figure de la puissante Eglise catholique congolaise et du Vatican, ressort la carte du défi frontal au pouvoir en ce début d’année 2018 cruciale pour la République démocratique du Congo (RDC), un an après la médiation de l’épiscopat dans la crise liée au maintien du président Joseph Kabila. « Il est temps que les médiocres dégagent », « barbarie », « mensonge systémique », « brutalités policières »…: il a suffi de quelques mots bien sentis en 48 heures pour que Mgr Monsengwo, 78 ans, fasse honneur à sa réputation d’opposant numéro un. D’autant que les appels à manifester de l’opposition politique ont sonné creux fin 2017 face à l’interdiction et la dispersion systématique de tout rassemblement.

    L’archevêque de Kinshasa, une capitale d’environ 10 millions d’habitants et plus de 130 paroisses, est la figure de proue de l’Eglise romaine dans un pays de quelque 80 millions d’habitants très majoritairement catholiques malgré la prolifération des Eglises évangéliques dite du « réveil » (dont certains avancent qu’elles soutiennent le président Kabila).

    Puissant à Kinshasa, le prélat congolais pèse lourd aussi à Rome. Elevé au rang de cardinal par le pape Benoît XVI, Mgr Monsengwo représente l’Afrique dans le collège des neuf cardinaux nommés par le pape François pour travailler sur la réforme de la Curie.

    Le Vatican lui a apporté son soutien après ses déclarations fracassantes. A Kinshasa, le nonce apostolique, Luis Mariano Montemayor, un Argentin proche du pape, a aussi dénoncé « la réaction disproportionnée des forces de sécurité congolaises » face à la marche des catholiques du 31 janvier.

    Dans un premier temps, Mgr Monsengwo n’avait pas commenté cet appel de laïcs proches de l’Eglise à une marche pour demander au président Kabila de déclarer publiquement qu’il quitterait bien le pouvoir.

    La réponse des forces de sécurité (au moins cinq morts, 134 paroisses encerclés, cinq messes interrompues…, d’après la nonciature) semble avoir réveillé une profonde colère chez cet homme de taille moyenne, qui lit ses homélies à voix basse entrecoupée de longs silences.

    Communiqué souhaitant la fin du « mensonge systémique » et que « les médiocres dégagent », interview à radio Vatican, messe du 4 janvier à la mémoire des martyrs de l’indépendance (*), qu’il compare « aux morts d’aujourd’hui » victimes des « brutalités policières »…: ses prises de position ont suscité une mise en garde du gouvernement frisant la menace de poursuites.

    « Monseigneur Laurent Monsengwo a tenu des propos injurieux à l’endroit des dirigeants du pays ainsi que des forces de l’ordre », a indiqué vendredi un compte-rendu du Conseil des ministres diffusé par le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende Omalanga.

    Archevêque de Kinshasa depuis 2007, Mgr Monsengwo s’inscrit dans l’histoire de l’Église du Congo, engagée depuis l’indépendance de la Belgique, le 30 juin 1960, dans les questions de société, selon le père Léon de Saint-Moulin, jésuite et historien du Congo.

    Noël 2016 déjà. M. Kabila n’a pas organisé d’élections alors que son deuxième et dernier mandat a pris fin le 20 décembre, provoquant des manifestations étouffées dans le sang en septembre et décembre.

    « Il est révolu le temps où l’on cherchait à conserver le pouvoir par les armes, en tuant son peuple. Celui qui respecte la Constitution n’a rien à craindre de la justice », glisse le cardinal pendant la messe de minuit entre deux citations tirées des Evangiles. Quelques jours plus tard, pour enrayer la violence, le puissant épiscopat congolais parraine un accord majorité-opposition prévoyant des élections en décembre 2017 au plus tard.

    Des élections finalement reportées au 23 décembre 2018. Mgr Monsengwo s’est-il senti floué? La conférence épiscopale fait en tous cas savoir qu’elle regrette ce report et demande au président Kabila de déclarer publiquement qu’il ne sera pas candidat à sa propre succession.

    En 2011, le cardinal avait déjà contesté la réélection du jeune chef de l’Etat, en estimant que les résultats de la présidentielle – face à l’opposant historique Etienne Tshisekedi wa Mulumba – n’étaient « conformes ni à la vérité, ni à la justice ».

    A l’époque du président Kabila père (Laurent-Désiré, 1997-2001), alors archevêque de Kisangani, Mgr Monsengwo se montre déjà critique envers le nouveau pouvoir. Pendant les guerres de 1998-2003 qui ravage l’est de l’ex-Zaïre, il doit à un moment quitter cette grande ville du nord-est de la RDC, théâtre d’une guerre entre forces du Rwanda et de l’Ouganda.

    Son parcours politique a commencé sous la dictature du maréchal Mobutu Sese Seko (1965-1997), qui a entretenu des relations ambivalentes avec l’Eglise, entre interdiction des noms chrétiens et accueil du pape Jean-Paul II en 1980.

    Déjà figure morale et populaire, Mgr Monsengwo a pu apparaître dans les années 90 comme le Desmond Tutu congolais en prenant la tête de la Conférence nationale souveraine (CNS) supposée libéraliser le pouvoir, puis d’une sorte de Parlement de transition, avant d’être écarté. Un quart de siècle plus tard, cet homme polyglotte se trouve plus que jamais au centre du jeu en cette année 2018 de toutes les attentes."

    ______

    (*) Le 4 janvier 1959 un match de football à Léopoldville (aujourd’hui Kinshasa) dégénéra en émeute politique violente contestant le fait que l’Abako (alliance des Bakongo) n’aurait pas reçu l’autorisation administrative de manifester ses revendications sur la voie publique. Les forces de l’ordre, surprises par l’ampleur de la manifestation et vite dépassées, ripostèrent sans ménagement au prix d’une cinquantaine de morts. Cet événement inattendu marqua profondément l’esprit des indigènes comme des coloniaux et l’autorité politique belge, s’exprimant par la voix du Roi Baudouin dès le 13 janvier suivant, enclencha une marche forcée du Congo vers  l’indépendance : dix-huit mois plus tard, le jeudi 30 juin 1960, le Congo accéda en effet à une indépendance improvisée, immédiatement suivie par la rébellion de la force publique (5 juillet 1960), un effondrement structurel de l’Etat et une anarchie endémique dont le Congo  actuel continue de subir les conséquences : le temps se venge toujours de ce qu’on fait sans lui.

    Ref.« Que les médiocres dégagent »: Mgr Monsengwo, la bête noire de Kabila et de son régime

    A noter que, malgré les efforts de la Belgique,  deux pays européens -la France et l’Espagne- ont empêché l’Union européenne de voter une résolution condamnant l’attitude de Joseph Kabila. On devine pourquoi.

    JPSC

  • Nathalie Salée-Salmon, médecin et mère de famille, présente l'Université de la Vie 2018

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    Je prendrai le temps, Nathalie Salée-Salmon

    Présentée par Jacques Galloy dans l'émisssion "GOD'S TALENTS" (MARDI 12 DÉCEMBRE)

    Je prendrai le temps, Nathalie Salée-Salmon

    Médecin et mère de 5 charmants enfants, Nathalie Salée-Salmon co-organise la 3ème édition de l'Université de la Vie à Liège avec Alliance Vita, l'Institut Européen de Bioéthique et des Liégeois.

  • Lundi 19 mars 2018 : 9ème Marche des hommes avec saint Joseph

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    Orval ? Orval !!

    N'est-il pas bon de faire une petite pause dans les forêts gaumaises ?
    20 km et quelques heures ensemble, bande d'hommes.

    Chaque 19 mars, peu importe la météo, peu importe le jour de la semaine, parce que c’est fête de saint Joseph, patron des travailleurs et de la Belgique.

    Thème: " Lève-toi, crie vers ton Dieu, car rien ne lui est impossible" Jonas 1,6

    Cette 9ème édition partira de l'abbaye Notre-Dame d'Orval le lundi 19 mars à 9h00, retour vers 17h00.
    Possibilité de loger le dimanche soir 18 mars à l'abbaye mais sur réservation uniquement vu qu'il n'y a que 20 places et invitation à l'office des complies à 20h20 avant que les portes ne ferment.

    Les hommes savent pourquoi.
    Regardez cette brève vidéo et si vous aimez, partagez la :

    Avez vous déjà goûté le micro-climat gaumais et son célèbre sol couleur ocre ? 

    Lien direct vers le formulaire d'inscription en ligne 

    Envie de savoir qui nous sommes ?

    Besoin de plus d'infos, visitez notre sitewww.marche-de-saint-joseph.be

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    Le nombre de marches pour hommes ne cesse d'augmenter un peu partout, dont celle de nos amis de la marche des pères à Banneux et nous nous en réjouissons. Notre marche vers Orval a lieu depuis 9 ans fidèlement le 19 mars, fête de saint Joseph et c'est une initiative d'hommes membres ou amis de la Communauté de l'Emmanuel en Belgique et au Grand-Duché de Luxembourg.

    Notez que le week-end des 17 & 18 mars aura lieu la marche des mères, initiative de mères et femmes, membres ou amies de la Communauté de l'Emmanuel. 

    http://www.marchedesmeres.be 

    Offrons-lui ce week-end, gardons les enfants et retrouvons nous le lundi ;-).

    Lien direct vers le formulaire d'inscription en ligne pour hommes

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    José +32 (497) 06 77 66

  • Il a quitté l'armée pour répondre à l'appel de Dieu

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    Lu sur le site du Sud Presse :

    Mettet: un Malonnois quitte l'armée pour rejoindre l'Église

    Il y a près d’un mois, Nicolas Baijot était ordonné diacre à l’église de Pontaury, dans l’entité de Mettet. Après une brève carrière militaire, ce jeune Namurois de 30 ans a ressenti l’appel de Dieu. 

    
Nicolas Baijot.
    Il y a près de cent séminaristes en Belgique. Nicolas Baijot, ce jeune Namurois, originaire de Malonne, âgé de 30 ans, en fait partie. Il y a un mois, il était ordonné diacre après une carrière militaire de cinq années. Actuellement, il termine sa quatrième année de théologie.

    Cela fait près d’un mois que votre vie a pris un autre tournant : vous avez été ordonné diacre à l’église Pontaury (Mettet). Vous en tirez déjà un bilan ?

    Si je devais en établir un, c’est peut-être que petit à petit, je prends ma place de serviteur du christ, dans le sens où, en tant que diacre, les personnes me voient comme tel. Donc, il est de mon devoir d’agir comme tel et de me conformer à cet esprit de service. Ma vie doit être un reflet de ce qu’est être serviteur pour son prochain. Je ne regrette rien, je suis pleinement épanoui dans mon choix et je ne regrette pas non plus d’être passé par l’armée. 

    Quel a été votre parcours avant de recevoir ce degré ?

    Après mes études secondaires à Gembloux en sylviculture, je suis rentré à l’armée. J’ai été engagé pendant cinq ans et demi. Quatre ans au 4e Génie à Jambes, dans tout ce qui était spécialisation chimique, biologique, radiologique et nucléaire. Ensuite, je suis allé à l’école royale des sous-officiers et à l’école d’infanterie, à Arlon. Finalement, j’ai quitté cela pour rentrer au séminaire et j’ai suivi le parcours classique. Une année de propédeutique, disons de discernement avec une première approche de ce qu’est la vie au séminaire. Ensuite, des années de philosophie conclues par un baccalauréat. Et maintenant, je suis en dernière année de théologie.

    Un changement de vie qui peut intriguer, surtout à votre âge. Vous expliquez ce choix comment ?

    Il y a eu plusieurs facteurs. Le premier, c’est lors de ma première confession, lorsque j’avais 20 ans plus ou moins. Un moment où j’ai fait le point sur ma vie. Cela peut paraître étrange pour celui qui ne connaît pas, mais j’ai pu sentir pour la première fois la miséricorde de dieu qui a pu poser un regard sur moi, un regard de vérité, sans jugement. Le deuxième facteur, c’est une retraite que j’ai faite à Chevetogne. C’était les vacances entre l’école royale des sous-officiers et l’infanterie. J’ai pris une semaine de silence avec des moines. Après quoi, je me suis dit qu’il fallait que je vive de prières et que je me mette au service du peuple de dieu.

    On peut imaginer des réactions fortes de la part de vos proches, non ?

    Pour mes parents, c’était assez partagé entre la tristesse et la joie. Je suis le seul garçon ; donc, pour mon papa, c’est la filiation qui s’arrête. Ma maman, elle pensait aux petits-enfants qu’elle n’aura pas de ma part. Mais il y avait aussi de la joie parce que venant d’une famille catholique pratiquante, ça fait plaisir de savoir qu’un de ses enfants se mette au service de l’Église. Il y a des doutes aussi, car ils se disent que j’ai quitté une bonne situation. Finalement, toutes les questions qui se posent dans un choix de vie, quel qu’il soit. Pour mes amis de l’armée, ils l’ont très bien pris, et ce n’est sans doute pas anodin. Parce qu’un militaire comme quelqu’un qui s’engage dans la vie ecclésiastique, donne sa vie pour ce à quoi il est appelé ou est prêt à l’être. J’ai probablement eu le moins de remontées négatives du côté militaire.

    Pas de méchanceté gratuite de la part de certains ?

    Peut-être, mais je suis en paix avec mon choix. L’humanité est ainsi faite. De toute façon, pour tout, il y a des gens pour et des gens contre.

    Au quotidien, quel a été le plus gros changement ?

    Le changement s’est fait progressivement depuis mon entrée au séminaire. Au moment du diaconat, c’est plus une prise de conscience parce que les personnes se tournent vers nous pour « avoir un modèle ». Dès ma première confession, j’ai commencé à changer de vie. Par exemple, finir bourré à 4h du matin dans un bar, c’est peu convenant pour un diacre, mais je continue à prendre de temps en temps un verre avec des amis. Je suis également fort occupé avec le Patro, car je suis animateur à Mettet et aumônier pour la régionale de l’Entre-Sambre et Meuse. Ce n’est pas triste de se mettre au service de l’église. Me voyez-vous triste ?

    Votre futur, vous le voyez comment ?

    À la grâce de Dieu. J’ai quitté l’armée pour me mettre au service de l’Eglise, et donc je suis à son service. Pendant sept ans, tous les formateurs ont été là pour apprendre à me connaître, voir mes qualités et voir où je serais mieux et où je rendrai mieux service, et les services, ils sont multiples.

  • Une profession des vérités immuables sur le mariage sacramentel

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    De l'Homme Nouveau :

    Profession des vérités immuables sur le mariage sacramentel

    Profession des vérités immuables <br> sur le mariage sacramentel

    À la demande de Mgr Athanasius Schneider, Évêque Auxiliaire de l´archidiocèse de Saint Marie en Astana, nous publions cette profession de foi relative aux vérités touchant le mariage sacramentel. Elle est signée de trois évêques du Kazakhstan et rappelle la doctrine catholique traditionnelle concernant le mariage. Cette profession de foi s’inscrit dans les débats soulevés par certains passages de l’exhortation apostoliqueAmoris Laetitia du pape François. Sa publication a lieu alors que la lettre du Saint-Père, félicitant les évêques de la région de Buenos Aires pour leur interprétation (large) d’Amoris Laetitia, a été rendue officielle par sa publication dans les Acta Apostolicae Sedes (AAS).   

    Après la publication de l’exhortation apostolique Amoris laetitia (2016), divers évêques ont émané, au niveau local, régional et national, des normes d’application sur la discipline sacramentelle des fidèles, dits « divorcés-remariés » qui, bien que le conjoint auquel ils sont unis par un lien valide du mariage sacramentel vive encore, ont toutefois entamé une cohabitation stable à la manière des époux avec une personne autre que leur conjoint légitime. Ces normes prévoient entre autres que, dans des cas individuels, les personnes dites « divorcées-remariées » puissent recevoir le sacrement de Pénitence ainsi que la Sainte Communion bien qu’ils continuent de vivre habituellement et intentionnellement à la manière des époux avec une personne autre que leur conjoint légitime. De telles normes pastorales ont reçu l’approbation de plusieurs autorités hiérarchiques. Quelques-unes de ces normes ont même reçu l’approbation de l’autorité suprême de l’Église. La diffusion de telles normes pastorales approuvées ecclésiastiquement, a causé une confusion notable et toujours plus grande tant chez les fidèles que dans le clergé. Confusion qui touche tellement au cœur de la vie de l’Église par des manifestations comme le mariage sacramentel, la famille, église domestique, et le sacrement de la Très-Sainte-Eucharistie.

    Le lien matrimonial sacramentel

    D’après la doctrine de l’Église, une église domestique n’est constituée que par le seul lien matrimonial sacramentel (cf. Concile Vatican II, Lumen gentium 11). L’admission des fidèles dits « divorcés-remariés » à la Sainte-Communion, qui est l’expression la plus haute de l’unité du Christ-Époux avec Son Église, signifie dans la pratique l’approbation ou légitimation du divorce. En ce sens, elle introduit en quelque sorte le divorce dans la vie de l’Église. Les normes pastorales évoquées contribuent de fait et dans le temps à la diffusion de « l’épidémie du divorce » (expression utilisée par le Concile Vatican II, cf. Gaudium et spes 47). Cette diffusion de « l’épidémie du divorce » intervient dans la vie même de l’Église, alors même que l’Église, par sa fidélité inconditionnelle à la doctrine du Christ, devrait être un rempart et un signe incomparable de contradiction contre la plaie du divorce toujours plus répandue dans la société civile. De manière absolument univoque et sans admettre aucune exception, Notre Seigneur et Rédempteur Jésus Christ a solennellement reconfirmé la volonté de Dieu quant à l’interdiction absolue du divorce. Une approbation ou légitimation de la violation de la sacralité du lien matrimonial, même indirectement par la nouvelle discipline sacramentelle évoquée, contredit gravement la volonté expresse de Dieu et Son commandement. Une telle pratique altère donc substantiellement la discipline sacramentelle bimillénaire de l’Église, ce qui entraînera aussi avec le temps une altération de la doctrine correspondante. Le Magistère constant de l’Église, commençant avec les enseignements des Apôtres et celui de tous les Souverains Pontifes, a conservé et fidèlement transmis l’enseignement cristallin du Christ sur l’indissolubilité du mariage : tant la doctrine (dans la théorie) que la discipline sacramentelle (dans la pratique). Elle l’a fait sans équivoque, sans l’ombre d’aucun doute et toujours dans les mêmes sens et signification (eodem sensu eademque sententia). Parce qu’établie par Dieu, la discipline des sacrements ne doit jamais contredire la parole révélée de Dieu ni la foi de l’Église dans l’indissolubilité absolue du mariage ratifié et consommé.  « Non seulement les sacrements supposent la foi, mais encore, par les paroles et les choses, ils la nourrissent, ils la fortifient, ils l’expriment ; c’est pourquoi ils sont dits sacrements de la foi » (Concile Vatican II, Sacrosanctum Concilium, 59). « Même l’autorité suprême dans l’Église ne peut changer la liturgie à son gré, mais seulement dans l’obéissance de la foi et dans le respect religieux du mystère de la liturgie » (Catéchisme de l’Église Catholique1125). La foi catholique, par sa nature, exclut une contradiction formelle entre la foi professée d’un côté et la vie et la pratique des sacrements de l’autre. C’est en ce sens qu’on peut comprendre l’affirmation suivante du Magistère : « Ce divorce entre la foi dont ils se réclament et le comportement quotidien d’un grand nombre est à compter parmi les plus graves erreurs de notre temps » (Concilio Vatican II, Gaudium et spes 43) et « la pédagogie concrète de l’Église doit toujours être liée à sa doctrine et jamais séparée d’elle » (Jean-Paul II, Exhortation Apostolique Familiaris consortio 33). Au vu de l’importance vitale que constituent tant la doctrine que la discipline du mariage et de l’Eucharistie, l’Église est obligée de parler d’une seule voix. Les normes pastorales sur l’indissolubilité du mariage ne doivent donc pas se contredire d’un diocèse à l’autre, d’un pays à l’autre. Depuis les temps apostoliques, l’Église a observé ce principe comme l’atteste saint Irénée de Lyon : « En effet, l'Église, bien que dispersée dans le monde entier jusqu'aux extrémités de la terre, ayant reçu des apôtres et de leurs disciples la foi (…) la garde avec soin, comme n'habitant qu'une seule maison, elle y croit d'une manière identique, comme n'ayant qu'une seule âme et qu'un même cœur, et elle les prêche, les enseigne et les transmet d'une voix unanime, comme ne possédant qu'une seule bouche » (Adversus haereses I, 10, 2). Saint Thomas d’Aquin nous transmet le même principe pérenne de la vie de l’Église : « Il n’y a qu’une seule et même foi depuis les Anciens jusqu’aux Modernes, autrement, ce ne serait pas la même et unique Église (Questiones Disputatae de Veritate, q. 14, a. 12c).

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