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Politique - Page 71

  • « Le droit à l’avortement n’est pas un droit de l’homme »

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    Une synthèse de presse de gènéthique.org :

    Le « droit à l’avortement » n’est pas légitime « parce qu’une majorité d’individus ou d’Etats l’affirment »

    17 septembre 2023
     

    Le 13 septembre dernier, Mgr Ettore Balestrero, le nouvel observateur permanent du Saint-Siège auprès des Nations unies et des institutions spécialisées à Genève, est intervenu dans le cadre du débat général de la 54ème session du Conseil des droits de l’homme pour réaffirmer les fondements de la Déclaration universelle des droits de l’homme et rappeler que « le droit à l’avortement n’est pas un droit de l’homme ».

    Les pressions ne manquent pas pour « réinterpréter les fondements » de la Déclaration universelle des droits de l’homme « afin de faciliter le déplacement de la protection de la dignité humaine vers la satisfaction de simples intérêts, souvent particuliers » avait déjà alerté le pape Benoît XVI à l’Assemblée de l’ONU le 18 avril 2008.

    « Les droits de l’homme ne sont pas simplement un privilège accordé aux individus »

    Il est important de « réfléchir aux principes fondamentaux qui sous-tendent la protection des droits de l’homme » affirme Mgr Balestrero. « Les droits de l’homme ne sont pas simplement un privilège accordé aux individus par consensus de la communauté internationale », rappelle-t-il. Ils sont « ces valeurs objectives et intemporelles qui sont essentielles au développement de la personne humaine ».

    La promotion des droits de l’homme est « une source d’unité, au lieu d’être la proie de l’individualisme égoïste et de la division ». Leur enracinement « dans la dignité commune et inaliénable de la personne humaine » doit être renforcé (cf. La dignité est « inconditionnelle »).

    « La priorité de la dignité de chaque être humain »

    « Même si une société ou la communauté internationale refusait de reconnaître un ou plusieurs droits inclus dans la Déclaration, cela ne diminuerait pas la validité de ce droit et ne dispenserait personne de le respecter », a-t-il ajouté. De même, les « nouveaux droits » n’acquièrent pas de légitimité « simplement parce qu’une majorité d’individus ou d’Etats l’affirment ». L’exemple le plus clair de cette conception « erronée » des droits est le « prétendu “droit à l’avortement”» a-t-il relevé (cf. « Il n’y a pas de droit à l’avortement reconnu en droit européen ou international »).

    Aujourd’hui « toute personne perçue comme faible, pauvre ou sans “valeur” selon certaines normes culturelles est ignorée, marginalisée ou même considérée comme une menace à éliminer » a par ailleurs regretté Mgr Balestrero (cf. Fin de vie et handicap : « L’aspect économique ne doit jamais primer »).

    Citant l’encyclique Fratelli Tutti, il a invité à s’« engager à vivre et à enseigner la valeur du respect des autres, un amour capable d’accueillir les différences, et la priorité de la dignité de chaque être humain sur ses idées, ses opinions, ses pratiques ».

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    Source : Vatican News, Alessandro Di Bussolo (14/09/2023)

  • Jérôme Lejeune ou les combats auxquels le Pape François a renoncé

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    Un article de Sandro Magister, vaticaniste à L’Espresso (traduction de Diakonos.be) :

    Jérôme Lejeune ou les combats auxquels le Pape François a renoncé

    Les batailles dans lesquelles Pape François a renoncé à combattre sont celles pour la défense de la vie à naître et de la vision chrétienne de la procréation et de la famille. Certes, il n’oublie pas de condamner l’avortement ou l’idéologie du « gender », parfois même avec des paroles plus crues que ses prédécesseurs (« sicaires », « assassins », …), mais ces condamnations ne trouvent que peu d’écho dans les médias, et c’est un peu comme s’il s’était adapté à ce silence. Aucune commune mesure et même de loin, par exemple avec le combat acharné que Jean-Paul II a mené en 1994, avant et après la conférence internationale convoquée au Caire par l’Organisation des Nations Unies dans le but déclaré d’« assurer les droits reproductifs », en réalité le droit à l’avortement, et qui est devenu dans les médias du monde entier un défi entre ce pape et les puissants de la terre, à tel point que CNN avait envoyé sur place l’un des plus célèbres correspondants de guerre, Christiane Amanpour.

    Cette année-là, en 1994, le dimanche de Pâques, s’éteignait « un grand chrétien du XXe siècle, un homme pour lequel la défense de la vie était devenu un apostolat », comme le définissait Jean-Paul II dans une lettre d’hommage émue pour ses funérailles.

    Il s’appelait Jérôme Lejeune. Biologiste de réputation internationale et chrétien très intègre, c’est à lui que l’on doit la création de l’Académie pontificale pour la vie, dont il fut le premier président. Trois ans après sa mort, en 1997, Jean-Paul II s’était rendu sur sa tombe dans le village de Chalo-Saint-Mars, non loin de Paris. Sa béatification est en cours et il a été déclaré « vénérable » en 2021. La postulatrice de la cause, Aude Dugast, a publié en 2019 en France une biographie captivante et très documentée du professeur [sous le titre « La liberté du savant » chez Artège]. Cette biographie sortira dans quelques jours, ce 15 septembre, en version italienne aux éditions Cantagalli.

    Le titre du livre est « Jérôme Lejeune. La libertà dello scienziato », on peut l’acheter et consulter les deux premiers chapitres sur le site de l’éditeur.

    Nous en reproduisons un extrait ci-dessous qui témoigne de la vivacité de la bataille dans laquelle le professeur Lejeune s’était engagé sur la vague de la publication en 1987 de l’instruction Donum vitae, signée par celui qui était à l’époque préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la foi, le cardinal Joseph Ratzinger.

    Le récit met en évidence la profonde communion de vision et d’action qui liait le professeur Lejeune à Ratzinger, à Jean-Paul II et à l’archevêque de Paris de l’époque, Jean-Marie Lustiger.

    Mais il met également en évidence la distance au sommet de l’Église entre la vivacité de ces années-là, sur ces thèmes essentiels, et la mollesse actuelle.

    *

    « Évêques, n’ayez pas peur »

    (De « Jérôme Lejeune. La liberté du savant », pp. 385-392)

    En novembre 1987, Jérôme Lejeune part à nouveau pour l’Italie, mais cette fois pour Rome, où il assiste au congrès de la Commission pontificale pour la pastorale de la santé et intervient au synode des évêques pour les laïcs. Comme à chacun de ses séjours dans la Ville Éternelle, Jérôme a le privilège d’être invité à participer à la messe matinale dans la chapelle privée du Saint-Père, qui le retient ensuite pour le petit-déjeuner. C’est, comme toujours, une grande joie pour Jérôme, particulièrement appréciée en ces temps difficiles. Et l’actualité, notamment avec la récente publication de l’instruction Donum vitae, leur fournit bien des sujets de discussion.

    La Congrégation pour la doctrine de la foi propose, dans cette instruction, une réflexion sur le respect de la vie humaine naissante et la dignité de la procréation et Jérôme, qui défend devant les Parlements français et étrangers la dignité de l’embryon humain, apprécie la qualité, la mesure et la beauté de ce document […]

    L’instruction suscite donc de vives réactions et […] dire que Jérôme défend l’instruction Donum vitae, ce n’est pas évoquer seulement ses interviews dans les médias mais aussi les interventions concrètes et courageuses qu’il est appelé à faire, au risque de s’attirer encore les foudres de la communauté scientifique et du grand monde. Cette fois, Jérôme va devoir se confronter à une équipe de médecins de l’hôpital parisien Notre-Dame-du-Bon-Secours, qui comme son nom l’indique est catholique et appartient à une congrégation de sœurs. Ce même hôpital pour lequel, avant la loi Veil, Jérôme était allé, à la demande de la mère supérieure, voir l’évêque auxiliaire de Paris pour qu’il y fasse cesser les avortements. En vain. Mais treize ans plus tard, avec le nouvel archevêque, les choses vont changer.

    Cette fois, le cardinal Lustiger dépêche une enquête auprès de l’hôpital. La supérieure, sœur Jeanne, contacte Jérôme pour le supplier de prendre la place qui se libère au Conseil d’administration. Elle espère qu’il pourra, de l’intérieur, les aider à faire cesser les avortements et les fécondations in vitro initiées en 1984 et pratiquées par le Dr Chartier. […] Le cardinal Lustiger nomme Jérôme au Conseil d’administration de l’hôpital et, le 15 septembre 1987, le Conseil d’administration vote la cessation des avortements et des fécondations in vitro. Les médecins responsables de ces actes illégitimes dans cet hôpital catholique donnent leur démission et partent furieux. Le Dr Chartier en tête.

    Quelques mois plus tard, au début de l’année 1988, commence une campagne de presse dénonçant l’obscurantisme et l’arrogance du magistère romain, représenté par le cardinal Ratzinger et son défenseur, Jérôme Lejeune. Les médias vantent en revanche les mérites du Dr Chartier, présenté élogieusement comme un médecin catholique pratiquant et d’esprit suffisamment ouvert pour critiquer le magistère. La campagne en faveur du Dr Chartier est relayée par des dizaines de médias, dont La Croix. […] Ces remous provoquent l’annulation d’une conférence que Jérôme devait donner sur Donum vitae à l’université catholique de Lille, à l’invitation des étudiants. Quinze jours avant la date prévue, Jérôme reçoit un courrier lui annonçant que le recteur, en apprenant le nom de l’orateur élu par les étudiants, a émis un veto sans appel. « Bel exemple de liberté d’expression dans une faculté dite “catholique”. Le pape est à l’index et il est interdit d’être d’accord avec lui ! » lâche Jérôme en apprenant la nouvelle. […]

    Ce recteur, comme d’autres catholiques favorables aux méthodes de procréation médicalement assistée, reproche effectivement au Vatican de ne pas avoir interrogé les médecins pratiquant des fécondations in vitro. Mais Jérôme est bien placé pour savoir à quel point ces critiques sont infondées, puisque l’Académie pontificale des sciences a, comme d’habitude, interrogé les plus grands spécialistes sur le sujet. Jérôme l’explique au journal Famille chrétienne : « Le Dr Edwards, l’inventeur de la technique, et le Dr Frydman, le promoteur en France de la méthode, ont exposé leurs opinions devant l’Académie pontificale des sciences. »

    Jérôme est encore sollicité sur l’instruction par de nombreux correspondants auxquels il répond entre autres […] : « Le cardinal Ratzinger avec Donum vitae dit aux hommes la vraie morale pour tenter de les protéger d’un abus formidable de la technique capable d’amener un effondrement total des mœurs. Relisez Le meilleur des mondes de Huxley, relisez Goethe et le second Faust et vous verrez l’immense nécessité du rappel (car ce n’est pas une innovation mais une destruction de toute la morale chrétienne) de Donum vitae. »

    Jérôme fait alors sur le cardinal Ratzinger un commentaire qui lui tient à cœur :

    « À propos du cardinal Ratzinger : je l’ai vu et entendu lors d’une séance de travail subir il n’y a pas d’autre mot des attaques personnelles très acerbes et des raisonnements théologiques démentiels sans se départir un instant de son calme et de sa bonté ! Il a ensuite repris tout le sujet traité en quelques minutes, a remis à l’endroit tout ce qui était cul par-dessus tête, avec à chaque instant un respect des personnes que ses interlocuteurs n’avaient guère manifesté. Dans la discussion c’est l’esprit le plus clair et le plus charitable que j’aie jamais rencontré. Il ne s’incline que devant la vérité. Mais il sait la chercher. »

    Quand Jérôme participe à ces débats, pour défendre la beauté de la vie et de la famille humaine, il sait les critiques virulentes dont il va faire l’objet mais […] comme Jean-Paul II, il invite aussi à ne pas avoir peur. C’est d’ailleurs en ces termes qu’il s’adresse aux évêques, au synode pour les laïcs, à Rome, en 1987 :

    « Vous qui êtes pour la famille, on se moquera de vous. On agitera devant vous le spectre de la science prétendument bâillonnée par une morale dépassée, on lèvera contre vous l’étendard tyrannique de l’expérimentation à tout va… Évêques, n’ayez pas peur. Vous avez les paroles de vie ».

  • La géopolitique du pape : un défi à l'ordre atlantique ?

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    De Thomas TANASE sur La Revue géopolitique (diploweb.com) :

    La géopolitique du pape François est-elle un défi à l’ordre atlantique ? Première partie Le pape François face à l’Occident

    16 septembre 2023

    Docteur en histoire, ancien membre de l’École française de Rome et diplômé de l’Institut d’Études Politiques de Paris. Maître de conférences à l’Université Paris I Panthéon-Sorbonne en histoire médiévale, il est également membre de l’UMR 8167, Orient et Méditerranée. Ses recherches portent en particulier sur l’histoire de la papauté et ses relations avec les mondes orientaux et asiatiques. Il est notamment l’auteur d’une Histoire de la papauté en Occident publiée dans la collection Folio Histoire.

    Thomas Tanase développe de façon très documentée une analyse des dix années du pontificat de François, pour comprendre comment celles-ci, au-delà des qualités personnelles du pape argentin, ont débouché sur un échec stratégique majeur, aggravant l’impasse du monde catholique.

    Cette étude commence par observer dans une première partie comment le Vatican du pape François reste inséré dans les réseaux de la mondialisation, luttant à l’Ouest contre les « populismes », c’est-à-dire contre un ensemble de mouvements très divers mais nourris d’un discours anti-élites et anti-système, qui, depuis le Brexit et l’élection de Donald Trump en 2016, menacent de remettre en cause les règles du système international telles qu’elles se sont développées depuis les années 1990. T. Tanase montrera ensuite dans une seconde partie comment, pour compenser, la papauté se tourne vers des pôles extra-occidentaux d’équilibre, et notamment vers l’Eurasie de la Russie de Vladimir Poutine et de la Chine de Xi Jinping, politique mise en difficulté par la relance de la guerre russe en Ukraine depuis le 24 février 2022.

    A lire sur le site de La Revue géopolitique (diploweb.com)

  • Sondage (France) — Les parents sont très favorables au retour de l'autorité, s'opposent à l'éducation sexuelle au primaire

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    Du site "Pour une école libre au Québec" :

    Sondage (France) — Les parents sont très favorables au retour de l'autorité, s'opposent à l'éducation sexuelle au primaire

    7 septembre, 2023

    L’édition n° 3 du Baromètre IFOP/SOS Éducation - Les parents notent l’école est sorti. 

    Les parents sont très majoritairement favorable à des réformes qui permettent le retour de l'autorité, afin d'enrayer cette baisse du niveau.

    Les parents demandent à l’école d’instruire et de protéger pas d’endoctriner ni de mettre en danger. Il faut que cela change!

    70% des parents d’élèves de primaire sont contre l’éducation sexuelle à l’école. Les parents attendent de l’École qu’elle instruise dans un cadre protecteur.

    Cliquez sur les images ci-dessous pour les agrandir

     

     

     

     

     

     

     

     

  • C'est fait : l'EVRAS est votée et est obligatoire

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    Les lignes ci-dessous sont redevables à un article publié par cathobel.be :

    Une animation Evras (éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle) obligatoire pour les élèves de 6e primaire et 4e secondaire, c’est le résultat d’un accord de coopération qui a été voté ce jeudi 7 septembre au parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles.

    Dans le cadre d’un accord de coopération soumis au vote du Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, les régions vont allouer 4,8 millions d’euros pour garantir deux sessions obligatoires d’Evras à chaque élève au cours de leur scolarité. Cette initiative touchera 110 000 élèves (une animation de deux périodes en 6e primaire et une autre en 4e secondaire, précise La Libre), avec une contribution de 3,8 millions d’euros de la Région wallonne et d’1 million d’euros de la Commission communautaire française (Cocof).

    Actuellement, environ 20 % des élèves en Fédération Wallonie-Bruxelles ont bénéficient d’au moins une session d’Evras au cours de leur scolarité (en comparaison, en France, la proportion dépasse les  80%). « C’est trop peu », estime la Fédération laïque de centres de planning familial (FLCPF) qui insiste sur l’importance « de généraliser ces apprentissages pour contrer les inégalités qui pourraient naître dans les foyers en fonction des sensibilités des uns et des autres. » (Moustique, 5 août 2023).  L’objectif de ces sessions est d’éveiller les enfants, adolescent·es et jeunes adultes à des thématiques telles que les émotions, les changements corporels, les sexualités, la contraception et le harcèlement. De nouvelles dispositions visent à  surmonter les deux principaux obstacles à la diffusion de l’Evras : le manque de financement et le manque de normes communes. Il reviendra désormais aux centres de planning familial de Wallonie et de Bruxelles avec les centres PMS et PSE d’organiser et d’assurer les animations dans les écoles. Seuls les animateurs labellisés pourront intervenir en classe. Ces deux sessions ne sont qu’un début, les autorités envisagent d’étendre le programme si les ressources le permettent. Par ailleurs, un cadre commun a été mis en place pour définir le contenu des enseignements. La ministre de l’éducation Caroline Désir précise que suite à des critiques qui lui sont parvenues, des passages précis du Guide destiné aux animateurs ont été revus voire supprimés.

    Concrètement, cela signifie que le sexuellement correct se généralisera dans toutes les écoles (y compris celles qui se revendiquent encore d'un prétendu enseignement libre catholique) et que, sous couvert d'éveil à la vie affective et sexuelle, on y inculquera aux élèves une vision de la sexualité conforme aux normes qui ont cours dans la société actuelle comportant une banalisation des pratiques sexuelles affranchies de toute limite éthique et une large ouverture à la contraception ainsi qu'à l'avortement. Pour le reste, on peut s'attendre à ce que toutes les revendications LGBTQI+ y soient relayées généreusement. Ainsi, nos chères têtes blondes devraient être formatées conformément aux voeux des lobbys supranationaux et à ceux du CAL qui jubile. Mais qui s'en émeut ? Le SEGEC ? L'UFAPEC ? Les évêques ? Les pouvoirs organisateurs ? Allo ? Il n'y a personne...

    A lire (ou à relire)  : « IL LES CRÉA HOMME ET FEMME»
    POUR UN CHEMIN DE DIALOGUE
    SUR LA QUESTION DU GENRE
    DANS L’ÉDUCATION

  • Les souverains belges tenus de ne pas trop manifester publiquement leur foi catholique

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    De Vincent Delcorps sur cathobel :

    Quand le roi et la reine fréquentent discrètement les cathos

    7 septembre 2023

    Ce dimanche, le roi Philippe et la reine Mathilde ont assisté à l’ordination de Mgr Luc Terlinden. Deux jours plus tard, ils recevaient au Palais quelques jeunes ayant participé aux Journées mondiales de la jeunesse de Lisbonne. Des actes qui ne sont pas anodins. Les Souverains se doivent de les poser avec prudence.

    Les médias avaient été prévenus: le roi et la reine seront présents à l’ordination de Mgr Terlinden. Ils avaient aussi été mis en garde: l’annonce de la participation du couple royal était elle-même sous embargo. On leur avait aussi indiqué que « le couple royal ne peut être pris en image dès le moment où il prend place jusqu’au moment où il quitte la cathédrale ». En clair: s’il est politiquement acceptable de voir passer des images du couple royal entrer dans une église, il est potentiellement gênant de le voir en train de faire le signe de la croix, se recueillir ou communier…

    « Zeer jammer« ?

    Reste que cette présence n’est pas anodine. Surtout que, comme le remarquait le canoniste Rik Torfs dans « Le parti pris » sur La Première ce lundi, très peu de personnalités politiques avaient fait le déplacement à Malines ce dimanche (la ministre de l’Intérieur, la CD&V Annelies Verlinden, figurant parmi les quelques exceptions). Pour autant, cette présence n’a pas fait l’objet de polémiques. Sur le plan politique, aucune voix ne critiqua la présence des Souverains. De même, au sein des milieux laïques militants, on privilégie pour le moment d’autres combats. Sur la page Facebook du Palais royal, où plusieurs photos de l’événement ont été relayées, les réactions ont été essentiellement positives – mais légèrement moins nombreuses que sous la majorité des posts du Palais. Après quelques recherches, on a tout de même pu trouver ceci: « Niet akkoord. Het koningshuis moet neutraal zijn en niet altijd en opnieuw de kerk achterna lopen. Al 2 eeuwen is het koningshuis katholiek en Franstalig. Zeer jammer [Pas d’accord. Le Palais royal doit rester neutre et ne pas, encore et toujours, courir derrière l’Eglise. Le Palais est catholique et francophone depuis déjà deux siècles. Regrettable] ».

    Maredsous, Laeken et Lobbes

    En réalité, il est assez fréquent que le couple royal participe à des offices religieux de manière publique. Le 16 octobre 2022, ils ont ainsi assisté à la messe pontificale célébrant le 150e anniversaire de l’abbaye de Maredsous. Ce samedi 9 septembre, ils retrouveront Mgr Terlinden à Laeken, pour une célébration à l’occasion du 30e anniversaire de la mort du roi Baudouin. Le 24 septembre prochain, ils devraient participer à la messe de clôture de l’année du jubilé de la collégiale Saint-Ursmer de Lobbes. Outre ces présences officielles, le roi et la reine participent régulièrement à la messe de façon privée.

    Le roi Philippe soutient l’esprit des JMJ

    C’est aussi assez discrètement qu’une rencontre s’est tenue ce mardi 5 novembre au Palais. Deux jours après l’ordination de Mgr Terlinden, Philippe et Mathilde ont rencontré huit jeunes ayant participé aux JMJ de Lisbonne. Parmi ceux-ci figurent Anaïs Guerin, coordinatrice de Church4You, et son homologue néerlandophone, Sofi Van Ussel, directrice de IJD Jongerenpastoraal. Une rencontre privée qui n’a pas été renseignée à l’agenda officiel du Palais. Et qui n’a pas été relayée sur les réseaux sociaux gérés par celui-ci… Les jeunes ont toutefois été autorisés à diffuser une photo de la rencontre sur leurs propres réseaux. Mais ils n’ont pas pu donner davantage d’explications que ces quelques lignes: « Sa Majesté le Roi Philippe et Sa Majesté la Reine Mathilde ont écouté les témoignages enthousiasmants de quelques jeunes avec attention et intérêt. Ces participants belges, venus de la Wallonie, de Bruxelles et de la Flandre ont été encouragé par cette rencontre de continuer à propager l’esprit des JMJ ».

    Cette rencontre s’inscrit dans une certaine logique. De longue date, le roi Philippe manifeste un intérêt particulier pour la jeunesse et les défis auxquels elle est confrontée. En outre, les résonnances entre les valeurs chrétiennes et celles que le Souverain prône, à travers ses discours notamment, sont évidentes (espérance, solidarité, responsabilité…). Ajoutons qu’en 2019, le roi Philippe était venu passer quelques heures à la Session Lead, une université d’été chrétienne qui entend participer à la formation de leaders d’espérance.

    Cette rencontre avec les JMJistes est donc assez logique. Difficile de masquer qu’elle comporte aussi une forte dimension personnelle: plusieurs des enfants du couple royal ont en effet eux-mêmes participé aux JMJ de Lisbonne.

  • "Certaines déclarations et certains gestes du Saint-Siège et de Votre Sainteté sont douloureux et difficiles pour le peuple ukrainien"

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    Lu sur zonebourse :

    Les évêques catholiques ukrainiens réprimandent le pape pour ses commentaires sur la Russie

    6 septembre 2023
    Les évêques catholiques ukrainiens réprimandent le pape pour ses commentaires sur la Russie

    Les évêques catholiques de rite oriental d'Ukraine ont déclaré sans détour au pape François, lors d'une réunion qui s'est tenue mercredi, que certains de ses commentaires sur la Russie avaient causé une grande souffrance et étaient utilisés par Moscou pour justifier une "idéologie meurtrière".

    Dans une déclaration remarquable par sa franchise, ils ont déclaré que leur session de deux heures avec le pape au Vatican avait été une "conversation franche".

    Au cœur du différend se trouvent des remarques non scénarisées que le pape a faites à de jeunes catholiques russes lors d'une vidéoconférence le 25 août. Il a évoqué les anciens tsars Pierre Ier et Catherine II - qui ont tous deux étendu le territoire russe - et a déclaré à ses auditeurs qu'ils étaient les héritiers du "grand empire russe".

    Ces propos ont provoqué un tollé en Ukraine, car le président russe Vladimir Poutine a invoqué l'héritage des deux monarques russes pour justifier son invasion de l'Ukraine et l'annexion d'une partie de son territoire.

    Ils ont été accueillis favorablement par le Kremlin, qui a félicité le pape pour ce qu'il a qualifié de connaissance de l'histoire russe.

    La déclaration des évêques ukrainiens indique que les prélats "ont exprimé la douleur, la souffrance et une certaine déception du peuple ukrainien" à la suite des propos du pape.

    Il y a deux jours, s'adressant aux journalistes dans l'avion qui le ramenait de Mongolie, François a reconnu que ses commentaires sur la Russie avaient été mal formulés et a déclaré que son intention était de rappeler aux jeunes Russes un grand héritage culturel et non un héritage politique et impérial.

    La déclaration des évêques précise qu'ils ont dit au pape que certaines déclarations et certains gestes "du Saint-Siège et de Votre Sainteté sont douloureux et difficiles pour le peuple ukrainien, qui saigne actuellement dans la lutte pour sa dignité et son indépendance".

    Ils lui ont dit que ces déclarations étaient "utilisées par la propagande russe pour justifier et soutenir l'idéologie meurtrière du "monde russe"", une référence aux tentatives de Poutine de justifier ses actions en Ukraine en propageant une vision de l'histoire qui affirme que l'Ukraine n'a pas de véritable identité nationale ou de tradition d'État.

    La déclaration cite le pape qui a dit aux évêques : "Le fait que vous ayez douté de l'identité du pape a été particulièrement douloureux pour le peuple ukrainien. Je tiens à vous assurer de ma solidarité et de ma proximité constante dans la prière. Je suis avec le peuple ukrainien.

    En revanche, la déclaration du Vatican sur la réunion n'a rien montré de la tension et de la franchise contenues dans la description de la réunion faite par les évêques.

    Alors que le pape a condamné la guerre comme un acte d'agression injustifié et a qualifié l'Ukraine de "nation martyre" à presque chacune de ses apparitions publiques depuis l'invasion de l'année dernière, il a déçu les Ukrainiens en ne désignant pas avec force et de manière spécifique Poutine comme l'instigateur du conflit.

  • Le pape et la Chine : "Pékin instrumentalise à son profit un dialogue à sens unique"

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    Une tribune de  sur le site du Figaro Vox :

    Visite du pape en Mongolie: «Avec le Vatican, la Chine instrumentalise à son profit un dialogue à sens unique»

    Docteur en histoire et professeur au lycée militaire de Saint-Cyr, auteur de nombreux ouvrages remarqués, Frédéric Le Moal a notamment publié Les divisions du pape. Le Vatican face aux dictatures, 1917-1989, Perrin, 2016.


    À l'occasion de son voyage apostolique en Mongolie, le pape François a adressé plusieurs messages aux dirigeants de la Chine, d'abord en les saluant alors que son avion survolait le territoire de la RPC, puis en appelant les fidèles chinois à «être de bons chrétiens et de bons citoyens». Ces signaux, positifs du point de vue de Pékin, s'inscrivent dans la politique de la main tendue menée par le pape argentin en direction d'un État qui, depuis sa fondation en 1949, non seulement n'a cessé de persécuter l'Église mais a mis en place une politique religieuse visant à réaliser le rêve de tous les totalitarismes: la création d'une Église catholique nationale, sous le contrôle de l'État, et coupée de Rome. En effet, et dans ce but précis, Mao créa dès 1951 un Bureau pour les affaires religieuses dont dépend, depuis 1957, l'Association patriotique des catholiques chinois (APCC), organisme chargé du contrôle de l'Église. L'une de ses tâches consiste en la désignation pure et simple d'évêques dits patriotiques par le gouvernement communiste, autrement dit schismatiques car séparés du Siège apostolique. Si l'on ajoute à ces dizaines d'évêques estampillés communistes les persécutions contre les biens et les personnes, on comprend l'intensité du problème auquel se heurte la papauté. La situation est encore plus compliquée par le fait que le Saint-Siège n'a jamais reconnu la RPC et maintient sa représentation diplomatique avec Taïwan.

    La situation de l’Église en Chine ressemble à s'y méprendre à celle que connut la papauté dans ses relations avec le bloc soviétique.

    Frédéric Le Moal

    Cela étant, le pape François a opté pour une politique de dialogue qui s'est concrétisée par la signature d'un accord secret en 2018. Par ce texte, plus un modus vivendi qu'un concordat en bonne et due forme, Rome régularise les évêques schismatiques, admet un processus «démocratique» pour l'élection des évêques, et opte pour une collaboration avec les autorités dans le choix des futurs titulaires de diocèse. À y regarder de près, cette situation ressemble à s'y méprendre à celle que connut la papauté au moment de la Guerre froide, dans ses relations avec le bloc soviétique. On l'a oublié, mais les régimes de l'Est menaient, à différentes échelles, de violentes politiques antireligieuses, persécutant les fidèles, arrêtant prêtres et même évêques, parfois remplacés par des affidés du régime.

    Pourtant, après la phase intransigeante dans le combat anticommuniste du règne de Pie XII, la papauté opéra un changement diplomatique majeur en s'engageant dans une politique de dialogue avec les États communistes, dite Ostpolitik. Cette nouvelle approche, en phase avec la période de Détente que connut alors le conflit Est-Ouest ainsi qu'au vent progressiste soufflant sur l'Église conciliaire, correspondait à la personnalité des deux pontifes qui la mirent en place, Jean XXIII (1958-1953) et surtout Paul VI (1963-1978). Souvent critiquée par l'aile la plus à droite du catholicisme, elle s'appuyait sur ce principe de réalisme qui imprègne la diplomatie du Vatican et la rend souvent incompréhensible. L'Église s'est en effet toujours accommodée des régimes en place du moment où lui sont laissés l'espace et la liberté nécessaires à la réalisation de sa mission sur terre. Et elle a appris, depuis l'époque napoléonienne, à composer avec un État qui lui est hostile. Le cardinal Consalvi, secrétaire d'État de Pie VII, disait précisément: «Le problème que nous devons résoudre n'est pas d'éviter toute sorte de mal mais de trouver le moyen de souffrir le moins possible.»

    Le Vatican était confronté à un terrible dilemme: soit la confrontation directe avec le système totalitaire et les catacombes pour les fidèles, soit le dialogue avec le bourreau afin de le convaincre de ne pas frapper.

    Frédéric Le Moal

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  • François à la porte de la Chine : prochaine étape Pékin ?

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    D'Ed. Condon sur The Pillar :

    François à la porte de la Chine : prochaine étape Pékin ?

    5 septembre 2023

    Le pape François est entré dans l'histoire la semaine dernière en devenant le premier pontife à visiter la Mongolie, mais l'importance de son voyage - pour de nombreux observateurs de l'Église - était que le pape se tenait à la porte d'un pays étroitement lié à l'héritage de François - le voisin de la Mongolie, la Chine. 

    Lors de sa tournée en Mongolie et de ses visites à la minuscule communauté catholique du pays, François a semblé garder au moins un œil sur la Chine, et le pape a même profité de son voyage en Mongolie pour faire ouvertement appel aux catholiques de Chine.

    Mais le gouvernement de la Chine continentale ayant effectivement nationalisé la nomination des évêques et évincé le Vatican de son propre accord historique avec la Chine, qu'est-ce que François espère obtenir - et est-ce réaliste ?

    Sous le pape François, et avec son soutien explicite, le Saint-Siège a fait de l'engagement avec la Chine une pierre angulaire de ses efforts diplomatiques internationaux ces dernières années. 

    Pour ceux qui soutiennent la tentative du pape de voir une Chine plus ouverte à l'Église, centrée autour de l'accord controversé de 2018 sur la nomination des évêques, François a renforcé les liens avec le gouvernement de la Chine continentale, amenant l'Église locale au grand jour et le PCC à la table diplomatique. 

    Les détracteurs des efforts du Saint-Siège soulignent toutefois la mauvaise foi du gouvernement chinois et son mépris de plus en plus affiché pour l'accord entre le Vatican et la Chine, preuve que le pape se bat contre des moulins à vent en Chine et qu'il sacrifie ainsi la crédibilité diplomatique de l'Église.

    Dans ses commentaires lors de la désormais habituelle conférence de presse en vol, le pape a présenté sous un angle positif les relations sino-chinoises, insistant sur le fait que "les relations avec la Chine sont très respectueuses, très respectueuses" et que "les canaux sont très ouverts".

    Mais avec une Chine de plus en plus ouverte sur sa volonté d'agir unilatéralement dans les affaires de l'Église, et alors que même des membres du département diplomatique du Saint-Siège expriment une sorte de frustration résignée face à l'ensemble du processus, qu'est-ce que François espère obtenir exactement ?

    Lors de son voyage en Mongolie, le pape a peut-être donné un indice.

    Faisant fi du décompte des nominations épiscopales effectuées par le gouvernement chinois sans l'avis du Vatican, François a déclaré : "Je pense que nous devons aller de l'avant dans le domaine religieux pour mieux nous comprendre et pour que les citoyens chinois ne pensent pas que l'Église n'accepte pas leur culture et leurs valeurs et qu'elle dépend d'une autre puissance, étrangère".

    Le gouvernement de Pékin considère l'Église comme une "force extérieure", subversive de la culture chinoise et du parti communiste, ce qui a donné lieu à un certain nombre de mesures juridiques et d'actions de mise en œuvre de la sécurité nationale à l'encontre de personnalités de l'Église, tant sur le continent qu'à Hong Kong. 

    Dimanche, François a profité de sa messe publique dans la capitale mongole pour s'adresser directement aux catholiques de l'autre côté de la frontière méridionale et, par extension, au gouvernement chinois.

    Notant que le cardinal John Tong Hon et le cardinal élu Stephen Chow, l'ancien et l'actuel évêques de Hong Kong, se trouvaient à ses côtés devant l'autel, le pape a déclaré qu'il "souhaitait profiter de leur présence pour adresser un salut chaleureux au noble peuple de Chine". 

    "À tous, je souhaite le meilleur. Allez de l'avant, allez toujours de l'avant. Et je demande aux catholiques chinois d'être de bons chrétiens et de bons citoyens".

    L'exhortation de François à ce que les catholiques chinois soient de "bons citoyens" a suscité des réactions en ligne, de nombreux observateurs de la Chine soulignant les politiques oppressives du régime, sans parler de sa campagne de génocide domestique contre le peuple ouïghour. 

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  • Angleterre : des milliers de manifestants pour la vie descendent dans la rue avec le soutien des évêques

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    De kath.net/news :

    7.000 militants ProLife et évêques catholiques à la March4LifeUK

    5 septembre 2023

    L'évêque Prolife de la Conférence des évêques catholiques d'Angleterre et du Pays de Galles a prêché lors de la messe de la manifestation pour la protection de la vie.

    "Une société est appelée à donner à chacun la liberté de s'épanouir - mais l'avortement détruit la liberté de vivre. C'est ce que dit le thème de la Marche pour la vie de cette année. C'est ce qu'a déclaré Mgr John Sherrington, évêque directeur pour les questions de vie et évêque auxiliaire de Westminster, dans son homélie lors de la messe précédant la grande manifestation pour la vie, comme l'a annoncé la Conférence des évêques catholiques d'Angleterre et du Pays de Galles dans un communiqué de presse. "Bien que l'accent de cette 'March for Life' soit mis sur l'avortement, nos prières sont également nécessaires en ce qui concerne le débat sur la création de lois et l'autorisation du 'suicide assisté' ou de l'euthanasie, comme on l'appelle par euphémisme". Ce débat se poursuit "à un rythme soutenu et avec le soutien du public. Presque chaque jour, l'un ou l'autre article de journal soutient un tel choix". L'évêque Prolife a également attiré l'attention sur le service de guérison "Rachel's Vineyard", où les femmes qui souffrent de séquelles psychologiques après un avortement trouvent un soutien.

    Environ 7.000 militants ProLife étaient venus exprimer de manière visible leur soutien à l'idée de protéger la vie. En Grande-Bretagne, l'avortement est autorisé jusqu'à la 24e semaine de vie, soit environ le 6e mois de grossesse. Lors de la manifestation, une oratrice a déclaré qu'environ une femme sur cinq ayant avorté déclare avoir été poussée à avorter.

    Une photo montre des participantes portant des pancartes avec des inscriptions telles que : "Pro-Life est pro-femme", "Aimez-les tous les deux" [NdT : c'est-à-dire mère ET enfant]. Une jeune militante pro-vie brandissait avec un sourire radieux une affiche sur laquelle on pouvait lire : "Voilà à quoi ressemble une féministe pro-vie".

    Mgr Sherrington : "Témoignons du caractère précieux de la vie humaine".

    3 septembre 2023

    Mgr John Sherrington, évêque principal pour les questions relatives à la vie et évêque auxiliaire de Westminster, a prononcé cette homélie avant de participer à la "Marche pour la vie" annuelle qui s'est déroulée à Londres le samedi 2 septembre.

    Homélie

    Nous nous réunissons avant la Marche pour la vie pour prier et demander l'intercession du Christ et des saints pour le témoignage pacifique de la vie dans le sein maternel que plusieurs milliers de personnes rendront aujourd'hui.

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  • L’Université catholique ukrainienne critique sévèrement le pacifisme de Zuppi et du pape

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    Un article de Sandro Magister, vaticaniste à L’Espresso (traduction de Diakonos.be) :

    Exclusif. L’Université catholique ukrainienne critique sévèrement le pacifisme de Zuppi et du pape

    (s.m.) L’auteur du texte que nous publions est Myroslav Marynovych qui est vice-recteur de l’Université catholique ukrainienne de Lviv, membre fondateur du Groupe d’Helsinki ukrainien et ancien prisonnier politique à l’époque du Goulag. C’est l’homme au centre des trois, dans la photo ci-dessus, prise au Vatican le 8 juin dernier, à l’issue d’une rencontre et d’un débat avec le Pape François dont il a ensuite fourni un compte-rendu.

    Dans sa critique du pacifisme chrétien appliqué à l’agression de la Russie contre l’Ukraine, Marynovych ne fait pas explicitement référence au Pape François ni au cardinal Matteo Maria Zuppi, l’envoyé personnel du pape dans les capitales impliquées dans la guerre. Mais il cite cependant la Communauté de Sant’Egidio, dont Zuppi est un membre très important et dont les positions pacifistes sont partagées par le Pape, comme Settimo Cielo l’a déjà mis en lumière à plusieurs reprises.

    > Et ils appellent ça la paix. Les plans de Sant’Egidio pour faire cesser la guerre en Ukraine, avec les applaudissements de Moscou

    L’université catholique ukrainienne de Lviv est l’un des creusets les plus féconds en matière culturelle et politique. C’est de là qu’est également sorti le « Manifeste » pour une future nouvelle constitution dans une Ukraine à nouveau libre et en paix, auquel Marynovych fait allusion à la fin de son texte.

    Parmi les 14 signataires de ce « Manifeste », on retrouve, en plus de ce dernier, l’archevêque Borys Gudziak, président de l’Université catholique ukrainienne et métropolite de Philadelphie pour l’Église grecque catholique ukrainienne aux États-Unis et Oleksandra Mtviichuk, présidente du Center for Civil Liberties et récompensée en 2022 du prix Nobel pour la paix.

    Cette intervention du professeur Marynovych est sortie avant que n’éclate la polémique autour des déclarations élogieuses sur la Russie impériale prononcées par le Pape François pendant une rencontre à distance avec des jeunes catholiques russes :

    > Documents. Le pape fait l’éloge de la Russie impériale. L’Église ukrainienne lui demande de se rétracter

    L’archevêque majeur de Kiev, Sviatoslav Shevchuk, avait alors réagi à la blessure infligée par ces déclarations du Pape en demandant un rectificatif.

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  • Sauvons nos enfants; NON à EVRAS : Tous à Bruxelles ce jeudi 7 septembre

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    Tous à Bruxelles ce jeudi 7 septembre

    C'est ce jeudi 7 septembre que le Parlement votera l'obligation de l'EVRAS dans les écoles de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Rendez-vous à 13h (vote à 14h). Demandez aux députés de voter contre cette 'éducation sexuelle dès la naissance', que, selon un sondage en ligne, 95% des familles rejettent ! 

    Les organisateurs désirent vivre ce temps dans le calme et le silence: "il faut une autorisation que nous n'avons pas faute de temps - comme d'habitude.. - pour manifester notre désaccord à la signature de ce vote. Nous marcherons donc mais en nombre et en silence."

    11600 personnes ont, à ce jour, signé la lettre ouverte sur l'hypersexualisation des enfants. Ce chiffre augmente chaque jour... Continuez à en parler autour de vous... 

    Pour continuer à signer la lettre ouverte

    Ceci n’est pas une manifestation, mais une marque de présence  pour communiquer le NON que presque tous les parents expriment.

    95 % des personnes interrogées demandent le retrait de l’EVRAS.

    Plus de 6500 personnes ont répondu à UNE ENQUÊTE citoyenne. Les résultats sont sans appel : 95% des personnes interrogées sont en désaccord avec ce projet et souhaiteraient le retrait de l’EVRAS tel que proposé dans le nouveau Guide EVRAS. 

    Lien vers l’événement Facebook sur la page ‘Sauvons nos enfants’ concernant le jeudi 7 septembre

    Les organisateurs s’attendaient à voir ce vote mis à l’ordre du jour le plus rapidement possible, histoire de prendre tout le monde de court et d’éviter les débats. Ce jeudi à 14h, les députés de la Fédération Wallonie-Bruxelles voteront sur la proposition de rendre le programme EVRAS obligatoire dans les écoles. Un budget de plus de 4 millions a déjà été dégagé avant les vacances pour développer ce programme d’Education à la Vie Relationnelle, Affective et Sexuelle.

    Or plusieurs associations et plus de 6500 parents, sont en désaccord avec le programme EVRAS, tant sur le fonds que sur la méthode. Ceci n’a rien d’étonnant, puisque les spécialistes de la santé mentale de l’enfant n’ont pas été concertés. Ni les professeurs, ni les parents ne sont consultés ou avertis par rapport au contenu de ces animations, ce qui a déjà donné lieu à des incidents regrettables. Par ailleurs, ce programme est imprégné d’une idéologie dangereuse qui nie les fondements biologiques de la différence entre les hommes et les femmes, qui introduit la notion de consentement à un âge où l’enfant ne peut pas consentir et qui induit une hypersexualisation de l’enfant susceptible de le mettre en danger.

    La plupart des députés ignorent les dérives possibles de ce programme, il faut les en informer. Encouragez-les à voter NON ! pour protéger l’innocence des enfants et respecter les valeurs familiales.

    Les organisateurs vous invitent à contacter votre député: Pour ceux qui en ont les capacités, c'est le bon moment de vous manifester auprès de votre député. Appelez-les, écrivez-leur ou allez frapper à leur porte. Dites-leur ce que vous pensez de ce programme. Prenez 20 minutes et faites usage de votre droit démocratique, demandez à votre député de respecter son mandat (leurs coordonnées).