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Culture - Page 97

  • L'Eglise et la franc-maçonnerie

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    Sur France Catholique :

    Expulser Dieu de la cité

    par Véronique Jacquier

    Malgré la multiplicité des obédiences et des rites, la franc-maçonnerie poursuit de différentes manières un objectif unique : arracher à Dieu la société des hommes. 

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    Les papes contre la franc-maçonnerie

    par Véronique Jacquier

    L’Église a toujours été constante dans sa condamnation de la franc-maçonnerie.
     
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    Mgr Rey : «  Le goût pour le secret est inconciliable avec l’Évangile  »

    propos recueillis par Véronique Jacquier

    Les fidèles catholiques ne perçoivent pas toujours l’incompatibilité entre l’Église et la franc-maçonnerie. Entretien avec Mgr Dominique Rey.

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    Les liaisons dangereuses

    par Véronique Jacquier

    Interroger le lien qui pourrait exister entre la démarche maçonnique et les pratiques démoniaques peut susciter dénégations et ricanements de la part des intéressés. Mais de nombreux signaux rendent cette interrogation légitime.

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    France Catholique contre Franc-maçonnerie

    par Véronique Jacquier

    Dans les années 30, notre hebdomadaire a été à l’avant-poste dans la lutte contre la maçonnerie.
     
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  • Quand l'Eglise inventa l'école

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    De KTO Télévision :

    Quand l’Église invente l’école (XVIe-XVIIIe s.)

    21/01/2021

    Quelle influence l’Église a-t-elle eue exactement sur l’école entre le XVIe et le XVIIIe siècle ? Quels rôles les ordres enseignants ont-ils joué ? Qui en furent les grandes figures ? Que provoqua l’arrivée du protestantisme ? Ce soir, l’émission Au risque de l’histoire propose de partir à la découverte de la réalité éducative à l’époque moderne. L’Église, tant critiquée au XIXe siècle pour la qualité et la nature de son enseignement, a pourtant pris part à l’instauration de l’école pour le plus grand nombre. Pour en parler, Christophe Dickès reçoit l’historien Bernard Hours et le père Jean-Robert Armogathe.

  • Simone Weil : une critique implacable du monde actuel

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    Du site de France Culture :

    « Seul grand esprit de notre temps  », ainsi parlait Albert Camus de Simone Weil (1909 – 1943). Ouvrière, engagée dans la guerre d’Espagne, résistante et penseuse des totalitarismes avant Arendt, proche des milieux révolutionnaires anarchistes…

    Chez elle, l’action et la pensée ne font qu’un. Ses deux « grands œuvres » portent sur la condition ouvrière et l’enracinement. À l’heure des revendications identitaires, de la crise du multiculturalisme, mais aussi du retour d’un travail ouvrier soumis à l’intelligence artificielle, son œuvre considérable s’impose comme une critique implacable du monde actuel.

    Par Aïda N’Diaye, philosophe et enseignante. Elle est l’auteure de plusieurs ouvrages dont Je découvre la philosophie. Elle est chroniqueuse sur France Inter et collaboratrice de Philosophie Magazine.

    TOUS LES ÉPISODES

    Épisode 1 : Vie et œuvre de "la martienne"

    LE 02/08/2021

    Difficile de présenter celle que son maître, Alain, surnommait "la martienne" sans accumuler les superlatifs. Exceptionnelle, hors du commun, géniale,...

    Épisode 2 : L’Enracinement

    LE 03/08/2021

    Deux textes se détachent de l'ensemble des écrits de SImone Weil : "Des réflexions sur les causes de la liberté et de l’oppression sociale" et "L’Enracinement",...

    Épisode 3 : Une vie au travail

    LE 04/08/2021

    Le travail constitue peut-être la colonne vertébrale de la réflexion qu'engage l'oeuvre de Simone Weil. Elle valorise le travail manuel et le pratique...

    Épisode 4 : Une intellectuelle engagée ?

    LE 05/08/2021

    La biographie de Simone Weil est ponctuée par ses engagements. Comme chez elle la vérité et le réel se confondent, il ne saurait y avoir de théorie qui...

    Épisode 5 : De la mystique au soin

    LE 06/08/2021

    Comment la philosophe a-t-elle rencontré la grâce ?

  • L'Islam et l'Occident

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    D'Arnaud Imatz sur le site de la Nef :

    L’islam et le modèle occidental

    Raymond Ibrahim, universitaire américain spécialiste du Proche-Orient et de l’islam, né aux États-Unis et chrétien d’origine copte égyptienne, vient de publier en français un livre important ayant connu un large succès aux États-Unis lors de sa sortie en 2018*.

    La Nef – L’hostilité entre l’islam et la chrétienté est-elle un accident de l’histoire ou s’inscrit-elle dans la continuité de l’histoire islamique ?

    Raymond Ibrahim – Elle s’inscrit très certainement dans la continuité. Le problème est que les historiens modernes ont tendance à mettre de côté l’aspect religieux et à se concentrer plutôt sur les identités nationales. Nous savons, par exemple, que pendant des siècles un grand nombre de peuples « orientaux » ont envahi et parfois conquis des parties appréciables de l’Europe. Les historiens modernes donnent des noms très variés à ces peuples : Arabes, Maures, Berbères, Turcs et Tatars, ou encore Omeyyades, Abbassides, Seldjoukides et Ottomans. Ce que ces historiens modernes omettent de faire, cependant, c’est de souligner que tous s’appuyaient sur la même logique et la même rhétorique djihadistes que les groupes terroristes contemporains tels que l’État islamique. Qu’il s’agisse des Arabes (ou « Sarrasins ») qui ont envahi la chrétienté pour la première fois au VIIe siècle, ou des Turcs et des Tatars qui ont terrorisé l’Europe de l’Est jusqu’au XVIIIe siècle, tous ont justifié leurs invasions en invoquant l’enseignement islamique, à savoir que le « destin » de l’islam est de régner sur le monde entier par le biais du djihad. Ils ont tous également suivi les injonctions juridiques classiques consistant, notamment, à offrir aux « infidèles » trois choix avant la bataille : la conversion à l’islam, l’acceptation du statut de dhimmi et le paiement du tribut (jizya), ou la mort. Et, une fois qu’ils ont conquis une région chrétienne, ils ont immédiatement détruit ou transformé les églises en mosquées, et vendu tous les chrétiens qui n’ont pas été massacrés, les condamnant à un esclavage abject, souvent sexuel.

    Le degré d’ignorance de l’Occident moderne est évident lorsqu’il affirme que des groupes comme l’État islamique ne se comportent pas conformément à l’enseignement et la doctrine islamiques. En fait, non seulement ces derniers agissent en stricte conformité avec la vision traditionnelle du monde de l’islam – haïr, combattre, tuer et réduire en esclavage les infidèles – mais ils imitent souvent intentionnellement les grands djihadistes de l’histoire (comme Khalid bin al-Walid, le « sabre d’Allah ») dont l’Occident a tendance à ne rien savoir.

    Le terme « Occident » masque selon vous la véritable histoire parce qu’il laisse accroire que les terres « orientales » et nord-africaines conquises par l’islam, Syrie, Égypte, Asie Mineure, Afrique du Nord, n’auraient pas fait vraiment partie de l’héritage chrétien gréco-romain : pourquoi se réfère-t-on toujours à l’Empire byzantin et jamais à l’Empire chrétien greco-romain ?

    Oui, non seulement l’Europe postchrétienne et ses ramifications (l’Amérique, l’Australie, etc.) ne parviennent pas à comprendre la véritable histoire de l’islam, mais elles ne parviennent pas non plus à comprendre vraiment leur propre histoire, et en particulier l’impact de l’islam. Ce que l’on appelle aujourd’hui « l’Occident » a été pendant des siècles connu et délimité par l’étendue territoriale de sa religion (d’où le terme plus ancien et historiquement plus exact de « chrétienté »). Elle comprenait alors toutes les terres que vous mentionnez et bien d’autres encore ; elles étaient devenues chrétiennes plusieurs siècles avant l’arrivée de l’islam et faisaient partie de la même civilisation globale. Puis l’islam est arrivé et a violemment conquis la majorité de ces territoires, certains de façon permanente (le Moyen-Orient, l’Afrique du Nord, l’Anatolie), d’autres de façon temporaire (l’Espagne, les Balkans, les îles de la Méditerranée). Pendant ce temps, la majeure partie de l’Europe est devenue le dernier et le plus redoutable bastion de la chrétienté qui n’a pas été conquis, mais qui a été constamment attaqué par l’islam. Dans ce sens (oublié), le terme « l’Occident » est devenu ironiquement exact. Car l’Occident était en fait et littéralement le vestige le plus occidental d’un bloc civilisationnel beaucoup plus étendu que l’islam a définitivement amputé.

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  • Ne dites plus : "Journées du Patrimoine"; c'est trop "genré"!

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    De Thierry Boutte et Bosco d'Otreppe sur le site de la Libre :

    Pascal Smet a-t-il eu raison de rebaptiser les Journées du patrimoine en Heritage Days ?

    Considéré trop genré, le label "les Journées du patrimoine" a été changé en “Heritage Days”. De plus, l’utilisation de l’anglais veut placer la région de Bruxelles sur la scène internationale. Une bonne idée ?

    25-08-2021

    Contexte

    Les 18 et 19 septembre 2021 se dérouleront les Heritage Days, nouvelle appellation pour les journées du Patrimoine en Région de Bruxelles-Capitale.Pourquoi Pascal Smet, le secrétaire d'État chargé de l'Urbanisme et du Patrimoine, a-t-il changé pour un nouveau vocable anglais ? L'anglais pour offrir une vitrine internationale au patrimoine bruxellois, glisse Marc Debont, son porte-parole. Après Washington, Bruxelles est la 2e ville la plus cosmopolite au monde. Aussi parce que le terme Heritage dépasse ce qui est communément inclus - des visites de bâtiment - dans le mot patrimoine ou openmonumentdag. Enfin, pour sortir de la dichotomie patrimoine-matrimoine avec un terme inclusif et neutre. Trop genré le mot patrimoine. Matrimoine l'est autant et devrait disparaître pour être englobé bientôt dans le Heritage Days.

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  • L'universalité de l'Eglise vouée à disparaître ?

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    C'est ce que cet article publié par cath.ch donne à entendre :

    «Le déclin de l’universalité de l’Eglise catholique a déjà commencé»

    L’Église catholique est-elle encore vraiment universelle? Plusieurs observateurs en doutent. Selon Lucio Caracciolo, directeur de la revue italienne Limes, une des raisons principales des mutations en cours est la remise en cause du caractère constantinien de l’Église catholique, approche géopolitique fondatrice du pontificat du pape François.

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  • Flandre : des jeunes athées plus déterminés que les croyants

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    Lu sur de Standaard, p. 14; extrait :

    25 août 2021

    Les jeunes athées sont aujourd'hui plus radicaux que les croyants

    Pour la première fois, la KU Leuven a cartographié l'identité philosophique de plus de 1 000 jeunes adultes âgés de 18 à 25 ans. Elle concerne les jeunes qui sont inscrits dans une école du réseau de l'Enseignement catholique de Flandre ou qui étudient dans une école supérieure ou une université catholique. Selon l'étude, quelque 6 % des personnes interrogées se disent catholiques, orthodoxes ou protestantes, et un peu plus de 2 % se disent musulmanes. Une personne sur cinq a déclaré qu'elle n'était chrétienne qu'en raison de ses traditions culturelles. Le groupe le plus important (28,5 %) se dit généralement religieux. Ce groupe croit en quelque chose - spiritualité ou mysticisme - mais ne lui colle pas immédiatement l'étiquette de religion. (...) Près de 12 % se disent athées affirmés. "C'est une tendance que nous observons en Flandre depuis un certain temps dans d'autres catégories d'âge", explique Didier Pollefeyt. Ces athées "rabiques" tentent d'imposer leurs vues religieuses aux croyants. Ce groupe montre également une attitude moins tolérante à leur égard. Tout comme les anciens catholiques d'autrefois, pour eux il n'y a qu'une seule vérité.

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  • Saint Louis, roi de France

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    51HV2NMERAL._SS500_.jpgIl y a une quinzaine d'années, Jacques Le Goff a publié une biographie magistrale de saint Louis qui a été saluée par les spécialistes comme une oeuvre historique innovante et qui rendait justice à ce roi prisonnier de sa légende; en voici une présentation intelligente, due à Pierre Gendron, sur "Spiritualité 2000"

    "Sur la sainteté de saint Louis, comme fil conducteur possible, il y aurait beaucoup à dire. C'est une question sur laquelle Jacques Le Goff apporte un éclairage nouveau. Son travail fait ressortir toute l'actualité de saint Louis comme exemple de saint laïc. Dans ce but, l'auteur procède à l'examen d'un document produit par un contemporain de saint Louis qui a justement l'avantage de représenter le point de vue du laïc. Il s'agit d'un témoin exceptionnel, une figure remarquable de l'entourage du roi, qui fut à la fois grand sénéchal du royaume et dès sa jeunesse un ami: Joinville. (Louis IX, né en 1214 et mort en 1270, a été canonisé en 1297. Jean, sire de Joinville, est né en 1224; il est octogénaire quand il compose son ouvrage, terminé en 1309; et il meurt lui-même en 1317 à l'âge de 93 ans.)

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  • Quand la foi déserte la catholique Irlande

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    De Patsy McGarry sur The Irish Times :

    L'archevêque catholique de Dublin affirme que la foi a "disparu" en Irlande.

    La réduction du nombre de fidèles peut être l'occasion de "réimaginer l'Église institutionnelle".

    16 Août 2021

    Les manifestations de la foi chrétienne en Irlande aujourd'hui "ont, pour ainsi dire, disparu", a déclaré l'archevêque catholique de Dublin, Dermot Farrell. Cette "crise sous-jacente de la foi" est "particulièrement aiguë parmi les jeunes générations", a-t-il déclaré.

    "Le commentaire public dans les médias en Irlande n'a pas été positif dans sa compréhension de l'Église et de son besoin de vocations, et de soutien public à ceux qui tentent de prêcher l'Évangile", a-t-il ajouté.

    Mgr Farrell a fait ces commentaires dans une interview accordée à l'édition 2021 de "Síolta", le journal annuel du séminaire national du St Patrick's College de Maynooth.

    "Les défis auxquels je suis confronté sont assez clairs. Nous avons un clergé vieillissant et très peu de vocations au sacerdoce diocésain ou à la vie religieuse. Il y a un déclin important du nombre de personnes qui pratiquent et vivent activement leur foi.

    "La foi a besoin de rituels, d'incarnation. Il faut voir chez les gens comment la foi est vécue. Aujourd'hui, la visibilité de la foi a, pour ainsi dire, disparu. Je suis également confronté à l'héritage des scandales d'abus sexuels qui ont porté atteinte à la crédibilité de l'Église. Les finances étant une fonction des chiffres, des problèmes financiers vont se poser, qui seront accélérés par la pandémie mondiale et ses conséquences", a-t-il déclaré.

    "Le modèle actuel de l'Église n'est pas viable", a-t-il ajouté. À Dublin, il faut "un programme efficace de catéchèse dans tout le diocèse pour compléter et, éventuellement, remplacer l'enseignement actuel de la foi aux jeunes. Avec le déclin progressif de la socialisation familiale en matière de religion, le rôle du catéchiste qualifié sera essentiel. À mon avis, la transmission de la foi aux jeunes est l'un des défis les plus sérieux auxquels notre Église est confrontée aujourd'hui."

    Pas de pessimisme

    Les évêques et les prêtres doivent "encourager un modèle institutionnel participatif d'Église avec un leadership de service", au centre duquel "se trouve le peuple de Dieu, qui représente 99,99 % des membres de l'Église. Lorsque cela est compris, tout le reste change", a-t-il déclaré.

    De manière générale, il n'est "pas pessimiste quant à l'avenir de l'Église de Dublin". Il a déclaré que "lorsque des jeunes se portent volontaires pour s'occuper des malades, des personnes âgées ou des pauvres, lorsqu'ils sont accompagnés, cela peut faciliter une dynamique où le Seigneur commence à parler et à émouvoir le cœur du jeune. Nous devons commencer par là plutôt que de dire aux gens d'aller à la messe".

    "Cette période de réduction des effectifs pourrait bien nous donner l'occasion d'être créatifs et de réimaginer l'Église institutionnelle. Nous n'avons pas été abandonnés par Dieu. C'est dans cette situation que l'on peut trouver Dieu", a-t-il ajouté.

  • Sur "le totalitarisme mou" (Rod Dreher)

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    De Louis Daufresne sur La Sélection du Jour :

    Rod Dreher et « le totalitarisme mou »

    Si son nom circule peu dans les media français, Rod Dreher, 54 ans, figure parmi les « commentateurs chrétiens de tendance conservatrice les plus connus en Occident, du moins aux États-Unis », selon le site catholique canadien Le Verbe qui l’interroge sur son dernier essai Résister au mensonge : vivre en chrétiens dissidents (Artège). L’ancien collaborateur au New York Times rebondit sur le succès qui l’avait fait connaître, Le pari bénédictin ou comment être chrétien dans un monde qui ne l’est plus (Artège, 2017). Issu d’une famille méthodiste, converti au catholicisme en 1993 puis à l’orthodoxie en 2006, Rod Dreher est l’une des plumes du mensuel The American Conservative, fondé il y a presque 20 ans par Pat Buchanan, ancien conseiller de Richard Nixon.

    Dreher, comme beaucoup d’Américains, raisonne de manière apocalyptique. À ses yeux, le christianisme s’effondre, l’Église est décadente, le mensonge gagne partout et « la société nous persécute de plus en plus ». Une sorte de survivalisme doit pousser les chrétiens à s’organiser contre le « totalitarisme mou ». Un concept difficile à définir : celui-ci « n’est pas dur au sens de la persécution, comme c’était le cas dans le bloc soviétique, mais c’est tout de même un totalitarisme parce qu’il insiste sur le fait qu’il n’y a qu’une seule façon de comprendre le monde, et que les gens doivent être punis s’ils ne la partagent pas ». Ainsi en va-t-il sur toutes les questions sociétales. Par exemple, les dogmes du wokisme, loin d’éveiller les esprits, mettent en sommeil tout débat libre et contradictoire. L’Amérique, sanctuaire de la liberté, en devient ainsi le tombeau.

    Cette idée n’est pas nouvelle. Déjà, en 1995, le célèbre journaliste de Newsweek Edward Behr (1926-2008) parlait d’Une Amérique qui fait peur (Plon, 1995) où il égrenait notamment les excès d'un féminisme échevelé et les abus du politiquement correct, un mot alors peu répandu chez nous. Mais c’est comme le dérèglement climatique : les choses vont plus fort et plus vite. Et le mal dont parlait Behr ne cessa de métastaser : pour Dreher, la société américaine se déchristianise à toute vitesse et victimes de l’embourgeoisement, la plupart des chrétiens ne s'en aperçoivent pas ou pactisent avec l'esprit du temps. Ils renoncent à l’idée même d’être persécutés. Mais pays de Disney, comprend-on seulement ce que cela veut dire vraiment ? 

    En réalité, le « totalitarisme mou » est un oxymore« Il est beaucoup plus difficile de résister à ce type de totalitarisme, car si vous l’acceptez, vous vous sentez bien », affirme Dreher. Allez expliquer ça aux gens. Le journaliste a beau citer le Meilleur des mondes, le roman d’anticipation Aldous Huxley paru en 1931, ce concept est contre-intuitif :

    Trois points caractérisent le « soft totalitarianism » :

    - il n’y a pas de goulag ;

    - tout se fait au nom de la compassion ;

    - les grandes entreprises donnent la mesure, plus que l’État.

    Cela fait quand même beaucoup de différences avec l’URSS, la Corée du Nord ou la Chine, où la compassion n’est pas le premier mot qui vous vient à l’esprit. À ce propos, Dreher donne un exemple : « Nous n’avons pas le droit de dire quoi que ce soit qui puisse être considéré comme une critique des personnes trans, car si nous le faisons, nous pourrions les pousser au suicide ». Difficile de qualifier pareille interdiction de « totalitaire » , en tout cas pas au sens que le XXe siècle donna à ce mot d’une noirceur terrifiante. Dreher se fonde sur des témoignages de personnes persécutées par les soviétiques ou les nazis mais on a bien du mal à y trouver des similitudes avec les réflexes mentaux produits par la société de consommation.

    La réflexion sur le totalitarisme est souvent biaisée par le regard que les Russes portent sur un Occident qu’ils jalousent et méprisent à la fois. Un monument comme Alexandre Soljenitsyne (1918-2008) proclamait qu’ « on asservit les peuples plus facilement avec la pornographie qu’avec les miradors »« La TV vous contrôle non en vous regardant mais par ce qu’elle vous montre », renchérissait l’écrivain fantasque Edward Limonov (1943-2020), dans le Grand hospice occidental (Bartillat). Il y récusait le mythe de Big Brother développé par George Orwell dans 1984. Orwell imaginait la dictature de demain sur les modèles nazi et soviétique, sans voir que les régimes casqués et bottés allaient devenir archaïques, inutiles et surtout contre-productifs : la résistance pacifique à l’oppression et le martyr triomphent toujours – moralement et donc, à terme, politiquement – de la persécution militairement planifiée.

    Le « totalitarisme mou » serait donc ça : le pouvoir définit ce qui est moral pour disqualifier ce qui menace son existence ou la place de ceux qui l'occupent. La parole ne fait qu'habiller une volonté de puissance. Rod Dreher a le mérite de vouloir éveiller à cette réalité qui n’est pas le propre de notre époque.

    Pour aller plus loin : Rod Dreher : « Si nous ne sommes pas prêts à souffrir, nous sommes perdus »
  • La Fraternité Saint Pie X acquiert une église historique du centre de Vienne

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    De l' sur le site de la Fraternité Saint-Pie X :

    Une nouvelle église pour la Fraternité Saint-Pie X à Vienne

    19 août 2021

    La célèbre Minoritenkirche située en plein centre de Vienne, en Autriche, anciennement l’église nationale italienne, a été donnée par son propriétaire, la Congrégation italienne, à la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X.

    Lettre du supérieur du district d’Autriche, M. l’abbé Stefan Frey

    Chers amis et bienfaiteurs !

    Le ciel nous a offert à Vienne un cadeau qui a dépassé nos attentes les plus folles. Depuis des années, nous sommes à la recherche d’une église appropriée, car l’arrangement provisoire – qui a finalement été de longue durée – de notre ancienne chapelle Saint-Joseph dans la Bernardgasse, avec son loyer très coûteux, n’a jamais pu être une solution permanente.

    Depuis 2008, nos fidèles viennois prient intensément à cette intention. Saint Joseph nous a fait attendre et a testé notre patience et notre persévérance jusqu’à l’année qui lui est consacrée.

    Mais aujourd’hui, il a répondu de manière surabondante aux nombreuses prières et nous a donné non pas n’importe quelle église, mais l’église des Minimes de Maria Schnee – Marie des Neiges – consacrée à sa très sainte épouse.

    C’est l’une des églises les plus renommées, les plus belles et les plus anciennes de la ville de Vienne, sise dans un emplacement de choix, et dont l’importance historique et culturelle ne peut être suffisamment appréciée ! Notre gratitude envers le bon saint Joseph est sans limite ! Comme il entend merveilleusement ceux qui le prient avec confiance et persévérance.

    Mais nous sommes également conscients que ce don sublime est lié à une grande mission et à une lourde responsabilité. L’église des Minimes offre maintenant de vastes possibilités pour l’apostolat et donc des opportunités uniques pour renforcer la tradition catholique à Vienne.

    Que la très sainte Vierge Marie des Neiges et son saint époux nous aident de leur puissante assistance à remplir cette responsabilité, pour la plus grande gloire de Dieu et le salut du plus grand nombre d’âmes possible !

    Les miracles de la divine Providence

    Comment la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X en est-elle venue à entretenir une si magnifique église à Vienne ? Avec Dieu, rien n’est impossible, et de toute évidence, Dieu a voulu rendre possible l’impossible, humainement parlant.

    En effet, les circonstances de cette merveilleuse histoire à succès ne peuvent être décrites autrement que comme miraculeuses. Citons les pierres angulaires les plus importantes qui suggèrent que Dieu y a participé dès le début :

    – 18 novembre 2020 : En la fête de la consécration des églises de Saint-Pierre et Saint-Paul, nous avons reçu la proposition tout à fait inattendue de reprendre l’église des Minimes de la “Congrégation italienne Madonna della Neve”. Elle avait été donnée en 1784 par l’empereur Joseph II comme église nationale italienne à Vienne (le couvent des Minimes a ensuite été déplacé dans l’ancien monastère des Trinitaires, près de l’église de la Trinité).

    – 20 mai 2021 : Fête de saint Bernardin de Sienne. Jeune prêtre, saint Bernardin avait reçu de la Sainte Mère le don des pouvoirs miraculeux, et nous ne lui demandions rien d’autre qu’un miracle. Le saint nous a exaucés, car il fut accepté à l’unanimité de faire don à la FSSPX de la plus importante église mariale de la ville de Vienne !

    – 25 mai 2021 : En ce jour de commémoration de deux papes italiens – saint Grégoire VII et saint Urbain Ier –, à la veille de la fête de saint Philippe Néri, le grand apôtre de Rome, eut lieu la signature notariale des contrats de donation. Avec cela, il était clair pour nous que Dieu donnait évidemment à la FSSPX la mission de poursuivre fidèlement l’héritage multiséculaire de la communauté italienne de Vienne.

    – 29 juin 2021 : Les saints Apôtres Pierre et Paul avaient parrainé le début de notre entreprise : providentiellement ils étaient présents au couronnement. Le jour de leur solennité, la nouvelle propriété était définitivement inscrite au registre foncier de la ville de Vienne.

    La FSSPX est donc officiellement devenue propriétaire de l’église des Minimes. Que nous apprend ce parrainage ? Il est certain qu’avec l’église des Minimes nous n’avons reçu aucun autre mandat que celui de continuer fidèlement à Vienne la tradition apostolique que saint Pierre et saint Paul ont implantée dans l’Eglise de Rome, la Mère et Maîtresse de toutes les Eglises, au nom du Christ, et de la défendre avec fermeté contre toutes les aberrations d’aujourd’hui.

    Nous ne sommes pas un Tradi Club désuet, mais simplement des catholiques romains, et nous avons le désir ardent de servir l’Eglise catholique de toutes nos forces et de l’aider à retrouver sa tradition apostolique vieille de 2000 ans, de laquelle seule découle toute la vitalité surnaturelle, comme de la racine à l’arbre largement ramifié de l’Eglise.

    Que Dieu tout-puissant bénisse cette œuvre qui a émerveillé tout le monde. Que tous ses saints auxiliaires accompagnent notre nouvelle mission de leur intercession constante, notamment saint Clément-Marie Hofbauer, patron de notre prieuré viennois, qui a travaillé pendant quatre ans comme recteur de l’église des Minimes et y a ravivé l’amour eucharistique dans le cœur des Viennois par ses célébrations grandioses en l’honneur du Saint-Sacrement.

    Avec ma bénédiction sacerdotale.

    Pater Stefan Frey

    Historique et description de l’église des Minimes (Vienne)

    La Minoritenkirche (Eglise conventuelle des Frères mineurs, liée à l’Ordre monastique des moines conventuels des Frères mineurs), officiellement appelée Italienische Nationalkirche Maria Schnee (Eglise nationale italienne de Marie des Neiges, liée à la Congrégation italienne, ancien propriétaire de cette église), a été construite dans le style gothique français dans l’Altstadt ou premier arrondissement de Vienne, en Autriche.

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  • "Non" aux politiques anti-natalistes

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    De Camille Mukoso, SJ, sur Vatican News :

    Le Cardinal Ouédraogo dit «non» aux politiques anti-natalistes

    Le Cardinal Philippe Ouédraogo appelle les fidèles chrétiens à s’ériger aux antipodes des fausses politiques en matière de procréation et de vie familiale. Pour lui, il est plus que temps de se tourner vers un christianisme de la vie.

    L’archevêque de Ouagadougou au Burkina Faso, le cardinal Philippe Ouédraogo, a mis en garde ses ouailles contre les fausses politiques en matière de procréation et de vie familiale en Afrique, notamment les tentatives de lier la pauvreté en Afrique au nombre de la population. «Nous [Ndlr : les Africains] devons dire NON à tous les concepts et politiques anti-natalistes», a déclaré l’archevêque de Ouagadougou lors de la célébration eucharistique marquant le 26e pèlerinage archidiocésain au sanctuaire de Notre-Dame de Yagma.

    Le contrôle des naissances n’est pas l’autre nom du développement

    Pour le cardinal Ouédraogo, il faut rejeter toutes les fausses politiques qui imputent à la démographie africaine le lourd tribut de la pauvreté du berceau de l’humanité. Il est vrai que l'Église est appelée à éduquer les chrétiens à la parentalité responsable, mais qu'on ne s'y trompe pas: «la voie du développement de nos pays n'est pas d'abord conditionnée par le contrôle des naissances», a souligné le président du Symposium des conférences épiscopales d'Afrique et de Madagascar, SCEAM. Selon lui, pour sortir l’Afrique du marasme de sa pauvreté tant décriée, les gouvernements doivent lutter contre la corruption, l'analphabétisme, la mauvaise gouvernance et les injustices sociales qui minent le continent plutôt que de s’en prendre à la vie. Et d’ajouter: «nous sommes convaincus que l'avenir de nos sociétés, et de notre Église en tant que famille de Dieu, dépend de l'avenir de nos familles».

    Promouvoir une culture de la vie

    Dans cette optique, le cardinal Ouédraogo a invité les fidèles à revenir aux valeurs traditionnelles africaines qui valorisent et promeuvent la vie. Il a également souligné le rôle de la famille dans la construction des sociétés et la promotion des valeurs humaines. «Nos familles chrétiennes doivent être de véritables communautés de vie et d'amour, unies dans la prière à l'exemple de la famille de Nazareth, qui était un lieu de prière», a exhorté l’archevêque de Ouagadougou.

    Le rôle des grands-parents et des personnes âgées 

    Faisant référence à la Journée mondiale des grands-parents et des personnes âgées, décrétée par le pape François, le cardinal Ouédraogo a lancé un appel à la solidarité et à la proximité, sans distinction de tribu ou de religion :«nous devons donc, à l'exemple de Marie, vivre la charité en rendant visite à toutes ces personnes âgées [Ndlr :référence faite à la visite à Elisabeth] qui se sentent seules et qui ont besoin de nous, même si elles ne sont pas de notre famille ou de notre religion». «La solidarité avec les personnes âgées est une forme très élevée de charité», a-t-il déclaré, avant de conclure: «dans notre contexte de médias sociaux, cela peut également s’étendre aux appels téléphoniques ou à des messages, sans oublier la joie que procure la présence physique».