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Société - Page 217

  • France : des dizaines de médecins signent une tribune contre l'euthanasie

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    Du Figaro (Vox) :

    «Non, nous ne pourrons pas provoquer délibérément la mort»: la tribune des médecins qui s’opposent à l’euthanasie

    FIGAROVOX/TRIBUNE - La proposition de loi visant à créer un droit à l’euthanasie doit être débattue jeudi à l’Assemblée nationale. Dans une tribune, 71 médecins s’opposent à cette pratique, jugeant qu’elle s’oppose au serment d’Hippocrate.

    La peur de la mort constitue l’un des piliers ontologiques de la condition humaine, mortelle. Combien de peurs rencontrées, bravées, combattues, dépassées au cours d’une existence humaine jusqu’à cette ultime peur, la peur de mourir*: peur de l’inconnu, peur du non maîtrisable, peur de l’anéantissement, mais surtout peur de la douleur, peur de la souffrance, peur de la dépendance, peur de l’asphyxie, peur de la solitude, de l’isolement… «Le pire ennemi du bonheur, ce n’est pas le malheur, c’est la peur. La peur de la mort qui crée la peur de vivre. La peur de souffrir qui engendre une souffrance plus grande encore.»**

    Certains pensent conjurer cette peur par la légalisation d’une «mort librement choisie, médicalement assistée», d’une mort en fait provoquée, en d’autres termes une euthanasie, ou un suicide assisté. «Mal nommer un objet, c’est ajouter au malheur du monde», affirmait Camus. Vous, promoteurs d’une telle loi, ayez au moins le courage, la franchise d’appeler les choses par leur nom.

    Nous, médecins, attachés à la sagesse déontologique et morale hippocratique, disons NON.

    NON, nous ne voulons pas abjurer notre serment professionnel.

    NON, nous ne transgresserons pas l’interdit.

    NON, nous ne pourrons pas provoquer délibérément la mort, la société dut-elle nous le demander. Provoquer la mort ne sera, pour nous, jamais un acte médicalement justifié. Soulager, oui. Tuer, non.

    Saluons Hippocrate d’avoir assigné les médecins à cet interdit fondateur : « Tu ne tueras pas ».

    Saluons l’intuition d’Hippocrate, près de 500 ans avant Jésus-Christ, d’avoir inscrit cet interdit dans le marbre de la déontologie médicale. Saluons Hippocrate d’avoir assigné les médecins à cet interdit fondateur: «Tu ne tueras pas». «Je ne remettrai à personne du poison, si on m’en demande, ni ne prendrai l’initiative d’une pareille suggestion», disait le sage grec. «Le médecin doit accompagner le mourant jusqu’à ses derniers instants, assurer par des soins et mesures appropriés la qualité d’une vie qui prend fin, sauvegarder la dignité du malade et réconforter son entourage. Il n’a pas le droit de provoquer délibérément la mort», tels sont les termes du Code de déontologie médicale (Article R.4127-38 du CSP) dont l’Ordre se fait le gardien et auquel nous voulons rester fidèles.

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  • Le pape appelle les gouvernements à supprimer les restrictions d’accès au culte à cause de la pandémie

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    Dans son message Urbi et Orbi du jour de Pâques (extrait) :

    Pour la fin des restrictions sanitaires aux cultes

    Enfin, le Pape François a appelé les gouvernements à supprimer les restrictions d’accès au culte à cause de la pandémie. «Prions pour que ces restrictions, comme toute restriction à la liberté de culte et de religion dans le monde, puissent être supprimées et que chacun soit autorisé à prier et à louer Dieu librement.»

  • Liège : enregistrée et diffusée depuis l’église du Saint-Sacrement en direct ce dimanche matin du 4 avril 2021 à 10h, la messe traditionnelle (missel de 1962) du saint Jour de Pâques

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    Célébrant : Abbé M.-A Dor, Recteur

    Chants grégoriens (L Schyns, G. Lahaye) : Aspersion d’eau bénite « Vidi aquam », Propre de la messe « Resurrexi »; Kyriale de la messe I (Xe s.); credo I (XIe s.), hymne « O filii et filiae » (origine XII e s.);

    Motets classiques : Micheline Viellevoye

    Orgue : Patrick Wilwerth

    Pour suivre la messe, cliquez ici : https://youtu.be/VYfd_Hux2vc

    JESUS-LIMBES-FRA-ANGELICO-054_bat01_31 (1).jpgLa grand-messe de Pâques est le point culminant de l’allégresse pascale. Tous les événements que nous avons vus se dérouler, toutes les paroles que nous avons entendues pendant le saint triduum doivent être maintenant une réalité mystérieuse et présente : Le Christ, notre Agneau pascal, est immolé. La messe présente une grande unité de pensées et le même thème revient sans cesse. Le leitmotiv est cette parole de saint Paul : Le Christ, notre Agneau pascal, est immolé (Ép., Grad., Seq., Comm.).

    L’introït est tiré du psaume 138 qui célèbre en général la science et la présence de Dieu pénétrant jusqu’au plus intime de notre être. Toutefois l’antienne a été adaptée à la solennité pascale. En effet, Jésus s’est endormi sur la croix, confiant au Père son esprit. Maintenant il se réveille entre les bras aimants de Dieu, lequel a accepté l’innocente Victime qui s’est offerte spontanément à lui. Il l’a serrée sur son cœur et l’a réchauffée de sa propre chaleur. Jésus est ressuscité. « Je me lève et me retrouve toujours avec toi ; Alléluia ; tu tiens sur moi ta main ; Alléluia ; trop élevée est devenue pour moi ta science ; Alléluia, Alléluia. » Ps. « Seigneur, tu me scrutes, tu me connais bien ; tu connais mon repos et mon lever. ».

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  • Un bel oeuf de Pâques à peler: l'Etat belge condamné par le tribunal de première instance de Bruxelles à lever toutes les mesures Covid d'ici 30 jours

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    De Maryam Nenayad sur le site web de la Libre Belgique ce 31 mars 2021 :

    « La décision fait suite à une action en référé introduite par la Ligue des Droits Humains.

    Le tribunal de première instance de Bruxelles a ordonné à l’État belge de lever toutes les mesures anti-Covid-19 actuellement en vigueur dans notre pays d’ici 30 jours, d’après l’ordonnance obtenue par La Libre.

    Les autorités ont désormais 30 jours pour couler leurs décisions dans des textes de loi réglementaires. L’État belge, s’il ne respecte pas l’échéance actée par le tribunal de première instance de Bruxelles, devra payer une astreinte de 5 000 euros par jour.

    “Un double discours de l’État belge”

    Tout a commencé lorsque, le 12 mars dernier, les avocates de la Ligue des droits humains (LDH) et son équivalent flamand, la Liga voor Mensenrechten, plaidaient devant le tribunal de première instance de Bruxelles après un recours introduit contre l’État belge le 22 février.

    La LDH voulait savoir si les mesures instaurées pour lutter contre la propagation du coronavirus – et donc les arrêtés ministériels adoptés pendant cette crise – respectent les prescrits légaux. Ce mercredi, le tribunal a donc donné gain de cause aux organisations de lutte pour la défense des droits humains en condamnant l’État belge.

    Le jugement précise que l’État belge, représenté par la ministre de l’Intérieur, doit “prendre toutes les mesures appropriées pour mettre un terme à la situation d’illégalité apparente découlant des mesures restrictives des libertés et droits fondamentaux reconnus par la Constitution”.

    Le jugement pointe du doigt l’arrêté ministériel du 28 octobre 2020 ainsi que les arrêtés qui ont suivi. Les manquements seraient liés à la base légale invoquée par l’État belge, en l’occurrence la loi du 15 juillet 2007. À ce propos, le jugement rendu pointe un “double discours” tenu par les autorités puisque la ministre de l’Intérieur aurait indiqué, le 25 février 2021, que la loi de 2007 n’a pas été créée pour gérer une situation comme celle que nous vivons actuellement. C’est pourtant une des bases légales invoquées par le gouvernement. Le jugement y voit donc “un double discours”.

    Le jugement stipule donc que toutes les mesures instaurées par ces arrêtés ministériels doivent être levées dans les 30 jours, sous peine d’une astreinte de 5 000 euros par jour de retard.

    Contacté par nos soins, le cabinet de la ministre de l'Intérieur n'a pas souhaité réagir pour le moment.

    “Une victoire pour la démocratie”

    Pour Audrey Lackner et Audrey Despontin, les avocates qui représentent les deux ligues, ce jugement est une victoire historique. “Nous sommes ravies par cette décision, c’est une journée importante pour l’État de droit et pour la démocratie, ravies aussi de voir que le tribunal a constaté l’illégalité des mesures compte tenu du fait que la loi de 2007 (NdlR : une des bases légales des arrêtés ministériels) n’est pas faite pour gérer une pandémie et encore moins pendant un an. Il est donc nécessaire qu’une loi soit créée et qu’un débat parlementaire soit organisé. Cette décision reconnaît la nécessité d’un débat parlementaire.”

    “Le Conseil d’Etat s’est replié dans sa carapace”

    Le débat parlementaire, justement, démarre ce mercredi lors d’une séance plénière exclusivement consacrée à l’avant-projet de loi Pandémie.

    En attendant, le jugement rendu ce mercredi va-t-il influencer les mesures actuellement d’application ? Non, rappelle Anne-Emmanuelle Bourgeaux, constitutionnaliste à l’UMons. “L’État belge a 30 jours pour se retourner, mais en attendant, nous sommes dans une période d’incertitude. Ce qui est certain, c’est que le jugement rendu aujourd’hui démontre qu’il était opportun de dénoncer la faiblesse de la base juridique usitée”.

    La constitutionnaliste estime aussi que, faute d’avoir eu une réponse du côté du Conseil d’État, les plaideurs se sont tournés vers d’autres juridictions pour avoir gain de cause. “Et les plaideurs ont eu raison. Le Conseil d’État a été très clément avec les arrêtés ministériels pris, alors qu’il a un rôle de protecteur des gardiens des libertés des droits des citoyens. Le Conseil d’État s’est refermé dans sa carapace au lieu de dresser un bouclier à l’égard des menaces et des intrusions pour les droits des citoyens. C’est dommage, mais le jugement rendu ce mercredi remet les choses au clair. Et rappelle que les droits humains et les libertés sont au-dessus de tout”.

    Ref. L’Etat belge condamné par le tribunal de première instance de Bruxelles à lever toutes les  mesures covid d’ici 30 jours

    "Il est donc nécessaire qu’une loi soit créée et qu’un débat parlementaire soit organisé. Cette décision reconnaît la nécessité d’un débat parlementaire”: allez, Messieurs les supporters de la culture et des cultes, ne ratez pas l’aubaine qui, peut-être, s’offre enfin à vous pour pour toiletter la prose issue du bon plaisir ministériel: en toute hypothèse, la bombe lancée par le tribunal bruxellois tombe à point nommé pour infléchir l’avant-projet de loi « pandémie » actuellement en discussion à la Chambre fédérale des députés. A suivre…

    Post-scriptum: 

    Van Quickenborn B9726604154Z.1_20210401074706_000+G2EHSINP2.1-0.jpgComme il fallait s’y attendre, pour le ministre de la Justice Van Quickenborne, rien ne va changer : « A part aller en appel, on va mettre en place la Loi Pandémie et voter cette loi après les vacances de Pâques. Hier (mercredi), on a pris connaissance de cette décision (du tribunal), il y a déjà eu des déclarations au Parlement. Aujourd’hui, on a le débat avec le Premier ministre au Parlement. » La particratie n’est pas un vain mot.

    JPSC

  • Pâques : à défaut d'autre chose, on pourra faire sonner les cloches...

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    Communiqué de presse : 

    Pâques 2021 : espérance, solidarité, vie

    Les Évêques de Belgique demandent de faire sonner les cloches de toutes les églises de notre pays, le jour de Pâques à midi.

    Dimanche prochain, le 4 avril, les catholiques du monde entier célébreront la grande fête de Pâques. Suite à la pandémie de coronavirus, les célébrations ne pourront se dérouler dans les églises qu’en présence de 15 personnes au maximum par célébration dans notre pays. Comme l'année dernière, ce sera une Pâques différente.

    Pourtant, ce sera vraiment Pâques. C’est dans un moment difficile comme celui-ci que le message de Pâques se veut porteur d’espérance et d’avenir. Jésus vainc la mort, la vie a le dernier mot.

    Les Évêques de Belgique veulent donner une résonance tout à fait particulière à cette Bonne Nouvelle, en ce temps de pandémie. Ils demandent que les cloches de toutes les églises de notre pays sonnent le dimanche de Pâques à midi. En signe de réconfort et d'espérance pour les victimes du coronavirus et tous ceux qui les entourent des soins les meilleurs. En signe d’encouragement pour ceux qui luttent sans relâche contre le virus. En signe de lien entre nous tous : c’est en unissant nos forces que nous vaincrons cette pandémie.

    Christ est ressuscité – Il est vraiment ressuscité ! 

    SIPI -Service de presse des Évêques de Belgique 

    Bruxelles – Mardi 30 mars 2021 

  • La persécution des chrétiens ex-musulmans en France

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    De Michel Janva sur le Salon Beige :

    La persécution que subissent en France les personnes issues d’un milieu musulman suite à une conversion au christianisme.

    La persécution que subissent en France les personnes issues d’un milieu musulman suite à une conversion au christianisme.

    Après plusieurs semaines d’enquête, l’ECLJ publie un rapport (13 pages) et un reportage faisant état de la persécution que subissent en France les personnes issues d’un milieu musulman suite à une conversion au christianisme.

    Il ressort de cette enquête qu’une écrasante majorité de personnes quittant l’islam pour rejoindre le christianisme subit une persécution familiale et communautaire. Que le converti soit un homme ou une femme, jeune ou âgé, célibataire ou marié, l’atteinte à la liberté religieuse est patente dans la totalité des cas. Ces chrétiens sont empêchés de vivre librement leur foi, vivent dans le secret et dans la peur, menant bien souvent une double vie.

    La conversion, impliquant l’apostasie de l’islam, est systématiquement perçue par la communauté musulmane dans son ensemble comme une forme de trahison, justifiant des représailles. Cette persécution des convertis prend des formes variées et des intensités graduées. Ces formes de persécutions, listées par l’ECLJ dans son rapport, ont pu être déterminées suite à des entretiens avec des convertis et des responsables associatifs. Les plus communes étant le mépris, les agressions verbales ou physiques, les menaces allant jusqu’au harcèlement et au rejet de la part de la communauté, pour les inciter à revenir à l’islam.

    Cette persécution est plus importante chez les femmes et les jeunes filles, en raison du déshonneur et de l’opprobre qu’elles infligeraient à leur famille. De fait, aucune n’a souhaité apparaître avec son visage et son vrai nom dans notre reportage vidéo, de peur de cette « mort sociale » ou d’une réaction violente de la famille et de la communauté. Bien qu’habitant en France, une part significative des femmes converties sont menacées d’être mariées de force, envoyées dans leur pays d’origine de leurs parents ou encore séquestrées aussi longtemps qu’elles ne reviendraient pas à l’islam. Dans des cas peu fréquents mais de moins en moins rares, les convertis sont lynchés, voire tués par des islamistes. Face aux menaces très présentes dans les banlieues islamisées et sur les réseaux sociaux, le déménagement ou la fugue est souvent la seule solution pour le converti d’échapper à la violence.

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  • Réviser le financement des cultes ?

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    Le déclin du catholicisme en Belgique conduit inévitablement à poser la question. Certains pensent que la fin du financement du culte catholique, ou sa réduction, pourrait être salutaire pour réveiller l'Eglise dans notre pays. Un document proposé par "We citizens", il y a juste un an : 

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  • Mgr Kockerols : "nous avons considéré que l’Église ne devait pas être autoréférentielle..."

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    De Xavier Le Normand, envoyé spécial à Bruxelles, sur le site du journal La Croix :

    En Belgique, la foi sous restrictions

    Depuis près d’une demi-année, les mesures sanitaires en vigueur en Belgique restreignent presque totalement la participation des fidèles aux cérémonies religieuses. Empêchés de célébrer leur culte, les Belges font preuve de créativité pour exprimer leur foi mais se divisent sur l’attitude à adopter face aux mesures sanitaires.

    29/03/2021

    En Belgique, la foi sous restrictions

    La basilique du Sacré-Coeur à Bruxelles, le 8 juin, lorsque les célébrations n’étaient encore pas limitées à 15 fidèles quelle que soit la taille de l’édifice religieux. 

    Installé en hauteur sur le plateau de Koekelberg, surplombant la capitale belge, l’édifice est immanquable. Ne couvrant pas moins de 10 000 mètres carrés, la basilique du Sacré-Cœur est la cinquième plus grande église du monde catholique, dépassant de loin toutes les cathédrales françaises. Et pourtant, depuis cinq mois, les fidèles n’ont jamais pu s’y réunir à plus de 15, perdus dans la gigantesque basilique. « On nous prive du chemin de la vie, c’est très grave ! », tempête le prêtre qui préside une des messes en ce samedi après-midi, dénonçant des mesures qui « nient la dimension spirituelle de l’homme ».

    « Nous sommes le pays d’Europe le plus restrictif quant à la liberté de culte », confirme Charles d’Alençon, auteur de plusieurs initiatives contre les limitations imposées par les autorités face au Covid-19. Interdites fin octobre, les célébrations publiques n’ont, depuis, connu comme seul allègement que la possibilité de réunir 15 fidèles maximum. À l’inverse, les commerces, mêmes « non essentiels », ont longtemps pu accueillir le public dans une limite basée sur leur surface. « Il n’y a aucune cohérence, les décisions sont illogiques ! », s’agace Charles d’Alençon.

    L’Église belge a « moins de poids » qu’en France

    S’ils sont plus mesurés, d’autres fidèles dénoncent eux aussi ces limites. « Je comprends que des mesures soient nécessaires, mais pourquoi ce chiffre arbitraire de 15 ? », s’interroge Fiona, jeune femme de 26 ans croisée devant l’église Notre-Dame de l’Annonciation, à Ixelles. « Je suis sceptique devant les règles », rajoute Eberhard, sexagénaire allemand installé dans la capitale belge. Un propos aussitôt tempéré par sa femme Myriam, espagnole. « Les instructions ne sont pas toujours très agréables, mais il faut les respecter pour le bien commun. » Passant devant l’église, une expatriée française lance : « On aimerait revenir dans notre pays ! »

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  • Les affligeants propos de l'évêque de Tournai

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    Dans La Libre de ce 29 mars (p. 9), Mgr Harpigny, évêque de Tournai, répond aux questions de Bosco d'Otreppe (extraits) (Les "italiques" sont de belgicatho.) :

    “Nous n’avons pas le droit de nous plaindre”

    A propos des regrets de catholiques qui considèrent que les évêques ne défendent pas suffisamment les sacrements et la liberté de culte, Mgr Harpigny déclare : "... nous devons faire confiance à nos représentants politiques qui ont autorité sur cette question. Les évêques, comme les représentants des autres cultes et convictions, essayent donc de traverser cette épreuve en respectant les responsabilités de chacun. N’oublions pas non plus que les mesures ne sont pas arbitraires et qu’elles n’ont pas pour but de nous ennuyer, mais de nous protéger. La santé publique est du ressort des pouvoirs publics." (Le doigt sur la couture du pantalon...)

    Et quand le journaliste évoque la jauge des 15 fidèles : "Les cultes sont considérés en même temps que le monde culturel. Je rappelle que celui-ci est totalement à l’arrêt et qu’il perd de l’argent. Nous, nous pouvons continuer à célébrer la messe et nous restons financés. Nous n’avons donc pas le droit de nous plaindre." (Chacun appréciera l'élévation de ces propos...)

    Et plus loin : "Ne comptez cependant pas sur moi pour avoir une confrontation avec l’État. Quand quelque chose ne me semble pas ajusté, je le dis, mais dans le cadre du dialogue." (Non, effectivement, on sait qu'on ne peut pas compter sur lui ni sur les autres...)

    Et quand Bosco d'Otreppe lui demande : "Ce dialogue est-il possible ? Par deux fois, le ministre de la Justice, Vincent Van Quickenborne (Open VLD), a tweeté sa décision concernant les cultes quelques heures avant de vous rencontrer… Le représentant d’un autre culte a évoqué des camouflets.", l'évêque répond : "Cet automne, au pied de la deuxième vague, le jeune gouvernement De Croo a dû prendre des décisions dans l’urgence, sans avoir le temps de nous consulter. La consultation est venue par après et elle continue aujourd’hui. Je ne sens donc ni opposition ni mépris." (Sans doute le cuir est-il trop épais...)

    Emporté par son bel élan, l'excellence tournaisienne poursuit bravement : "Par ailleurs, à ceux qui rouspètent tout le temps (sic), j’ai envie de demander : que ferait Jésus ? Irait-il trouver le Premier ministre pour dire qu’il faut augmenter le nombre limite de participants au culte, ou servirait-il les plus fragiles dans les hôpitaux ?" (Chacun appréciera à sa juste valeur le choix proposé, comme si l'un excluait l'autre...)

    Et quand l'interviewer insiste demandant si la messe n’est pas indispensable au croyant et si l'on ne risque pas de relativiser son importance, le pasteur répond : "Je ne vais jamais dire que les sacrements sont inutiles mais..."

    La suite est de la même eau, triste et insipide.

  • Crise sanitaire : la mollesse des évêques épinglée par des catholiques

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    Lu sur la Libre (p. 8) de ce 29 mars (extraits) :

    L’Église défend-elle suffisamment la liberté religieuse ?

    "Trop prudents, trop peu combatifs, trop peu créatifs pour conjuguer respect des règles sanitaires et liberté de culte…” Les réponses sont sévères.

    Dans une enquête lancée par un collectif de jeunes parents, 80 % de 2671 catholiques sondés (dont la majorité sont des pratiquants réguliers) jugent que leurs évêques n’ont pas été assez fermes face aux restrictions sanitaires touchant les cultes. (...)

    Alors que les règles sanitaires relatives aux cultes sont plus souples dans les pays limitrophes, beaucoup de catholiques regardent vers la France. Là, les célébrations ont repris presque à la normale à la suite d’un recours intenté par les évêques devant le Conseil d’État. (...) En comparaison, les évêques belges ont-ils manqué de fermeté en privilégiant un dialogue prudent avec les autorités politiques ? Et cela, au risque de relativiser la liberté de culte et l’importance des messes (qui ne sont plus données dans certaines paroisses) ? (...)

    Caroline Sägesser, politologue au Crisp et spécialiste des cultes : “Jamais je n’aurais imaginé que les évêques consentent si volontiers aux restrictions sanitaires. L’histoire de notre pays et ses régulières tensions entre les pouvoirs spirituel et politique m’amenaient à penser le contraire.” Des tensions qui relèvent donc définitivement d’une histoire ancienne. (...) N’oublions pas non plus que nous avons un clergé plus progressiste qu’ailleurs, plus modéré et attentif à ce qui remonte de la société civile. Le risque est que les évêques soient parfois dépassés par une partie de leur base plus jeune, plus motivée et plus traditionaliste.” "Quant aux autorités politiques, il ne faut pas voir en elles d’hostilité vis-à-vis des cultes, plutôt de l’indifférence et de la méconnaissance", suggère la politologue... (...)

    “Les croyants sont traités avec un mépris souverain par les autorités politiques”, regrette, plus amer, le théologien Benoît Bourgine (UCLouvain). “La prudence des évêques est incompréhensible. Non seulement une partie des catholiques ne se sent plus représentée, non seulement les messes, source et sommet de la vie de foi, ne sont pas défendues, mais j’aimerais aussi rappeler que la liberté est une valeur chrétienne par excellence. Il est inconcevable que l’institution ne la défende pas avec une vigueur prophétique en solidarité avec la jeunesse et les catégories professionnelles injustement sacrifiées, au titre de sa contribution au bien commun.” (...)

  • On peut être 80 dans une église... pour y célébrer la Saint Vélo !

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    Du Nieuwsblad (sur facebook) :

    Gent-Wevelgem in Flanders Fields doet eenmalig een beroep op de Sint-Hilariuskerk in Wevelgem om de media op te vangen

    'Gent-Wevelgem in Flanders Fields' fait appel à l'église St. Hilarius de Wevelgem pour accueillir les médias.

    19/03/2021

    Organiser des courses à l'époque du coronavirus n'est pas si évident. Il va sans dire que cela entraîne de nombreuses restrictions. C'est le cas du Gent-Wevelgem in Flanders Fields, qui n'a vu d'autre solution pour accueillir les médias que d'utiliser l'église Sint-Hilarius le long de la Vanackerestraat.

    Le problème est que les Halls de Porcelaine, où les médias ont travaillé conformément aux mesures prises l'année dernière, sont entre-temps devenus la salle de vaccination des habitants de Wevelgem. La salle de sport, ou le réfectoire des écoles, où les médias avaient l'habitude d'être hébergés, n'est pas non plus disponible en raison des restrictions. C'est pourquoi l'organisation a exceptionnellement demandé aux marguilliers de l'église St. Hilarius de Wevelgem l'autorisation d'accueillir environ quatre-vingts journalistes le dimanche. Après l'avis favorable du maire, du gouverneur provincial et du ministre de l'Intérieur d'une part, et du pasteur, du doyen et de l'évêque d'autre part, le feu vert a été donné par le conseil de fabrique de l'église.

    Pourquoi n'est-il pas si évident d'héberger une salle de presse dans une église consacrée qui, exceptionnellement, n'organisera pas de funérailles du 26 au 30 mars afin que le Gand-Wevelgem laisse à nouveau tout en ordre ? Les protocoles stipulent toujours qu'un maximum de 15 personnes est autorisé dans cette salle de prière pour le culte. Pour l'instant, les rassemblements de croyants ne sont pas considérés comme essentiels. Et cela pèse sur la communauté religieuse.

    Parce que les organisateurs de Gand-Wevelgem ont établi un plan détaillé pour protéger l'espace central des transepts, du chœur et de la scène de l'autel et pour garantir le respect et la paix qui appartiennent à un édifice religieux, le curé Jan Parmentier et Jo Vanmaerke, au nom du conseil de l'église, ont accepté de mettre l'église à disposition comme lieu de secours pour la journée cycliste de Gand-Wevelgem, appelée depuis des années la journée de la Saint-Vélo. Et c'est une attitude particulièrement hospitalière de la communauté ecclésiale de Saint-Hilarius Wevelgem dans des circonstances difficiles. Bien que cette fois, l'ange du cyclisme qui représente Saint-Vélo porte également un masque buccal.

    Cette situation a suscité des protestations (Nieuwsblad) :

    Critique de la communauté catholique : "Le centre de presse de Gand-Wevelgem dans l'église est une violation flagrante du décret ministériel".

    28 mars 2021

    WEVELGEM - Aujourd'hui, en ce dimanche des Rameaux, le centre de presse de la course cycliste Gent-Wevelgem est installé dans l'église Saint Hilarius de Wevelgem. Cette décision a suscité de vives critiques de la part de la communauté catholique.

    L'administration de l'église a donné son feu vert mais se sent renforcée car il y a également l'approbation des autorités civiles et ecclésiastiques. " Le curé met en avant l'approbation du ministre de l'Intérieur, du gouverneur et du bourgmestre, ainsi que l'accord des responsables du diocèse de Bruges et du doyen de Courtrai.

    Cependant, de nombreuses personnes trouvent étonnant que seuls quinze croyants soient autorisés à assister à un moment de réflexion dans l'église alors qu'un nombre bien plus grand de journalistes peuvent utiliser cette église pour en faire un centre de presse.

    L'hebdomadaire chrétien Tertio, contre ses habitudes, tweete exceptionnellement fort sur cette utilisation temporaire de l'église. "Scandaleux et totalement inapproprié, surtout le dimanche des Rameaux. Merci aux responsables de l'église et au CD&V."

    Jan De Volder, actif au sein de la Communauté Sant'Egidio et professeur à la KU Leuven, a également tweeté de manière tranchante : "L'église a été dégradée en une salle d'événements. Et le clergé y participe volontiers. Mais le dimanche des Rameaux ? Le jeudi saint ? Vendredi saint ? Pâques à 100 ? Non, on ne peut pas. Ce n'est pas autorisé. C'est scandaleux. Absurde."

    L'avocat Fernand Keuleneer rapporte via Twitter qu'il a écrit au Procureur à ce sujet. "Il s'agit d'une violation flagrante du décret ministériel. La fréquentation d'une église, quelle que soit la raison, y compris touristique, est (sauf pour les funérailles où le maximum est de 50), toujours limitée à 15 personnes, sans compter les enfants jusqu'à 12 ans et le ministre du culte", écrit M. Keuleneer. "Mépris et profond dédain pour ces diacres et évêques."

  • Semaine sainte : les Français plus « chanceux » que leurs voisins européens ?

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    Alors que les fidèles s’apprêtent à entrer dans la Semaine sainte après le Dimanche des rameaux ce 28 mars, tour d’horizon des mesures sanitaires en place chez nos voisins européens. Un commentaire d’Agnès Pinard Legry sur le site web « Aleteia » :

    Semaine sainte FR322784A.jpgÀ l’approche de la Semaine sainte et de Pâques et alors que le contexte sanitaire se tend, les catholiques français ont appris avec soulagement qu’ils pourront assister, sauf nouvelles mesures, aux différents offices de la Semaine sainte et de Pâques. Seules contraintes outre le protocole sanitaire : respecter le couvre-feu (de 19h à 6h) et, pour les zones concernées, choisir une messe à moins de 10 kilomètres de chez soi. « Les règles s’appliquant aux lieux de culte resteront inchangées », a ainsi assuré le Premier ministre Jean Castex il y a quelques jours. Face à l’épidémie, nos voisins européens ont pris des dispositions plus ou moins drastiques concernant les offices de la Semaine sainte. Comment vont-ils vivre ce temps fort de la liturgie ?

    1ALLEMAGNE : DES OFFICES FINALEMENT AUTORISÉS

    Pendant cinq jours, du 1er au 5 avril, l’Allemagne devait se mettre « en pause », avait indiqué ce mardi 23 mars la chancelière Angela Merkel lors d’une conférence de presse. Les offices religieux sur cette période, c’est-à-dire pendant la Semaine sainte et Pâques, devaient être annulés, les messes se tenir à huis clos et les fidèles contraints de vivre ces temps liturgiques forts depuis chez eux. Mais au lendemain des annonces, ce mercredi,  Angela Merkel a reconnu avoir fait « une erreur » en voulant durcir pour le long week-end de Pâques les règles sanitaires anti-Covid en Allemagne. À l’issue d’une réunion d’urgence avec les Länder, les États-régions, la chancelière allemande confirmé l’abandon du projet.

    2ESPAGNE : DES OFFICES MAIS PAS DE PROCESSION

    Les offices de la Semaine sainte et de Pâques sont maintenus mais les processions, si importantes en Espagne, sont suspendues. Un protocole sanitaire (masque obligatoire, désinfection des mains, distance de sécurité…)  est appliqué dans les églises lors des messes.

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    3ÉCOSSE : REPRISE DES OFFICES

    Si aucune détérioration de la situation sanitaire n’est observée d’ici là, le gouvernement a annoncé la reprise des messes publiques en Écosse à partir du vendredi 26 mars afin de permettre aux fidèles de vivre pleinement le Dimanche des rameaux, la Semaine sainte et Pâques. Le protocole sanitaire y sera néanmoins strict avec un plafond fixé à 50 personnes quelle que soit la taille de l’édifice religieux et deux mètres de distance entre les fidèles.

    4ROYAUME-UNI : LES OFFICES MAINTENUS

    Comme en France, le Royaume-Uni autorise les messes publiques à condition de respecter un protocole sanitaire (distance de sécurité, port du masque…).

    5BELGIQUE : DE FORTES CONTRAINTES

    En Belgique, les messes publiques sont limitées à 15 personnes depuis le mois de décembre 2020 et cela quelle que soit la taille de l’édifice. Une situation jugée injustifiable et discriminatoire pour de nombreux fidèles qui ne devrait pas évoluer pour la Semaine sainte et Pâques.

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    6ITALIE : LES OFFICES MAINTENUS

    En raison de l’augmentation du nombre de cas de Covid-19, les autorités italiennes ont adopté de nouvelles restrictions liées au contexte sanitaire jusqu’au 6 avril. Malgré un couvre-feu de 22h à 6h du matin, l’interdiction de se déplacer entre les régions et la fermeture de commerces non-essentiels, les festivités « liées à des cérémonies civiles ou religieuses » restent autorisées. Les messes publiques sont donc autorisées à condition de respecter un protocole sanitaire prenant en compte les différents gestes barrières.

    7PORTUGAL : DES OFFICES MAIS PAS DE PROCESSION

    Après près de trois mois de confinement, les messes publiques ont repris mi-mars au Portugal. Contrairement à ce qui s’est passé en 2020 en raison de la pandémie, les célébrations de cette année se feront donc bien avec la participation de l’assemblée. La Conférence épiscopale du Portugal a néanmoins demandé à ce que les processions et autres expressions de piété populaire soient suspendues afin d’éviter des « risques pour la santé publique ».

    Ref. Semaine sainte : les Français plus « chanceux » que leurs voisins européens ?

    Comme on l’aura lu par ailleurs, les préoccupations actuelles de l’épiscopat belge sont d’un autre ordre que celui de la liberté des cultes. A chacun ses priorités, mais un choix étrange -ou un aveu d'impuissance-  qui laissera des traces parmi les chrétiens de tous âges et opinions.

    JPSC