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Société - Page 506

  • Stéphane Mercier réagit aux propos du responsable de presse et de communication des évêques de Belgique

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    Nous avons évoqué les propos du Père Tommy Scholtès sj, responsable de presse et de communication des évêques de Belgique, tels que rapportés dans les pages du Soir :

    "Tommy Scholtès se veut très nuancé. D’une part, il condamne les propos du professeur Mercier : « Les mots de Stéphane Mercier me paraissent caricaturaux. Le mot meurtre est trop fort : il suppose une violence, un acte commis en pleine conscience, avec une intention, et cela ne tient pas compte de la situation des personnes, souvent dans la plus grande détresse. » « De telles formules n’aident pas vraiment l’Eglise notamment dans le cadre de l’appel à la vie lancé par le Pape. » Car, d’autre part, le respect de la vie demeure évidemment au centre de la doctrine. « Mais le Pape en appelle aussi à la miséricorde : nous devons montrer de la compréhension, de la compassion. » Le porte-parole des évêques belges joue la prudence également quand il s’agit de se prononcer sur la réaction de l’UCL : « L’UCL et les évêques de Belgique sont deux choses à la fois proches et différentes. Nous n’avons pas d’avis à donner sur ce que dit l’Université. » Il se distancie également de la Marche pour la vie, rappelant qu’il s’agit bien d’une initiative privée, venant de catholiques, et non d’une initiative officielle."

    3254154096.jpgStéphane Mercier a réagi de la façon suivante (source):

    Chers tous,

    Quelques nouvelles :-)

    Je crois qu'une petite relecture de Gaudium et spes ferait le plus grand bien au P. Scholtès. Au §51, on y lit que l'avortement et l'infanticide sont des NEFANDA CRIMINA. Des "crimes abominables", donc. Et si le bon Père pense que Vatican II est décidément trop has been (pensez donc, c'était il y a plus de cinquante ans), on a aussi Evangelium vitae, de Jean-Paul II: l'avortement est "le meurtre délibéré d'un être humain innocent" (deliberata innocentis hominis occisio, au § 62). Mais c'était il y a plus de vingt ans, nous dira sans doute le bon Père? Et si on citait François, alors? (Eh oui, profitons-en!) François qui nous redit, au §214 d'Evangelii Gaudium, qu'il ne faut pas s'attendre à ce que l'Eglise change sa position sur l'avortement. Donc on garde Vatican 2 et Jean-Paul II sur la question.

    De mon côté, l'acharnement se poursuit. On m'accuse maintenant d'"homophobie". Ah oui, et de "transphobie" aussi, pour faire bonne mesure. C'est que j'ai aussi fait un cours, un peu avant ma suspension, pour expliquer que la théorie du genre est une aberration idéologique. (...) Mais voilà; prudemment, dans mon cours, je n'ai fait que résumer un argumentaire de Godefridi, et un autre de Levet (qui se fait préfacer par Onfray), publiés, qui aux Belles Lettres, qui au Livre de poche. Et dans le Nouvel Observateur pour Onfray. Je ne savais pas que toutes ces maisons proposaient des publications homo- et transphobes :-) On ne peut donc pas m'attaquer là-dessus, ni me soupçonner, en citant Godefridi ou Onfray, d'aller chercher mes copains religieux. Bon, je cite aussi des ouvrages d'Anatrella. Je ne peux pas? Bruckner aussi, mais lui, je suppose que ça va? Encore que...

    L'expression libre des idées n'est plus exactement garantie en Oceania. Mais ça, Orwell nous l'avait dit. (Tiens, au fait, on peut le citer, lui?)

    Tout ça pour vous dire que le déchaînement se poursuit, que les journalistes continuent la chasse aux sorcières, qu'on aimerait un peu entendre les évêques, et que je me demande ce que va décider l'UCL. En tout cas, mes cours sont suspendus jusqu'à nouvel ordre. C'est vrai qu'on risque l'émeute. Ou pire, qui sait si une nouvelle révolution ne se prépare pas? On a un centenaire à fêter après tout. Non, non, pas celui de la révolution russe.

    Priez pour moi. Je plaisante un peu ici, mais c'est assez fatigant, comme vous l'imaginez. Et priez bien pour ma fiancée (avec sa veste rose-mauve à mes côtés sur la photo!) aussi, ainsi que pour ma famille. Ce n'est pas facile pour mes parents...

  • Le bel hommage du Cardinal Sarah à la mémoire du Professeur Jérôme Lejeune

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    Du site de l'hebdomadaire "Famille Chrétienne":

    Le professeur Jérôme Lejeune, martyr de la vie et de la vérité

    À l'occasion de l'anniversaire du rappel à Dieu du professeur Lejeune, le cardinal Sarah a donné une conférence et célébré une messe à Paris ce samedi 25 mars. Voici le texte intégral de la conférence qu'il a donnée.

    Cher amis,

    Je n’ai pas eu le privilège, ni la joie de rencontrer le Professeur Jérôme Lejeune. En revanche, il y a quelques années, à l’occasion d’un Congrès organisé par l’Association française Raoul Follereau, j’avais été heureux de rencontrer Madame Lejeune, son épouse, qui est ici présente ; elle avait eu la bonté de m’offrir l’image du Professeur portant au verso, la « Prière pour obtenir des grâces par l’intercession du Serviteur de Dieu, Jérôme Lejeune ».

    Permettez-moi d’introduire cette brève conférence par ces mots du Professeur Jérôme Lejeune :

    « Si on veut vraiment attaquer le Fils de l’homme, Jésus-Christ, il n’y a qu’un moyen, c’est d’attaquer les fils des hommes. Le christianisme est la seule religion qui dit : ˝votre modèle est un enfant˝, l’enfant de Bethléem. Quand on vous aura appris à mépriser l’enfant, il n’y aura plus de christianisme dans ce pays ».

    On peut affirmer que le combat du Professeur Jérôme Lejeune, avec les seules armes de la vérité et de la charité, un combat mené à mains nues, s’inscrit dans la bataille finale, évoquée dans l’Apocalypse selon saint Jean, entre Dieu et Satan. Face à l’arrogance du Goliath des puissances financières et médiatiques, lourdement armé et protégé par la cuirasse de ses fausses certitudes et par les nouvelles lois contre la vie, l’Eglise catholique du XXI siècle, au moins en Occident, ressemble au petit reste dont parlent les Saintes Ecritures. En effet, l’Eglise catholique, tel David, dispose seulement du petit caillou de l’Evangile de la Vie et de la Vérité, et pourtant elle va frapper le géant en pleine tête et l’abattre. En effet, nous le savons bien - et la vie entière du Professeur Lejeune nous en apporte un témoignage éclatant - il s’agit d’une bataille, à la fois très âpre et décisive, qui sera longue et s’apparente à celle des fins dernières décrites dans le dernier livre de la Bible. Ainsi, il en va de la survie de l’humanité elle-même. Le « dragon infernal rouge-feu à sept têtes », prototype de cette culture de mort dénoncée par saint Jean-Paul II dans son enseignement, se tient devant la femme enceinte, prêt à dévorer l’enfant à sa naissance, et à « nous » dévorer également (cf. Ap 12, 4). Soyons conscients que, une nouvelle fois, et c’est arrivé bien souvent dans sa longue histoire bimillénaire, l’Eglise constitue le dernier rempart contre la barbarie : il ne s’agit plus d’Attila et de ses Huns, que sainte Geneviève arrêta devant Paris en 451, ni du combat des papes du XX siècle - de Pie XI à saint Jean-Paul II - contre les divers totalitarismes qui ont ensanglanté l’Europe et le reste du monde, il s’agit d’une barbarie aseptisée en laboratoire, terriblement efficace, que l’opinion publique ne perçoit pratiquement pas, puisqu’elle est anesthésiée par les Goliath des puissances financières et médiatiques. Oui, il s’agit bien d’un combat… à la vie et à la mort : si ce n’était pas le cas, les pouvoirs publics, en France, tenteraient-ils en ce moment de faire taire les sites internet dits « pro-vie », en inventant un délit d’entrave numérique à l’avortement ? Lors de la discussion de ce projet de loi aberrant au Parlement français, les défenseurs de la vie ont été verbalement lynchés pour avoir osé rappeler que l’avortement n’est pas un droit, mais un crime, et donc le plus grand drame de notre temps…

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  • Bruxelles : trois mille personnes ont participé à la Marche pour la Vie

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    Beau succès de foule pour la Marche pour la Vie à Bruxelles, une mobilisation pour la dignité humaine et pour la défense des plus faibles...

    Bravo aux organisateurs de cette manifestation !

    https://twitter.com/MarchforLifeBXL

    https://www.facebook.com/March4LifeBrussels

    Le communiqué des organisateurs :

    "La 8e édition de la Marche pour la Vie était un grand succès. 3000 personnes se sont rassemblées à Bruxelles sous le slogan "Protéger les plus faibles pour une société plus humaine.” La marche s'est déroulée dans un silence impressionnant. C'était un hommage pour toutes les personnes dont on a fait abstraction de leur humanité et de ceux qui ont souffert des suites de ces pratiques. Les participants voulaient un réel questionnement sur les questions éthiques touchant à la vie, de la conception à la mort naturelle.

    Le silence est également une réponse aux débats agressifs et les polémiques qui sont trop présents dans la sphère publique et qui ne mènent à rien. Ce que nous voulons c’est ouvrir un dialogue pacifique. Nous ne sommes pas contre les femmes, comme certains aiment le dire.” raconte Emma.

    A la fin de la Marche pour la Vie, les participants étaient invités à déposer une rose blanche sur les marches devant le palais de justice. Ceci était symbole de la demande pour une véritable égalité entre toutes les personnes, vieilles ou jeunes, malades ou bien portantes… Aucune loi ne peut retirer l’humanité d’un être humain. Après avoir observé une minute de silence, trois intervenants ont pris la parole.

    Le public a surtout retenu le discours de Stéphane Mercier, professeur à l’UCL. “Je trouve cela très courageux de sa part de s’être levé pour ses idées, même si cela lui a coûté cher” nous raconte Elisabeth. Le discours de Mercier était rempli d’émotion. Il a encouragé les participants à se lever pour leurs idées et a notamment souligné que “les étudiants sont intelligents et savent réfléchir par eux-mêmes”.

    Avant la dispersion, le rendez-vous pour la prochaine édition a été fixé au 22 avril 2018.

    Marche pour la Vie Bruxelles – ASBL Site :www.marchforlife.be
    Facebook : https://www.facebook.com/MarchforLifeBrussel

  • "Affaire Mercier" : les propos chèvrechoutistes du porte-parole de l'épiscopat

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    Lu sur le Soir de ce jour (p. 7), ce type de propos mous qui dispense nos éminences de prendre la défense d'un enseignant authentiquement catholique face à une institution qui renie la morale du respect de la vie qu'elle serait censée promouvoir; propos qui dispensent également ces mêmes éminences de soutenir la Marche pour la Vie à laquelle Mgr Léonard ne craignait pourtant pas de prendre part... :

    Le jeu d’équilibriste de l’Eglise

    Tommy Scholtès, porte-parole de la Conférence épiscopale, se veut très nuancé. D’une part, il condamne les propos du professeur Mercier : « Les mots de Stéphane Mercier me paraissent caricaturaux. Le mot meurtre est trop fort : il suppose une violence, un acte commis en pleine conscience, avec une intention, et cela ne tient pas compte de la situation des personnes, souvent dans la plus grande détresse. » « De telles formules n’aident pas vraiment l’Eglise notamment dans le cadre de l’appel à la vie lancé par le Pape. » Car, d’autre part, le respect de la vie demeure évidemment au centre de la doctrine. « Mais le Pape en appelle aussi à la miséricorde : nous devons montrer de la compréhension, de la compassion. » Le porte-parole des évêques belges joue la prudence également quand il s’agit de se prononcer sur la réaction de l’UCL : « L’UCL et les évêques de Belgique sont deux choses à la fois proches et différentes. Nous n’avons pas d’avis à donner sur ce que dit l’Université. » Il se distancie également de la Marche pour la vie, rappelant qu’il s’agit bien d’une initiative privée, venant de catholiques, et non d’une initiative officielle.

    ... mais, fort heureusement, de nombreux catholiques n'attendent plus d'improbables consignes de leurs évêques pour descendre dans la rue défendre la cause de ces petits d'homme que l'on détruit en toute légalité :

    en page 6 du Soir :

    Mercier, nouveau héros « pro vita » 

    Environ 1.500 militants « pro vie » ont défilé dans les rues de Bruxelles ce dimanche. Stéphane Mercier, chargé de cours à l’UCL, suspendu de ses fonctions après son plaidoyer anti-avortement, a été accueilli sous les applaudissements. … Car n’allez pas imaginer que la «Marche pour la Vie » ne rassemble qu’une ancienne génération de catholiques. Au contraire : les poussettes, comme autant de pains multipliés, révèlent la présence de nombreuses familles, tandis que des groupes de jeunes défilent, enthousiastes, aux côtés de leurs aînés. « Pro-Life Generation » proclament les T-shirts fièrement arborés par les jeunes organisateurs hyperactifs. Une marche qui permet de prendre la mesure de la frange catholique traditionaliste de Belgique. Les organisateurs évoquent 3.000 participants. La Police parle, elle, de 1.000 à 2.000 manifestants. On est donc encore (très) loin d’un mouvement comme la « Manif pour tous », en France, qui avait rassemblé plusieurs centaines de milliers de personnes.

    Pages intégrales : page 6, page 7

  • A l’Université de Liège, le 4 avril prochain: un débat sur le thème « Immigration, identité et multiculturalité » organisé par l’Union des étudiants catholiques et le groupe de réflexion « Ethique sociale »

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    A l’Ulg, le mardi 4 avril 2017, l'Union des étudiants catholiques de Liège et le groupe de réflexion Ethique sociale lancent un nouveau lunch débat; il est urgent de s'inscrire : 

    « IMMIGRATION, IDENTITÉ ET MULTICULTURALITÉ»

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    animé par Annie LAURENT

    experte au Synode des évêques sur le Moyen Orient

    Sous l’intitulé « L’Europe, ses fondements, aujourd’hui et demain », l’ « Union », cercle inter-facultaire des étudiants catholiques de Liège, et le groupe de réflexion « Ethique sociale » proposent cette année quatre rencontres sur les enjeux  majeurs de la crise actuelle de l’Europe. Celles-ci ont lieu sous forme de lunchs débats organisés à l’Université de Liège dans la Salle des Professeurs de l’Université, Bâtiment du Rectorat, place du XX août, 7, 1er étage à Liège (parcours fléché à partir de la grande entrée).

    Le cycle a été inauguré le 17 janvier dernier par un exposé de Mgr Jean-Pierre Delville, évêque de Liège, sur « Le Christianisme médiéval, creuset de l’Europe ».

    La prochaine rencontre aura pour titre «Immigration, identité et multiculturalité » : un thème délicat qui sera abordé par  Mme Annie Laurent, experte au Synode des évêques sur le Moyen Orient.

    Journaliste et écrivain, Mme Laurent est titulaire d’une maîtrise en droit international et d’un doctorat d’Etat en science politique (Université Panthéon-Assas, Paris) pour une thèse sur « Le Liban et son voisinage », une région où elle a séjourné de nombreuses années. Elle a fondé l’Association « Clarifier » pour éclairer sur les réalités de l’Islam selon une approche pédagogique et respectueuse des personnes qui s’y réfèrent. Elle explique non seulement le credo de l’islam, mais aussi l’anthropologie qui en découle, essayant d’identifier les références, les croyances, les aspirations du musulman qui vit dans nos pays.

    lunch_debat_avril2017.jpg

    Mardi 4 avril prochain à 18h00 dans la Salle des Professeurs de l’Université de Liège, Bâtiment du Rectorat, place du XX août, 7, 1er étage (parcours fléché à partir de la grande entrée.). P.A.F 15 € (5 € pour les étudiants) à payer sur place.

    Réservation obligatoire le 31 mars au plus tard : on peut s’inscrire

    -par téléphone 04.344.10.89 ou

    -par email info@ethiquesociale.org ou uniondesetudiantscatholiqueliege@skynet.be

    -plus de renseignements et s’inscrire en ligne, cliquez ici : http://www.ethiquesociale.org/conference/immigration-identite-et-multiculturalite/

    JPSC 

  • Réfléchir sur les migrations

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    De Yves Gazzo sur Magistro :

    Quelques réflexions sur les migrations

    Intervention présentée à l'occasion de l'Assemblée générale des anciens fonctionnaires de l'UE lundi 27 mars

    De nos jours nous avons tendance, en Europe, en France, simples citoyens ou responsables politiques, à commenter, à disserter, à s'opposer, sur le thème des migrations humaines : danger ou apport pour nos sociétés post industrielles et vieillissantes, mais qui restent attractives pour ceux et celles qui sont à la recherche d'un El Dorado, d'un monde simplement meilleur ; au risque de nous faire oublier que les migrations sont multiples, qu'elles concernent des domaines variés avant tout et qu'elles sont évolutives, dans l'espace et dans le temps même si certaines constantes sont à souligner ici ou là et que les déclarations intempestives de responsables politiques sur ce sujet relèvent plutôt de la posture que de la possibilité réelle de contrôler les flux migratoires.

    La diversité des types de migrations 

    Il existe des types très variés de migrations : celles animales bien connues avec les longs déplacements des oiseaux, des animaux en liberté, des occupants des mers ; qui d'entre nous n'a pas admiré la beauté des flamands roses ou des gnous en Afrique de l'est, des oies du Canada aux Etats-Unis, des requins baleine dans le goubet de Djibouti ? Mais souvent certains virus émergent, voyagent aussi et représentent des dangers réels pour les habitants de cette planète. Migrations de l'information, des œuvres d'art, des systèmes politiques, des finances (envois d'argent des émigrés vers leur pays d'origine),… etc.

    Ces thèmes variés, avec le phénomène migratoire en commun feront l'objet de différentes communications au sein de l'Académie des sciences d'outre-mer dont j'assure la présidence, sans oublier les migrations humaines, sujet dont je souhaite vous entretenir aujourd'hui.

    Les migrations humaines aujourd'hui : un mouvement fort et qui n'est pas près de s'arrêter 

    Entre 2000 et 2015 le nombre de migrants a bondi pour atteindre un total de 244 millions de personnes vivant en dehors de leur pays d'origine dans le monde selon les sources des Nations Unies. Parmi elles, 60 millions sont des migrants et des réfugiés hors de leur pays d'origine et environ 6 millions sont "coincés" dans un pays ou une zone de transit ; 1 personne sur 112 est, soit un réfugié soit un demandeur d'asile soit un déplacé intérieur. La gestion hasardeuse de ces populations a aussi contribué à la création de camps de réfugiés de "longue durée". On compte aujourd’hui 32 camps de réfugiés installés depuis plus de 25 ans et ces colonies temporaires sont destinées à devenir des villes permanentes, privées toutefois d'infrastructures et d'activités économiques dignes de ce nom.

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  • Bénéton ou la nécessité de se libérer des idées folles de notre temps

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    73830151_14517127.jpgLu ICI :

    L’occident déréglé of Bénéton

    Peut-on trouver titre mieux choisi pour décrire l’état de déréliction dans lequel se trouve l’Occident ? Publié au Cerf, Le dérèglement moral de l’Occident de Philippe Bénéton, professeur émérite de la faculté de droit et sciences politique de Rennes, renvoie à Jean Sévillia qui voit dans l’absence de morale le chaînon manquant à nos sociétés pour qu’elles vivent en harmonie et aient un réel avenir. D’emblée, notre professeur nous immerge dans le propos de son ouvrage : « l’idée d’émancipation n’est pas née en 1965 ou 1968 mais a cheminé, chez les modernes, pendant des siècles depuis Machiavel et Bacon », et « la dynamique de l’autonomie individuelle est allée beaucoup plus loin que ne pouvaient le penser Locke ou Montesquieu ». La tempête de 1968 et l’émancipation radicale qui l’a accompagnée ont selon lui tout balayé : « la modernité libérale avait mis fin au pouvoir politique de l’Eglise et rogné son autorité intellectuelle, la modernité tardive a mis fin à l’emprise des mœurs traditionnelles, façonnées par le christianisme. L’une des conséquences est que le peuple a disparu. Ne restent que des individus ».

    Chantal Delsol dans la Haine du monde et Alain de Benoist dans Au-delà des droits de l’homme commentés pour Mauvaise Nouvelle ont finement analysé ces phénomènes d’auto-engendrement de l’individu promus par les idéologies libérales libertaires, ainsi que cette tendance lourde à l’abstraction (la démocratie, les droits de l’homme, l’humanité multiculturelle, pacifiée et sortie de l’histoire, la non-discrimination, la tolérance, le marché bienfaiteur) qui se substitue peu à peu à l’incarnation (le monde réel, l’homme singulier, la mort, le tragique de l’existence, les passions humaines heureuses ou tristes). Nous avons eu l’occasion d’expliquer par ailleurs ce lien étroit qui unit le libéralisme et l’arasement culturel qui prépare son terrain de jeu. Bénéton le dit ainsi : « Notre modernité est une puissante machine qui écrase les différences que la civilisation occidentale tenait pour significatives. Par-là, elle travaille à produire un monde homogène ». Il va sans dire que les fruits (assumés et revendiqués) de cette idéologie mondialisée du libéralisme triomphant sont prégnants dans nos quotidiens : inculture, indifférence et indifférenciation. Ces fruits sont l’exact opposé de ceux patiemment mûris par notre civilisation judéo-chrétienne au cours des siècles écoulés : goût pour la culture, l’intelligence et l’esprit, primauté de la communauté ou du corps social sur les individus et les minorités, claire distinction des génies respectifs de l’homme et de la femme.

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  • Stéphane Mercier était présent aux côtés de nombreux manifestants à la Marche pour la Vie à Bruxelles

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    Du site du Soir.be :

    Stéphane Mercier à la «Marche pour la vie»: «Je suis ici comme croyant»

    Le professeur, suspendu par l’UCL, a clôturé la marche anti-avortement à Bruxelles ce dimanche.

    Mille manifestants et une « guest star » : tel est le bilan, en deux mots, de la « Marche pour la vie », à Bruxelles ce dimanche. Environ 1.000 personnes, selon la police (trois mille selon les organisateurs - ndB), ont manifesté contre l’avortement. Le cortège s’est achevé par le discours attendu d’une nouvelle « star » de la cause, Stéphane Mercier, le professeur suspendu par l’UCL et sous le coup d’une procédure disciplinaire après des propos anti IVG très radicaux dans un cours.

    Face aux « marcheurs » anti-IVG, Stéphane Mercier a rappelé qu’il était à l’UCL depuis un certain temps : «  Assistant pendant six ans, chercheur et chargé de cours…  » «  Je suis ici comme être humain, comme philosophe, comme croyant  », souligne-t-il.

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    «Je suis ici comme être humain, comme philosophe, comme croyant» @lesoir 

    Interrogés par « Le Soir » avant la manifestation, les organisateurs s’étaient déclarés ravis de la présence de Stéphane Mercier.

    L’Université catholique de Louvain a entamé une procédure disciplinaire à l’encontre de Stéphane Mercier après avoir entendu ce dernier à propos de sa note rédigée dans le cadre de l’un de ses cours et dans laquelle il qualifiait notamment l’avortement de «  meurtre  », «  plus grave que le viol  ».

    L’UCL, qui avait déjà clairement pris ses distances plus tôt dans la semaine avec les propos de son chargé de cours invité, précise également avoir suspendu «  jusqu’à nouvel ordre  » les deux cours dont l’intéressé avait la charge.

  • Avortement : quand l'archevêque de Malines-Bruxelles s'exprimait sans ambiguïtés

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    D'Arnaud Dumouch : 

    AVORTEMENT : Quand Mgr Léonard s'exprimait (à propos de l'affaire UCL / Pr Stéphane Mercier)

    Lors de sa nomination en octobre 2013 comme archevêque de Malines-Bruxelles et comme grand chancelier de l'Université Catholique de Louvain (UCL), Monseigneur André-Joseph Léonard s'était exprimé sur l'avortement. 

    Il avait donné une parole prophétique qui devrait éclairer l'affaire du Professeur Stéphane Mercier qui, en mars 2017, agite le Royaume de Belgique. Rappelons que ce professeur de philosophie a été suspendu de son cours pour un texte et un débat abordant de front la question de l'enfant avorté, comme être humain mis à mort. 

    Très attaqué par les médias belges, caricaturé et vilipendé, Monseigneur Léonard présentait sur la RTBF, dans l'émission "J'ai une question à vous poser", la foi catholique sur cette question.

    A la fin de l'émission, les Belges furent conquis par sa foi, la précision de ses explications.

    Et pour une rare fois, un archevêque catholique donnait la raison de la gravité de l'acte d'avortement : "L'enfant vit. Il accueillera sa mère, pour se réconcilier avec elle, de l'autre côté de cette vie."

  • Cité Notre-Dame de la Vie (Louveigné), 30 mars à 13H30 : témoignage des "Sentinelles de la Nuit"

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  • "Affaire Mercier" : supprimer la liberté d'expression ?

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    De Martin Van Breusegem (enseignant) en tribune libre sur le site du Vif :

    Et si on supprimait la liberté d'expression ?

    Les notes de cours d'un professeur de philosophie de l'UCL, consacrée à l'avortement, posent question quant à la liberté dont jouissent les individus d'exprimer leurs opinions et ce, particulièrement, dans le cadre d'une institution d'enseignement et de recherche telle qu'une université.

    Le document en question a été rendu public en début de semaine et provoqué depuis de nombreuses réactions. L'auteur déroule un argumentaire philosophique dense dont l'objectif est d'"aider à réfléchir et tâcher de dégager la vérité sur une question grave"1. Il s'agit là de ce que l'on peut logiquement attendre d'un cours de philosophie dispensé à l'université. Parmi les valeurs qui sous-tendent la vision de l'UCL, on trouve d'ailleurs "la liberté académique, inscrite dans la constitution, c'est-à-dire la liberté de pensée dans la recherche d'une vérité construite scientifiquement et non soumise à la norme du moment."²

    Que la réflexion développée par l'auteur soit solidement argumentée, et constitue une invitation à en faire de même lancée aux étudiants, personne ne semble le lui reprocher. Que la thèse soutenue aille à contre-courant du discours ambiant, est jugé problématique par certains. En quoi ces deux éléments garantissent-ils pourtant, l'un comme l'autre, qu'un débat démocratique ait lieu ?

    La liberté d'expression est une condition nécessaire, bien que loin d'être suffisante, à la mise en oeuvre de nos démocraties modernes. "Je ne suis pas d'accord avec ce que vous dites, mais je me battrai pour que vous puissiez le dire" (n)'aurait (pas) dit Voltaire ! La DDHC, rédigée en 1789, affirme quant à elle, que "la libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l'homme" (art. 11).

    La liberté d'expression n'est pas absolue pour autant. En effet, elle ne peut être exercée que dans certaines limites, dont certaines sont définies par le législateur, qui garantissent le vivre ensemble, tout autant que la liberté d'expression elle-même. Ainsi le racisme et la xénophobie ne peuvent-ils être considérés comme de simples opinions, mais bien comme des délits. Il n'est pas question de cela ici. En effet, les propos tenus par l'auteur, aussi violents soient-ils, ne vont pas "à l'encontre de nos lois"3, contrairement à ce qu'a affirmé à La Libre Marc Lits, prorecteur à l'enseignement à l'UCL. En effet, Il n'y a pas de droit à l'avortement en matière de droit belge, contrairement à ce qu'affirme le communiqué de l'UCL, mais bien une dépénalisation.

    Sur Le Soir +, Jean-François Kahn, expliquait avec clarté ce lundi que "le discours communiste du temps du stalinisme [...] rejetait dans les ténèbres de la droite conservatrice [...] tout ce qui ne se pliait pas à sa propre doxa."4 Dans sa tribune, l'essayiste français dénonçait le fait qu'aujourd'hui comme hier, la dictature de la pensée unique -quelle que soit sa couleur politique- mette à mal la démocratie. Cette tentation est forte. Elle est notamment présente lorsque Laurette Onkelinx affirme dans les pages de la DH qu'en ce qui concerne les pro vie, "le problème [...] est qu'on ne peut pas aller à l'encontre de la liberté d'expression."5

    La liberté d'expression n'est pas relative, en tant qu'elle octroierait à certains la liberté de s'exprimer, tandis que d'autres seraient sommés de se taire ! Aujourd'hui en Belgique, la question douloureuse de l'avortement n'est pas close et fait bien l'objet d'un débat, dans lequel il est sain, et même vital, que des opinions multiples voire divergentes puissent être exprimées librement. Tous s'accorderont au moins sur le fait que l'avortement suscite une réelle souffrance chez bien des femmes. Bien que l'UCL se propose de promouvoir dans ses amphithéâtres un'"esprit de discussion rationnelle", force est de constater que le débat est ici anesthésié, la voix d'un des participants étant étouffée.

    La liberté reconnue à tous de s'exprimer, de surcroît quand il s'agit d'enjeux particulièrement graves, anime la démocratie tandis que la tyrannie de la pensée dominante l'étouffe. Agissons pour que le débat vive, au risque qu'il ne devienne combat !

    Martin Van Breusegem,

    1 MERCIER, S., La philosophie pour la vie, p. 1.

    ² https://uclouvain.be/fr/decouvrir/valeurs-et-vision.html, consulté le 22 mars 2017

    ³ Un ultra embarrasse l'unif catholique, dans La Libre Belgique du 22 mars 2017, p. 9.

    4http://plus.lesoir.be/86658/article/2017-03-20/en-france-laffirmation-du-stalinisme-de-droite, consulté le 22 mars 2017.

    5 Anti-IVG : la menace est sérieuse, dans La dernière heure du 11 et 12 mars 2017, p. 16.

  • Pédophilie dans l'Eglise : les méthodes douteuses de "Cash investigation"

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    Pour diverses raisons, Belgicatho n'a pu suivre son rythme habituel durant la semaine écoulée. C'est tardivement qu'il relaie cet examen d'une émission consacrée à la pédophilie dans l'Eglise et qui a fait grand bruit. Du site de France Catholique :

    Pédophilie dans l’Eglise : les méthodes de Cash Investigation

    Nous avons fait l’effort de regarder jusqu’à la fin l’émission du 21 mars sur la pédophilie dans l’Eglise (Cash investigation sur France 2)… accablant, pour l’Eglise certes. Mais l’émission ne fait pourtant pas honneur aux journalistes qui l’ont réalisée (la profession devrait réagir pour dire sa désapprobation de certains comportements qui risquent de la discréditer tout entière tout comme certains comportements ecclésiastiques arrogants nuisent à toute l’Eglise). Cela ne retire rien à la gravité de certains faits évoqués bien sûr…

    Par ailleurs on a entendu certaines contre-vérités qui montrent au mieux une totale méconnaissance du sujet et de son contexte, au pire une manipulation éhontée (le président de l’association de victimes « La Parole libérée » au cours du film : « Pour l’Eglise, la pédophilie n’est pas un péché » ! Le « prêtre » « psychiatre » en plateau citant totalement à contresens l’Évangile, etc.).

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    Faites-vous votre opinion :

    Cash investigation - Pédophilie dans l’Eglise : le poids du silence

    Diffusé le mar. 21-03-17 à 21h00, disponible durant 29 jours ci-dessous :

    http://pluzz.francetv.fr/videos/cas...


    Réaction de la Conférences des évêques de France

    par Vincent Neymon, porte-parole adjoint de la CEF

    http://www.eglise.catholique.fr/per...

    Depuis plusieurs semaines, il se savait que Cash Investigation travaillait sur la question de la pédophilie (de la pédophilie dans l’Eglise, les autres contextes n’étant pas manifestement pas dignes d’intérêt). Il semble que, arrivant alors que la « bataille » est passée, Elise Lucet se soit employée à donner une tournure scandaleuse et conflictuelle à des échanges qui ne l’étaient pas pour justifier son émission, n’hésitant pas à interpeller des personnes absentes pour simuler un refus de l’échange, et à se mettre en scène dans des saynètes qui empruntent davantage à la comédie qu’au travail journalistique.

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