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Témoignages - Page 15

  • Karl Leisner devenu prêtre au cœur de l’enfer de Dachau

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    De Thomas Belleil sur 1000 raisons de croire :

    Karl Leisner devient prêtre au cœur de l’enfer de Dachau

    Jeune diacre allemand depuis 1939, Karl Leisner est radicalement opposé au nazisme. En 1940, pour cette raison, il est arrêté et envoyé au camp de concentration de Dachau. Karl, tuberculeux, sera connu de ses codétenus comme étant l’ange du réconfort, en rayonnant de l’amour du Christ auprès des prisonniers, au cœur de l’enfer. À l’insu des nazis et au sein même de ce camp de la mort, Karl est ordonné prêtre, dans des conditions extraordinaires. Il meurt peu de temps après sa libération par les Américains, le 12 août 1945. Il est aujourd’hui reconnu martyr et bienheureux par l’Église catholique.


    Les raisons d'y croire

    • Jeune séminariste allemand, Karl Leisner est aussi radical dans sa foi chrétienne que dans son opposition au nazisme. Totalement à contre-courant de nombre de ses compatriotes, Karl perçoit précocement le caractère antichrétien du national-socialisme. Sa résistance au nazisme, fondée sur sa foi, révèle que le christianisme peut donner une vraie liberté intérieure. Répondant aux partisans du Führer, qui scandent « Heil Hitler », Karl écrit dans son journal intime : « Le Christ est ma passion, Heil. »
    • Les conditions de vie terribles de Dachau aggravent l’état de santé fragile du jeune diacre, qui garde malgré tout une foi ardente et une confiance absolue en Dieu. Son espérance, au cœur de la souffrance, témoigne d’une force qui ne vient pas de la psychologie ou du tempérament, mais d’une relation vivante avec Dieu. Humainement, rien ne justifie une telle paix intérieure dans l’enfer des camps, face à la mort, à la maladie, à l’injustice.
    • Cantonné à l’infirmerie, Karl se fait tout de même missionnaire dans ce camp de la mort. Encourageant et consolant les malades sur leur lit de souffrance, Karl est appelé « l’ange du réconfort ». Il puise dans sa foi une joie qui rayonne, au point que les autres la perçoivent. Il ne s’agit pas seulement d’endurer, mais de rayonner du Christ. Son journal spirituel, tenu jusqu’à la fin, montre effectivement une vie intérieure riche, centrée sur le Christ.
    • L’idée folle d’ordonner Karl Leisner prêtre dans le camp germe lorsque arrive à Dachau un évêque français, Mgr Gabriel Piguet. Chose complètement inédite, l’ordination clandestine du jeune diacre peut finalement avoir lieu, à l’insu des nazis, tout en respectant scrupuleusement le rituel catholique. Ce projet compliqué et périlleux est soutenu par de nombreux détenus ainsi que par des personnes à l’extérieur de Dachau, ce qui montre à quel point la messe et le sacerdoce sont considérés comme essentiels. Cela souligne aussi la puissance spirituelle de l’eucharistie, présence réelle du Christ, plus forte que la mort.
    • Karl prie pour ses bourreaux et garde jusqu’à la fin une attitude de pardon et d’amour. Dans les toutes dernières lignes de son journal spirituel, on lit : « Bénis aussi, ô Très-Haut, mes ennemis ! » Le 12 août 1945, il rejoint le Père. Un tel comportement, sans haine ni désir de vengeance, va à contre-courant de l’instinct naturel et manifeste une grâce surnaturelle conforme à l’Évangile : aimer ses ennemis.

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  • Claire par son nom, plus claire encore par sa vie... (11 août)

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    Sans titre.jpg“Claire par son nom, plus claire encore par sa vie, très claire par son amour”: tels furent les premiers mots du pape Alexandre IV quand il canonisa Claire, deux ans après sa mort.   


    Née à Assise en 1193 d’une famille noble, Claire réalise la prédiction faite avant sa naissance: “Cette enfant sera une lumière plus resplendissante que le jour.”  Adolescente, elle est séduite par la vie de pauvreté et la prédication de François qui l’encourage dans son projet de se consacrer à Dieu.  La nuit des Rameaux 1212, laissant derrière elle sa maison et sa famille, elle se rend à la petite église de la Portioncule où François lui coupe les cheveux. L’Ordre des clarisses est né.  Claire a 18 ans.


    Non seulement les gens du peuple et les frères mineurs, mais aussi les papes et les cardinaux viennent prendre conseil auprès de soeur Claire et solliciter ses prières. Elle sera la première femme à rédiger une Règle, qu’elle appelle Forme de vie.  Elle osera même solliciter du Pape le privilège de pauvreté qui lui permet de refuser toute possession.

    Après 42 ans d’une vie de prière, de travail et de joyeuse pauvreté, Claire meurt en remerciant Dieu de l’avoir créée.  C’était le 11 août 1253.

    Aujourd’hui, c’est encore comme femme de lumière que Claire reste présente à notre monde. Femme réussie, sa vie jette une clarté d’Évangile sur notre génération en quête de sens.  Car toute la Forme de vie que sainte Claire a écrite tient en ces trois mots: observer le saint Évangile.

    http://ofs-de-sherbrooke.over-blog.com/article-32268034.html

  • Inde : accusés de conversions religieuses, des prêtres, des religieuses et un catéchiste battus dans la station missionnaire de Gangadhar

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    Une dépêche de l'Agence Fides :

    Accusés de conversions religieuses : des prêtres, des religieuses et un catéchiste battus dans la station missionnaire de Gangadhar

    8 août 2025

    Odisha (Agence Fides) – Dans une attaque qualifiée de « troublante et effrontée » par les évêques catholiques de rite latin de l’Inde, environ 70 membres du Bajrang Dal (littéralement « Brigade de Bajrangbali », une organisation militante hindouiste qui constitue la branche jeunesse du Vishva Hindu Parishad, ou Conseil mondial des hindous, ndlr) ont tendu une embuscade et agressé deux prêtres catholiques, un catéchiste et deux religieuses près du village de Gangadhar », où se trouve une station missionnaire appartenant à la paroisse de Jaleswar. Tous ont été « faussement accusés de conversions religieuses ».

    Les faits remontent au 6 août, lorsque le père Nirappel, curé de Jaleswar, et le père Jojo, de la paroisse de Joda, dans le diocèse de Balasore, se sont rendus à la mission de Gangadhar pour une messe de suffrage à l'occasion du deuxième anniversaire de la mort de deux catholiques locaux. Accompagné de deux religieuses et d'un catéchiste, le groupe est arrivé au village vers 17 heures. La cérémonie a été célébrée après 18 heures, au retour des paysans des champs, en pleine saison des semailles.

    Alors qu'ils quittaient le village, vers 21 heures, l'attaque a eu lieu. « À moins d'un demi-kilomètre du village, dans un tronçon de route étroit et bordé d'arbres, un groupe d'environ 70 hommes du Bajrang Dal nous attendait », a raconté le père Lijo, selon un communiqué de la Conférence épiscopale des évêques catholiques de rite latin de l'Inde (CCBI), ajoutant : « Ils ont d'abord pris pour cible notre catéchiste, qui était à moto. Ils l'ont brutalement battu, ont démonté sa moto, vidé le réservoir et jeté le véhicule ».

    Les agresseurs se sont ensuite dirigés vers la voiture des prêtres, l'ont arrêtée de force et ont crié des insultes. « Ils nous ont agressés physiquement, nous poussant, nous tirant et nous frappant violemment. Ils nous ont donné des coups de poing, ont saisi nos téléphones portables et continuaient à crier que nous voulions les transformer en Américains, en les convertissant de force. Ils hurlaient : « Vous ne pouvez plus être chrétiens », a poursuivi le prêtre.

    Malgré les supplications des femmes du village, qui ont expliqué que les prêtres et les religieuses avaient été invités pour un moment de prière, les agresseurs n'ont pas cessé leur attaque. « C'était une embuscade préméditée. Ils ont amené leurs médias avec eux pour construire un récit mensonger des faits », a déclaré le père Lijo.

    Après environ 45 minutes, une équipe de policiers est arrivée sur place. Cependant, même en présence des forces de l'ordre, la foule a continué ses invectives. Le père Lijo a informé les agents que leurs téléphones avaient été volés de force, mais personne dans le groupe n'a admis les avoir pris ni les a rendus. « La police a ensuite dit au groupe qu'elle allait nous emmener au poste pour un interrogatoire, mais en réalité, elle nous mettait simplement à l'abri de nouvelles violences », a conclu le père Lijo, ancien directeur de la Balasore Social Service Society (secteur diocésain chargé des affaires sociales), profondément attristé par cet incident : « Je n'aurais jamais imaginé qu'une telle chose puisse se produire dans la région de Jaleswar. Nous étions simplement en train d'exercer notre fonction et nous avons été attaqués et humiliés avec des accusations sans fondement. Les médias sont également complices. Ils ne vérifient pas les faits. Ce récit mensonger doit être remplacé par la vérité ».

    Le père Jojo, prêtre invité de la paroisse de Joda, s'est dit profondément choqué par cette attaque injustifiée : « Je suis venu uniquement pour célébrer la messe. Je n'aurais jamais imaginé une telle hostilité pour un geste aussi pacifique et sacré ».

    Cet épisode a bouleversé la communauté chrétienne locale et suscité de vives inquiétudes quant à la montée de l'intolérance et de la violence collective dans l'État d'Odisha, à tel point que la Conférence épiscopale catholique indienne (CBCI), qui regroupe tous les évêques catholiques des trois rites présents en Inde, a exprimé sa profonde consternation face à cette agression. (FB) (Agence Fides 8/8/2025)

  • Une lumière dans Nagasaki

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    9 août : bombardement de Nagasaki.

    On se souviendra de ce qu'écrivit un jour le Cardinal Biffi:

    "C’est à Nagasaki que se trouvait la première vraie communauté catholique du Japon, au XVIe siècle. Le 5 février 1597, 36 martyrs (six missionnaires franciscains, trois jésuites japonais, 27 laïcs) avaient donné leur vie pour le Christ dans cette même ville. Ils ont été canonisés par Pie IX en 1862. Quand les persécutions reprennent en 1637, ce sont 35 000 chrétiens qui sont tués. Par la suite, la jeune communauté vit pour ainsi dire dans les catacombes, séparée du reste de la communauté catholique et dépourvue de prêtres. Mais elle ne s’éteint pas... En 1929, 63 698 des 94 096 catholiques japonais sont originaires de Nagasaki".

    (http://chiesa.espresso.repubblica.it/articolo/173602?fr=y):

    Une communauté presque anéantie par deux fois en trois siècles. En 1945, elle l’a été à cause d’un acte de guerre mystérieusement concentré sur elle. Trois siècles auparavant, c’était à cause d’une terrible persécution tout à fait comparable à celle de l’empire romain contre les premiers chrétiens, avec toujours comme épicentre Nagasaki et sa "colline des martyrs".

    nagai_130253653453942200.jpgUNE LUMIERE DANS NAGASAKI

    Source :

    http://www.clairval.com/lettres/fr/99/f16juillet99.htm

    En 1985, des cérémonies furent organisées à Hiroshima et Nagasaki (Japon) en mémoire des victimes des bombes atomiques lancées sur ces deux villes. Un témoin oculaire de ces célébrations remarque: «À Hiroshima, il y a de l'amertume, du bruit, c'est très politique... Le symbole pourrait en être un poing serré de colère. À Nagasaki, il y a de la tristesse, mais aussi le calme, la réflexion, il n'y a pas de politique, on prie. On n'y blâme pas les États-Unis, mais on y pleure plutôt le péché de la guerre et, plus particulièrement, de la guerre nucléaire. Le symbole: des mains jointes pour prier». Plus que tout autre, l'influence du docteur Takashi Nagaï explique le climat spirituel qui régnait ce jour-là à Nagasaki. Un prêtre disait de lui: «Si nous avons un peu de cette foi que possédait Nagaï en la providence du Père éternel et en la valeur universelle de la mort du Christ, nous pourrons affronter chaque événement dans la paix».

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  • Un témoin de la présence de Dieu : Edith Stein (9 août)

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    edith-stein.jpgSainte Thérèse-Bénédicte de la Croix (Edith Stein)

    Carmélite déc., vierge, martyre, co-patronne de l'Europe (12 octobre1891 – 9 août 1942)

    Source : http://www.vatican.va/

    « Inclinons-nous profondément devant ce témoignage de vie et de mort livré par Edith Stein, cette remarquable fille d’Israël, qui fut en même temps fille du Carmel et sœur Thérèse-Bénédicte de la Croix, une personnalité qui réunit pathétiquement, au cours de sa vie si riche, les drames de notre siècle. Elle est la synthèse d’une histoire affligée de blessures profondes et encore douloureuses, pour la guérison desquelles s’engagent, aujourd’hui encore, des hommes et des femmes conscients de leurs responsabilités ; elle est en même temps la synthèse de la pleine vérité sur les hommes, par son cœur qui resta si longtemps inquiet et insatisfait, « jusqu’à ce qu’enfin il trouvât le repos dans le Seigneur » ». Ces paroles furent prononcées par le Pape Jean-Paul II à l’occasion de la béatification d’Edith Stein à Cologne, le 1er mai 1987.

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  • Grande-Bretagne : des musulmans attaquent un prédicateur chrétien

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    De kath.net/news :

    Grande-Bretagne : des musulmans attaquent un prédicateur chrétien

    8 août 2025

    La police a ensuite affirmé que le pasteur Dia Moodley avait violé l'ordre public - Avocat : Le droit à la liberté d'expression est en danger

    Bristol (kath.net / pk) Un pasteur britannique a été agressé par des musulmans alors qu'il prêchait sur une place publique à Bristol. L'un d'eux a menacé de poignarder le pasteur Dia Moodley, a indiqué ADF International dans un communiqué de presse. Moodley a indiqué que des problèmes avaient déjà eu lieu auparavant.

    Le pasteur a déclaré aux représentants du Département d'État américain que des policiers britanniques l'avaient menacé d'arrestation à deux reprises pour trouble à l'ordre public. Moodley a déjà porté plainte contre la police d'Avon et de Somerset, l'accusant de mauvaise conduite et de manquement à enquêter sur des crimes graves commis contre lui. Le pasteur bénéficie du soutien d'ADF International.

    Moodley a souligné qu'il s'exprimait toujours avec respect. « Je prêche en public parce que je crois que tout le monde, y compris les musulmans, doit savoir que Jésus-Christ est “le chemin, la vérité et la vie”. » Malheureusement, un groupe d'hommes musulmans a réagi par la violence.

    « Il est choquant que la police ait initialement prétendu que j'avais porté atteinte à l'ordre public », déclare le pasteur. « Cela démontre une fois de plus que la double répression policière, dirigée contre l'expression chrétienne, est une réalité en Grande-Bretagne aujourd'hui. »

    Il considère son cas comme une preuve « de la grave crise de la liberté d’expression au Royaume-Uni, qui fait de plus en plus la une des journaux et suscite même des inquiétudes aux États-Unis ».

    L'avocat irlandais Lorcán Price, conseiller juridique d'ADF International, a déclaré que l'affaire Moodley démontrait « à quel point la liberté d'expression s'est détériorée au Royaume-Uni, notamment par l'introduction de lois de facto sur le blasphème qui ciblent la libre expression des chrétiens ».

    Il est nécessaire de renforcer la protection de la liberté d'expression. « Sinon, des personnes innocentes comme le pasteur Moodley seront exclues de la vie publique ou feront l'objet d'une criminalisation injuste pour avoir exprimé pacifiquement leurs opinions. »

    Photo du pasteur Dia Moodley (c) ADF International

  • Indonésie : appel au gouvernement lancé par les évêques catholiques et d'autres représentants des communautés religieuses après des attaques contre des églises et des écoles chrétiennes

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    Une dépêche de l'Agence Fides :

    ASIE/INDONÉSIE - Attaques contre des églises et des écoles chrétiennes, appel au gouvernement lancé par les évêques catholiques et d'autres représentants des communautés religieuses

    7 août 2025
     

    Jakarta (Agence Fides) - Agir « avec fermeté contre quiconque adopte des comportements intolérants, d’autant plus s’ils sont accompagnés d’actes de violence qui constituent des délits pénaux. Personne ne doit rester impuni s'il commet des actes anarchiques, en particulier s'ils touchent des activités de prière et de culte dans n'importe quelle partie du territoire indonésien ». Tel est l'appel lancé par la Conférence épiscopale indonésienne au gouvernement central de Jakarta à la suite de plusieurs « attaques » perpétrées ces derniers mois contre des lieux de culte et des institutions liées aux communautés ecclésiales.

    L'appel-document a été présenté lors d'une conférence de presse qui s'est tenue au siège de la Conférence épiscopale catholique indonésienne, et a également été signé par d'autres organismes tels que le Conseil suprême de la religion confucéenne (MATAKIN) et d'autres organisations bouddhistes et protestantes.

    Le document rappelle que « la liberté de religion et de culte est un droit constitutionnel des citoyens, garanti par les articles 28 et 29, alinéa 2, de la Constitution de 1945 » et que, à ce titre, « l'État, par l'intermédiaire des forces de l'ordre et des autorités locales, a le devoir d'intervenir avec fermeté pour garantir que de tels incidents ne se reproduisent plus à l'avenir ».

    Il ne s'agit pas seulement de ceux qui s'opposent à la construction d'églises, mais aussi du raid qui a eu lieu il y a quelques jours dans une école chrétienne protestante et de la destruction récente de plusieurs lieux de culte chrétiens. « Les forces de l'ordre et les organes judiciaires - peut-on encore lire dans le document - doivent prévenir et enquêter de manière approfondie sur tout acte criminel, violent, de refus, d'obstruction ou de destruction de lieux utilisés pour la prière et le culte par les citoyens indonésiens ».

    Pour tous les représentants des religions qui ont signé l'appel, « le gouvernement, tant au niveau central que local, en collaboration avec le Forum pour l'harmonie religieuse (FKUB) et toutes les composantes de la société, doit s'engager à préserver la tolérance et à garantir que les lieux de prière et de culte soient des espaces de paix, de sécurité et de dignité ». De leur côté, « les chefs religieux doivent inviter leurs fidèles à ne pas se laisser provoquer par des incitations à la division et à vivre leur foi de manière pacifique, harmonieuse et tolérante ».

    « Pour nous, les différents épisodes d'agression, d'interdiction/refus et de perturbation des activités de prière et de culte constituent une atteinte grave à la construction de la tolérance et de la coexistence pacifique. Toute forme d'intimidation, de violence ou de restriction unilatérale des activités religieuses constitue une violation de la loi et une destruction des valeurs fondamentales de la coexistence en tant que citoyens d'un même pays », ont-ils conclu. (FB)

    (Agence Fides 7/8/2025)

  • Le grand discours silencieux et éloquent de Léon XIV aux jeunes

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    De Miguel Cuartero Samperi sur In Terris :

    Le discours silencieux et éloquent de Léon XIV aux jeunes

     
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    Photo © Vatican News

    Plus d'un million de jeunes se sont rassemblés sur l' esplanade de Tor Vergata pour rencontrer le pape. Réunis pour le Jubilé de l'Espérance, les jeunes venus du monde entier ont visité sanctuaires, monastères, lieux de culte et tombeaux de saints, franchi les Portes Saintes, chanté et dansé dans les rues, pour finalement arriver à leur rencontre tant attendue avec le pape Léon XIV.

    La veillée de prière a débuté par l'arrivée du Pape et trois questions posées par les jeunes sur des sujets clés tels que l'amitié à l'ère des réseaux sociaux, les choix de vie fondamentaux et les nobles aspirations qui animent le cœur des jeunes : la vérité, la beauté et la bonté. Le pape Léon XIV a répondu clairement, lisant ses réponses préparées sans ajouter plus que quelques remarques et réflexions improvisées, citant ses trois prédécesseurs : saint Jean-Paul II, Benoît XVI et François.

    Le Pape a reconnu qu'« Internet et les réseaux sociaux sont devenus une formidable opportunité de dialogue, de rencontre et d'échange entre les personnes ». Mais il a également souligné que ces liens peuvent être ambigus s'ils sont dominés par des logiques et des intérêts commerciaux qui perturbent les relations, risquant ainsi de devenir confus et instables. De plus, a ajouté Léon XIV, des algorithmes nous disent qui voir, ce que penser et qui être nos amis. Ce n'est que lorsque nos amitiés témoignent d'un lien profond avec Jésus qu'elles deviennent sincères, généreuses et vraies. Le secret de toute véritable amitié, a affirmé le Pape, est donc de « savoir voir Jésus dans l'autre » .

    S'exprimant en italien, Léon XIV a expliqué aux jeunes que chaque décision implique un choix non seulement de quelque chose, mais de quelqu'un. Le choix véritablement fondamental, le choix par excellence, est de décider qui nous voulons être. Les décisions de la vie ne sont pas faciles, et chaque décision implique un sacrifice. Il est donc bon de « partir du fondement stable, du roc qui soutient nos pas » : l'amour de Dieu qui nous a choisis en premier. De cet amour, que Dieu nous manifeste en Christ, naît le courage de choisir. Le Christ nous a montré que « le don de la vie est le chemin vers notre épanouissement personnel ». « La peur cède donc la place à l'espérance, car nous sommes certains que Dieu mène à son terme ce qu'il commence. » Le pape a enfin souligné que le mariage, les ordres sacrés et la consécration religieuse étaient des « choix radicaux et porteurs de sens », car « ils expriment le don libre et libérateur de soi, qui nous rend véritablement heureux ».

    « Comment rencontrer le Seigneur ressuscité dans nos vies au milieu des tribulations et des incertitudes ? » Répondant à cette question, le Pape a parlé de la conscience et de sa formation, citant le Pape François : au cœur de chaque personne réside le désir du bien. « Jésus est l'ami qui nous accompagne toujours dans la formation de notre conscience. » C'est pourquoi il a invité les jeunes à l'écouter, car sa parole est « une étoile qui illumine la nuit la plus obscure », et à l'adorer dans le Saint-Sacrement, source de vie éternelle, en recherchant toujours le bien et la justice, même dans l'étude, le travail et l'amour. Jamais individuellement, mais toujours en communauté où le témoignage de chacun peut entraîner d'autres personnes à la rencontre de Jésus.

    Jésus au centre de chaque réponse . Jésus est le protagoniste des paroles du Pape aux jeunes et le centre de son message. Et si les mots ne suffisaient pas à le clarifier, Léon XIV a voulu le rappeler par des faits : après les trois réponses et la proclamation de l’Évangile, une procession solennelle a porté l’ostensoir avec le Saint-Sacrement jusqu’à l’autel et le Pape Léon, après l’avoir encensé selon le rituel, est resté en adoration pendant plus de vingt-cinq minutes. Vingt-cinq minutes de silence durant lesquelles le Pape est resté immobile , à genoux, le regard fixé sur le Saint-Sacrement pour réaffirmer la centralité de Jésus-Christ aux jeunes présents, qui ont prié en silence avec le Saint-Père. Tel fut le grand discours, silencieux et éloquent, que le Pape a adressé aux jeunes .

    Les jeunes se sont donc rassemblés autour du Pape ; cependant, Léon XIV a immédiatement fait comprendre qu'il ne voulait pas être le protagoniste de la rencontre, mais plutôt leur indiquer le véritable protagoniste et source de vérité et de bonheur : Jésus-Christ . C'est Lui que Léon a voulu placer au centre de son pontificat, et il l'a désormais clairement démontré.

    C'est ce qu'a indiqué le pape Léon le 9 mai, lors de la messe célébrée avec les cardinaux après son élection comme Souverain Pontife, presque comme un programme, comme le chemin à suivre pour ceux qui exercent l'autorité dans l'Église : « Disparais pour que le Christ demeure , fais-toi petit pour qu'il soit connu et glorifié, dépense-toi complètement pour que personne ne manque l'occasion de le connaître et de l'aimer. » Pas un pape qui vole la vedette, pas un protagoniste absolu, pas une star à interviewer ou à idolâtrer, mais un pasteur qui indique aux fidèles , et surtout aux jeunes, qui suivre, qui écouter, qui se laisser guider et enseigner : Jésus le maître et le bon berger du troupeau.

  • 6 août 1945 : les jésuites miraculés de Hiroshima

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    De Vincent-Marie Thomas sur 1000 raisons de croire :

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    Les jésuites miraculés de Hiroshima

    Lors de l’explosion de la bombe atomique lâchée sur Hiroshima le 6 août 1945, la structure du couvent jésuite du centre-ville – une maison typiquement japonaise, en bois – est épargnée. Le couvent est pourtant situé à cent mètres du centre de l’explosion. Les quatre religieux qui y habitent sont pour deux d’entre eux blessés par les éclats de verre des fenêtres soufflées, mais ils n’éprouvent aucun autre mal grave, ni sur le coup ni par la suite : ils demeureront tous les quatre indemnes de toute contamination radioactive, jusqu’à leur mort naturelle survenue bien des années après. Il en est de même des quatre autres jésuites du noviciat. Or, tous étaient dévots à la Sainte Vierge, et la priaient chaque jour particulièrement par la récitation du rosaire.

    Les raisons d'y croire
    • En effet, le 6 août 1945, en une seconde, une fière cité peuplée avant la guerre de près d’un demi-million d’habitants – septième plus grande ville de l’Empire – est rayée de la carte du Japon. Il n’en reste plus rien qu’un « désert atomique », si bien que le nom même de la ville devient synonyme de destruction complète. Sur les 255 00 habitants résidant à Hiroshima au moment de l’attaque – selon une estimation du corps du génie de l’armée américaine, datée de 1946 –, la même source fait état de 66 000 morts et 69 000 blessés graves, soit un total de 135 000 victimes (plus de la moitié de la population).
    • Le récit d’un témoin oculaire, le père John A. Siemes, professeur de philosophie moderne à l’université catholique de Tokyo, qui résidait alors au couvent du noviciat de Nagatsuke, à la périphérie de Hiroshima, fournit des chiffres plus importants : « Combien de personnes furent sacrifiées à cette bombe ? Ceux qui avaient vécu la catastrophe estimaient le nombre de morts à au moins 100 000. Hiroshima comptait 400 000 habitants. Les statistiques officielles font état de 70 000 morts au 1er septembre, sans compter les disparus… et de 130 000 blessés, dont 43 500 grièvement. Nos estimations, basées sur des groupes que nous connaissons, montrent que le chiffre de 100 000 morts n’est pas excessif. »
    • Des incendies, produits par la chaleur dégagée par l’explosion, de plusieurs milliers de degrés, naissent puis s’étendent dans la ville. Ils détruisent complètement une surface de 11 kilomètres carrés, sur laquelle vit les trois quarts de la population. Hormis certains bâtiments en béton armé, un dense ensemble de petits ateliers en bois nichés au milieu de maisons japonaises, tous fort inflammables, constitue l’essentiel des constructions du centre-ville de la cité. La première explosion est suivie par le bruit des bâtiments qui s’effondrent et des incendies qui les ravagent. Un grand nuage de poussière et de fumée jette peu à peu un voile d’obscurité sur la ville. Qu’est devenue la ville ? « Un désert de ruines calcinées et balayées, avec seulement quelques solides charpentes [en béton fortement armé] encore debout, offrait un spectacle terrifiant » (The Atomic Bombings of Hiroshima and Nagasaki, The Manhattan Engineer District, 29 juin 1946).
    • Or, l’habitation des jésuites de la Mission centrale de Hiroshima (le couvent du centre-ville) est une maison typiquement japonaise : ces maisons sont construites en bois, ou sont composées d’une ossature de bois dont les vides sont garnis de plâtre. La couverture est en tuiles. Y logeaient le père supérieur Hugo Lassalle, le père Schiffer et les pères Cieslik et Kleinsorge. Dans son récit des événements, le père John A. Siemes, professeur de philosophie moderne à l’université catholique de Tokyo, qui résidait alors au couvent du noviciat de Nagatsuke, attribue la résistance de la maison aux mérites du constructeur, le frère Gropper. Mais c’est inexact : les spécificités et les effets dévastateurs de la bombe A sont encore inconnus de ceux qu’elle a frappés. La maison aurait dû être soufflée comme le furent les autres bâtiments de la Mission centrale : l’église et l’école.
    • La maison aurait aussi probablement dû prendre feu instantanément (comme l’église et l’école, ce qui ne fut pas le cas). En effet, le rapport du Génie militaire américain de 1946 précise : « La combustion instantanée de la surface des objets, en particulier des objets en bois, s’est produite à Hiroshima jusqu’à un rayon de 2 900 mètres autour de X [l’hypocentre]. » Or, la Mission centrale se trouve à cent mètres de l’hypocentre.
    • Les quatre pères de la Mission centrale auraient dû être brûlés par l’éclair de l’explosion, c’est-à-dire par le rayonnement instantané de chaleur produit par l’explosion. Ce phénomène est propre à l’explosion atomique et ne s’observe pas dans le cas d’explosifs conventionnels. En effet, le même rapport indique : « En général, l’incidence des brûlures était directement proportionnelle à la distance de X… La distance maximale par rapport à X à laquelle les brûlures par éclair ont été observées est d’un intérêt primordial. On estime que les patients brûlés à Hiroshima se trouvaient tous à moins de 2 300 mètres du centre de l’explosion au moment du bombardement . »
    • Les parois de bois n’ont pas pu les protéger adéquatement du rayonnement atomique. Le rapport du Génie indique encore : « On peut toutefois affirmer qu’à une distance raisonnable, disons environ 800 mètres du centre de l’explosion, la protection des personnes contre les radiations peut être assurée par une couche de béton ou d’un autre matériau dont l’épaisseur n’empêche pas une construction raisonnable. »
    • De plus, le récit du père Siemes rapporte qu’après l’explosion, les pères du couvent du noviciat de Nagatsuke, situé à deux kilomètres du centre-ville, se rendent au secours de leurs confrères de la Mission centrale. Comment les quatre religieux de la Mission centrale, exposés gravement aux rayons pendant l’explosion, et les pères Siemes, Stolte, Erlinghagen et Kopp, du noviciat, exposés plusieurs heures après l’explosion, ont-ils échappé aux effets radioactifs à court terme comme à long terme (cancers, leucémies, etc.) ? Cette préservation est scientifiquement inexplicable.
    • Car les pères ne souffrent pas des effets des radiations tels qu’ils seront connus par la suite : perte de cheveux, manifestations hémorragiques externes et des organes internes, lésions de la bouche et de la gorge, vomissements, diarrhée et fièvre, émaciation rapide puis mort. C’est pourquoi le père Siemes considère, à tort, d’après sa propre expérience et celle de ses confrères, qu’affirmer que les radiations ont un effet sur le sang est erroné : « On a fait savoir que les ruines de la ville émettaient des rayons mortels, que les ouvriers venus aider au déblaiement étaient morts et que le centre-ville serait inhabitable pendant un certain temps. J’ai des doutes quant à la véracité de ces propos, et moi-même, ainsi que d’autres personnes qui ont travaillé dans la zone en ruine pendant quelques heures peu après l’explosion, n’avons pas subi de tels effets néfastes. » Cette phrase prouve surtout que les rayons n’ont pas eu sur eux les effets attendus.
    • Le père Schiffer mourra à Francfort, en Allemagne, le 27 mars 1982. Il sera examiné plus de deux cents fois par des médecins. Ses compagnons décéderont aussi de leur mort naturelle, sans aucun lien avec les radiations atomiques, bien des années après la guerre.
    • Rétrospectivement, les Jésuites comprennent avoir reçu une sorte de « bouclier de protection » de la Sainte Vierge contre les rayonnements et leurs effets sur le court et long terme. Notre Dame n’avait-elle pas promis à saint Dominique, puis au bienheureux Alain de la Roche : « Celui qui se confie en moi par le rosaire ne périra pas » ? Ne leur avait-elle pas assuré : « Ceux qui propageront mon Rosaire seront secourus par moi dans toutes leurs nécessités » ? « La prière est plus puissante que la bombe atomique », écrira en 1953 le père Schiffer.

    Auteur :

    Docteur en philosophie, Vincent-Marie Thomas est prêtre.

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  • Que retenir du Jubilé des Jeunes 2025 à Rome ?

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    De RCF :

    Que retenir du jubilé des jeunes 2025 à Rome ?

    Plus d’un million de jeunes catholiques sont venus du monde entier pour cet évènement. Cette première grande rencontre entre la jeunesse catholique et le pape américano-péruvien Léon XIV fut une réussite. Les jeunes ont souvent crié « Papa Leone, Papa Leone ! » Toutefois, pour le pape Léon, la star : c’est Jésus.

    Voici les éléments clés de cette semaine romaine qui a été couverte par RCF et CathoBel avec Jacques Galloy, reporter sur le terrain. Vous avez pu écouter chaque jour le journal du jubilé coordonné par Cédric Godart (RCF), avec Etienne Lemarque à la technique, ou lire un article publié par Clément Laloyaux de la rédaction de CathoBel.

    A découvrir sur le site de RCF

  • Le pape Léon XIV fait ses débuts auprès des jeunes : choix radicaux et Eucharistie

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    De Nico Spuntoni sur la NBQ :

    Le pape Léon XIV fait ses débuts auprès des jeunes : choix radicaux et Eucharistie

    Le Pape, discret et doux, met les jeunes à l'épreuve lors de leur Jubilé : une invitation à des choix radicaux comme le mariage et la consécration religieuse, avec Jésus au centre : « Adorez l'Eucharistie, source de vie éternelle. Étudiez, travaillez, aimez à la manière de Jésus. » 
    - Sentinelle, la nuit est finie, par Andrea Zambrano

    04_08_2025

    Malgré ceux qui ont fait la grimace face au « bruit » des pèlerins dans les rues et les gares de Rome, le Jubilé de la Jeunesse a été un succès. Les images aériennes de l'esplanade bondée de Tor Vergata transmettent au monde le message d'une Église dynamique et toujours aussi attrayante. Les journées du samedi et du dimanche, avec la veillée de prière et la messe, ont marqué la consécration de la popularité de Léon XIV.

    Discret et gracieux, le pape a atterri en hélicoptère samedi en fin d'après-midi et a pu constater d'en haut le succès de l'organisation de l'Église, malgré la chaleur du mois d'août, la propagation du conflit et l'hostilité de la plupart des médias. Alors que les inscriptions avaient atteint un demi-million, les deux événements phares du Jubilé de la Jeunesse ont vu la participation grimper à un million.

    Ces chiffres sont significatifs, incomparables avec les deux millions de 2000, un quart de siècle après la crise démographique européenne et l'avancée inexorable de la sécularisation. Prevost a salué les fidèles dans la papamobile, puis s'est dirigé vers la scène, portant la Croix du Jubilé, suivi de 200 jeunes. Répondant – en espagnol, italien et anglais – aux trois questions posées sur scène, le pape a abordé le thème des réseaux sociaux (« ces outils sont ambigus lorsqu'ils sont dominés par des logiques commerciales et des intérêts qui perturbent nos relations ») et a déclaré que l'amitié avec le Christ doit être notre étoile directrice. Si les amitiés « reflètent ce lien intense avec Jésus, elles deviennent assurément sincères, généreuses et vraies », a expliqué le pape.

    Dans sa deuxième réponse sur le thème du courage de choisir, Léon XIV a affirmé que « cela vient de l'amour que Dieu nous montre en Christ ». « Pour être libres », a déclaré Prévost, « nous devons partir d'un fondement stable, du rocher qui soutient nos pas. Ce rocher est un amour qui nous précède, nous surprend et nous dépasse infiniment : c'est l'amour de Dieu. » Évoquant le sens de la vie, le pape a demandé des prières pour les deux pèlerines, Maria et Pascale, récemment décédées à Rome, et pour un jeune Espagnol hospitalisé après une morsure de chien.

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  • Le saint curé d'Ars (4 août)

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    Vianney-St-Jean-Marie.jpgLors de l'audience générale du mercredi 5 août 2009, Benoît XVI a consacré sa catéchèse au saint curé d'Ars :

    Chers frères et sœurs,

    Dans la catéchèse d'aujourd'hui, je voudrais reparcourir brièvement l'existence du saint curé d'Ars en soulignant certains traits de celle-ci, qui peuvent servir d'exemple aux prêtres de notre époque, assurément différente de celle où il vécut, mais marquée, sous de nombreux aspects, par les mêmes défis humains et spirituels fondamentaux. C'est précisément hier que l'on fêtait les cent cinquante ans de sa naissance au ciel: il était en effet deux heures du matin le 4 août 1859, lorsque saint Jean Baptiste Marie Vianney, au terme de son existence terrestre, alla à la rencontre du Père céleste pour recevoir en héritage le royaume préparé depuis la création du monde pour ceux qui suivent fidèlement ses enseignements (cf. Mt 25, 34). Quelle grande fête il dut y avoir au Paradis pour l'arrivée d'un pasteur si zélé! Quel accueil doit lui avoir réservé la multitude des fils réconciliés avec le Père, grâce à son œuvre de curé et de confesseur! J'ai voulu saisir l'occasion de cet anniversaire pour proclamer l'Année sacerdotale qui, comme on le sait, a pour thème: Fidélité du Christ, fidélité du prêtre. C'est de la sainteté que dépend la crédibilité du témoignage et, en définitive, l'efficacité même de la mission de chaque prêtre.

    Jean-Marie Vianney naquit dans le petit village de Dardilly le 8 mai 1786, dans une famille de paysans, pauvre en biens matériels, mais riche d'humanité et de foi. Baptisé, comme le voulait le bon usage à l'époque, le jour même de sa naissance, il consacra les années de l'enfance et de l'adolescence aux travaux dans les champs et à paître les animaux, si bien qu'à l'âge de dix-sept ans, il était encore analphabète. Mais il connaissait par cœur les prières que lui avait enseignées sa pieuse mère et il se nourrissait du sentiment religieux que l'on respirait chez lui. Les biographes racontent que, dès sa prime jeunesse, il essaya de se conformer à la divine volonté même dans les tâches les plus humbles. Il nourrissait dans son âme le désir de devenir prêtre, mais il ne lui fut pas facile de le satisfaire. Il parvint en effet à l'ordination sacerdotale après de nombreuses adversités et incompréhensions, grâce à l'aide de sages prêtres, qui ne s'arrêtèrent pas à considérer ses limites humaines, mais surent regarder au-delà, devinant l'horizon de sainteté qui se profilait chez ce jeune homme véritablement singulier. Ainsi, le 23 juin 1815, il fut ordonné diacre et le 13 août suivant, prêtre. Enfin, à l'âge de 29 ans, après de nombreuses incertitudes, un certain nombre d'échecs et beaucoup de larmes, il put monter sur l'autel du Seigneur et réaliser le rêve de sa vie.

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