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BELGICATHO - Page 198

  • Quand le gouvernement chinois interdit une appli de prière...

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    De sur First Things :

    Interdit en Chine

    Hallow, l'application de prière lancée en 2018, est l'un des outils spirituels les plus populaires de la planète, ayant été téléchargée quelque 14 millions de fois dans plus de 150 pays, selon son fondateur Alex Jones. 

    J’ai donc été ravie lorsque Hallow m’a contactée il y a quelques mois pour me demander d’utiliser des éléments de Witness to Hope , le premier volume de ma biographie du pape saint Jean-Paul II, dans une série de méditations et de prières qui devait être lancée cet été. J’ai préparé un guide de prononciation phonétique pour Jim Caviezel, qui devait lire des textes du livre, et j’ai été ravie que les méditations soient dirigées par mon ami Mgr James Shea, président de l’Université de Mary à Bismarck, dans le Dakota du Nord. Tout semblait en ordre. 

    Puis, à la mi-juillet, peu après la mise en ligne de la série John Paul II/ Witness to Hope , Alex Jones a été soudainement informé que l’application Hallow avait été retirée de l’App Store d’Apple en Chine parce que le gouvernement communiste, par l’intermédiaire de son administration du cyberespace, avait déterminé que la série incluait du contenu « illégal ». Hallow a été annulée en Chine. 

    Quel était le contenu illégal qui a conduit l'Administration du cyberespace de Chine à émettre ce diktat brutal et irréversible ? Des descriptions du rôle de Jean-Paul II dans l'effondrement du communisme européen ? Le témoignage lumineux de Jean-Paul II sur Jésus-Christ comme réponse à la question de savoir quelle est la vie de chaque être humain, y compris celle de chaque Chinois ? 

    Pour saisir toute l’absurdité de tout cela, il suffit d’examiner le bilan du régime communiste chinois depuis son arrivée au pouvoir en 1949.

    Les catholiques et les missionnaires catholiques chinois, y compris ce brave (et honteusement non béatifié) évêque de Brooklyn, Francis Ford, ont été martyrisés en masse. Au cours du « Grand Bond en avant » de 1958-1962, 45 millions de Chinois sont morts, dont 30 millions de faim . 1,6 million de plus sont morts lors de la « Grande Révolution culturelle prolétarienne » de 1966-1976, et des millions d’autres ont été tellement traumatisés par l’humiliation publique et les camps de rééducation que leur vie a été ruinée. Au printemps 1989, pas moins de dix mille Chinois ont été tués lors du massacre de la place Tiananmen.

    La politique draconienne de l'enfant unique en Chine a conduit au génocide des filles à naître, à un nombre incalculable d'avortements forcés et sans doute à des millions d'autres, les femmes tentant de cacher leur grossesse non autorisée aux furets du gouvernement. Il semblerait que le régime chinois prélève des organes sur des adeptes condamnés du Falun Gong. Le gouvernement chinois mène depuis des décennies une campagne visant à détruire la culture traditionnelle tibétaine et enferme aujourd'hui des centaines de milliers de ses citoyens non chinois dans des camps de concentration pour « rééducation par le travail ». La population chinoise est aujourd'hui la plus surveillée de l'histoire, et ses possibilités d'éducation et de carrière dépendent de son assentiment au régime. 

    La Chine a rompu toutes les garanties qu’elle avait données concernant la préservation des libertés civiles à Hong Kong lorsque cette ville est revenue sous souveraineté chinoise en 1997. Le gouvernement fantoche de la Région administrative spéciale de Hong Kong emprisonne quiconque ose dénoncer cette trahison, y compris des martyrs blancs comme l’entrepreneur médiatique Jimmy Lai. La Chine mène régulièrement des opérations militaires provocatrices en mer de Chine méridionale, menace des voisins comme le Vietnam et les Philippines, et répartit d’énormes sommes d’argent d’investissement dans le monde entier alors qu’elle cherche à créer un réseau mondial d’influenceurs politiques par le biais de son initiative Belt and Road.

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  • Les nouveaux péchés pour lesquels il faudra invoquer la miséricorde de Dieu

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    Du blog "Testa del serpente" :

    Nouveaux péchés : le synode sur la synodalité donne naissance au « péché contre la synodalité »

    La deuxième session du Synode s'ouvre et le Vatican annonce une veillée pénitentielle au cours de laquelle le Pape demandera pardon pour une série de péchés commis par les chrétiens. 

    Les cardinaux Grech et Hollerich, le Père Costa et Monseigneur Battocchio, modérés par le Préfet du Dicastère pour la Communication Ruffini, ont expliqué aujourd'hui au Bureau de Presse du Vatican les détails et les événements de l'assemblée du mois d'octobre prochain. Le programme prévoit une célébration pénitentielle présidée par le Pape avec les témoignages de trois victimes d'abus, de guerre et d'indifférence à l'égard des migrations. (Vatican News) 

    De nouveaux péchés à confesser 

    Pour l'occasion, le Synode annonce une série de péchés pour lesquels l'Eglise devra demander pardon à Dieu. Il s'agit notamment du péché contre la création, contre la pauvreté (sic !), contre les femmes et contre la synodalité ( !). Mais aussi le péché de la « doctrine utilisée comme des pierres que l'on peut se jeter » (sic !).

    [...] Certains péchés seront confessés. En particulier, on confessera le péché contre la paix ; le péché contre la création, contre les peuples indigènes, contre les migrants ; le péché d'abus ; le péché contre les femmes, la famille, les jeunes ; le péché de la doctrine utilisée comme des pierres à jeter ; le péché contre la pauvreté ; le péché contre la synodalité ; le manque d'écoute, de communion et de participation de tous.

    De nouveaux péchés sur lesquels chaque chrétien est désormais appelé à s'interroger, sinon devant Dieu, du moins devant l'Église, qui exige désormais un examen de conscience actualisé sur les questions sociales.

    « Le péché d'a-synodalité »

    Après l'annonce des responsables du Synode, la surprise et la consternation se sont répandues parmi les fidèles du monde entier. Un signe peut-être de ce « péché d'a-synodalité » qui entache aujourd'hui ceux qui se méfient de l'assemblée synodale et de ses protagonistes désireux de réorganiser l'Église et la foi.

    Dans ce sens, même l'épisode récent du questionnaire caché du sondage officiel du Synode, en raison d'un échec évident, peut être interprété comme une confirmation de l'étendue du nouveau péché d'a-synodalité que l'on est maintenant appelé à confesser. Être donc en désaccord avec les pères synodaux et les nombreuses « manœuvres » des hommes et des femmes aujourd'hui au pouvoir peut donc être une faute pour laquelle il faut demander pardon à Dieu. 

    Le « péché de doctrine » avancé 

    Enfin, le « péché de la doctrine utilisée comme des pierres que l'on jette » (sic !) est stupéfiant. Qui peut faire de nombreuses victimes (même illustres) dans l'Église. En effet, ceux qui débattent pour défendre la doctrine millénaire de l'Église tombent dans le péché de la doctrine que l'on jette comme des pierres. Ainsi, par exemple, ceux qui rappellent que l'homosexualité est un péché grave, ou que les relations prémaritales sont un péché, ou encore ceux qui rappellent que les relations extraconjugales sont contraires à la loi de Dieu et excluent de la communion sacramentelle, tout comme la participation directe ou indirecte à l'avortement. Nous ne savons pas encore comment sera mesurée la différence entre rapporter et rappeler (synodalement) les vérités de foi contenues dans le depositum fidei transmis par l'Église et « jeter » ces vérités comme des pierres. Le fait est qu'il sera nécessaire de maintenir un langage ouvert et inclusif afin de ne pas tomber dans le nouveau péché de lancer la doctrine.

    Ensuite, il y a le péché « contre les femmes » : peut-être en référence au fait de ne pas avoir accordé suffisamment de pouvoir au sexe féminin au sein de la hiérarchie ecclésiastique, ou d'avoir refusé l'accès au ministère ordonné au sexe féminin.

    Enfin, les péchés contre la création et contre les migrants, points fixes de l'actuel pontificat sur lesquels François insiste beaucoup, et celui, non spécifié, « contre la pauvreté ». Il n'est pas clair si ce dernier se réfère aux riches pour être riches ou à tous ceux qui ne sont pas pauvres. Le fait est que si le péché contre la chasteté est l'usage désordonné de la sexualité (et donc le fait d'avoir violé la chasteté), peut-être que le péché contre la pauvreté indique le fait d'avoir des richesses excessives. Il est évident que ce péché a été formulé de manière grammaticalement incorrecte. Nous sommes convaincus que cette question sera clarifiée en détail au cours du Synode. En attendant, nous ne pouvons que demander humblement le pardon de tous. 

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  • Nouvelle-Calédonie : des églises catholiques prises pour cibles

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    Un entretien réalisé par Xavier Sartre sur Vatican News (17 septembre 2024) :

    Les églises prises pour cibles en Nouvelle-Calédonie

    Depuis deux mois environ, six églises catholiques de Nouvelle-Calédonie ont été incendiées alors que ce territoire français vit une crise politique depuis plusieurs mois. Les auteurs de ces méfaits et leurs motivations demeurent pour l’instant inconnus. L’archevêque de Nouméa, Mgr Michel Calvet reconnait ne pas comprendre pourquoi certaines s’en prennent à des lieux de culte.

    S’il y a bien quelque chose qui demeure un mystère, c’est la raison pour laquelle six églises ont été incendiées à travers l’archipel de Nouvelle-Calédonie depuis mi-juillet. La seule chose de sûre pour l’archevêque de Nouméa, «c’est la volonté de nuire», compte-tenu du nombre de départs de feu. La piste accidentelle est exclue d’emblée par les enquêteurs. Mais pourquoi en vouloir à ces lieux de culte? Là aussi, difficile de le savoir, les incendiaires, qui demeurent inconnus, ne laissant pas d’explication à leur geste.

    Les jeunes manipulés

    De nombreux témoignages font état de jeunes impliqués plus généralement dans les violences qui ont suivi l’adoption par l’Assemblée nationale à Paris d’une loi redéfinissant le corps électoral néo-calédonien. Mais là aussi, Mgr Calvet souligne qu’ils étaient encadrés par des adultes. «Certains se sont faits manifestement utilisés dans des choses qu’ils ne comprenaient pas», incapables d’expliquer le discours qu’ils répétaient ou le sens de leurs actions, «sans pouvoir mettre deux idées bout à bout» poursuit-il. «Il y a des jeunes qui n’ont pas compris la société dans laquelle ils étaient, donc pour eux c’était comme une fête. Il y avait aussi énormément d’alcool, du cannabis en quantité, dans certains c’était même orchestré».

    Face à ces attaques, la question primordiale est la protection des églises. «J’ai dit aux paroissiens, explique l’archevêque, que ce n’était pas moi en tant qu’évêque qui peut les protéger». Message reçu par les fidèles qui, «très rapidement se sont organisés pour défendre pacifiquement leurs églises et assurer le gardiennage des bâtiments de la paroisse» poursuit Mgr Calvet qui a demandé par ailleurs que le Saint-Sacrement ne soit plus gardé dans les églises qui sont à risque. «À tour de rôle, ils font des rondes, parfois en certains endroits, 24 heures sur 24».

    Nécessité de résoudre les problèmes institutionnels et politiques

    Dans ce contexte, les politiques ne semblent pas à la hauteur de la situation, estime l’archevêque de Nouméa. «Il y a eu une perte de contact avec une certaine réalité de la part des politiques qui se sont uniquement focalisés sur des questions uniquement institutionnelles et qui ne voulaient rien dire d’autre et qui, par peur de se contredire, répétaient la même chose. Pendant ce temps-là, les questions économiques ont été oubliées et elles vont maintenant se rappeler durement» détaille-t-il.

    Un espoir demeure toutefois aux yeux du chef de l’Église catholique de l’archipel, celui d’une meilleure connaissance de la doctrine sociale de l’Église de la part des chefs coutumiers et des responsables politiques pour aider à sortir par le haut de cette crise.

  • Hildegarde de Bingen, prophétesse et docteur de l'Eglise (17 septembre)

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    HILDEGARDE DE BINGEN, PROPHÉTESSE ET DOCTEUR DE L’ÉGLISE

    Hildegarde de Bingen, prophétesse et docteur de l’Église

    Sainte Hildegarde de Bingen (1098-1179) est une religieuse bénédictine allemande du Moyen Âge devenue Docteur de l’Église en 2012, notamment grâce à ses écrits dans lesquels elle raconte ses visions. Elle est aujourd’hui très connue pour ses connaissances exceptionnelles en matière d’alimentation et de médecine naturelle notamment.

    Sainte Hildegarde, sous la plume d’Emmanuelle Martin, responsable de l’école Sainte-Hildegarde à Fallais (Belgique) (source) :
     
    Une enfant extraordinaire. Je m’appelle Hildegarde. Je suis née à Bermersheim, en Rhénanie (Allemagne), le 16 septembre 1098 sous le Saint Empire romain germanique. Mes parents s’appelaient Hildebert et Mechtilde et j’étais leur dixième enfant. Ils me vouèrent à Dieu dès ma naissance, comme on offre la dîme à l’Église. Ils étaient nobles et ne manquaient pas de richesses, mais ce sont de richesses spirituelles que Dieu, à qui je fus vouée, me combla dès mon plus jeune âge. « Depuis mon enfance, lorsque mes os, mes nerfs et mes veines n’étaient pas encore développés (…) j’ai toujours dans mon âme le don de voir. Dans la vision, mon esprit, selon la volonté de Dieu, s’élève dans les hauteurs célestes porté par les différents courants… tout ce que j’ai vu ou appris dans ces visions, j’en garde le souvenir. Je vois, j’entends et je connais et j’apprends ce que je connais en un même instant. »[i] « Dans la 3e année de mon jeune âge, je vis une lumière tellement grande que mon âme en fut effrayée, mais à cause de mon jeune âge, je n’ai rien pu expliquer. » [ii] Mes parents se rendirent compte très tôt de ce que leur dernière petite fille avait des dons extraordinaires. Ainsi, lorsque j’avais 5 ans, je dis un jour à ma nourrice devant une vache prête à mettre bas : « Regarde, comme il est joli le petit veau, blanc et marqué de nombreuses taches sur le front, les pattes et le dos. »[iii] Le veau naquit comme je l’avais décrit. Je compris un jour que j’étais seule à voir tout cela après avoir posé des questions à ma nourrice qui me dit ne rien voir de ce que je voyais. Alors, je fus saisie d’une grande frayeur et je n’osais plus en parler à personne. Pendant longtemps, très longtemps, « jusqu’au moment où Dieu a voulu que par sa grâce cela fut manifesté, j’ai caché tout cela sous un paisible silence »[iv]. Ma santé était très fragile, j’étais une enfant chétive et je le restai toute ma vie. Dieu m’a expliqué plus tard qu’il voulait m’abaisser afin que je ne m’enorgueillisse pas de tous ces dons.

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  • Sainte Hildegarde de Bingen à propos de l'Antéchrist : une mise en garde pontificale pour notre temps

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    Article de Robert Lazu Kmita paru le 29 juin 2023 sur The Remnant et intitulé Saint Hildegard of Bingen about the Antichrist: A Pontifical Warning for our Times (Traduit à l’aide de deepl.com) (via Le Forum Catholique) :

    Sainte Hildegarde de Bingen à propos de l'Antéchrist : une mise en garde pontificale pour notre temps

    S'il est un cadeau que le Ciel nous a fait à travers le pontificat du pape Benoît XVI, ce n'est certainement pas la lettre apostolique Summorum Pontificum (2007). En fait, ce cadeau pourrait être tout à fait différent et stupéfiant. Il s'agit de la reconnaissance de sainte Hildegarde de Bingen comme docteur de l'Église, un événement qui s'est produit le 7 octobre 2012. Mais pourquoi un tel événement serait-il un don céleste ?

    Si nous voulons comprendre la crise dans laquelle non seulement notre monde contemporain, mais aussi l'Église militante elle-même sont littéralement "immergés", la signification des œuvres de Sainte Hildegarde peut être cruciale. C'est ce que nous apprend un discours prononcé par le pape Benoît XVI le 20 décembre 2010 devant la Curie romaine : s'efforçant d'aborder les scandales extrêmement graves d'abus sexuels commis par des prêtres, le Saint-Père a cité une vision décrite par sainte Hildegarde dans une lettre adressée à Werner von Kirchheim et à sa communauté sacerdotale, une vision qu'il a reliée de manière équivoque à l'état actuel de l'Église :

    "Dans la vision de sainte Hildegarde, le visage de l’Église est couvert de poussière, et c’est ainsi que nous l’avons vu. Son vêtement est déchiré – par la faute des prêtres. Ainsi comme elle l’a vu et exprimé, nous l’avons vu cette année (souligné par nous)".

    Nous pouvons observer que la vision de sainte Hildegarde, vieille de huit cents ans, est rapportée par le Pape Benoît XVI à une situation qui s'est produite au cours des 50 dernières années. Il est fort probable que, ce faisant, le Saint-Père ait voulu non seulement indiquer la récurrence d'une situation malheureuse causée par la commission de certains péchés par les membres des ordres sacrés, mais aussi attirer l'attention sur la pertinence des visions de sainte Hildegarde. C'est pourquoi il a proclamé la célèbre mystique germanique Docteur de l'Eglise. Dans le même ordre d'idées, et sans multiplier les commentaires, nous présenterons quelques-uns des traits les plus significatifs de l'Antéchrist tel qu'il est dépeint dans ses œuvres, le Scivias - probablement achevé entre 1151 et 1152 - et le Liber divinorum operum (Livre des œuvres divines) - achevé en 1173. Cela permettra à nos lecteurs d'évaluer si ces traits peuvent être "appliqués" à la crise actuelle ou non.

    Tout d'abord, en se référant au domaine de l'histoire universelle, sainte Hildegarde le déchiffre à la manière de saint Bède le Vénérable, en utilisant le chiffre symbolique sept issu du livre de l'Apocalypse de l'apôtre saint Jean :

    "En six jours, Dieu a accompli ses œuvres, et le septième jour, il s'est reposé. Qu'est-ce que cela signifie ? Les six jours sont six époques numérotées, et c'est au cours de la sixième époque que les derniers miracles ont été accomplis dans le monde, car Dieu a achevé son œuvre le sixième jour. Mais maintenant le monde est dans la septième époque, approchant de la fin des temps, comme au septième jour".

    La septième et dernière période de l'histoire est divisée en cinq autres époques, chacune d'elles étant associée à un animal ayant une signification symbolique : un chien, "ardent mais non brûlant", un lion jaune, un cheval pâle, un porc noir et un loup gris. Les deux dernières bêtes révèlent les principaux vices qui seront universellement répandus au cours des deux dernières époques de toute l'histoire humaine, époques qui se situent avant la seconde venue de Jésus-Christ décrite au chapitre 19 du Livre de l'Apocalypse.

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  • Elles ont avorté et témoignent

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    Alors que la question de l'avortement revient dans les négociations préalables à la formation d'un nouveau gouvernement en Belgique, les témoignages réunis par l'ECLJ pourraient éclairer la lanterne des négociateurs :

    Ci-dessus, le témoignage de Valérie, le 4e témoignage et ci-dessous, les précédents témoignages.

    Cette page sera mise à jour progressivement, alors pour être sûr de ne manquer aucune vidéo:
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    Le 1er témoignage est uniquement disponible sur notre chaîne Spotify.

    Appel à une politique de prévention de l’avortement
    Lire le texte complet de la pétition
  • Voyage pontifical en Asie : en avant toute pour le dialogue, mais les missions et l’école n’y trouvent pas leur compte

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    Belgicatho a dû interrompre ses publications du 9 au 13 septembre; c'est donc avec retard qu'il publie cette chronique de Sandro Magister publiée le 9 septembre dernier sur diakonos.be et qui n'a rien perdu de sa pertinence :

    Carnets de voyage. En avant toute pour le dialogue, mais les missions et l’école n’y trouvent pas leur compte

    Selon une étude du Pew Research Center de Washington, l’Indonésie est le pays « le plus religieux » au monde. Pas moins de 98% de ses 280 millions d’habitants attribuent une « grande importance » à la religion dans leur vie et ils sont 95% à prier au moins une fois par jour.

    Il semblerait donc qu’il s’agisse d’un terrain fertile, donc, pour une expansion évangélisatrice de l’Église.

    Et pourtant, à peine son avion avait-il atterri dans ce qui était la première et la principale étape du voyage qu’il est en train de faire, que le Pape François a immédiatement brandi son sempiternel avertissement : « Jamais de prosélytisme ».

    Cet avertissement ne figurait pourtant pas dans le discours que le Pape était en train de lire le 4 septembre aux autorités indonésiennes au palais présidentiel de Jakarta. Mais c’était bien le premier ajout spontané que le Pape a fait au premier discours du voyage.

    Le Pape François s’est prononcé des dizaines et des dizaines de fois contre le prosélytisme, au cours des ans. C’est un véritable mantra de sa prédication. Pour le mettre en avant, il aime citer une phrase de Benoît XVI de 2007 (« L’Église ne fait pas de prosélytisme mais se développe plutôt par attraction ») et un document de Paul VI de 1975, l’exhortation apostolique « Evangelii nuntiandi », qui accorde une « importance primordiale » au témoignage silencieux.

    Sans jamais tenir compte pourtant de ce que Paul VI disait ensuite :

    « Et cependant cela reste toujours insuffisant, car le plus beau témoignage se révélera à la longue impuissant s’il n’est pas éclairé, justifié – ce que Pierre appelait ‘donner les raisons de son espérance’ –, explicité par une annonce claire, sans équivoque, du Seigneur Jésus. La Bonne Nouvelle proclamée par le témoignage de vie devra donc être tôt ou tard proclamée par la parole de vie. Il n’y a pas d’évangélisation vraie si le nom, l’enseignement, la vie, les promesses, le Règne, le mystère de Jésus de Nazareth Fils de Dieu ne sont pas annoncés ».

    Mais évidemment, pour Jorge Mario Bergoglio, la maladie qui dénature l’Église d’aujourd’hui, c’est celle d’un caractère missionnaire excessif, forcé, superficiel, qui se mesure au nombre des nouveaux adeptes.

    Alors que s’il y est une réalité incontestable, dans l’Église de ces cinquante dernières années, ce n’est pas l’excès mais bien l’effondrement de l’élan missionnaire.

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  • La venue d’un Pape, la fête !

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    De la FONDATION JEAN-PAUL II-CERCLE DE BELGIQUE :

    La venue d’un Pape, la fête !

    Le Pape François se rendra en Belgique du 26 au 29 septembre, c’est l’occasion pour la Fondation Jean-Paul II de revenir sur la venue du Pape Jean-Paul II en Belgique en 1985.

    Le Pape avait alors un programme chargé, se rendant respectivement à Bruxelles, Anvers, Gand, Malines, Ypres, Banneux, Beauraing, Liège, Louvain à chaque fois dans une atmosphère de fête, son petit sourire au coin des yeux l’accompagnant tout au long de son séjour, saluant avec joie une foule heureuse. Lors de sa visite, nous avons pu voir en lui la simplicité qui contraste avec le matérialisme et l’indifférence spirituelle qui se répand peu à peu ; la bonté de son regard lorsqu’il se tourne vers les laissés pour compte et les malades, comme à Banneux ; et le courage de rappeler avec force la position de l’Eglise et les devoirs des chrétiens. Les Belges, quant à eux, ont su l’accueillir partout avec une grande ferveur, en nombre plus qu’attendu et ont eu l’occasion d’exprimer leurs différents points de vue sur la vision de l’Eglise.

    Il a délivré, dans chaque ville, un message poignant, à chaque fois focalisé sur la Belgique, comme celui au Cinquantenaire, à son arrivée à Bruxelles, entouré du Roi Baudouin et de la Reine Fabiola: « Je salue toute la nation belge. Au cours de son histoire mouvementée, ce peuple a montré sa volonté de vivre libre, avec sa foi religieuse bien enracinée, avec ses cultures. Tout le monde connait le caractère raffiné et émouvant de ses œuvres d’art, mais aussi son esprit d’entreprise et sa vitalité économique, sa recherche d’un équilibre politique qui tienne compte des conditions diverses et des traditions linguistiques et culturelles différentes. »

    La venue du Pape Jean-Paul II a apporté, en Belgique, une vitalité catholique énergique : le Notre Père est récité en masse ; avec le Pape, on sent revivre les racines de piété et de foi. Les rues   regorgent de foule à son passage et partout où il ira en Belgique, il dira ses efforts pour préserver la paix. Il rappelait que promouvoir les droits de l’homme, poursuivre un effort incessant pour un rapprochement entre les Eglises chrétiennes et un dialogue ouvert entre les religions sont créatrices de paix :

    « La paix n’est pas une question qui puisse être traitée d’une façon rhétorique, uniquement sur la base de slogans faciles ou unilatéraux. Il faut des convictions profondes et un engagement total. Plus grande est la menace qui pèse sur l’humanité, plus forte doit être la maturité morale de l’humanité. La paix ne doit pas être conçue comme l’absence de la guerre, mais comme un ensemble de valeurs indissociables : la liberté de la personne humaine et le respect de sa dignité, la justice et la solidarité, la miséricorde et l’amour du prochain, l’audace de la vérité et l’espérance. »

    Mais peut être plus fondamentalement, le fait que la venue d’un Pape suscite un tel courant d’enthousiasme et d’intérêt est probablement dû au fait, qu’au milieu de la foule, nous avons l’impression qu’il s’adresse à chacun d’entre nous : « Je voudrais parler à chacun d’entre vous » avait dit le Pape aux Liégeois à Coronmeuse, et nous mettre tous à contribution, comme lorsqu’il a dit aux Bruxellois, le soir de l’Ascension, « Je vous encourage à traduire dans la vie quotidienne la demande du Notre Père: « Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour ». Vous pourrez être le levain dans la pâte et contribuer à une convivialité entre tous les citoyens, à la formation d’une société pluriculturelle où l’identité de chacun puisse être reconnue. Votre ville peut devenir symbole d’espérance pour tous, et votre Eglise, le signe de la Maison de Dieu parmi les hommes »

    Par ces paroles, il nous rappelle que, finalement, « le visage de l’homme est la plus belle icône du Dieu vivant ».

    Nous pouvons voir l’enthousiasme qui anime aujourd’hui les Belges à cette nouvelle visite du Pape dans notre pays, François, ce Pape charismatique ; la foule inscrite au stade Roi Baudouin pour assister à la Messe du Saint Père est immense. Tant de signaux positifs pour l’avenir.

    Puisse le Pape François redonner aussi cet engouement à toute personne en quête de paix, de foi et d’espérance et laisser longtemps une empreinte forte dans le cœur des Belges, comme avait su le faire Saint Jean-Paul II.                                                                                           

    Bruxelles, le 15 septembre 2024

    FONDATION JEAN-PAUL II-CERCLE DE BELGIQUE

    E_mail : fondationjeanpaul2belgique@gmail.com

  • Le pape fait l'éloge de la Chine et déclare : "C'est un grand pays - j'admire la Chine"

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    De kath.net/news :

    Le pape fait l'éloge de la Chine et déclare : "C'est un grand pays - j'admire la Chine"

    14 septembre 2024

    François lors de sa "conférence de presse en vol" sur les élections américaines : "Il faut choisir le moindre mal" - François ne se rendra pas à l'inauguration de Notre-Dame/Paris - Déclare que c'est un "péché grave" de ne pas accueillir de migrants - "L'avortement est un meurtre"

    Le pape François ne donne aucune recommandation de vote pour la prochaine élection présidentielle aux États-Unis et appelle seulement à participer au scrutin. Ce n'est pas une bonne chose de renoncer à son droit de vote, a déclaré le Pape vendredi lors de la conférence de presse sur le vol retour de Singapour à Rome. Interrogé sur une recommandation de vote, le pape a répondu qu'il n'était pas citoyen américain et qu'il ne pouvait donc pas prendre de décision. « Il faut choisir le moindre mal », conseille-t-il. Il ne sait pas si c'est "la dame ou le monsieur". Chacun doit décider selon sa conscience.

    Puis François a fait secouer la tête de nombreux catholiques américains avec les phrases suivantes : « Tous deux sont contre la vie – ceux qui marginalisent les migrants et ceux qui tuent des enfants… Je ne viens pas des États-Unis, je ne voterai pas là-bas. soyez honnête "Je suis conscient que c'est un grave péché de ne pas accueillir de migrants." L’avortement, quant à lui, signifie « tuer un être humain ». Que vous aimiez ou non le mot, c'est un meurtre. L’Église n’a pas l’esprit étroit parce qu’elle interdit l’avortement ; l'Église interdit l'avortement parce qu'il tue. C'est un meurtre ; c'est un meurtre !

    Relations positives avec la Chine

    Le Pape a évalué positivement les relations entre le Vatican et la Chine. Dans une conversation avec les journalistes qui l'accompagnaient, il a exprimé sa satisfaction du dialogue avec la République populaire. Il voit également un bon résultat dans la nomination des évêques en République populaire de Chine. Depuis 2018, celles-ci sont réglementées par un accord secret provisoire entre le Saint-Siège et le gouvernement de Pékin.

    "Vous travaillez avec bonne volonté", a déclaré le pape, qui s'est arrêté pour la dernière fois à Singapour, où environ les trois quarts de tous les habitants sont d'origine chinoise, lors de son voyage de près de deux semaines à travers l'Asie du Sud-Est et l'Océanie.

    François souhaite visiter l'Empire du Milieu. "C'est un grand pays – j'admire la Chine, je respecte la Chine", a déclaré le chef de l'Église. C'est un pays avec une culture millénaire, avec une capacité de dialogue et de compréhension mutuelle qui va au-delà des différents systèmes démocratiques. "La Chine est une promesse et une espérance pour l'Église", a conclu le Pape.

    Pas à l'ouverture de Notre-Dame de Paris

    Comme François l'a encore expliqué lors de la "conférence de presse volante", il ne se rendrait pas à Paris pour la réouverture de la cathédrale Notre-Dame. Il a démenti les récentes informations parues dans un journal français selon lesquelles il assisterait à la célébration à Paris le 8 décembre.

    Le chef de l’Église de 87 ans n’a voulu ni confirmer ni infirmer ses projets de voyage ultérieur. Il a cependant exprimé le désir de se rendre aux îles Canaries. Un grand nombre de migrants y arrivent actuellement par la mer depuis l'Afrique pour rejoindre l'Europe. Beaucoup se noient lors de la traversée dangereuse.

    Une fois de plus, le pape n'a pas exclu une visite dans son pays natal, l'Argentine. Il voulait s'y rendre, « ils sont mon peuple », dit François. Mais aucune décision n'a encore été prise. Avant cela, certaines choses attendaient encore d’être clarifiées.

  • Les propos malheureux du pape

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    De Luisella Scrosati sur la NBQ :

    Une religion vaut une autre pour atteindre Dieu : les propos déconcertants du pape

    14 septembre 2024

    Parlant du dialogue interreligieux avec les jeunes de Singapour, le pape François met toutes les religions sur le même plan. En fait, c'est la négation de la prétention du Christ à être « le chemin, la vérité, la vie », l'élimination du sens de l'Incarnation et de la Rédemption.

    Un renversement de 180 degrés par rapport à son prédécesseur, un recul de plus de deux mille ans dans l'histoire des religions et - inacceptable de la bouche de tout chrétien - l'élimination du cœur de l'événement chrétien. Les propos de François à l'occasion de la rencontre avec les jeunes du Catholic Junior College de Singapour ne laissent place à aucun malentendu : pour François, toutes les religions mènent à Dieu, un peu comme tous les chemins qui mènent à Rome, sans permettre le moindre avantage. de faveur et de sympathie pour le christianisme.

    L'exhortation au dialogue interreligieux d'hier, 13 septembre, est en réalité la pierre tombale non seulement du dialogue interreligieux lui-même, tel que le conçoit l'Église catholique, mais du sens même du christianisme : « Une des choses qui m'a le plus frappé chez vous, les jeunes. , de vous ici, c'est la capacité de dialogue interreligieux. Et c'est très important, car si vous commencez à argumenter : "ma religion est plus importante que la vôtre...", "la mienne est la vraie, la vôtre n'est pas vraie...". Où tout cela mène-t-il ? Où? Quelqu'un répond, où ? [quelqu'un répond : « Destruction »]. C'est comme ça. Toutes les religions sont un chemin pour arriver à Dieu. Elles sont – je fais une comparaison – comme différentes langues, différents idiomes, pour y arriver. Mais Dieu est Dieu pour tous. Et puisque Dieu est Dieu pour tous, nous sommes tous enfants de Dieu. « Mais mon Dieu est plus important que le vôtre ! ». Est-ce vrai ? Il n’y a qu’un seul Dieu et nous, nos religions sont des langues, des chemins pour atteindre Dieu. Certains sont sikhs, certains sont musulmans, certains sont hindous, certains sont chrétiens, mais ce sont des chemins différents. Compris ?

    Des paroles qui sonneraient comme une banalité désarmante dans la bouche de chacun, mais qui laissent sans voix si elles sont prononcées par le successeur de l'apôtre Pierre , dont le ministère existe pour confirmer ses frères dans la foi, non pour les désorienter. François le réinterprète à sa manière, presque comme si saint Pierre commençait à dialoguer avec les juifs et les païens, en leur disant que la mort et la résurrection du Christ n'ont rien apporté de substantiellement décisif dans l'histoire de l'humanité, sauf une nouvelle voie alternative pour arriver à Dieu, mais toujours facultative et sans prétendre être la seule vraie. Comme la variante d’une autoroute.

    Peut-être le Pape croit-il que la déclaration sortie de la bouche de Jésus-Christ lui-même – « Je suis le chemin, la vérité, la vie » (Jn 14, 6) – était une faute de frappe d'un copiste ; ou une réinterprétation des disciples du Seigneur, qui n'avaient encore rien compris au dialogue interreligieux ; ou encore un délire de toute-puissance de ce Jésus-Christ, qui lui était monté à la tête en pensant qu'il était Dieu « Nul ne vient au Père que par moi. Si vous me connaissez, vous connaîtrez aussi le Père » (Jn 14, 6-7) : une « perspective » résolument opposée à celle du Pape.

    Il n'est pas du tout exagéré de dire que nier que la religion chrétienne est le seul vrai chemin, le seul capable de conduire à Dieu, en le plaçant au même niveau que n'importe quel autre chemin religieux des hommes, signifie simplement nier l'auto-révélation que le Christ fait de lui-même dans les saints Évangiles, enseignés par l'Église depuis sa fondation; cela signifie rejeter que les hommes ne peuvent en aucune manière venir à Dieu, bien qu'ils le cherchent, sauf à travers Jésus-Christ et son Église ; c'est n'avoir rien compris à la nécessité d'être racheté par le sang de Jésus-Christ au travers du baptême, et incorporé à son Église. Cela signifie précisément apostasier toute la foi catholique et non se tromper quant à l'un de ses points.

    La superficialité avec laquelle il écarte la question de la vérité de la religion est également incompréhensible. Pendant des siècles, la principale préoccupation des Pères, des Docteurs et des théologiens a été de montrer comment le christianisme est l'accomplissement de la religio vera. Le cardinal Ratzinger, rappelant la comparaison entre saint Augustin et Varron, avait expliqué avec une extrême clarté que quelque chose d'« étonnant » s'était produit dans le christianisme : « les deux principes fondamentaux du christianisme apparemment en conflit, le lien à la métaphysique et le lien à l'histoire, conditionnent et se rapportent les uns aux autres ; ensemble, ils constituent l'apologie du christianisme comme religio vera » ( La victoire de l'intelligence sur le monde des religions, «30 jours», janvier 2000). Traduction : la vérité, le Logos éternel et primordial, est entrée dans l'histoire, créant l'étreinte entre religion et philosophie ; la forme historique assumée par la Parole constitue la révélation définitive de la vérité, établissant ainsi définitivement le christianisme comme la vraie religion, non seulement dans ses principes ou, comme on dit aujourd'hui, dans ses « valeurs », mais précisément dans sa forme historique qui est l'Église catholique. La bonne nouvelle est là : les hommes ne sont plus livrés à eux-mêmes dans leur recherche de vérité, ni dans leur aspiration au divin, aspiration systématiquement vouée à l’échec, jusqu’à ce que Dieu vienne à leur rencontre. Et Dieu est venu à la rencontre de l'homme dans la personne de Jésus-Christ, Dieu fait homme pour que les hommes puissent participer à la vie divine.

    Avec ses propos malheureux, François élimine le sens du christianisme, le sens de l'incarnation du Verbe et de sa Passion, réduisant le christianisme à une religion parmi d'autres et annulant même la recherche de la vérité sur Dieu par l'homme. Il s’agit de déclarations graves qui annulent le sens de l’Incarnation et de la Rédemption et ne peuvent donc passer inaperçues aux yeux du Collège des Cardinaux et de tous les évêques catholiques.

  • Da Pacem : Introït du XVIIIe dimanche après la Pentecôte

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    On célèbre ce 8 octobre 2017 le XVIIIe dimanche après la Pentecôte  dont l’introït est une antienne du VIe ou VIIe siècles fondée sur des versets bibliques qui seront chantés en grégorien à la messe dominicale de 10h00 en l’église du Saint-Sacrement à Liège :  Donne la Paix, Seigneur, à ceux qui comptent sur Toi, pour qu’on voie que tes prophètes ont dit vrai, écoute les prières de ton serviteur et de ton peuple…

    Arvo Pärt (né à Paide en Estonie en 1935) propose aussi une belle composition sur ce thème de l’Ecriture que le chœur universitaire de Liège vient d’inscrire à son répertoire. A écouter ici :

    JPSC

  • Incontournable, la Croix (24e dimanche du temps ordinaire)

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    Homélie pour le 24e dimanche du temps ordinaire sur le site des dominicains de Bordeaux par le frère Pavel Syssoev o.p. :  
    Incontournable la Croix. Pas d’autre voie pour suivre le Christ. « Tu es le Messie ». Il leur défendit alors vivement de parler de lui à personne. Et, pour la première fois, il leur enseigna qu’il fallait que le Fils de l’homme souffre beaucoup… Jésus disait cela ouvertement. Ma royauté, je vous défends d’en parler pour instant, mais la Croix, la Croix – parlons-en. Pierre lui barre le passage. Que cela ne t’advienne pas, Seigneur ! Que cela ne nous advienne ! Un cœur généreux, magnanime. Son Maître ne doit pas souffrir. Nous ne devons pas souffrir, car Pierre entrevoit avec justesse que si le Christ établit son Règne par sa mort sur une croix, nous ne pourrons pas y accéder autrement. La réponse de Jésus, nette et tranchée : « Passe derrière moi, Satan ! Tes pensées ne sont pas celles de Dieu, mais celles des hommes ».
    A quoi le Christ reconnait-il la marque de Satan ? Au goût de la possession et de la volonté propre. Tout selon mon désir, tout selon ma mesure. La royauté et la loi, l’ordre que j’impose aux éléments, au monde, à mon prochain - tout me sera soumis. Je m’appartiens ! Le monde m’appartient ! Il n’y a pas de place pour la Croix ici. Vous serez comme des dieux, connaissant le bien et le mal.
    Le Christ, lui, ne cherche pas à être comme Dieu. Lui, étant de condition divine, se dépouille avec une générosité sans réserve jusqu’à déposer sa vie.Non pas volonté, mais la tienne ! Par amour du Père, par amour pour nous, il se perd, certes, mais c’est ainsi qu’il nous sauve.
    Celui qui m’aime, qu’il me suive ! Si quelqu’un veut marcher derrière moi, qu’il renonce à lui-même… Il y a quelque chose de vertigineux dans ce « si quelqu’un veut ». Si tu veux être avec moi. Si seulement tu veux marcher à ma suite. Si tu veux être là, où je suis, alors renonce à toi-même. Le prince de ce monde s’impose. Dieu se propose. La toute-puissance de Dieu suscite la liberté de l’homme, la tyrannie usurpatoire du démon le réduit en esclavage.
    Si quelqu’un veut marcher derrière moi, qu’il renonce à lui-même… C’est à tous que le Christ s’adresse. Aux apôtres, aux disciples, à la foule, et à travers les âges à la multitude que nul ne peut dénombrer. Le salut, et donc la Croix, est pour tous ; non pas pour quelques élus, quelques génies mystiques, mais pour toute âme, car tout toute âme est rachetée par la Croix. Toute existence chrétienne est marquée par la Croix, nulle n’en est privée. Inutile de la chercher, elle s’impose par elle-même. Paradoxalement, la recherche des exploits extraordinaires peut devenir pour nous une fuite de notre croix bien réelle, bien proche, toute banale, et précisément pour cela insupportable. Qu’il prenne sa croix. La sienne propre, l’unique. L’enfant malade, le conjoint difficile à porter, la prière aride, la Cité qui sombre dans la barbarie… Tout proche, tout banal. Ce divin quotidien qui seul peut forger en nous la vie divine.
    Si quelqu’un veut marcher derrière moi, qu’il renonce à lui-même… Celui qui veut sauver sa vie la perdra. Que signifie ici sauver sa vie et donc la perdre ? Refuser tout renoncement, s’obstiner à imposer la volonté propre coute que coute à tout ce qui nous entoure. Dicter sa propre loi sans tenir compte de Dieu, du monde, du prochain – voilà le chemin le plus simple pour transformer sa vie et la vie de ses proches en enfer.
    Celui qui perdra sa vie pour moi et pour l’Evangile la sauvera. Il ne suffit pas de perdre sa vie, pour la sauver. Faut-il encore la perdre pour le Christ, et non pas pour un Christ imaginaire, mais pour son Evangile. Il y a dans l’Evangile des choses qui ne sont pas à notre goût, tout comme la Croix répugne à Pierre. N’est-ce pas précisément cela, la conversion : conformer ses pensées à celles de Dieu et non pas réduire la pensée de Dieu à notre bon plaisir ? Une Croix bien lourde. Une Croix salutaire.
    Incontournable, la Croix. Elle semble obstruer la route vers le bonheur. Comment croire qu’elle est la voie de béatitude ?

    Parce que – notre cœur le sait bien - elle seule est digne de confiance. La Croix seule rend l’Evangile crédible. Pourquoi crois-tu cet homme ? Parce qu’il m’a aimé et s’est livré pour moi. Nul autre ne l’a fait. En lui seul je peux mettre toute ma confiance. Mais attention ! Une fois cette confiance accordée, elle bouleversera toute ma vie. Elle devra s’inscrire dans la multitude d’œuvres, d’actes concrets et simples où la volonté de Dieu passera avant la mienne propre. C’est cela, prendre sa croix jour après jour : sans cesse préférer l’amour de Dieu à ses convoitises. Serait-ce dur et pénible ? Il y a du tragique dans toute vie chrétienne, mais le cœur amoureux cherche à suivre celui qu’il aime, il n’est pas là pour marchander le prix. Comme le disait S. Augustin, celui qui aime comprendra ce que je dis. Suivons le Christ, et lui seul. Dans cette suite, la Croix nous séparera de tout ce qui n’est pas lui. Mais surtout elle nous unira à lui comme rien d’autre.