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BELGICATHO - Page 198

  • Jean Paul II et Jérôme Lejeune : Deux vies au service de la vie

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    De George Weigel sur le National Catholic Register :

    Jean Paul II et Jérôme Lejeune : Deux vies au service de la vie

    COMMENTAIRE : Les menaces contre la dignité humaine et le caractère sacré de la vie auxquelles Jérôme Lejeune et Jean-Paul II se sont efforcés de résister avec tant d'énergie se sont intensifiées.

    Pope John Paul II alongside Dr. Jérôme Lejeune holding a child with Down syndrome.

    Le pape Jean-Paul II aux côtés du Dr Jérôme Lejeune tenant dans ses bras un enfant atteint du syndrome de Down. (photo : Denis Soto/Wikimedia Commons / Public Domain )

    18 mai 2024

    Note de l'éditeur : Le biographe de Jean-Paul II, George Weigel, a prononcé les remarques suivantes le 18 mai à Rome lors de la IIe Conférence internationale de bioéthique, Chaire internationale de bioéthique Jérôme Lejeune. Ce texte est reproduit avec son autorisation.

    De nombreux participants à cette conférence sont des experts de la vie et de la pensée d'un grand homme de science et d'un grand homme de foi, le vénérable Jérôme Lejeune, ce qui n'est pas mon cas. Mais en tant que biographe du pape Jean-Paul II, je sais quelque chose de ce disciple exemplaire et de ce penseur puissant, et je sais que ce grand saint avait la plus haute estime pour Jérôme Lejeune.

    Comme l'a dit Jean-Paul II dans une lettre adressée au cardinal Jean-Marie Lustiger, archevêque de Paris, le lendemain du jour où le Dr Lejeune a été rappelé au Seigneur, le Dr Lejeune avait un « charisme » : un don de Dieu qui lui permettait « d'utiliser sa profonde connaissance de la vie et de ses secrets pour le véritable bien de l'homme et de l'humanité, et uniquement dans ce but ».

    Jérôme Lejeune, a poursuivi Jean-Paul II, était devenu « l'un des ardents défenseurs de la vie, en particulier de la vie des enfants à naître ». Ce faisant, il était prêt à devenir un « signe de contradiction », indépendamment des pressions exercées par une société permissive ou de l'ostracisme qu'il a subi.

    Ainsi, en Jérôme Lejeune, le monde a rencontré « un homme pour qui la défense de la vie est devenue un apostolat ». Le charisme donné au Dr Lejeune a été vécu dans le service évangélique du Christ et des petits du Christ.

    Les relations entre Jean-Paul II et Jérôme Lejeune, marquées par un profond respect mutuel qui s'est transformé en une forme d'amitié spirituelle, vous sont certainement familières.

    Nous connaissons la gratitude de Jean-Paul II pour le travail du Dr Lejeune au sein de l'Académie pontificale pour la vie, dont Lejeune était le président fondateur.

    Nous connaissons la gratitude de Jean-Paul II pour le travail acharné du Dr Lejeune dans la défense des enfants à naître, à laquelle il a apporté une autorité singulière, compte tenu de ses réalisations en tant que l'un des plus grands scientifiques du monde dans le domaine de la vie.

    Nous connaissons leur discussion lors du déjeuner du 13 mai 1981, au cours duquel ils ont évoqué les menaces qui pèsent sur la famille et auxquelles Jean-Paul II a tenté de répondre par la création du Conseil pontifical pour la famille, en liant la défense de la famille à la défense de la vie à tous les stades et dans toutes les conditions.

    Nous savons que Jean-Paul II a demandé au Dr Lejeune de diriger la délégation du Saint-Siège qui s'est rendue à Moscou après la mort du dirigeant soviétique Youri Andropov : un grand défenseur international de la vie représentant le pape aux funérailles de l'homme qui, en tant que chef de la police secrète soviétique, le KGB, avait incarné l'insensibilité du communisme à l'égard du caractère sacré de la vie - et qui pourrait bien s'être trouvé à la tête de la chaîne de causalité qui a conduit à un autre événement le 13 mai 1981.

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  • Lundi 20 mai : messe de clôture du pèlerinage à la cathédrale de Chartres célébrée par le cardinal Müller

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  • Les positions "progressistes" que "l'Eglise de Belgique" défendra lors du prochain synode

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    On peut s'interroger sur ce qu'est cette "Eglise de Belgique" censée inclure tous les catholiques du pays et sur son fonctionnement. Quelle est la véritable légitimité des organes qui prétendent exprimer les attentes des fidèles belges ? Et dans quelle mesure ceux-ci se sentent-ils concernés par les délibérations du synode ? L'Eglise réelle, celle des braves paroissiens dociles et résignés qui malgré tout fréquentent encore les églises, est bien éloignée de ces fantaisies doctrinales que veulent promouvoir les apparatchiks progressistes...  

    De cathobel.be (Clément Laloyaux) : 

    Diaconat des femmes, ordination d’hommes mariés, décentralisation… Voici les points que l’Eglise de Belgique ira défendre au synode

    17 mai 2024

    Confrontée à de nombreux défis et désireuse d'emboîter le pas de la synodalité, l'Eglise de Belgique a elle aussi mené sa propre introspection. Plusieurs centaines d'acteurs du paysage catholique belge (diocèses, UP...) ont ainsi été consultés autour d'une même question : "Comment développer une nouvelle dynamique missionnaire ?"

    Une démarche participative en vue d'une Eglise participative

    Pour bien saisir la démarche entreprise par les instances ecclésiastiques belges, remontons un peu dans le temps.

    Octobre 2023 : Le synode débouche sur un rapport de synthèse aux idées novatrices

    Le 28 octobre 2023, les 344 membres de l'Assemblée Générale du Synode, dont des laïcs hommes et femmes, votent un rapport de synthèse compilant les points de convergence et de divergence qui ont émergé lors des quatre semaines de travaux. Le texte, qui doit servir de feuille de route jusqu’à la session finale du Synode prévue en octobre 2024, propose des pistes pour rendre l’Église catholique plus participative et avance des propositions novatrices sur des sujets sensibles comme le diaconat féminin, la gouvernance dans l’Église, une participation accrue des laïcs...

    Alors confrontée à des défis qui touchent à la fois le pays (débat sociétal autour des abus...) et l'Europe occidentale (baisse de prêtres et religieux, méfiance à l'égard des institutions religieuses...), l'Eglise de Belgique voit dans cette réflexion sur la synodalité un bon moment pour relever le défi "fondamental" de la gestion du pouvoir.

    Janvier 2024 : Les évêques de Belgique dressent trois axes prioritaires en vue de l'Eglise de demain

    Une question est sur toutes les lèvres : Comment promouvoir une Église plus synodale, travaillant sur la prise de décision participative, pour relever les défis de la mission et des abus ? La Conférence des Évêques de Belgique décide de se réunir en janvier 2024 avec les membres belges du synode pour discuter ensemble du rapport de synthèse voté quelques mois auparavant. Les évêques de Belgique formulent alors trois priorités "à discuter au niveau de l'Église universelle". Trois axes prioritaires qui orientent l'Église vers une réflexion profonde sur sa mission, ses traditions et son organisation interne.

    1. Une Église missionnaire en dialogue avec le monde
    2. Une compréhension dynamique de la Tradition
    3. Unité dans la diversité et responsabilité

    Février 2024 : Lancement d'un processus de consultation à échelle nationale

    Ces pistes de réflexion, et leurs implications concrètes, sont reprises dans un projet de texte qui, comme les évêques l'annoncent à l'époque, sera soumis à divers groupes et organes de l'Eglise belge pour consultation.

    Et c'est exactement ce qu'il s'est passé ! Dès la publication du texte en février 2024, les différents organes consultatifs diocésains et interdiocésains ont l'occasion d’y réfléchir et d'envoyer leurs avis. Certains diocèses ont même proposé à leurs Unités Pastorales (regroupement de paroisses) d’en discuter ; d'autres, compte tenu du temps limité, restreignent la consultation à leurs Conseils existants.

    Au total, plusieurs centaines de personnes ont été impliquées dans la consultation entre février et mai 2024.

    Et aujourd'hui, qu'est-ce qui ressort de cette vaste réflexion ?

    Le processus de consultation (au printemps 2024) a non seulement approuvé les trois priorités proposées par les évêques en vue de la session finale du Synode, mais les a également enrichies.

    Examinons de plus près le fruit de ces consultations pour voir ce que l'Église de Belgique va demander à mettre à l'ordre du jour lors du prochain Synode :

    1) Une Église missionnaire en dialogue avec le monde

    À partir des consultations, l'Église de Belgique demande "que la culture de l’écoute réciproque et discernement soit également utilisée pour entrer en dialogue en tant qu'Église avec les développements actuels dans le monde qui nous entoure. En même temps, une Église synodale doit continuer à assumer son rôle prophétique face aux nombreuses injustices existantes. Elle nous aidera à mieux comprendre les signes des temps à la lumière de l'Évangile et à témoigner avec pertinence de la Bonne Nouvelle."

    2) Une compréhension dynamique de la Tradition

    À partir des consultations, l'Église de Belgique demande "que le Synode définisse notre ou nos Tradition(s) ecclésiale(s) comme dynamique(s) et en développement constant. À partir de là, la Tradition peut être relue en dialogue avec les développements récents de la théologie, de la philosophie et des sciences. Nous espérons que les groupes d'étude établis entre-temps au niveau de l'Église universelle prendront cette idée très à cœur".

    3) Unité dans la diversité et responsabilité

    À partir des consultations, l'Église de Belgique demande "qu'un travail concret soit effectué sur la décentralisation de certaines décisions dans l'Église, ce qui permet à une légitime diversité de travailler sans renoncer à l'unité. Nous demandons une concrétisation de la "responsabilité" des évêques et autres responsables pastoraux dans une Église synodale".

  • La messe de la Pentecôte du Pèlerinage de Chartres en direct sur CNEWS

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  • Qui est ou qu'est-ce que l'Esprit Saint ? La réponse de Benoît XVI

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    De "Benoît et moi" (archive 2015) :

    Homélie de Benoît XVI lors de la Veillée de la Pentecôte 2006, avec les mouvements ecclésiaux

    Lorsque nous récitons le Credo, nous disons:

    Je crois en l'Esprit Saint qui est Seigneur et qui donne la vie
    Il procède du Père et du Fils.
    Avec le Père et le Fils, il reçoit même adoration et même gloire.
    Il a parlé par les prophètes.

    Mais qu'est-ce que cela signifie? Et cet Esprit, dont se réclament abondamment en ce moment ceux qui veulent changer la Doctrine de l'Eglise, qu'est-Il, au juste?

    C'est une question à laquelle il est difficile trouver une réponse qui satisfasse à la fois la raison et la foi.
    Et c'est la réponse de Benoît XVI que nous trouvons ici. Cette homélie, inhabituellement longue, a été prononcée le samedi 3 juin 2006, lors de la veillée de la Pentecôte, alors que le saint Père rencontrait les mouvements ecclésiaux et les communautés nouvelles. Elle est particulièrement sublime, et elle doit être relue plusieurs fois pour être longuement méditée.

    [On trouvera toutes les homélies de Pentecôte de Benoît XVI, sur le site du Vatican, ICI]

    L'HOMÉLIE DE BENOÎT XVI

    www.vatican.va/liturgical_year/pentecost/2006/pentecoste_fr.html#4 juin 2006

    [après les salutations d'usage]

    (...), nous nous demandons: qui est ou qu'est-ce que l'Esprit Saint? Comment pouvons-nous le reconnaître? De quelle façon allons-nous à Lui et Lui vient-il à nous? Qu'est-ce qu'il fait?

    Une première réponse nous est donnée par le grand hymne de Pentecôte de l'Eglise, par lequel nous avons commencé les Vêpres: "Veni, Creator Spiritus... - Viens, Esprit Créateur..." .
    L'hymne fait ici référence aux premiers versets de la Bible qui évoquent, en ayant recours à des images, la création de l'univers.

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  • Ce qui s'est passé le jour de la Pentecôte

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    Du site de la Communauté de l'Emmanuel :

    Que s’est-il passé le jour de la Pentecôte ?

    CET ARTICLE FAIT PARTIE DU DOSSIER THÉMATIQUE : Recevons l’Esprit Saint →

    Jésus a promis aux disciples l’Esprit Saint. Quel changement est-il venu apporter dans le cœur des disciples ? Et comment le comprendre au travers du discours de l’apôtre Pierre à la foule ?

    La promesse de Jésus

    Avant sa passion, sachant qu’il allait les quitter, Jésus a promis à ses disciples de ne pas les laisser orphelins : « Je prierai le Père et il vous donnera un autre Paraclet , pour qu’il soit avec vous à jamais… Quand il viendra, lui, l’Esprit de vérité, il vous introduira dans la vérité tout entière » (Jean 14, 16 et Jean 16, 13). Après sa résurrection, Jésus a renouvelé sa promesse : « Et voici que moi, je vais envoyer sur vous ce que mon Père a promis. Vous donc, demeurez dans la ville jusqu’à ce que vous soyez revêtus de la force d’en haut. » (Luc 24, 49) Ou encore : « Jean, lui, a baptisé avec de l’eau, mais vous, c’est dans l’Esprit Saint que vous serez baptisés sous peu de jours. […] Vous allez recevoir une force, celle de l’Esprit Saint qui descendra sur vous. Vous serez alors mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre » (Actes 1, 5 et 8).

    Les disciples ont obéi à Jésus. Ils sont demeurés à Jérusalem, et après l’Ascension du Seigneur, ils sont restés en prière au Cénacle : « Rentrés en ville, ils montèrent à la chambre haute où ils se tenaient habituellement. C’étaient Pierre, Jean, Jacques, André, Philippe et Thomas, Barthélemy et Matthieu, Jacques fils d’Alphée et Simon le Zélote, et Jude fils de Jacques. Tous, d’un même cœur, étaient assidus à la prière avec quelques femmes, dont Marie mère de Jésus, et avec ses frères » (Actes 1, 13-14). Saint Luc, l’auteur des Actes des Apôtres, souligne plusieurs points importants : les apôtres priaient assidûment ; ils étaient unis dans cette prière avec Marie, mère de Jésus ; c’est au cœur de cette prière et de cette communion qu’un événement extraordinaire fait irruption dans leur vie.

    La Pentecôte

    « Le jour de la Pentecôte étant arrivé, ils se trouvaient tous ensemble dans un même lieu, quand, tout à coup, vint du ciel un bruit tel que celui d’un violent coup de vent, qui remplit toute la maison où ils se tenaient. Ils virent apparaître des langues qu’on eût dites de feu ; elles se partageaient, et il s’en posa une sur chacun d’eux. Tous furent alors remplis de l’Esprit Saint et commencèrent à parler en d’autres langues, selon que l’Esprit leur donnait de s’exprimer. » (Actes 2, 1-4)

    L’Esprit Saint fait irruption avec force. Il s’agit d’un « violent coup de vent » qui fait tellement de bruit qu’une grande foule – « une multitude », dit le texte (Actes 2, 6) – se rassemble devant la maison par curiosité. Le récit signale tout d’abord que le bruit remplit toute la maison, avant que le feu ne se sépare en langues qui reposeront sur chacun des occupants du Cénacle. Ceci signifie qu’avant d’être un don personnel, l’onction de l’Esprit Saint est donnée en plénitude à l’Église tout entière. C’est elle qui, en premier lieu, en est toute remplie. Toute effusion de l’Esprit procède du don fait par Dieu à son Église.

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  • Le pape est beaucoup moins cool lorsque ses propos critiques à l'égard de la modernité ne sont pas médiatisés

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    De Roberto Colombo sur Il Foglio :

    Le Pape est moins cool quand son anti-modernité n'est pas médiatisée

    14 mai 2024

    Des propos contre les contraceptifs qui « empêchent la vie » à la comparaison entre l’avortement et le meurtre. Cette partie de la pensée de François qui n'est pas sponsorisée Parmi les nombreux messages et avertissements du Pape, les documents formels de son magistère ou les discours occasionnels qui devraient nourrir la foi et la vie personnelle et sociale des catholiques et contribuer à la recherche de la vérité parmi les non-croyants, qu'est-ce qui arrive à destination ? Jusqu'il y a quelques années, ils étaient intégralement rapportés dans le journal du Saint-Siège, l'Osservatore romano, qui arrivait chaque matin sur les bureaux des cardinaux et des évêques ainsi que sur les tables de nombreux curés. Parfois accompagnés de longs commentaires de théologiens et de prélats (les « grandes pages » de l'Osservatore) qui ont illustré et exploré en profondeur les thèmes et les problèmes rencontrés par le Saint-Père, aidant ainsi à la compréhension et à l'enseignement des principes exprimés par lui de manière synthétique ou sans expliquant les arguments. Les textes et paroles du successeur de Pierre étaient tirés des revues diocésaines, relayés aux prêtres et cités dans les journaux paroissiaux et lors des homélies et catéchèses dans les paroisses et dans les associations et mouvements ecclésiaux.

    Il n'en reste que peu ou rien. Les exemplaires rares et arides du journal du Vatican sont désormais utilisés par quelques prélats fidèles et les presbytères semblent fréquentés par d'autres journaux. Les périodiques diocésains et les bulletins paroissiaux papier disparaissent pour laisser la place à des éditions électroniques qui traitent de tout et plus encore, reprenant - parfois de seconde main - certaines phrases du Pape, difficiles à comprendre correctement en dehors du texte et du contexte dans lequel elles sont insérés. Les véhicules des paroles de François sont désormais les communicateurs de masse et les faiseurs d'opinion : à travers la presse, la radio, la télévision et le Web. Ses interventions parviennent au clergé et aux laïcs à travers les gros titres des colonnes des journaux papier et en ligne, déjà découpés et sur mesure, avec effet immédiat, très politiquement correct pour ne perdre aucun lecteur. Le mainstream est le mainstream, c'est l'impératif de toujours rester à flot dans l'océan de la communication. Les messages du Pape nous parviennent directement sur le smartphone et sur l'ordinateur, à travers des flashs d'information qui circulent tous de la même manière (copier-coller ?), sélectionnés pour appuyer ou conforter les opinions tendances de la culture dominante.

    Ainsi, il n'est pas rare d'entendre des prêtres, des catéchistes, des professeurs de religion, des conseillers pastoraux, des responsables de groupes catholiques, ou même de simples croyants dans le cimetière ou assis à la barre de l'oratoire, s'exclamer : « Le Pape l'a aussi dit » . Rendre compte au pied levé d'une expression entendue ou lue on ne sait où, choisie pour appuyer sa propre affirmation, ou pour contredire celle de l'auditeur. Quand, où, dans quel texte et dans quel contexte il a été écrit ou prononcé, cela importe peu ou rien. Cette utilisation des mots de François pour des aphorismes (très choisis) a pour emblèmes célèbres « Qui suis-je pour juger ? », « Accueillir tout le monde, tout le monde, tout le monde » et « Il n'y a pas de Dieu catholique ».

    Cependant, d'autres écrits et paroles du Pape restent oubliés sur le portail Internet du Saint-Siège et ne sont pas également utilisables dans le supermarché de la communication, voire même considérés comme offensants pour la sensibilité du public. C'est le cas du récent discours aux États Généraux de Naissance, où François a souligné qu'« à l'heure actuelle, les investissements qui génèrent le plus de revenus sont l'usine d'armes et les contraceptifs : l'un détruit la vie, l'autre l'empêche. Et ce sont les investissements qui rapportent le plus de revenus, c'est mauvais." Le parallèle avec les armements et les guerres rappelle avec force le lien qui unit la « mentalité contraceptive » (expression de Saint Jean-Paul II) à la baisse de la natalité, mais aussi à l'énorme business qui se cache derrière la propagande et la distribution de contraception. par l'OMS et d'autres organisations internationales.

    Et qu’en est-il de la comparaison pointue entre l’avortement et le meurtre par procuration ? « Est-il juste de « supprimer » une vie humaine pour résoudre un problème ? Est-il juste d’engager un tueur à gages pour résoudre un problème ? Il n'est pas possible, ce n'est pas juste, de « tuer » un être humain, même petit, pour résoudre un problème. C'est comme embaucher un tueur à gages pour résoudre un problème » (2018). « L'avortement n'est pas un « moindre mal ». C'est un crime. C'est tuer quelqu'un pour en sauver un autre. C'est ce que fait la mafia » (2016).

    Il y a aussi une dénonciation répétée de l’omniprésence dévastatrice des idées genrées sur la sexualité enseignées aux jeunes. « Cette erreur de l’esprit humain qu’est la théorie du genre, qui crée tant de confusion » (2015). Une « idéologie laide de notre temps, qui efface les différences et rend tout pareil » (2024). Net est « mon refus de tout type d’expérimentation pédagogique avec les enfants. On ne peut pas expérimenter avec des enfants et des jeunes. Ce ne sont pas des rats de laboratoire ! (2014).

    On pourrait poursuivre avec d'autres interventions de François qui met en garde contre le suicide assisté et l'euthanasie, le « rejet de vies » jugées inutiles et l'eugénisme, et qui soutient la chasteté et le caractère sacré du mariage. Pour les amoureux de la (prétendue) distinction magistrale entre le texte préparé et lu par le Pape et les expressions prononcées à l’improviste, il convient de rappeler que celles citées ci-dessus et bien d’autres oubliées par les médias appartiennent à ces derniers et non aux premiers. Je suis un ipsissima vox pontifici, émis ex sancti Patris Corde, et non par la plume de celui qui a préparé le projet de discours pour François. Des questions qui dérangent, mais pourtant relancées par le pape lui-même.

  • France : des pèlerinages de Pentecôte en plein essor

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    D'Anne Van Merris sur zenit.org :

    France : La Pentecôte souffle sur les jeunes 

    Les pèlerinages de Chartres et de Jambville connaissent des succès grandissants

    17 mai 2024

    À la Pentecôte, les jeunes français répondent positivement à l’invitation du Christ en venant massivement participer aux pèlerinages que l’Église leur propose. Les pèlerinages de Chartres et du Frat en sont de beaux exemples. Ils attirent chaque année des milliers de jeunes et d’ados français. Les pèlerinages de Pentecôte relèvent d’une ancienne tradition, directement liée au récit de saint Paul dans les Actes des Apôtres. Remplis de l’Esprit-Saint, les apôtres partent vers les nations de la terre entière pour annoncer la Bonne Nouvelle : « Vous allez recevoir une force, celle du Saint-Esprit qui viendra sur vous. Alors vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre. » (Ac 1, 8)

    Pèlerinage de Chartres 

    Ils étaient 16 000 jeunes en 2023 à participer au traditionnel pèlerinage de Chartres, en France. Un véritable succès pour cette marche reliant Paris à Chartres, qui se déroule chaque année à la Pentecôte. La 42e édition de cette marche démarre ce samedi 18 mai. Les participants sont pour la grande majorité des jeunes. Ils seront au nombre de 18 000 cette année, soit 12 % de plus que 2023. Ce pèlerinage est marial et missionnaire. Il élargit son audience à un nouveau public, sur fond d’une demande spirituelle croissante des nouvelles générations. Organisé par Notre-Dame de Chrétienté, une association catholique traditionnelle, il aura pour thème cette année « Je veux voir Dieu » et permettra aux pèlerins de réfléchir sur les fins dernières. 

    Le Frat à Jambville 

    Le Frat (ou « Le Fraternel ») est un pèlerinage-rassemblement voulu et animé par les évêques pour les jeunes d’Île-de-France depuis 1908. Il commence ce vendredi 17 mai 2024, et rassemblera plus de 11 000 adolescents à Jambville, dans les Yvelines. Trois jours de célébrations, de rencontres et de prière. Parmi les temps forts, une soirée de louange sera animée par le groupe Glorious, et onze veillées d’adoration auront lieu simultanément. En écho aux Jeux Olympiques de 2024, le thème choisi est « Ne ralentissez pas votre élan ». Un appel à poursuivre l’effort dans la prière, la charité et l’espérance. Les collégiens auront l’occasion d’écouter de nombreux témoins : un ancien judoka devenu séminariste, un prêtre qui alterne messes dominicales et arbitrages de matchs de foot, deux jeunes rappeurs qui poursuivent leur élan d’évangélisation et sœur Albertine, une influenceuse aux milliers de followers sur Instagram.

    France : La Pentecôte souffle sur les jeunes  | ZENIT - Français

  • Sur toute la distance qui sépare le catholicisme du communisme : une interview du cardinal Müller

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    Du site de La Nef :

    Entretien avec le cardinal Müller sur les liens entre christianisme et marxisme

    Dans un entretien accordé à l’America Magazine, le pape François a prononcé ces mots : « Matthieu 25 : «j’avais soif, et vous m’avez donné à boire; j’étais un étranger, et vous m’avez accueilli, j’étais en prison, et vous êtes venus jusqu’à moi!». Cela signifie-t-il, alors, que Jésus était communiste? Le problème derrière cela, et que vous avez correctement identifié, c’est la réduction du message évangélique à un fait socio-politique. Si je considère l’Évangile uniquement d’un point de vue sociologique, alors oui, c’est vrai, je suis communiste et Jésus aussi. Mais derrière les Béatitudes et Matthieu 25, il y a un message qui est celui du Christ. Et cela consiste à être chrétien. Les communistes ont volé certaines des valeurs chrétiennes. D’autres en ont fait un désastre. » Ils ont été pour le journaliste allemand C. Rilinger l’occasion d’interroger le cardinal Müller – qui célèbrera lundi 20 mai 2024 la messe de clôture du Pèlerinage de Chartres – sur toute la distance qui sépare le catholicisme du communisme.

    C. Rilinger (R.) : Commençons par une question de nature théologique : Dieu, le Dieu trinitaire du christianisme, a-t-il sa place dans le communisme ?

    Cardinal Gerhard Ludwig Müller (M.) : « Dieu est amour » (1 Jean 4, 8.12). Cette vérité est la somme de toute notre connaissance de Dieu. Il nous a tellement aimés qu’il a donné son Fils unique sur la Croix pour que quiconque croit en lui ait la vie éternelle (cf. Jean 3, 16). Le communisme, tel qu’il nous apparaît dans le Manifeste du Parti communiste de 1848 et dans les écrits de Karl Marx et de ses disciples Lénine, Staline, Mao Tsé-toung, Pol Pot et leurs complices, est fondamentalement un athéisme. Cela se manifeste par la triade « sans Dieu –sans miséricorde – sans amour ». C’est ce qu’a souligné Alexandre Soljenitsyne, l’une de ses victimes les plus emblématiques, dans son ouvrage L’Archipel du Goulag. Marx ne nie pas seulement l’existence de Dieu comme origine de toute création et comme objectif de la quête de la vérité et du bonheur de chaque être humain. Il déclare que la religion en général est une illusion dangereuse et un opium autodestructeur du peuple. Or, par une ironie de l’histoire, c’est au contraire la déchristianisation qui, en Occident, détruit les gens mentalement et physiquement par l’usage massif d’authentiques drogues, ce même Occident où la légalisation de la consommation de drogues y est célébrée comme un progrès – sans doute sur la voie de l’autodestruction. Vladimir I. Lénine, fondateur de l’Union soviétique et figure de proue du nouvel ordre mondial athée, pouvait ainsi conclure, dès 1905, au caractère athée du marxisme dans son texte Socialisme et religion : « Le prolétariat révolutionnaire veillera à ce que la religion soit une affaire strictement privée. Et, sous ce régime politique, débarrassé du moule médiéval, le prolétariat mènera une lutte large et ouverte pour éliminer l’esclavage économique, cette véritable source de l’abrutissement religieux de l’humanité. »

    La conséquence du déni de Dieu en tant que créateur d’un monde bon (qui est un reflet de sa bonté et de son amour) et en tant que rédempteur des hommes du péché et de la mort se manifeste dans la vision nihiliste de l’homme, qui montre son visage satanique à chaque page et dans chaque action du matérialisme dialectique et historique. Fiodor Dostoïevski avait déjà prédit les conséquences du socialisme athée dans son roman Les Démons. Pour Marx, l’homme n’est pas une personne créée à l’image et à la ressemblance de Dieu avec sa dignité inaliénable, mais plutôt un ensemble de conditions idéologiques et sociales. L’homme est entièrement à la merci du collectif – État, nation, classe, race – et n’est que le matériau nécessaire à la construction d’un ordre social utopique. Car, sans Dieu, il n’y a pas de droits humains inaliénables issus de la volonté naturelle et révélée du Créateur, mais seulement une pure volonté de pouvoir des despotes et des autocrates.
    C’est pourquoi vous pouvez changer et manipuler la conscience des gens par la propagande (comme l’ont fait plus tard les nazis) afin qu’ils considèrent les idées qui leur ont été inoculées comme le véritable fondement de leur être. L’idéologie woke n’est qu’une variante néo-marxiste avec des conséquences tout aussi dévastatrices que celles du « socialisme réellement existant » lorsque les gens sont persuadés qu’ils peuvent – malgré l’évidence biologique – déterminer eux-mêmes leur sexe ou le changer par une opération médicale.

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  • Le document du Dicastère de la Doctrine de la Foi (DDF) concernant le statut des apparitions privées est paru

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    D'Arnaud Dumouch :

    Voici une liste des six votes finaux possibles à l'issue du discernement.

    Nihil Obstat: aucune certitude n'est exprimée sur l'authenticité surnaturelle, mais des signes d'une action de l'Esprit sont reconnus. L'évêque est encouragé à évaluer la valeur pastorale et à promouvoir la diffusion du phénomène, y compris les pèlerinages.

    Prae oculis habeatur: des signes positifs sont reconnus, mais il y a aussi des éléments de confusion ou des risques qui nécessitent un discernement et un dialogue avec les destinataires. Une clarification doctrinale peut être nécessaire si des écrits ou des messages sont associés au phénomène.

    Curatur: les éléments critiques sont présents, mais il y a une large diffusion du phénomène avec des fruits spirituels vérifiables. Une interdiction qui pourrait déranger les fidèles est découragée, mais il est demandé à l'évêque de ne pas encourager le phénomène.

    Sub mandato: les questions critiques ne sont pas liées au phénomène lui-même, mais à l'utilisation abusive qui en est faite par des individus ou des groupes. Le Saint-Siège confie à l'évêque ou à un délégué la direction pastorale du lieu.

    Prohibetur et obstruatur: malgré quelques éléments positifs, les criticités et les risques sont sérieux. Le dicastère demande à l'évêque de déclarer publiquement que l'adhésion n'est pas permise et d'expliquer les raisons de cette décision.

    Declaratio de non supernaturalitate: l'évêque est autorisé à déclarer que le phénomène n'est pas surnaturel sur la base de preuves concrètes, telles que la confession d'un voyant présumé ou des témoignages crédibles de falsification du phénomène.
     
    UNE CRITIQUE : 

    il me semble qu'il manque une catégorie : "reconnaissance officielle et infaillible" :  elle pourrait intervenir quand le phénomène est accompagné d'un ou plusieurs miracles indubitables liés à l'apparition et qui impliquent obligatoirement la toute-puissance de Dieu.

    Un exemple de discernement sur une petite apparition : Notre Dame d’Absam, au Tyrol (24 mn)

    https://youtu.be/PEk1xvV7R4Y

    Par Arnaud Dumouch

    Le 17 janvier 1797, une jeune fille de 18 ans, Rosina Bucher vit apparaitre un portrait de la Vierge Marie sur la vitre d’une fenêtre de la maison de ses parents à Absam/Tyrol. La population transféra l’icône à l’église paroissiale Saint-Michel et l’évêque de Brixen lança une enquête :

    1° Le critère objectivable de l’enseignement doctrinal de la présumée apparition : CONCLUSION : « Pas de problème. Le message de l’apparition est le silence ».

    2° Le discernement souple et ouvert sur les fruits spirituels : En 1797, l’évêque ne put que constater la ferveur populaire, l’augmentation des confessions et des communions. Il décida d’accompagner pastoralement le pèlerinage et l’encouragea.

    3° Le dernier critère à vérifier : les miracles. Pour une reconnaissance définitive et infaillible, il faudrait un jour étudier les miracles et prodiges attestés par les très nombreux ex voto. Mais ce critère, qui accompagne presque obligatoirement la canonisation des saints (sauf cas de canonisation "équipollente", par une décision souveraine du pape) n'est pas repris pour le moment par la DDF.

    L’église où est exposée l’image « non faite de main d’homme » tout en n’étant pas définitivement et canoniquement reconnue (simple "Nihil obstat" dans la configuration actuelle de la DDF), fut élevée au rang de basilique en 2000 par le pape Jean-Paul II.

  • «Avec le projet de loi sur la fin de vie, la France adopterait le texte le plus permissif au monde»

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    De Laurent Frémont en tribune sur le site du Figaro via le blog artofuss :

    Laurent Frémont: «Avec le projet de loi sur la fin de vie, la France adopterait le texte le plus permissif au monde»…

    15 mai 2024

    TRIBUNE – Malgré les « précautions oratoires » du gouvernement, le projet de loi sur la fin de vie est plus laxiste que les législations étrangères, explique l’enseignant en droit constitutionnel à Sciences Po et cofondateur du collectif Tenir ta main*.

    * Laurent Frémont est enseignant en droit constitutionnel à Sciences Po et cofondateur du collectif Tenir ta main, qui défend le droit de veiller sur ses proches hospitalisés et soutient les très nombreux patients laissés-pour-compte, en leur apportant une aide psychologique, juridique et matérielle.

    « Un chemin possible, dans une situation déterminée » (Emmanuel Macron), des « conditions strictes » (Gabriel Attal), « un texte d’équilibre» (Catherine Vautrin)… L’exécutif redouble de précautions oratoires pour justifier son projet de loi légalisant l’euthanasie et le suicide assisté. À force d’être assénée, cette circonspection a fini par s’inscrire dans la conscience collective. Pourtant, une lecture attentive du projet de loi montre que cette prudence affichée est factice ; un effort minimal de législation comparée prouve au contraire que la loi française serait la plus permissive au monde – sans même envisager les inévitables évolutions à venir.

    Les législations les plus latitudinaires ne prévoient pas des critères aussi larges et alternatifsLaurent Frémont

    Première exception française : les trois principaux critères d’éligibilité seront non seulement très larges mais aussi très flous. Pour pouvoir demander la mort, la personne devra « présenter une souffrance physique ou psychologique » qui soit « réfractaire aux traitements » ou «insupportable lorsque la personne ne reçoit pas ou a choisi d’arrêter de recevoir des traitements ». Les législations les plus latitudinaires ne prévoient pas des critères aussi larges et alternatifs ; même la Belgiqueou le Canada instaurent des conditions cumulatives.

    À lire aussiEuthanasie des mineurs, directives anticipées, pronostic vital engagé… Ces amendements qui bousculent le projet loi fin de vie

    De plus, la personne devra voir son pronostic vital engagé « à court ou moyen terme ». Or, chacun sait l’incapacité de la médecine à pronostiquer une mort à six mois ou un an. Aucun pays ayant légalisé l’euthanasie n’a prévu une condition aussi imprécise et subjective. Nul doute qu’elle ouvrira la porte à des dissensions insolubles, sources d’immanquables contentieux.

    Enfin, les conditions de la manifestation d’une « volonté libre et éclairée» ne sont pas précisées et rien n’est prévu pour les contrôler, alors même que le rôle de la loi devrait être de prévenir les troubles du discernement et les potentiels abus de faiblesse.

    Il est donc illusoire de penser que les critères seraient stricts, tant ceux-ci sont soumis à une forte subjectivité, sans référence à des échelles normées. Seuls deux critères sur cinq restent objectivables : la nationalité ou la résidence stable en France, ainsi que l’âge – mais l’on voit bien les pressions déjà à l’œuvre pour étendre la mort provoquée aux mineurs.

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  • Le pape François déclare que les critiques conservateurs ont une « attitude suicidaire »

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    De Jonah McKeown sur CNA :

    Le pape François déclare que les critiques conservateurs ont une « attitude suicidaire ».

    Dans un entretien avec Norah O'Donnell de 60 Minutes, diffusé ce dimanche, le pape François s'en est pris à ses « détracteurs conservateurs » aux États-Unis.

    16 mai 2024

    Dans une interview accordée à l'émission « 60 Minutes » diffusée ce dimanche, le pape François s'en prend à ses « détracteurs conservateurs » aux États-Unis, déclarant qu'un conservateur est quelqu'un qui « s'accroche à quelque chose et ne veut pas voir au-delà ».

    « C'est une attitude suicidaire », a déclaré le pape, comme l'a rapporté l'émission « 60 Minutes », qui a diffusé un bref extrait de l'interview menée par Nora O'Donnell, de la chaîne CBS. 

    « Car une chose est de prendre en compte la tradition, de considérer les situations du passé, mais une autre est de s'enfermer dans une boîte dogmatique.

    En août 2023, il a déclaré que l'Église catholique américaine se caractérisait par « une attitude réactionnaire très forte ». Il a récemment pris des mesures pour limiter l'influence de certains de ses plus éminents critiques cléricaux aux États-Unis, en retirant certains privilèges du Vatican au cardinal Raymond Burke et en démettant de ses fonctions d'évêque de Tyler, au Texas, l'évêque Joseph Strickland, qui critiquait fréquemment le pape en ligne. 

    Selon CBS, le pape a parlé franchement avec Mme O'Donnell des guerres en Israël et à Gaza, de l'Ukraine et des crises migratoires dans le monde et à la frontière sud des États-Unis. 

    « La vaste conversation porte également sur la gestion par l'Église de ses propres scandales d'abus sexuels, sur l'engagement profond de François en faveur de l'inclusion au sein de l'Église, sur les réactions négatives à l'égard de son pontificat de la part de certains secteurs du catholicisme américain et sur l'exploration de sa pensée sur la gestation pour autrui », indique la chaîne, ajoutant que l'interview est « la première fois qu'un pape accorde une interview approfondie en tête-à-tête à une chaîne de télévision américaine ».

    L'intégralité de l'interview, réalisée le 24 avril, sera diffusée dans le cadre de l'émission « 60 Minutes » le 19 mai de 19 à 20 heures sur CBS et sera disponible sur Paramount+. D'autres extraits de l'interview seront diffusés dans le cadre d'une émission spéciale d'une heure diffusée en prime time le lundi 20 mai à 22 heures (heure de l'Est) sur CBS et Paramount+.

    L'interview précède la toute première Journée mondiale de l'enfance, les 25 et 26 mai, une nouvelle initiative du pape François parrainée par le dicastère du Vatican pour la culture et l'éducation, en collaboration avec la communauté catholique de Sant'Egidio, la coopérative Auxilium et la Fédération italienne de football. Le Vatican s'attend à ce que des enfants de plus de 100 pays se rendent à Rome pour participer à ce week-end en compagnie du pape.

    Jonah McKeown est rédacteur et producteur de podcasts pour la Catholic News Agency. Il est titulaire d'une maîtrise de l'école de journalisme de l'université du Missouri et a travaillé comme rédacteur, producteur pour la radio publique et vidéaste. Il est basé à St. Louis.