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BELGICATHO - Page 467

  • La difficulté de rester en communion avec un pape dont on désapprouve les prises de position

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    D'Eric Sammons sur crisismagazine.com (traduction française de Benoît et moi) :

    En communion, sans joie, avec le pape François

    Comment un catholique peut-il être en communion avec le pape s’il ne veut rien avoir à faire avec lui ?

    Pour les catholiques fidèles, le pontificat de François a été comme essayer de survivre à 12 rounds avec un champion poids lourd. Passons en revue quelques-uns des coups reçus :

    • « Qui suis-je pour juger ? »
    • « Se reproduire comme des lapins »
    • « Une pluralité de religions est voulue par Dieu »
    • S’acoquiner avec des politiciens pro-avortement
    • Un accord scandaleux avec le parti communiste chinois
    • Promouvoir le travail du Père James Martin
    • Les scandaleuses nominations à l’Académie pontificale pour la vie.

    Et ce ne sont là que quelques exemples ! Je suis sûr que vous pourriez en citer beaucoup d’autres. Après neuf ans de ce pontificat, la plupart d’entre nous se sentent au minimum un peu sonnés.

    Cette situation malsaine peut conduire à un vrai examen de conscience. En tant que catholiques, nous sommes préprogrammés pour respecter, voire apprécier, nos papes. Mais si nous voulons être honnêtes, François est un homme difficile à aimer ou à respecter. Son antagonisme envers les catholiques traditionnels et orthodoxes indique que ce sentiment est réciproque. Un tel désamour conduit à l’inévitable question : comment un catholique peut-il être en communion avec le pape s’il ne veut rien avoir à faire avec lui ?

    Ce n’est pas une question rhétorique. L’Église catholique a toujours souligné l’importance d’être en communion avec Rome. Dès les premiers jours du christianisme, Rome a été considérée comme le lieu de l’unité mondiale de l’Église. Ne pas être en communion avec le successeur de saint Pierre, c’est se séparer du corps du Christ. Mais en même temps, être un catholique fidèle signifie adhérer obstinément aux enseignements de l’Église tels qu’ils nous ont été transmis par l’Écriture et la Tradition. Alors que se passe-t-il quand on nous demande d’être en communion avec quelqu’un qui s’efforce de bouleverser ces enseignements ?

    Afin de résoudre ce paradoxe troublant, nous devons comprendre ce que signifie être « en communion avec ».

    Premièrement, cela ne signifie pas être « en accord » avec quelqu’un sur tous les points de vue. Après tout, chaque catholique pratiquant est actuellement en communion avec tous les autres catholiques pratiquants dans le monde, et je garantis que ces millions de catholiques ont des vues très divergentes sur la politique, l’économie, la culture, et une foule d’autres sujets. Et ce qui est encore plus remarquable, c’est que beaucoup de ces catholiques pratiquants ont probablement des opinions hérétiques. J’imagine qu’il y a un grand nombre de catholiques, par exemple, qui, si on leur demandait d’expliquer la Trinité, donneraient des réponses hérétiques par ignorance ou incompréhension. Mais nous sommes toujours en communion.

    Alors que signifie « en communion avec » ? Il s’agit d’une reconnaissance visible de l’Église visible. Dans l’Église invisible du protestantisme, il n’y a pas de véritable concept de « en communion avec ». Un protestant fréquente simplement l’église qu’il aime le plus, et s’il ne l’aime plus, il part et en fréquente une autre. Il est simplement un membre visible d’une communauté locale de croyants partageant les mêmes idées, tout en demeurant dans l' »église invisible » éthérée. »

    Mais pour les catholiques, c’est très différent. Nous croyons que nous sommes membres d’une Église visible et universelle, qui comprend non seulement tous les catholiques d’aujourd’hui, mais aussi tous les catholiques de l’histoire et de l’avenir – les saints et les pécheurs. Cette appartenance est une réalité mystique qui n’est pas le fruit de notre communauté d’esprit, mais de notre participation commune à la Sainte Communion.

    Cette communion est à la fois horizontale – entre tous les membres de l’Église catholique – et verticale – entre le tout dernier catholique baptisé et le pape, et même le boss du pape, Jésus-Christ. En d’autres termes, notre communion n’est pas une reconnaissance du fait que nous nous apprécions tous ou que nous sommes d’accord les uns avec les autres, mais une soumission mutuelle de notre volonté à celle du Christ.

    En outre, cette communion est structurée ; elle est hiérarchique. Dans les plans de la providence divine, Notre Seigneur a établi un centre pour cette communion ici sur terre – l’évêque de Rome qui est le successeur de saint Pierre. En d’autres termes, pour être en communion les uns avec les autres, nous devons être en communion avec le pape. Ce n’est pas facultatif. Nous ne pouvons pas dire : « Bon, je suis en communion avec ma paroisse locale, mais pas avec le pape ». Agir ainsi revient à rejeter la structure communautaire mise en place par Celui qui crée la communion, Jésus-Christ.

    Qu’en est-il lorsque ce centre de communion devient lui-même une source de scandale ? Que se passe-t-il lorsqu’il semble s’opposer aux enseignements qui viennent du Christ ?

    Certains diront que dans cette situation, François n’est pas vraiment le pape – soit il n’a pas été validement élu, soit son hérésie le démet automatiquement de ses fonctions. Mais il s’agit d’une tentative humaine de reconfigurer une réalité divine pour « résoudre » les problèmes d’aujourd’hui. Nous ne comprenons pas comment nous pouvons avoir un pape aussi mauvais et être encore en communion avec lui, alors nous essayons de régler le problème avec des solutions humaines.

    Cela conduit cependant à des problèmes encore plus grands. C’est un peu comme les nombreuses tentatives anciennes d’expliquer le mystère de la Trinité avec des « solutions » humaines comme le modalisme [Doctrine hérétique qui nie la trinité des Personnes divines et considère le Père, le Fils et le Saint-Esprit comme les modes d’une seule et unique substance. Le modalisme s’est répandu à Rome et en Afrique au iiie siècle, où il a été combattu par saint Hippolyte et Tertullien] ou l’arianisme [Doctrine d’Arius et de ses adeptes. L’arianisme professait que dans la Trinité, le Fils n’est pas parfaitement égal au Père ; il n’est pas de même nature (consubstantiel) et ne participe pas à son éternité (coéternel), donc sa divinité est secondaire] . De telles explications peuvent sembler plus simples et donc plus faciles à accepter pour les hommes et les femmes, mais elles conduisent en fin de compte à des une incompréhension de fond de notre Eglise et de notre communion en elle.

    Comme nous l’avons déjà noté, notre communion est structurée ; elle est hiérarchique. Cela signifie que les membres ont des rôles différents à jouer, et ce n’est pas le rôle du laïc individuel – ou d’un prêtre ou d’un évêque individuel – de déclarer qu’un pape n’est plus pape ou qu’il n’a jamais été pape. En effet, le fait même qu’une quasi-unanimité de la hiérarchie reconnaisse aujourd’hui François comme pape indique clairement que nous devons l’accepter comme pape, et donc être en communion avec lui.

    La papauté est un mystère de notre foi, et les mystères, naturellement, peuvent être difficiles à comprendre ou à accepter. Notre situation difficile actuelle me rappelle Jean 6:68-69, lorsque Jésus demande aux Douze s’ils vont aussi le quitter à cause de l’enseignement difficile de l’Eucharistie. Saint Pierre répond : « Seigneur, à qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle ; et nous avons cru, et nous avons appris à connaître que tu es le Saint de Dieu. » L’apôtre principal ne comprenait pas comment il était censé manger la chair du Christ et boire son sang, mais il en était venu à accepter Jésus comme le divin Sauveur et donc, pour saint Pierre, la parole du Christ était suffisante.

    De même, il peut être compliqué d’accepter aujourd’hui le difficile enseignement de la papauté et la nécessité pour nous d’être en communion avec elle. Au temps de papes saints et sages, cet enseignement est naturel et facile. Mais nous ne vivons pas à une telle époque. Nous devons donc dire avec saint Pierre : « Seigneur, à qui irons-nous ? » Notre Seigneur a fait de la communion avec le pape une partie essentielle de la foi catholique – quelque chose qui a été attesté et pratiqué depuis 2 000 ans. Nous ne pouvons pas l’abandonner maintenant, même face à de graves défis.

    C’est le test de notre époque. Essayerons-nous de « résoudre » humainement le problème de la papauté de François, ou ferons-nous confiance à notre Seigneur et resterons-nous en communion avec Rome, même en dépit des défis que cette communion apporte ? Nous pouvons avoir l’impression d’être au milieu d’un combat de poids lourds, mais notre devoir est de persévérer jusqu’au bout, quels que soient les coups que nous pouvons recevoir en chemin.

  • Des familles indiennes attaquées pour avoir suivi des rites chrétiens

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    De Cécile Séveirac sur Aleteia.org :

    Inde : des familles attaquées pour avoir suivi des « pratiques chrétiennes »

  • La conversion de G. K. Chesterton

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    Du site de KTO télévision :

    Pour l’Avent, la Foi prise au mot vous propose une série sur les convertis au catholicisme. Pour ce premier épisode, nous découvrons G.K Chesterton. Personnage colossal, auteur essais, de romans, de pièces de théâtre, des biographies, d’ouvrages théologique très complexes et même de romans policiers, il se convertit au catholicisme en 1922. Pour en parler, Régis Burnet reçoit Hubert Darbon et Philippe Maxence.

  • L'avortement dans la constitution ? En Belgique aussi ?

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    La Libre (!!!) de ce 28 novembre 2022 (p. 39) publie une opinion de Diane Roman et Marc Verdussen plaidant en faveur de l'inscription du droit à l’avortement dans la Constitution :

    28 novembre 2022

    extrait :

    La Hongrie, la Pologne, la Suède, l’Italie… autant d’États européens qui ont basculé vers le populisme, voire l’autoritarisme. Et demain ? Nul État du continent n’est à l’abri d’une dérive illibérale. Aujourd’hui, les démocraties libérales ne se renversent plus par des coups d’État inconstitutionnels, mais elles se dégradent insidieusement, quand des élections constitutionnelles portent au pouvoir des partis enclins à bafouer les droits fondamentaux et à fragiliser les juges dans leur mission de protection de ces droits. L’état de droit régresse ainsi dans un nombre de plus en plus important de pays européens. Dans ces conditions, refuser toute réforme constitutionnelle en se berçant de l’illusion de croire que nos lois sur l’avortement sont intangibles et nos juges perdurables relève au mieux d’un déconcertant angélisme, au pire d’une turpitude intellectuelle. La déferlante des extrêmes sur les scènes politiques de nos pays ne doit-elle pas nous incliner à la plus grande vigilance ? Ne s’impose-t-il pas de préserver l’avenir en ‘sécurisant’ dans nos Constitutions le droit à l’autonomie personnelle des femmes et les droits liés à la procréation ? Les lois belge et française sur l’avortement sont abrogeables par une majorité ordinaire d’élus, tandis que les Constitutions des deux pays ne sont révisables qu’au terme de procédures plus strictes et à des majorités renforcées : deux tiers en Belgique et (sauf recours au référendum) trois cinquièmes en France. 

    A ce propos, lire : “La constitutionnalisation de l’IVG entraînerait des conséquences désastreuses”

  • Ce que les évêques belges sont allés défendre à Rome

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    Où l'on apprend comment nos excellences sont allées déverser leur bonne parole à Rome et en sont revenues ravies d'y avoir été écoutées avec complaisance sans apparemment y avoir subi la moindre contradiction...

    Du Nederlands Dagblad (Hendro Munsterman) :

    26 novembre 2022

    De Kesel a donné une introduction sur la sécularisation au Vatican. L'accent a été mis aussi sur la "bénédiction gay" et les femmes diacres

    Pendant une semaine, les évêques de Belgique se sont exprimés au Vatican sur la situation de l'Église belge. La pénurie de prêtres y a été abordée, mais aussi les questions relatives aux personnes mariées, les prêtres, les diacres féminins et, bien sûr, la "bénédiction gay" qu'ils ont récemment publiée.

    Les 11 évêques belges étaient encore enflammés vendredi soir après cette réunion de deux heures qu'ils avaient eu avec le Pape François le matin même. Inoubliable", "impressionnant", "Quelle expérience !", "Quel pape nous avons !", ont-ils raconté avec émotion lors d'une conférence de presse. (voir ICI)

    Juste avant, leur président, le cardinal Joseph De Kesel, était revenu sur cette visite ad-limina. L'atmosphère a changé ", a déclaré Mge De Kesel, qui avait également effectué une visite ad limina en 2003 et 2010, avec trois papes différents.

    L'accueil a été très chaleureux partout", a noté De Kesel avec satisfaction. Nous avons parlé de beaucoup de questions qui touchent nos églises locales. A chaque fois, on nous a dit qu'ils voulaient nous écouter pour comprendre notre situation". Ce qui ne veut pas dire qu'il n'y a pas eu de discussion.

    Avant tout, De Kesel s'était fixé un objectif précis pour "sa mission personnelle de la semaine dernière", comme il l'appelle. Il voulait se rendre "dans chacun des dicastères (départements du Vatican) pour expliquer notre situation d'une société pluraliste et sécularisée, un thème sur lequel il a écrit un livre l'année dernière qui sera bientôt publié en italien. A Rome, la situation belge "est parfois jugée avec des présupposés propres à l'Europe", une situation telle qu'elle n'a plus existé chez nous depuis les années 1950, à savoir d'une Eglise ayant beaucoup de prestige et de pouvoir, dans une société chrétienne homogène".

    Dans plusieurs dicastères, les évêques ont été informés que le principal problème est le manque de vocations sacerdotales. C'est effectivement douloureux", a admis De Kesel. Mais c'est aussi nécessaire de se demander pourquoi. Selon De Kesel, la sécularisation actuelle n'est pas tant un "obstacle" qu'une réalité à accepter et qui est une opportunité et un défi. Il y a donc eu une discussion. J'ai pu dire ce qui me préoccupe, dans un esprit de fraternité et de respect. Nous ne sommes pas venus à Rome en tant qu'exécuteurs de ce qui a été décidé ici, mais en tant qu'évêques qui ont également leurs propres responsabilités dans leur église locale", a déclaré Mgr De Kesel dans des termes qui ressemblent comme deux gouttes d'eau à ce que les évêques allemands ont proclamé il y a une semaine

    Selon plusieurs participants à la visite ad-limina, la mission de De Kesel a porté des fruits. Un cardinal romain a même mis de côté une partie de ce qu'il avait préparé comme étant "non pertinent" alors qu'il avait entendu De Kesel et deux de ses collègues exprimant leur opposition. Je comprends mieux maintenant", aurait-il dit.

    La "bénédiction gay" des évêques flamands a également été discutée, bien sûr. Le cardinal parle d'ailleurs très explicitement non pas d'une bénédiction gay ou d'une liturgie, mais plutôt plus prudemment sur un "moment de prière dans lequel nous demandons à Dieu de nous aider et de nous protéger".

    Je suis très heureux que nous ayons pu l'expliquer et que nous ayons été écoutés", a déclaré M. De Kesel qui a souligné qu'il n'y a pas de tensions entre les Flamands et les francophones. Nous nous concentrons sur les homosexuels croyants qui essayent de vivre une vie qui est possible, qui ont trouvé un partenaire avec qui ils peuvent partager la vie. Vous devez être réaliste : le célibat est un charisme, un don qui ne convient pas à tout le monde. C'est ce que j'ai expliqué ici à Rome.

    Les dirigeants du Vatican ont souvent mis en évidence le "déficit de vocation", faisant principalement référence à un manque de candidats à la prêtrise. Mais les évêques belges ont également évoqué la possibilité pour les "viri probati" (hommes mariés qui ont déjà des responsabilités) et "l'ordination diaconale des femmes". Et  aussi l'importance de la place des femmes dans l'Église : c'est une question très importante". L'archevêque de Malines a fait état d'"études montrant que le diaconat féminin a existé au cours de l'histoire de l'Europe". Vous ne pouvez pas le nier. Même avec l'imposition des mains, c'est-à-dire en tant qu'acte ecclésiastique...

    Mais selon De Kesel, les prêtres mariés et les femmes diacres ne doivent pas être considérés comme une solution à la pénurie de prêtres. Ce n'est pas une solution. Nous ne le demandons pas parce qu'il y a un manque... Mais parce que c'est important en soi, même s'il y avait trop de vocations sacerdotales".

  • L'église de Haid (Ciney) à vendre dans quelques mois ?

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    De Benjamin Mars sur matele.be

    L'église de Haid (Ciney) bientôt à vendre ?

    Dans quelques mois, l'église de Haid sera peut-être à vendre. La commune de Ciney, propriétaire du bâtiment, vient d'être sollicitée par la fabrique d'église d'Haversin pour une désaffectation de cet édifice religieux qui tourne au ralenti depuis plus de deux ans. Une bonne décision selon Jean-Marc Gaspar, échevin du Patrimoine à Ciney.

    La fabrique d'église a pris une sage décision de prendre cette initiative concernant l'édifice d'Haid, car il est encore en bon état. Et comme le bâtiment n'est plus chauffé, il risque de se détériorer plus rapidement, surtout l'hiver.

    Avant une possible vente de l'édifice religieux, la procédure de désaffectation est encore longue. Elle sera officiellement lancée lorsque la fabrique d'église d'Haversin en fera la demande écrite. Le dossier passera ensuite entre les mains de l'Evêché de Namur qui prendra une décision.

    La chapelle de Jannée vendue 130.000 euros

    Si la procédure de désaffectation va à son terme, l'église de Haid ne sera pas le premier édifice à être désacralisé dans la commune cinacienne. Dernièrement, la chapelle de Jannée a subi le même sort. Elle vient d'être revendue 130.000 euros à un privé qui compte y installer des bureaux.

    À la revente, la commune de Ciney s'était alors montrée assez exigeante quant à la future réaffectation du bâtiment désacralisé. Pour l'église de Haid, elle se montrera plus transigeant, annonce l'échevin du Patrimoine cinacien.

    Il est clair que nous ne pouvons accepter n'importe quel projet de transformation pour une église au coeur du village. Toutefois, pour la chapelle de Jannée, nous nous étions montrés assez restrictifs. Ce qui a probablement réduit le nombre de demandes. Pour l'église de Haid, nous ne fermerons plus la porte à des projets tels que la création d'un gîte par exemple.

    En ce qui concerne le mobilier, il ne sera pas compris dans la vente du bâtiment s'il vient à être désaffecté. Tout le mobilier sera transféré en priorité dans d'autres églises, si des fabriques se montrent intéressées.

  • A peine renouvelé, l'accord entre la Chine et le Vatican est déjà malmené

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    De kath.net/news :

    Le Vatican dénonce la nomination illégale d'évêques en Chine

    27 novembre 2022

    Le Saint-Siège a noté avec "étonnement et regret" la "cérémonie d'installation" de l'évêque John Peng Weizhao de Yujiang comme "évêque auxiliaire du Jiangxi".

    Cité du Vatican (kath.net/ KAP)

    Pour la première fois, le Vatican a vivement critiqué une nomination illégale d'évêques en Chine. C'est avec "étonnement et regret" que le Saint-Siège a reçu la nouvelle de la "cérémonie d'installation" de Mgr John Peng Weizhao de Yujiang comme "évêque auxiliaire du Jiangxi", a indiqué samedi le Vatican dans un communiqué. Ce n'est pas un diocèse reconnu par le Saint-Siège. L'"événement" du 24 novembre à Nanchang ne correspond ni à "l'esprit du dialogue entre le Vatican et la partie chinoise" ni à l'accord conjoint sur la nomination des évêques.

    Pour la première fois, le Vatican dénonce ainsi une violation de l'accord de 2018. Ce n'est qu'à la fin du mois d'octobre que le Saint-Siège a prolongé pour la deuxième fois l'accord secret controversé avec la République populaire de Chine. Il règle la nomination des évêques d'un commun accord. L'accord a été critiqué pour ne pas améliorer la vie des chrétiens catholiques en République populaire. De plus, les membres de la soi-disant église clandestine, qui n'est pas contrôlée par Pékin, seraient encore plus marginalisés.

    Avec la nomination actuelle, le Vatican a également critiqué "une longue et forte pression des autorités locales", qui aurait précédé la reconnaissance civile de l'évêque. "Le Saint-Siège espère que de tels incidents ne se reproduiront pas, attend les communications des autorités et réaffirme sa pleine disponibilité à poursuivre le dialogue respectueux sur toutes les questions d'intérêt commun", conclut-il.

  • France : un évêque dénonce l'inscription du droit de tuer un être humain dans la Constitution

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    Le droit de tuer un être humain garanti par la Constitution ?

    Communiqué de Mgr Marc Aillet, évêque de Bayonne, Lescar et Oloron, le 25 novembre :

    Jeudi 24 novembre, les députés ont approuvé à une écrasante majorité (337 voix pour et 32 voix contre) une proposition de loi qui prévoit d’inscrire le prétendu « droit à l’avortement » dans la Constitution française.

    Si cette proposition de loi devait à présent être votée au Sénat dans les mêmes termes qu’à l’Assemblée nationale, elle serait alors soumise à l’approbation du peuple français par la voie d’un référendum, dont l’issue ne ferait malheureusement aucun doute.

    Aussi me paraît-il utile et nécessaire de rappeler, avec force, un certain nombre de réalités et de principes qui doivent ou qui devraient inspirer la réflexion et l’action, non seulement des chrétiens, mais de l’ensemble des citoyens, y compris des élus :

    -Loin de n’être qu’un amas informe de cellules, l’embryon, puis le fœtus, est un être humain à part entière, puisque dès la conception, l’ADN et les chromosomes qui le constituent font de lui un être humain parfaitement unique et irremplaçable et objectivement distinct du corps de la femme qui le porte.

    – Qu’on le veuille ou non, l’avortement consiste à supprimer un enfant à naître. C’est pourquoi la Constitution pastorale Gaudium et Spes du Concile Vatican II qualifie l’avortement de « crime abominable », tandis que saint Jean Paul II proclame dans l’encyclique Evangelium vitae que « l’avortement direct, c’est-à-dire voulu comme fin ou comme moyen, constitue toujours un désordre moral grave, en tant que meurtre délibéré d’un être humain innocent. Cette doctrine est fondée sur la loi naturelle et sur la Parole de Dieu écrite; elle est transmise par la Tradition de l’Eglise et enseignée par le Magistère ordinaire et universel. Aucune circonstance, aucune finalité, aucune loi au monde ne pourra jamais rendre licite un acte qui est intrinsèquement illicite, parce que contraire à la Loi de Dieu, écrite dans le cœur de tout homme, discernable par la raison elle-même et proclamée par l’Eglise. » (n° 62).

    -Qu’il me soit également permis de souligner, à l’occasion de la « Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes » du 25 novembre, que celles-ci sont bien souvent contraintes de recourir à l’IVG du fait des pressions qu’elles subissent de la part de leur entourage familial, professionnel ou autre, et que de nombreuses femmes ne se remettent que très difficilement des séquelles psychologiques d’un avortement.

    -Dès lors, rien ne justifie le fait d’inscrire l’avortement dans la Constitution pour en faire un droit fondamental ou absolu et quasiment sacré, si ce n’est la volonté, à peine dissimulée, d’autoriser, dès que les circonstances le permettront, l’avortement sans la moindre limitation de durée (c’est-à-dire jusqu’au terme de la grossesse…) et de supprimer la clause de conscience dont bénéficient depuis 1975 et le vote de la Loi Veil, les professions de santé (médecins et infirmières).

    -N’est-ce pas plutôt une véritable politique de prévention de l’avortement et d’accompagnement des femmes enceintes en difficulté qu’il conviendrait de considérer comme une priorité, afin de limiter, en France, le nombre dramatiquement élevé d’avortements (au moins 223.000 IVG déclarées en 2021, soit près d’un avortement pour trois naissances), pour contribuer à « mettre en œuvre une grande stratégie pour le service de la vie » (Evangelium vitae n° 95) ?…

    Il est réellement consternant de prétendre inscrire dans la Constitution, qui devrait protéger absolument le droit à la vie, le droit de tuer un être humain. Cela est d’autant plus indigne que les députés s’apprêtaient à débattre sur l’interdiction des corridas, au nom de la
    « souffrance » animale.

    C’est bien à juste titre que Benoît XVI écrivait : « Quand une société s’oriente vers le refus et la suppression de la vie, elle finit par ne plus trouver les motivations et les énergies nécessaires pour œuvrer au service du vrai bien de l’homme. Si la sensibilité personnelle et sociale à l’accueil de la vie se perd, alors d’autres formes d’accueil utiles à la vie sociale se dessèchent. L’accueil de la vie trempe les énergies morales et nous rend capables de nous aider mutuellement » (Caritas in veritate n° 28). On pourrait même avancer que la violence infligée à l’embryon humain a un lien avec les autres formes de violence qui se multiplient dans notre société.

    Alors que nous entrons dans le temps de l’Avent, j’invite par conséquent l’ensemble des fidèles à se joindre aux veillées de prière pour la Vie qui sont organisées dans notre diocèse… et à méditer ce message particulièrement édifiant d’un ancien évêque auxiliaire de New- York (Mgr Austin Vaughan) qui écrivait en 1991: « Lorsque Dieu a envoyé son Fils dans le monde, Il n’est pas apparu brusquement au sommet d’une montagne. Sa vie a débuté dans le sein de la Vierge Marie. Pendant neuf mois, le centre de l’univers entier, la personne la plus importante et le bien le plus important ont été un bébé à naître dans le sein de Marie. Dieu a fait cela pour nous enseigner le prix qu’Il attache à chaque vie humaine dès son commencement ».

  • Le 27 novembre 1095 : l'appel lancé pour porter secours aux chrétiens d'Orient et aux pèlerins

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    Du site "Pour une école libre au Québec" :

    27 novembre 1095 — Appel lancé pour porter secours aux chrétiens d'Orient et aux pèlerins

    C’était il y a près de mille ans. À la fin du XIe siècle, le royaume de France était en petite forme. Il ne représentait pas plus de deux ou trois fois l’actuelle région d’Île-de-France ; le domaine royal était bordé par Compiègne au nord, Orléans au sud, Dreux à l’ouest. Les Capétiens régnaient, mais, dit Jacques Bainville qui est indulgent, ce sont des « règnes sans éclat ». Qui se souvient de ces rois-là, les premiers héritiers du fondateur de la dynastie, Robert le Pieux, Henri Ier, Philippe Ier ? C’est à l’extérieur du royaume que les choses se passent. Chez les Normands en particulier : le duc de Normandie, Guillaume le Conquérant, a mis la main sur l’Angleterre (victoire de Hastings, en 1066, illustrée par la tapisserie de Bayeux), et ce sont aussi des Normands qui sont allés délivrer, à leur demande, les populations catholiques de l’Italie méridionale des expéditions sarrasines.

    « Les malheurs des pèlerins »

    Car c’est un temps de pèlerinages. Des foules de pèlerins chrétiens se déplacent en longues colonnes vers Rome ou Saint-Jacques-de-Compostelle, au nord de l’Espagne, venant manifester leur soutien aux dernières victoires de la Reconquista sur l’islam, après des siècles de conquêtes et de conversions musulmanes induites par des vexations et une forte taxation. Mais c’est le pèlerinage de Jérusalem, par terre et par mer, qui attire les fidèles les plus nombreux et les plus ardents, à partir des sols européens, notamment français. « Il crée une vie neuve, il marque la crise décisive où le vieil homme se dépouille », notent les chroniqueurs de l’époque.

    Ces mouvements de population de l’Occident vers les Lieux saints d’Orient créent des routes, des escales, des dispensaires ; ils développent des échanges de toute nature. Arrivés sur place, les pèlerins rencontrent d’autres chrétiens, d’ancienne tradition qui constitue encore une grande partie de la Syrie et de la Palestine, peut-être encore la majorité des habitants, mais aussi des musulmans. Les communautés prospèrent dans des quartiers séparés. Jusqu’à l’arrivée des Turcs seldjoukides. Les anciens « maîtres tolérants et policés venus d’Égypte font place à des fanatiques durs et tracassiers ». La conquête de Jérusalem par ces Turcs s’accompagne de la persécution et du massacre des chrétiens. Les pèlerins rentrent chez eux effrayés. La nouvelle enflamme la fin de ce XIe siècle. Les Seldjoukides se sont emparés de l’Arménie si lointainement chrétienne, de Smyrne, de Nicée, près de Constantinople.

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  • Liège : le samedi 3 décembre prochain à 8h00 : célébration de la « Messe aux Chandelles » en l’église du Saint-Sacrement (Bd d’Avroy, 132)

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    Au temps liturgique de l’Avent annonciateur de Noël, dans les pays alémaniques, mais aussi en France, la tradition propose des messes « Rorate », célébrées avant l’aube à la seule lueur des bougies. Leur nom vient du premier mot de l’hymne grégorienne « Rorate caeli desuper » chantée à la messe et qui signifie : « Cieux, distillez d’En Haut votre rosée » (Es. 45,8).

    C’est un peu romantique et très beau, comme dans les tableaux en clair obscur de Georges de la Tour soulignant des détails inhabituels : une petite flamme prête à s’éteindre perce l’obscurité de la nuit. Cette obscurité a quelque chose de notre vie et la lumière symbolise la lumière qu’on attend : l’Enfant-Jésus est comparable à cette petite lumière que peu ont reconnue un peu plus tard dans la nuit de Bethléem.

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    L’église du Saint-Sacrement a voulu s’associer à la restitution de cette belle symbolique religieuse: à (re) découvrir à Liège. Un petit déjeuner amical suivra la liturgie.

    Tous renseignements: Email : sursumcorda@skynet.be ou Gsm : 0470947005

  • Le cardinal Zen condamné, une honte pour le Saint-Siège

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    De Riccardo Cascioli sur la Nuova Bussola Quotidiana :

    Le cardinal Zen condamné, une honte pour le Saint-Siège

    26-11-2022

    La première sentence prononcée à l'encontre du cardinal Zen par le tribunal de Hong Kong est légère mais revêt une grande importance politique et religieuse. Et bientôt, il y aura un deuxième procès pour "conspiration" qui mettra encore plus dans l'embarras un Saint-Siège qui continue à maintenir un silence injustifiable pour sauver l'accord avec Pékin.

    Comme prévu, le cardinal Joseph Zen, ainsi que cinq autres prévenus, a été condamné par un tribunal de Hong Kong à payer une amende pour avoir omis d'enregistrer correctement un fonds humanitaire qui a aidé les protagonistes des manifestations pro-démocratiques de 2019. La sanction est somme toute légère, 4 000 dollars de Hong Kong (un peu moins de 500 euros), alors que la peine maximale aurait été quatre fois plus lourde, mais elle a évidemment une forte portée symbolique.

    Et ce n'est que l'apéritif, car le cardinal Zen devra bientôt faire face à un procès beaucoup plus lourd, celui de la "collusion" avec des forces étrangères, toujours liée au soutien de manifestations pro-démocratiques, que la loi contestée sur la sécurité 2020 considère comme un crime très grave. Ici aussi, bien que l'emprisonnement du Cardinal Zen soit hautement improbable étant donné son âge avancé (presque 91 ans), toute condamnation aurait néanmoins une énorme signification politique et religieuse.

    L'histoire est connue : le cardinal Zen, avec les autres accusés, avait créé le Fonds humanitaire 612 en juin 2019 pour fournir une assistance économique, psychologique et médicale aux personnes arrêtées ou blessées lors de manifestations pro-démocratiques. Les autorités de Hong Kong, par le biais de la loi sur la sécurité, ont jugé que ce Fonds était de nature politique et non humanitaire, remettant ainsi en cause le mode d'enregistrement.  

    Le procès et la condamnation du cardinal Zen seraient déjà un geste grave en temps normal, mais le fait que l'accord secret entre la Chine et le Saint-Siège pour la nomination des évêques, renouvelé il y a tout juste un mois, fait de toute cette affaire un énorme scandale. Tout d'abord pour l'Eglise, qui apparaît comme inféodée au régime chinois, une Eglise qui est prête à troquer sa liberté avec le classique plat de lentilles des nominations promises d'évêques, de surcroît au compte-gouttes et fidèles au parti communiste chinois. En effet, même face à un procès clivant et inique d'un cardinal, la Secrétairerie d'État du Vatican continue à garder un silence injustifiable. De plus, donner raison à ceux qui pensent qu'ils ne sont pas si mécontents à Rome, étant donné que le cardinal Zen - qui est très critique à l'égard de l'accord Chine-Saint-Siège - est un personnage indigeste tant pour Pékin que pour le Vatican.

    Après tout, l'augmentation des persécutions à l'encontre des catholiques en Chine n'entrave en rien le processus d'ouverture du Saint-Siège à Pékin (une ouverture qui semble n'aller que dans un sens) et il est difficile d'accorder du crédit à la Secrétairerie d'État du Vatican lorsqu'elle continue à affirmer qu'il s'agit uniquement d'un accord religieux. (...)

    Mais malgré la bonne volonté de Taipei - avec qui le Saint-Siège entretient des relations diplomatiques - qui souhaite collaborer avec le Vatican pour promouvoir la liberté religieuse en Chine, il semble assez clair que la question de la liberté religieuse est passée au second plan à Rome, et il est inévitable que l'accord avec Pékin ait des répercussions politiques immédiates. Si, en juillet, le Saint-Siège a nommé un nouveau chargé d'affaires ad interim à Taipei (il n'y a pas eu de nonce sur l'île depuis 1972) en la personne de Monseigneur Stefano Mazzotti, ce geste a été contrebalancé par le renforcement de la "mission d'étude" à Hong Kong, qui est devenue le véritable point d'observation et de conseil sur la Chine.

    Et d'autres signaux ont montré la distance progressive du Saint-Siège vis-à-vis de Taïwan, comme l'a documenté Marinellys Tremamunno dans la NBQ, notamment la présence embarrassée et maladroite de Monseigneur Paul Richard Gallagher (numéro 2 de la Secrétairerie d'État) à la célébration à Rome du 80e anniversaire des relations diplomatiques entre le Saint-Siège et la République de Chine (Taïwan).

    Autant de signaux envoyés à Pékin pour montrer que le Saint-Siège est prêt à transférer sa représentation diplomatique dès que le régime communiste le souhaitera. Et peut-être qu'au Vatican on espère que le silence auquel est contraint le cardinal Zen facilitera l'opération. Probablement que la pierre d'achoppement de cette première condamnation, légère dans sa sanction, pourra être surmontée sans trop de dommages, étant donné que les voix de protestation dans l'Église ne sont pas trop fortes ; mais une nouvelle condamnation prévisible pour "conspiration" avec des forces étrangères sera beaucoup plus difficile à expliquer au monde catholique, aussi endormi soit-il.

    Le cardinal Zen est une figure limpide, un pasteur qui n'adopte pas une approche politique, mais qui s'est toujours battu pour la liberté de l'Église et en faveur des catholiques persécutés ; un pasteur qui donne sa vie pour l'Église chinoise comme tant de ses saints prédécesseurs en Chine. Le faire passer pour un vieil emmerdeur qui ne comprend pas les besoins des catholiques chinois n'est qu'une nouvelle ignominie du Vatican (...).

  • Le "moratoire" exigé par Rome mais rejeté par les évêques allemands

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    Documents. Le "moratoire" exigé par Rome mais rejeté par les évêques allemands

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    Jeudi 24 novembre, "L'Osservatore Romano" a publié le texte intégral des trois discours qui ont introduit la rencontre à huis clos, six jours plus tôt, entre les 62 évêques d'Allemagne et trois hauts fonctionnaires de la Curie romaine :

    > Documents - La réunion inter-dicastère avec les prélats allemands du 18 novembre

    Le pape François n'a pas pris part à la réunion, contrairement aux attentes. Le cardinal secrétaire d'État Pietro Parolin a fait office de modérateur. L'évêque Georg Bätzing de Limburg, président de la Conférence épiscopale allemande, le cardinal Luis Francisco Ladaria Ferrer, préfet du Dicastère pour la doctrine de la foi, et le cardinal Marc Ouellet, préfet du Dicastère pour les évêques, ont pris la parole dans l'ordre. Une discussion animée a suivi, toujours à huis clos.

    À l'issue de la réunion, un communiqué a été publié, dans lequel il était notamment indiqué que parmi les propositions avancées figurait celle d'"appliquer un moratoire à la voie synodale allemande", mais que cette proposition "n'a pas trouvé de place" :

    > Communiqué conjoint du Saint-Siège et de la Conférence épiscopale allemande

    C'est le cardinal Ouellet qui a proposé, en vain, le moratoire dans son discours d'introduction, reproduit ci-dessous.

    Retour à l’esprit des Actes des Apôtres

    Le cardinal-préfet du Dicastère pour les évêques

    Dans la Lettre au Peuple de Dieu en voyage en Allemagne, le Pape François, en communion avec son prédécesseur Benoît XVI, a noté la détérioration de la vie chrétienne dans le pays et a invité tout le peuple à faire confiance au Christ comme clé du renouveau ; Le Saint-Père a écrit qu’il s’agit « d’une détérioration, certes multiforme et difficile et rapide à résoudre, qui exige une approche sérieuse et consciente qui nous pousse à devenir, au seuil de l’histoire actuelle, comme ce mendiant à qui l’Apôtre a dit: « Je n’ai ni argent ni or, mais ce que j’ai, je vous le donne: au nom de Jésus-Christ, le Nazaréen, marche! » (Actes 3:6) ». Je me réfère à ce passage de la lettre cité pour offrir quelques brèves considérations ecclésiologiques concernant vos recherches synodales, dans l’esprit des Actes des Apôtres. Je le fais en tant que frère dans l’épiscopat, mais aussi en pensant aux besoins des simples fidèles.

    Vous, successeurs des Apôtres en Allemagne, avez pris au sérieux la tragédie des abus sexuels perpétrés par les clercs, et vous avez lancé, à la manière typiquement allemande, une opération d’étude avec les ressources de la science, de la foi et des consultations synodales, pour arriver à une révision radicale qui mettrait fin à cet échec moral et institutionnel. Les débats houleux qui ont eu lieu et les propositions de réforme qui en découlent méritent certainement des éloges pour l’attention, l’engagement, la créativité, la sincérité et l’audace dont a fait preuve votre Chemin synodal, où les laïcs ont joué un rôle égal, sinon prédominant. Après une étude attentive de vos conclusions, il est naturel de reconnaître sincèrement le gigantesque effort d’autocritique institutionnelle, le temps consacré à ces réflexions et l’investissement d’un travail commun entre théologiens, évêques et pasteurs, hommes et femmes, pour parvenir à certains consensus, bien qu’avec difficulté et tensions considérables. Il nous appartient maintenant de réagir à vos propositions, qui contiennent de nombreux éléments qui peuvent être partagés de nature théologique, organisationnelle et fonctionnelle, mais qui soulèvent également de sérieuses difficultés du point de vue anthropologique, pastoral et ecclésiologique.

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