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  • RDC : Les dollars du pouvoir pour les évêques congolais ?

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    Lu sur le site de la Libre Afrique :

    « La présidence de la République propose 1 million de dollars pour chacun des 41 diocèses du pays.

    Les élections présidentielles de fin 2023 sont désormais au centre de toutes les attentions en République démocratique du Congo.

    Mal élu en 2018. Propulsé sur le trône congolais uniquement grâce à un accord avec l’ancien régime de Joseph Kabila, Félix Tshisekedi entend bien cette fois sortir victorieux du scrutin. Pour ce faire, il ne lésine pas sur les moyens.

    Après avoir bâti une majorité parlementaire à coups de billets verts, après avoir distribué des jeeps Hyundai Palissade à tous les députés nationaux, le pouvoir a lancé une “opération séduction” à l’égard des députés provinciaux afin que ceux-ci, dans le système indirect de désignation des gouverneurs de province, votent en faveur de candidats du parti présidentiel ou d’un membre de la majorité parlementaire de l’Union sacrée de la nation.

    RDC : Crise totale autour de la présidence de la CENI

    Comme tout se monnaie, les députés provinciaux – il y a 26 provinces en RDC depuis le nouveau découpage entré en vigueur en juin-juillet 2015 – ont annoncé que leur ralliement aurait un prix et passerait par le paiement de leurs honoraires impayés – parfois depuis de longs mois – et par l’obtention de véhicules de la même gamme que les élus nationaux. Le pouvoir de Kinshasa a répondu favorablement à cette demande et est, aujourd’hui, en train de publier au compte-gouttes les ordonnances de désignation des nouveaux gouverneurs… largement issus de la majorité présidentielle. De quoi disposer d’une large assise territoriale, même si les véhicules n’ont pas encore été distribués.

    Au tour du clergé catholique

    Dans la foulée de ces “accords”, cette semaine, la présidence congolaise s’est entretenue avec les évêques catholiques, qui, eux non plus, ne sont pas oubliés par les largesses financières du pouvoir. Sur la table “1 million de dollars par diocèse (il y en a 41 en RDC et 6 archidiocèses) pour la réalisation de projets à impact visible”.

    Une proposition qui a choqué certains – pas tous – des représentants de l’Église catholique, le cardinal Ambongo en tête. “Il est trop tôt pour en parler”, explique l’un des participants, qui fait valoir que “des conditions ont été posées”. “Il y a beaucoup de promesses qui ne se concrétisent jamais”, explique-t-il encore. Un autre dit : “Le pouvoir connaît le poids de l’Église catholique dans notre pays. Il sait que nous sommes et serons toujours du côté du peuple et que nous serons intransigeants sur l’organisation d’un scrutin vraiment démocratique, inclusif et transparent. Ces dollars ne changeront rien.” Les relations ne sont pas au beau fixe entre la présidence et le clergé catholique, berné lors de la désignation du président de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), l’organisateur du scrutin de 2023 et qui n’hésite jamais à se montrer critique à l’égard d’un pouvoir qui peine à afficher un bilan positif en trois ans et demi à la tête de l’État. »

     Ref: RDC :Les dollars du pouvoir pour les évêques congolais ?

  • Chine : Le cardinal Zen sera jugé en septembre pour son rôle au sein du Fonds pro-démocratie

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    Le procès du 19 au 23 septembre se déroulera en chinois, avec les plaidoiries finales en anglais. Lu sur le National Catholic Register :

    « Le cardinal Joseph Zen doit être jugé le mois prochain, avec quatre autres personnes, en lien avec son rôle d'administrateur d'un fonds juridique pro-démocratie. Il semble qu'il n'ait pas été inculpé en vertu de la loi sur la sécurité nationale de Hong Kong, qui aurait entraîné des sanctions beaucoup plus graves. 

    Le cardinal Zen, 90 ans, est l'évêque émérite de Hong Kong, un ardent défenseur de la liberté religieuse et de la démocratie, et un critique acerbe de l'accord du Vatican de 2018 avec Pékin sur la nomination des évêques. 

    Les autorités de Hong Kong ont arrêté le cardinal Zen le 11 mai et il aurait été libéré sous caution du poste de police de Chai Wan plus tard dans la journée. À l'époque, il semblait qu'il serait inculpé en vertu de la loi sur la sécurité nationale de Hong Kong, la mesure imposée par Pékin qui criminalise les définitions larges de la sédition et de la collusion avec des forces étrangères. Le cardinal Zen a été arrêté aux côtés de plusieurs autres personnalités pro-démocratie, dont l'avocate Margaret Ng et la chanteuse-activiste Denise Ho. 

    Tous sont ensuite inculpés pour non-enregistrement du 612 Humanitarian Relief Fund , qui a aidé les manifestants pro-démocratie à payer leurs frais juridiques jusqu'à sa dissolution en octobre 2021. Les avocats des accusés font valoir qu'ils avaient le droit de s'associer en vertu de La loi fondamentale de Hong Kong - essentiellement la constitution. 

    En plus des cardinaux Zen, Ho et Ng, le chercheur en études culturelles Hui Po-keung et l'ex-législateur Cyd Ho sont accusés de ne pas avoir demandé l'enregistrement de la société locale pour le fonds entre le 16 juillet 2019 et le 31 octobre 2021, le Hong Kong Free Press (HKFP) a rapporté. Tous les accusés ont plaidé non coupables ; Cyd Ho est déjà emprisonné pour une autre accusation. 

    Le procès du 19 au 23 septembre se déroulera en chinois, avec les plaidoiries finales en anglais, a rapporté HKFP. Sans l'acte d'accusation en vertu de la loi sur la sécurité nationale, les accusés ne pourraient encourir qu'une amende. 

    Le cardinal Zen a offert la messe après sa comparution devant le tribunal en mai et a prié pour les catholiques de Chine continentale qui font face à la persécution. 

    « Le martyre est normal dans notre Église », a-t-il dit. "Nous n'aurons peut-être pas à le faire, mais nous devrons peut-être endurer de la douleur et nous armer de notre loyauté envers notre foi."

    Hong Kong est une région administrative spéciale de Chine avec son propre gouvernement, et ses citoyens jouissent historiquement d'une plus grande liberté de religion que sur le continent chinois, où les croyants religieux de tous bords sont régulièrement surveillés et restreints par le gouvernement communiste. Mais ces dernières années, Pékin a cherché à renforcer le contrôle sur les pratiques religieuses à Hong Kong sous prétexte de protéger la sécurité nationale. En 2020, une loi radicale sur la sécurité nationale est entrée en vigueur, criminalisant les libertés civiles auparavant protégées sous les rubriques de « sédition » et de « collusion étrangère ».

    Des millions de citoyens de Hong Kong, dont de nombreux catholiques, ont participé ces dernières années à des manifestations pro-démocratie à grande échelle à Hong Kong, qui ont culminé à l'été 2019. Des personnalités catholiques pro-démocratie telles que le cardinal Zen, le magnat des médias Jimmy Lai et l'avocat Martin Lee ont tous attiré l'attention des médias pour leur arrestation par les autorités chinoises. 

    Un prêtre de Hong Kong a déclaré à EWTN en avril que le Parti communiste chinois utilisait des tactiques idéologiques telles que la rééducation et la propagande pour saper la liberté de religion à Hong Kong. Un rapport de Reuters de fin décembre a documenté une réunion d'octobre 2021 au cours de laquelle des évêques et des chefs religieux chinois ont informé de hauts ecclésiastiques catholiques de Hong Kong de la vision du président Xi Jinping d'une religion aux "caractéristiques chinoises". 

    Le Vatican a évité de critiquer publiquement la répression des manifestations démocratiques à Hong Kong depuis qu'il a conclu un accord provisoire avec la Chine en 2018. Cet accord visait à unifier les 12 millions de catholiques du pays, divisés entre l'Église clandestine et les communistes. -administré l'Association catholique patriotique chinoise et ouvert la voie à la nomination d'évêques pour les diocèses chinois. Malgré l'accord, la persécution de l'Église clandestine s'est poursuivie et, selon certains, s'est intensifiée. »

    Ref. Le cardinal Zen sera jugé en septembre pour son rôle au sein du Fonds pro-démocratie

     

  • Le pape François modifie la gouvernance de l'Opus Dei : mais qu'est-ce que cela signifiera ?

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    Alors que la direction de la prélature personnelle souligne son acceptation filiale de la décision de François, mais les avocats canonistes soulignent l'importance du changement. Lu sur le National Catholic Register :

    « NEW YORK – Lorsque le pape François a décrété le 22 juillet que le chef de l'Opus Dei, connu sous le nom de prélat, ne serait plus évêque comme les deux derniers dirigeants l'avaient été, la décision a été adoptée par la direction du groupe sans la moindre protestation.

    "La volonté du Pape de mettre en évidence la dimension charismatique de [l'Opus Dei] nous invite désormais à renforcer le climat familial d'affection et de confiance : le Prélat doit être un guide mais, avant tout, un père", lit -on dans une réponse formelle émise par Mgr. Fernando Ocariz , l'actuel prélat de l'Opus Dei. 

    Mgr. Ocáriz a souligné l'acceptation filiale du groupe de la décision du Saint-Père, qui, selon le pape François, a été prise afin de fonder la gouvernance de l'institut ecclésial "plus sur le charisme que sur l'autorité hiérarchique". 

    Mgr. Le message rassurant d'Ocáriz a été repris par Brian Finnerty, directeur américain de la communication de l'Opus Dei.

    "Nous voulons que ce moment soit l'occasion d'approfondir ce merveilleux charisme que Dieu a confié à notre fondateur, et nous voyons le Pape nous encourager à le faire", a déclaré Finnerty au Register.

    Mais alors que la direction de l'Opus Dei a accepté les modifications, qui incluent le transfert de la supervision de la prélature personnelle du Dicastère pour les évêques au Dicastère pour le clergé, sans hésitation, les canonistes contactés par le Registre ont exprimé leur surprise face à la décision du pape François. Et bien que ces experts en droit de l'Église aient déclaré que le motu proprio du Pape , Ad Charisma Tuendum (Garder le charisme), n'affecterait pas nécessairement la vie quotidienne des plus de 93 000 membres de l'Opus Dei, ils se sont demandé si des changements significatifs étaient nécessaires.  

    Prélature personnelle

    L'Opus Dei est devenu la première et la seule prélature personnelle en 1982, lorsque saint Jean-Paul II a publié la constitution apostolique Ut Sit de 1982 , peu de temps avant de publier la révision du Code de droit canonique de 1983, qui cherchait à incorporer les enseignements du Concile Vatican II dans Loi de l'Église.

    Cette création de la prélature personnelle semblait cohérente avec les discussions du Concile Vatican II autour de la création de nouvelles entités, telles que les prélatures, les vicariats ou les ordinariats, qui pourraient servir les catholiques dont les besoins particuliers ne sont pas satisfaits dans la structure diocésaine géographique. Ce groupe de catholiques comprenait des soldats vivant sur des navires et des bases militaires étrangères et des laïcs suivant un charisme particulier. 

    Cela correspondait également au désir de saint Josémaria Escrivá, qui, en 1928, fonda une organisation de laïcs, de femmes et de prêtres dédiée à l'idée que tous les hommes - pas seulement le clergé ou les religieux - sont appelés à la sainteté personnelle dans la vie ordinaire. Il a qualifié son groupe d'"Œuvre de Dieu" - en latin, "Opus Dei".

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  • Quand la diplomatie américaine abandonne la liberté religieuse

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    De Thomas Farr - The Wall Street Journal - via Il Sismografo :

    La diplomatie américaine abandonne la liberté religieuse

    Les Américains n'ont jamais été d'accord pour dire qu'une seule religion est vraie et bonne, mais nous avons accepté l'opinion des Fondateurs selon laquelle tous les gens doivent avoir la liberté d'exercer une religion et que cette liberté est si sacro-sainte qu'elle mérite une protection spéciale dans notre Constitution. Mais ce consensus s'est estompé. Selon l'orthodoxie morale dominante, non seulement la pratique religieuse n'est pas célébrée, mais elle est de plus en plus intolérable.

    Ceux qui affirment les croyances traditionnelles sur la vie humaine et la nature - de l'avortement au mariage, en passant par les distinctions entre les sexes - sont considérés comme dangereux pour la démocratie. Il est particulièrement troublant de constater que ces appels proviennent souvent du gouvernement, dont le devoir est de défendre les droits religieux. Prenez la loi sur l'égalité - en attente au Congrès et soutenue par l'administration Biden - qui étendrait considérablement les lois anti-discrimination et interdirait expressément les exemptions religieuses. L'effet serait de soumettre les dissidents de l'orthodoxie laïque à des procès ruineux.

    L'affaiblissement des protections de la pratique religieuse au niveau national nuit aux citoyens fidèles. Elle affecte aussi gravement ceux qui se trouvent à l'étranger. En repoussant la religion à la marge, nous minons notre leadership moral et notre capacité à aider les millions de personnes - chrétiens, musulmans, juifs, yazidis, bahá'ís et autres - qui sont persécutées pour leurs croyances religieuses.

    Ce changement culturel ne s'est pas produit du jour au lendemain, mais un consensus bipartisan sur l'importance de la liberté de religion est resté fort jusque dans les années 1990. En mars 1993, Chuck Schumer, alors représentant, a présenté la loi sur la restauration de la liberté religieuse, un projet de loi destiné à renforcer la protection contre les lois qui "entravent considérablement l'exercice de la religion d'une personne", à moins que le gouvernement ne puisse prouver qu'il sert un "intérêt gouvernemental impérieux" par les moyens "les moins restrictifs" possibles. La mesure a été adoptée avec un soutien bipartisan massif. "Nos fondateurs se souciaient beaucoup de la religion", a déclaré le président Clinton lors de la cérémonie de signature. "Ils savaient que la religion contribue à donner à notre peuple le caractère sans lequel une démocratie ne peut survivre."

    Cinq ans plus tard, M. Clinton a signé l'International Religious Freedom Act, conçu non seulement pour réduire la persécution des minorités religieuses à l'étranger, mais aussi pour convaincre les nations que la liberté religieuse favorise le pluralisme, la croissance économique, la stabilité et la sécurité.

    L'IRFA a créé une nouvelle mission au sein du département d'État, dirigée par un ambassadeur itinérant pour la liberté religieuse internationale. Bien que ce bureau ait eu du mal à s'intégrer dans la politique étrangère du département depuis sa création, une série d'ambassadeurs avait commencé à faire des progrès significatifs. Bien qu'un diplomate exceptionnel occupe aujourd'hui ce poste, les politiques de l'administration ont fondamentalement sapé les prémisses de fonctionnement de son bureau.

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  • Allemagne : un Iranien converti au christianisme se voit refuser le statut de réfugié

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    De Madeleine Teahan sur Catholic News Agency :

    L'Allemagne refuse le refuge à un chrétien converti d'Iran

    12 août 2022

    La Cour européenne des droits de l'homme a rejeté le cas d'un Iranien converti au christianisme, qui fait appel de son expulsion d'Allemagne vers l'Iran, en invoquant la liberté religieuse. 

    Les militants craignent que la décision de la Cour signifie que cet homme de 44 ans risque la prison ou la mort, en raison de sa conversion religieuse.

    Hassan - dont le nom a été modifié pour protéger son identité et qui n'est enregistré que sous le nom de "H.H" dans les dossiers publics - est un ébéniste qui a demandé l'asile en 2018 et réside actuellement en Allemagne où il peut pratiquer librement sa foi. 

    Après que lui, sa femme et sa famille se sont convertis au christianisme, les forces de sécurité en Iran ont pris d'assaut leur maison et ont confisqué leurs livres, leur ordinateur, leurs passeports et leur Bible. Il a ensuite fui en Allemagne avec sa famille en passant par la Turquie.

    Dans une déclaration publiée le 11 août, Lidia Rieder, responsable juridique de l'ADF International, a prévenu que l'Iran était l'un des endroits les plus dangereux au monde pour les chrétiens. Elle a déclaré : "Personne ne devrait être persécuté pour sa foi. L'Iran est l'un des pays les plus dangereux au monde pour les chrétiens, et les convertis sont particulièrement en danger. L'année dernière, la persécution religieuse s'est considérablement aggravée. Les soi-disant "déviants religieux" peuvent être condamnés à des peines de prison, les accusations de sécurité nationale sont continuellement utilisées pour cibler les minorités religieuses. Les tribunaux allemands doivent en tenir compte dans le traitement des demandes d'asile."

    La conversion d'Hassan au christianisme a été inspirée par le témoignage de son beau-frère, qui a été emprisonné pour avoir pratiqué sa foi chrétienne, puis tué. La femme de son beau-frère a également été maltraitée.

    "Le frère de ma femme était devenu une personne différente en devenant chrétien. Nous voulions voir si nous aurions ce sentiment en devenant chrétiens", a déclaré H.H. dans sa demande aux autorités allemandes.

    Mais le tribunal administratif de Greifswald, qui a entendu le cas de Hassan après son rejet par les autorités allemandes, a déclaré qu'il n'était "pas particulièrement probable" qu'un musulman se convertisse au christianisme, compte tenu de ce qui était arrivé à son beau-frère et à sa femme, après leur conversion.

    Cette semaine, la Cour européenne des droits de l'homme a ensuite refusé d'entendre les arguments de la défense d'Hassan, ce qui, selon les militants, lui fait courir un risque important d'expulsion.

    Dans une déclaration préparée par ADF International, Hassan a expliqué : "J'avais eu beaucoup de problèmes en Iran... J'avais beaucoup de questions, mais je n'étais pas autorisé à les poser. Lorsque je posais des questions, j'étais battu à l'école. Cela m'a conduit à vouloir savoir quel Dieu j'avais en face de moi. Un jour, mon beau-frère nous a dit à moi et à ma femme qu'il avait de bonnes nouvelles. Il y a un trésor, il y a un Dieu vivant, Jésus-Christ, nous sommes ses enfants et non ses esclaves... Il a dit qu'il y a un salut gratuit disponible... En Allemagne, je partage l'Évangile, j'organise des cercles de prière ici dans le logement. Je veux être un bon exemple, gagner les autres à la foi en Jésus-Christ. Mon plus grand objectif serait que mes enfants puissent trouver le Christ en toute liberté, et qu'ils fassent le bien."

    Dans une déclaration du 11 août, Kelsey Zorzi, directrice de la liberté religieuse mondiale à ADF International, a déclaré : "L'Iran échoue systématiquement à protéger le droit à la liberté de religion de ses citoyens. La loi iranienne doit être modifiée pour être mise en conformité avec le droit international des droits de l'homme, qui protège le droit de chaque individu de choisir et de pratiquer librement sa foi. En attendant, des pays comme l'Allemagne ont la responsabilité d'aider à protéger les minorités religieuses vulnérables lorsqu'ils en ont l'occasion. Ignorer cette responsabilité peut avoir des conséquences fatales."

    Madeleine Teahan est l'ancienne rédactrice associée du Catholic Herald. Elle a contribué à Sky News, BBC News, Woman's Hour, Beyond Belief et à de nombreux autres programmes. Elle contribue également régulièrement à l'émission Pause For Thought sur BBC Radio 2.

  • "Marie Noël, entre le monde et Dieu" (une video sur KTO)

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    De KTO Télévision :

    Marie Noël se nommait Marie Rouget. À Auxerre, où elle naquit le 16 février 1883 et où elle résida jusqu'à sa mort, à 84 ans, le 23 décembre 1967, on l'appelle toujours joliment « la fille poussée au son des cloches ». En Bourgogne, le souvenir de la vieille demoiselle est à tout jamais présent. C'est que la vie de Marie Rouget n'est pas commune. Bien longtemps, en effet, beaucoup ignorèrent que celle qui allait devenir Marie Noël, la Marie Noël qu'admirèrent Aragon, Colette, François Mauriac, Montherlant et qui obtint le Grand Prix de l'Académie française pour l'ensemble de son oeuvre, était l'auteur prolifique de récits, de chansons, de berceuses, de complaintes, de contes, de poèmes et de psaumes qui la délivraient de l'attente, des ténèbres, du doute et de l'effroi de la mort. Une vie de lutte incessante, au fil des mots, contre le mal auquel seul peut répondre l'amour. Tour à tour émerveillée, joyeuse et soumise, Marie Noël fut une catholique ardente et sincère, toute donnée à Dieu, jusque dans l'épreuve. Rebelle, elle dialogua néanmoins jusqu'à sa mort avec le Seigneur, feignant d'ignorer qu'on peut discuter tant que l'on veut avec Dieu, tôt ou tard, c'est Lui qui a le dernier mot. Ce film magnifique nous conte la vie hors du commun d'une fausse bigote à l'allure de redoutable « grenouille de bénitier », dont Montherlant a pu dire qu'elle était le plus grand poète français. Et l'on pense à André Chénier qui écrivit : « L'art ne fait que des vers. Le coeur seul est poète ». Une inoubliable promenade sur des chemins de poésie au pays de la sérénité, dans les pas d'une grande figure du christianisme qui, s'usant le corps et l'âme, se perdit dans la vie des autres.

    UNE COPRODUCTION KTO/CAT PRODUCTION 2018 - Réalisé par Armand Isnard

    Documentaire du 05/01/2019.

  • OMS : un projet de traité sur la préparation aux pandémies pourrait être utilisé pour promouvoir l'avortement et l'idéologie du genre

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    De Stefano Gennarini sur C-Fam.org :

    Un organisme international commence à rédiger un nouveau traité sur la préparation aux pandémies

    11 août 2022

    GENÈVE, 12 août (C-Fam) Les États membres de l'Organisation mondiale de la santé ont approuvé un projet de traité sur la préparation aux pandémies qui pourrait être utilisé pour promouvoir l'avortement et l'idéologie du genre.

    Le plan du nouveau traité présenté le mois dernier comprend une section sur les "populations vulnérables" qui remet en cause tout "obstacle juridique et réglementaire qui pourrait les empêcher d'accéder aux services de santé." Il s'agit d'une expression conçue par le lobby mondial de l'avortement pour désigner par euphémisme les lois qui restreignent ou réglementent l'accès aux services d'avortement.

    La préparation à une pandémie est désormais un domaine de prédilection pour les groupes d'avortement et le lobby des homosexuels et des transsexuels.

    Dès le début, la pandémie de COVID-19 a été instrumentalisée par le lobby de l'avortement et la machinerie de l'ONU pour libéraliser l'accès à l'avortement, ce qui a provoqué une vive réprimande des responsables américains. Aujourd'hui, sous l'administration Biden, favorable à l'avortement, le gouvernement américain s'est pleinement engagé à financer les "services de santé reproductive". D'autres gouvernements donateurs se sont également engagés à inclure l'avortement dans les politiques de préparation aux pandémies.

    Le plan d'action comprend également des sections sur l'"équité" et la "non-discrimination". Si les pays peuvent comprendre ces termes de différentes manières, il est incontestable que dans les pays occidentaux, ils sont compris comme faisant référence à la promotion de l'homosexualité et du transgenderisme.

    L'une des premières politiques d'assistance en cas de pandémie mises en place par l'administration Biden a consisté à accorder, de manière controversée, un traitement préférentiel aux entreprises appartenant à des personnes qui s'identifient comme homosexuelles ou transgenres. Cette politique a été largement contestée et considérée comme injuste et discriminatoire.

    Même en dehors de ces domaines de controverse connus, le traité sur les pandémies pourrait avoir des répercussions considérables sur les politiques sociales et économiques qui ne sont pas directement liées aux systèmes de santé. Le projet de traité ne se limite pas à aborder les politiques de santé traditionnelles associées à la préparation à la pandémie. Il préconise une "approche globale, à l'échelle du gouvernement, des parties prenantes et de la société, pour s'attaquer aux déterminants sociaux de la santé". Il prescrit des mesures juridiques et bureaucratiques à tous les niveaux de gouvernement pour faire face aux répercussions des pandémies sur "la croissance économique, l'emploi, le commerce, les transports, l'inégalité entre les sexes, l'éducation, l'insécurité alimentaire, la nutrition et la culture."

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  • La lettre de Mgr Saliège s'élevant contre les déportations des Juifs en 1942 sera lue dans les paroisses de France le 15 août

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    De Félicien Rondel sur le site du journal La Croix :

    15 août : les paroisses de France invitées à lire la lettre de Mgr Saliège 

    Les faits 

    Mgr Éric de Moulins-Beaufort, président de la Conférence des évêques de France, a suggéré de lire dans les églises lors de la messe de l’Assomption lundi 15 août, la lettre de Mgr Jules-Géraud Saliège. Une manière de commémorer les 80 ans du texte du cardinal de Toulouse, lu le 23 août 1942, qui s’élevait contre les déportations des Juifs.

    12/08/2022

    15 août : les paroisses de France invitées à lire la lettre de Mgr Saliège
    « Cette voix mérite de retentir encore »

    « La voix du cardinal Saliège a atteint beaucoup de cœurs et d’esprit, et encouragé une authentique résistance aux mesures inhumaines prises par le gouvernement et exécutées par la police. De nombreux Juifs ont trouvé abri dans des monastères, des couvents, des maisons religieuses, des presbytères, chez des fidèles. À quatre-vingts ans de distance, cette voix mérite de retentir encore », ont relayé différents diocèses de France en écho à l’initiative de Mgr de Moulins-Beaufort.

    L’archevêque de Reims avait déjà évoqué la mémoire de Mgr Saliège lors de son discours de clôture de la dernière Assemblée plénière des évêques de France, le 8 avril. « Le 15 août prochain, nous pourrons rendre grâce à Dieu pour la protection de Notre Dame sur notre pays et en renouveler la consécration, en suppliant pour que de nombreux Saliège ou Théas se lèvent, de nombreuses Thérèse Dauty, lorsqu’il le faut », affirmait-il.

    « Juste parmi les nations »

    Cette initiative de l’Église de France s’inscrit dans la suite de celle du grand rabbin de France, Haïm Korsia, qui a appelé à lire la lettre de l’ancien archevêque de Toulouse, lors du shabbat, le 16 juillet, à l’occasion des commémorations des 80 ans de la rafle du Vél’ d’Hiv. « Qu’un texte d’une autorité chrétienne soit lu lors d’un office religieux dans des synagogues, c’est une première », avait alors commenté l’entourage du responsable religieux de la première communauté juive d’Europe.

    La lettre pastorale de Mgr Saliège fut l’un des premiers – et rares – actes de protestation publique d’une autorité religieuse chrétienne à l’été 1942, après la rafle du Vélodrome d’Hiver, à Paris, en zone nord occupée. « Que des enfants, des femmes, des hommes, des pères et des mères soient traités comme un vil troupeau, que les membres d’une même famille soient séparés les uns des autres et embarqués pour une destination inconnue, il était réservé à notre temps de voir ce triste spectacle », écrivait-il. Mgr Saliège a été reconnu comme « Juste parmi les nations » en 1969.

  • Rejoindre la Coalition internationale des jeunes pour la Vie

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    D'Austin Ruse, président du Center for Family and Human Rights :

    Les jeunes sont notre avenir. Nous avons besoin de leur passion pour faire avancer la cause pro-vie.

    C'est pourquoi, il y a 12 ans, C-Fam a lancé la Coalition internationale de la jeunesse (IYc), pour aider à attirer les jeunes dans la lutte pro-vie au niveau international. Et plus de 70 000 d'entre eux ont rejoint notre coalition !

    Aujourd'hui, à l'occasion de la Journée internationale de la jeunesse, C-Fam a besoin de votre aide pour toucher encore plus de jeunes.

    Connaissez-vous des jeunes (18-30 ans) passionnés par leur foi et la protection de la vie et de la famille ?

    Alors, faites suivre ce courrier et demandez-leur de signer notre déclaration de la jeunesse.

    Signez la déclaration des jeunes de l'AIC

    En signant la Déclaration de la jeunesse, ils rejoindront les rangs de milliers d'autres personnes qui ont la même foi et les mêmes convictions profondes. Ils s'engageront pour avoir une chance de mener la bataille culturelle la plus importante du moment.

    Depuis douze ans, l'AIC a aidé une nouvelle génération de leaders pro-vie à s'engager aux Nations Unies et dans d'autres organisations internationales. Nous avons amené des jeunes aux réunions et événements de l'ONU. Ils ont fait de puissantes déclarations. Et ils ont témoigné au monde entier que la vérité est plus belle que les mensonges de la gauche sexuelle.

    En outre, le blog de l'AIC a fourni un forum aux jeunes pour discuter des affaires nationales et internationales. Nous avons eu de merveilleux contributeurs d'Amérique latine, d'Afrique, d'Asie du Sud-Est et d'Amérique du Nord.

    C-Fam a deux jeunes gens talentueux qui dirigent notre programme jeunesse. Daniela Garcia de Colombie et Craig-Austin Rose. N'hésitez pas à les contacter (iyc@c-fam.org).

  • La mutilation et la disparition du chant grégorien au début de la Renaissance (XVI°s)

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    Denis Crouan propose le quinzième volet de son histoire de la liturgie :

    Liturgie 15 : La mutilation et la disparition du chant grégorien au début de la Renaissance (XVI°s) (33 mn) 

    https://youtu.be/9JRhkgDG9-A 

    La décadence du Grégorien s’est produite peu à peu, sous l’influence de causes multiples : invention de la portée musicale, oubli du sens des anciens signes neumatiques, apparition du spectaculaire chant polyphonique qui démode l’austère chant grégorien. Les textes sacrés de la liturgie demeurent, mais ils deviennent de moins en moins un motif de prière au profit des prières personnelles, du goût pour le subjectivisme, l’ostentatoire et l’affectif.  

    La Renaissance et les débuts d’une crise : Les témoignages du début du XVI° s montrent qu’il existe une décadence de la foi et des rites : Papes se comportant comme des princes mondains, plus intéressés par l’art que par leur mission apostolique, pratiques extérieures coupées de leur signification, luxe ostentatoire à Rome, vente des indulgences, simonie des évêques. Mais, dans le peuple, la religion reste très fervente et adoratrice de l’eucharistie.  

    COURS DE LITURGIE, PAR DENIS CROUAN, DOCTEUR EN THEOLOGIE, 2022 

    Pour accéder à la totalité de la playlist :  

    https://www.youtube.com/playlist?list=PLuko328jWH_06CYFfUP8d6v_vzl9f4UbI 

    Cours donné par Denis Crouan, docteur en théologie, en entretien interactif avec Arnaud Dumouch. 

    Vidéo du site http://docteurangelique.free.fr/fichiers/InstitutDocteurAngelique.htm, les œuvres complètes en français de saint Thomas d'Aquin. 

    Denis Crouan 2022. 

  • « Une lampe pour mes pas, ta parole, une lumière sur ma route »

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    « Une lampe pour mes pas, ta parole, une lumière sur ma route » (Ps 118,105)

    La lampe sur le lampadaire, c'est notre Seigneur Jésus Christ, la vraie lumière du Père « qui éclaire tout homme venant au monde » (Jn 1,9). Autrement dit, c'est la Sagesse et la Parole du Père ; ayant accepté notre chair, il est réellement devenu et il a été appelé la « lampe » du monde. Il est célébré et exalté dans l'Église par notre foi et notre piété. Il se rend ainsi visible à toutes les nations et il brille pour « tous les gens de la maison », c'est-à-dire pour le monde entier, selon sa parole : « On n'allume pas une lampe pour la mettre sous le boisseau, mais sur le chandelier, où elle brille pour tous dans la maison » (Mt 5,15).

    Comme on le voit, le Christ se nomme lui-même une lampe. Dieu par nature, il est devenu chair dans le plan du salut, une lumière contenue dans la chair comme dans un vase... C'est à cela que David pensait lorsqu'il disait : « Une lampe sur mes pas, ta parole, une lumière sur ma route ». Comme il fait disparaître les ténèbres de l'ignorance et du mal des hommes, mon Sauveur et Dieu est appelé une lampe dans l'Écriture. Comme il est le seul à pouvoir anéantir les ténèbres de l'ignorance et à dissiper l'obscurité du péché, il est devenu pour tous la voie du salut. Il conduit auprès du Père ceux qui, par la connaissance et la vertu, marchent avec lui sur le chemin des commandements comme sur une voie de justice.       

    Le lampadaire, c'est la sainte Église parce que le Verbe de Dieu brille par sa prédication. C'est ainsi que les rayons de sa vérité peuvent éclairer le monde entier... Mais à une condition : ne pas la cacher sous la lettre de la Loi. Quiconque s'attache à la seule lettre de l'Écriture vit selon la chair : il met la lampe sous le boisseau. Placée au contraire sur le lampadaire, l'Église, elle éclaire tous les hommes.

    Saint Maxime le Confesseur (v. 580-662), moine et théologien
    Question 63 à Thalassius ; PG 90, 667s (trad. Argyriou / Tournay rev)

    source : Evangile au Quotidien, 19 septembre 2011.

  • Le courage intrépide de saint Maxime le Confesseur (13 août)

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    De BENOÎT XVI, lors de l'Audience Générale du mercredi 25 juin 2008 :     

    Saint Maxime le Confesseur 

    Chers frères et sœurs,

    Je voudrais présenter aujourd'hui la figure de l'un des grands Pères de l'Eglise d'Orient de l'époque tardive. Il s'agit d'un moine, saint Maxime, auquel la Tradition chrétienne attribua le titre de Confesseur en raison du courage intrépide avec lequel il sut témoigner - "confesser" -, également à travers la souffrance, l'intégrité de sa foi en Jésus Christ, vrai Dieu et vrai homme, Sauveur du monde. Maxime naquit en Palestine, la terre du Seigneur, autour de 580. Dès l'enfance, il fut destiné à la vie monastique et à l'étude des Ecritures, également à travers les œuvres d'Origène, le grand maître qui au troisième siècle était déjà parvenu à "fixer" la tradition exégétique alexandrine.

    De Jérusalem, Maxime s'installa à Constantinople, et de là, à cause des invasions barbares, il se réfugia en Afrique. Il s'y distingua par un courage extrême dans la défense de l'orthodoxie. Maxime n'acceptait aucune réduction de l'humanité du Christ. La théorie était née selon laquelle il n'y aurait eu dans le Christ qu'une seule volonté, la volonté divine. Pour défendre l'unicité de sa personne, on niait en Lui une véritable volonté humaine. Et, à première vue, cela pourrait aussi apparaître une bonne chose que dans le Christ il n'y ait qu'une volonté. Mais saint Maxime comprit immédiatement que cela aurait détruit le mystère du salut, car une humanité sans volonté, un homme sans volonté n'est pas un homme véritable, c'est un homme amputé. L'homme Jésus Christ n'aurait donc pas été un homme véritable, il n'aurait pas vécu le drame de l'être humain, qui consiste précisément dans la difficulté de conformer notre volonté avec la vérité de l'être. Et ainsi, saint Maxime affirme avec une grande décision:  l'Ecriture Sainte ne nous montre pas un homme amputé, sans volonté, mais un véritable homme complet:  Dieu, en Jésus Christ, a réellement assumé la totalité de l'être humain - excepté le péché, bien évidemment - et donc également une volonté humaine. Et la chose, ainsi formulée, apparaît claire:  le Christ est ou n'est pas un homme. S'il est un homme, il a également une volonté. Mais un problème apparaît:  ne finit-on pas ainsi dans une sorte de dualisme? N'arrive-t-on pas à affirmer deux personnalités complètes:  raison, volonté, sentiment? Comment surmonter le dualisme, conserver la totalité de l'être humain et toutefois préserver l'unité de la personne du Christ, qui n'était pas schizophrène. Et saint Maxime démontre que l'homme trouve son unité, l'intégration de lui-même, sa totalité non pas en lui-même, mais en se dépassant lui-même, en sortant de lui-même. Ainsi, également dans le Christ, en sortant de lui-même, l'homme se trouve lui-même en Dieu, dans le Fils de Dieu. On ne doit pas amputer l'homme pour expliquer l'Incarnation; il faut seulement comprendre le dynamisme de l'être humain qui ne se réalise qu'en sortant de lui-même; ce n'est qu'en Dieu que nous trouvons nous-mêmes, notre totalité et notre plénitude. On voit ainsi que ce n'est pas l'homme qui se referme sur lui-même qui est un homme complet; mais c'est l'homme qui s'ouvre, qui sort de lui-même, qui devient complet et se trouve lui-même précisément dans le Fils de Dieu, qui trouve sa véritable humanité. Pour saint Maxime cette vision ne reste pas une spéculation philosophique; il la voit réalisée dans la vie concrète de Jésus,   surtout   dans   le   drame   du Gethsémani. Dans ce drame de l'agonie de Jésus, de l'angoisse de la mort, de l'opposition entre la volonté humaine de ne pas mourir et la volonté divine qui s'offre à la mort, dans ce drame du Gethsémani se réalise tout le drame humain, le drame de notre rédemption. Saint Maxime nous dit, et nous savons que cela est vrai:  Adam (et Adam c'est nous) pensait que le "non" était le sommet de la liberté. Seul celui qui peut dire "non" serait réellement libre; pour réaliser réellement sa liberté, l'homme devait dire  "non"  à Dieu; ce n'est qu'ainsi qu'il pense être finalement lui-même, être arrivé au sommet de la liberté. Cette tendance était aussi contenue dans la nature humaine du Christ, mais il l'a surmontée, car Jésus a vu que le "non" n'est pas le sommet de la liberté. Le sommet de la liberté est le "oui", la conformité avec la volonté de Dieu. Ce n'est que dans le "oui" que l'homme devient réellement lui-même; ce n'est que dans la grande ouverture du "oui", dans l'unification de sa volonté avec la volonté divine, que l'homme devient immensément ouvert, devient "divin". Etre comme Dieu était le désir d'Adam, c'est-à-dire être complètement libre. Mais l'homme qui se referme sur lui-même n'est pas divin, n'est pas complètement libre; il l'est en sortant de lui-même, c'est dans le "oui" qu'il devient libre; et tel est le drame du Gethsémani:  non pas ma volonté, mais la tienne. C'est en transférant la volonté humaine dans la volonté divine que naît l'homme véritable et que nous sommes rachetés. C'est, en quelques mots, le point fondamental de ce que voulait  dire  saint  Maxime,  et nous voyons qu'ici tout l'être humain est véritablement en question; c'est là que se trouve toute la question de notre vie. Saint Maxime avait déjà eu des problèmes en Afrique en défendant cette vision de l'homme et de Dieu; il fut ensuite appelé à Rome. En 649, il prit activement part au Concile du Latran, convoqué par le Pape Martin I pour défendre les deux volontés du Christ, contre l'édit de l'empereur, qui - pro bono pacis - interdisait de débattre de cette question. Le Pape Martin paya cher son courage:  bien que de santé précaire, il fut arrêté et traduit en justice à Constantinople. Jugé et condamné à mort, il obtint la commutation de sa peine en un exil définitif en Crimée, où il mourut le 16 septembre 655, après deux longues années d'humiliations et de tourments.

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