De Catholic News Agency :
Le cardinal Angelo Becciu démissionne de son poste et des "droits" des cardinaux
24 sept. 2020
Le cardinal Angelo Becciu, qui était jusqu'à aujourd'hui préfet de la Congrégation pour les causes des saints du Vatican, a démissionné de cette fonction, et dans un geste extrêmement rare, des droits accordés aux membres du Collège des cardinaux.
Le cardinal était auparavant le numéro deux de la Secrétairerie d'État du Vatican, et a été impliqué dans une enquête en cours sur des malversations financières au sein du secrétariat.
Une déclaration du bureau de presse du Saint-Siège a été faite jeudi : "Aujourd'hui, jeudi 24 septembre, le Saint-Père a accepté la démission de la fonction de Préfet de la Congrégation pour la Cause des Saints et des droits connexes du Cardinalat, présentée par Son Eminence le Cardinal Giovanni Angelo Becciu".
Becciu reste techniquement un cardinal, et l'annonce du Vatican n'a pas précisé en vertu de quels droits Becciu a démissionné. En 2015, le pape François a accepté une renonciation similaire du cardinal écossais Keith O'Brien, qui en 2013 a reconnu avoir commis des fautes sexuelles en série. O'Brien n'a pas assisté par la suite à des événements ecclésiastiques publics et n'a pas pu participer à un futur conclave papal. Le bureau de presse du Vatican n'a pas pu être joint pour un commentaire jeudi soir.
Le cardinal lui-même n'a pas encore répondu à une demande de commentaires de la CNA.
Ce renoncement est inattendu, et ne semble pas avoir été planifié depuis longtemps. Becciu avait été programmé pour présider la béatification du Vénérable Carlo Acutis, qui aura lieu à Assise le 10 octobre.
Becciu a été "sostituto", ou fonctionnaire de second rang à la Secrétairerie d'État, de 2011 à 2018, lorsque le pape François l'a nommé cardinal et l'a transféré à la Congrégation pour les causes des saints. Durant son mandat, il a été lié à plusieurs scandales financiers, dont le plus récent est l'investissement de centaines de millions d'euros du Secrétariat d'État avec l'homme d'affaires italien Rafaelle Mincione et l'achat controversé d'un immeuble à Londres.
L'ANC a déjà signalé qu'une partie substantielle des 200 millions de dollars utilisés pour financer l'achat par le Secrétariat d'État d'un complexe de luxe au 60 Sloane Avenue provenait de crédits accordés par la BSI, une banque suisse ayant une longue expérience dans la violation des garanties contre le blanchiment d'argent et la fraude dans ses transactions avec les fonds souverains.






