Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Foi - Page 145

  • La visite du pape au pays de l'euthanasie banalisée

    IMPRIMER

    De sur le NCR

    La prochaine visite du pape dans les « périphéries » aura lieu au cœur de l’Europe

    ANALYSE : La foi s’affaiblit et l’euthanasie se développe en Belgique, autrefois bastion de la culture catholique.

    L'infatigable pape François sera de nouveau sur la route du 26 au 28 septembre, moins de deux semaines après avoir terminé un voyage marathon en Asie et en Océanie. Cette fois, sa destination est plus proche de chez lui : les pays d'Europe du Nord, le Luxembourg et la Belgique.  

    L’Europe occidentale n’a pas été le centre d’attention du pape François, premier pape issu du Sud, qui a préféré se tourner vers les pays en développement et le monde non catholique. Pourtant, ce voyage sera considéré, dans un autre sens, comme une visite aux « périphéries » qu’il a toujours identifiées comme son champ de mission.  

    Autrefois bastion de la culture catholique, la Belgique, où le pape passera la majeure partie de son temps, incarne de plus en plus l'Occident post-chrétien et laïc. Selon la conférence des évêques du pays, 50 % des Belges se sont déclarés catholiques en 2022, soit une baisse de 16 % par rapport à la décennie précédente. Seuls 8,9 % d'entre eux assistent à la messe une fois par mois. 

    Aucun aspect de la société belge ne reflète plus clairement ce changement que l’adoption de l’euthanasie. La Belgique a été le deuxième pays au monde à légaliser cette pratique, après les Pays-Bas voisins, en 2002. Douze ans plus tard, elle a légalisé l’euthanasie pour les mineurs, sans préciser d’âge minimum. 

    La pratique a connu une forte croissance en deux décennies, passant de 235 cas en 2003 à 3 423 en 2023, selon les statistiques officielles . Le chiffre de l'année dernière, un record, représente une augmentation de 15 % par rapport à l' année précédente . La raison la plus souvent invoquée était le cancer, mais 89 personnes ont été euthanasiées en 2023 en raison de troubles psychiatriques ou cognitifs tels que la maladie d'Alzheimer. 

    La visite du pape en Belgique lui offre ainsi l'occasion d'aborder une pratique qu'il dénonce comme le reflet d'une « culture du jetable », de plus en plus courante dans diverses parties du monde. 

    L’euthanasie, qui consiste à mettre fin à la vie d’un patient souffrant d’une maladie physique ou mentale grave, est légale au Canada, en Colombie, en Équateur, au Luxembourg, en Nouvelle-Zélande, au Portugal, en Espagne et dans la majeure partie de l’Australie. Le suicide assisté, qui consiste à prendre lui-même des médicaments mettant fin à la vie du patient, sous la supervision d’un médecin, est légal en Autriche, en Suisse et dans plusieurs États américains, dont la Californie, le New Jersey, Washington et le Colorado. 

    « L’euthanasie est un acte homicide qu’aucune fin ne peut justifier et qui ne tolère aucune forme de complicité ou de collaboration active ou passive », a déclaré le bureau doctrinal du Vatican dans une lettre publiée en 2020. « Aider la personne suicidaire à se donner la mort est une offense objective à la dignité de la personne qui la demande, même si cela correspond à la volonté de la personne », a déclaré le même bureau dans une déclaration au début de cette année. Les deux documents ont été personnellement approuvés par le pape François. 

    Lorsque la Belgique a légalisé l'euthanasie, la conférence des évêques du pays a dénoncé cette décision comme « une atteinte au respect fondamental de la vie humaine ». Mais d'autres institutions catholiques se sont montrées plus conciliantes.  

    Une étude réalisée en 2006 par l'Université catholique de Louvain a révélé que plus de la moitié des hôpitaux catholiques de la région flamande de Belgique autorisaient l'euthanasie, et plus d'un quart l'autorisaient pour les patients qui n'étaient pas en phase terminale. 

    En 2017, une chaîne d'hôpitaux belge affiliée aux Frères de la Charité, une congrégation religieuse catholique, a décidé d'autoriser l'euthanasie de patients psychiatriques ne souffrant pas de maladies en phase terminale. Le bureau doctrinal du Vatican a jugé que la chaîne ne pouvait plus s'identifier comme catholique et la congrégation a coupé ses liens avec les hôpitaux. 

    Plus tôt cette année, le président de la Société mutuelle chrétienne, l'une des principales compagnies d'assurance belges et une institution d'origine catholique, a plaidé pour un assouplissement des règles actuelles autorisant l'euthanasie pour les personnes atteintes d'une maladie incurable ou souffrant de douleurs insupportables, afin d'inclure celles qui ont simplement le sentiment que leur vie est terminée. Il a invoqué les coûts liés aux soins prodigués à une population belge vieillissante pour justifier un tel changement. 

    Les évêques belges ont dénoncé cette proposition, mais alors que l’euthanasie est devenue de plus en plus populaire dans le pays, ils ont dû relever le défi de venir en aide aux catholiques qui choisissent une pratique contraire aux enseignements de l’Église. Dans un document de 2019 , les évêques ont souligné que les aumôniers des hôpitaux devraient continuer à accompagner les patients qui choisissent l’euthanasie, en priant pour et avec eux, même si « cet accompagnement ne constitue en aucun cas une approbation » de leur décision. 

    Le bureau doctrinal du Vatican a déclaré en 2020 qu’un prêtre ne peut pas administrer les sacrements aux patients qui insistent pour être euthanasiés, et que « ceux qui assistent spirituellement ces personnes doivent éviter tout geste, comme celui de rester jusqu’à ce que l’euthanasie soit pratiquée, qui pourrait être interprété comme une approbation de cet acte. Une telle présence pourrait impliquer une complicité dans cet acte ». 

    Pourtant, certains membres du clergé en Belgique, comme ailleurs, se sont montrés plus indulgents.

    Le père Gabriel Ringlet, auteur d’un livre très lu sur « l’accompagnement spirituel jusqu’à l’euthanasie », a proposé que les gens élaborent des rituels personnels pour ce processus. 

    L’évêque d’Anvers, Johan Bonny, un éminent progressiste, a déclaré l’année dernière à un journaliste qu’il n’était pas d’accord avec le document de 2020 du bureau doctrinal du Vatican selon lequel « l’euthanasie est toujours un mal intrinsèque, quelles que soient les circonstances. C’est une réponse trop simpliste qui ne laisse aucune place à la distinction ». 

    « La demande d’euthanasie d’un homme de 40 ans n’est pas équivalente à celle d’une personne de 90 ans confrontée à une maladie incurable. Il faut apprendre à mieux définir ces concepts et à distinguer les situations », a déclaré Mgr Bonny. 

    Le pape François, qui doit prononcer quatre discours en Belgique en plus d'une homélie à la messe, pourrait choisir d'aborder l'euthanasie de manière plus ou moins explicite à l'une ou plusieurs de ces occasions. Quoi qu'il dise, la vue du pape de 87 ans en fauteuil roulant, défiant ses maladies pour exercer son ministère dans un pays étranger, sera un témoignage tacite de sa conviction que la vie au milieu de la souffrance vaut toujours la peine d'être vécue. 

  • « Si quelqu’un veut être le premier qu’il soit le dernier et le serviteur de tous » (25e dimanche du temps ordinaire)

    IMPRIMER
  • Le Seigneur a besoin aujourd’hui de nouveaux témoins, qui osent parler de son amour à ceux qui ne le savent pas encore

    IMPRIMER

    Une homélie de l'abbé Christophe Cossement (archive 23 septembre 2018) pour le 25e dimanche du temps ordinaire B :

    Le Christ nous sauve. Ça doit se savoir !

    En bref : parce qu’il donne sa vie, le Christ fait perdre son pouvoir au mal. Mais il faut qu’on soit au courant de cette victoire, pour l’accueillir en nous. Nous serons témoins en devenant la femme, l’homme que Dieu veut, imitant le Christ.

    Aujourd’hui l’Écriture nous pousse à méditer sur le drame du juste confronté au mal. Ce juste, c’est parfois nous. Le mal, l’injustice nous révoltent. Parce que nous sommes faits à l’image de Dieu, qui n’a pas fait le mal. Quand nous voyons la facilité avec laquelle un homme peut en casser un autre, quand nous voyons mourir une jeune personne, devant le pouvoir du mal nous sommes révoltés.

    Le juste confronté au mal, c’est, plus encore que nous, le Christ. Lui n’a jamais fait le mal. Confronté au mal, il va faire reculer son pouvoir, par les guérisons, les miracles, et en nous enseignant l’amour qui permet de remédier à beaucoup de souffrances. Il va faire reculer le pouvoir du mal, mais il y a un obstacle sur lequel il butte, c’est le cœur qui ne veut pas aimer, le cœur qui cherche tout autre chose que l’amour : qui cherche à dominer, à exploiter, à utiliser les autres, le cœur qui cherche son confort en s’isolant plutôt que la solidarité.

    Cet obstacle du cœur qui ne veut pas aimer conduira Jésus à souffrir sur la croix. Dans un ultime assaut contre le mal, Jésus va se battre à mains nues tout au long de sa passion contre le pouvoir du cœur qui ne veut pas s’ouvrir. Il en mourra. Il mourra de toutes nos fermetures de cœur : celles des Juifs et des Romains d’alors ; et tout autant nos fermetures de cœur aujourd’hui, car nous sommes faits comme les gens d’alors. Mais comme le Christ n’est pas mort dans l’amertume, dans le dégoût, dans la hargne, comme il est mort en donnant sa vie, il est devenu victorieux dans sa mort ; son amour a brisé le pouvoir du mal sur le cœur humain. C’est dimanche et nous célébrons sa résurrection. Jésus, tu as affronté le mal qui ronge le cœur de l’homme, tu l’as détruit par ton amour, et ton cœur est un refuge pour tous ceux qui souffrent du mal en eux et autour d’eux !

    Maintenant, ce n’est plus qu’une question de patience pour voir son pouvoir divin s’étendre au monde entier. De patience, et d’action aussi, car il n’y a presque plus personne qui parle de l’action de Dieu pour nous par Jésus Christ. Alors les gens se sentent abandonnés devant l’arrogance du mal. Le Seigneur a besoin aujourd’hui de nouveaux témoins, qui osent parler de son amour à ceux qui ne le savent pas encore. Qui osent parler de son amour et de sa victoire. Peut-être attendons-nous d’être plus convaincus, plus parfaits aussi, pour enfin parler de lui ? Alors, pour nous rassurer, regardons les apôtres.

    Ceux sur qui le Christ compte sont plutôt à l’ouest quand il essaie de leur faire comprendre ce qui va lui arriver. D’abord, ils ne comprennent pas pourquoi Jésus leur annonce qu’il sera mis à mort et qu’il ressuscitera. Ils ne comprennent pas et, pire encore, ils ne demandent pas d’explication. Ils rangent cela parmi les accessoires, comme si c’était une fantaisie de Jésus, quelque chose de pas si important. Beaucoup de chrétiens font cela aujourd’hui aussi. Pour eux, la mort du Christ est un accident de parcours, et non pas l’ultime combat et l’ultime victoire.

    Ils ne comprennent pas, ils laissent cela de côté, et alors leur cœur est disponible pour autre chose, pour des conneries : discuter entre eux pour savoir qui est le plus grand, qui est le préféré du maître, qui réussit le mieux, etc. À travers leur attitude, nous pouvons reconnaître la nôtre, quand nous nous comparons aux autres, soit pour nous gonfler, soit pour nous minimiser : de toute façon, cela ne porte que des fruits amers. Si vous voulez vivre dans la lumière, ne vous comparez jamais aux autres ; cherchez seulement à devenir la femme, l’homme que Dieu veut.

    Pour cela, Jésus nous donne la recette : très bonne idée d’être le meilleur, alors sois-le dans le service et dans l’amour. « Si quelqu’un veut être le premier, qu’il soit le dernier de tous et le serviteur de tous. » Et finalement, si nous voulons nous comparer, comparons-nous au Christ. Dans quelle mesure est-ce que je commence à lui ressembler ? C’est la vraie question avec laquelle je vous laisse. Prendre le Christ comme modèle, c’est le chemin de la joie. Nous commencerons à rayonner de lui, et nous lui demanderons des occasions pour parler de lui, même si nous sommes encore loin de lui ressembler. Le Christ n’attend pas des chrétiens parfaits mais des disciples qui le suivent. Il a donné sa vie pour que rien ne vous sépare de lui.

    Et maintenant, dans l’eucharistie, nous célébrons sa victoire. Sa victoire sur le mal en nous et dans le monde. Sa victoire par le don de sa vie.

  • Le cardinal Müller : il n'y a pas de péché contre l'enseignement de l'Eglise, prétendument utilisé comme une arme

    IMPRIMER

    Du cardinal Gerhard Müller sur kath.net/news :

    Le cardinal Müller : il n'y a pas de péché contre l'enseignement de l'Eglise, prétendument utilisé comme une arme

    21 septembre 2024

    Le catalogue des « péchés » lors de la célébration pénitentielle d'ouverture du synode se lit « comme une check-list de l'idéologie du woke et du gender, un peu laborieusement travestie sous une apparence chrétienne » - « Il n'y a pas non plus de péché contre une sorte de synodalité qui ... » Par le cardinal Gerhard Müller

    Vatican (kath.net) Au début du synode sur la synodalité, qui n'est plus seulement un synode d'évêques mais une assemblée mixte, mais qui ne représente en aucun cas toute l'Eglise catholique, il doit y avoir une célébration avec un acte de pénitence qui culmine dans la contrition de péchés nouvellement inventés (par des hommes !).

    Dans son intention, le péché est le fait de détourner l'homme de Dieu et de le tourner vers des biens créés qui sont vénérés à sa place ou de manière réelle comme des idoles païennes. Nous pouvons également pécher contre notre prochain si nous ne l'aimons pas comme nous-mêmes pour l'amour de Dieu. Cela inclut aussi une exploitation égoïste des biens naturels de la terre, que Dieu met à la disposition de tous les hommes comme base de vie. C'est pourquoi nous pouvons aussi pécher si nous utilisons les matières premières, l'argent et les données exclusivement à notre avantage et au détriment des autres.

    Il suffit de penser aux oligarques ou aux « philanthropes » multimilliardaires qui exploitent d'abord sans vergogne les larges masses populaires pour se laisser ensuite célébrer comme leurs bienfaiteurs avec quelques aumônes. Le pape et les évêques ne devraient pas se laisser prendre en photo avec ces gens-là . Toute impression de copinage avec eux doit être évitée, tout comme lorsqu'on se prend pour Robin des Bois, comme si l'on prenait quelque chose aux riches pour le donner aux pauvres.

    Les représentants de l'Eglise du Christ, qui a donné sa vie pour nous en tant que bon berger, devraient plutôt se présenter comme leurs critiques prophétiques, à l'instar de Jean-Baptiste qui, risquant sa tête, a dit à Hérode : « Il ne t'est pas permis.... ». Le Christ est mort pour nos péchés et nous a réconciliés avec Dieu par sa croix et sa résurrection, afin que nous puissions aussi vivre en bonne intelligence avec notre prochain, dans la paix et l'amour. Dieu notre Père nous a donné le Décalogue et son Fils a proclamé les Béatitudes du Sermon sur la montagne, afin que nous puissions, à sa lumière, reconnaître et faire le bien et éviter le mal.

    Le catalogue présenté des péchés supposés contre la doctrine de l'Eglise, utilisée comme projectile, ou contre la synodalité, quoi que l'on entende par là, se lit comme une check-list de l'idéologie du woke et du gender, un peu laborieusement travestie sous une apparence chrétienne, à part quelques méfaits qui crient vers le ciel.

    Pour tromper la bonne foi, on y trouve aussi des méfaits dont l'abstention est une évidence pour tout chrétien. Ceux qui sont naïfs peuvent se laisser aveugler par la compilation arbitraire de péchés réels contre le prochain et par la critique justifiée des inventions théologiques absurdes des personnes motivées par le synode.

    Mais il n'y a pas de péché contre l'enseignement de l'Église, qui est soi-disant utilisé comme une arme, parce que l'enseignement des apôtres dit que le salut ne se trouve en aucun autre nom que celui du Christ (Actes 4, 12). Et c'est pourquoi Luc, par exemple, a écrit son évangile (Lc 1, 1-4), afin que nous puissions nous « convaincre de la fiabilité de la doctrine » dans laquelle nous avons été instruits dans la foi salvatrice en Jésus le Messie, le Fils de Dieu. Et Paul décrit la tâche des évêques en tant que garants de l'enseignement transmis par les apôtres (1 Tm 6). L'enseignement de l'Église n'est pas, comme le pensent certains anti-intellectuels de l'épiscopat qui, en raison de leur manque de formation théologique, aiment invoquer leurs talents pastoraux, une théorie académique sur la foi, mais la présentation rationnelle de la Parole révélée de Dieu (1 Tm 3, 15), qui veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité par l'intermédiaire d'un seul médiateur entre Dieu et les hommes : l'homme Christ Jésus, la Parole incarnée de Dieu son Père (1 Tm 2, 4s).

    Il n'y a pas non plus de péché contre une sorte de synodalité utilisée comme moyen de lavage de cerveau pour discréditer les soi-disant conservateurs en les traitant de passéistes et de pharisiens déguisés, et pour faire passer les idéologies progressistes qui ont conduit au déclin des Églises en Occident dans les années 1970 pour l'aboutissement des réformes de Vatican II, qui auraient été freinées par Jean-Paul II et Benoît XVI. La collaboration de tous les croyants au service de l'édification du Royaume de Dieu est dans la nature même de l'Église, peuple de Dieu, corps du Christ et temple du Saint-Esprit. Mais on ne peut pas relativiser le ministère épiscopal en fondant la participation au synode des évêques sur le sacerdoce commun de tous les fidèles et une nomination pontificale, écartant ainsi implicitement la sacramentalité du ministère ordonné (l'ordo de l'évêque, du prêtre, du diacre) et relativisant finalement la constitution hiérarchique et sacramentelle de l'Église de droit divin (Lumen gentium 18-29), que Luther avait niée par principe.

    Dans l'ensemble, les grands agitateurs des voies synodales et du synodalisme galopant sont plus préoccupés par l'acquisition de postes influents et par l'imposition de leurs idéologues non catholiques que par le renouvellement de la foi en Christ dans le cœur des gens. Le fait que les institutions ecclésiastiques se désagrègent dans des pays autrefois entièrement chrétiens (séminaires vides, communautés religieuses mourantes, mariages et familles brisés, départs massifs de l'Eglise - plusieurs millions de catholiques en Allemagne) ne les ébranle pas au plus profond d'eux-mêmes. Ils poursuivent obstinément leur agenda, qui se résume à la destruction de l'anthropologie chrétienne, jusqu'à ce que le dernier éteigne la lumière et que les caisses de l'Eglise soient vides.

    Il n'y aura de renouveau de l'Église dans l'Esprit Saint que si le pape, au nom de tous les chrétiens, confesse courageusement et à haute voix sa foi en Jésus et lui dit : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant ». (Mt 16, 16).

    Traduit avec DeepL.com

  • Une chrétienne pakistanaise condamnée à mort pour blasphème sur WhatsApp

    IMPRIMER

    Une dépêche de l'Agence Fides :

    ASIE/PAKISTAN - Une chrétienne condamnée à mort pour blasphème sur WhatsApp

    20 septembre 2024
     

    Islamabad (Agence Fides) - Shagufta Kiran, une chrétienne pakistanaise de 40 ans, a été reconnue coupable de blasphème et condamnée à mort, en vertu de l'article 295-C du Code pénal, pour avoir vilipendé le prophète Mahomet par le biais d'un message sur le réseau social WhatsApp. L'avocat Rana Abdul Hameed a déclaré qu'un juge de première instance du tribunal spécial d'Islamabad, qui applique la loi sur la prévention des délits électroniques (PECA), a également imposé une amende de 300 000 roupies (environ mille dollars américains) à l'issue d'un procès qui a duré environ trois ans. La défense a expliqué que « Kiran n'était pas l'auteur de ce contenu et qu'elle l'avait simplement transmis dans un salon de discussion, sans le lire », mais cela n'a pas suffi à éviter la condamnation.

    La femme, qui a un mari et quatre enfants, avait été arrêtée par la Federal Investigation Agency (FIA) le 29 juillet 2021 à Islamabad pour avoir partagé des contenus blasphématoires dans un groupe WhatsApp en septembre 2020 (voir Fides 31/8/2021). Elle est détenue à la prison Central Adyalaa de Rawalpindi et continuera à y purger sa peine jusqu'à ce qu'elle soit exécutée.

    L'avocat de la défense a annoncé qu'il ferait appel devant la Haute Cour d'Islamabad, en deuxième instance. Selon l'avocat, « la personne qui a écrit le message incriminé est en liberté ; la personne qui a exprimé une opinion sur ce message, sans même l'approuver, est condamnée. Nous pensons que Shagufta a été inculpée parce qu'elle est chrétienne : elle est une cible facile et vulnérable ».

    Au Pakistan, on surveille de près l'éventuel délit de blasphème sur le web et les médias sociaux, considéré par les organisations islamiques comme « une menace croissante, qui doit être punie avec la plus grande sévérité ». L'aile de la cybercriminalité de l'Agence fédérale d'investigation, qui surveille et signale à la police les personnes qui publient des contenus blasphématoires en ligne, est à l'œuvre.

    (PA) (Agence Fides 20/9/2024)

  • Matthieu, le "don de Dieu" (21 septembre)

    IMPRIMER

    vocationdesaintmatthieu.jpgNous publions ci-dessous le texte intégral de la catéchèse que le pape Benoît XVI a prononcée au cours de l’audience générale du mercredi 23 août 2006.

    Chers frères et sœurs,

    En poursuivant la série de portraits des douze Apôtres, que nous avons commencés il y a quelques semaines, nous nous arrêtons aujourd'hui sur Matthieu. En vérité, il est presque impossible de saisir sa figure de façon complète, car les informations qui le concernent sont peu nombreuses et fragmentaires. Ce que nous pouvons faire cependant, ce n'est pas tant retracer sa biographie que le profil que l'Evangile nous transmet de lui.

    Tout d’abord, il est toujours présent dans les listes des Douze choisis par Jésus (cf. Mt 10, 3; Mc 3, 18; Lc 6, 15; Ac 1, 13). Son nom juif signifie « don de Dieu ». Le premier Evangile canonique, qui porte son nom, nous le présente dans la liste des Douze avec une qualification bien précise: « le publicain » (Mt 10, 3). De cette façon, il est identifié avec l'homme assis à son bureau de publicain, que Jésus appelle à sa suite: « Jésus, sortant de Capharnaüm, vit un homme, du nom de Matthieu, assis à son bureau de publicain. Il lui dit: “Suis-moi”. L'homme se leva et le suivit » (Mt 9, 9). Marc (cf. 2, 13-17) et Luc (cf. 5, 27-30) racontent eux aussi l'appel de l'homme assis à son bureau de publicain, mais ils l'appellent « Lévi ». Pour imaginer la scène décrite dans Mt 9, 9, il suffit de rappeler le magnifique tableau du Caravage, conservé ici, à Rome, dans l'église Saint-Louis-des-Français. Dans les Evangiles, un détail biographique supplémentaire apparaît: dans le passage qui précède immédiatement le récit de l'appel, nous est rapporté un miracle accompli par Jésus à Capharnaüm (cf. Mt 9, 1-8; Mc 2, 1-12) et l'on mentionne la proximité de la mer de Galilée, c'est-à-dire du Lac de Tibériade (cf. Mc 2, 13-14). On peut déduire de cela que Matthieu exerçait la fonction de percepteur à Capharnaüm, ville située précisément « au bord du lac » (Mt 4, 13), où Jésus était un hôte fixe dans la maison de Pierre.

    Lire la suite

  • "Nihil obstat" pour Medjugorje

    IMPRIMER

    "Le document du dicastère pour la Doctrine de la foi approuvé par le Pape François ne se prononce pas sur le caractère surnaturel mais reconnaît l'abondance des fruits spirituels liés au sanctuaire paroissial de la Reine de la Paix et formule un jugement globalement positif sur les messages, avec cependant quelques précisions." (Vatican News)

    DICASTÈRE POUR LA DOCTRINE DE LA FOI 

    “La Reine de la Paix”

    Note sur l’expérience spirituelle liée à Medjugorje

     Avant-propos

    1. Le moment est venu de conclure une histoire longue et complexe relative aux phénomènes spirituels de Medjugorje. Histoire au cours de laquelle se sont succédées des opinions divergentes d’Évêques, de théologiens, de commissions et d’analystes.

    Les conclusions exprimées dans cette Note s’inscrivent dans le contexte de ce qui est déterminé dans les actuelles Normes procédurales pour le discernement de phénomènes surnaturels présumés (Dicastère pour la Doctrine de la Foi, 17 mai 2024 ; désormais Normes). Par conséquent, la perspective de l’analyse est assez différente de celle utilisée dans de précédentes études.

    Il est important de préciser d’emblée que les conclusions de cette Note n’impliquent pas un jugement sur la vie morale des présumés voyants. D’autre part, il faut rappeler que lorsqu’on reconnaît une action de l’Esprit pour le bien du Peuple de Dieu “au milieu” d’une expérience spirituelle depuis ses origines jusqu’à nos jours, les dons charismatiques (gratiae gratis datae) – qui peuvent y être liés – ne requièrent pas nécessairement la perfection morale des personnes impliquées pour pouvoir agir.

    2. Bien que dans l’ensemble des messages relatifs à cette expérience spirituelle nous trouvions bien des éléments positifs qui aident à saisir l’appel de l’Évangile, certains messages – selon l’opinion de quelques-uns – présenteraient des contradictions ou seraient liés aux désirs ou aux intérêts des voyants présumés ou d’autres personnes. Il n’est pas exclu que cela ait pu se produire pour quelques messages, et ce fait nous rappelle ce que disent les Normes de ce Dicastère : que de tels phénomènes « semblent parfois liés à des expériences humaines confuses, à des expressions théologiquement imprécises ou à des intérêts qui ne sont pas entièrement légitimes » (Normes, n. 14). Cela n’exclut pas la possibilité de « quelque erreur d’ordre naturel qui n’est pas due à une mauvaise intention, mais à la perception subjective du phénomène » (Ibid., art. 15.2). Comme exemple de ce langage mystique imprécis et finalement théologiquement incorrect, nous pouvons mentionner – parmi les messages liés à Medjugorje (cf. Raccolta completa dei messaggi della Regina della Pace. «Vi supplico: convertitevi!», Camerata Picena [AN] 2024 ; dans certains cas, la traduction a été améliorée en la rapprochant du texte original) – l’expression isolée de « mon Fils, un et trine, vous aime » (02.11.2017). Il n’est pas rare que des textes mystiques, qui cherchent à exprimer la présence de toute la Trinité dans le mystère du Verbe incarné, utilisent des mots inadaptés comme ceux-ci. Dans ce cas, il faut comprendre que dans le Fils fait homme se manifeste l’amour du Dieu un et trine (cf. Dicastère pour la Doctrine de la Foi, « Trinité Miséricorde ». Lettre à l’Évêque de Côme à propos de l’expérience spirituelle liée au sanctuaire de Maccio (Villa Guardia), 15 juillet 2024). En outre, le lecteur doit garder à l’esprit que chaque fois qu’il est fait référence dans cette Note à des “messages” de la Vierge, cela s’entend toujours de “messages présumés”.

    Pour le discernement des événements liés à Medjugorje, nous considérons fondamentalement l’existence de fruits clairement vérifiés et l’analyse des messages mariaux présumés.

    Les fruits

    3. Un effet immédiat du phénomène de Medjugorje a été le nombre important et croissant de dévots dans le monde entier et les nombreuses personnes qui s’y rendent en pèlerinage en provenance des horizons les plus divers.

    Les fruits positifs se révèlent avant tout dans la promotion d’une pratique saine de la vie de foi, conformément à ce qui est présent dans la tradition de l’Église. Dans le contexte de Medjugorje, cela concerne aussi bien ceux qui étaient éloignés de la foi que ceux qui l’avaient pratiquée jusqu’alors de manière superficielle. La spécificité du lieu consiste en un grand nombre de ces fruits : les conversions abondantes, le retour fréquent à la pratique sacramentelle (Eucharistie et réconciliation), les nombreuses vocations à la vie sacerdotale, religieuse et conjugale, l’approfondissement de la vie de foi, une pratique plus intense de la prière, de nombreuses réconciliations entre époux et le renouveau de la vie conjugale et familiale. Il convient de mentionner que ces expériences se produisent principalement dans le cadre de pèlerinages sur les lieux des événements originaux plutôt que lors de rencontres avec les “voyants” pour assister aux apparitions présumées.

    Lire la suite

  • "Ils ne vont plus à la messe mais la visite du pape, ça leur parle”

    IMPRIMER

    L'occasion pour le pape d'inviter les jeunes à se convertir mais on sait qu'il a horreur du prosélytisme...

    De sur Moustique :

    "Ce pape est une star. Il passe super bien sur les réseaux sociaux et c'est un type hors du commun...”

    Les places ouvertes en ligne une première fois en août et une seconde fois il y a peu s’arrachent en quelques minutes, à peu près comme pour la dernière tournée des Rolling Stones. Sauf que les moyens n’ont pas l’air de suivre. La pelouse du stade Roi Baudouin devrait rester vide faute de planches trop coûteuses pour la protéger à deux semaines du match de nos dieux du football. Les Diables rouges sont prioritaires. Le groupe de Marie, comme 200 autres, est en attente pour savoir s’ils pourront venir. Celui qu’emmène Alix aussi: 5 cars réservés et 400 personnes qui viennent de Tournai. “On attend le feu vert. Les gens de mon coin aiment le pape parce qu’il est simple, abordable, il parle à tout le monde, il est tourné vers l’espérance. On a besoin de son message avec toutes les guerres, le réchauffement climatique. Et puis chez nous avec toute notre multiculturalité. On a besoin de fraternité. Les jeunes, comme mon fils, ne vont plus jamais à la messe. Mais pour un moment ponctuel comme cette rencontre, ils y vont à fond. Pour eux, le pape est une star qui passe super bien sur les réseaux sociaux mais aussi un type hors du commun. Et puis, ce sera comme un festival, avec du rock chrétien et des food trucks. Les jeunes adorent”, dit Alix avec une incroyable bonne humeur.

    Ils ne vont plus à la messe, mais...

    Isabelle et Osvaldo se lèveront au milieu de la nuit pour rejoindre le car de leur paroisse qui partira vers le Heysel à cinq heures du matin. Au départ, leurs deux plus jeunes enfants les accompagnaient mais depuis, un dispositif spécial pour les jeunes s’est mis en place tardivement, “Hope Happening”. “Ils dormiront sur un matelas la veille au Heysel puis iront au stade Roi Baudouin. Ils ne vont plus à la messe mais cet événement-là leur parle”, sourit Isabelle qui dit se sentir de plus en plus isolée comme chrétienne. “Il y a peu de monde dans les églises et personne n’est croyant dans notre cercle d’amis. Alors, c’est chouette de se dire qu’en fait on est nombreux. Moi j’y vais plus pour ça que pour le pape lui-même. Et puis, ce sera une fois dans notre vie et on a besoin d’espérance face à l’actualité si déprimante.”

    Osvaldo sera privilégié. La veille, à Louvain-la-Neuve, il sera au premier rang d’une assemblée triée sur le volet pour voir le pape autour des questions écologiques. Les cordes de son charango accompagneront Marcella, qui a écrit un poème pour François pour défendre la place des femmes et de l’écologie. “Ma maman voulait voir le pape aussi, mais elle est âgée. Elle a peur de la foule et du bruit. Elle le regardera à la télé.” Isabelle était “lutin” quand Jean-Paul II était venu dans notre pays. Elle se souvient surtout du foulard jaune qu’elle portait alors. François sera un peu sa madeleine de Proust. “Je suis curieuse de ce qu’il va nous dire”, dit-elle, enthousiaste.

    Lire la suite

  • Libération s'inquiète : trop de jeunes se convertissent au catholicisme

    IMPRIMER

    De Paola Belletti sur Il Timone :

    “Libération” preoccupato: troppi giovani si convertono al Cattolicesimo

    Libération s'inquiète : trop de jeunes se convertissent au catholicisme

    La foi ne disparaît pas, l'Église ne meurt pas, le cœur de l'homme continue d'être fait comme Dieu l'a voulu : agité jusqu'à ce qu'il repose en Lui.

    «C'est chez les jeunes entre 18 et 25 ans que l'augmentation est la plus forte : 36% des baptisés ont entre 18 et 25 ans, une bonne raison de maintenir l'espérance contre toute espérance. Et preuve qu'il n'y a pas d'âge pour demander le baptême, certains catéchumènes ont plus de 80 ans ! », rapporte Boulevard Voltaire. Une tendance confirmée et en hausse : à Pâques 2024, 7 135 adultes ont été baptisés, soit une augmentation de plus de 30 % par rapport à 2023. « Nouvelle encourageante, à l'heure où notre société semble dévorée par un islamisme rampant, nos anciennes racines chrétiennes ne sont pas encore mortes et enterrées; pour mieux dire : elles connaissent un regain et une vitalité qui ne cesse de nous surprendre. Les baptêmes chez les adolescents ont même enregistré une augmentation de 50 %.

    La représentante du catéchuménat des adultes et des jeunes de Grenoble, ville aux pieds des Alpes célèbre pour son dynamisme culturel, ses universités et la pratique des sports d'hiver, n'en croit pas ses yeux : « Une de nos aumôneries étudiantes s'est inscrite ! 25 candidatures en septembre, contre trois ou quatre habituellement ! Ceux qui ont demandé à être accueillis dans l'Église catholique, selon le site, ont souvent été émus par la beauté de la liturgie, le silence d'une église ou le témoignage de la vie d'un ami. Il y a une soif de vérité, de sens et d’appartenance. Surtout, même s’il n’est pas connu, comme le rappelait saint Jean-Paul II aux jeunes, c’est le Christ que cherche le cœur de l’homme. Ce sont toutes des nouvelles encourageantes.

    Mais pas pour Libération (*), journal fondé, entre autres, par Sartre, qui confirmerait peut-être désormais : l'enfer, c'est les autres (qui se convertissent à la foi catholique). Une prise de conscience que la rédaction ne peut cependant pas abandonner, perdue dans les boucles intellectuelles habituelles selon lesquelles il n'est pas possible d'être rationnel et moderne et en même temps de croire en Dieu, surtout si c'est le Dieu de la révélation et de la tradition catholique. A cela s'ajoute que, pour ceux de *Libé*, la montagne de scandales et d'abus sexuels dans l'Église aurait dû dissuader même les jeunes les plus audacieux et les plus obtus. Cependant, ils demandent le baptême et veulent connaître les enseignements d'une foi qui se révèle de plus en plus capable de répondre à leur soif.

    D'abord, parce qu'ils la reconnaîssent et la prennent au sérieux, ils ne la rabaissent pas en la réduisant à un « mal-être de jeunesse », à ce type d'acné plus ou moins gênant selon la génétique et qui serait destiné tôt ou tard à disparaître. La foi ne disparaît pas, l'Église ne meurt pas, le cœur de l'homme continue à être fait comme Dieu l'a voulu : inquiet jusqu'à ce qu'il repose en Lui. Les éditorialistes de Libération feraient donc bien de reprendre leur souffle et de se remettre au travail pour laïciser encore plus radicalement une société qui leur avait procuré de nombreuses satisfactions : éducation religieuse réduite au minimum historique, ignorance de leurs propres racines, assimilation des principaux dogmes laïcs inculqués depuis la maternelle, vastes champs ouverts à la diffusion de l'islam.

    Et pourtant, la soif de transcendance ne s’apaise pas et ce n’est pas la société laïque qui comblera ce vide, car elle s’entête à répondre uniquement par le matérialisme et l’individualisme à un besoin qui les dépasse, provoquant même le dégoût chez les jeunes. Ils en ont marre du politiquement correct, ils n'en peuvent plus : « De plus en plus de jeunes ne veulent pas de ce monde wokiste et déconstructeur que créent les journalistes de Libération, ils ont confiance en l'avenir, mais pas en celui proposé par le gauche de Libé ", ajoute l'abbé Matthieu Raffray, professeur de philosophie et de théologie. Au fond, il vaut la peine d’espérer et de prier pour que les mêmes défenseurs de la laïcité la plus extrême, si zélés dans leur ressentiment anticatholique, éprouvent à leur tour une nausée enfin saine et bénéfique. Parce que même le cœur des adeptes de Libé , qu'ils le sachent ou non, est fait de la même manière que celui des jeunes qui demandent le baptême.


    (*) Libération est un journal français de gauche, fondé en 1973 par Jean-Paul Sartre et Serge July, entre autres, à la suite du mouvement social de mai 1968. Il s'est imposé comme un moyen de contre-culture, avec une forte tendance révolutionnaire et anti- orientation politique.

    Au fil du temps, Libération a évolué vers un journal plus conventionnel, tout en conservant une ligne éditoriale progressiste. Il aborde un large éventail de sujets, tels que la politique, la culture, l'économie et la société.

  • Orthodoxes et coptes réaffirment leur opposition à la justification des relations homosexuelles

    IMPRIMER

    D'InfoCatolica :

    Orthodoxes et coptes réaffirment leur opposition à la justification des relations homosexuelles

    Les représentants des Églises orthodoxes et de l'Église copte se sont réunis au monastère de Saint-Bishoy, à Wadi El Natrun, pour une réunion préparatoire axée sur l'unité des Églises. Parmi les accords figurent la réaffirmation de la position sur le mariage en tant qu'union entre un homme et une femme et le rejet des relations homosexuelles.

    La rencontre a été organisée par Tawadross II, patriarche copte d'Alexandrie, sous la devise « L'amour du Christ nous presse » (II Corinthiens 5 : 14).

    La rencontre a débuté par une prière dans l'église de la Transfiguration, présidée par le patriarche Tawadros, qui a souligné l'importance de « construire des relations d'amour dans le Christ, d'approfondir la compréhension mutuelle, le dialogue continu et la prière inlassable ». Le patriarche œcuménique Bartholomée a envoyé un message soulignant l'importance de l'unité des chrétiens et de la coopération mutuelle afin de ne pas « mettre un obstacle à l'Évangile du Christ » (1 Corinthiens 9, 12).

    Les coprésidents de la Commission mixte pour le dialogue théologique entre les Églises orthodoxes et coptes, le métropolite Emmanuel de Chalcédoine et le métropolite Thomas de Quosia et Mir, ont présenté les progrès antérieurs du dialogue et formulé des recommandations pour les actions futures. Ils ont également rappelé les dirigeants qui ont joué un rôle crucial dans les étapes précédentes dudit dialogue.

    Les participants ont évalué les mesures concrètes nécessaires pour restaurer la pleine communion entre les Églises, en tenant compte de la « Feuille de route » préparée à Athènes en 2014. Les discussions ont porté sur les Déclarations concertées, leur mise en œuvre et la manière de relever les défis sociaux et éthiques contemporains.

    Mariage authentique, non aux couples homosexuels

    En outre, les Églises ont abordé des questions telles que la crise familiale et les défis anthropologiques présents dans la société d'aujourd'hui. Les représentants ont réaffirmé leur position sur le mariage en tant qu'union entre un homme et une femme et ont exprimé leur rejet de la justification des relations entre personnes du même sexe au titre de la « liberté humaine absolue ».

    Il convient de noter que coptes et orthodoxes ont exprimé leur opposition catégorique au document Fiducia Supplicans, par lequel Rome donne libre cours à la bénédiction des couples homosexuels.

    Les participants ont convenu que les deux sous-commissions mixtes sur les questions liturgiques et pastorales poursuivent leurs travaux et qu'un site Internet commun soit créé pour faciliter l'accès aux documents du dialogue bilatéral. Ils ont également exprimé leur souhait qu'en 2025 tous les chrétiens célèbrent Pâques selon la tradition canonique de Nicée, car elle commémorera le 1700e anniversaire du premier Concile œcuménique.

  • 19 septembre : Mémoire des Apparitions de la Salette

    IMPRIMER

    451.jpgLe message délivré par la Vierge à deux bergers, Maximin et Mélanie, à La Salette en 1846 (apparitions reconnues par l'Eglise), est un message de mise en garde qui ne ménage personne; la Vierge avertit le monde des malheurs à venir en conséquence des graves désordres qui se multiplient en particulier dans l'Eglise et de l'atiédissement de la foi. Elle présente un visage désolé, en larmes, et appelle à la conversion et à la pénitence. Si certains avertissements sont à resituer dans le cadre historique de l'époque, d'autres restent très actuels et nous interpellent, notamment quand il s'agit de notre allergie à toute forme de pénitence et de la désacralisation du dimanche.

    Plusieurs écrivains ont été très marqués par le message de La Salette : Huysmans, Bloy et Claudel, notamment. Bloy a consacré un livre à "Celle qui pleure" qui est en ligne ici : http://www.biblisem.net/etudes/bloycell.htm où il relève des prédictions qui rendent un étrange son d'actualité à l'heure des affaires de pédophilie :

    "Les prêtres, ministres de mon Fils, les prêtres, par leur mauvaise vie, par leurs irrévérences et leur impiété à célébrer les Saints Mystères, par l’amour de l’argent, l’amour de l’honneur et des plaisirs, les prêtres sont devenus des CLOAQUES D’IMPURETÉ. Oui, les prêtres demandent vengeance et la vengeance est suspendue sur leurs têtes. Malheur aux prêtres et aux personnes consacrées à Dieu, lesquelles, par leurs infidélités et leur mauvaise vie, crucifient de nouveau mon Fils ! Les péchés des personnes consacrées à Dieu crient vers le Ciel et appellent la vengeance, et voilà que la vengeance est à leurs portes, car il ne se trouve personne pour implorer miséricorde et pardon pour le peuple ; IL N’Y A PLUS D’ÂMES GÉNÉREUSES, il n’y a plus personne digne d’offrir la Victime sans tache à l’Éternel, en faveur du monde."

    Cfr un site consacré aux apparitions de La Salette : http://jesusmarie.free.fr/apparitions_salette.html et un article bien complet : http://notredamedesneiges.over-blog.com/article-11473097.html et aussi, lors du 170e anniversaire : http://www.famillechretienne.fr/eglise/pelerinages-et-rassemblements/la-salette-170e-anniversaire-de-l-apparition-de-la-vierge-203478

  • Le 19 septembre 1846, à La Salette...

    IMPRIMER

    Du site de l'Eglise catholique en France :

    La Vierge réconciliatrice de La Salette

    statue_Notre_Dame_de_ la_Salette

    « Avancez, n’ayez pas peur, je suis ici pour vous conter une grande nouvelle. »

    Le 19 septembre 1846, à La Salette en Isère, deux enfants bergers, Maximin Giraud et Mélanie Calvat, ont vu la Vierge Marie. Elle leur confie un message de conversion pour son peuple, qui souffre de mauvaises récoltes. L’évêque de Grenoble, Mgr Philibert de Bruillard, reconnaît l’apparition en 1851.

    Ce sont les pauvres que Marie appelle en premier : le père de Maximin, M. Giraud, va en être tout ébranlé, lui le sceptique mécréant qui refusa d’abord d’écouter les sornettes de son fils. Mais quand il vit le blé gâté, il s’inquiéta profondément devant la famine, et fut bouleversé, rejoint par l’amour du Dieu Père auquel il n’arrivait plus à croire. Et quand, guéri de son asthme, il redescendit de la montagne où il avait bu à la source, dès le lendemain, il reçut le sacrement de la réconciliation et de l’eucharistie, à laquelle il participa désormais tous les jours jusqu’à sa mort.

    Le sacrement de réconciliation

    Il n’est jamais trop tard pour bien faire, et avoir le courage de prendre nos responsabilités pour redonner toute sa place à ce merveilleux sacrement, comme Vatican II l’avait demandé.

    Le Carême

    La Vierge Marie, dans son apparition à La Salette, insiste pour donner toute sa place au Carême. Elle le fait en termes vigoureux et provocateurs : « Le Carême, ils vont à la boucherie comme des chiens.» Peut-on mieux dénoncer le paganisme de « société de consommation » de nos pays riches qui sont aveugles sur « la grande famine. »

    « Convertissez-vous et croyez à la bonne nouvelle…

    Marie nous rappelle l’importance du Carême, temps liturgique annuel pour nous mettre résolument, par la prière, à la suite du Christ en marche vers sa Pâques. Le temps du passage par la souffrance et la mort vers la résurrection du Christ est un temps privilégié de conversion personnelle et collective, de lutte contre le péché qui détruit notre communauté humaine. C’est un temps de transfiguration avec le Christ et de partage avec tous ceux qui souffrent de grande famine.

    …et tout le reste vous sera donné par surcroît. » (Matthieu 6, 33)

    « Si Marie vient nous parler de la conversion à La Salette, c’est qu’elle fait confiance à tout son peuple, elle nous appelle à devenir responsables : qu’as-tu fait de ton frère en grande famine? Marie nous invite à redécouvrir avec elle, Jésus-Christ, son fils et à soumettre notre vie à l’évangile : « s’ils se convertissent, les pierres et les rochers deviendront des monceaux de blé ! », dit-elle à Maximin et Mélanie.