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Foi - Page 349

  • Quelles sont ces méchantes gens, qui parlent mal de Vatican II ?

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    De l'abbé Claude Barthe sur Res Novae :

    La critique du Concile se porte bien

    01/03/2021

    « Le Concile est le magistère de l’Église. Soit vous êtes avec l’Église et donc vous suivez le Concile, et si vous ne suivez pas le Concile ou si vous l’interprétez à votre manière, comme vous le souhaitez, vous n’êtes pas avec l’Église ». Cette déclaration du pape François a été faite lors de l’audience du 30 janvier 2021 aux membres du Bureau Catéchétique de la Conférence épiscopale italienne, qui célébrait son 60ème anniversaire.

    Les citations de Vatican II par le pape Bergoglio sont rares[1] : il n’a point à prouver qu’il est conciliaire, dit-on plaisamment, parce qu’il est l’incarnation vivante du Concile et de son esprit. Il est l’aboutissement du Concile. Mais somme toute, il n’a pas inventé la soumission à Vatican II. Il faut en effet se souvenir de la déclaration demandée à (et signée par) Mgr Lefebvre, puis par les fondateurs d’instituts traditionnels « officiels » : « Nous déclarons accepter les enseignements du Magistère de l’Église en matière de foi et de morale, y compris ceux du concile Vatican II ». Il est vrai que cette déclaration ajoutait : « en donnant à chaque affirmation doctrinale le degré d’adhésion requis », ce qui permettait toutes les restrictions de conscience qu’on voulait.

    Mais quelles sont ces méchantes gens, qui parlent mal de Vatican II ?

    Dans l’entretien qu’il avait accordé, au début de son pontificat, aux diverses revues jésuites, en août 2013, le pape François déclarait avec force : « Vatican II fut une relecture de l’Évangile à la lumière de la culture contemporaine. Il a produit un mouvement de rénovation qui vient simplement de l’Évangile lui-même. Les fruits sont considérables. Il suffit de rappeler la liturgie. Le travail de la réforme liturgique fut un service du peuple en tant que relecture de l’Évangile à partir d’une situation historique concrète. Il y a certes des lignes herméneutiques de continuité ou de discontinuité, pourtant une chose est claire : la manière de lire l’Évangile en l’actualisant, qui fut propre au Concile, est absolument irréversible ». L’allusion aux « lignes herméneutiques de continuité ou de discontinuité » visait ceux qui se réfugiaient avec Benoît XVI derrière le barrage fragile de « l’herméneutique du renouveau dans la continuité » (discours à la Curie romaine du 22 décembre 2005).

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  • Pour nous empêcher de mourir, on nous a empêchés de vivre des liens fondamentaux

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    De l'Abbé Pierre Amar sur Padreblog

    LA MORT VOLÉE

    09 Mar 2021

    C’est l’un des drames cachés de la crise sanitaire actuelle : de nombreuses familles n’ont même pas pu dire à-Dieu à l’être aimé. Derrière des protocoles sanitaires inhumains, c’est une grave régression sociétale qui s’est imposée dans le silence et les larmes. Des voix s’élèvent pour la dénoncer. Car il n’est pas trop tard.

    Enfoncer la porte de l’hôpital. N’était-ce finalement pas la seule chose à faire ? C’est la question qu’on se pose en découvrant le témoignage poignant de Laurent Frémont. Ce jeune homme a courageusement pris la parole dans de nombreux médias (par exemple dans cette vidéo) pour raconter la mort de son père. Hospitalisé dans un service Covid en novembre 2020, Monsieur Frémont n’aura jamais pu revoir ses proches, malgré les nombreux tests (négatifs) que ceux-ci auront pratiqués. À sa mort, le médecin ordonnera même une mise en bière immédiate alors qu’il n’était même plus contagieux.

    L’ADIEU AU VISAGE

    Le témoignage de Laurent n’est hélas pas isolé. Bien sûr, on imagine que ceux qui travaillent dans les hôpitaux ne sont pas forcément malveillants et font ce qu’ils peuvent, parfois avec maladresse, coincés entre les mesures tombées d’en haut et la pression de devoir protéger tous leurs patients. Mais ici et là dans l’hexagone, des milliers de familles disent la même chose. Sans aucun fondement juridique, des interdictions de visites dans des services Covid de certains hôpitaux et cliniques – mais aussi dans certains Ehpad – sont trop nombreuses et les patients en fin de vie sont littéralement volés à leurs familles. Le tout dans une immense solitude et un grand désarroi, tant pour les proches que pour les patients eux-mêmes. Car ceux qui connaissent l’hôpital savent pourtant combien les visites participent au réconfort et bien souvent au rétablissement des malades.

    Pire encore, l’adieu au visage est interdit. Laurent Frémont le présente comme « l’inhumanité ultime ». Il faut avoir connu des familles de disparus pour réaliser combien ce moment d’hommage est tellement important pour les familles. Il contribue au travail de deuil, permet des moments de grande complicité familiale, faits de « mercis » et de « pardons » qu’il n’est jamais trop tard pour échanger. Les prêtres sont souvent les témoins privilégiés de ces moments essentiels. De la même façon – sous la pression des pompes funèbres cette fois – les rites qui accompagnent la mort, comme la veille du corps, la célébration à l’église, la bénédiction au cimetière, ont parfois été négligés ou sabotés.

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  • Les trois appels lancés par le pape aux chrétiens d'Irak

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    De la rubrique "au quotidien" (n° 163) de l'Homme Nouveau :

    Le voyage de François en Irak a été particulièrement suivi par la presse française. Dans le Figaro (8 mars), Jean-Marie Guénois, par exemple, souligne les trois appels lancés par le pape aux chrétiens de ce pays.

    Le soleil irakien de ce dimanche jette une lumière crue sur les ruines blanches de Mossoul. Place Hosh al-Bieaa, les éboulis des quatre églises qui la forment, stigmates des destructions de Daech, s’étalent encore comme des plaies ouvertes. Une lourde limousine blindée noire, sous une escorte de sécurité inouïe, dépose le pape. François a absolument tenu à prier au cœur de cette ville martyre, qui fut la capitale éphémère de l’aventure meurtrière de Daech, pour laquelle il avait déjà beaucoup prié lors de l’horreur de 2014. Prier large « pour toutes les victimes des guerres », sans exclusion, et même prier pour les agresseurs islamistes : « Nous te confions ceux dont la vie terrestre a été écourtée par la main violente de leurs frères, dit François, et nous t’implorons aussi pour tous ceux qui ont fait du mal à leurs frères et à leurs sœurs : qu’ils se repentent, touchés par la puissance de ta miséricorde. » (…)

    Ce 33e voyage de son pontificat, en Irak - qu’il a attendu depuis six ans, assurent ses proches -, a été présenté par François comme une « pénitence ». Risqué pour sa sécurité et sa santé, avec la pandémie qui ravage l’Irak, ce déplacement historique se veut aussi porteur d’une forte symbolique de paix. Et un encouragement aux chrétiens d’Irak pour les aider à relever la tête, aux Irakiens à se donner la main. Sur cette place de Mossoul, l’ardeur des mots du pape a étreint l’assemblée, ­résumant tout l’esprit de son voyage : « Si Dieu est le Dieu de la vie - et il l’est - il ne nous est pas permis de tuer nos frères en son nom. Si Dieu est le Dieu de la paix - et il l’est - il ne nous est pas permis de faire la guerre en son nom. Si Dieu est le Dieu de l’amour - et il l’est - il ne nous est pas permis de haïr nos frères. » (…)

    Depuis la basilique de l’Immaculée-Conception, profondément endommagée avant d’être restaurée, il implore : « Ne vous rendez pas, ne perdez pas l’espérance » car « le terrorisme et la mort n’ont jamais le dernier mot. Le dernier mot appartient à Dieu. »

    Ce qui implique trois devoirs pour les chrétiens du Moyen-Orient. Le premier est de ne pas céder à la « tentation de répondre à ceux qui nous ont agressés ». C’est un « piège où il est facile de tomber », explique François à Erbil, dernière étape de son voyage. « Le piège de montrer aux autres que nous sommes forts » mais « le piège aussi de nous faire une fausse image de Dieu », alors que « le Christ nous fortifie afin que nous sachions résister à la tentation de chercher à se venger, qui fait s’enfoncer dans une spirale de représailles sans fin. »

    Second devoir, le « pardon ». C’est une « parole clé » dit François. « Il est nécessaire de la part de ceux qui ont survécu aux attaques terroristes ». Il « est nécessaire pour demeurer dans l’amour, pour demeurer chrétien. La route vers une pleine guérison peut être encore longue, mais je vous demande, s’il vous plaît, de ne pas vous décourager. La capacité de pardonner est nécessaire et, en même temps, le courage de lutter. Je sais que cela est très difficile. »

    Troisième devoir pour ces chrétiens si exposés, celui de « persévérer ». Afin de « ne pas perdre le grand héritage spirituel laissé par les chrétiens de cette région. Cet héritage est votre force ! Étreignez cet héritage ! Vous n’êtes pas seuls ! L’Église tout entière vous est proche ». Enfin François d’exhorter : « N’oubliez pas qui vous êtes et d’où vous venez ! (…) protégez vos racines ! »

  • Un modèle dans l’accompagnement des malades : saint Jean de Dieu (8 mars)

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    De Défendente Génolini sur France Catholique :

    Jean de Dieu

    Saint Jean de Dieu sauvant les malades de l’incendie de l’hôpital royal.
    © Musée des beaux-arts de Grenade

    Le fondateur des Frères hospitaliers, au XVIe siècle, est un modèle dans l’accompagnement des malades.

    « C’est un fou ! », un aliéné ou un révolutionnaire. Il croit à l’accompagnement thérapeutique et aux soins palliatifs. Il a une manière de parler aux malades, de tenir la main des mourants et de calmer les malades mentaux qui inquiète les partisans des saignées, clystères et camisoles de force. Nous sommes en 1537. Encore quelques siècles avant que sa méthode ne soit approuvée !

    Son père vendait des melons et des olives. Joao, petit Portugais de 8 ans, est kidnappé ou s’enfuit de la maison, nul ne le saura. Il est vendu à un Espagnol. Sa mère meurt de chagrin et son père entre chez les franciscains. Pendant 33 ans Jean vagabonde. Un temps dans les armées de Charles Quint. De petits métiers en expédients, à travers tout le pays. À Grenade, écoutant un sermon, son cœur est bouleversé. Il sort sur la place publique et confesse publiquement son égarement. On le prend pour un cinglé. Mais lui collecte des fonds pour les miséreux, ouvre des hôpitaux, recueille des mourants. On l’appelle « le pauvre des pauvres ». Des jeunes gens le suivent. Il crée les Frères hospitaliers qui portent son nom encore aujourd’hui. À 55 ans, il meurt d’épuisement, en 1550.

    Il est le patron des malades, des hôpitaux et des infirmiers. Mais aussi des imprimeurs.

    Héritage

    Quatre siècles et demi après saint Jean de Dieu, 1 100 Frères vivent, soignent, accueillent, prient, dans une cinquantaine de pays sur les cinq continents dans 450 centres et maisons de soins.
    Écoutons Jean de Dieu qui fait l’inventaire de sa première maison : « Nous avons ici 110 personnes : malades, bien portants, serviteurs, pèlerins, infirmes, mutilés, paralytiques, muets, fous, teigneux, vieillards, nombreux enfants et voyageurs, femmes retirées du vice et pauvres honteux. Tant de pauvres ! Comment les secourir ? »
    Les institutions créées par lui devinrent en France l’Assistance publique.

    Courte prière des infirmiers

    « Saint Jean de Dieu, céleste Patron des infirmiers et infirmières, s’il est triste de souffrir, il est plus triste encore de souffrir seul. Aussi voulons-nous être, jour et nuit, une présence attentive près des souffrants confiés à nos soins. »

  • Irak, du carnet de voyage du Pape en Irak : "le martyre de ces trois anges a sauvé toute la ville"

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    Un article de Sandro Magister, vaticaniste à L’Espresso, en traduction française sur Diakonos.be :

    « Le martyre de ces trois anges.. ».  Du carnet de voyage du Pape en Irak

    Dimanche 7 mars au matin.  Le Pape François vient d’arriver à Qaraqosh, la plus grande ville chrétienne de la plaine de Ninive, envahie par les milices de l’État islamique en août 2014 et symbole du martyre de cette population.

    Dans l’Église de l’Immaculée Conception reconstruite, le Pape écoute le récit d’une dame qui a fui Qaraqosh comme tous les autres et qui est ensuite retournée dans la ville après la défaite de Daesh.

    C’est elle qui salue le Pape sur la photo.  Et voici son récit, traduit de l’arabe.

    *

    « Leur martyre a sauvé toute la ville »

    Je m’appelle Doha Sabah Abdallah, de Bakhdida, Qaraqosh.  Je vais vous raconter ce que j’ai vécu et que je vis encore : la grâce de l’espérance que j’ai reçue.

    Le 6 août 2014 au matin, la ville de Bakhdida a été réveillée par le fracas du bombardement.  Nous savions tous que l’État islamique était à nos portes et que trois semaines auparavant, il avait envahi les villes et les villages des yézidis et qu’ils les avaient traités avec cruauté.  C’est pourquoi nous avions fui la ville, en abandonnant nos maisons.  Mais après deux ou trois jours, nous étions revenus, soutenus par notre foi forte et par notre conviction qu’en tant que chrétiens, nous sommes disposés au martyre.

    Ce matin-là, nous vaquions à nos occupations habituelles et les enfants jouaient devant nos maisons, quand un incident nous a contraints à sortir.  J’ai entendu une explosion de mortier et je suis sortie de la maison en courant.  Les voix des enfants ont fait place aux hurlements des adultes.  On m’a informée de la mort de mon fils et de son cousin, ainsi que de notre jeune voisine qui se préparait au mariage.

    Le martyre de ces trois anges a été un avertissement clair : sans cela, les habitants de Bakhdida seraient restés et seraient inévitablement tombés aux mains de l’État islamique.  Leur martyre à eux trois a sauvé toute la ville.

    Ce n’est pas facile pour moi d’accepter cette réalité, parce que la nature humaine prend souvent le dessus sur l’appel de l’esprit.  Pourtant, notre force provient avec certitude de notre foi en la Résurrection, source d’espérance.

    Et ma foi me dit que mes enfants sont dans les bras de Jésus Christ notre Seigneur.  Et nous, les survivants, nous cherchons à pardonner l’agresseur, parce que notre maître Jésus a pardonné à ses bourreaux.  En l’imitant dans nos souffrances, nous témoignons que l’amour est plus fort que tout.

    *

    L’agenda et les discours du Pape François :

    > Voyage Apostolique en Irak, 5-8 mars 2021

  • Irak : le courage du pape

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    De zenit.org (Anita Bourdin) :

    Le « courage » du pape François: à Erbil, les remerciements de Mgr Warda

    Un « puissant » message de fraternité et de pardon à mettre en oeuvre

    A la lumière du soleil couchant, au terme de la messe présidée par le pape François, en ce 3e jour de son pèlerinage en Irak, ce dimanche 7 mars 2021, dans le stade Hariri d’Erbil, c’est Mgr Bachar Matti Warda, C.SS.R., archevêque chaldéen d’Erbil, qui a remercié le pape pour sa venue.

    « Pape François, alors que vous terminez votre visite historique avec nous, nous offrons nos plus sincères remerciements au nom de toutes les personnes rassemblées ici et de ceux qui nous regardent dans le monde », a dit l’archevêque en anglais.

    Le rédemptoriste a évoqué les dangers affrontés par le pape: « Tout d’abord, nous vous remercions pour votre courage, le fait que vous êtes venu ici, sur notre terre troublée, une terre si remplie de violence, ce lieu de conflits sans fin, de déplacements et de souffrances parmi les peuples, et que vous le faites en cette période de pandémie et crise mondiales, rend réel pour nous maintenant les paroles du Christ: «N’ayez pas peur.» Pape François, nous savons que le Christ et vous êtes avec nous. Votre courage coule maintenant en nous. »

    L’archevêque chaldéen a aussi remercié le pape pour son souci des « persécutés » et pour sa prière: « Ensuite, nous vous remercions pour vos prières pour les persécutés et les marginalisés, ici en Irak et dans le monde. Nous savons que vous avez continué à prier pour nous pendant toutes nos temps d’obscurité. Nous savons que grâce à vos prières, nous n’avons jamais été oubliés. Nous savons que par vos prières, vous continuez à pousser ce monde brisé et cette terre brisée à un temps de paix, d’humilité et de prospérité, avec une vie et des objectifs dignes pour tous. »

    Mgr Warda insiste sur le « puissant » message de fraternité et de pardon du pape François, à mettre maintenant en pratique: « Enfin, nous rendons grâce pour le message de paix que vous avez apporté à Erbil et à l’ensemble de l’Irak. Votre puissant message de fraternité et de pardon est maintenant un cadeau pour tout le peuple irakien, ce qui nous laisse, chacun d’entre nous sur cette terre, avec la responsabilité durable de donner vie à votre message dans notre vie quotidienne à partir d’aujourd’hui. »

    « Que Dieu vous accorde la sécurité dans vos voyages. Vous serez pour toujours dans nos prières », a conclu Mgr Warda.

  • Irak : "le Christ vit et travaille dans son peuple saint et fidèle"

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    De Nico Spuntoni sur le site de la Nuova Bussola Quotidiana :

    Irak : "le Christ vit et travaille dans son peuple saint et fidèle"

    08-03-2021

    "Aujourd'hui, je peux voir et toucher de mes propres mains que l'Église en Irak est vivante, que le Christ vit et travaille dans son peuple saint et fidèle". Les paroles du pape dans l'homélie finale témoignent de sa satisfaction quant à l'issue du premier voyage apostolique après le déclenchement de la pandémie. Un voyage difficile, incertain jusqu'au dernier moment et qui lui a coûté non seulement des efforts physiques, mais aussi quelques critiques.

    Mais cela en valait la peine, surtout à cause de la rencontre avec l'Eglise irakienne qui souffre, si loin des "suggestions néfastes de pouvoir et d'argent" accusées dans l'homélie. Francis a applaudi le peuple chrétien d'Irak, décrit comme "les instruments de la paix et de la miséricorde de Dieu, les artisans patients et courageux d'un nouvel ordre social". Dans sa salutation finale au stade Hariri, le Pontife a fait allusion à l'œcuménisme du sang, disant qu'il voulait embrasser "les chrétiens des différentes confessions" qui, pour beaucoup, "ont versé du sang sur le même sol" et "brillent ensemble, étoiles dans le même ciel". A la fin du dernier engagement public de ses trois jours (+1) en Irak, Francis est apparu fatigué mais heureux et a salué les personnes présentes en portant la main à son cœur. Dans son homélie, il a répété certains des thèmes qui lui sont chers, expliquant alors qu'il avait souhaité ce pèlerinage avec tant de force, notamment en raison de la solidarité dont l'Église irakienne fait preuve envers les pauvres et les personnes qui souffrent.

    Avant Erbil, il y a eu une visite à la communauté de Qaraqosh, un village où historiquement la présence chrétienne a toujours été massive. Dans la cathédrale catholique syrienne de l'Immaculée Conception, dévastée par les terroristes d'Isis qui en ont fait un champ de tir et restaurée après la libération de 2017, le Souverain Pontife a déclaré que la réunion d'hier "montre que le terrorisme et la mort n'ont jamais le dernier mot" car "le dernier mot appartient à Dieu". Aux fidèles vétérans des souffrances de l'occupation islamiste, François a prêché le pardon qui "est nécessaire pour rester chrétien", tout en disant qu'il était conscient de la difficulté de la tâche. Il n'a pas manqué de les inviter à dire non au terrorisme et à l'instrumentalisation de la religion. Pour le 8 mars, le Pape a une pensée particulière pour les femmes, principales victimes de ces dernières décennies de guerre : "A toutes les mères et les femmes de ce pays, femmes courageuses qui continuent à donner la vie malgré les abus et les blessures - a dit Bergoglio - que les femmes soient respectées et protégées ! Qu'on leur accorde de l'attention et des opportunités".

    Le premier engagement de sa troisième journée irakienne a cependant eu lieu à Mossoul, ville-symbole d'abord de l'avancée d'Isis puis de sa défaite. C'est ici que François a présidé une prière de suffrage pour les victimes de la guerre à Hosh al-Bieaa et a soulevé la question de la disparition des chrétiens au Moyen-Orient, déclarant que "la réduction tragique des disciples du Christ est un dommage incalculable non seulement pour les individus et les communautés concernés, mais pour la société même qu'ils laissent derrière eux". Le Saint-Père a également réitéré sa conviction que "la fraternité est plus forte que le fratricide, que l'espoir est plus fort que la mort, que la paix est plus forte que la guerre". Une conviction qui, selon le Pape, "ne peut jamais être étouffée dans le sang versé par ceux qui pervertissent le nom de Dieu en suivant des chemins de destruction". De retour à Bagdad hier soir, François reviendra à Rome ce matin, mettant ainsi fin à son 33ème voyage apostolique. Un voyage qu'il n'oubliera pas de sitôt. 

  • Un tiers des fidèles ne sont pas revenus en paroisse. Que sont-ils devenus ?

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    De KTO :

    La désaffection des paroisses, sans langue de buis

    05/03/2021

    Cela fait un an que la pandémie a bouleverse nos vies. Les paroisses ne sont pas épargnées. Certains fidèles se sont battus contre l’interdiction des célébrations publiques, d’autres se sont engagés au respect des règles sanitaires ou ont recherché des manières alternatives de prière. Le nombre de fidèles autorisés demeure restreint, les rencontres limitées et les grandes fêtes liées aux sacrements du mariage ou du baptême impossible... Jusqu’à un tiers des fidèles ne sont pas revenus en paroisse. Que sont-ils devenus ? Pourquoi l’Eucharistie, si désirée, est désormais si peu fréquentée ? Quels liens au sein de la communauté paroissiale ? Mgr Bruno Valentin, évêque auxiliaire de Versailles, échange sans langue de buis avec des chrétiens. Participez à ce débat, envoyez vos questions à sanslanguedebuis@ktotv.com

  • Liège : enregistrée et diffusée depuis l’église du Saint-Sacrement en direct ce matin du 7 mars 2021 à 10h, la messe traditionnelle (missel de 1962) du 3e dimanche de carême

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    Célébrant : Abbé M.-A Dor, Recteur

    Chants grégoriens : propre de la messe « Oculi mei »; Kyriale de la messe XVII (XIVe s.); Credo III (XVIIe s.);

    Orgue : Patrick Wilwerth

    Pour suivre la messe, cliquez ici : https://youtu.be/3YwRoC9EQZA

    La thématique de ce dimanche

    oculimeieinsiedeln.pngAux Ve et VIe siècles, ce dimanche était pour les catéchumènes un jour de « scrutin », c’est-à-dire de réunion préparatoire au baptême, au cours de laquelle se pratiquaient des exorcismes. Si les textes que nous lisons aujourd’hui ne sont plus ceux de l’ancienne messe de scrutin, ils ne manquent pas d’un certain rapport avec les exorcismes de notre baptême où s’est ouverte notre lutte contre Satan.

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  • L'équivoque interreligieuse des "Enfants d'Abraham"

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    De Stefano Fontana sur la Nuova Bussola Quotidiana :

    L'équivoque interreligieuse des "Enfants d'Abraham"

    07-03-2021

    Il est bien beau d'inviter les trois religions à collaborer pour le développement et la paix, mais "les Fils d'Abraham" ne peuvent pas devenir une nouvelle religion. C'est pourtant précisément le risque encouru par l'approche du pape François hier, à Ur. 

    On savait, et on sait, que le voyage du pape François en Irak serait, et est, plein de dangers. Il y a beaucoup de questions controversées, beaucoup de déchirements encore actuels, beaucoup d'intérêts politiques et religieux en jeu. On savait, et on sait donc, que ses interventions auraient dû tenir compte d'une situation délicate, avec des nerfs exposés et des explosifs. Sur certains sujets, il aurait été préférable de se taire, sur d'autres d'utiliser les mots les plus appropriés, sur d'autres encore de ne faire qu'une allusion et, enfin, de parler clairement ou même très clairement des autres. Il ne fait aucun doute qu'il s'agit d'un voyage très "politique". Il n'est donc pas surprenant que, de l'avis de certains, de meilleures choses auraient pu être dites sur certains sujets et que, de l'avis d'autres, le pape ait plutôt bien fait de parler comme il l'a fait.

    Après avoir précisé que les attentes de cette visite doivent, pour les raisons qui viennent d'être évoquées, être adaptées de manière réaliste à la situation concrète, un problème reste ouvert, lié oui à la visite en Irak mais doté d'une importance beaucoup plus grande. Une question sur laquelle cette visite aura une grande influence à l'avenir. Je veux parler du dialogue interreligieux.

    Dans une situation complexe comme celle de l'Irak, on comprend la nécessité de parler de collaboration et, surtout, de collaboration entre les religions, en particulier entre les chrétiens, les juifs et les musulmans. Dans un climat explosif comme celui de l'Irak, il faut asperger d'eau, pas allumer de nouvelles flammes. On comprend alors que le pape se soit présenté comme un messager de paix et de coexistence fraternelle, en cherchant à éteindre les tensions et la haine et en semant l'espoir.

    Mais il faut aussi se demander si un tel discours de paix et de collaboration devait aller jusqu'à éliminer la distinction entre les trois religions et indiquer la voie du dialogue interreligieux de manière discutable. Si la situation en Irak nécessite la collaboration sur le plan humain et social des trois religions les plus représentatives, cela n'a rien à voir avec une présentation uniforme des trois religions comme si elles n'en formaient qu'une : "la religion des enfants d'Abraham".

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  • Quelles solutions pour l'Eglise face à la crise des vocations ?

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    Du site de l'Homme Nouveau :

    5 mars 2021

    Chute du nombre de vocations, quelles solutions pour l'Eglise ?

    Le Club des Hommes en Noir

    Chute du nombre de vocations, <br>quelles solutions pour l'Eglise ? <br>Le Club des Hommes en Noir

    Le Club des Hommes en Noir attaque sa troisième saison. Cette émission fondée en 2012, sur une radio bien connue, par Philippe Maxence, a un concept simple : l'actualité de l'Église décryptée par des prêtres et un laïc, sans langue de buis ! Vous pouviez les entendre, grâce au studio vidéo de L'Homme Nouveau vous pouvez maintenant les voir ! Les nouveaux épisodes sont disponibles chaque vendredi.

    Cette semaine, le Club des Hommes en Noir composé des abbés Guelfucci, Celier et Barthe et dirigé par Philippe Maxence s'interroge sur l'avenir de l'Eglise face à la chute du nombre de vocations

     

  • La Pologne toujours catholique mais...

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    De Vatican News :

    5 février 2021

    L’heure des bilans pour l’Église en Pologne

    Le nombre des vocations est encore un des plus élevés d’Europe, avec 438 nouveaux séminaristes en 2020. Près de 92 % des Polonais déclarent être catholiques et 37% d’entre eux vont encore à la messe régulièrement, selon un rapport de l'Agence catholique d'information KAI. Pourtant, les Polonais sont moins liés qu’avant à leur communauté et l’Église suscite un peu plus de méfiance.

    Au sein du clergé, on compte 2 cardinaux, 29 archevêques, 123 évêques (dont 4 de rite byzantin-ukrainien), 33 600 prêtres dont 24 700 diocésains et 8 900 religieux. Il y a environ 19 000 religieux, regroupés dans 104 instituts religieux et 13 congrégations de vie contemplative. L’an dernier, parmi les 2 556 séminaristes du pays figuraient 438 nouveaux candidats au sacerdoce, selon les données fournies à KAI par la Conférence des recteurs des séminaires théologiques supérieurs: 289 dans les séminaires diocésains et 149 dans les ordres religieux, dont les plus nombreux chez les Dominicains. Les départs du sacerdoce, en revanche, de 56 par an en moyenne de 2000 à 2017.

    En ce qui concerne la présence des catholiques polonais dans le monde, on compte 2 697 missionnaires, dont 500 prêtres diocésains, 1 283 religieux, 875 religieuses et 39 laïcs.

    Une terre catholique

    91,9 % des Polonais déclarent être catholiques, 0,9 % orthodoxes et 3,1 % athées. En 2019, l'Église catholique comptait 32 461 000 fidèles répartis dans 10 382 paroisses avec un taux de religiosité parmi les plus élevés d'Europe, puisque 36,9 % des catholiques assistent régulièrement à la messe dominicale.

    On estime que plus de 2,5 millions de fidèles prêtent main forte à leur paroisse ou communauté d’appartenance. Toutefois, selon les données de 2018, seuls 8 % des laïcs pratiquants sont engagés de manière permanente dans des communautés, associations ou organisations. Caritas Polska regroupe 44 Caritas diocésaines - auxquelles se réfèrent 3 250 organisations Caritas paroissiales - et 834 postes de secours gérés par des religieux et religieuses.

    Les Polonais sont particulièrement attachés à la piété populaire et en particulier à la piété mariale. Avant les périodes de confinement, en 2019, le sanctuaire de Jasna Góra, le plus important des 1050 sanctuaires du pays (dont 793 mariaux), a enregistré plus de 4 millions de pèlerins, tandis que le celui de la Miséricorde Divine, lié aux apparitions de Jésus à Sainte Faustine Kowalska, enregistre annuellement environ 2 millions de pèlerins de 90 pays.

    Émergence d’une défiance

    Néanmoins, le nombre de ceux qui se déclarent en faveur des enseignements de l'Église sur les questions morales, en particulier dans le domaine de l'éthique sexuelle, est en baisse. Par exemple, seuls 20 % des fidèles considèrent que la cohabitation prémaritale est inadmissible.

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