Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Enseignement - Education - Page 2

  • A Houston, une approche véritablement catholique des « études de genre »

    IMPRIMER

    De David Paul Deavel sur le CWR :

    Une approche véritablement catholique des « études de genre »

    Pourquoi le nouveau programme de maîtrise en études catholiques sur les femmes et le genre à l'Université de St. Thomas à Houston est une première en son genre et un programme entièrement catholique.

    10 juin 2024

    Bien que juin soit le mois consacré par de nombreux catholiques au Sacré-Cœur de Jésus, les post-chrétiens et les chrétiens « libéraux » ont décidé de promouvoir le « Mois de la Fierté », une période de célébration et de promotion d'une vision très étrange de l'être humain qui porte désormais les initiales LGBTQ. Ou, dans de nombreux cas, une série de lettres beaucoup plus longue suivie d'un signe plus - LGBTQIAA+ en est un exemple courant. Ces lettres désignent soit des passions sexuelles qui déterminent en quelque sorte le centre de l'identité d'une personne, soit des « identités de genre », c'est-à-dire des prétentions à être autre chose que son propre sexe biologique sur la base d'une sorte de sentiment interne mystérieux.

    Tout cela est à la fois troublant et très déroutant, d'autant plus qu'il y a des ecclésiastiques et des universitaires catholiques qui promeuvent cette vision du monde dans laquelle notre statut d'image de Dieu, créée mâle et femelle, est considéré comme dépassé. D'autant plus que tant d'autorités juridiques, médicales et même spirituelles promeuvent aujourd'hui des comportements sexuels qui dénaturent notre nature et même des opérations chirurgicales qui mutilent des corps sains pour que les hommes, les femmes et même les enfants ressemblent au sexe opposé. Les gens parlent de la période médiévale comme de « l'âge des ténèbres », mais malgré les merveilles technologiques dans lesquelles nous vivons, notre époque est vraiment sombre.

    Nous savons aussi que même ceux qui n'ont pas adopté l'ensemble de ces idéologies destructrices ont souvent absorbé une bonne partie de ce dont ils sont issus. Même lorsqu'ils n'ont pas oublié ce qu'est une femme, les partisans de nombreuses versions laïques du « féminisme » ont promu l'idée que l'avortement et la contraception sont nécessaires à la santé et à l'épanouissement des femmes. Ils ont également dit aux femmes que si elles ne donnaient pas la priorité à leur carrière plutôt qu'à leur famille, elles étaient des traîtresses. Et ils ont souvent fait comprendre que les politiques publiques qui ne permettent pas et même ne promeuvent pas ces positions sont « anti-femmes ».

    Que pouvons-nous faire ? S'il est tentant de se lamenter sur cette folie et d'essayer de s'y soustraire, ce n'est vraiment pas une option pour la plupart d'entre nous. Nous avons besoin de réponses pour nos enfants, à qui ces messages sont transmis dans de nombreuses écoles publiques (et, malheureusement, même dans certaines écoles catholiques). Nous devons trouver des moyens de répondre aux pressions qui nous poussent à capituler devant les demandes qui nous sont faites à notre travail et dans les lieux publics d'affirmer de mauvaises idées ou de faire des choses pour les promouvoir. Et nous devons trouver comment promouvoir des politiques qui conduiront réellement à l'épanouissement des hommes et des femmes.

    Lire la suite

  • Homélie pour la Fête-Dieu à l’Église du Saint-Sacrement à Liège : par Jean-Pierre Delville, évêque de Liège 1er juin 2024

    IMPRIMER

    Chers Frères et Sœurs,

    La Fête-Dieu, c’est l’actualisation de la Pâque aujourd’hui, c’est la fête de Pâques pour moi, pour nous, dans la communion au corps du Christ. En effet, Pâque, c’est le Christ qui donne sa vie pour nous et qui ressuscite pour la vie éternelle. C’est la Fête-Dieu, c’est notre communion à ce don de soi et à cette vie nouvelle dans le Christ. Comme le dit Jésus : « Celui qui me mange vivra par moi ; celui qui mange ce pain vivra éternellement » (Jn. 6, 56-58).  

    Ce mystère de vie est aussi un mystère d’amour, l’amour de Dieu pour nous, qui se manifeste dans le don que Jésus nous fait de son Corps et de son Sang, c’est-à-dire le don de toute sa vie. Nous découvrons que nous sommes des gens qui sont aimés, et non pas des gens lancés dans la vie par le hasard des choses. Chacun de nous est aimé par le Christ et nous sommes invités à répondre à cet amour en communiant avec lui et en recevant son Corps. Jésus nous a aimés le premier. Il est mort pour nous, c’est-à-dire qu’il est allé jusqu’au bout de sa vie d’amour, il n’a pas reculé au dernier moment. Mais il a voulu donner un signe du fait qu’il offrait sa vie pour nous. Il a voulu donner un signe qui dure : c’est le saint Sacrement de son Corps et de son Sang. Avant tout, nous le recevons comme un cadeau qui nourrit nos vies ; mais ensuite, nous nous engageons à répondre à ce cadeau par une vie qui répand l’amour autour d’elle.  C’est pourquoi nous conservons le Saint-Sacrement pour contempler en adoration cet amour reçu et pour diffuser cet amour autour de nous. L’Église conserve au tabernacle le sacrement du Corps du Christ pour qu’il soit une nourriture spirituelle perpétuelle.

    Cette année, nous faisons ici mémoire du carme Jean Soreth, pour lequel l’abbé Dor a préparé une exposition au fond de l’église. Le bienheureux Jean Soreth a habité Liège très régulièrement ; en 1451 il est élu supérieur général des carmes jusqu’à sa mort en 1471. Pour nous Liégeois, il est célèbre parce qu’il a tenté de convaincre le duc de Bourgogne Charles le Téméraire de ne pas mettre Liège à feu et à sang en 1468. Malheureusement il n’a pas réussi à apaiser le duc. Dans le sac de la ville, Jean Soreth a assisté à un sacrilège : les hosties consacrées conservées dans le tabernacle d’une église ont été renversée sur le sol. Alors il s’est précipité au péril de sa vie pour les sauver et a réussi à les placer dans le tabernacle de son église. Il croyait de tout son cœur à la présence réelle du Corps du Christ sous les espèces du pain consacré. Cela se passait pas loin d’ici, place des Carmes, au croisement avec la rue Saint-Paul.

    Là il a prêché le carême en 1451 et ses sermons ont été transcrits par un père Croisier ; le manuscrit est encore conservé aujourd’hui à la Bibliothèque du Séminaire. Il insiste dans son premier point sur notre réconciliation avec Dieu  par la communion et il nous invite à nous donner à Dieu. En effet, Jean Soreth insiste sur la recherche personnelle de la purification du cœur, dans une communion continuelle à Dieu[1]. Comme le dit Jean Soreth d’une manière audacieuse, il ne suffit pas de communier au pain reçu du Christ, il nous faut aussi à notre tour offrir au Christ un bon pain, fait de farine bien moulue. En effet, comme Jésus le dit dans l’Apocalypse : «  Voici que je me tiens à la porte, et je frappe. Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui ; je prendrai mon repas avec lui, et lui avec moi » (Ap. 3, 20). Si le Seigneur vient prendre son repas chez nous, nous devons lui servir du bon pain.

    Lire la suite

  • La vocation d'une université catholique selon le cardinal Sarah

    IMPRIMER

    Du site de La Nef :

    Cardinal Sarah : quelle est la vocation d’une université catholique ?

    Discours prononcé en avril 2024 aux étudiants prêtres, religieux, religieuses et laïcs de l’École Théologique Saint-Cyprien du diocèse d’Obala (Cameroun), sur le thème suivant : « La vocation d’une université catholique à la lumière de l’enseignement de Benoît XVI »

    Chers étudiants de l’École Théologique Saint Cyprien du diocèse d’Obala,

    Je voudrais aujourd’hui réfléchir avec vous sur la vocation d’une université et en particulier d’une université catholique à la lumière de l’enseignement de Benoît X  VI.

    Benoît XVI l’a plusieurs fois souligné : « La vocation originelle de l’université est la recherche de la vérité, de toute la vérité de notre être. Et avec son obéissance à la vérité et aux exigences de sa connaissance, l’université devient une école d’humanitédans laquelle se cultive un savoir vital, se forgent de hautes personnalités et se transmettent des connaissances et des compétences de valeur »[1].

    La recherche de la vérité est donc votre programme, comme le proclame votre devise : « Au service de la Vérité et de la Justice ».

    Benoît XVI ajoutait : « Sans être orientée vers la vérité, sans une attitude d’humble et courageuse recherche de la vérité, toute culture se désagrège, tombe dans le relativisme et se perd dans l’éphémère ».

    Le sens de la Vérité est la pierre qui doit fonder toute culture solide. Sans recherche de la vérité, on ne peut s’appuyer sur rien. Tout devient liquide.

    Sans l’objectivité de la vérité, nous sommes livrés aux appétits et aux passions subjectives. Sans vérité, il n’y a plus d’ordre juste objectif et intangible, personne ne peut être protégé contre l’égoïsme capricieux et la violence.

    La vérité est le seul rempart solide qui s’oppose à la tentation de la toute-puissance et de l’arbitraire. La vérité fonde l’ordre et la justice. Son absence nous livre au chaos. Sans vérité, les opinions s’entrechoquent et nul ne peut les départager.

    Sans vérité, il n’y a plus d’unité possible entre les hommes. Ils sont condamnés à s’entre-déchirer sans cesse. Car la vérité est le seul bien qu’ils possèdent en commun et à partir duquel ils peuvent s’entendre.

    Benoît XVI le savait bien, lui qui avait vu dans sa jeunesse son pays sombrer dans l’idéologie nazie. Il avait vu de ses yeux un pays, héritier d’une civilisation raffinée, sombrer dans la barbarie. Pourquoi ? Parce qu’à l’amour de la vérité on avait substitué le doute. Et après le doute est venu le règne de la violence et de la volonté de puissance.

    Il y a là un enjeu capital pour l’Afrique de demain. Je voudrais vous inviter non seulement à chercher la vérité mais à l’aimer passionnément !

    Le monde universitaire africain doit prendre garde à ne pas se laisser contaminer par les maladies de l’esprit que l’Occident voudrait lui imposer. L’Occident a peur de la recherche de la vérité. Pour nombre d’Occidentaux la vérité est devenue un terme imprononçable. Si vous parlez de vérité, on vous accuse de dogmatisme, d’oppression. Mais en fait derrière ces discours trompeurs se cache la violence de la dictature du relativisme qui elle-même est souvent le masque des intérêts financiers et matériels inavoués.

    Le 13 décembre 2012, Benoît XVI rappelait à un groupe d’ambassadeurs africains : « De nos jours, dire le vrai est devenu suspect, vouloir vivre dans la vérité semble suranné, et la promouvoir semble être un effort vain. Et pourtant, l’avenir de l’humanité se trouve également dans la relation des enfants et des jeunes avec la vérité : la vérité sur l’homme, la vérité sur la création, la vérité sur les institutions, etc. C’est pourquoi, il est nécessaire d’éduquer dans la vérité et à la vérité ».

    N’ayons donc pas peur d’aimer et de chercher la vérité ! L’Occident est devenu sceptique à l’image de Ponce Pilate. Il répète sans cesse sur un ton désabusé : « Mais qu’est-ce que la vérité ? » (Jn 18, 38). Et comme Pilate, il met sa confiance dans la force politique pragmatique et souvent injuste parce qu’il ne peut plus s’appuyer sur la force de la vérité.

    Pourtant, « que se passe-t-il si la vérité ne compte pour rien ? Quelle justice sera alors possible ? Est-ce qu’il ne doit pas y avoir des critères communs qui garantissent véritablement la justice pour tous -critères soustraits à l’arbitraire des opinions changeantes et aux concentrations du pouvoir ? N’est-il pas vrai que les grandes dictatures se sont maintenues par la force du mensonge idéologique et que c’est la vérité seule qui a apporté la libération ? »[2]

    Lire la suite

  • Liège : Église du Saint-Sacrement : messe chantée par les élèves de l’Académie de chant grégorien le samedi 8 juin 2024 à 17h00 (Bd d’Avroy, 132)

    IMPRIMER

    cours chant gregorien2.jpg

    Pour toute information :  

    Tous renseignements : tel 04.344.10.89 • email : sursumcorda@skynet.be

  • Les gays au séminaire : quand le pape se contredit radicalement

    IMPRIMER

    De Riccardo Cascioli sur la NBQ :

    Les gays au séminaire : quand le pape se reprend radicalement

    Après la sortie sur la « pédérastie » des prêtres, virage sensationnel du pape François : il encourage un aspirant séminariste gay à poursuivre. Une contradiction inconcevable, qui se transforme en victoire pour le lobby LGBT.

    04_06_2024

    On ne peut même plus parler de surprise. Après le tollé provoqué par la publication de l'« air de pédophilie » au séminaire et parmi les prêtres, le lobby gay ne pouvait pas rester les bras croisés. C'est ainsi qu'est apparu un reportage de la BBC sur un jeune homosexuel sicilien qui affirme avoir été soumis à des thérapies réparatrices s'apparentant à de la torture alors qu'il était au séminaire.

    Et puis, surtout, la lettre au pape François de l'« aspirant séminariste gay » qui se plaint d'être rejeté pour son homosexualité alors qu'il se sent une forte vocation. Un courriel écrit le 28 mai par Lorenzo Michele Noè Caruso, 22 ans, c'est le nom du garçon, « trois pages dans lesquelles il ouvre son cœur au Saint-Père », explique Il Messaggero, qui a rapporté l'histoire en premier. Et avec une rapidité surprenante, Lorenzo a reçu une réponse dès le 1er juin : « Une carte manuscrite, scannée et jointe à l'e-mail ». Le contenu de la réponse est tout d'abord la dénonciation du cléricalisme, évoquée dans la lettre du garçon, et va ensuite à l'essentiel : « Jésus appelle tout le monde, tout le monde. Certains pensent que l'Église est une douane, et c'est mauvais. L'Église doit être ouverte à tous. Frère, poursuis ta vocation ».

    Évidemment, la lettre a été immédiatement publiée pour faire comprendre « qui est le vrai pape, ce n'est pas celui qu'on vous a fait croire ».

    Et oui, la question se pose : qui est le vrai pape ? Car il est clair qu'il n'y a pas moyen de concilier la question de la « pédérastie » avec cette lettre. Il est vrai que « poursuis ta vocation » peut signifier n'importe quoi, mais dans ce contexte, cela ne peut être lu que comme un feu vert pour entrer au séminaire (à moins que le bureau de presse du Vatican n'intervienne à nouveau pour rectifier).

    Mais le fait est que même le discours aux évêques italiens du 20 mai était très clair : au-delà de la terminologie utilisée, l'invitation du pape à empêcher les candidats ayant des tendances homosexuelles d'entrer au séminaire n'était pas équivoque, même si quelqu'un essayait. Nous avons déjà souligné que le discours aux évêques italiens semblait en contradiction flagrante avec ce qui a été fait ces dernières années pour promouvoir l'agenda LGBT dans l'Église. La confusion, l'ambiguïté et la duplicité sont certainement des caractéristiques de ce pontificat.

    Mais ici, nous sommes manifestement au-delà : un même cas recevant deux réponses diamétralement opposées est inconcevable. Et passons sur la gravité de nier par ouï-dire le jugement d'un recteur de séminaire qui a dû évaluer les qualités du candidat et l'a jugé inapte, et pas seulement pour son homosexualité.

    Mais pour revenir au sujet principal, on ne peut éluder la question : comment peut-on affirmer une chose et son contraire en l'espace d'une semaine, et sur un sujet aussi délicat ?

    Peut-être fantasmera-t-on sur l'existence de deux papes ou sur la falsification de la lettre à l'aspirant séminariste, voire sur l'interprétation du discours aux évêques italiens. Mais en gardant les pieds sur terre, nous ne pouvons envisager que deux possibilités.

    La première est que l'on devrait commencer, avec tout le respect possible, à se poser des questions sur la stabilité psychique du pontife. Ce n'est certes pas la première fois que ses attitudes et ses discours suscitent des doutes, mais jusqu'à présent, le pape François a pu bénéficier des faveurs de la presse progressiste, qui a toujours évité de pointer les contradictions ou de marcher trop légèrement sur les plates-bandes. Rien ne devait entamer l'image d'un pape « révolutionnaire » mettant l'Église sens dessus dessous, le récit d'un (bon) pape luttant contre les méchants (l'Église tout entière). Mais avec l'âge, il est normal que certaines fragilités deviennent plus prononcées et plus difficiles à cacher. Le problème dans ce cas serait surtout son entourage, qui dissimule une situation qui devrait être traitée d'une autre manière, peut-être pour en tirer profit.

    La deuxième hypothèse est que, indépendamment de ce qu'il pense réellement sur les questions individuelles, il doit « obéir » à un mandat qu'il a reçu. Nous ne pouvons pas en déduire qui et pourquoi, mais il semble évident que certains groupes de pression exercent une forte pression. La promotion systématique d'associations ou de prélats ouvertement pro-gay, pour rester dans le sujet, est un fait que tout le monde peut constater.

    Dernier exemple en date : la semaine dernière, le pape François a nommé deux cardinaux (José Tolentino de Mendonça et Marcello Semeraro) et l'archevêque Bruno Forte, notoirement proches des groupes LGBT, comme membres du Dicastère pour la doctrine de la foi - qui a compétence sur ces questions. Tolentino de Mendonça, entre autres, est un fervent défenseur de l'ancienne religieuse Maria Teresa Forcades i Vila, célèbre pour sa « théologie queer » ; Semeraro, actuellement préfet du Dicastère pour les causes des saints, en tant qu'évêque d'Albano, avait fait de son diocèse le point de référence pour les groupes LGBT « catholiques » ; et Forte, déjà à l'époque du premier Synode sur la famille (2014), avait poussé à la reconnaissance des unions de même sexe.

    Ainsi, même la sortie maladroite sur la « pédérastie », qui semblait vouloir mettre une limite à certaines tendances dans le clergé, se transforme en son contraire, à savoir le renforcement de la présence pro-gay au sommet de l'Église et maintenant aussi dans les séminaires.

    Quoi qu'il en soit - et n'excluons pas a priori d'autres hypothèses sur ce « François contre François » - l'affaire est très sérieuse.

  • "Cibavit eos"; Introit de la Fête Dieu

    IMPRIMER

    Cibavit eos ex adipe frumenti, alleluia, et de petra melle saturavit eos, alleluia. Ps. Exultate Deo ajutori nostro/ Jubilate Deo Jacob...

    Commentaire d’un moine de l’Abbaye Notre-Dame de Triors, publié sur le site du bimensuel « L’Homme Nouveau » :

    « Il les a nourris de la fleur du froment, alléluia ; il les a rassasiés du miel qui coule du rocher, alléluia.
    Criez de joie devant Dieu, notre secours, acclamez le Dieu de Jacob.

    (Psaume 80, 17, 2)

    L'Eucharistie, nourriture de terre promise

    hqdefault (1).jpgCe chant d'entrée de la fête du Saint-Sacrement est aussi celui du lundi de la Pentecôte dans le répertoire de la forme extraordinaire. La Pentecôte est aujourd'hui davantage liée au sacrement de confirmation, mais dans l'antiquité, elle était, comme la fête de Pâques, un moment liturgique privilégié pour la réception des sacrements de l'initiation (baptême, eucharistie, confirmation). Le chant d'entrée du lundi de la Pentecôte, avec la mention du froment et du miel, faisait écho à celui du lundi de Pâques qui s'adressait aux néophytes en leur disant : « Le Seigneur vous a introduits dans une terre où coulent le lait et le miel... » L'Eucharistie se trouve au cœur de cette liturgie baptismale et ces belles images paradisiaques de nos deux introïts s'unissent pour célébrer le sacrement de la nourriture vitale des chrétiens qui est le Christ lui-même. Aux premiers communiants, on faisait boire jadis un mélange de lait et de miel qui symbolisait la douceur du Seigneur caché dans l'hostie se donnant avec prédilection aux âmes innocentes, aux âmes des enfants. On retrouve ici l'image du miel que les abeilles, en Palestine, confectionnaient parfois dans le creux des rochers. Le rocher ou la pierre, est une autre image du Christ, fondement de notre foi. L'Eucharistie est précisément le sacrement de la foi, Mysterium fidei , « Il est grand le mystère de la foi », s'écrie le prêtre après la consécration. Quant à la fleur de froment, c'est le grain purifié de son enveloppe, le grain dans sa pureté, dans sa nudité, ce qui évoque le sacrifice et donc le mystère de la croix dont l'Eucharistie est aussi le sacrement. Saint Ignace d'Antioche souhaitait devenir le froment du Christ, c'est-à-dire être moulu par la dent des bêtes et devenir un pain très pur, à l'exemple de son Maître. Le texte de notre chant d'entrée est donc très évocateur, on le voit. Il nous parle d'une nourriture à la fois fondamentale et mystérieuse qui convient très bien pour suggérer l'Eucharistie.

    Lire la suite

  • Liturgie 48 ‒ Questions autour de la messe dite "traditionnelle", par le Dr Denis Crouan (72 mn)

    IMPRIMER

    Liturgie 48 ‒ Questions autour de la messe dite "traditionnelle", par le Dr Denis Crouan (72 mn)

    https://youtu.be/jNBVDztjcsw

    Le 29 juin 2022, dans sa lettre apostolique « Desiderio desideravi », le pape François écrit : « Comme je l’ai déjà écrit, j’entends que l’unité liturgique soit rétablie dans toute l’Église de rite romain autour du Missel de saint Paul VI ». Dans les milieux traditionalistes, ce fut une blessure de plus. Dans cette vidéo, le Docteur Denis Crouan, professeur de liturgie de l’Institut Docteur Angélique, démontre que la liturgie de Paul VI peut vraiment être célébrée de manière digne, selon les désirs de Benoît XVI et de François, et que le Canon 1 (romain) est ce qu’il y a de plus « traditionnel ». Il démontre que le modèle le plus adapté pour les amoureux de la liturgie traditionnelle est donné par la liturgie « Paul VI » célébrée à l’Abbaye bénédictine de Solesmes dans la Sarthe.

    liturgie.png

    Une messe traditionnelle dans la liturgie anglicane

    Lire la suite

  • À Liège pour la Fête-Dieu : le vendredi 31 mai à 19h45 : une audition internationale (entrée libre) de chant grégorien à l’abbaye des Bénédictines (Bd d’Avroy, 54)

    IMPRIMER

    Flyer Concert Schola 20242.jpg

  • Mise au point sur une campagne de dénigrement sur Internet, par Arnaud Dumouch

    IMPRIMER

    Chers amis,
    Depuis que j'ai relayé l'avis définitif de l'Eglise concernant la condamnation de l'apparition Mariale de Trévignano ( http://www.belgicatho.be/archive/2024/05/16/un-exemple-de-discernement-sur-une-fausse-apparition-notre-d-6498515.html ), les campagnes internet reprennent contre moi (dont l'adepte de Trévignano Fabienne Guererro) et répandent de nouveau le bruit Internet d'il y a quelques années à savoir :
    1° Que l'Institut Docteur Angélique n'existerait pas
    2° Que je n'aurais aucun diplôme.
    Pour couper court (une fois de plus) à ces rumeurs, je vous envoie les deux lettres que j'ai envoyées aujourd'hui à la chancelière du diocèse de Tournai et au père dominicain J.M. Maldamé (qui avait été le promoteur de ma thèse en doctorat fin des années 80)
    Voici le texte complet du projet de thèse (que je ne l'ai jamais soutenu oralement pour le moment) :
    Quant à l'institut docteur Angélique, il continue sa croissance avec 550 étudiants qui se sont inscrits à ce jour. http://docteurangelique.free.fr/accueil.html 
     
    MAIL A MADAME VERONIQUE JAMBE, DIOCAISE DE TOURNAI
    Objet : L’Institut “Docteur Angélique”
    de Mr A. Dumouch
    Bonjour Madame,
    On trouve en ce moment sur internet des réponses qui semblent venir de vous (voir ci-dessous).
    Si elles viennent bien de vous, puis-je vous demander de ne pas vous laissez circonvenir par les gens qui vous écrivent en disant que "je me réclamerais de l'évêché de Tournai". Ce n'est jamais le cas. Vérifiez vous-même.
    Et à l'avenir afin de ne pas démultiplier ces rumeurs pénibles, vous pouvez confirmer que monsieur Dumouch ne s'est jamais réclamé du diocèse de Tournai mais uniquement :
    1° d'une reconnaissance canonique du vicaire épiscopal de l'enseignement de Namur, monsieur l'abbé Henri Ganty
     
    2° d'une reconnaissance morale de l'archevêque émérite de Bruxelles, Monseigneur André Léonard.
    Je vous mets en pièce jointe les seuls documents qui donnent une légitimité à l'Institut docteur Angélique.
    Si ces réponses ne viennent pas de vous, ne tenez pas compte de ce message.
    Avec mes sentiments respectueux.
    Arnaud Dumouch
    MAIL AU PERE JEAN-MICHEL MALDAME OP : ​
    Bonjour Mon Père,
    On trouve en ce moment sur internet des réponses qui semblent venir de vous (voir ci-dessous).
    Si elles viennent bien de vous, puis-je vous demander de ne pas vous laissez circonvenir par des gens qui vous écrivent en disant que "je me réclamerais d'un doctorat en théologie de l'université catholique de Toulouse". Ce n'est jamais le cas. Vérifiez vous-même sur Internet.
    Pour mettre fin à ces rumeurs malveillantes, j'ai dû publier il y a douze ans la liste de mes diplômes sur internet et vous la trouverez à ce lien.
    Je n'ai jamais affirmé autre chose que la vérité :
    1° Avoir "commencé" des études doctorales à l'université de Toulouse et avoir terminé l'écriture de la thèse.
    2° Mais sans avoir jamais soutenu ce projet de thèse publiquement.
     
    D'autre part, je n'ai jamais cité votre nom ni ne me suis permis aucune remarque désagréable sur vous. Si les mails ci-dessous viennent bien de vous, je constate qu'ils sont beaucoup moins respectueux et chevaleresques.
    Et à l'avenir afin de ne pas démultiplier ces rumeurs pénibles, vous pouvez confirmer à vos correspondants que "monsieur Dumouch ne s'est jamais réclamé possesseur d'un doctorat mais uniquement des études pré doctorales et d'une agrégation d'enseignement de la religion catholique en Belgique"
    Avec mes sentiments respectueux.
    Arnaud Dumouch

  • Aidons l'Institut Thomas More à contester le guide pour l'EVRAS

    IMPRIMER

    De Christian Boon Falleur (Institut Thomas More) :

    Rhode-Saint-Genèse, le 1er mai 2024

    Pourquoi suis-je contre le décret EVRAS

    La Communauté française a ajouté en juillet 2012 l’Éducation à la Vie Relationnelle, Affective et Sexuelle dans les missions de l’enseignement obligatoire. Toutefois jusqu’à la publication de la première version du Guide pour l’EVRAS en avril 2022 le contenu de ce programme d’Éducation à la Vie Relationnelle, Affective et Sexuelle n’était pas défini.

    Cette première version du Guide EVRAS a d’emblée suscité de vives réactions de la part de professionnels (pédopsychiatre, psychologues) , de personnes engagées depuis longtemps dans l’animation dans les écoles de sessions sur la vie relationnelle, affective et sexuelle et de parents quant à son contenu, ce qui a amené la Ministre de l’Enseignement Obligatoire, Madame Caroline Désir, à le faire revoir.

    Une nouvelle version « amendée » est sortie début juillet 2023 qui à l’examen n’a rien changé de fondamental. Dans la foulée le Parlement de la Communauté française a voté le 7 septembre 2023 le décret portant assentiment à l’accord de coopération du 7 juillet 2023 entre la Communauté française, la Région wallonne et Commission communautaire française, ainsi qu’à l’Accord de coopération d’exécution entre les mêmes parties ayant adopté le « Guide pour l’EVRAS » comme cadre de référence commun pour les animations EVRAS rendues obligatoires.

    Or qu’est-ce que ce guide nous démontre ? Fondamentalement que cette éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle, telle que conçue par les promoteurs de cet EVRAS, ne peut pas être donnée de façon neutre car elle s’inscrit nécessairement dans une conception de la condition humaine et de sa destinée, ou non destinée, et dont découle les objectifs d’une éducation.

    Ce qui frappe de premier abord dans ce projet d’« éducation », c’est sa très grande permissivité, voire totale permissivité, pour autant que le consentement de l’autre soit respecté, ce qui est la moindre des choses. Cette très grande permissivité se retrouve dans tous les sujets traités dans ce guide.

    Nous sommes confrontés ici à une profonde divergence de vue quant à l’ « éducation » à donner à nos enfants. Je crois que de nombreux parents n’estimeront pas nécessaire ni opportun de parler dès l’âge des maternelles de la reproduction, du « plaisir non reproductif » et de la sexualité, d’apprendre à leurs enfants de 5 – 8 ans à exprimer leurs sentiments « amoureux », d’aborder la question des « intersexuations avec les 9 – 11 ans ni de leur parler de la possibilité de procréer autrement que par la pénétration vaginale, ni à encourager des relations amoureuses à leurs jeunes adolescents de 12 – 14 ans.

    Il est aussi assez évident que de nombreux passages de ce guide pour l’EVRAS sont fortement influencés par la théorie du genre. Cette théorie relève plus d’une opinion convictionnelle que d’une donnée scientifique objective et de nombreux aspects de cette théorie vont à l’encontre du bon sens le plus élémentaire. C’est un choix des auteurs qui ne sera pas nécessairement partagé par de nombreux parents et ce de façon tout-à-fait légitime. Un tel guide et le programme qui y est développé n’a pas sa place en tant qu’animation obligatoire dans l’enseignement organisé ou subventionné par la Communauté française car ce serait là une grave atteinte au principe de neutralité que celle-ci doit respecter dans les matières obligatoires.

    Ce qui dérange aussi profondément dans un certain nombre de passages de ce Guide c’est la place réservée aux parents, « personnes ressources des enfants » parmi d’autres, à l’influence desquels on n’hésite pas à chercher à distancier les enfants.

    Ces quelques considérations, qui ne se prétendent pas exhaustives loin de là, me convainquent que l’Éducation à la Vie Relationnelle, Affective et Sexuelle relève d’abord de la responsabilité des parents, comme toute éducation d’ailleurs. Dans la mesure où une telle éducation découle nécessairement de la vision d’un chacun quant à la condition humaine et sa destinée, ou non, ce n’est pas à l’État à intervenir dans ces questions « morales ». Son rôle à cet égard doit strictement se limiter à ce qui est nécessaire pour bien vivre-ensemble et favoriser l’information objective liée aux questions de santé publique.

    2024_05_20_08_58_25_Greenshot.png

    2024_05_20_08_59_10_Greenshot.png

    2024_05_20_09_01_20_Greenshot.png

    2024_05_20_09_02_23_Greenshot.png

  • Pensionnat de Kamloops (Canada) : aucune dépouille retrouvée après 8 millions de dollars de dépenses pour ce faire

    IMPRIMER

    Du site "Pour une école libre au Québec" :

    Aucune dépouille retrouvée après 8 millions de dollars de dépenses pour ce faire au pensionnat de Kamloops

    10 mai 2024

    Le ministère des relations entre la Couronne et les autochtones a confirmé avoir dépensé beaucoup d'argent pour tenter de découvrir la « vérité déchirante » des éventuelles tombes anonymes du pensionnat indien de Kamloops, en Colombie-Britannique.

    Cependant, malgré l'allocation de 7,9 millions de dollars à cette fin, aucune dépouille n'a été retrouvée et aucune information n'a été rendue publique sur la manière dont les fonds ont été utilisés, indique Blacklock's Reporter.

    Carolane Gratton, porte-parole du ministère, a confirmé l'allocation de 7,9 millions de dollars pour diverses activités, notamment le travail sur le terrain, la recherche de documents et la sécurisation des terrains des pensionnats.
     
    Toutefois, elle a renvoyé à la communauté les questions concernant les détails des initiatives entreprises par la Première nation Tk'emlups te Secwepemc.

    Alors que le ministère n'a pas rendu publics les comptes financiers en vertu de la loi sur l'accès à l'information, la Première nation est également restée très discrète sur l'utilisation des fonds. Dans une déclaration, elle a réaffirmé qu'elle se concentrait sur les travaux scientifiques nécessaires, mais a refusé de discuter de l'allocation de 7,9 millions de dollars.

    Les fonds alloués en 2021 étaient destinés à documenter la « vérité déchirante » concernant les sépultures non marquées dans les pensionnats, comme l'indique une note d'information du ministère datant de 2022. Malgré cela, aucun progrès tangible n'a été réalisé et le sort des fonds alloués n'a pas été révélé.

    L'annonce de la découverte de 215 tombes d'enfants sur le site du pensionnat de Kamloops par la Première nation en 2021 a suscité un tollé international.

    Cependant, malgré cette révélation, aucun corps n'a été retrouvé à ce jour. Le gouvernement avait alors décidé de mettre en berne le drapeau de la Tour de la Paix pendant 161 jours, d'allouer 3,1 millions de dollars à un registre national des décès d'élèves des pensionnats indiens et d'affecter 238,8 millions de dollars au Fonds de soutien communautaire pour les enfants disparus dans les pensionnats, qui expire en 2025.

    Le Premier ministre Justin Trudeau a déjà souligné l'importance de reconnaître l'impact actuel des pensionnats, en déclarant : « Ce qui s'est passé il y a des décennies ne fait pas partie de notre histoire, c'est une partie irréfutable de notre présent ».

    Le manque de transparence concernant l'affectation et l'utilisation des fonds, associé à l'absence de progrès tangibles dans la découverte de la vérité sur les sépultures des pensionnats, a soulevé des inquiétudes quant à la responsabilité et à la nécessité d'une plus grande transparence dans la gestion de l'héritage des pensionnats au Canada.

    Voir aussi

    La vérité souvent ignorée sur les « tombes anonymes d’enfants indigènes disparus »

    96 églises incendiées ou vandalisées, timide réaction du PM Trudeau qui organise un sommet sur l’islamophobie (m à j)

    La découverte de tombes d’enfants à Kamloops demande une enquête rigoureuse et non des conclusions trop hâtives et partiales 

    Le gouvernement canadien, responsable des conditions des pensionnats amérindiens comme celui de Kamloops  

    Ce qu’on ne dit jamais : certains Autochtones ont grandement apprécié leur pensionnat

    [m à j 2022] : Le plus gros bobard ? Un an plus tard, toujours aucune preuve de nouvelles tombes anonymes dans les anciens pensionnats indiens… 

    Quillette : « Au Canada, demander des preuves est désormais considéré comme du “négationnisme” »

  • KTO : les apparitions mariales

    IMPRIMER

    À l'occasion du mois de Marie, la Foi prise au mot propose d'approfondir le sens des apparitions mariales. Nous connaissons tous Lourdes ou Fatimà mais qu'en est-il de Banneux, La Salette ou Pontmain ? Et qu'ont toutes ces apparitions en commun ? Alors que la sainte Vierge était restée plutôt silencieuse depuis les deux paroles prononcées par elle dans les évangiles, on observe au XIXe siècle une multiplication de ces apparitions. « Le sens théologique des apparitions mariales est à chercher dans les Écritures saintes. À travers ces apparitions, la Vierge Marie exerce sa maternité à l'égard de tous les hommes ! », explique Marie-Gabrielle Lemaire, théologienne spécialiste des apparitions mariales. « La Vierge Marie pose une question : aimez-vous mon fils ? Puis une deuxième : m'aimez-vous ? Ce qui signifie qu'on aime la Vierge du même amour que celui que l'on porte à son fils », ajoute le Père Joël Rochette, Recteur du sanctuaire de Beauraing