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Enseignement - Education - Page 46

  • Fusionner les deux formes du rite romain : un vœu pieux du Cardinal Koch ?

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    Selon l’agence cath.ch., intervenant à Rome lors d’un congrès consacré au motu proprio « Summorum Pontificum », le cardinal Koch, spécialiste de l’œcuménisme,  a affirmé que Benoît XVI savait bien que nous ne pouvions «nous arrêter à une coexistence entre la forme ordinaire et la forme extraordinaire du rite romain, mais que l’Eglise aurait à l’avenir de nouveau besoin d’un rite commun». Sur le site web « Pro Liturgia », Denis Crouan, commente :

    Missale_Romanum.jpg

    " Le cardinal Koch estime que les deux “formes” de l’unique rite romain de la messe ne peuvent pas coexister et seront réunies en une seule.

    Ce que certains fidèles attachés de façon exclusive à la forme dite “extraordinaire” feignent d’ignorer, c’est que le cardinal Koch dit exactement ce qu’a écrit le cardinal Ratzinger (cf. Lettre au professeur Lothar Barth) et qui se trouve répété sous une forme différente dans la Lettre aux évêques qui accompagnait le Motu proprio “Summorum pontificum” * : « Dans la célébration de la Messe selon le Missel de Paul VI, pourra être manifestée de façon plus forte que cela ne l’a été souvent fait jusqu’à présent, cette sacralité qui attire de nombreuses personnes vers le rite ancien. La meilleure garantie pour que le Missel de Paul VI puisse unir les communautés paroissiales et être aimé de leur part est de célébrer avec beaucoup de révérence et en conformité avec les prescriptions ; c’est ce qui rend visible la richesse spirituelle et la profondeur théologique de ce Missel. » *

    Ce que, par contre, le cardinal Koch semble totalement ignorer, c’est que si les rites liturgiques sont partout observés dans la forme « extraordinaire », ils sont systématiquement “bricolés” ou “banalisés” - même par des évêques - dans la forme « ordinaire » ; ce qui, redisons-le une énième fois, est totalement interdit par l’Église (cf. Constitution “Sacrosanctum Concilium” et Présentation générale du Missel romain).

    Ainsi, avant de songer à pouvoir réunir les deux formes du rite romain, faudrait-il commencer par obliger tous les célébrants à respecter la forme “ordinaire” telle qu’elle est précisée dans le Missel romain post-conciliaire : priorité à la dignité, à l’effacement des ministres de l’autel, à la célébration “versus orientem” (voir les mimiques ou les minauderies du prêtre n’ayant très franchement rien d’intéressant), au chant grégorien. Il suffit d’assister à une messe dans n’importe quelle paroisse pour constater (à quelques rares exceptions près) que nous sommes vraiment très loin de cet idéal qui pourrait être le socle d’une réunification liturgique fructueuse. Disons même que certains de nos évêques nous en éloignent avec, dirait-on, un certain plaisir !

    * Ainsi que dans plusieurs courriers du cardinal Ratzinger envoyés au président de Pro Liturgia. "

    Ref. Fusionner les deux formes du rite romain : un vœu pieux du Cardinal Koch ?

    La question est en effet de savoir dans lequel des deux camps se situent les plus farouches opposants à une telle fusion et une autre encore de prendre conscience de la profondeur du schisme latent qui, au-delà des rites de la liturgie, divise aujourd’hui l’Eglise catholique.

    JPSC

  • In memoriam : retour sur la célébration du centenaire de la naissance de Jean-Paul II (1920-2005)

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    Mémoire et identité 51XZK3V2RGL._SX290_BO1,204,203,200_.jpgEn relisant « Mémoire et Identité » qui constitue le testament spirituel (l’ouvrage fut publié chez Flammarion en 2005) de ce grand pape, on comprend mieux encore ses affinités avec son proche collaborateur le futur Benoît XVI, et la distance qui les sépare, l’un et l’autre, des intellectuels post-modernes sévissant aujourd’hui, plus que jamais, en Europe. Extraits choisis d’une pensée qui fâche un monde qui a cessé d’être chrétien :

    1.- Descartes et les Lumières : à la source de l’enracinement des idéologies du mal dans la pensée philosophique européenne (pp. 19 à 25).

    « Je dois me référer ici, déclare le pape Jean-Paul II, à certains faits liés à l’histoire de l’Europe, et de manière particulière à l’histoire de sa culture dominante.

    Quand fut publiée l’encyclique sur l’Esprit-Saint [« Dominum et vivificanten, en 1986] certains milieux en Occident ont réagi négativement, et cela d’une manière plutôt vive. D’où venait une telle réaction ? Elle provenait des mêmes origines que celles dont étaient nées, plus de deux cents ans auparavant, les Lumières européennes – en particulier françaises, sans pour autant exclure les Lumières anglaises, allemandes, espagnoles et italiennes. […]

    Pour mieux illustrer un tel phénomène, il faut remonter à la période antérieure aux Lumières, en particulier à la révolution de la pensée philosophique opérée par Descartes.

    Le « cogito, ergo sum » (« je pense, donc je suis ») apporta un bouleversement dans la manière de faire de la philosophie. Dans la période pré-cartésienne, la philosophie, et donc le « cogito », ou plutôt le « cognosco » (je connais), étaient subordonnés à l’« esse » (être) qui était considéré comme quelque chose de primordial. Pour Descartes, à l’inverse, l’« esse » apparaissait secondaire, tandis qu’il considérait le « cogito » comme primordial.

    Ainsi, non seulement on opérait un changement de direction dans la façon de faire de la philosophie mais on abandonnait de manière décisive ce que la philosophie avait été jusque là, en particulier la philosophie de saint Thomas d’Aquin : la philosophie de l’ «esse». Auparavant, tout était interprété dans la perspective de l’ «esse» et on cherchait une explication de tout selon cette perspective. Dieu, comme Être pleinement autosuffisant (ens subsistens) était considéré comme le soutien indispensable pour tout « ens non subsistens », pour tout « ens participatum », c’est-à-dire pour tout être créé, et donc aussi pour l’homme.

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  • Messe : se contenter d’un contact « virtuel » révèle l’état de déshumanisation de notre époque post-moderne

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    ob_980a5d_ob-db5788-dompateau2.jpgBientôt, les messes seront déconfinées au prix d’un certain nombre de contraintes sanitaires inévitables tant que des médicaments et un vaccin contre le covid19 n’auront pas été trouvés. Que penser de ceux qui trouvent déjà dans ces contraintes une raison suffisante pour se contenter bourgeoisement de l’ersatz virtuel qui se substitue aujourd’hui à la réalité du sacrement ? Le Petit Placide diffuse l’homélie de la fête de l’Ascension prononcée par le Très Révérend Père Dom Jean PATEAU, Abbé de Notre-Dame de Fontgombault : elle répond à cette question. Lu sur le site web « salon beige » :

    « Eritis mihi testes… usque ad ultimum terræ. Vous serez mes témoins… jusqu’aux extrémités de la terre. (Ac 1,8)

    Chers Frères et Sœurs, Mes très chers Fils,

    L’événement de l’Ascension vient clôturer le temps de la présence du Seigneur auprès de ses disciples.

    Après la résurrection, le Christ était encore apparu de nombreuses fois à ses amis. Mais contrairement aux trois années de la vie publique, il n’était déjà plus tout le temps avec eux de façon sensible et visible. L’Ascension les prive désormais de cette présence. Le temps est donc venu des dernières paroles, de l’ultime envoi en mission. Trois évangélistes, Matthieu, Marc et Luc s’en souviendront. Quant à saint Jean, il n’évoque pas le moment de l’Ascension, puisque les autres en avaient parlé avant lui, mais conclut son évangile par l’épisode de la pêche miraculeuse au bord du lac de Tibériade. Alors que la nuit s’était passée sans rien prendre, les apôtres voient un individu sur le bord. Ils ne le reconnaissent pas. Celui-ci les invite à jeter à nouveau les filets, qui se remplissent. « C’est le Seigneur ! » (Jn 21,7) s’écrit saint Jean. Après le repas de pain et de poissons pris auprès d’un feu de braise, Jésus, par trois fois pose cette question à Pierre : « M’aimes-tu ? » Puis il ajoute : « Sois le berger de mes agneaux… Sois le pasteur de mes brebis… Sois le berger de mes brebis. » (Jn 21,15-18)

    Le thème des dernières paroles du Christ est la mission : « Vous serez mes témoins… jusqu’aux extrémités de la terre », selon saint Luc ; ou encore, dans l’évangile de saint Marc, « Allez dans le monde entier. Proclamez l’Évangile à toute la création. » (Mc 16,15) L’écho de ces paroles a traversé les siècles.

    Nous les entendons aujourd’hui au cœur d’une actualité confuse. En cohérence avec notre nom de chrétien, avons-nous été, et sommes-nous les témoins du Christ ?

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  • Coronavirus et déconfinement : pourquoi autoriser la célébration de la messe est essentiel pour un catholique

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    En Belgique, le déconfinement de la célébration du culte n’a apparemment fait, jusqu’ici, l’objet d’aucun examen sérieux avec les pouvoirs publics et, contrairement à leurs homologues français, les évêques belges n’ont, jusqu’à présent, dévoilé aucune indication sur la manière dont ils proposent d’avancer: prudence tactique, indifférence ou mollesse servile ?

    L'impossibilité présente pour les catholiques de participer à la messe, sinon par des représentations virtuelles, incite plus d’un à vouloir retrouver au plus vite, à sa juste place, l’eucharistie réelle, absente de leur vie depuis plus de deux mois de confinement presque planétaire.  

    Le site web de « La Vie » publie aujourd’hui en ce sens une réflexion du Père Jean-Baptiste Nadler, curé de paroisse à Vannes et auteur des « Racines juives de la messe » (Ed. de l’Emmanuel) :

    “Corps du Christ et chair de l’Église :

    messe-017.jpg

    la messe est un mariage“

    « Si vous ne mangez pas la chair du Fils de l’homme, et si vous ne buvez pas son sang, vous n’avez pas la vie en vous » (Jn 6,53). Alors que l’immense majorité des catholiques est actuellement empêchée de participer à la messe et de communier au corps du Christ, la liturgie de ces derniers jours nous a pourtant invités à manger la chair eucharistique du Fils de Dieu. Cruelle coïncidence !

    « Les chrétiens se retrouvent unis dans un même dépouillement »

    Vu le principe de laïcité, sans doute le gouvernement français est-il dans son rôle lorsqu’il traite les principales religions sur le même plan en donnant ses consignes de reprise des « offices religieux ». Mais ce que la laïcité peut difficilement prendre en compte, c’est que ces diverses religions ont des conceptions très différentes les unes des autres de la notion de culte et des rassemblements religieux : les prières à la mosquée n’ont évidemment pas les mêmes significations ni règles que les offices à la synagogue, le culte au temple protestant n’est pas non plus la messe catholique. Ajoutons que toutes ont des traditions de prières domestiques, ce qui relève donc du cadre de la vie privée, et des prières dans le lieu du rassemblement des croyants – mosquée, synagogue, église – obéissant aux normes ERP (établissement recevant du public). Au sein d’une même religion, les croyants eux-mêmes ont des rapports différents à leur propre culte : tel pratique sa foi sans jamais mettre les pieds dans une église, tel autre ne manquera aucune messe mais ne priera guère dans le secret de sa chambre.

    La messe est l’acte religieux le plus complet qui soit, et, parce que l’homme est « une âme dans un corps »

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  • Face à l’épidémie : un lien social de qualité amortit les effets du stress

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    peur.jpgEn quoi le stress chronique peut-il influer sur notre système immunitaire ? Et comment cultiver les émotions positives qui vont nous rendre plus résilients et résistants ? Les réponses de Nathalie Rapoport-Hubschman, médecin, psychologue et psychothérapeute. Lu sur le site du périodique « La Vie » :

    « On parle depuis longtemps du stress chronique délétère pour l'immunité et nous avons, depuis près de 30 ans, des études sérieuses sur le sujet. Si le stress biologique aigu nous mobilise à bon escient, quand il met notre organisme en surchauffe et devient chronique, il nous rend plus fragile.

    Une bonne hygiène de vie, un atout pour mieux résister

    Dès 1991, le laboratoire américain de référence “Stress, immunité et santé” du psychologue Sheldon Cohen, a démontré par de nombreuses études, les liens entre le stress et la vulnérabilité à certains virus responsables d'infections respiratoires des voies aériennes supérieures. Ou encore la corrélation entre les émotions positives et la résistance aux rhumes et simples grippes saisonnières. Il serait pourtant irresponsable d'extrapoler ces connaissances acquises sur nos futures capacités de résistance à un virus agressif ! Grâce aux antibiotiques, à la vaccination, la cartographie des maladies a changé et nous avions un peu oublié les maladies infectieuses ! Nous voici obligés de remettre au centre cette question de l'immunité...

    En tant que médecin et psychothérapeute, je m'intéresse aux liens entre l'esprit et le corps qui permettent de préserver une bonne santé et je parlerais plutôt des éléments de prévention qui augmentent notre résilience physique et psychique : la limitation des effets du stress mais aussi le sommeil, l’exercice physique régulier, la gestion des émotions... tous ces outils peu coûteux à notre portée qu'on peut utiliser pour renforcer notre résilience et notre résistance face à d'éventuels agents infectieux. Nous avons une marge de manœuvre importante avant de tomber malade et avons les moyens d'agir sur de nombreux facteurs qui détermine notre santé. Cela doit nous encourager à être proactifs. Il n'est pas sûr que cela nous accorde une protection vis-à-vis de virus agressifs mais du moins cela nous donne l'assurance que prendre en compte nos besoins physiques et psychologiques peut améliorer notre santé globale.

    L’immunisation du groupe est une magnifique leçon d’altruisme” 

    Cette crise sanitaire nous a recentré sur les priorités et les besoins de base, de l'alimentation aux relations sociales, des conditions de vie décentes aux besoins de liens apaisés. Après cette crise, nous allons nous recentrer sur les questions d'environnement et il ne faudrait pas oublier notre propre écologie intérieure, la place des émotions positives, du lien avec les autres. Entretenir un lien social de qualité, qui nourrit mutuellement, amortit les effets du stress et a un effet bénéfique sur la santé tant mentale que physique, et ce n'est pas un luxe quand le monde va mal. Prendre conscience des choses simples qui nous font du bien, donner plus de place quotidiennement au positif – notre cerveau, on le sait, a naturellement un biais de négativité et est friand de ce qui va pas ! – y contribue aussi.

    Même si ces émotions sont légitimes et parfois inévitables, chacun peut éviter de se laisser déborder par la colère ou la frustration. Cela ne passe pas forcément par la verbalisation mais, par exemple, par de brefs exercices de respiration ou un simple mot posé sur ce qu'on ressent. Je l'expérimente avec les professionnels de santé que j'accompagne, les personnes qui ont besoin de soutien durant ces temps de crise. Ces pratiques simples, et qui ont fait leurs preuves, contribuent à prendre soin de notre santé mentale et physique et apportent déjà une forme de prévention. »

    Ref. Face à l’épidémie : un lien social de qualité amortit les effets du stress

    Nathalie Rapoport-Hubschman a été chercheuse associée aux États-Unis sur le stress et la santé, elle a dirigé le département de psychologie médicale au Centre Hospitalier Universitaire Rabin en Israël et est directrice scientifique des Rencontres Perspectives

    À lire :

    Des articles du laboratoire de Sheldon Cohen : Stress et susceptibilité aux infections respiratoires, Émotions positives et vulnérabilité aux infections respiratoires.
    Les travaux du laboratoire de Nathalie Rapoport-Hubschman: Publications - The Common Cold Project - Carnegie Mellon University
    Son site : https://nathalierapoporthubschman.com/

    JPSC

  • Du confinement au déconfinement spirituel : tenir bon en quarantaine. Quelques conseils de l’Opus Dei

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    La propagation du COVID-19 a poussé de nombreux pays à prendre des mesures radicales pour endiguer la contagion et éviter la saturation des services sanitaires. En Belgique, le plan cherche à limiter le plus possible les déplacements et les réunions de personnes.  Même si un processus de déconfinement est prudemment amorcé, depuis quelques jours, les conseils que donne l’Opus Dei sur son site « didoc.be » restent utiles pour une bonne gestion spirituelle de ce temps d’épreuve qui n’est pas achevé. Extraits :

    « Hospitalisé, isolé chez soi, en quarantaine ou en prévention, en télétravail, en scolarité à distance, ou retenu à la maison pour prendre soin des enfants ou des petits-enfants, cette inactivité forcée, dans un contexte d’incertitude économique, fait courir le risque de sombrer dans le pessimisme ou la peur, ou encore de céder à une forme d’activisme numérique à la recherche de la dernière nouvelle.

    Or il s’agit de tirer parti de ces circonstances exceptionnelles en pratiquant le civisme de façon responsable, en tirant profit de son temps et en s’unissant à ceux qui sont moins bien lotis par la prière.

    L’Opus Dei veut aider chacun à trouver Dieu dans ses circonstances habituelles de travail et de vie familiale. Dans les circonstances présentes, qui ne sont ni habituelles ni ordinaires, saint Josémaria nous apprend aussi à tirer de toutes les situations, même les pires, quelque chose de positif, car Dieu nous y attend et nous y assiste. Dieu a sans doute une bonne raison de permettre tout cela ; tâchons d’y faire face avec sens surnaturel, dans la bonne humeur et l’espérance.

    L’expérience de saint Josémaria

    En avril 1937, saint Josémaria vécut un isolement semblable, dans des circonstances encore plus dramatiques. À Madrid, la guerre civile l’obligea à se réfugier dans la Légation du Honduras. Avec quatre jeunes gens de l’Opus Dei et Santiago, son frère cadet, il y demeura plus de quatre mois, partageant avec une centaine de personnes une seule salle de bains et couchant sur des tapis de sol étalés dans quelques mètres carrés.

    Eduardo Alastrué, l’un des quatre, raconte ce qu’ils ont vécu :

    « Certains passaient leur temps à ruminer, en silence, leur découragement et leur malheur. D’autres se défoulaient en récriminant contre leurs malheurs présents et passés, d’autres se plaignaient sans arrêt de leur sort, de leur carrière brisée, de leurs biens perdus, de leur avenir incertain et menacé. La peur, suscitée par leurs souffrances et les persécutions subies, les poussait à considérer le monde extérieur à notre asile comme un lieu inhospitalier. Très souvent, cette peur se doublait d’une horreur de l’adversaire, d’une haine impuissante sur-le-champ, mais qu’ils comptaient bien assouvir, un jour, dans la revanche. »

    Au contraire, le climat que saint Josémaria créa autour de lui ne fut que positif et plein d’espérance. Afin de bien occuper leurs journées, il fixa avec eux un horaire avec des temps pour la vie intérieure, pour l’étude, notamment l’apprentissage des langues vivantes, et pour la détente.

    « Qu’elle est monotone, ma vie, aujourd’hui ! disait-il dans une méditation prêchée à ceux qui l’entouraient. Comment arriver à faire fructifier les dons de Dieu dans ce repos forcé ? N’oublie pas que tu peux être comme un volcan sous la neige (…). En effet, à l’extérieur, le gel de la monotonie peut sans doute te glacer, mais à l’intérieur, le feu n’arrêtera pas de te consumer et tu n’auras de cesse que de compenser ce manque d’activité extérieure par une activité intérieure très intense (...) ».

    Un an plus tard, dans une lettre adressée aux membres de l’Opus Dei que la guerre avait dispersés, il écrivait que pour y arriver il fallait prendre soin de sa vie intérieure. C’est l’origine du point 294 de Chemin :

    « On ne voyait pas les plantes toutes couvertes de neige. Et le paysan, propriétaire du champ, dit tout joyeux : ‟Maintenant, elles poussent en dedans.” — J’ai pensé à toi, à ton inactivité forcée… — Dis-moi, pousses-tu, toi aussi, ‟en dedans” ? »

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    Ref. Tenir bon en quarantaine. Quelques conseils

    JPSC

  • Les vocations sacerdotales explosent en Tanzanie

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    Lu sur « Vatican News » :

    acn-20141014-14623.jpg« L'Église en Tanzanie aura bientôt un nouveau séminaire. Le grand séminaire de Nazareth doit ouvrir ses portes en octobre prochain dans le diocèse de Kahama. Le projet est à l'étude depuis un certain temps par la Conférence épiscopale pour faire face à l'explosion des vocations sacerdotales dans le pays.

    Depuis l'ordination des quatre premiers prêtres autochtones en 1917, les vocations n'ont cessé de croître en Tanzanie. Ces dernières années, leur nombre a grimpé en flèche, amenant les cinq grands séminaires existants à saturation: celui de Notre-Dame des Anges à Kibosho, celui de Saint Augustin à Peramiho, le Grand Séminaire de Saint Antoine de Padoue à Ntungamo, celui de Saint Paul à Kipalapala et le Grand Séminaire de Saint Charles Lwanga à Segerea.

    Ces séminaires enregistrent déjà un nombre de membres supérieur à leur capacité. En particulier, ceux de Kibosho et de Ntungamo ont un excédent de 140 séminaristes, tandis que 250 autres devraient commencer leurs études supérieures au cours de la prochaine année universitaire 2020-2021. Cependant, une centaine d'entre eux risquent de ne pas être admis aux cours.

    D'où la nécessité d'accélérer la construction du nouveau grand séminaire de Kahama. La Conférence épiscopale s'est déjà mobilisée en ce sens, notamment par une collecte de fonds pour financer la mise en œuvre du projet. Les contributions locales ne suffisent cependant pas. C'est pourquoi la Conférence épiscopale, par l'intermédiaire de son président, Mgr Gervas John Mwasikwabhila Nyaisonga, a fait appel à la générosité d'autres donateurs.

    Actuellement, la Tanzanie compte plus de 2 000 prêtres autochtones qui, avec les missionnaires étrangers, aident environ 14 millions de fidèles, soit environ un tiers de la population, composée de plus de 40 % de chrétiens et d’environ 35 % de musulmans. »

    Ref. Les vocations sacerdotales explosent en Tanzanie

    JPSC

  • Retour au réel ?

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    La pandémie fulgurante d’un virus jusqu’ici inconnu, le « covid19 », même si elle s’explique aisément par l’interconnexion de plus en plus rapide et sophistiquée de la planète entière, pétrifie aujourd’hui l’imagination, comme jadis le regard de la Gorgone.

    Dans le monde hellénistique, esclave du fatum antique, le christianisme apporta un regard libérateur que nous avons peine à imaginer aujourd’hui. Quelle place, en effet, la gestion matérielle de la calamité en cours réserve-t-elle à sa dimension morale et spirituelle ? A la Pentecôte, les disciples confinés sont sortis sans peur du Cénacle. Et nous ?  

     JPSC

    Sur le site web de « France catholique », Aymeric Pourbaix nous invite à un retour au réel :

    « La légitime réaction des catholiques, évêques, prêtres et laïcs, réunis dans leur indignation face au déni par l’État de la dimension spirituelle du déconfinement – le retour du culte ouvert aux fidèles – ne doit pas masquer un enjeu tout aussi vital. Dans les semaines à venir, il consistera pour les croyants eux-mêmes à passer du virtuel au réel, lorsque les messes auront retrouvé leur caractère public – sans lequel il n’est pas d’Église, mais une foi reléguée au domaine privé.

    Le risque du virtuel

    Fort heureusement, la période qui suit Pâques est un moment privilégié pour découvrir cet aspect incarné de la foi catholique. Surtout dans cette période où nous courons le risque, après huit semaines de confinement, de virtualiser notre rapport à la foi.

    L’Évangile le montre bien : si Jésus ressuscité n’est pas monté au Ciel immédiatement, c’est qu’il doit y avoir une raison, s’interrogeait Romano Guardini, prêtre et théologien allemand qui inspira Benoît XVI et le pape François. Et il répondait : il s’agissait pour le Dieu fait homme de montrer que la vie terrestre, dans ce qu’elle a de plus trivial, de banalement humain – partager un repas –, comportait une dimension d’éternité.

    Car durant ces quarante jours qui mènent à l’Ascension, celui qui apparaît à ses disciples est bien «  Jésus de Nazareth, en chair et en os, tel qu’il a vécu avec les siens, et non pas un fantôme  », souligne Guardini. Avec ses blessures. Sans coup d’éclat ni faire de miracles.

    C’était dire l’importance de la chair, de l’incarnation d’une foi qui n’est pas une simple théorie, ou une abstraction que l’intelligence humaine, parfois dévoyée, peut tordre dans tous les sens au point d’en déformer la vérité.

    De fait, depuis l’âge moderne, l’une de ces déformations a consisté à soutenir comme un «  dogme  » que le christianisme est l’ennemi du corps. Un corps pris au sens de l’antiquité païenne, ou de la Renaissance, c’est-à-dire détaché de Dieu, idolâtré pour lui-même. Nous y sommes toujours.

    « En réalité, remarque encore Guardini, le christianisme seul a osé placer le corps dans les profondeurs les plus cachées de Dieu.  » Ce qui revient, en définitive, à lui donner une dignité inaliénable, quand l’exaltation moderne du corps en cache bien souvent la haine.

    Ainsi, retrouver le goût de la vérité et du réel, le sens de l’incarnation de la foi, à travers les rites, les sacrements, sera peut-être un changement moins éclatant que ceux qui veulent changer de monde, mais certainement plus efficace.

    Cela vaut en particulier pour la liturgie, où nous avions sans doute oublié, bien avant le coronavirus, combien est importante la place des sens, de la sensibilité, pour faire entrer dans le mystère de ce qui est invisible.

    Pour convaincre les indécis et ceux qui seront devenus adeptes de la messe virtuelle, il faudra donc que les pasteurs déploient tous les charmes sensitifs de la messe : cloches, musique, encens, habits, lumières… Ce souci du beau sera le meilleur argument pour faire de nouveau entrer les fidèles dans cette antichambre du Ciel qu’est la messe. »

    Ref. Retour au réel ?

    JPSC

  • Chrétiens, n’ayons pas peur!

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    ciric-185129.jpgFace à la mort et l'épreuve, il faut plus que jamais annoncer l'Evangile. Des chrétiens engagés dans la mission proposent sept pistes pour déconfiner l’Église catholique. Lu sur le site du périodique « La Vie » :

    « Le Covid-19 a provoqué une véritable dissolution religieuse. Travailler, se nourrir, faire du sport et prendre soin de ses proches : voilà les besoins essentiels reconnus par notre société et qui justifient des exceptions au confinement. A contrario, il semble évident que, quand il s’agit de prier, toute prise de risque est irresponsable. Alors que les lieux de culte sont parfois fermés et que les aumôniers bataillent pour rester présents dans les établissements de santé, la situation provoque des questionnements spirituels demeurant sans réponse. Cette situation nous invite à relever deux défis.

    Défi de l’encouragement dans la foi : beaucoup de croyants n’ont pas le luxe ou l’envie de poursuivre leur pratique religieuse à distance, et certains craignent de revenir à la messe. Défi surtout de témoigner de l’amour de Dieu : croyants et non-croyants peuvent se demander où est Dieu.

    Faisons de cette épreuve un tremplin missionnaire pour évangéliser plus en vérité.

    Nous sommes tentés de vivre comme reclus au Cénacle. Nous croyons que le Christ est ressuscité, mais nous nous sentons trop faibles et inutiles pour sortir, alors que la société ne semble plus avoir besoin de nous. La peur de la maladie, du rejet et du jugement guette nos cœurs. Parler du Christ, n’est-ce pas terriblement décalé face aux drames personnels qui se vivent ? Nous risquons de confiner notre foi, peut-être bien au-delà du mois de mai. Or, rien n’est plus absurde : le Dieu crucifié rejoint ceux qui sont dans la peine.

    Chrétiens, n’ayons pas peur ! L’Esprit Saint nous pousse sans attendre la Pentecôte à aller au-devant de ceux qui souffrent et se questionnent. Faisons de cette épreuve un tremplin missionnaire pour évangéliser plus en vérité, sans fausse joie et sans discours publicitaire. Depuis plusieurs semaines, partout des chrétiens se sont levés pour continuer à témoigner du Christ : dans la distribution des repas pour les plus pauvres, la visite des malades, la célébration des sacrements à domicile, la mission au téléphone… « L’amour parfait bannit la crainte. » La peur est vaincue par la charité.

    Que les gestes barrière ne soient pas un prétexte pour délaisser la charité.

    « Qui veut sauver sa vie la perdra » : voici venu le moment, ici en France, de mesurer le poids de cette parole. Que les gestes barrière ne soient pas un prétexte pour délaisser la charité. Le Christ désire aimer, consoler. Soyons donc attentifs aux appels : par exemple qui se lèvera pour remplacer les aînés sur lesquels reposent massivement les oeuvres caritatives chrétiennes, et qui ne pourront pas toujours reprendre leur engagement dès le 11 mai ?

    Soyons des missionnaires de la charité, en allant auprès de ceux qui manquent et qui souffrent. Soyons missionnaires de l’espérance, en osant parler de la vie éternelle dans un monde qui redécouvre la mort. Soyons missionnaires de la foi aussi : par les sacrements et l’évangélisation, continuons de provoquer des rencontres entre nos contemporains et le Christ. « Consolez, consolez mon peuple » : Dieu se tient à la porte des cœurs blessés et il frappe !

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  • Des séminaristes vous parlent de la vocation au sacerdoce

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    Une partie des séminaristes en formation pour la Belgique francophone répondent à quelques questions à propos de la vocation du prêtre aujourd'hui !

  • RDC: Félix Tshisekedi nomme le cardinal Ambongo à la tête d’un Fonds national contre le Covid-19

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    EOLCOI5W4AAIT4w-1.jpgFélix Tshisekedi, président de la République Démocratique du Congo (RDC), a nommé le cardinal Fridolin Ambongo, archevêque de Kinshasa, coordinateur du Conseil de gestion du Fonds national de solidarité de lutte contre le Covid-19 (FNSCC).

    Le FNSCC, créé le 6 avril 2020 par le chef de l’Etat congolais, est doté d’un budget de 350 millions de dollars US et vise à soutenir les personnes physiques ou morales, les travailleurs de la santé, les structures sanitaires, les entreprises et toute autre structure exerçant une activité économique. Il est notamment alimenté par l’Etat congolais et les entités territoriales décentralisées, les entreprises publiques ou privées, ainsi que les partenaires au développement du pays.

    Le second pays le plus touché d’Afrique centrale

    Le cardinal Ambongo, également vice-président de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO), dirigera une équipe de quinze membres, parmi lesquels figurent d’autres responsables de confessions religieuses. Les autres membres de l’équipe sont des représentants de la société civile et du corps médical, selon la radio de l’ONU, Radio Okapi.

    La pandémie de coronavirus a éclaté en RDC le 10 mars 2020. En date du 29 avril, près de 500 cas ont été enregistrés dans le pays, avec 31 décès et 330 patients en traitement, a indiqué le Comité multisectoriel de la riposte à la pandémie du Covid -19. La RDC est le deuxième pays d’Afrique centrale le plus touché par le Covid-19, après le Cameroun (1.806 cas et 59 décès). Dans les huit pays de cette région (Cameroun, République centrafricaine, Congo, Gabon, Guinée Equatoriale, République Démocratique du Congo, Tchad, et Sao Tome et Principe), la maladie a tué 104 personnes sur 3.182 malades.

    Ref.RDC: le cardinal Ambongo à la tête d’un Fonds national contre le Covid-19

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  • Une réflexion en marge de la pandémie du Coronavirus : Dieu et le mal, un double mystère

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    9782866795269.jpgEn concluant son essai apologétique « Les raisons de croire » publié chez Fayard (1e édition en 1987) Mgr André Léonard, alors professeur de métaphysique et de philosophie à l’UCL, illustre ces questions que posent déjà des enfants eux-mêmes lorsque leur conscience s’éveille à l’étrangeté de la condition humaine :

    Les raisons de croire ont leurs limites. Le mal, sous toutes ses formes, demeure énigmatique. Pourquoi Dieu a-t-il pris le risque de créer un monde où le mal était « nécessairement possible »? Et, quoi qu’il en soi de ses promesses eschatologiques, pourquoi laisse-t-il ce monde transitoire, où nous sommes, aller encore vers sa fin, avec son cortège de maux et de souffrance, au lieu d’instaurer tout de suite les cieux nouveaux et la terre nouvelle inaugurés par la Résurrection de Jésus ?

    Pourquoi, écrit André Léonard, au moment où nous nous révoltons, nous mets-tu le doigt sur la bouche en nous montrant ton Fils crucifié, criant sur la croix : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? ». Pourquoi tardes-tu à faire éclater universellement la résurrection de ton Christ ? Je ne sais et je m’humilie devant toi. Et surtout, poursuit-il, pourquoi encore cet enfant martyrisé, cette fille violée, ces handicapés à perpétuité, ces hommes exploités ou écrasés, pourquoi ? Je connais la réponse : « à cause du pouvoir du mal, à cause du péché des anges et des hommes, à cause de notre péché à tous, à cause du mystère d’iniquité qui, forgé par Satan, accueilli par Adam et ratifié par chacun de nous, emprisonne l’univers et le tient provisoirement asservi à la vanité ».

     Mais quel sera donc le sens ultime de tant de souffrances et de cette histoire dont, toi-même Seigneur, tu as porté le poids ?

    Je ne sais, avoue le théologien, mais je crois que je puis te faire confiance jusqu’au bout car tu en as payé le prix de ton amour crucifié : le prix du sang de Jésus. Mais c’est aussi pourquoi le doute peut s’infiltrer dans mon esprit, la pensée peut me venir de trouver excessive la confiance que tu nous demandes et la tentation peut me guetter de rejoindre tous ceux qui se détournent de toi. Malgré tout, je souscris aux raisons que j’ai de croire en toi et je te prie qu’en mon nom propre et au nom de mes frères ma réponse soit toujours celle de Pierre à la question de Jésus : « Jésus dit alors aux Douze : « voulez-vous partir, vous aussi ? ». Simon-Pierre lui répondit : « Seigneur, à qui irions-nous ? Tu as, toi, les paroles de la vie éternelle. Nous croyons, nous, et nous savons que tu es le Saint de Dieu » (Jn 6, 6-69).

    JPSC

    « Credo, Domine, adjuva incredulitalem meam » : je crois Seigneur, viens au secours de mon incrédulité (St. Marc, ch. 9, verset 23).