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Politique - Page 11

  • Biden : un président catholique entièrement dévoué à la promotion de l'avortement

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    De kath.net/news :

    Le président américain Biden apparemment favorable à l'avortement sur demande jusqu'à la naissance

    10 février 2024

    Dans un discours contradictoire, Biden a d'abord affirmé s'opposer à l'avortement sur demande, ce qu'il a ensuite exigé. Le directeur de campagne d'Hillary Clinton, John Podesta, est le nouvel envoyé spécial de Biden pour le climat.

    Lors d'un discours à Las Vegas, le président américain Biden a d'abord déclaré qu'il était contre l'avortement sur demande, mais a ensuite demandé de facto une réglementation selon le jugement sur l'avortement "Roe v. Wade" pour les trois trimestres.

    Biden a évoqué les conséquences négatives qu'aurait l'élection de Donald Trump à la présidence des États-Unis. Il a également abordé la politique de protection de la vie de Trump. Si les républicains du Congrès décidaient d'une interdiction nationale de l'avortement, il y opposerait son veto en tant que président, a-t-il annoncé. S'il était réélu, il s'engagerait en faveur d'une réglementation à l'échelle des Etats-Unis selon le jugement sur l'avortement "Roe v. Wade".

    Cela signifierait que l'avortement sur demande serait légal. Des restrictions ou des interdictions de l'avortement ne pourraient pas être introduites avant que le bébé ne soit viable en dehors du ventre de sa mère.

    Biden a ensuite réfuté l'affirmation selon laquelle il s'engageait en faveur de l'avortement sur demande. Ce n'est pas vrai, cela ne fait pas partie du règlement "Roe v. Wade". Il y est question de "trois trimestres", a déclaré Biden.

    Dans les médias sociaux, Biden a reçu de nombreuses critiques après ce discours. S'il veut légaliser l'avortement pendant les trois trimestres d'une grossesse selon "Roe v. Wade", il s'agit alors de la revendication maximale de l'avortement sur demande, a commenté un utilisateur sur X.

    Une nouvelle étude a confirmé que depuis la nette restriction des possibilités d'avortement dans l'Etat du Texas, il y aura déjà plus de bébés en septembre 2021. La première interdiction de l'avortement a été décrétée avant même l'annulation de l'arrêt "Roe v. Wade". Au Texas, on peut donc observer l'effet des interdictions d'avortement sur une plus longue période que dans d'autres États américains.

    Une étude de l'université de Houston a montré qu'en 2022 déjà, il y aurait eu 16 147 naissances de plus qu'en 2021. Compte tenu des changements démographiques, cela représente une augmentation de 2 % du taux de natalité au Texas.

    Au cours des quatre premiers mois de l'année 2023, il n'y a eu que 17 avortements légaux au Texas. Tous ont été pratiqués pour des raisons d'urgence médicale.

    John Podesta, nouvel envoyé spécial pour le climat

    Le 5 février, le président Biden a annoncé que John Podesta remplacerait John Kerry au poste d'envoyé spécial pour le climat. Podesta a été chef de cabinet du président Bill Clinton (1993-2001), conseiller de Barack Obama et directeur de campagne d'Hillary Clinton lors des élections présidentielles de 2016. Avant cela, il a dirigé l'influent groupe de réflexion de gauche Center for American Progress (CAP). Podesta milite pour une politique radicale de protection du climat, soutient l'avortement légal sur demande, les "mariages" homosexuels et l'idéologie transgenre.

    En 2016, il a été révélé que Podesta avait apparemment créé et soutenu des organisations visant à changer de l'intérieur l'Eglise catholique aux Etats-Unis.

  • Robert Badinter : un opposant résolu à l’euthanasie

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    D' sur le site du Figaro :

    «Nul ne peut retirer la vie à autrui dans une démocratie» : quand Robert Badinter s’opposait à l’euthanasie

    9 février 2024

    En 2008, le célèbre avocat avait défendu le «droit à la vie» comme «le premier des droits de tout être humain». La justice était à son sens «mieux placée» que la loi pour répondre à la complexité de situations de fin de vie douloureuses.

    «Le droit à la vie est le premier des droits de tout être humain – c'est le fondement contemporain de l'abolition de la peine de mort – et je ne saurais en aucune manière me départir de ce principe»Robert Badinter s’est éteint dans la nuit du 8 au 9 février avant l’aboutissement du nouveau débat sur l’aide active à mourir souhaité par Emmanuel Macron.

    Mais le père de l'abolition de la peine de mort, ancien garde des Sceaux et président du Conseil constitutionnel, avait pris position sur ce sujet à plusieurs reprises. «L'État a-t-il le pouvoir et le droit de dire : ’Puisque vous voulez mourir, je vais vous tuer’ ?», avait-il lancé en 2008, auditionné sur les répercussions juridiques d'une exception d'euthanasie dans le cadre d’une mission parlementaire présidée par le député LR Jean Leonetti. L’opinion publique était alors en plein émoi après l’affaire Chantal Sébire, une femme de 52 ans atteinte d'une tumeur au visage incurable et «extrêmement douloureuse» qui avait demandé le droit d'anticiper sa mort avant de se suicider.

    Loin d'une pensée «stoïcienne» ou «extrêmement religieuse» selon laquelle la souffrance devrait être acceptée jusqu'au bout, Robert Badinter avait fait valoir devant les députés que «la vie d'autrui n'est à la disposition de personne»«Tout être humain a droit au respect de sa vie, y compris de la part de l'État, surtout en démocratie», avait martelé le célèbre avocat. Le corollaire de ce «respect à la vie» est «la liberté de se suicider», avait-il estimé, soulignant que «chacun est maître de son corps, et donc libre de disposer de son corps et de sa vie». Attaché à cette liberté, il n’imaginait cependant pas qu’elle puisse s’exercer à l’aide d’un «service d'assistance au public, ouvert vingt-quatre heures sur vingt-quatre», pour ceux qui auraient décidé de mettre fin à leurs jours «L'être humain est fragile. L'angoisse de mort est présente. Par moments, chez chacun, elle connaît une très forte intensité. Chez certains, face à une épreuve, il y a une tentation de mort qui est inhérente à la condition humaine. L'existence d'un service prêt à vous accueillir pour répondre à cette tentation me paraît présenter un risque d'incitation au suicide», avait-il réagi.

    Sénateur PS à l'époque, cet ancien proche de François Mitterrand se disait agacé par la «fureur de légiférer de notre temps pour répondre à l'appel médiatique». D'autant que le droit pénal avait à ses yeux non seulement «une fonction répressive» mais aussi «une fonction expressive» traduisant les valeurs essentielles de notre société : «Sur ce point, je ne changerai jamais. Nul ne peut retirer la vie à autrui dans une démocratie».

    Si on légalise l'exception d'euthanasie, vous aurez des zones d'ombre. Au sein d'une famille, certains diront : « Non, grand-mère ne voulait pas mourir ! », et d'autres : « Si, elle m'a dit qu'elle voulait mourir ! »

    Robert Badinter

    Sur l’exception d’euthanasie, Robert Badinter avait soulevé d’autres difficultés. Comme concevoir qu’une autorisation de tuer puisse dépendre d’«un comité quelconque»«aussi honorable soit-il»«en dehors de toute décision de justice». Il avait aussi rappelé sa méfiance en matière de «juridiction d'exception», notamment «quand il s'agit de principes fondamentaux». De plus, l’introduction de cette notion dans la loi, et donc dans le droit, n’aurait pas empêché les procès : «Si on légalise l'exception d'euthanasie, vous aurez des zones d'ombre. Au sein d'une famille, certains diront : « Non, grand-mère ne voulait pas mourir ! », et d'autres : « Si, elle m'a dit qu'elle voulait mourir ! » Il m'est arrivé de connaître de telles situations et d'entendre de tels propos», avait-il averti.

    Face à la complexité de telles affaires, la justice était, à son sens, «la mieux placée» pour répondre. Y compris en acquittant les auteurs d’une euthanasie réalisée par compassion. «Créer une législation pour des cas exceptionnels n'est pas la bonne façon de les résoudre, avait défendu cet homme de loi. La façon de les résoudre, c'est de déférer ces cas à ceux qui ont le devoir d'en connaître et de voir comment faire en sorte que justice soit rendue, y compris par un acquittement qui reconnaîtra publiquement – et c'est un avantage pour le bénéficiaire – qu'il n'y a pas homicide au sens où on l'entend communément».

  • Des cardinaux se sont réunis en secret pour plancher sur l'idéologie du genre

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    De Loup Besmond de Senneville (à Rome) sur le site du journal La Croix :

    Cette réunion secrète de cardinaux à Prague pour réfléchir à l’« idéologie du genre »

    Enquête 

    Un congrès, organisé fin septembre dans la capitale tchèque, a réuni une vingtaine de prélats, dont neuf cardinaux, à l’initiative d’un institut américain. Au Vatican, où le sujet du prochain conclave est de plus en plus ouvertement évoqué, ce type de rassemblement est particulièrement scruté.

    07/02/2024

    Cinq étoiles, vue panoramique sur la ville, dont le célèbre château de Rozmberk et le pont Charles de la ville qui vit naître Franz Kafka et Rainer Maria Rilke. L’hôtel Mozart, au cœur de Prague, est l’un des établissements de la capitale tchèque où l’on rêve de se rendre pour quelques jours. Mais le sujet du jour, en cette fin septembre, n’est pas la littérature.

    Dans l’un des salons du palace, l’attention d’une vingtaine de prélats se concentre sur un tout autre thème : « Idéologie du genre, science et la nature de la révélation divine. » Les participants à cette réunion ne sont pas n’importe qui. Parmi les 21 responsables catholiques figurent en effet neuf cardinaux, principalement venus du continent asiatique.

    Dans la salle de l’hôtel Mozart, du 26 au 28 septembre 2023, se sont ainsi croisés le cardinal Do Carmo da Silva, venu de Dili, au Timor oriental, mais aussi Oswald Gracias (Bombay), Willem Eijk (Utrecht), Patrick D’Rozario (Dacca) ou William Goh (Singapour). Des figures qualifiées de conservatrices, rejointes à Prague par quelques Européens, Africains et Américains, dont les cardinaux Angelo Bagnasco (Gênes) et Dominik Duka (Prague), mais aussi Mgr Salvatore Cordileone (San Francisco).

    Les « princes de l’Église » ne se connaissent pas

    Beaucoup des ecclésiastiques présents à Prague se rendaient ensuite au Synode sur l’avenir de l’Église, tout le mois d’octobre. Alors que certains soulignent, à Rome, l’atmosphère de « fin de règne », c’est-à-dire l’exacerbation des tensions autour du pape François, ce type de rassemblements entre cardinaux est particulièrement guetté. Appelés à voter pour le futur pape, dans un avenir plus ou moins proche, les « princes de l’Église » ne se connaissent en effet plus vraiment. Sur les 130 jouissant d’un droit de vote, seuls 25 vivent aujourd’hui à Rome. Les autres, qui sont répartis partout à travers le monde, ont peu d’occasions de se croiser et de réfléchir ensemble à l’avenir de l’Église catholique et de sa gouvernance. « Des réunions comme celles-ci existent, mais il ne faut pas l’interpréter comme une préparation du conclave », jure néanmoins une voix importante de la sphère conservatrice, à Rome.

    La réunion, dont La Croix révèle l’existence, était jusque-là restée secrète. Seul l’archevêque d’Abuja, Mgr Ignatius Kaigama, l’a évoquée sur son profil Facebook, dans une publication du 29 septembre. Le programme ne figure d’ailleurs pas sur le site de l’Institut Austin, une association américaine promouvant les valeurs familiales, qui a entièrement financé la venue et le séjour de ces responsables catholiques.

    Créé en 2012 au Texas, l’« Institut Austin pour l’étude de la famille et de la culture » a ainsi convié, pour s’exprimer à Prague devant les cardinaux, des personnalités intervenant régulièrement sur le genre et la sexualité. C’est notamment le cas du père Robert Gahl, un prêtre membre de l’Opus Dei et professeur à Harvard venu évoquer devant eux une présentation ayant pour titre : « Idéologie du genre et incarnation : guérir l’hérésie anthropologique. » La veille, les cardinaux et évêques avaient aussi entendu une conférence intitulée « Un voyage de l’identité lesbienne et des études de genre à l’épouse, la mère et la fille de Dieu ». Le cardinal Eijk, archevêque néerlandais d’Utrecht, avait prononcé une conférence où il estimait que « la théorie du genre » constituait « une menace pour la famille et l’annonce de la foi chrétienne ».

    L’influence du cardinal Pell

    Ce n’est pas la première fois que l’université d’Austin organise de telles rencontres. Une précédente avait déjà eu lieu fin 2022, en présence du cardinal australien George Pell. L’ancien archevêque de Sydney ne cachait pas ses critiques à l’encontre du pontificat de François. Il était ainsi venu y présenter son « Journal » alors qu’il était emprisonné en Australie, accusé de crimes sexuels, dont il avait ensuite été blanchi par la justice australienne. Malgré sa mort, début 2023, le cardinal est resté une figure de référence dans les milieux conservateurs. En septembre, les participants ont vu intervenir devant eux le père Robert Sirico, ancien pasteur pentecôtiste devenu prêtre, fondateur de l’institut Acton, qui tente de concilier néolibéralisme économique et catholicisme, et invité à parler de l’héritage théologique du cardinal Pell.

    Les intervenants interrogés par La Croix ont tous refusé de répondre à des questions par téléphone. Néanmoins, Mark Regnerus, qui dirige l’institut texan organisateur de la formation, a confirmé avoir offert cette formation aux participants. Il s’agissait d’une « invitation large et d’une discussion libre, résume-t-il par mail. Une retraite intellectuelle, en somme ». Se refusant à commenter l’origine des fonds utilisés ou le choix des prélats invités à suivre la formation ces trois jours.

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    131 cardinaux électeurs

    Le Collège cardinalice compte aujourd’hui 131 cardinaux de moins de 80 ans, c’est-à-dire électeurs en cas de conclave, convoqué pour élire un futur pape.

    96 ont été choisis par François, 26 par Benoît XVI et 9 par Jean-Paul II.

    Sur un plan géographique, 52 viennent d’Europe (dont 14 d’Italie), 22 d’Asie et 17 sont Africains, 16 sont originaires d’Amérique du Nord, 16 d’Amérique du Sud, 5 d’Amérique centrale et 3 d’Océanie. En tout, 25 cardinaux travaillent au sein de la Curie romaine, ou y ont exercé des fonctions.

  • Le Vatican condamne avec fermeté l'inscription de l'avortement dans la Constitution française

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    De Loup Besmond de Senneville  sur le site du journal La Croix :

    « L’avortement est un meurtre », la charge du Vatican contre l’inscription de l’IVG dans la Constitution

    Les médias officiels du Vatican ont publié mercredi 7 février un éditorial dans lequel le plus petit État du monde s’alarme d’une possible modification de la Constitution française garantissant la liberté d’avorter.

    En apparence, cela ressemble à un article parmi d’autres. Mais le texte publié sur le site de Vatican News, le média du plus petit État du monde, mercredi 7 février est bel et bien une prise de position officielle. La France s’apprête à se doter d’une « Constitution contraire à la vie », s’alarme le Vatican dans un édito publié, sous la plume de l’un des responsables de sa communication, Massimiliano Menichetti.

    « Comment est-il possible de juxtaposer dans la charte fondamentale d’un État le droit qui protège la personne et celui qui sanctionne sa mort ? », interroge ainsi le Vatican, après avoir rappelé qu’aux yeux du pape François, « l’avortement est un meurtre ».

    Dans ce texte, le Vatican déplore que l’embryon ne soit pas considéré comme une personne à part entière. « Nous vivons dans une société technologiquement avancée, informatisée et connectée, écrit ainsi Massimiliano Menichetti. La croissance de l’être humain dès sa conception n’est plus un secret depuis des décennies. »

    Pour une politique de soutien aux femmes enceintes

    « Une société ne se mesure pas à ses interdits, mais à sa capacité d’aimer, et « la liberté grandit avec l’amour », peut-on encore lire dans cette prise de position, qui rappelle des mots prononcés par François en octobre 2021. « L’humanité a toujours condamné toute théorie eugénique, mais les embryons continuent d’être manipulés et sélectionnés comme s’ils étaient des matériaux et non des personnes, poursuit l’auteur de l’édito. Dans ce contexte, l’avortement est à la fois prémisse et conséquence. »

    Le Vatican plaide pour la mise en place d’une politique de soutien aux femmes enceintes, prenant l’exemple de « centres de soutien » existant en Italie. « De nombreuses vies seraient pourtant sauvées (…) si les femmes étaient soutenues sur les plans économique, juridique, psychologique, religieux et social, au moment dramatique où l’avortement semble être la seule solution. »

    Ton très ferme

    Cette prise de position très ferme intervient quelques jours après la très large approbation par les députés français, le 30 janvier, de l’inscription dans la constitution de la « liberté garantie » pour les femmes d’avoir recours à une interruption volontaire de grossesse (IVG).

    Si le ton de cette longue tribune est particulièrement ferme, le texte publié mercredi 7 février est en droite ligne avec les priorités du Saint-Siège, qui rappelle régulièrement, sur le plan diplomatique, son opposition à l’avortement. L’inscription de l’interruption volontaire de grossesse dans la Constitution est, de fait, depuis plusieurs semaines, l’un des sujets de divergence entre le Vatican et le gouvernement français, au même titre que la dissuasion nucléaire.

    Sur ces dissensions avec le Saint-Siège, qui tiennent clairement à une divergence sur des points de morale de l’Église catholique, la diplomatie française a pour habitude d’expliquer le positionnement défendu dans l’Hexagone, avant d’acter les divergences.

    Vatican News, un outil d’influence

    Depuis des années, les médias du Vatican sont utilisés par la diplomatie papale comme un outil d’expression et d’influence. Ainsi, Andrea Tornielli, le directeur des médias du Vatican, et Mgr Paul Gallagher, le « ministre des affaires étrangères » du pape se rencontrent tous les jeudis matin pour faire un point sur les dossiers internationaux.

    La veille de la publication du texte sur l’avortement, Vatican News avait ainsi mis en ligne un article sur les conséquences négatives de la suspension du financement de l’UNRWA, principale agence de l’Organisation des Nations unies (ONU) chargée de l’aide aux Palestiniens. « La suspension des financements laissera deux millions de personnes affamées », pouvait-on ainsi lire sur le site officiel du Vatican. Une prise de position très claire, comme l’est celle à l’égard du gouvernement français et de son projet d’inscrire l’IVG dans la Constitution.

  • Mgr Gadecki : "Personne ne peut, en conscience, soutenir des lois en faveur de l'avortement ou de l'euthanasie"

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    D'Angelica La Rosa sur Informazione Cattolica :

    MONS. GADECKI : "PERSONNE NE PEUT, EN CONSCIENCE, SOUTENIR DES LOIS EN FAVEUR DE L'AVORTEMENT OU DE L'EUTHANASIE".

    5 février 2024

    LES MOTS DU PRÉSIDENT DE LA CONFÉRENCE ÉPISCOPALE POLONAISE

    L'archevêque Stanisław Gądecki, président de la Conférence épiscopale polonaise, s'est fermement prononcé contre les lois sur l'avortement et l'euthanasie, appelant à la défense de la vie depuis la conception jusqu'à la mort naturelle, dans une déclaration adressée à tous, et pas seulement aux catholiques.

    Monseigneur Stanislaw Gadecki a déclaré que les lois autorisant l'avortement et l'euthanasie sont injustes et que tout le monde, et pas seulement les catholiques, doit valoriser la vie humaine de la conception à la mort naturelle.

    "En raison des opinions de plus en plus présentes dans l'espace public sur la prétendue nécessité d'élargir l'accès à l'avortement, j'ai voulu rappeler la position de l'Église catholique sur la question du droit à la vie", a expliqué le président de la Conférence épiscopale polonaise.

    "Tous les hommes de bonne conscience - et pas seulement les membres de l'Église catholique - ont l'obligation morale de respecter la vie humaine depuis son commencement jusqu'à la mort naturelle", a-t-il déclaré. "Il s'agit d'un enseignement qui se réfère à la loi naturelle, qui lie la conscience de tous les hommes.

    Cette déclaration a été publiée après que la Coalition civique (KO) du Premier ministre polonais nouvellement élu, Donald Tusk (qui fait partie du centre-gauche, est un fervent pro-européen et a déjà obtenu des postes importants au sein de l'Union européenne), a soumis au Parlement un projet de loi qui légaliserait tous les avortements jusqu'à la 12e semaine de grossesse, et dans de nombreux cas, même au-delà.

    L'avortement est actuellement illégal en Pologne, sauf en cas de viol, d'inceste ou pour sauver la vie de la mère. Les anti-avortement soulignent que les enfants à naître ne sont pas responsables des circonstances de leur conception et que le meurtre délibéré d'un enfant à naître est moralement injustifiable et jamais médicalement nécessaire. Les interventions médicales pour traiter les fausses couches ou les grossesses extra-utérines ne sont pas des avortements.

    Dans sa déclaration, l'archevêque Gądecki a au contraire exhorté tous les Polonais, y compris les législateurs, à adopter une position pro-vie. "Dans un esprit de responsabilité pour l'Église en Pologne et pour le bien de notre patrie commune, j'invite toutes les personnes de bonne volonté à se déclarer sans équivoque en faveur de la vie", a déclaré l'archevêque. Il a également appelé les législateurs du pays et le président catholique pro-vie "à témoigner d'une véritable préoccupation pour la vie sans défense et à naître".

    Citant largement l'encyclique Evangelium Vitae (1995) du pape Jean-Paul II, l'archevêque a déclaré que toute loi autorisant le meurtre d'enfants à naître dans le ventre de leur mère ou le meurtre de malades en phase terminale est intrinsèquement injuste. "Dans le cas d'une loi intrinsèquement injuste, telle qu'une loi autorisant l'avortement ou l'euthanasie, il n'est donc pas licite de la respecter, ni de participer à une campagne de propagande en faveur d'une telle loi, ni de voter en sa faveur", peut-on lire dans l'encyclique papale. "L'avortement et l'euthanasie sont des crimes qu'aucune loi humaine ne peut tenter de légitimer. "Il n'y a pas d'obligation en conscience d'obéir à de telles lois ; en revanche, il y a une obligation sérieuse et claire de s'y opposer par l'objection de conscience."

    En conclusion, Gądecki s'est opposé à l'affirmation hyper-démocratique et relativiste selon laquelle la moralité est déterminée par le vote de la majorité. "Ce qui est juste n'est pas déterminé par le nombre de partisans d'un point de vue donné", a-t-il déclaré. "La bonne chose - et en particulier la raison éthique - se trouve souvent du côté de la minorité", voire, parfois, d'un seul "individu doté d'une conscience bien formée".

    Il reste à voir si les efforts de "libéralisation" de la législation polonaise sur l'avortement prendront forme dans les mois à venir. À ce jour, la Pologne est l'un des rares pays (avec les États-Unis et le Salvador) à avoir renforcé la protection législative des enfants à naître au cours des dernières années, alors que d'autres pays ont supprimé cette protection.

  • Pauline Arrighi : une féministe au secours des ravages du genre… et du féminisme

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    De Blanche Streb en tribune sur aleteia.org :

    Une féministe au secours des ravages du genre… et du féminisme

    05/02/24

    Dans "Les Ravages du genre" (Le Cerf, 2023), la journaliste Pauline Arrighi mène une enquête approfondie sur une manipulation d’importance majeure. "Clair, sensé, percutant, nécessaire et étayé", c’est ainsi que notre chroniqueuse Blanche Streb résume l’essai de l’ancienne porte-parole d’Osez le féminisme.

    Comment en sommes-nous arrivés là ? De plus en plus de jeunes et d’enfants sont orientés extrêmement rapidement vers des parcours de transitions sociales, médicales voire chirurgicales mutilants, irréversibles, sans avoir été auparavant orientés vers la moindre psychothérapie, ou sans que ne soient explorées les causes conduisant à leur sentiment de mal-être lié à leur sexe. Le fait de mentionner une réalité aussi fondamentale que la division de l’espèce humaine entre hommes et femmes est devenu « offensant » et même qualifié de « discours de haine » et passible de poursuites judiciaires. Pour ne pas contrarier des personnes trans-identifiées, les services obstétriques britanniques parlent désormais de « parent qui accouche » et « d’allaitement au torse », quand les publicités pour tampon s’adressent « aux personnes qui saignent ».

    Lire la suite sur aleteia.org

  • Bruxelles : une ville qui a abandonné Dieu ?

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    De James Jeffrey sur le Catholic Herald :

    Bruxelles peut s'appréhender comme une ville qui a abandonné Dieu

    4 février 2024

    Travailler et vivre à Bruxelles peut donner l'impression de se retrouver en territoire ennemi. Un ami qui y travaillait autrefois sur la législation relative aux droits de l'homme m'a averti que la ville était "pleine de filets" pour vous piéger - et pleine de "satanistes". 

    Il était difficile de savoir s'il parlait au sens figuré. La Commission européenne actuelle propose la législation la plus progressiste de l'histoire de l'UE, comme l'a dit un député européen du parti nationaliste des Démocrates de Suède. Peu de temps après mon arrivée en avril, le Parlement européen a accueilli une exposition photographique présentant des images suggérant un Christ homosexuel entouré d'acolytes portant des vêtements de cuir typiquement associés au bondage et au fétichisme. L'objection la plus évidente est que l'on ne peut pas imaginer que des musulmans accepteraient sans broncher une telle licence artistique visant le prophète Mahomet.

    L'ampleur des courbettes institutionnelles et de l'utilisation du drapeau arc-en-ciel à Bruxelles pendant le mois des fiertés de cette année était surréaliste. En se promenant dans la ville, on avait l'impression qu'une armée étrange, qui avait envahi et conquis la ville, affichait ses couleurs dystopiques sans imagination dans chaque rue, de sorte qu'il n'y avait aucun doute sur le changement de régime.

    Pour beaucoup de ceux qui ont soutenu le Brexit, Bruxelles est la plaque tournante du Big Government de la pire espèce, où un assortiment de technocrates étrangement regroupés émet des diktats de type utopique à plus de 477 millions de personnes à travers 27 nations. Je ne peux pas nier que plus j'en vois, plus cela me fait ressembler à Margaret Thatcher.

    Et pourtant, malgré les shibboleths progressistes véhiculés par un système centralisé à outrance qui déchaîne la Maggie intérieure, Bruxelles reste une "ville d'espoir", comme le note ce même ami, dans laquelle "le catholicisme s'insinue comme les effluves d'un parfum".

    Je l'ai constaté moi-même de plus en plus souvent depuis mon arrivée. Il y a les clochers des églises qui s'élèvent continuellement au-dessus des toits de la ville, les cloches qui sonnent le week-end. Il semble y avoir des coquilles Saint-Jacques partout, décorant les bâtiments, les portes, les fontaines et l'intérieur des églises.

    Après avoir parcouru des milliers de kilomètres sur plusieurs Caminos de Santiago, je suis quelque peu habitué à repérer la coquille Saint-Jacques, symbole de saint Jacques et du pèlerinage sur son tombeau à Saint-Jacques-de-Compostelle. Une grande coquille Saint-Jacques se trouve derrière la célèbre sculpture en bronze du Manneken Pis, dans le centre de Bruxelles, représentant un petit garçon nu urinant avec insistance dans le bassin de la fontaine.

    Sur la célèbre Grand Place de la ville, une très grande coquille Saint-Jacques plaquée or brille au soleil au sommet de l'un des bâtiments ornés qui entourent la place.

    Au coin des rues de Bruxelles, j'ai même rencontré des sanctuaires à la gloire de saint Roch dans sa pose classique, montrant la blessure à sa cuisse, tandis qu'un chien fidèle à ses côtés lui offre une miche de pain qu'il porte dans sa gueule. C'est comme tomber sur un vieil ami. Saint Roch est un personnage important du Camino en raison de sa propre vie de pèlerin. Je l'ai rencontré à de nombreuses reprises sur le chemin, dans de petites églises espagnoles et portugaises, y compris lorsque j'ai dû faire face à mes propres blessures tout en étant aidé par des étrangers.   

    "L'Europe s'est faite sur le chemin de Compostelle". Juste avant d'arriver à l'entrée fortifiée de la Porta do Camino, à la périphérie de la vieille ville de Saint-Jacques-de-Compostelle, si vous êtes attentif, vous pouvez apercevoir ces mots gravés dans les pavés sur lesquels vous marchez. En effet, grâce au Camino, les pèlerins médiévaux de toute l'Europe ont été mis en contact les uns avec les autres, ce qui a donné lieu à un mélange de nationalités qui, pour beaucoup, a été la première fois de leur vie qu'ils ont rencontré quelqu'un d'une autre nation. Des colonies urbaines se sont développées pour fournir un abri et de la nourriture aux pèlerins en route pour Saint-Jacques-de-Compostelle, tandis que les rois et les autorités régionales se sont donné pour mission de coordonner la protection et l'approvisionnement des pèlerins, quelle que soit leur origine.

    Les frites sont un élément majeur à Bruxelles. Les habitants et les touristes font la queue devant les friteries les plus connues. Non loin de la Grand-Place se trouve mon endroit préféré - les frites sont excellentes mais la friterie n'est pas aussi fréquentée ni aussi chère que d'autres - en face de l'église Sainte-Catherine qui donne sur une place petite mais animée.

    L'église a été menacée de démolition à deux reprises : dans les années 1950 pour un parking en plein air, et plus récemment en 2011 lorsqu'elle a été fermée par un ancien évêque et sur le point d'être transformée en une sorte de marché couvert. Mais un mouvement populaire de paroissiens a permis à Sainte-Catherine de rouvrir ses portes et d'être nettoyée.

    La messe du dimanche y est désormais solennelle et longue, avec des bandes d'enfants de chœur - petits et grands adolescents - dont les encensoirs se balancent. À la fin de chaque messe, les prêtres et les enfants de chœur se rassemblent devant une statue de Marie, sur le côté de l'autel, et chantent le Salve Regina. Après la messe, les fidèles allument des bougies et prient en silence devant les statues de saints disséminées dans l'église. De temps en temps, un apéritif est organisé sur les marches de l'église, tandis que les paroissiens se mêlent aux autres, se serrent la main, parlent au prêtre ou font la queue pour recevoir une bénédiction. Tout cela semble "très catholique", c'est la meilleure façon de le décrire. Pendant la messe, certains paroissiens choisissent de ne pas s'asseoir dans les bancs et restent au fond de l'église, debout ou à genoux sur les dalles de pierre du sol. En les observant, on a l'impression d'être parmi les premiers chrétiens qui se réunissaient dans les catacombes de Rome pour prier.

    De retour dans le "monde réel" de la vie bruxelloise, contrairement aux jeunes femmes au visage sévère qui déambulent dans le quartier européen pour des affaires "importantes" de l'UE, on trouve tout autour du centre-ville des statues représentant de belles jeunes filles, la grâce féminine et les qualités maternelles et nourricières de la vie. Il y a beaucoup de seins nus exhibés d'une manière que je ne peux que qualifier de fière et noble, et une présence ostensible d'enfants en bas âge sous la protection de ces figures maternelles. C'est une version étonnamment différente du matriarcat par rapport à celle qui a été façonnée par les tendances féministes modernes.

    Le 11 juillet, je suis tombé sur une bande de joyeux Flamands qui organisaient une fête de rue improvisée pour célébrer la Bataille des Eperons d'Or, au cours de laquelle les forces rebelles du comté de Flandre ont infligé une défaite désastreuse à l'armée royale française en 1302. Le nom de la bataille vient de toutes les paires d'éperons ramassées sur les chevaliers français tombés sur le champ de bataille et accrochées triomphalement aux murs de l'église abbatiale de Courtrai.

    Pendant les réjouissances, un homme m'a raconté que sa petite amie travaillait pour l'Union européenne, expliquant que, bien qu'elle soit politiquement très à gauche par rapport à lui, la force de leur relation transcendait ces différences. Mais elle a été mise à l'épreuve lorsqu'il l'a rejointe pour un repas avec ses collègues de travail - et que le sujet de l'avortement a été abordé. Il a qualifié de "lavage de cerveau" le consensus dont tout le monde s'est fait l'écho. Il a déclaré que sa petite amie était restée silencieuse pendant la "discussion" myope et qu'elle s'était ensuite excusée pour ce qu'il avait dû entendre. Elle a expliqué qu'elle ne pouvait pas remettre en question publiquement les opinions exprimées, au cas où cela causerait des problèmes au travail.

    "Il y a quelque chose de profondément sinistre dans ce pays", écrivait en 2014 Tracey Rowland, ancienne doyenne de l'Institut Jean-Paul II de Melbourne, dans What happened to Belgium ? Lament for a Catholic Nation sur abc.net.au. "Sa culture catholique a été saccagée par deux générations d'intellectuels en guerre contre leur propre héritage."

    Il semble que la Belgique ne soit pas la seule touchée, si l'on en juge par les événements actuels dans l'Union européenne et au Royaume-Uni. (...) Mais malgré ce sombre bilan de la situation de Bruxelles, il reste de l'espoir, bien sûr grâce à ces effluves...

  • Une nouvelle enquête sur "la promotion de l'euthanasie au XXe siècle"

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    Du Centre Européen pour le Droit et la Justice :

    Voici une nouvelle enquête sur "la promotion de l'euthanasie au XXe siècle."

    Cette enquête historique offre un éclairage sur l’origine et la pensée des mouvements occidentaux militant pour la légalisation de l’euthanasie. Elle retrace l’évolution de ce courant de pensée à travers le XXe siècle, permettant ainsi de mieux comprendre les enjeux des débats actuels sur l’euthanasie et le suicide assisté.

    Voici notre présentation de cette nouvelle enquête, rédigée par Grégor Puppinck, Directeur du Centre européen pour le droit et la justice, regardez la vidéo en cliquant sur ce lien ou sur l'image :

    L’euthanasie, ou les diverses formes « d’aide médicale à mourir », est devenue une pratique courante dans plusieurs pays occidentaux depuis le début du XXIe siècle, à tel point qu’elle y est en voie de normalisation. Cette situation est l’aboutissement d’une histoire qui trouve sa source principale au tournant du XIXe et du XXe siècle.

    Matérialisme, malthusianisme, eugénisme, progressisme, etc., les mouvements de pensée qui ont promu l'euthanasie ont changé de discours ces dernières années, mais l'idéologie mortifère est toujours bien là, cachée sous le voile de la bienveillance et de la compassion.

    Nous vous invitons à lire et partager ce nouveau rapport pour comprendre les enjeux du débat actuel français et faire connaître le travail du Centre européen pour le droit et la justice :

    Nouveau Rapport

    Signer notre pétition : 
    l'ONU doit rappeler que l'euthanasie viole les droits fondamentaux

  • Malgré de nouvelles consécrations épiscopales, des évêques chinois sont toujours portés disparus

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    D'Alix Champlon sur le site du journal La Croix :

    Malgré des ordinations, des évêques chinois toujours portés disparus

    Alors que les ordinations d’évêques chinois s’enchaînent, plusieurs autres, non reconnus par Pékin, sont toujours portés disparus. Dernière en date : Mgr Pierre Shao Zhumin, évêque du diocèse de Wenzhou, arrêté le 2 janvier.

    Certains diocèses chinois accueillent de nouveaux évêques, ordonnés d’un commun accord entre le Vatican et Pékin, le 25 janvier à Zhengzhou, le 29 janvier à Weifang, ou encore le 31 janvier à Shaowu. Une accélération spectaculaire, puisqu’en tout, ils sont neuf à avoir été choisis par les deux parties depuis 2018, date de l’accord entre le Vatican et la Chine sur la nomination des évêques, Pourtant, dans le même temps, d’autres fidèles chinois sont toujours sans nouvelles des leurs évêques, disparus depuis plusieurs semaines, si ce n’est plusieurs années.

    Récemment encore, le diocèse de Wenzhou, dans la province côtière du Zhejiang, à l’est de la Chine, a vu son évêque arrêté et « amené dans une propriété de l’État pour être placé en résidence surveillée », assure une source de La Croix à Hong Kong. Quand les autorités chinoises sont venues chez Mgr Pierre Shao Zhumin, le 2 janvier, l’évêque de 60 ans n’en était pas à sa première arrestation.

    Un évêque à la tête d’un diocèse « turbulent »

    Ordonné évêque de Wenzhou en 2016, Mgr Shao a connu plusieurs périodes de détention en 2017 et il était régulièrement inquiété à l’approche des fêtes liturgiques. Aux yeux du régime, Wenzhou est un diocèse « turbulent » souligne un observateur. La diaspora des chinois de Wenzhou étant importante, notamment en France, elle dote, en effet, la région d’une ouverture plus prononcée sur le monde extérieur.

    S’il est reconnu par Rome, Mgr Shao refuse de signer son adhésion à l’« Association patriotique des catholiques chinois ». Soumise au régime, l’Association représente officiellement l’Église nationale catholique et est indépendante du Vatican.

    Des évêques non reconnus par Pékin

    Peu de temps avant sa disparition, l’évêque aurait exprimé sa consternation quant aux décisions prises par le père Ma Xianshi. Ce prêtre de l’Association patriotique catholique, à qui le régime a attribué le même diocèse de Wenzhou – considéré comme vacant par Pékin – aurait transféré plusieurs prêtres et déclassé le diocèse voisin en simple paroisse. Compte tenu de ses protestations publiques, il est probable que Mgr Shao soit aujourd’hui « soumis à des cours de politiques ou des lectures pour le faire adhérer à la politique religieuse chinoise », explique un observateur, précisant que « personne ne sait combien de temps la captivité actuelle de l’évêque peut durer ».

    Car si les fidèles de Wenzhou sont sans nouvelles de leur évêque depuis un mois, au moins trois autres diocèses chinois ont un évêque porté disparu depuis plusieurs années : Mgr Joseph Zhang Weizhu, évêque de Xiangxiang et arrêté le 21 mai 2021 ; l’évêque de Xuanhua, Mgr Augustine Cui Tai, sorti des radars au printemps 2021 et enfin Mgr Zhimin, arrêté en 1996 et qui serait aujourd’hui âgé de 91 ans. Leur point commun ? Être reconnu par Rome, mais pas par l’État chinois.

  • Le drame oublié des chrétiens du Sahel

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    Du Tagespost (Carl Heinz Pierk) :

    Le drame oublié des chrétiens du Sahel

    Comment la pastorale chrétienne peut-elle survivre dans le contexte d’un terrorisme islamiste croissant ? « Church in Need » soutient les catholiques de la région du Sahel. Une conversation avec la présidente de l'organisation humanitaire, Regina Lynch.

    2 février 2024

    Madame Lynch, en tant que présidente exécutive d’Aide à l’Église en Détresse, vous avez exposé votre vision de l’organisation humanitaire. Outre le Moyen-Orient et l’Amérique latine, vous avez annoncé que vous vous concentrerez fortement sur la région du Sahel en 2024. Y a-t-il un risque que cette région soit oubliée par les pays occidentaux ?

    Oui définitivement. Les pays africains reçoivent généralement très peu d’attention internationale, probablement parce qu’ils ont peu d’influence économique. Malheureusement, les tentatives politiques européennes contre le terrorisme ont porté peu de fruits. Cette guerre semble perdue pour des raisons diplomatiques et politiques et on y décèle une lassitude. C’est peut-être la raison pour laquelle les médias européens hésitent à parler des populations de la région. En outre, en raison des guerres en Ukraine et à Gaza, le drame des populations de la région du Sahel et en particulier des chrétiens, particulièrement touchés par la progression du terrorisme, est passé au second plan.

    Dans les pays du Sahel, la situation des chrétiens est parfois particulièrement précaire. Comment l’Église catholique peut-elle être présente et tenter d’apporter une aide pastorale et humanitaire ?

    L'Église catholique, malgré de nombreuses difficultés et bien qu'elle soit minoritaire dans la région, tente d'apporter une aide pastorale et humanitaire dans ces pays où se propage la terreur islamiste . Elle est présente là où elle est le plus nécessaire, à travers les églises locales et les activités missionnaires et grâce à l'aide d'organisations telles que l'AED. Elle tente de s'affirmer dans un contexte très difficile sur le plan politique. Certains estiment qu'avec la disparition des chrétiens, le problème de la région disparaîtrait. Mais les chrétiens ne font pas partie du problème, mais de la solution, puisque seule l’Église représente une vision qui promeut le dialogue, le pardon et le respect mutuel entre les cultures et les religions.

    "Les chrétiens ne font pas partie du problème,
    mais de la solution"

    A quoi ressemble ce béton ?

    L’Église s’engage à atténuer la peur et l’anxiété parmi les populations effrayées et à promouvoir un dialogue de paix avec les dirigeants musulmans, dont beaucoup sont eux-mêmes victimes. L’espoir est d’utiliser une approche commune pour distinguer et isoler les extrémistes fondamentalistes de l’Islam dominant afin de freiner la violence aux niveaux communautaire et interconfessionnel. La Conférence épiscopale du Burkina Faso et du Niger réfléchit actuellement à la manière de poursuivre le travail pastoral dans le contexte du terrorisme en fusionnant les paroisses ou, dans certains endroits, en créant de nouvelles paroisses pour accueillir les déplacés, et comment fournir une aide humanitaire.

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  • Un nouveau film décrit les ravages de l’euthanasie en Belgique

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    Du site de Famille Chrétienne

    Fin de vie : un nouveau film sur les ravages de l’euthanasie en Belgique

    Quel est le bilan de vingt années de dépénalisation de l’euthanasie en Belgique ? C’est la question à laquelle un documentaire sur « les souffrances cachées de l’euthanasie », diffusé à compter du 1er février, tente de répondre, alors que certains hommes politiques français parlent de la législation de ce pays comme d’un « modèle ». Réalisé par la Confédération des associations familiales catholiques (CNAFC), ce documentaire pointe au contraire les conséquences délétères de cette pratique qui consiste, pour un médecin, comme le dit la loi belge, à « mettre intentionnellement fin à la vie d’une personne à la demande de celle-ci ».

    Un geste violent

    « L’euthanasie est souvent présentée comme un acte qui supprime la souffrance, explique l’un des interlocuteurs interrogés dans ce documentaire. Mais cette présentation est quelque peu erronée. Car l’euthanasie ne supprime pas d’abord la souffrance de la personne, mais sa vie. » A la suite d’autres études, ce documentaire pointe donc la première souffrance causée par l’euthanasie : celle des patients qui la subissent, et voient leur vie supprimée par une injection létale. « Le geste en lui-même est violent », complète un infirmier en soins palliatifs. Avec l’euthanasie, la manière de répondre à la personne qui souffre, c’est de la faire disparaître. Elle part donc avec son “sac à dos” de souffrances. C’est l’inverse des soins palliatifs où, lorsqu’une personne nous dit que son “sac à dos” est trop lourd à porter, nous l’aidons au maximum à le vider pour qu’elle puisse se diriger naturellement vers sa mort, sans qu’on arrête brutalement sa vie ».

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  • La liberté religieuse, une épine dans la chair

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    De l'abbé Claude Barthe sur Res Novae (février 2024) :

    La liberté religieuse, épine dans la chair

    Comment est-on passé dans l’Église du rejet de la liberté religieuse à son acceptation ? C’est le sujet de l’ouvrage de François Huguenin, La grande conversion. L’Église et la liberté de la Révolution à nos jours[1]Brillante explicitation sur cinq cents pages d’un changement de cap. Peut-être que sa focalisation sur la liberté, sauf les pages consacrées à l’évolution de la question du salut, donne-t-elle l’impression que le retournement de Vatican II se réduit à ce point. En fait, l’adoption de la liberté religieuse s’intègre à un infléchissement de l’ecclésiologie consistant à voir hors de l’Église catholique des communautés surnaturelles secondes en quelque sorte. D’où l’œcuménisme, qui accorde une « communion imparfaite » aux séparés, le dialogue interreligieux fondé sur un « respect sincère » des autres religions, et la liberté religieuse qui rend obsolète l’idée d’un État défenseur de l’unique Église. Cet anti-exclusivisme est clairement d’inspiration libérale, via le protestantisme où chaque Église se considère comme la plus parfaite sans cependant prétendre s’identifier totalement à l’unique Église du Christ.

    Vatican II et l’État catholique

    Disons tout de suite que la virulence des débats sur la liberté religieuse lors de Vatican II s’explique par le fait que la doctrine subvertie était alors connue de tous et qu’elle animait encore, tant bien que mal, un certain nombre d’entités politiques, étatiques ou militantes. Réactiver ces débats aujourd’hui paraît en revanche lunaire, car il paraît désormais évident, dans le catholicisme postconciliaire, que les rapports du politique et du religieux ne peuvent avoir lieu qu’au sein de la laïcité des instances nationales et internationales.

    Pour traiter donc de cette question de la liberté religieuse, qui relève du droit public de l’Église, il convient d’avoir à l’esprit ce qu’elle disait de la « constitution chrétienne des États » (Immortale Dei de Léon XIII du 1er novembre 1885). Son discours traditionnel sur les Cités politiques selon le droit naturel était à deux niveaux : il portait sur ces États qui, avant même la connaissance de la Révélation, avaient ou ont une pleine légitimité dans la mesure où ils tendent au « vivre bien » des citoyens, mais auxquels l’adhésion à l’Évangile confère un « baptême » qui souligne le caractère sacré du pouvoir de leurs magistrats (doctrine du Christ-Roi), et les oblige en retour à des obligations envers la vérité de la Révélation.

    Certes, les Cités antiques ont rarement ressemblé à celle de Salente, dans Les aventures de Télémaque, et les princes ou chefs d’États chrétiens ont trop peu pratiqué une imitation de saint Louis, les chefs de guerre, de sainte Jeanne d’Arc, et les ministres des finances, de saint Éloi. Pour autant, en ce monde marqué par le péché, les principes élaborés par la tradition d’Aristote, et plus largement de la philosophie grecque, reprise par saint Thomas et toute la théologie subséquente, notamment des XVIIe et XVIIIe siècles, ne relèvent pas plus de l’utopie que l’énoncé des béatitudes. Gouverner sagement est l’idéal auquel devraient se conformer tous chefs de peuples, ce qui, dans le monde qui a reçu la Révélation, veut dire gouverner selon l’inspiration chrétienne, en tentant plus largement d’organiser une paix de Dieu entre les nations « baptisées ».

    Cet idéal, aujourd’hui évacué, de chrétienté et dont le vide est comblé par un mondialisme humaniste, peut se comparer à la surélévation de cette institution naturelle qu’est le mariage à la dignité de sacrement. L’analogie étant imparfaite, car les Cités chrétiennes ne naissent pas, comme la société des époux, d’un acte sacramentel. Mais comme une famille devient chrétienne, ont été « baptisées » ces sociétés qui sont ontologiquement premières pour l’homme, animal politique, par la profession de foi de leurs peuples et de leurs magistrats. Chacune, sans être marquée par un caractère, est comme refondée par cette profession de foi, sans laquelle désormais elle n’est plus elle-même. Chrétienne reste la France, notre mère charnelle et spirituelle, terre de saints, couverte d’un manteau d’églises et de cathédrales, toujours fille aînée de l’Église, aussi défigurée qu’elle soit par le masque laïque dont on l’a affublée.

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