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Politique - Page 476

  • Quand des extrémistes israéliens appellent au meurtre des chrétiens

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    De JM Robine sur ihsnews.net :

    Le Patriarcat Latin de Jérusalem condamne un nouvel appel au meurtre des chrétiens

    Des graffitis contre le christianisme écrits en noir ont été découverts sur un mur de l’Abbaye de la Dormition lors d’une patrouille de police, qui a ouvert une enquête, a ajouté la porte-parole.

    Depuis des années, des activistes d’extrême droite ou des colons israéliens se livrent en Israël et dans les Territoires palestiniens, sous l’appellation du Prix à payer, à des agressions et des actes de vandalisme contre des Palestiniens, des Arabes israéliens, des lieux de culte musulmans et chrétiens.

    Trois semaines après les actes de vandalisme contre les Salésiens du couvent de Beit Gemal, un nouvel acte a eu lieu contre l’Abbaye du Mont Sion à Jérusalem, un lieu important pour le dialogue interreligieux entre le Judaïsme et le Christianisme.

    Quelques uns des slogans écrits sur les portes et les murs de l’Abbaye mentionnaient : « mort aux païens chrétiens, les ennemis d’Israël »« Que son nom (Jésus) et sa mémoire soit effacés », ou « les chrétiens en enfer ».

    Le Patriarcat condamne très fermement cette agression et rappelle que le seul remède face à un tel acte est de contrôler l’éducation donnée dans les écoles où ces jeunes ont été formés, et de surveiller ceux qui incitent à l’intolérance envers les chrétiens.

    La Patriarcat souligne à quel point il est regrettable que de tels épisodes de haine viennent 50 ans après « Nostra Aetate », qui a ouvert le dialogue interreligieux entre l’Église Catholique avec les autres religions, et tourné une nouvelle page entre l’Église Catholique et le Judaïsme.

    Nous espérons que les auteurs de cette agression seront arrêtés avant de mettre leurs menaces a exécution, rajoute-t-il.

    En effet, cette fois il s’agit de véritables appels au meurtre de chrétiens.

    Il faisait allusion au fait que l’abbaye, qui se trouve à Jérusalem-Est annexée par Israël, avait été déjà visée par des exactions. En mai 2014, du mobilier et des croix en bois avaient été brûlés par un incendie criminel.

  • Quand Pie XII menait une véritable guerre secrète contre Hitler

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    De George J. Marlin, traduit par Pierre, sur le site de France Catholique :

    La guerre secrète de Pie XII contre Hitler

    Tout le monde a dû tolérer la fallacieuse accusation — depuis la "première" de la pièce "The Deputy" de Rolf Hochhuth en 1963 — que le pape Pie XII était "le pape de Hitler". Les gens informés ont, des décennies durant, soupçonné que c’était un mensonge délibéré, mais on sait maintenant sans le moindre doute que de telles insinuations étaient non seulement infondées, mais qu’elles sont rigoureureusement contraires à la vérité.

    Quand le cardinal Eugenio Pacelli devint Pie XII en 1939, le chef nazi SS Heinrich Himmler chargea Albert Harti, prêtre catholique défroqué, de constituer un dossier sur le nouveau pape. Harti établit comment Pacelli s’était appuyé sur le Concordat qu’il avait négocié en 1933 au profit de l’Église avec le nouveau gouvernement de Hitler, pour se plaindre auprès de Hitler d’au moins cinquante-cinq entorses à ce Concordat.

    Pacelli avait également accusé l’État nazi de planifier l’extermination de l’Église et "incitait le monde entier à combattre le Reich". Pire encore, Pacelli prêchait l’égalité des races, condamnait "la superstition de race et de sang", et repoussait l’antisémitisme. Citant un officier SS, Harti concluait : « la question n’est pas de déterminer si le nouveau pape s’opposerait à Hitler, mais de quelle manière. »

    Pie XII tenait alors des réunions avec les cardinaux allemands pour traiter des questions "Hitler". Les archives révèlent que Pie XII relevait ces méfaits : « Les nazis s’opposaient à l’enseignement de l’Église, interdisaient ses associations, censuraient sa presse, étouffaient ses séminaires, saisissaient ses biens, licenciaient ses enseignants et fermaient ses écoles. » Il cita la vantardise d’un officiel nazi : « Après la défaite du bolchevisme et du judaïsme, l’Église catholique restera le dernier ennemi. »

    Le cardinal de Munich, S.E. Michael von Faulhaber, releva que les ennuis commencèrent suite à l’Encyclique de 1937 "Mit Brennender Sorge" ("Avec une brûlante inquiétude", publiée en allemand et non en latin). Le texte, rédigé en partie par Pacelli, mit Hitler en fureur. Le pape développa pour von Faulhaber : « La question Allemande est pour moi de la plus haute importance, je tiens à la traiter personnellement... Nous ne pouvons céder sur le principe... Quand on a tout essayé et qu’ils persistent à vouloir la guerre, nous devons nous y opposer... s’ils insistent, nous devons les combattre.

    Von Faulhaber recommanda "des démarches en coulisses". Il suggéra aux évêques allemands "de trouver une voie pour faire tenir à Sa Sainteté, à temps, des informations précises. Le cardinal de Breslau S.E. Adolf Bertram ajouta : « il nous faut agir secrètement. Descendant des remparts de Damas dans un panier, Saint Paul n’avait pas non plus l’autorisation de la police. » Le pape approuva.

    Alors fut élaboré un plan pour créer un réseau d’espionnage qui soutiendrait, entre autres, des plans d’assassinat de Hitler.

    Dans son ouvrage passionnant Church of Spies : The Pope’s Secret War Against Hitler |Église d’espions. La guerre secrète du Pape contre Hitler.] Mark Riebling fait appel aux archives du Vatican et à des procès-verbaux secrets récemment déclassifiés, décrivant avec brio la tactique de la dague sous la cape employée par Pie XII pour participer à l’effondrement du régime nazi.

    Après l’invasion de la Pologne par Hitler en 1939, le pape réagit aux récits d’atrocités commises contre des juifs et des catholiques. Son Encyclique "Summi Pontificatus" rejetait le racisme selon le principe de l’unicité de la race humaine en Dieu. Et il dénonçait les attaques contre le judaïsme.Le pape était universellement acclamé pour ceci — à la Une du New York Times « le Pape condamne les dictateurs, le non-respect des traités, le racisme. » — mais il ne pensait pas que c’était assez.

    Persuadé que le régime nazi répondait aux conditions du tyrannicide prévues dans l’enseignement de l’Église, il autorisa les Jésuites et les Dominicains, qui relevaient de son autorité directe, à couvrir des actions clandestines. Son Assistant Opérationnel — la Gestapo l’avait surnommé "le meilleur agent secret du Vatican" — était Joseph Muller, un avocat, héros de la première guerre mondiale. Muller organisa un réseau de complices, amis ancien militaires ou camarades d’études ou anciens de la Fac de droit susceptibles de toucher des officiels nazis travaillant dans la presse, la banque, et même au sein des SS. Ils procurèrent au Vatican des informations précieuses, y-compris des plans de bataille, transmis aux Alliés en 1942. Muller organisa l’accès au Vatican de Dietrich Bonhoeffer [NdT : pasteur Luthérien allemand résistant au régime nazi.] pour créer des liens inter-religieux de coordination dans la lutte contre Hitler.

    Les tentatives d’assassinat de Hitler échouèrent, Muller appela ces échecs "la veine du Diable". Mais Riebling commente ces efforts : « En vérité tous les chemins mènent à Rome vers un bureau surmonté d’un crucifix, surplombant les fontaines de la Place Saint Pierre. »

    Suite à l’échec du complot Walkyrie en 1944 Muller fut arrêté par la Gestapo, qui découvrit un document à en-tête du Vatican : un assistant du Saint Père, le Père Leiber y avait noté « Pie XII assure la paix éternelle à qui éliminera Hitler. »

    Muller fut expédié à Buchenwald. Le 4 avril 1945 Muller fut transféré à Flossenburg en compagnie de Bonhoeffer. Ils furent condamnés à mort à l’issue d’un simulacre de procès.Bonhoeffer fut aussitôt exécuté. Mais craignant l’approche des troupes Américaines, les SS transférèrent Muller et d’autres prisonniers à Dachau, puis en Autriche et enfin en l’Italie du Nord. Ils furent libérés par la 15ème Armée U.S.

    Des Officiers de Renseignement Américains emmenèrent Muller au Vatican. Profondément ému le Pontife l’embrassa, disant qu’il éprouvait "comme le retour d’un fils échappé à un terrible danger".

    Riebling révèle que lors de la visite de Muller au Vatican le diplomate Américain Harold Tillman demanda pourquoi Pie XII ne s’était pas exprimé davantage pendant la guerre :

    « Muller dit que pendant la guerre son organisation anti-nazi en Allemagne avait toujours insisté lourdement pour que le Pape s’abstienne de déclarations publiques désignant et condamnant spécifiquement les nazis et avait recommandé que les remarques du Pape soient limitées à des généralités... si le Pape avait été plus net, les Allemands l’auraient accusé de soutenir les autres puissances et les catholiques Allemands auraient été encore plus suspects qu’ils l’étaient déjà ; leur liberté d’action dans leur résistance aux nazis aurait été lourdement handicapée.Le Dr. Muller disait que pour la résistance catholique en Allemagne la meilleure politique était que le Pape se tint à l’écart tandis que la hiérarchie catholique Allemande menait le combat contre les nazis en Allemagne. Le Dr. Muller précisa que le Pape avait suivi ce conseil tout au cours de la guerre. »

    Grâce aux recherches exhaustives de Riebling on peut désormais enterrer à jamais les déclarations absurdes concernant Pie XII. Il n’était pas "le Pape de Hitler". Il en était la Conscience.


    Note du traducteur : les Européens, bien avant 1963, étaient assaillis par les hiérophages (bouffeurs de curés) qui, malgré les témoignages, en particulier des juifs ayant survécu grâce au Vatican, s’acharnaient contre la mémoire de Pie XII.

    Source : http://www.thecatholicthing.org/201...

  • Royaume-Uni : tout est mis en oeuvre pour détecter les enfants à naître trisomiques et les éliminer

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    De Anne Dolhein sur "reinformation.tv" :

    Royaume-Uni : des centaines de bébés tués chaque année par le dépistage de la trisomie 21

    La découverte en 2008 du test génomique, permet avec une simple prise de sang, de dépister la trisomie en étudiant l’ADN circulant dans le sang maternel.

    Le Telegraph de Londres a choisi un titre énigmatique pour annoncer la nouvelle méthode de dépistage prénatal agréée par l’assurance santé britannique : « Des centaines de bébés pourraient être sauvés depuis que le test sanguin de la trisomie 21 a été approuvée par la NHS. » Naïvement, on pourrait croire qu’un moyen a été trouvé pour venir en aide aux enfants porteurs de la maladie génétique. Mais à la lecture du sous-titre, le rêve s’évanouit : « Les femmes ne s’exposeront plus à la fausse couche du fait de tests invasifs pour dépister la trisomie 21. » Il convient donc d’expliciter le titre, de comprendre ce qu’il affirme en réalité : au Royaume-Uni, des centaines de bébés sont tués – chaque année ! – par le dépistage de la trisomie 21.

    La présentation faite par la presse de ce nouveau test qui nécessite une simple prise de sang est d’un cynisme parfait. Il admet sans critique que l’on ait, pendant de longues années, accepté de tuer des enfants à naître pour être bien sûr de « dépister » les trisomiques pour qui la seule « solution » proposée, hier comme aujourd’hui, reste la solution finale. On ne guérit pas la trisomie 21 et d’ailleurs les seules recherches sur les moyens de le faire reviennent aux institutions privées, comme la Fondation Lejeune… On élimine les bébés porteurs par avortement tardif. En France, 96 % des trisomiques dépistés sont tués. Au Royaume-Uni on a affaire à des statistiques similaires…

    Au Royaume-Uni, le dépistage de la trisomie 21 par amniocentèse, c’est 350 morts par an

    L’article du Telegraph affirme que quelque « 350 bébés sont perdus tous les ans », victimes de l’amniocentèse proposée aux femmes enceintes jugées à risque de donner naissance à un trisomique : « Certains d’entre eux auraient pu naître en bonne santé », observe la journaliste. 350 « bébés » : personne ne doute de ce qu’il s’agisse de bébés, on ne les cache pas sous l’euphémisme « fœtus », ils sont les malheureuses victimes collatérales de procédures inévitables qui – apprend-on – provoquent également un millier d’infections graves par an chez les mamans.
     
    L’amniocentèse implique en effet l’insertion d’une grande aiguille dans l’utérus de la femme enceinte afin de prélever du matériel génétique : une procédure qui comporte un risque statistique d’un sur cent – selon les estimations les plus basses – de se solder par une fausse couche. C’est donc un risque qu’on prend jusqu’à 35.000 fois par an pour être bien sûr de ne pas laisser passer des enfants avec des défauts génétiques entre les mailles : un eugénisme socialement organisé dont on fait porter le poids aux femmes qui le « choisissent ». 

    Les tests sanguins ne provoquent pas de fausses couches mais augmentent le nombre d’avortements

    La NHS vient donc de recommander que les femmes présentant un risque d’un sur 150 ou davantage d’avoir un bébé porteur d’une trisomie 21 puissent « bénéficier » du nouveau test sanguin qui peut détecter dans le sang prélevé sur la mère l’ADN fœtal et donc les anomalies génétiques de l’enfant qu’elle porte.
     
    La belle affaire ! On tuera un peu moins d’enfants « sains », mais davantage de bébés non conformes… Les femmes britanniques ont en effet déjà recours à ces prises de sang, développées il y a plusieurs années, en dehors du circuit de l’assurance santé, payant de leurs deniers pour faire dépister une foultitude d’anomalies. Si bien que le nombre d’avortements dits « médicaux » est à la hausse au Royaume-Uni.
     
    Selon un article du Daily Mail publié en juin dernier, le nombre d’avortements liés à des anomalies génétiques graves a progressé de 34 % entre 2011 et 2014, soit un total de 3.100 avortements en 2014 contre 2.300 trois ans plus tôt. La plupart des 800 « éliminés » supplémentaires étaient porteurs d’une trisomie 21 ; mais on en a également compté 10 qui souffraient simplement d’un bec-de-lièvre, opérable…

    Des centaines de bébés sacrifiés au Royaume-Uni sur l’autel de l’eugénisme

    Si nombre de femmes demandent ces tests sanguins uniquement pour pouvoir se préparer aux difficultés de la naissance d’un enfant handicapé, il ne semble pas qu’elles forment la majorité. Au contraire, les statistiques montrent la progression de l’eugénisme « choisi » et le recours de plus en plus fréquent à l’avortement tardif, au-delà de la viabilité de l’enfant : en 2011, il y a eu 146 avortements médicaux au-delà de la limite légale de 24 semaines, contre 211 en 2014, soit 44 % de plus.
     
    A 500 livres par test, le dépistage sur prise de sang n’est pas à la portée de toutes, mais la tendance est donc clairement à la hausse, avec les avortements correspondants, et une fois la procédure remboursée la boucle sera bouclée.
     
    On s’inquiète aujourd’hui des risques d’erreur liés aux tests sanguins qui peuvent livrer de faux positifs. L’article du Mail en juin dernier affirmait qu’avec une marge d’erreur d’un pourcent, ces tests avaient déjà conduit à des avortements « médicaux » d’enfants sains.

  • Un juge confirme la décision prise par un hôpital catholique dans le respect de ses convictions

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    Au moment où, en Belgique, les politiques et les journaleux ne reconnaissent pas aux institutions catholiques le droit de refuser dans leurs murs des pratiques qui controviennent à leur orientation éthique et religieuse, il est intéressant de prendre acte de cette décision d'un juge californien

    De la synthèse de presse bioéthique de genethique.org :

    UN JUGE CALIFORNIEN CONFIRME LA DÉCISION PRISE PAR UN HÔPITAL DANS LE RESPECT DE SES CONVICTIONS

    Un juge de San Francisco a refusé jeudi d’obliger un hôpital catholique à autoriser la stérilisation d’une patiente qui venait d’accouché de son troisième enfant.

    Le juge Ernest Goldsmith a de facto reconnu le droit pour l’hôpital catholique, le Merci Medical Center Redding, de respecter ses positions éthiques et religieuses. « Les tribunaux n’ont pas à interférer avec leurs croyances religieuses ». « Il n’y a pas de loi déclarant que les hôpitaux doivent réaliser des stérilisations » a-t-il déclaré pendant l’audience. Il a en outre précisé que ce refus ne causerait pas de tort à la patiente, mais seulement le désagrément de devoir se déplacer dans un hôpital autorisant la ligature des trompes. 

    La plaignante, Rebecca Chamorro doit accoucher à la fin du mois au Merci Medical Center Reddinget devait être stérilisée par son gynécologue-obstétricien dans la foulée de sa césarienne.

    Sources: SF Gate (14/01/2016) - The Guardian (14/01/2016)

  • Et si c'était le néant de la société de consommation qui suscitait le néo-djihadisme ?

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    De Frédéric Nissac sur le site de l'Observatoire Sociopolitique de Fréjus-Toulon :

    Le néo-djihadisme, réaction au néant de la société de consommation 

                Alors que la France se remet difficilement du traumatisme des attentats du 13 novembre, le temps est venu de chercher le sens profonds de ces événements. Pourquoi est-il si difficile d’appréhender l’impensable ? Sans doute parce que l’expérience a perdu contact avec la raison. D’un côté, les attentats posent avec acuité la question du Mal et du sens de la vie. D’un autre, ils soulèvent de nombreuse questions.

                Pourquoi naissent cette radicalisation et cette interprétation fondamentaliste de l’Islam qui conduit au terrorisme ? Pourquoi dans notre civilisation, le dialogue, la raison ne parviennent-ils pas à vaincre la folie religieuse qui s’empare de la violence pour la sacraliser ?  « Il ne s’agit pas de la radicalisation de l’islam, mais de l’islamisation de la radicalité (1). » répond le politologue Olivier Roy. Le djihadisme ne serait que le masque pris par une jeunesse révoltée au point de céder à la haine et au Mal le plus absolu. Peut-être, mais la question demeure : pourquoi la révolte se manifeste-t-elle aujourd’hui d’une façon aussi nihiliste, meurtrière et suicidaire ?

                Benoît XVI a rappelé que « l’homme doit chercher la vérité ; il est capable de de vérité. » Mais celui-ci doit « s’assurer qu’elle n’a pas été falsifiée [et] a besoin de critères qui permettent de la vérifier (2). »  Or, que constatons-nous ? Que l’Occident post-moderne, au nom de la « dictature du relativisme », a annihilé toute forme de réflexion et de pensée critique. En voulant libérer l’individu, l’Occident l’a asservi. Pourtant, l’idée prédomine qu’en arrachant la personne à tous ses enracinements, qu’ils soient familiaux, culturels ou religieux, nous l’aurions fait accéder à la liberté politique et individuelle. N’est-ce pas Vincent Peillon, ancien ministre de l’Éducation nationale, qui affirmait vouloir « arracher l’élève à tous les déterminismes, familial, ethnique, social, intellectuel » afin de lui « donner la liberté absolu du choix. » ?

                Cette thèse est ancienne. Elle a été résumée dans les années 1980 par le philosophe américain Christopher Lasch. Selon elle, seuls les déracinés pourraient accéder à la liberté intellectuelle et politique, ce qui « exigerait au préalable un programme éducatif ou un processus social (ou les deux) capable d’arracher les enfants à leur contexte familier, et d’affaiblir les liens de parenté, les traditions locales et régionales, et toutes les formes d’enracinement dans un lieu (3) ». Le résultat de ce processus est l’apparition d’une culture de masse planétaire qui, en s’imposant aux hommes comme n’importe quelle autre marchandise, éradique les anciennes cultures populaires. Or, cette nouvelle culture, loin d’engendrer une mentalité éclairée et indépendante, a fabriqué un nouvel asservissement.

                Chez nous, ce phénomène s’impose aujourd’hui à tous, aux Français comme aux populations issues de l’immigration récente. Une société qui se décompose entièrement est évidemment moins apte à accueillir sans trop de heurts une grande quantité d’immigrés que pouvait l’être une société cohérente et relativement heureuse. Que constate-t-on dans les « quartiers difficiles » où le néo-djihadisme recrute si ce n’est l’illettrisme généralisé et la banalisation de la violence ? Conséquences funestes de ce double déracinement : les immigrés ont perdu leur culture et leurs pays, très notoirement, sans pouvoir en trouver d’autre. Et les Français sont dans le même cas, et à peine plus secrètement.

                La proposition de la revue de l’Association des maires de France de réclamer une loi interdisant les crèches de Noël dans les lieux publics illustre cette violence symbolique extrêmes contre les traditions populaires. La crèche est un symbole religieux qui fait partie de notre histoire depuis le haut Moyen Âge. Sous une forme mêlant le profane et le religieux, à travers la tradition des santons, elle fait partie de la culture populaire provençale depuis le XVIIIème siècle. Laisser croire que l’on résoudra le problème de l’islam radical en s’attaquant à la plus innocente des traditions chrétiennes est ahurissant.

                Français ou étrangers, issus de l’immigration ou non, nous incarnons tous ce post-humain sans attaches et sans possibilités de s’enraciner dans une culture qui s’est elle-même sabotée. Ce n’est donc pas en tant qu’étrangers à la France que les déracinés de banlieue posent problème, mais en tant qu’ils sont les parfaits produits de la nouvelle France, celle qui se renie elle-même.

                On impute aux jeunes issus de l’immigration le « rejet du mode de vie occidental », rejet qui résonne comme le pire acte de barbarie aux yeux de nos élites. Mais comment pourrait-il en être autrement lorsqu’une civilisation qui n’est plus que l’ombre d’une ombre se présente comme un modèle indépassable ? Lorsque celle-ci a noyé le souci du prochain dans les eaux glacées du calcul égoïste et ne propose d’autre horizon spirituel à la société que celui de la consommation ?

                Face à la chute du modèle occidental, la jeunesse déracinée que nous avons fabriquée, qu’elle soit issue de l’immigration – et donc doublement déracinée – ou qu’elle ne le soit pas, cherche à reprendre racine. Que certains se tournent vers l’islam radicalisé doit être compris comme une réaction au néant de la société de consommation et une quête de nouvelles racines. Le fait que tout rejet du mode de vie occidental et de sa culture de masse soit présenté comme la pire des barbarie explique la radicalité de ce rejet. Que cela se fasse exclusivement ou presque au profit de l’islam salafiste n’est pas étonnant : notre société veut, en effet, être jugée sur ses ennemis plutôt que sur ses résultats. Mais que l’on ne s’en étonne pas. Christopher Lasch nous avait prévenu, « le déracinement détruit tout, sauf le besoin de racines. » Il est temps de retrouver nos racines.

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    (1) Olivier Roy, « Le djihadisme est une révolte générationnelle et nihiliste », Le Monde, 24 novembre 2015.

    (2) Benoît XVI, Lumière du monde, éditions Bayard, 2010.

    (3) Christipher Lasch, Culture de masse ou culture populaire ? Éditions Climats, 2001.

  • France : la Marche pour la Vie annulée au nom de l’état d’urgence

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    Lu ICI :

    La Marche pour la Vie annulée au nom de l’état d’urgence

    Une dérive de plus. Alors que le gouvernement (français) avait déjà invoqué l’état d’urgence pour interdire les manifestations de SOS Tout-Petits en novembre dernier, il renouvelle cette interdiction pour la grande Marche pour la vie qui devait avoir lieu le 24 janvier 2016. De quoi exaspérer les organisateurs qui réagissent : « La vie de l’enfant à naître reste plus que jamais menacée, notamment à travers les dispositions de la loi santé qui vient d’être votée à l’Assemblée Nationale. L’ensemble de ces mesures participent d’un véritable acharnement politique et idéologique à promouvoir l’avortement qu’il nous faut plus que jamais continuer à dénoncer. 600 enfants continuent d’être supprimés, chaque jour, par l’avortement ! Il y a ‘état d’urgence’ autour de l’enfant à naître ! »

    Choisir la Vie invite donc à faire du 24 janvier 2016 la Journée internationale de l’enfant à naître et à se mobiliser autour d’une vaste campagne de sensibilisation au respect de la vie qui prendra la forme d’affichages, de tractages, de distribution d’autocollants.

    Marche pour la Vie

  • Avec Jésus à Manhattan ou quand une élue démocrate athée se convertit au catholicisme

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    De Jules Germain sur aleteia.org :

    Kirsten_Powers.jpgAvec Jésus à Manhattan, la conversion d’une élue démocrate athée

    "Demain, je serai catholique !" Très appréciée des médias new-yorkais, l’athée revendiquée Kirsten Powers était une des voix montantes du parti démocrate. Elle s'est convertie l'an dernier.

    Début octobre dernier, alors qu’elle se trouvait dans un studio de télévision de Manhattan, la journaliste a fait une surprenante annonce à ses téléspectateurs : « Demain, je serai catholique ! ». C’était la dernière étape d’un voyage spirituel qui aurait difficilement pu être plus inhabituel.

    Kirsten Powers est née en 1969 en Alaska. Si sa famille appartenait à l’Église épiscopalienne, elle-même ne montrait aucun intérêt pour la foi. En étudiant les sciences politiques et le journalisme à l’Université du Maryland dans la banlieue de Washington, elle s’était construite une vision du monde complètement coupée de Dieu. Entre 1992 et 1998, elle a travaillé pour le gouvernement de Bill Clinton. « À la Maison-Blanche, j’étais entourée de personnes très intellectuelles qui, si elles avaient des croyances, ne souhaitaient pas en parler », explique-t-elle dans le magazine Christianity Today. À New York, où elle a ensuite travaillé pour l’entreprise AOL Time Warner puis pour le parti démocrate en tant que consultante en stratégie, elle a vécu dans un environnement agressivement athée. L’expression de toute foi en Dieu y était la cible de moqueries et d’un profond rejet.

    C’est l’amour qui lui a fait opérer un tournant. Pour son partenaire de rêve, elle avait un critère principal : « Qu’il ne soit pas croyant pratiquant ». Quand celui qu’elle commençait à fréquenter lui demanda : « Crois-tu que Jésus est ton Sauveur ? », elle fut très surprise. Elle pensa d’abord : « Oh non, il est fou lui aussi ! ». Et le voilà qui tentait de lui raconter l’évangile et la passion du Christ ainsi que sa résurrection.  Elle restait persuadée qu’elle ne pourrait jamais croire de telles absurdités. Mais un nouveau sentiment prenait progressivement forme en elle : « Et si c’était vrai ? Devrais-je au moins prendre en considération cette potentialité ? ».

    Elle retrouva alors son compagnon pour une célébration dans une église presbytérienne. « Ce que j’ai vu alors m’a paru choquant et répugnant ». Un groupe jouait de la musique – elle apprit plus tard qu’il s’agissait de louanges. Puis vint l’homélie et elle fut fascinée. C’était la paroisse de Timothy Keller, un auteur mondialement connu, apologète du christianisme et spécialiste de la pastorale auprès des jeunes urbains embourbés dans la postmodernité. « Son prêche était bâti avec une grande précision intellectuelle. On y sentait l’amour de l’art, de l’histoire et de la philosophie ». Kirsten Powers revint dans cette paroisse où Keller s’était fait le champion pour détecter les points faibles d’une vision toute déchristianisée du monde. Ce n’est que lorsqu’il parlait du Christ que la journaliste démocrate retrouvait son scepticisme habituel.

    Elle commença alors à lire la bible. Huit mois plus tard, elle arriva à la conclusion que sa réflexion et ses interrogations s’étaient faites au bénéfice du christianisme. Elle vécut une expérience forte lors d’un voyage à Taiwan, au beau milieu d’une nuit : « Je m’éveillai et semblai entre le rêve et la réalité », raconte-t-elle. « Jésus vint à moi et me dit : “Me voilà” et cela me semblait si réel ! ».

    À son retour à New York, elle se sentait désemparée : « Je sentais Dieu partout et c’était angoissant. J’ai cru devenir folle ». Elle a alors participé à un groupe de prière avec Eric Metaxas, un auteur chrétien lui aussi sensible aux âmes perdues de notre temps troublé. Elle ne se rappelle plus du sujet de réflexion. Tout ce dont elle se souvient, c’est qu’elle en fut toute retournée : « J’ai enfin reconnu que Dieu était la seule vérité. Ce fut une paix indescriptible, j’avais l’impression de voir le monde avec de tout autres yeux ». Mais de peur de devenir comme ces chrétiens qu’elle trouvait ridicules, elle continuait d’essayer d’ignorer Dieu. « Mais cela n’avait aucun sens. Peu importe où j’allais, il était déjà là ».

    Pas plus de gauche que conservatrice

    Cette femme à la carrière bien tracée et couronnée de succès devait alors, à près de 40 ans, trouver ses repères en tant que chrétienne. Sa famille, ses amis, ses collègues ne comprenaient pas pourquoi tout à coup, elle s’était mise à croire en Dieu. « Mon plus gros souci, dit-elle, c’était que les chrétiens tentaient de faire de moi une partisane du camp républicain. » Pourtant, Powers est restée fidèle au parti démocrate, elle défend ses positions dans des talkshows et des éditoriales. Mais elle n’est pas pour autant devenue ce qu’on pourrait appeler en France une « catho de gauche ». Elle se positionne ouvertement pour la protection de la vie dès sa conception. Dans son livre The silencing. How The left is killing Free Speech – que l’on peut traduire par Condamnant au silence. Comment la gauche anéantit la liberté d’expression – elle tente une autocritique de son propre camp, mais sans le fuir. C’est de ce point de vue qu’elle dénonce la profonde intolérance de nombreux libéraux de gauche et notamment un certain féminisme qui se prend pour une véritable police de la pensée. Le politologue Charles Krauthammer, une icône pour les républicains, voit ainsi en Kirstin Powers la personnalité de gauche la plus fidèle aux principes qu’elle promeut et l’une des plus justes dans ses jugements. C’est très certainement l’une des grandes consciences catholiques qui va compter aux État-Unis dans les années à venir.

  • Le plus grand scandale de l’année 2015 aux USA "censuré" par les médias en Europe

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    de la revue de presse "le Prezzo" :

    le plus grand scandale de l’année 2015 aux USA "censuré" par les médias en Europe

    • En juillet 2015 après près de 2ans d’enquête par un petit groupe de personnes déterminés. treize vidéos ont été diffusées à un rythme de une vidéo tous les 10jours. La première vidéo montrait un repas entre une directrice d’une clinique de planning familial aux USA qui négocie avec un acheteur des membres de bébés avortés pour un prix de 30$ à 100$ le membre, soit près de 500$ par foetus. La première vidéo a été vue plus de 3Millions de fois.
    • https://www.youtube.com/watch?v=jjxwVuozMnU
    • Troisième vidéo: Le langage est très perturbant-choquant (ainsi que dans la 4ième vidéo). Tous les détails sur les avortements qui ne sont faits plus pour « protéger » la maman, mais pour que les bébés naissent vinant avant de les disséquer coeur battant, pour les vendre membre par membre à des intermédiaires. Ces sociétés intermédiaires les revendent à des universités et à des laboratoires pharmaceutiques. «  A StemExpress supervisor “gave me the scissors and told me that I had to cut down the middle of the face. And I can’t even describe what that feels like »
      https://www.youtube.com/watch?v=Xw2xi9mhmuo
    • Bien que la plupart des articles de la presse sont pro-avortement inconditionnelle. Les détails du traffic des organes de bébé ont choqué l’opinion public aux USA. 
      http://www.washingtontimes.com/news/2015/aug/19/planned-parenthood-kept-aborted-babies-alive-to-ha/?page=all
    • On pourrait se demander si les journalistes en France et en Belgique ont encore un coeur, ont-il encore du courage? sont-ils encore capable de faire leur travail d’information? Si on fait parler les statistiques alors la réponse est Non. En Belgique aucune couverture sur ce sujet, hormis deux dépêches de l’AFP, copiées sans commentaire. En France: un article par journal, principalement pour dire qu'une indemnisation, ce n'est pas de vente d’organe, il n’y pas de problème...
    • Pour ceux qui veulent en savoir un peu plus, un très bon résumé des 5 premières vidéos
      http://www.ieb-eib.org/fr/bulletins/etats-unis-trafic-dorganes-de-ftus-avortes-au-planning-familial-international-336.html
     
     
    • House approves #HR3504 (Born-Alive Abortion Survivors Protection Act) by vote of 248-177. Le Sénat bloquera dans un deuxième temps la fin des subsides du planning familial de 500M$/an. Sachant que tous les candidats démocrates au Sénat récupèrent de manière indirecte 1M$ pour leur campagne électoral tous les 4 ans. Tandis que le candidat démocrate à l’élection présidentiel lui est soutenu à hauteur de 20M$ tous les 4 ans...
    • Carly Fiorina (ex CEO de HP), est candidate à la primaire Républicaine, elle s'est fait connaitre dans la course à la maison blanche notamment en faisant la promesse de stopper tout subside au planning familial (500M$/an). Cette proposition a été reprise par la plupart des candidats Républicains. Hilary Clinton a répondu que l'indemnisation pour les membres de foetus "moissonnés" était légal car ce n'était pas une rémunération...
      http://www.newsjs.com/us/fetus-harvesting/
  • Euthanasie : la liberté religieuse menacée en Belgique

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    D'Antoine Pasquier sur le site de Famille Chrétienne :

    Euthanasie en Belgique : la liberté religieuse menacée

    Le tribunal de Louvain va examiner le refus d’une « maison de repos » catholique de pratiquer une euthanasie.

    La Belgique n’en finit pas de s’embourber dans les polémiques autour de la pratique de l’euthanasie. Dernière en date : la comparution devant le tribunal civil de Louvain, dans les prochaines semaines, de la direction d’une « maison de repos » catholique après son refus d’autoriser un médecin à venir pratiquer une euthanasie dans ses murs. Le praticien en question avait été sollicité par une femme de 74 ans, atteinte d’un cancer en phase terminale, et résidente depuis plusieurs années à l’institution Sint-Augustinus, à Diest, dans le Brabant flamand. Devant le refus de la direction, la septuagénaire avait été transportée à son domicile pour y être euthanasiée. Sa famille, estimant que ce refus a aggravé ses souffrances physiques et psychiques, a décidé de porter l’affaire devant les tribunaux.

    C’est la première fois que la justice belge aura à trancher l’une des controverses juridiques les plus disputées depuis la dé­pénalisation de l’aide active à mourir en 2002 : des établissements de soins, a fortiori catholiques, ont-ils le droit de refuser la pratique de l’euthanasie ? Quelques jours avant l’affaire de Diest, le nouvel archevêque de Malines-Bruxelles, Mgr Jozef De Kesel, déclarait, dans les colonnes du quotidien flamand Belang van Limburg, que les établis­sements catholiques avaient « le droit de décider de ne pas la pratiquer ». Cette af­firmation ecclésiale, dans un pays où il n’est pas bien vu de briser le consensus national, avait provoqué la colère des partisans de l’euthanasie, médecins et parlementaires confondus, arguant d’une « fausse interprétation de la loi ».

    Des établissements en accord avec la loi

    Pourtant, aucune disposition du texte initial, ni de ses élargissements postérieurs, n’impose l’euthanasie. « La loi accorde un droit aux patients à formuler une demande d’euthanasie », rappelle Étienne Montero, professeur de droit à l’université de Namur et auteur en 2013 de Rendez-vous avec la mort. Dix ans d’euthanasie légale en Belgique. « Mais elle ne dit pas que l’euthanasie doit être pratiquée partout. » « Elle ne crée pas un droit fondamental, ajoute Fernand Keuleneer, avocat à Bruxelles et ancien membre suppléant de la Commission fédérale de contrôle sur l’euthanasie. Les hôpitaux qui n’autorisent pas l’application de l’euthanasie respectent pleinement la loi, qui leur garantit cette liberté. »

    Dans son rapport de 2002, la commission de la justice de la Chambre des représentants reconnaissait en effet cette liberté : « Les institutions ont le droit d’interdire la pratique de l’euthanasie dans leurs murs. » Pour preuve, la loi sur les hôpitaux qui recense les services minimums dont doivent disposer les établissements de santé pour obtenir l’agrément de l’État, n’y inclut pas l’euthanasie. « C’est donc qu’ils ne sont manifestement pas obligés de l’assurer dans leurs murs », en conclut Étienne Montero.

    Chez les défenseurs de l’euthanasie cependant, on n’en démord pas. Toujours selon la loi sur les hôpitaux, le règlement général d’un établissement « ne peut contenir de dispositions [qui iraient à l’encontre de la liberté thérapeutique du médecin] », affirment-ils. Mais cette liberté concerne-t-elle le fait d’aider une personne à mourir ? « Elle ne couvre que les actes médicaux, ce que n’est pas l’euthanasie car elle n’a aucune visée thérapeutique », assure Étienne Montero.

    En outre, cette liberté peut être limitée par la possibilité laissée aux « organisations dont l’éthique est fondée sur la religion ou les convictions », depuis une directive européenne de novembre 2000, de requérir de son personnel « une attitude de loyauté ». En clair, elles peuvent soumettre leurs employés à une charte de bonnes pratiques. « Rien ne s’oppose à ce qu’y figure le refus de l’euthanasie », explique le professeur de droit. À une condition, prévue dans la loi de 2002 : « Que l’institution informe le patient en temps utile qu’elle n’a pas l’intention de répondre à sa demande d’euthanasie. »

    Attendue, la décision du tribunal de Louvain pourrait faire jurisprudence. Reste à savoir dans quel sens. 

    Antoine Pasquier

  • Les 5 pays où la persécution des chrétiens est la plus forte

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    Découvrez les 5 pays où la persécution des chrétiens est la plus forte selon l’Index Mondial de Persécution des Chrétiens 2016

    (source : Portes Ouvertes : https://www.portesouvertes.fr/persecution-des-chretiens/)

  • Le discours du pape à l'occasion des voeux du Corps diplomatique

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    DISCOURS DU PAPE FRANÇOIS À L'OCCASION DES VŒUX DU CORPS DIPLOMATIQUE ACCRÉDITÉ PRÈS LE SAINT-SIÈGE

    Salle Royale / Lundi 11 janvier 2016 (source)

    Excellences, Mesdames et Messieurs,

    Je vous adresse une cordiale bienvenue à ce rendez-vous annuel, qui m’offre l’opportunité de vous présenter mes vœux pour la nouvelle année, me permettant de réfléchir avec vous sur la situation de notre monde, béni et aimé de Dieu, pourtant tourmenté et affligé de nombreux maux. Je remercie le nouveau Doyen du Corps diplomatique, Son Excellence Monsieur Armindo Fernandes do Espírito Santo Vieira, Ambassadeur d’Angola, pour les aimables paroles qu’il m’a adressées au nom de tout le Corps diplomatique accrédité près le Saint-Siège, alors que je désire rappeler d’une façon spéciale – à presqu’un mois de leur disparition – les regrettés Ambassadeur de Cuba, Rodney Alejandro López Clemente, et du Libéria, Rudolf P. von Ballmoos.

    L’occasion m’est offerte aussi d’adresser une pensée particulière à tous ceux qui participent pour la première fois à cette rencontre, relevant avec satisfaction que, au cours de l’année passée, le nombre d’Ambassadeurs résidant à Rome s’est encore accru. Il s’agit d’une indication significative de l’attention avec laquelle la Communauté internationale suit l’activité diplomatique du Saint-Siège. Les Accords internationaux souscrits ou ratifiés au cours de l’année qui vient de s’achever en sont une preuve supplémentaire. Je désire, en particulier, citer ici les ententes spécifiques en matière fiscale signées avec l’Italie et les États-Unis d’Amérique, qui témoignent de l’engagement accru du Saint-Siège en faveur d’une plus grande transparence dans les questions économiques. Non moins importants sont les accords de caractère général, en vue de réguler des aspects essentiels de la vie et de l’activité de l’Église dans les différents pays, comme l’entente signée à Díli avec la République du Timor-Oriental.

    Je désire également rappeler l’échange des Instruments de ratification de l’Accord avec le Tchad sur l’état juridique de l’Église catholique dans le pays, comme aussi l’Accord signé et ratifié avec la Palestine. Il s’agit de deux accords qui, avec le Mémorandum d’Entente entre la Secrétairerie d’État et le Ministère des Affaires étrangères du Koweït, montrent, entre autre, comment le vivre-ensemble pacifique entre des personnes appartenant à des religions différentes est possible, là où la liberté religieuse est reconnue et où la possibilité effective de collaborer à l’édification du bien commun, dans le respect réciproque de l’identité culturelle de chacun, est garantie.

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  • Cologne : des exercices techniques de soumission

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    Un article de Riccardo Cascioli dans la Nuova Bussola Quotidiana traduit sur le site "benoît-et-moi" :

    ESSAIS TECHNIQUES DE SOUMISSION

    «Je pense que l'Europe ou bien redeviendra chrétienne ou bien deviendra musulmane. Ce qui me semble sans avenir c'est la "culture du néant", de la liberté sans limites et sans contenus, du scepticisme vanté comme conquête intellectuelle, qui semble être l'attitude dominante dans les peuples européens, tous plus ou moins riches de moyens mais pauvres de vérité. Cette "culture du néant" (soutenu par l'hédonisme et l'insatiabilité libertaire) ne sera pas en mesure de supporter l'assaut idéologique de l'islam, qui ne manquera pas: seule la redécouverte de l'évènement chrétien comme unique salut pour l'homme - et donc seule une résurrection décisive de l'antique âme de l'Europe - peut offrir une issue différente à cette confrontation inévitable» (cf. benoit-et-moi.fr/2015-I..le-cardinal-biffi-sur-limmigration).


    Le tableau qui émerge d'heure en heure dans le sillage de ce qui est arrivé à Cologne dans la nuit du Nouvel An et dont il est désormais clair qu'il affecte l'ensemble de l'Europe, ne peut pas ne pas faire penser que la prophétie prononcée par le cardinal Giacomo Biffi il y a plus de vingt ans est en train de se réaliser. Peut-être les modalités ne sont-elles pas exactement celles que nous attendions, mais il ne fait aucun doute que nous assistons à un assaut idéologique de l'Islam, dont les violence sur les femmes sont un facteur important. Mais plus grave encore, il y a l'égarement absolu des institutions européennes, civiles et religieuses, incapables de comprendre ce qui se passe, et encore moins de gérer la situation. Plus de dix jours après ce qui s'est passé en Allemagne, il n'y a eu pratiquement aucune réaction visible des autorités contre les responsables, seulement les habituelles polémiques et un fonctionnaire quelconque qui perd son poste.

    Pire encore, ce qui se passe en Angleterre, où pendant des années les fonctionnaires publics ont gardé le silence face aux abus et aux violences - sexuelles et psychologiques - perpétrées par la communauté islamique locale contre 1400 mineurs anglais; et en Suède, où face à des cas tels que ceux qui ont eu lieu à Cologne, la police a caché la vérité pendant des mois. Et qui sait combien d'autres histoires du même genre émergeront encore. Il y a une paralysie évidemment, qui n'est pas seulement dûe à l'incompétence des autorités, c'est plutôt une impuissance, fruit d'un vide culturel. Comme l'a dit hier le Pape François: «L'extrémisme et le fondamentalisme trouvent un terrain fertile, non seulement dans l'exploitation de la religion à des fins de pouvoir, mais aussi dans le vide idéologique et la perte d'identité - y compris religieuse - que caractérise de façon dramatique le dit Occident».

    On parle de défendre les valeurs de la personne et de la liberté, mais ayant perdu la racine dont elles naissent, les mots se perdent dans le vent. La liberté de la femme dont on parle tant, ne naît pas de la révolution sexuelle; au contraire, celle-ci a engendré une nouvelle forme d'esclavage, exprimée de façon exemplaire dans l'utilisation du corps de la femme qui est faite dans la publicité et dans le spectacle.

    Seul l'avènement du christianisme a amené dans l'histoire l'égale dignité de tous les êtres humains - hommes, femmes, enfants, personnes âgées, handicapés - malgré les différents rôles sociaux, une égale dignité inconnue dans toutes les autres cultures et les autres religions (et pas seulement l'islam). Seule la conscience d'une appartenance commune au Christ empêche que la relation entre un homme et une femme devienne violente, que s'impose la loi de la jungle, qu'elle devienne la possession de la femme par l'homme.

    Avoir coupé et refusé les racines chrétiennes de l'Europe, a signifié remplacer la vraie liberté par le libertarisme, la valeur sacrée de la personne par l'individualisme, la masculinité et la féminité par la fluidité du genre, le bien par le bien-être, la certitude par le relativisme, la responsabilité de protéger par l'indifférence (le je-m'en-foutisme) et ainsi de suite, de caricatures en caricature. Pas étonnant alors que face au harcèlement et aux violences sexuelles, et plus généralement à l'offensive idéologique de l'islam, on ne sache pas comment réagir, donnant le feu vert à ces communautés qui veulent imposer la loi islamique aussi chez nous. Attendons-nous donc à les épreuves de force encore plus éclatantes.

    Comme prévu, la «culture du néant» s'effrite devant les nouveaux maîtres. En Allemagne et en Angleterre, on reconnaît déjà les tribunaux islamiques pour les litiges familiaux, dans les grandes villes européennes les quartiers musulmans sont off limits pour les autorités locales et la polygamie est tolérée.
    Et maintenant, après les événements de Cologne, nous avons même des groupes féministes européens qui invitent les femmes de toutes fois et croyancse à participer le 1er février prochain à la Journée mondiale du voile islamique en solidarité avec les musulmans et contre la présumée islamophobie de l'Europe.
    Porter le voile pour une journée, une tragique préparation à l'avenir. Le processus de soumission a déjà commencé.