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Culture - Page 121

  • Pour en finir avec les préjugés anticatholiques

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    Du site "Pour une école libre au Québec" :

    Livre de Rodney Stark : Faux Témoignages. Pour en finir avec les préjugés anticatholiques

     
           
    Rodney Stark a enseigné la sociologie et les religions comparées à l’Université de Washington (Seattle) jusqu’en 2004. Il est désormais professeur de sciences sociales à l’Université Baylor au Texas. Traduit dans le monde entier, il est l’auteur du succès de librairie L’essor du christianisme (Excelsis, 2013).

    Son dernier ouvrage est Faux Témoignages.

    On lit souvent que l’Inquisition fut l’un des chapitres les plus terribles et sanglants de l’histoire occidentale ; que Pie XII, dit « le pape d’Hitler », était antisémite ; que l’obscurantisme a freiné la science jusqu’à l’arrivée des Lumières ; et que les croisades furent le premier exemple de l’avidité occidentale. Ces affirmations sont pourtant sans fondements historiques. 
     
    Dans cet ouvrage, l’éminent professeur de sociologie des religions Rodney Stark démontre que certaines idées fermement établies — surtout lorsque l’Église entre en scène — sont en réalité des mythes. 
     
    Il s’attaque aux légendes noires de l’histoire de l’Église et explique de quelles façons elles se sont substituées à la réalité des faits. Un livre passionnant, écrit « non pour défendre l’Église, mais pour défendre l’Histoire ».  Rodney Stark n'est pas catholique.

    Nous reproduisons ci-dessous des extraits de cet ouvrage.

    FAUX TÉMOIGNAGES.
    Pour en finir avec les préjugés anticatholiques
    par Rodney Stark,
    aux éditions SALVATOR,
    à Paris,
    paru le 29 août 2019,
    288 pages,
    ISBN-10 : 2 706 718 226
    ISBN-13 : 978-2706718229

    INTRODUCTION

    Confronter d’éminents sectaires

    JEUNE protestant aux ambitions intellectuelles, je me demandais toujours avec étonnement pourquoi les catholiques faisaient aussi grand cas de la journée dédiée à la mémoire de Christophe Colomb. Ne se rendaient-ils donc pas compte de l’ironie à célébrer un homme qui, bien que catholique, avait réalisé son voyage de découverte contre l’opposition inflexible de prélats catholiques romains qui faisaient valoir des preuves bibliques selon lesquelles la Terre était plate ? Toute tentative pour atteindre l’Asie en naviguant vers l’Ouest finirait donc, selon eux, par un désastre et plongerait les navires dans l’abîme du bout de la terre.

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  • Y a-t-il un génie du catholicisme ?

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    Aymeric Pourbaix et ses invités Jean-Robert Pitte, géographe, l’Abbé William Slattery​​, théologien, et Véronique Jacquier, journaliste, abordent ensemble le sujet du génie catholique (via Le Salon Beige):

  • Pourquoi les attentes de Vatican II ont-elles été radicalement contredites par ce qui s’est passé ensuite?

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    De Sandro Magister (Settimo Cielo) en traduction française sur Diakonos.be :

    Les attentes du concile contredites par l’histoire. Les pourquoi de l’éclipse de la foi chrétienne

    (S.M.) Pourquoi les attentes d’un grand concile tel que Vatican II qui prétendait vouloir « s’ouvrir au monde », ont-elles été aussi radicalement contredites par ce qui s’est passé ensuite, avec la vague de déchristianisation qui a submergé les sociétés occidentales ?

    C’est la question à laquelle répond le professeur Roberto Pertici, dans cette captivante deuxième partie de son analyse du concile et de l’après-concile dans le contexte de l’histoire du monde de ces dernières décennies.

    Le professeur Pertici enseigne l’histoire contemporaine à l’université de Bergame et est spécialisé dans les rapports entre l’État et l’Église.

    La première partie de son analyse se trouve sur cette page de Settimo Cielo du 31 août dernier :

    > Historiciser Vatican II

    Et voici donc la suite, qui ne manque pas de pistes de réflexion.  Avec en arrière-plan, une société toujours davantage postchrétienne qui semble donner raison à la question de Jésus : « Le Fils de l’homme, quand il viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre ? » (Luc 18, 8).

    (Photo : une église du XVsiècle à Zwolle, en Hollande, transformée en Biblio Café)

    Un article de Sandro Magister, vaticaniste à L’Espresso.

    L’après-concile et les « grands bonds en avant » de la modernité

    de Roberto Pertici

    1. Une révolution non prévue

    Dans mon dernier article sur Settimo Cielo, j’ai cherché à présenter, quoique de manière très sommaire, la modernité avec laquelle l’Église a cherché à composer au concile Vatican II.  Elle l’a fait, écrivais-je alors, sur base des « grands récits idéologiques du XIXe siècle » sortis victorieux de la Seconde Guerre mondiale : le récit libéral-démocrate et le récit marxiste.

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  • Quelle métaphysique pour les lois scientifiques ? Cinq cours de Michel Ghins à l'UDA

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    Quelle métaphysique pour les lois scientifiques ?

    Bruxelles Woluwe

    Michel Ghinsprof. émérite de la Faculté de philosophie, arts et lettres donnera cinq cours de 2h, accessibles à tous, sur la Métaphysique des lois scientifiques dans le cadre de l’UDA (Université des Aînés).

    Quelle métaphysique pour les lois scientifiques ?

    Qu’est-ce qu’une loi scientifique ? Dans quelle mesure sont-elles vraies ? Quelles sont les réalités susceptibles de les rendre vraies ? Les lois régissent-elles les changements dans la nature ou faut-il avoir recours à des réalités encore plus fondamentales ? Ces réalités sont-elles alors des entités métaphysiques, c’est-à-dire inaccessibles à l’observation, mais dont nous avons de bonnes raisons de croire qu’elles existent ?

    Pour répondre à ces questions, de nouvelles métaphysiques de la nature sont aujourd’hui proposées. Elles s’inspirent de traditions platonicienne ou aristotélicienne, tout en tenant compte des acquis récents de la philosophie et des sciences contemporaines. Ce cours a pour objectif d’évaluer les mérites et les difficultés de ces métaphysiques, et ce dans un langage accessible à tous.

    Quand ? Les mardis 20, 27 octobre et 10, 17, 24 novembre de 10h45 à 12h45

    Mardi 20 octobre : Qu’est-une théorie scientifique ?

    Mardi 27 octobre : Nos meilleures théories scientifiques sont-elles vraies ?

    Mardi 10 novembre : Comment argumenter en faveur de la vérité (partielle et approximative) des lois scientifiques ?

    Mardi 17 novembre : Les conceptions empiristes des lois sont-elles satisfaisantes ?

    Mardi 24 novembre : Comment le recours à des pouvoirs causaux, semblables aux puissances aristotéliciennes, permet-il de fonder la nécessité des lois de la nature ?

    Les cours auront lieu sur le campus de l’UCL à Bruxelles (Woluwé-Saint-Pierre). L’auditoire n'est pas encore fixé mais sera communiqué via la page Facebook de Michel Ghins.

    Rendez-vous le mardi 20 octobre à 10h15 aux bureaux de l'UDA Av. de l'Assomption 73 à Bruxelles. Le cours débute à 10h45.

    Plus d'info sur :

    https://bit.ly/2Zt2lt3

  • En vue de quoi vivons-nous?

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    Des Editions Téqui :

    la-lumiere-de-la-finalite
    La lumière de la finalité

    entre intelligence et foi

    Jean d’Alançon
     
    25.00

    Le livre de Jean d'Alançon propose une réflexion appuyée sur la grande tradition philosophique, surtout celle d'Aristote et de saint Thomas, mais aussi de Platon, de Plotin et de saint Augustin, afin de répondre à la question : « En vue de quoi vivons-nous ? »

    La pertinence de cette question est mise en relief par le fait que la fin y apparaît comme la cause de toutes les autres causes. C'est en effet dans le but accompli que réside la perfection. L'auteur en déploie la vertu explicative depuis l'existence originelle jusqu'à sa perfection la plus excellente. Il éclaire ainsi de la lumière de la fin les divers niveaux de la réalité, du mouvement jusqu'au plus haut exercice de l'intelligence humaine contemplative et de son objet ultime : la connaissance de Dieu, là encore selon les diverses modalités impliquées par les différentes sources de cette connaissance.

    Ce livre, qui va à l'essentiel sans détours trop érudits, contribuera sans aucun doute à redonner une boussole sérieuse à nos contemporains souvent désemparés.

    L'auteur Officier de Cavalerie, DRH, puis dirigeant d'organisations professionnelles, Jean d'Alançon, docteur en philosophie, master en théologie, a fondé en 2010 l'« École de la vie réelle » où il se propose de transmettre sa recherche centrée sur la personne humaine, entre intelligence et foi, dans l'esprit du Compagnonnage dont il est l'ami.

  • Derrière le masque : le triomphe de l'individualisme le plus sournois

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    De Philippe Maxence sur le site de l'Homme Nouveau :

    Notre quinzaine : Le masque et le prochain

    Désormais, nous sommes donc appelés à être masqués en permanence. C’est le cas dans beaucoup de grandes villes de France et, sans nul doute, cette obligation va s’étendre à l’ensemble du pays. Masqués au travail ; masqués dans la rue ; masqués dans les transports en commun ; masqués dans les églises ; masqués lors des réunions amicales ou les rencontres sportives, les sorties scoutes et les concours de pétanque. Masqués encore et toujours ! C’est la nouvelle litanie de notre époque, la « prière » publique du laïcisme hygiéniste qui, chaque jour, s’élève pour conjurer le mal.

    Qu’il faille lutter contre la Covid-19, personne n’en disconvient. Que le port du masque fasse partie de l’attirail de protection, nous sommes tout prêts à le croire. Depuis longtemps, l’ensemble du personnel hospitalier travaille ainsi. Mais, désormais, la maladie n’est plus le seul adversaire. Notre prochain devient un suspect en permanence, un ennemi en puissance, un danger perpétuel. Nous ne sommes pas seulement devant l’extension du domaine de l’hygiène à l’ensemble de la vie sociale, la transformation du pays en un vaste hôpital permanent. Plus profondément, nous sommes confrontés à une mise en cause particulièrement pernicieuse de la nature sociale de l’homme. Derrière le masque, dont l’utilité n’est pas remise en question tant qu’il s’agit de protéger les personnes âgées ou celles particulièrement fragiles, se profile en fait le triomphe de l’individualisme le plus sournois. L’ennemi, c’est l’autre. À défaut de pouvoir l’éliminer, il s’agit de s’en prémunir.

    Un horizon qui se rétrécit

    Faut-il s’en étonner ? Pas vraiment ! Une société fondée sur le primat de l’individu (au sens strict, donc, une non-société) ne peut avoir pour horizon que la recherche effrénée du plaisir et des biens matériels qui le procurent. Le philosophe Claude Polin le remarquait déjà naguère : « Quand on n’a d’autre maître que soi, on n’a d’autres maîtres que ses passions1. » Celles-ci constituent la règle ultime, la seule loi qui s’impose vraiment. Et elles ne s’épanouissent vraiment que dans la recherche des biens matériels dont la possession révèle le plus l’individu à lui-même. J’accumule, je profite, je jouis, donc je suis !

    Mais, confronté aux conséquences d’un virus qui lui échappe, l’individu voit son horizon se rétrécir. Tout d’un coup, la mort se rappelle à lui. Gommée de ses préoccupations quotidiennes, renvoyée dans ses foyers au nom des victoires du progrès, elle s’est pourtant à nouveau présentée sans carton d’invitation. Détachée de toute portée eschatologique, il s’agit d’une mort creuse, vide, sans raison ni espérance.

    Elle avait pourtant déjà frappé et marqué les esprits lors des attentats terroristes islamistes de 2015. Le 2 septembre s’est justement ouvert le procès des attaques contre Charlie Hebdo, une policière à Montrouge et l’Hyper Cacher de Vincennes. Il devrait se tenir jusqu’au 10 novembre prochain. Là aussi, l’effroyable ravage de la mort avait sidéré nos contemporains, les laissant sans autre recours que de manifester en se réclamant du nom d’un journal satirique, au point que le sociologue Emmanuel Todd avait parlé de « fièvre Charlie ». Nous avions alors analysé cette situation en faisant appel à des voix hors du politiquement correct, de France et de l’étranger, dans un petit livre collectif qui n’a finalement rien perdu de sa pertinence2.

    Du travail pour plusieurs générations

    Sidération face aux attentats terroristes ou réactions à la Covid-19, ces situations révèlent finalement la faillite de la civilisation matérialiste issue de la modernité ! À force d’aller contre la Création et donc le Créateur, de nier les exigences de la nature humaine, elle semble n’avoir d’autres recours que de se prémunir de l’autre sous prescription étatique. On semble arriver au bout de la logique individualiste : de son exaltation à la réduction de l’autre au rang d’ennemi. La modernité dans sa phase tardive agonise. Nous ne nous en plaindrons pas. Le matérialisme ne suffit plus à calmer les angoisses du monde. À vrai dire, ce n’est pas nouveau. Et, nous, que faisons-nous ? Les chrétiens peuvent-ils se contenter de rester masqués dans l’attente de la fin de cette civilisation ? Il est plus que temps de prêcher à nouveau l’espérance chrétienne, de redire la vérité sur les fins dernières, de redonner le Christ aux hommes. Il est plus que temps de recréer aussi les exigences d’un ordre juste offrant cette tranquillité permettant à l’homme de parvenir à sa vraie fin. Il y a là du travail pour plusieurs générations. Raison de plus pour commencer dès maintenant.

     

    1. Le Totalitarisme, 1982, p. 111.
    2. Face à la fièvre Charlie, Éd. de L’Homme Nouveau, 124 p., 9 €.

  • Terra Futura : quand François dialogue avec le pape de l'écogastronomie et de l'alterconsommation

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    ഭാവിയിലെ ഭൂമി” പാപ്പായുടെ സംയോജിത പരിസ്ഥിതി സങ്കല്പം - വത്തിക്കാന്‍ ന്യൂസ്

    De Catholic News Agency :

    Le pape François fait l'éloge du dialogue dans ses conversations avec le fondateur agnostique de Slow Food

    Par Hannah Brockhaus

    Cité du Vatican, 8 sept. 2020

    Un livre publiant des conversations entre le pape François et Carlo Petrini, le fondateur de l'organisation Slow Food, souligne l'importance que le pape accorde au dialogue avec les autres.

    Petrini, 71 ans, est un gastronomiste italien bien connu, agnostique et ex-communiste. C'est dans ce contexte que l'auteur présente les trois "dialogues" sur l'écologie intégrale qu'il a eus avec le pape François entre mai 2018 et juillet 2020.

    Petrini, également connu sous le nom de "Carlin", note dans l'introduction du livre que lui et le pape François sont "deux personnes avec des histoires et des vies extrêmement différentes".

    "TerraFutura" ("Terre future"), qui sort le 9 septembre en italien, raconte ces trois conversations, dont l'impulsion a été donnée par l'encyclique de François "Laudato si".

    Les dialogues constituent les 67 premières pages du livre. La deuxième partie est une réflexion personnelle de Petrini sur les thèmes de la biodiversité, de l'économie, de la communauté, des migrations et de l'éducation.

    Le livre comprend également une sélection de discours papaux et des extraits des exhortations apostoliques Querida Amazonia et Evangelii Gaudium.

    Lors de la présentation du livre le 8 septembre, les intervenants ont souligné son format et l'importance du dialogue pour le pape François.

    "Ce livre est important non seulement pour le contenu, mais aussi pour la méthode", a déclaré le père Antonio Spadaro, directeur de la revue jésuite La Civiltà Cattolica.

    Il a noté qu'il s'agit des "paroles privées" du pape rendues publiques. "Je n'ai pas lu ce livre comme trois interviews", a-t-il ajouté, "mais comme trois conversations, trois échanges".

    M. Spadaro a également souligné la réponse du pape à l'agnosticisme de Petrini lors du premier dialogue. Francis a qualifié Petrini d'"agnostique pieux". Il a ajouté : "Vous avez de la piété pour la nature et c'est une attitude noble".

    A la question du 8 septembre de savoir si sa mentalité avait changé ou s'il était toujours agnostique après les trois dialogues avec le pape François, Petrini a répondu qu'il était toujours agnostique, mais "espérons". Je ne sais pas".

    Il a dit qu'il répéterait une phrase d'un saint de sa région d'Italie, Saint Giuseppe Benedetto Cottolengo : "Je ne mets jamais de limites à la Providence."

    Dans la première conversation avec le pape, Petrini suggère que certains messages, comme celui de "Laudato si", restent complètement dans la "main du monde catholique, et nous, les non-croyants, ne comprenons pas le potentiel culturel et politique de ce message".

    Le pape François a déclaré que "le dialogue est très important. Laudato si' est un point commun aux deux parties, car il a été écrit pour tout le monde".

    "Même les croyants, ceux qui sont ouverts à la transcendance, doivent comprendre l'humanisme agnostique, qui est une réalité. C'est à ce niveau de compréhension que nous pouvons dialoguer", a-t-il observé.

    Petrini a également participé au synode d'octobre 2019 en Amazonie, qu'il a qualifié de "l'un des plus beaux moments de ma vie".

    L'organisation Slow Food de Petrini, fondée en 1989 pour sauvegarder les cultures et traditions alimentaires locales, et le diocèse catholique de Rieti en Italie ont lancé le projet "International Laudato si' Communities".

    L'évêque Domenico Pompili de Rieti est un ami proche de Petrini, et tous deux ont présenté le projet au pape François. C'est de cette rencontre qu'est née l'idée du livre, a déclaré M. Petrini.

    Et qu'en retiennent nos médias ? C'est à découvrir ICI

  • L'Italie est-elle encore catholique ?

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    D'Alexander Pitz sur KathNet :

    L'Italie est-elle toujours catholique ?

    7 septembre 2020

    L'Italie est traditionnellement considérée comme un pays catholique. Mais une nouvelle étude le montre : La sécularisation progresse. Le Coronavirus peut-il arrêter la tendance ? - Par Alexander Pitz

    Rome (kath.net/KAP) Presque aucun autre pays n'est aussi traditionnellement lié au catholicisme que l'Italie. Elle abrite les plus beaux édifices religieux du monde et une culture de la foi qui remonte aux premiers siècles après le Christ. Mais même cette nation méditerranéenne, avec le Vatican en son cœur, n'est pas à l'abri d'une sécularisation sociale progressive.

    Le sociologue de la religion Franco Garelli, basé à Turin, a documenté cette évolution dans son livre récemment publié "Gente di poca fede" ("Les gens avec peu de foi"). Les résultats de l'étude qu'il contient parlent d'eux-mêmes : le nombre d'athées en Italie a ainsi triplé au cours des 25 dernières années, pour atteindre entre-temps 30 %. Seul un cinquième des citoyens assiste encore régulièrement à la messe.

    Déclin de la loyauté envers l'église

    Alors que dans les années 90, environ la moitié des habitants du "Belpaese" priaient quotidiennement, aujourd'hui, près d'un quart d'entre eux le font. En outre, presque une personne sur quatre est d'avis que la foi en Dieu n'est quelque chose que pour les "gens naïfs". Il y a un quart de siècle, seuls cinq pour cent des Italiens avaient une vision aussi critique de la religion. La proportion de ceux qui considèrent encore la religion comme un élément essentiel dans la recherche du sens de la vie est passée de 80 à 65 %.

    L'examen des flux financiers fournit des preuves fiables de la diminution des liens avec l'Église catholique. Contrairement à l'impôt ecclésiastique en Allemagne, en Italie, une telle contribution n'est pas automatiquement prélevée sur les membres. Chaque contribuable peut décider lui-même à qui il veut payer l'impôt culturel obligatoire "Otto per mille". Il peut attribuer les huit pour mille avec sa déclaration d'impôts soit à une communauté religieuse, soit à l'État, soit à des fins sociales. Le taux pour l'Église catholique n'était récemment que d'un peu plus de 30 %. Beaucoup moins qu'il y a quelques années.

    Lors de la publication des recettes fiscales pour 2019, il y a quelques semaines, le journaliste Antonio Socci résumait avec ironie : "Le pape François a toujours prêché le désir de rendre l'Église pauvre. De toute évidence, il a réussi". Le scientifique Franco Garelli, qui coopère également avec la Conférence épiscopale italienne, fait certes une analyse différenciée. L'homme de 74 ans parle d'une certaine "fatigue religieuse" dans le pays, qui se manifeste de plus en plus au fil des ans. Le rapport à la foi était devenu "plus incertain et plus fragile" à l'époque moderne.

    Garelli n'est pourtant pas très pessimiste. Il évoque plutôt un phénomène qu'il appelle la "sous-culture catholique". Ce cinquième de la population est une sorte de "cellule germinale" qui cultive avidement les rituels religieux, considère la foi comme essentielle et la transmet aux enfants. Ces catholiques "convaincus et actifs" ont constitué les piliers de nombreuses paroisses. Des sujets comme la famille, la bioéthique, la solidarité et l'éducation sont particulièrement importants pour le milieu. "Ce monde catholique engagé joue un rôle précieux dans le pays", a souligné Garelli. Nous pouvons construire sur cette base. Surtout lorsqu'il s'agit de faire face à des urgences sociales.

    Le coronavirus comme espoir pour l'église ?

    L'expert voit donc une chance pour un renouveau du catholicisme dans la crise de la Corona. Et les chiffres soutiennent sa thèse : selon une évaluation actuelle, la pandémie a sensiblement augmenté les besoins religieux des Italiens. 16 % déclarent qu'ils prient plus que d'habitude pendant cette période. Un quart d'entre eux ressentent un désir spirituel accru.

    Garelli considère la soirée du 27 mars comme une indication remarquable. Lorsque François a donné la bénédiction "Urbi et orbi" sur la place Saint-Pierre, presque vide, quelque 17 millions d'Italiens (28 %) ont suivi ce moment en direct à la télévision. "Surtout dans les moments difficiles, beaucoup de gens cherchent des sources de sens", conclut le sociologue. L'Église catholique doit maintenant montrer ce qu'elle a à offrir.

  • En France, deux églises catholiques sont souillées, détruites ou profanées chaque jour

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    De KathNet :

    En France, deux églises catholiques sont souillées, détruites ou profanées chaque jour.

    Chaque année, 40 à 50 églises sont perdues. Dans le même temps, une nouvelle mosquée est construite toutes les deux semaines

    En France, deux églises catholiques sont souillées, détruites ou profanées chaque jour. En 2018, plus de 1000 "actes antichrétiens" ont été enregistrés, contre 541 pour l'antisémitisme et 100 pour l'islamophobie. Chaque année, 40 à 50 églises sont perdues. Dans le même temps, une nouvelle mosquée est construite toutes les deux semaines, selon le "Welt am Sonntag". Edouard de Lamaze, catholique et président de l'Observatoire du patrimoine religieux, ne veut pas parler d'"anti-christianisme", mais il met également en garde contre la naïveté. En France, le processus de déchristianisation qui a commencé dans les années 1960 est d'ailleurs en voie d'achèvement, selon le politologue et enquêteur Jérôme Fourquet. Selon Fourquet, le nombre de catholiques pratiquants ne représente que six pour cent de la population.

  • Le sécularisme constitue la plus grande menace pour le christianisme en Occident

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    De Elise Ann sur le site "Crux" :

    Un missionnaire de longue date affirme que le sécularisme est la plus grande menace pour les chrétiens

    8 septembre 2020

    ROME - En ce qui concerne les menaces qui pèsent sur le christianisme, un religieux, missionnaire depuis longtremps en Afrique, a fait valoir qu'au-delà de la persécution physique, le sécularisme occidental représente un plus grand danger, car la foi chrétienne se développe rapidement dans les régions où les chrétiens sont persécutés, alors qu'elle décline dans l'Occident traditionnellement chrétien.

    S'adressant aux journalistes lors d'une table ronde, le 7 septembre, sur l'activité missionnaire catholique dans le contexte de la pandémie de coronavirus, le père uruguayen Martin Lasarte, missionnaire salésien depuis longtemps en Afrique, a déclaré que chaque étape de l'action missionnaire de l'Église avait "ses beautés et ses défis".

    Dans les temps modernes, Lasarte a dit qu'il croit que le plus grand défi à cette tâche "est la croissance du sécularisme occidental, qui tue la foi".

    "Le plus grand danger auquel nous sommes confrontés ... est le sécularisme (société) sans la dimension de la transcendance", a-t-il dit, ajoutant que si le sécularisme est actuellement le plus problématique en Occident, grâce à la mondialisation il va bientôt "aller partout", une tendance qu'il estime devoir susciter une "très importante réflexion missionnaire".

    En citant des exemples en Europe, M. Lasarte a fait remarquer que l'ordre salésien en Pologne attirait à un moment donné environ 50 à 60 hommes par an au séminaire, alors qu'aujourd'hui le nombre est plus proche de quatre ou cinq.

    L'Amérique latine a également été frappée par une vague de "sécularisation impressionnante", a-t-il dit, ajoutant qu'il existe un large "fossé religieux" qui est de plus en plus comblé par les églises évangéliques.

    En ce sens, l'Église catholique "n'a pas été une mère ou un professeur", mais un administrateur, a-t-il dit, ajoutant qu'une fois que l'Église perd le charisme de l'enseignement, de la mission et de la diffusion de la foi, "elle perd son identité".

    La piété populaire, comme étant une opportunité majeure pour l'Eglise en Amérique latine de retrouver son zèle évangélisateur, se perd, a-t-il dit, alors qu'en Europe l'espoir vient en grande partie des missionnaires d'Afrique ou d'Asie qui apportent une fraîcheur à la foi qui a été perdue sur le Vieux Continent.

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  • Des bandes dessinées pour éveiller les plus jeunes à la foi

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    D'Anne Bernet sur le site de l'Homme Nouveau:

    Cases et bulles de sainteté

    Cases et bulles de sainteté

    De belles illustrations, un texte attractif et instructif : les bandes-dessinées font le bonheur de nombreux lecteurs et peuvent être un excellent moyen d'éveiller les plus jeunes à la foi, tout spécialement à travers la vie des saints. Anne Bernet livre ici une sélection de trois albums de qualité, tant sur le fond que la forme.

    Après guerre, l’abbé Gaston Courtois lança, à l’intention des jeunes, la fameuse collection Belles Histoires, Belles Vies. C’était, et tout l’audace de l’affaire tenait à cela, des vies de saints ou de bienheureux, présentées sous forme de bande dessinée à l’ancienne, autrement dit sans phylactères ni bulles mais avec un vrai texte, littéraire et dense, sous chaque case, illustrée, en noir et blanc, avec beaucoup de sérieux dans la reconstitution historique par de très bons dessinateurs. On ne saura jamais de ce côte-ci de la réalité le bien que ces petits albums ont fait, le nombre de vocations et de fidélités qu’ils auront suscitées, les fois vacillantes qu’ils auront revigorées ou sauvées, la popularité qu’ils auront conférée à certains bienheureux, alors presque inconnus, tels Théophane Vénard ou Kateri Tekakwita. 

    Les éditions Clovis ont racheté les droits de quelques titres ; je ne saurais trop encourager à les faire découvrir aux nouvelles générations. Le concept est régulièrement revisité par certains éditeurs catholiques, qui sont passés, eux, aux bulles et aux illustrations en couleurs. Les résultats ne sont pas toujours, hélas, à la hauteur. Trois albums récents démontrent cependant que l’on peut arriver à de très bons résultats par ce moyen.

    Deux saints dévoués au Sacré Cœur

    Marguerite Alacoque aimait le Christ au point de lui avoir, enfant, voué sa virginité, mais elle se jugeait indigne de la vie religieuse et de santé trop fragile pour le couvent.
    Claude La Colombière voulait faire son salut mais avait des ambitions mondaines et la seule idée d’entrer en religion le révulsait.

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  • Sainte-Sophie et Saint-Sauveur-in-Chora : le Père Daniel-Ange fustige la passivité occidentale

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    Du Père Daniel Ange sur France Catholique :

    Sainte-Sophie et Saint-Sauveur-in-Chora

    «  Il ne reste qu’à protester et à pleurer »

    vendredi 4 septembre 2020

    P. Deliss / Godong

    Révolté par la transformation de Sainte-Sophie en mosquée sur demande du président turc en juillet, le Père Daniel-Ange fustige la passivité occidentale.

    Bouleversés, sidérés, traumatisés, nous le sommes tous. Violé, le voilà donc à nouveau, ce chef-d’œuvre d’entre toutes les merveilles de l’humanité. Cette basilique, sainte entre toutes, qui a été le cœur palpitant de toute la chrétienté au long de plus de dix siècles. Lorsque Rome était occupée par les barbares, la «  Haghia Sophia  », la «  sagesse de Dieu  » en grec, demeurait à Constantinople le symbole majestueux et de l’Empire romain et surtout de l’Église encore indivise. Cela pendant cinq siècles, jusqu’à la douloureuse déchirure du grand schisme d’Orient, en 1054.

    C’est en elle, ou la jouxtant dans l’église impériale des Blachernes, que le très saint Linceul du Seigneur a été vénéré avec tant d’amour pendant 259 ans, depuis son accueil triomphal le 15 août 944, jusqu’à l’atroce saccage – satanique, infernal – de la Cité sainte en 1204 par les hordes des croisés devenus barbares et excommuniés de fait par le pape.

    Mille ans de Divine Liturgie

    Ainsi, de sa dédicace en 537 jusqu’à sa première transformation en mosquée en 1453 suite à la prise de Constantinople par les Ottomans, ses murs et ses coupoles ont retenti des chants célestes de la Divine Liturgie selon saint Jean Chrysostome ou saint Basile, se sont imbibés du parfum des acclamations de louange ou des cris de détresse du peuple de Dieu. Ses murs se sont couverts de fresques flamboyantes, dont les rescapées ont été voilées ce 25 juillet sur décision de la Turquie. Ah ! Si Erdogan l’avait magnanimement restituée à ce Patriarcat œcuménique tant et tant humilié (réduit sur place à quelque 3 000 fidèles et dont le séminaire est toujours fermé !) : quel fantastique impact cela aurait eu sur nos dialogues inter-religieux !

    Or voici que devant ce nouveau viol, notre Occident latin, toujours aussi lâche, réagit si timidement, si faiblement. Combien de chefs d’État ont-ils hurlé ? Ah ! si toutes les Églises catholiques, anglicanes, protestantes avaient sonné le glas, mis drapeaux en berne, à l’unisson de nos bien-aimés frères de Grèce : quel formidable signe de communion fraternelle, de solidarité ecclésiale, de proximité familiale cela aurait été, parlant plus fort que toutes nos rencontres officielles au sommet ! Quel acte fantastique de réparation de notre couardise de 1453, et de nos horreurs de 1204 !

    Nos frères orthodoxes oubliés

    Mais, hélas ! combien de nos épiscopats ont-ils publié des réactions unanimes ? Combien de nos chers évêques et prêtres se sont-ils précipités dans nos paroisses et monastères orientaux – catholiques, mais surtout orthodoxes qui fleurissent dans nos pays – pour simplement pleurer avec eux ? Combien de nos moines-moniales ont-ils écrit ou téléphoné à leurs frères et sœurs de la Sainte Montagne ? Combien de nos bergers ont-ils écrit aux Patriarches, surtout ceux de Constantinople et de Moscou, sans oublier Kiev ? Nos frères des saintes Églises orthodoxes ont déjà été si cruellement humiliés par notre arrogance romaine et latine, au long des siècles ! Nous avions là une occasion en or d’au moins leur manifester notre communion tout aimante et fraternelle ! Nous l’avons laissé passer, les laissant croire à notre indifférence. Comme en 1453 ! Kyrie eleison ! Un million de fois Kyrie eleison !

    En attendant, il ne reste qu’à protester et surtout à pleurer, en chantant le psaume 136 : « Au bord des fleuves de Babylone nous étions assis et nous pleurions, nous souvenant de Sion…  »

     

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