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Culture - Page 123

  • Il est plus que jamais important d’apprendre le latin

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    De Claire Conruyt sur le site du Figaro (Etudiant) :

    Pourquoi il est plus que jamais important d’apprendre le latin

    Le latin permet de mieux comprendre les œuvres de la Renaissance (ici la Vénus de Botticelli). Crédits photo: ©Bridgeman Images/Leemage

    INTERVIEW - Robert Delord, enseignant de lettres classiques en collège, explique en quoi les langues et cultures de l’Antiquité favorisent notre réflexion et notre expression.

    À quoi sert l’apprentissage du latin, aujourd’hui? Qu’apportent les mythes grecs et les légendes romaines? Robert Delord, enseignant de lettres classiques en collège et auteur de Mordicus: ne perdons pas notre latin (Les Belles Lettres) explique au Figaro Étudiant en quoi les langues et cultures de l’antiquité permettent d’approfondir notre réflexion et d’obtenir le goût des mots essentiel à la formation de notre esprit critique.

    LE FIGARO-. Qu’est-ce que l’apprentissage des langues et cultures de l’Antiquité peut apporter aux collégiens et lycéens?

    Robert DELORD-. Pour les collégiens, l’Antiquité est un monde à la fois mystérieux, impressionnant et empreint d’un certain prestige, d’une certaine grandeur. Tout cela est propre à nourrir leur imaginaire et susciter leur curiosité.

    En se confrontant à la mythologie grecque et aux figures héroïques romaines, les plus jeunes peuvent appréhender les nuances qui composent un individu et se confronter à la relativité des mœurs. La dimension anthropologique des langues et cultures de l’Antiquité les aide à adopter la bonne distance face à des sujets qui leur échappent. Quand on travaille sur le personnage de Médée, on ouvre une réflexion sur le concept d’infanticide. Médée est-elle un monstre? Peut-on lui trouver des excuses? Quelle est la part de responsabilité de Jason?

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  • France : peut-on espérer un réveil du catholicisme (encore) majoritaire ?

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    De Bruno Béthouart sur aleteia.org :

    Comment le catholicisme majoritaire peut-il se réveiller ?

    18 août 2020

    Dans une société laïque qui ne jure que par la « sortie de la religion », nombreux sont les signaux objectifs d’attachement d’une majorité de Français à la foi catholique. Le décryptage attentif de cette affection persistante peut aider une Église qui a perdu la confiance à réveiller ce catholicisme endormi.

    À l’évidence, les catholiques sont minoritaires : regardez le peu de cas fait par les autorités publiques en faveur d’un des droits les plus imprescriptibles, la liberté religieuse en France, durant la dramatique pandémie de la Covid-19. Voyez l’effondrement de la pratique religieuse régulière : en dessous de 5% de pratiquants allant à la messe une fois par mois. Il en est de même pour le nombre de baptêmes en France depuis les années 1970 : en dix ans, l’Église de France en a perdu 100.000 chez les petits enfants ! Constatez enfin le niveau d’ordinations en France dans la même période : autour de 100 chaque année. Les tenants de la théorie d’une Église minoritaire, enfin débarrassée de la volonté d’imprimer sa marque dans la société [et ils sont nombreux surtout parmi les sociologues depuis les années 1970, voilà donc déjà 50 ans], scrutent avec attention les signes de la crise en son sein ; ils s’appuient sur ces indicateurs qui, c’est le moins que l’on puisse dire, interpellent et semblent leur donner raison !

    Et pourtant, en regardant simplement les chiffres, c’est-à-dire en procédant d’une manière au moins aussi « scientifique », il est possible d’affirmer tout autant que les catholiques sont majoritaires en France ! J’en veux pour preuve deux éléments qui se confortent. Le premier est une recherche parmi d’autres réalisée par Paradox’Opinion, publiée dans La Vie du 4 avril 2015 sur le nombre effectif de baptisés en France. Ce critère est tout autant « objectif » que le nombre de pratiquants réguliers. L’enquête estime que 67% des Français, soit 42.800.000 concitoyens, ont reçu ce sacrement qui les fait membres de l’Église catholique. On objectera que l’argument ne tient pas parce que, dans la plupart des cas, ce sacrement a été administré à des enfants en bas âge. La réponse vient d’un second constat lui aussi tout autant objectif : actuellement encore près de 70% des funérailles sont religieuses et de rite catholique. Vous ne trouvez pas curieux et pertinent cette correspondance chiffrée, cette adéquation entre le choix fait par des parents pour leur enfant et l’attitude de ces enfants devenus « grands » à l’article de leur mort ? Le catholicisme est donc, de fait, la seule confession installée sur tout le territoire hexagonal et surtout elle est largement majoritaire : tous les présidents de la République, à part Jacques Chirac en 2002 et Emmanuel Macron en 2017 [tous les deux élus au second tour] auraient rêvé d’obtenir un tel score : plus des deux tiers des suffrages !

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  • France : l'effacement du christianisme

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    De cathobel.be :

    France: la culture chrétienne en forte baisse

    Jérôme Fourquet, directeur du pôle Opinion & Stratégies d’Entreprises de l’Ifop, attribue cette perte de culture à un phénomène global de sécularisation de la société. Dans les colonnes du Monde, Jérôme Fourquet relève que « pour beaucoup, cela n’a plus grand intérêt de connaître cette culture. C’est devenu une langue étrangère, voire inconnue, pour une grande partie des jeunes générations« . Il souligne aussi « le peu d’enseignement de la culture religieuse dans l’éducation nationale » en France.

    Pour beaucoup de jeunes, « une langue étrangère »

    L’étude reprend des questions déjà formulées en 1988 et permet ainsi de dresser un bilan de l’évolution de cette culture au sein de la population française. L’enquête d’opinion a été menée du 5 au 7 août 2020 auprès d’un échantillon de 1.009 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.

    Le sondage montre que plus d’un Français sur deux déclare connaître la prière du « Notre Père » (56%) et quasiment autant connaît le « Je vous salue Marie », contre respectivement 67 % et 61 % trente-deux ans auparavant. En revanche, seuls 42 % des moins de 35 ans disent connaître le « Notre Père », et 29 % de cette tranche d’âge connaît le « Je vous salue Marie ».

    Même les chrétiens pratiquants perdent leur latin

    L’enquête montre aussi que les dirigeants d’entreprise (66 %) sont plus nombreux que les salariés (49 %) et que les chômeurs (55 %) à connaître le « Notre Père ». On découvre que les électeurs d’Emmanuel Macron (64 %) et de François Fillon (64 %) connaissent mieux le « Notre Père », prière de référence pour les chrétiens, que les électeurs de Marine Le Pen (62 %) ou de Jean-Luc Mélenchon (48 %).

    « Toutefois, et c’est le phénomène le plus visible, note l’Ifop, la culture chrétienne se perd et les Français – également les chrétiens pratiquants – connaissent de moins en moins la signification des fêtes chrétiennes« . Même dans l’intimité des croyants, la religion s’efface avec la diminution importante de ceux qui possèdent des objets religieux à leur domicile, comme un crucifix (17%, – 22 pts), un chapelet (25%, -13 points), une statuette de la Vierge (23%, -14 points) ou encore bien sûr une Bible (31%, -4 points).

    Les jeunes moins intéressés

    Cette étude montre également une grande différence entre les plus et les moins de 50 ans quant à l’imprégnation de la culture chrétienne. Pour les personnes les plus âgées, les résultats restent les mêmes par rapport à ceux de 1988. En revanche, la connaissance et la permanence de cette culture chez les jeunes sont de moins en moins prégnantes. Ainsi, 44 % des Français (contre 43 % en 1988) savent que Pâques célèbre la résurrection du Christ.

    Mais parmi eux, 47 % ont plus de 50 ans, alors que les moins de 35 ans ne sont que 34 % à connaître la signification de cette fête. 7 % des moins de 35 ans peuvent dire que la Pentecôte célèbre la descente du Saint-Esprit sur les apôtres, contre 13 % pour l’ensemble des Français (18 % en 1988). 26 % des moins de 35 ans connaissent la signification de l’Ascension, contre 44 % des plus de 50 ans. Chez les plus jeunes, 5 % possèdent un missel, contre 30 % chez les plus anciens.

    Source: cath.ch/ifop/be

    https://www.ifop.com/publication/les-francais-et-la-culture-chretienne/

  • La fête de l'Assomption 2020 connaît un fort engouement à Paris malgré l'épidémie

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    Plusieurs milliers de pèlerins se sont retrouvés ce samedi 15 août à la basilique du Sacré-Cœur à Montmartre, alors que la situation sanitaire en France se dégrade. Un reportage de Margaux d’Adhémar pour le « Figaro » :

    « Cette année, la fête de l'Assomption à Paris est marquée par l'arrivée du pèlerinage «M de Marie» qui a traversé la France pendant 3 mois. 

    Le 15 août 2020 ne pouvait pas être un 15 août comme les autres. Et pourtant. Alors que la France a enregistré hier 2 846 nouveaux cas en 24 heures et que plus de 12.947 cas ont été dépistés en une semaine, environ 2000 catholiques se sont retrouvés en haut de la butte Montmartre.

    À LIRE AUSSI : «M de Marie» : le grand pèlerinage en calèche qui traverse la France

    Le pèlerinage du «M de Marie» était déjà rodé. Pendant trois mois, les mesures de distanciation physique et le port du masque ont été respectés lors de cette procession d'ampleur inédite. Les organisateurs ont pris toutes les précautions nécessaires : «Les organisateurs de la procession et de la célébration de l'Assomption ce matin à Montmartre ont obtenu toutes les autorisations de la préfecture, et s'il était bien convenu que la Basilique ne puisse accueillir plus de 500 personnes, le nombre de personnes autorisées pour la procession n'était pas limité à ce chiffre», a indiqué au Figaro Karine Dalle, directrice de communication du diocèse de Paris. Mais une fois la calèche arrêtée et arrivée à Montmartre, des chrétiens qui ne faisaient pas partie du cortège sont apparus de toute part, constituant une foule de plus de 2000 personnes au pied du Sacré-Cœur.

    Plus de 2 000 personnes se sont rassemblées autour de la basilique du Sacré-Cœur pour fêter l'Assomption

    Absence des forces de l'ordre

    Cette semaine, les sphères médicales et gouvernementales n'ont cessé d'alerter pour prévenir l'arrivée d'une deuxième vague de contamination. «La situation se dégrade» en France, a ainsi mis en garde ce vendredi 14 août le directeur général de la Santé Jérôme Salomon. Le Haut Conseil français de la santé publique (HCSP) prône en ce sens le port «systématique» d'un masque, préconisant également de le porter «en cas de rassemblement avec une forte densité de personnes en extérieur afin de limiter l'émission de particules respiratoires».

    Lors de la présentation de la statue de la Vierge Marie rue du Bac dans le 7eme arrondissement de Paris le 13 août dernier, malgré un fort taux de passage, la distanciation sociale était respectée. À Lourdes, des dispositifs spéciaux de comptage et de marquage au sol ont été mis en place, alors même que seulement 450 pèlerins étaient inscrits au pèlerinage national, contre près de 10.000 habituellement. Rien de tout cela ce samedi 15 août à Paris - aucun marquage au sol et, hormis deux policiers, les forces de l'ordre n'étaient pas présentes pour réguler le flux de chrétiens et pour contrôler la foule.

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  • La présence chrétienne au Liban : un trésor à sauvegarder

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    De Romain Mazenod sur le site du Pèlerin :

    « La présence chrétienne au Liban, un trésor à préserver »

    Après la double explosion survenue le 4 août 2020 dans le port de Beyrouth, le directeur Liban de l’Œuvre d’Orient, Vincent Gelot, souligne l’impact de la catastrophe sur les communautés chrétiennes du pays.

    13 août 2020

    Quelles sont les conséquences du drame pour les communautés chrétiennes que vous soutenez ?

    Nous déplorons d’abord des pertes humaines. Plus d’une centaine de morts, des milliers de blessés, plus de 300 000 personnes déplacées… Le bilan est terrible. Une religieuse des Filles de la Charité a été tuée. Plusieurs infirmières sont mortes dans les hôpitaux. L’éparchie* de Beyrouth, qui se situe à 1 km du lieu de l’explosion, n’a pas été épargnée. Un employé y est mort, un gardien a perdu un œil. Quant à l’archevêque maronite de Beyrouth, Mgr Boulos Abdel Sater, il a été légèrement blessé. Plusieurs édifices chrétiens sont touchés, comme le couvent franciscain du quartier de Gemmayzé. Mais la plupart de ces bâtiments sont debout. Il s’agira davantage de réhabilitation que de reconstruction.

    Quelles priorités vous fixez-vous ?

    L’urgence est que les hôpitaux et les centres de santé fonctionnent à nouveau. Trois grands hôpitaux appartenant à des Églises ou des congrégations ont été en partie détruits. Il nous faut aider à remettre en route les services d’urgence. Il y a ensuite les écoles chrétiennes francophones. Elles sont presque 400 dans le pays. Il faut qu’elles puissent rouvrir pour qu’ait lieu la rentrée scolaire, même si la date de reprise des cours est incertaine en raison de la Covid-19. Enfin, nous devrons réhabiliter des maisons pour les si nombreuses personnes dont le logement n’est plus habitable. Aujourd’hui, un grand nombre d’entre elles ont trouvé refuge chez des amis, dans la famille ou ont regagné leur village natal où elles possèdent souvent une autre résidence.

    Pourquoi les chrétiens sont-ils si précieux pour la société libanaise ?

    Il ne faudrait pas qu’ils émigrent en nombre, ce qui mettrait en danger l’équilibre confessionnel avec les chiites et les sunnites. Leur présence est capitale. À travers leurs institutions – écoles, hôpitaux, centres de santé –, ils sont une force vive de ce pays. C’est aussi un enjeu pour la France car, dans leurs écoles, les élèves suivent des cours en français sur la citoyenneté, la laïcité, le vivre-ensemble… Et ce sont les seuls établissements confessionnels au Liban qui accueillent des élèves de toutes confessions, de tous milieux sociaux, de toutes provenances géographiques. Cette présence au Liban est un trésor qu’il faut plus que jamais préserver.

    * Archevêché maronite

    Venons en aide au Liban !

    Un immense élan de solidarité s’est levé pour aider un pays sous le choc. Mais la récolte de fonds des bailleurs internationaux ne suffira pas pour reconstruire Beyrouth. Chacun peut, selon ses moyens, venir en aide au pays du Cèdre en faisant un don à une association.

    Fondée à Paris il y a plus de 160 ans, l’Œuvre d’Orient a fait ses preuves dans le soutien aux communautés chrétiennes de la région. Mais au Liban son rôle s’avère plus large. Par exemple, en venant en aide à des centaines d’écoles chrétiennes francophones, c’est à tout le pays que l’association rend service. En effet, ces établissements accueillent des élèves de toutes confessions et de tous milieux sociaux. En donnant à l’Œuvre d’Orient c’est donc la cohésion de la société libanaise dans son ensemble que l’on contribue à renforcer. Car ce pays, comme l’a encore rappelé le pape François récemment, est le « fruit de la rencontre de différentes cultures, qui a émergé au fil du temps comme un modèle du vivre ensemble. Bien sûr, cette coexistence est maintenant très fragile, mais je prie pour […] qu’elle puisse renaître libre et forte ».

    L’appel aux dons lancé par l’Œuvre d’Orient concerne aussi l’aide d’urgence pour les hôpitaux et les dispensaires, considérée comme « la priorité numéro un », ainsi que la réhabilitation des églises et des couvents. Il est aussi possible de soutenir une communauté ou un établissement en particulier. Dans ce cas, il suffit de le mentionner dans votre courrier ou votre courriel, afin que le don soit fléché.

    Une aide cruciale

    Par ailleurs, le quotidien libanais francophone L’Orient-Le Jour a lancé une grande campagne de récolte de fonds intitulée « Ensemble, reconstruisons Beyrouth ». Une initiative prise en partenariat avec la plate-forme Impact Lebanon (Impact Liban), qui répartira les sommes perçues entre des ONG triées sur le volet. Par souci de transparence, cette plate-forme exigera de chacune d’elles qu’elle précise le détail des dépenses, le nombre de bénéficiaires et leurs origines géographiques. Quatre ONG ont pour l’instant été identifiées : La Croix-Rouge libanaise ; Arcenciel ; Offre Joie, qui conduit des projets sociaux avec Asmae, l’association de sœur Emmanuelle ; enfin, Beit el-Baraka, très active dans l’un des quartiers les plus touchés par la double explosion. Ces associations pourront, entre autres missions, aider à assurer la sécurité alimentaire. La moitié des cinq millions de Libanais – sans compter 1 million de réfugiés – rencontraient en effet déjà des difficultés pour se nourrir avant le drame du 4 août dernier.


    POUR FAIRE UN DON

    À l’Œuvre d’orient :
    → Sur Internet : secure.oeuvre-orient.fr
    → Par La Poste : L’Œuvre d’Orient – 20LIB – 20 rue du Regard, 75006 Paris. Préciser que vous souhaitez donner pour le Liban.

    À impact Lebanon via le le quotidien libanais francophone L’Orient-Le Jour :
    → Sur Internet : lorientlejour.com

  • France : pas de vacances pour la christianophobie

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    De Michel Janva sur le Salon Beige :

    La christianophobie ne prend pas de vacances

    La christianophobie ne prend pas de vacances

    Le vandalisme et les profanations se succèdent ces derniers jours :

    Malgré ces faits, dont certains relèvent visiblement du satanisme, il reste quelques autruches pour nier cette christianophobie quotidienne.

  • Moraliser le présent plutôt que de ressasser sans cesse les forfaits du passé

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    Du Père Charles Delhez s.J., cette chronique parue sur le site de la Libre :

    À sans cesse ressasser les forfaits du passé, nous sommes aveugles à propos de ceux du présent

    Ni idolâtrer le passé ni le charger de nous culpabiliser indéfiniment ou d’accuser aveuglément. Moralisons le présent plutôt que de jouer aux directeurs de conscience du passé.

    Dans notre monde où violence, injustice et racisme n’ont pas disparu, mais changé de visage, certains reviennent sans cesse sur le passé, jugeant hors contexte et sans avoir tous les éléments en main. Nous péchons souvent par anachronisme, utilisant pour le passé des grilles de lecture dont nos ancêtres ne disposaient pas. Nos verdicts sont prononcés du haut du tribunal du présent, comme si celui-ci était pur.

    Le véritable historien n’est pas un chercheur de crimes imprescriptibles, mais un veilleur qui tente de comprendre le passé pour que nous progressions vers un avenir meilleur pour tous. Il est stérile, pour le moins, de patauger sans cesse dans la culpabilité ou l’accusation. En rester aux pages noires du passé, c’est lui donner le droit de gangrener l’aujourd’hui.

    La Tyrannie de la pénitence, Pascal Bruckner | Livre de Poche

    Notre Vieux Continent me semble devenu masochiste, selon le mot de Pascal Bruckner (Pascal Bruckner, La Tyrannie de la pénitence. Essai sur le masochisme occidental, Grasset 2006), ou revanchard - mais contre qui ? Nous ressassons sans cesse les bavures de notre histoire et cultivons un complexe de culpabilité. Certes, nous avons colonisé le monde à notre profit, nous avons cautionné l’esclavage, poursuivi les sorcières, nous sommes partis en croisade… Il n’y a pas de quoi être fier. Il y a des faits inexcusables. Il faut pouvoir faire la vérité, ce qui suppose un long et lent travail, sans cesse à reprendre. Il faut savoir demander pardon. On ne peut ici que se réjouir des propos du roi Philippe au sujet du Congo. Il faut ensuite pouvoir oublier, abandonnant toute gloriole ou toute mémoire morbide.

    L’oubli

    "L’oubli est une puissance de recommencement pour les générations qui arrivent", estime Pascal Bruckner. Oubli n’est donc pas ici synonyme d’amnésie, mais de volonté d’aller de l’avant. Puis-je encore accuser les Romains d’aujourd’hui d’avoir vu naître un César qui a conquis les Gaules, conquête qui nous a quand même permis de sortir de notre barbarie et de profiter de la culture gréco-romaine ? Victimes comme coupables - et leurs regards ne sont pas identiques - doivent pouvoir tourner la page et entamer un nouveau chapitre. Du pire peut jaillir du meilleur.

    L’histoire nous aide à ne pas retomber dans les mêmes travers, non pas à régler nos comptes. Elle nous permet aussi de reconnaître que nous sommes des bénéficiaires, que nous n’avons pas tout inventé, qu’il nous faudra à notre tour transmettre le meilleur en nous délestant au plus vite du déplorable. Ni idolâtrer le passé ni le charger de nous culpabiliser indéfiniment ou d’accuser aveuglément. Moralisons le présent plutôt que de jouer aux directeurs de conscience du passé.

    Assumons notre histoire

    L’Église est singulièrement victime de cette mise en boucle du passé. On demande sans cesse aux chrétiens de porter le poids des siècles précédents. Or nous sommes tous les héritiers du meilleur et du pire de cette Europe qui se disait chrétienne, où Église et nations étaient intimement imbriquées. Pourquoi donc seule l’institution ecclésiale serait-elle coupable comme si elle portait seule le poids de notre passif ? Nous revenons toujours sur le pire, sans nuance ni contextualisation, condamnant sans appel.

    On associe souvent le devoir de mémoire aux moments sombres. N’y a-t-il pas aussi des épisodes glorieux ? Il n’y a pas que les Borgia, les Staline et Hitler. Il y a aussi des saints, des Léonard de Vinci, des Pic de la Mirandole et des Newton. Dans le champ de l’histoire se mêlent depuis toujours l’ivraie et le bon grain. À sans cesse ressasser les forfaits du passé, nous sommes aveugles à propos de ceux du présent et, surtout, nous négligeons les défis à relever pour inventer un avenir digne de l’homme. Or ils sont nombreux. Ne pas nier, ne pas récrire notre histoire en la falsifiant, mais l’assumer avec ses grandeurs et ses petitesses, ses héroïsmes et ses crimes, et puis oser aller de l’avant, puisant dans les ressources du passé, sans en faire l’âge d’or, ce qui peut encore nourrir le présent et l’avenir.

  • Une chapelle en vente pour 72.000 euros à Gouy-lez-Piéton

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    D'Apolline Putman sur SudInfo.be :

    Une «magnifique chapelle de 1942» à vendre à Gouy-lez-Piéton pour 72.000 euros

    La chapelle a été désacralisée.
    La chapelle a été désacralisée. - Foucart Kim

    Parmi les maisons, appartements et garages à vendre, un bien retient l’attention : une chapelle. « Magnifique ancienne chapelle de 1942. Faire offre sur base de 72.000 euros », peut-on lire sur Immoweb. La chapelle, dite Sainte Thérèse ou de la Fléchère, a une superficie d’environ 95 m² et possède un terrain de 9 ares.

    C’est un lieu chargé d’histoire.

    La première visite avait lieu ce jeudi. Pour les futurs acheteurs, les possibilités sont multiples selon l’échevin : maisons, salle polyvalente, commerce… « Mais ce qu’on ne peut pas faire, c’est la raser », précise le notaire en charge, Mr Bosmans de Chapelle.

  • La liberté s'effrite : 62% des Américains ont peur d'exprimer leur opinion politique

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    De Katharina Gabriels sur KatholiekForum.net :

    La liberté s'effrite : 62% des Américains ont peur d'exprimer leur opinion politique

    4 AOÛT 2020

    Dans le monde dit "libre", la liberté d'expression semble être un droit acquis. Pourtant, selon des recherches récentes, les seuils pour mettre ce droit en pratique sont de plus en plus élevés. Une étude menée par le Cato Institute en juillet a révélé que 62% des Américains craignent d'exprimer leurs opinions politiques en public. Les conservateurs (77%) en particulier se sentent obligés de s'engager dans l'autocensure, contre 64% des centristes et 52% des libéraux de gauche. Il est frappant de constater que les conservateurs, en particulier, se sentent menacés. La répartition ethnique est également remarquable. Les plus désireux d'exprimer leurs opinions sont les citoyens d'origine latino-américaine (65 %), suivis des Américains blancs (64 %) et des Afro-Américains (49 %). Il est remarquable que les personnes à la peau foncée se sentent toujours aussi libres dans une société qui a été décrite comme structurellement raciste par des organisations telles que Black Lives Matter. Enfin, les hommes (65%) par rapport aux femmes (59%), les plus de 65 ans (66%) par rapport aux jeunes de moins de 35 ans (55%) et les croyants (71%) par rapport aux non-croyants (56%). Cela montre une fois de plus comment certaines tendances, principalement laïques et progressistes, sont devenues dominantes dans la société américaine, au détriment des opinions religieuses-conservatrices.

    Licenciement pour "mauvaise" opinion ?

    Mais cela va encore plus loin : une grande partie des Américains pensent qu'il est normal que des personnes perdent leur emploi à cause d'une "mauvaise" opinion politique. Environ un quart des conservateurs interrogés ont trouvé acceptable de licencier un cadre d'une entreprise pour des dons de campagne au candidat démocrate à la présidence Joe Biden, tandis que 31% des partisans de gauche mettraient à la porte un admirateur du président Donald Trump. Parmi les extrémistes-progressistes, cet avis s'appliquait même à 50% des personnes interrogées. Les jeunes entre 18 et 30 ans (44 %) sont plus souvent favorables aux licenciements pour raisons politiques que les personnes de plus de 55 ans (22 %). Il est donc logique que 32 % des personnes interrogées craignent pour leur propre emploi ou leur propre promotion, si leur opinion politique venait à être connue.

    Aussi chez nous ?

    Dans notre pays aussi, la liberté d'expression est de plus en plus menacée. Le politiquement correct et la punissabilité de certaines opinions ont fait qu'un certain nombre de thèmes sont devenus tabous. Les opinions dures et non tempérées sont rejetées par une élite hautement éduquée en faveur de déclarations plus "déguisées", qui devraient donner une impression "nuancée". En outre, de nombreuses entreprises internationales considèrent qu'il leur incombe de rééduquer leurs employés ou leurs clients en organisant des formations ou des activités de marketing autour, entre autres, de la "diversité", de l'idéologie du genre ou du climat. Ils deviennent ainsi en quelque sorte les missionnaires de la nouvelle idée séculaire de l'unité. Les médias en général ont aussi souvent un ton moralisateur, pour ne pas dire propagandiste. L'accent n'est plus mis sur l'indépendance journalistique, mais sur le vote et le musellement des opinions indésirables par le biais de l'encadrement délibéré de personnalités politiquement incorrectes. Les gens décident donc pour nous comment nous devons penser et ressentir, ou qui nous devons trouver sympathique ou antipathique. Cela a abouti à l'actuelle politique Covid 19, dans laquelle les médias ne nous informent plus, mais nous font nous conformer aux opinions toujours changeantes des "experts" et craignent la communication sur la base de chiffres non fondés. Dans ce contexte, il est hallucinant de voir comment la population du monde libre a été réduite en quelques mois à un troupeau consentant qui, pour une maladie dont le taux de mortalité global est inférieur à 1%, se permet d'être amené à l'abattoir socio-économique sans aucune protestation significative. Cette dynamique est pour le moins inquiétante et montre une fois de plus à quel point nous sommes vulnérables aux manipulations de masse. Pourquoi y a-t-il si peu de protestations ? Est-ce lié à la peur de la punition sociale et de l'autocensure qui en résulte ? Il est important d'étudier et d'aborder cette question.

  • Votre bibliothèque...

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    De Jean Breton sur le site de l'Homme Nouveau :

    Jean Breton n'en pense pas moins | Dis-moi comment tu ranges tes livres...

    Puisque les plages sont fermées et que la météo était meilleure durant le confinement qu’en cet été, vous ferez sûrement un détour par votre bibliothèque en faisant la valise de vos vacances. Votre bibliothèque, c’est une part de vous-même. Vous y trouvez les livres que vous aimez, de beaux livres, des vieux livres, des best-sellers et des éditions collector, de toutes tailles. C’est un signe de votre personnalité ; certains rangent par collection et par ordre croissant de taille, pour lui donner un aspect rangé. D’autres préfèrent trier vaguement par thème, chose impossible car ce n’est pas linéaire ! en ressort un fatras que l’ordonnateur prétend rangé. D’autres enfin préfèrent lire le contenu que passer des heures à la trier… Dis moi comment tu ranges tes livres, je te dirais comment tu es rangé dans ta tête !

    Votre bibliothèque, c’est aussi un signe communautaire. Vos camarades de conviction s’y reconnaissent un peu, y trouvant quelques ouvrages qu’ils ont aussi, ou dont ils ont lu la recommandation dans un magazine bimensuel quelconque. N’allez pas crier à l’esprit de Panurge et à l’étroitesse de la pensée ! Est-ce malsain d’accepter des conseils ?

    Votre bibliothèque, c’est surtout un beau meuble. Réduction à l’échelle domestique des monuments des anciens temps, quand on savait que la conservation des écrits méritait mieux que le béton. Meuble hérité passablement délabré réparé un dimanche soir par trois vis vaguement de guingois, meuble en « bois rustique » pour les plus fortunés, ou étagère « QuickefluckStömo » en sapinette de fragilium. Les livres méritent un bel écrin… mais faute de moyens, on oubliera le contenant au profit du contenu !

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  • Liège, samedi 15 août 2020 à 10h00 : messe de l’Assomption chantée en grégorien et en polyphonie ancienne à l’église du Saint-Sacrement (Bd d’Avroy, 132)

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    Invitation :  

    Partageons ce samedi 15 août 2020 à 10h00 une belle liturgie en grégorien et en polyphonie ancienne chantée en l’honneur de la Madone de l’Assomption !

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    Compte tenu des mesures sanitaires édictées par le Conseil National de Sécurité (C.N.S.) pour juguler l’épidémie du Covid19,  le nombre de places disponible est limité à 100 et le port du masque est obligatoire.

    Pour tout renseignement ou précision, laissez-nous votre message par  téléphone 04 344 10 89  ou email  sursumcorda@skynet.be ou SMS : 04 70 94 70 05 

     

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    Faire un don pour le chantier de restauration de l'église

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    Vous pouvez aussi faire un don fiscalement déductible pour la restauration de l’église du Saint-Sacrement (joyau de l’art classique du XVIIIe siècle) en versant votre montant au compte de projet : IBAN BE10 0000 0000 0404 – BIC BPOTBEB1 de la Fondation Roi Baudouin avec, en communication, la mention structurée (indispensable) : 128/2980/00091.

    Tout don de minimum 40 € est fiscalement déductible des revenus imposables à concurrence de 45% du montant effectivement versé (art. 145/33 du code de l’impôt sur les revenus).

    Dernière nouvelle :

    Exceptionnellement pour les dons de l’année 2020, le gouvernement vient de décider de porter cette déductibilité fiscale à 60% du montant versé. 

    Saint Jean a Patmos.png

    la vidéo du projet en cours est accessible en cliquant ici :

    https://www.youtube.com/watch?v=viKf2ESmNCQ

    diffusez-la, avec un mot de recommandation, dans le cercle de vos amis et connaissances

    _________________

    Sursum Corda asbl, association pour la sauvegarde de l’église du Saint-Sacrement au Boulevard d’Avroy, 132 à Liège. Siège social : Rue Vinâve d’île, 20 bte 64. Tel. +32 (0)4 344.10.89 

    E-mail : sursumcorda@skynet.be

    Web : http://eglisedusaintsacrementliege.hautetfort.com

    JPSC 

     

  • Le stade terminal de la déchristianisation ?

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