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Culture - Page 320

  • Un guide du chrétien au pays des postmodernes

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    L'évangélisation impertinente, par le père Humbrecht

    Voir la présentation du livre du Père Humbrecht : "L'évangélisation impertinente"

  • Une ode à l'euthanasie primée à Cannes

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    Extraits de la note consacrée au film qui a reçu la palme d'or à Cannes par Vincent Malausa, chroniqueur cinéma du Nouvel Obs :

    "Avec "Amour", Michael Haneke a frappé très fort. Malgré son indécrottable sens de la manipulation, son film est un des plus sérieux concurrents pour la Palme. Par Vincent Malausa, critique aux "Cahiers du cinéma" et chroniqueur cinéma au Plus, sur place à Cannes.

    "Amour" commence par une très belle scène montrant le couple rentrer d'un spectacle et découvrir que la porte de l'appartement semble avoir été forcée. C'est un simple détail, dont on ne saura rien par la suite, mais qui scelle une fois pour toutes le destin des personnages. A cet instant, la mort est entrée dans l'appartement et tout le film va décrire chaque étape de la longue coulée vers le néant dont le récit se fait le tombeau. Le film bouleverse car la minutie de sa description est portée par un amour indéfectible et non par l'habituel mépris qui mobilise le cinéma d'Haneke.

    On n’est pas passé loin du chef-d’œuvre, malheureusement l’indécrottable sadisme hanekien se révèle sur la fin – au cours d’une insoutenable scène d’euthanasie – et renverse quelque peu le sens de certaines séquences limites du film. Haneke pouvait faire son plus beau film, mais son goût du pensum et son caractère foncièrement antipathique pèsent lourdement sur le résultat final. Mais le lyrisme qui sourd du film, son extraordinaire puissance souterraine ont l'effet d'un uppercut en plein cœur."

    Voir également le commentaire de Jeanne Smits

  • Apologie du "calme"

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    Mort il y a peu, Chenouda III, "pape des Coptes", a consacré une réflexion approfondie au calme. Dans toute cette effervescence provoquée par la crise économique, par le "printemps arabe", par les changements politiques, par l'agitation permanente de notre société qui vit dans l'immédiateté, par les évènements qui surviennent dans nos familles... il n'est sans doute pas inopportun de réintroduire le calme dans notre vie agitée, voire frénétique. Il y a des perles à découvrir dans cette réflexion.

    Extraits :

    "Peut-être les anges regardent-ils notre monde avec étonnement, et peut-être ils disent :

    Quel est tout ce vacarme sur cette planète ? !

    Et, pourquoi les gens vivent-ils dans un tel tumulte ? !

    Quand se calmeront-ils ?

    Il est certain qu'ils ne se calmeront que s'ils nous atteignent, car le calme est la manière de vie au ciel."

     

    "Le calme doit impliquer toute la vie de l'être humain : intérieurement et extérieurement ; ce qui est apparent et ce qui est caché. Donc, il doit inclure:

    1. Le calme intérieur : qui est fait de la tranquillité de l'esprit, la sérénité du cœur et le calme des pensées.

    2. Le calme du corps : qui consiste en la tranquillité des sens et le calme du mouvement.

    3. Le calme des nerfs : qui consiste en la sérénité des traits et en l'esprit de la gaieté.

    4. Le calme de la parole : qui contient aussi le calme de la voix.

    5. Le calme du comportement : qui consiste en une sérénité dans les affaires pratiques de la vie et dans le comportement privé, et en une approche calme à résoudre n'importe quel problème que l'individu rencontrerait."

    Lire cet enseignement

  • Le noeud de la crise frappant l'Europe provient de l'exclusion de Dieu

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    (VIS). Benoît XVI a reçu ce midi (24 mai) les évêques italiens, qui viennent de tenir leur 64 assemblée générale, évoquant les enjeux de la nouvelle évangélisation dans une société de plus en plus éloignée de Dieu: "La situation réclame un nouvel élan qui pointe à ce qu'il y a d'essentiel dans la foi et la vie chrétienne. Alors que Dieu est pour beaucoup devenu le grand inconnu, et Jésus un simple personnage historique, la relance missionnaire passe obligatoirement par une nouvelle qualité de notre foi et de notre prière... Conquérir les gens à l'Evangile implique que nous retournions avec profondeur à l'expérience de Dieu". Puis le Pape a rappelé le tout prochain cinquantenaire du Concile Vatican II, exhortant ses hôtes à en appliquer les enseignements "de manière à répondre aux mutations socio-culturelles en cours...qui ont des conséquences évidentes sur la dimension religieuse". Le sécularisme caractérise aujourd'hui les sociétés d'ancienne tradition chrétienne au point d'entamer un acquis culturel qui il y a peu encore en était la référence unifiant toute la vie, chacun de ses moments importants, de la naissance à la mort. Le patrimoine spirituel et moral dans lequel l'Occident plonge ses racines et qui est sa lymphe vitale n'est plus reconnu pour sa valeur première... Une terre féconde risque de devenir un désert inhospitalier".

    Parmi les préoccupations, a noté le Saint-Père, il y la diminution de la pratique et des sacrements, ainsi que la perte d'identité de tant de baptisés qui "ne connaissant pas l'essentiel de la foi pensent pouvoir l'adapter sans médiation ecclésiale. Certains doutent des vérités enseignées par l'Eglise tandis que d'autres réduisent le Royaume à quelques grandes valeurs qui, si elles ont évidemment à voir avec l'Evangile, ne constituent pas le coeur de la foi chrétienne... Malheureusement ceci fait que Dieu se trouve exclu de l'horizon de beaucoup de gens. Lorsqu'il ne s'agit pas d'indifférence, de clôture ou de rejet, ce qui touche Dieu est relégué dans le domaine du subjectivisme, réduit à un fait personnel et privé, marginal par rapport à la conscience publique. Le noeud de la crise frappant l'Europe relève de cet abandon, de ce manque d'ouverture à la transcendance". Face au phénomène, "les nouvelles méthodes d'annonce évangélique ou d'action pastorale ne suffisent plus à rendre plus attrayante la proposition chrétienne... Il nous faut donc repartir de Dieu, célébré, professé et témoigné". La mission première de l'Eglise demeure l'engagement à promouvoir ce qui est vraiment indispensable. "Les hommes vivent de Dieu, qu'ils recherchent inconsciemment ou vaguement pour donner son sens véritable à l'existence". Nous, évêques, a affirmé Benoît XVI, "avons le devoir de l'annoncer, de le rendre visible, de guider vers lui". Or la "première condition pour parler de Dieu et parler avec Dieu, est d'être toujours plus des hommes de Dieu, nourris par une intense vie de prière et pétris de sa grâce... Laissons nous prendre par Dieu afin de pouvoir faire approcher la Vérité à qui nous rencontrons... La mission qui est la notre aujourd'hui comme hier est de mettre les êtres humains en relation avec Dieu, de les aider à s'ouvrir coeur et âme à celui qui les cherche et veux se faire proche. Nous devons amener ces femmes et ces hommes à comprendre qu'accomplir la volonté de Dieu ne limite pas la liberté mais sert à être véritablement libres, à faire le bien" commun. "Dieu est le garant et non le concurrent de notre bonheur. Là où l'Evangile entre avec l'amitié de Jésus, l'homme comprend qu'il est l'objet d'un amour purifiant, chaleureux et rénovant, qui permet d'aimer et servir autrui avec l'amour divin".

  • Une lecture critique du Coran qui a coûté cher à son auteur

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    Paolo Branca, sur Oasis, situe la portée de la parution d'un livre de Nasr Hamid Abu Zayd (Edition italienne : Testo sacro e libertà. Per una lettura critica del Corano, introduzione di Nina zu Fürstenberg, Marsilio, Venezia 2012.)

    Ce qui est arrivé à Nasr Hamid Abu Zayd est paradigmatique pour comprendre la pensée islamique contemporaine, dans ses blocages et ses contradictions et dans ses potentialités insoupçonnables. Il a dû payer cher sa liberté de pensée, qui lui a coûté l’arrêt de sa carrière universitaire et une condamnation pour apostasie, l’obligeant ainsi que son épouse à prendre le chemin de l’exil.

    Ce qui rend son histoire particulière est le domaine d’études sur lequel il a conquis, de manière certainement involontaire, la palme peu enviable d’un tel “martyre”. Professeur de Littérature arabe à l’Université du Caire, en se fondant sur certains prédécesseurs illustres et en tenant compte des compétences herméneutiques acquises en Occident, il a osé affronter un thème des plus délicats : la critique de texte appliquée au Coran. On sait que les musulmans entretiennent avec leur Texte sacré un rapport presque “sacramentel” et donc la question de son interprétation a toujours été très délicate. La plupart des commentateurs du Coran se sont donc le plus souvent conformés à une attitude prudente, produisant surtout des travaux du point de vue linguistique et lexicologique. N. H. Abû Zayd a jeté un pavé dans la mare en s’efforçant de distinguer le sens ultime du message divin de la forme historique qu’il a prise pour pouvoir être communiqué aux hommes.

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  • Le Saint Suaire et le cinéma

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    Quel rapport entre le Linceul de Turin et le cinéma ? Telle est la question posée sur Zenit.org et à laquelle répond un Entretien avec un historien (Alberto Di Giglio) du cinéma sacré (ZENIT.org - Maria Chiara Petrosillo - Traduction d’Océane Le Gall)

    – Quel rapport entre le Saint-Suaire et le cinéma ? Alberto Di Giglio, historien du cinéma sacré, répond à cette question en soulignant que le cinéma christologique, à savoir la représentation de la figure du Christ, est un fil rouge dans l'histoire du cinéma.

    Un diplôme de spécialisation en Etudes sur le Suaire de Turin, a été présenté le 16 mai 2012, à Rome, à l’Université pontificale Regina Apostolorum (www.uprait.org). Parmi les intervenants, le professeur Alberto Di Giglio, spécialisé enHistoire du Cinéma sacré et religieux au Centre expérimental de Cinématographie - Siège Lombardie, qui a accordé cet entretien à Zenit sur le rapport entre le Saint-Suaire et le cinéma.

    Depuis 1990, Alberto Giglio est président de l’association culturelle Sindonis Cultores. Egalement fondateur du site web sindonologia.it et auteur du documentaire « Le Saint-Suaire, un Signe de notre temps », il aété de 1999 à 2003 directeur de « La Toile », une revue consacrée au Linceul de Turin qui paraît tous les 4 mois.

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  • Une mosaïque de textes pour dire l'histoire de l'Eglise

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    1257524-gf.jpgC'est ce qu'a réalisé François Huguenin :
     
    HUGUENIN François, Les Voix de la Foi, Perrin, 825 pages; date de parution : le 12/04/2012; prix : 29 €

    Présentation (La Procure) :
    Une somme sans précédent qui permettra au croyant de découvrir ou redécouvrir les fondations et la richesse de sa foi, et au non-croyant de comprendre, de l'intérieur, l'évolution du catholicisme dans l'histoire de l'Occident.

    Cette histoire du catholicisme par les textes, depuis sa naissance jusqu'à nos jours, est une première. Embrassant vingt siècles, elle propose un voyage historique chez les plus grands auteurs autour de trois thèmes : l'intelligence de la foi, le rapport au monde et la mystique. Comment la divinité de Jésus fut-elle proclamée par les premiers chrétiens ? Quel est le sens du martyre ? Comment le christianisme devint-il la religion du " monde civilisé " ? Comment ses dogmes se mirent-ils en place ? Pourquoi la papauté affronta-t-elle l'Empire et les monarchies chrétiennes ? A quoi correspondit l'essor des principaux ordres religieux ? Comment l'évangélisation fut-elle menée ? Quel fut l'apport des grandes figures mystiques ? Comment l'Eglise catholique réagit-elle à la modernité ? Quel bilan peut-on tirer de son évolution récente, notamment du concile Vatican II ? Autant de questions qui trouvent ici leurs réponses dans les textes des hommes et des femmes qui ont pensé le catholicisme - Origène, Irénée, Augustin, Bernard de Clairvaux, François d'Assise, Thomas d'Aquin, Maître Eckhart, Thérèse d'Avila, Thérèse de Lisieux, Jean-Paul II, Benoît XVI et bien d'autres.

    François Huguenin présente chacun des écrits, regroupés en quatre parties chronologiques bénéficiant chacune d'une introduction substantielle. L'ensemble offre une histoire globale du catholicisme qui fera date.

  • Des messes en grégorien à la basilique de Bonne-Espérance

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    Bonne-Espérance : des messes en grégorien (source : diocèse de Tournai)

    A partir du 3 juin, fête de la sainte Trinité, une messe en rite ordinaire, chantée en grégorien, sera désormais proposée tous les premiers dimanches du mois à 17h la Basilique Notre-Dame.

    Jean-Pierre Lorette, nouveau recteur de la Basilique, écrit : "Ce projet innovant part du constat de l’intérêt nouveau que suscite le chant grégorien, toutes générations confondues : que l’on se souvienne du succès médiatique des moines de Silos, de l’importance croissante du festival de chant grégorien de Watou, ou des aspirations de certains fidèles à la messe selon le rite extraordinaire, souvent motivées par un désir de réentendre chanter le grégorien".

    Un patrimoine à (re)découvrir

    Autour du recteur, trois jeunes musiciens ou musicologues professionnels comptent réveiller ce patrimoine musical de grande valeur musicale et spirituelle. Le but étant la qualité liturgique et esthétique, mais aussi un effort pédagogique pour fournir les « clés » permettant d’entrer dans le grégorien et stimuler la participation de l’assemblée voulue par le Concile Vatican II. Rappelons que ce Concile reconnaît toujours dans le chant grégorien le chant propre de la liturgie romaine, et qu’à ce titre une place d’honneur continue à lui être réservée.

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  • Chant grégorien : le grand retour ?

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    C'est ce qu'annonce Sandro Magister sur chiesa :

    Chant grégorien. La revanche annoncée

    La congrégation pour le culte divin veut prendre la direction de la renaissance de la grande musique sacrée. Voici son programme, rendu public pour la première fois par l'un de ses dirigeants. (...)

    Lors de la messe que Benoît XVI célèbrera à Milan le 3 juin, devant une immense foule de fidèles, à l’occasion de la Rencontre mondiale des familles, l’interprétation des chants grégoriens sera confiée au chœur que dirige le maestro Fulvio Rampi.

    Il s’agit d’un chœur qui figure parmi les plus expérimentés en matière de chant grégorien. Et, pour l’étude et la pratique de ce qui est le chant "roi" de la liturgie latine, Rampi joue depuis de nombreuses années un rôle de premier ordre.

    C’est précisément à ce chant qu’il a consacré, le 19 mai dernier, une conférence passionnante, à Lecce, dans le cadre d’une journée d’études dont le thème était la musique sacrée cinquante ans après le concile Vatican II et à la lumière du magistère de Benoît XVI : on pourra lire la suite ici, mais retenons ces cinq points mis en évidence par le Maître :

    1. Le grégorien est le chant "propre" de la liturgie latine. Par lui l’Église exprime sa pensée quant à la Parole de Dieu chantée.

    2. Le grégorien est l’expression "sonore" de l'interprétation que l’Église fait de la Parole.

    3. Le grégorien n’est pas un ornement, mais il est lui-même liturgie.

    4. Le grégorien est liturgie dans ses temps et ses formes propres : depuis le chant d’entrée jusqu’au graduel et au chant de communion.

    5. Le grégorien est un tout qui scande et englobe toute l’année liturgique, qui n’est intelligible que dans sa vision unitaire, comme les Saintes Écritures. C’est la forme musicale de la "lectio divina" de l’Église.

  • Sommes-nous des chrétiens réellement convertis, prêts à révolutionner le monde entier?

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    Le blog "le soupirail et les vitraux" propose cette réflexion :

    De la morale au logos : l’intelligence ou le paganisme

    On reproche beaucoup aux catholiques de ne parler qu’au nom d’une morale pharisienne. « De quel droit, nous dit-on, osez-vous prétendre imposer aux autres une vision religieuse que vous-mêmes ne respectez pas ? » La critique est légitime. A force de se faire traiter d’obscurantistes, les catholiques finissant par se croire tels, éprouvent un certain complexe d’infériorité intellectuelle à l’égard des pensées à la mode. Ils tendent alors à s’enfermer dans un discours exclusivement moral qui n’est plus guère audible, justement parce que dans une société prête à renégocier les « principes immuables de la loi naturelle », il n’y a plus de consensus éthique. Les droits de l'homme sont devenus un théâtre d'ombres troubles. Mais la pensée chrétienne ne saurait se réduire à des jugements moraux sur la "décadence" d’une société sans Dieu. Ce n'est pas la bienséance que nous défendons, mais la dignité ; ce ne sont pas des moeurs, mais des vies. Face à la tentation de l’exil ou du silence, nous devons nous rappeler que, si nous ne sommes pas du monde, nous y vivons et avons pour mission de l’animer chrétiennement, même, et surtout, contre l’apparent sens de l’histoire et son cortège d’innocents sacrifiés.

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  • Marx a-t-il eu raison de notre société ?

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    Benoît-et-moi nous propose cette "saisissante réflexion d'un écrivain et journaliste italien, parue sur "Il Giornale". Il en ressort que le marxisme n'est pas mort, mais qu'au contraire, il se porte mieux que jamais, et prospère sous une fausse identité.(21/5/2012)

    Il suffit de regarder autour de soi en ouvrant les yeux pour s'en convaincre.
    Après avoir traduit l'article de Marcello Veneziani, il m'est venu à l'esprit que la seule personne d'influence au monde qui combatte cette idéologie de toutes ses forces, c'est Benoît XVI. Raison pour laquelle il n'a pas un seul instant de répit (en sont témoins les derniers épisodes de Vatileaks).

    Il Giornale (14 mai) : Finalement, Marx l'a emporté. Nous sommes tous égaux. Individualistes et nihilistes

    Le communisme réel et sa politique ont été vaincus par l'Occident. Les prophéties du «Capital», cependant, sont devenues réalité. Sur le plan des valeurs par
    Marcello Veneziani
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    à découvrir sur Benoît-et-moi

    "Le marxisme fut le plus puissant anathème lancé contre Dieu et le sacré, la patrie et les racines, la famille et les liens avec la tradition; une théorie devenue une pratique généralisée."

  • Un diocèse sinistré qui ressemble à tant d'autres, malheureusement

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    Le Point publie un état des lieux du diocèse de Moulins qui révèle l'ampleur de l'effondrement spirituel qui a frappé l'Europe occidentale au cours de ces dernières décennies :

    Catholiques de l'Allier : l'opération vérité qui fait mal !

    Un audit inédit dévoile l'ampleur de la désaffection pour l'Église. L'évêque du diocèse en appelle à un "renouveau radical". Cinq cent mille euros de déficit en 2015, diminution des fidèles de 40 à 50 % dans les 15 ans à venir et seulement 2,2 % de la population qui fréquente l'Église... Ce n'est pas un scénario catastrophe, mais bien la réalité ordinaire du diocèse de Moulins (Allier), qui vient de révéler les résultats alarmants d'une enquête exceptionnelle réalisée les 1er et 2 octobre 2011, lors des 92 messes du diocèse.

    Derrière cette démarche unique en France (seul le diocèse de Cambrai a également réclamé un audit, mais selon des modalités différentes), la volonté d'un homme : Mgr Pascal Roland, évêque de Moulins, confronté quotidiennement à la désaffection des églises de son territoire et à des problèmes financiers. "Il y avait des choses dont on avait l'intuition, précise-t-il. Nous ne bouclons plus notre exercice depuis déjà plusieurs années. Et ce qui se passe chez nous est à l'image de ce qui se passe dans le reste du département. Le renouvellement de l'Église vit une rupture dans la transmission. C'est un défi qui interpelle !"

    "Mis face à notre réalité"

    Selon les résultats de cette enquête, 71 % des fidèles sont des femmes, 60 % ont plus de 60 ans et l'absence d'ordination des prêtres devrait conduire à une chute vertigineuse de leur nombre dans les années à venir (ils ne seraient bientôt plus qu'une quinzaine seulement à officier). "Nous sommes mis face à notre réalité", poursuit le porte-parole du diocèse, le prêtre Michel Saint-Gérand, chargé de la communication du diocèse. "Nous avons des capacités à nous redresser, notamment en fonctionnant autrement. Il faut aussi retourner au contact des populations."

    Ainsi, dans les quartiers de Montluçon, le diocèse a déjà mis en place des "éveilleurs et animateurs de quartiers populaires". Un titre donné à des "catholiques pratiquants de base", chargés de prêcher la bonne parole et de reconquérir les fidèles égarés en leur proposant des cours d'alphabétisation, des animations de quartier et une prise en charge des jeunes par les JOC.

    À la suite de cette consultation, l'évêque de Moulins a également demandé à une équipe prospective d'"étudier toute sorte d'hypothèses" et de "faire des propositions". Elle devra remettre ses conclusions en juillet. Celles-ci seront suivies d'un débat au sein du diocèse "qui permettra de dégager des pistes de travail" sur du long terme. "C'est une bouffée d'air frais, sourit le délégué épiscopal. On sait qu'on ne reviendra jamais en arrière."

    Le tableau est inquiétant et on peut se demander si les remèdes envisagés sont à la hauteur de la situation particulièrement grave au niveau de la transmission. Situation qui résulte sans doute des "tendances lourdes" du climat culturel dans lequel nous vivons, tellement allergique aux valeurs chrétiennes. L'effondrement de la famille, premier lieu de transmission, est à prendre prioritairement en considération. La crise de la foi est d'abord le résultat de la crise de la famille qui est en perte de cohésion et de consistance. Ensuite, on peut se demander si les écoles et les mouvements de jeunesse participent encore à la transmission de la foi.

    Ne conviendrait-il pas également de remettre en cause certaines orientations pastorales qui ont accompagné ce désastre, même si on ne peut leur en imputer la seule responsabilité? L'expérience du Père Zanotti-Sorkine à Marseille ou celle des paroisses animées par l'Emmanuel laissent à penser que ce déclin n'est pas irréversible.

    Mais, ce dont l'Eglise a sans doute le plus besoin, c'est de témoins authentiques qui rayonnent leur foi, prêts à faire retentir ce cri que François poussait en un autre temps de crise : "L'amour n'est pas aimé".