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Société - Page 9

  • Deux nouveaux articles sur Res Novae : La laïcité, une monstruosité / Dans l’attente que Léon XIV fasse œuvre de pape

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    Res Novae

    Septembre 2025

    Cher Lecteur, chère Lectrice,

    Veuillez trouver ci-dessous les liens vers les derniers articles publiés sur le site de Res Novae.

    – La laïcité, une monstruosité, par l'abbé Claude Barthe

    – Dans l’attente que Léon XIV fasse œuvre de pape, par l'abbé Claude Barthe

    L'équipe de Res Novae

  • Face au lobby LGBTQ, le silence ne suffit plus

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    De Riccardo Cascioli sur la NBQ :

    Le silence ne suffit plus face au lobby LGBTQ

    La démonstration de force des groupes LGBTQ à Saint-Pierre et leur événement jubilaire, ainsi que la complicité évidente de la machine vaticane, exigent une réponse appropriée : la défense de la morale catholique et le sens du Jubilé sont en jeu.

    10_09_2025

    Revenons au cas du pèlerinage jubilaire LGBTQ à Saint-Pierre le 6 septembre, car la gravité des événements ne peut être sous-estimée. Il convient de souligner au moins deux aspects de cette histoire.

    Tout d'abord, le vaste réseau de complicité qui a permis la mini-Gay Pride témoigne de l'ampleur et de la puissance du lobby gay au Vatican. L'affichage de symboles et de slogans LGBTQ, à commencer par la croix arc-en-ciel du Jubilé, l'importante publicité entourant cet événement, l'exploitation habile par le père James Martin d'une audience privée avec Léon XIV, et le silence obstiné du Bureau de presse du Vatican malgré les demandes insistantes d'explications, sont éloquents.

    Il y a un cerveau derrière tout cela, et bien que le pape n'ait pas accepté d'audiences spéciales, de baisemains ou de bénédictions, le plan a réussi. Des photos de couples homosexuels militants entrant main dans la main à Saint-Pierre, d'autres arborant des accessoires arc-en-ciel, et d'autres encore portant des t-shirts avec des phrases vulgaires, ont fait le tour du monde et ont fait flotter un nouveau drapeau au Vatican.

    Il faut le préciser une fois de plus : il ne s’agit pas d’accueillir des homosexuels qui, comme tous les pèlerins, viennent à Rome pour un chemin de conversion, un engagement à orienter leur vie vers Dieu. Non, il s’agit de groupes organisés qui prônent la normalisation d’actes que l’Église a toujours considérés comme un péché grave. Ces groupes exigent que l’Église se convertisse à eux et, malheureusement, ils rencontrent des évêques qui les soutiennent, comme Mgr Francesco Savino, évêque de Cassano all’Jonio et vice-président de la Conférence épiscopale italienne (CEI), qui a célébré leur messe jubilaire ( voir l’homélie ). En la transformant en un espace de revendications sectorielles, à l’image des syndicats, ils ont jeté une lumière négative sur le sens du Jubilé et sur la nature même d’un pèlerinage.

    Ceci est lié au deuxième point : nous avons dit précédemment que l’objectif de cet événement, comme de toutes les activités des groupes LGBTQ autoproclamés catholiques, est de normaliser l’homosexualité, c’est-à-dire de la faire accepter comme une variante normale et naturelle de la sexualité. Or, selon l’Écriture Sainte et le Catéchisme de l’Église catholique, elle fait partie des quatre « péchés qui crient au Ciel » (CEC 1867), c’est-à-dire des péchés si graves qu’ils perturbent l’ordre social et nécessitent l’intervention de Dieu pour rétablir la justice.

    En d’autres termes, les actions du lobby LGBTQ , et en particulier ce qui s’est passé le 6 septembre, sont une tentative de révolution morale, de subvertir la doctrine catholique. Comme l'avait déjà anticipé en 1986 le cardinal Joseph Ratzinger, alors préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, en signant la Lettre aux évêques de l'Église catholique sur la pastorale des personnes homosexuelles :
    « Aujourd'hui, un nombre toujours croissant de personnes, y compris au sein de l'Église, exercent une pression énorme pour la contraindre à accepter la condition homosexuelle, comme si elle n'était pas désordonnée, et pour légitimer les actes homosexuels. Ceux qui, au sein de la communauté de foi, militent dans cette direction entretiennent souvent des liens étroits avec ceux qui agissent en dehors d'elle. Ces groupes extérieurs sont désormais animés par une vision opposée à la vérité sur la personne humaine, pleinement révélée à nous dans le mystère du Christ. (…)
    (…) Au sein même de l'Église, un mouvement a émergé, composé de groupes de pression aux noms et aux tailles variés, qui tente de s'autoproclamer représentant de toutes les personnes homosexuelles catholiques. En réalité, ses adeptes sont pour la plupart des personnes qui ignorent l'enseignement de l'Église ou cherchent à le subvertir d'une manière ou d'une autre. Il s'agit de se rassembler sous son égide. du catholicisme, les personnes homosexuelles qui n’ont pas l’intention d’abandonner leur comportement homosexuel.

    Tentative de révolution morale, subversion de la doctrine catholique : l’offensive a éclaté, de manière flagrante, à l’intérieur de la basilique Saint-Pierre. L’enjeu est donc considérable. Ayant pu compter sur le soutien du pape François, ils tentent désormais, dans un contexte de transition et de réflexion, de forcer la main à Léon XIV : avec des gestes de plus en plus audacieux et en s’appuyant sur de vastes complicités au sein de l’appareil vatican, comme nous l’avons vu cette fois-ci.

    Jusqu'à présent, le pape Léon n'a pas dit un mot sur le sujet, évitant toute implication médiatique personnelle ; cette fois encore, il n'a accordé aucune audience spéciale, envoyé aucun message ni prononcé un discours à l'Angélus. Mais face à l'audace des organisations LGBTQ et à l'impact médiatique de leurs initiatives, la stratégie de l'esquive ne suffit plus. D'autant plus que le silence du bureau de presse, souvent prompt à intervenir sur d'autres sujets (voir les éclaircissements immédiats concernant la récente audience accordée au président israélien Isaac Herzog ), suscite des interrogations.

    Il est indéniable, comme l'a souligné Robert Royal dans The Catholic Thing , que le 6 septembre est le premier événement jubilaire « pour des groupes célébrant un péché », et le silence, qu'on le veuille ou non, légitime ceux qui promeuvent ce programme. Le pape Léon XIV, confronté aux profondes divisions de l'Église, a jusqu'à présent sagement démontré sa capacité à s'adapter sans provoquer de divisions ; mais si les modalités du pèlerinage jubilaire LGBTQ, comme nous le pensons, ont toutes les caractéristiques d'une embuscade, des signaux plus forts sont nécessaires.

  • Rendre l’espace public « politiquement correct » ?

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    De Paul Vaute sur son blog "Le passé belge" :

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    Rendre l’espace public « politiquement correct » ?

    9 septembre 2025

       Au XVe siècle avant J-C, le pharaon Thoutmosis III fit effacer sur les édifices publics le nom de la reine Hatshepsout, tenue pour usurpatrice. Il fit aussi marteler les textes qu'elle avait inspirés et procéder à l'enlèvement de ses monuments. Le cas n'est nullement isolé. Bien d'autres personnages ont été victimes de cette  damnatio memoriae et pas seulement sur les rives du Nil. Sous nos cieux aussi sont tombés en défaveur bien des statues, des symboles, des odonymes, des commémorations…. qui, hier encore, paraissaient faire l'unanimité.

       La manière dont des marqueurs mémoriels peuvent devenir des facteurs d'affrontement a fait l'objet d'une étude collective à Bruxelles, ville rendue particulièrement riche en la matière par son statut de capitale [1]. Au XIXe siècle déjà, la propension des libéraux, politiquement majoritaires, à statufier leurs figures et les thèmes qui leur étaient chers faisait des gorges chaudes dans les rangs catholiques. Ces dernières décennies, une fixation s'est opérée sur le colonialisme, le racisme ou le sexisme imputés aux personnalités ou aux épisodes mis en valeur.

  • Le Royaume-Uni organise la plus grande Marche pour la vie de son histoire

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    Du Catholic Herald :

    8 septembre 2025

    Le Royaume-Uni organise la plus grande Marche pour la vie de son histoire

    Le samedi 6 septembre, les rues de Londres ont été le théâtre de la plus grande Marche pour la vie jamais organisée au Royaume-Uni, avec plus de dix mille défenseurs du droit à la vie réunis dans une manifestation pacifique et joyeuse pour soutenir les enfants à naître et leurs parents. Marqué par une présence remarquable de jeunes, de familles et d'enfants, l'événement a mis en évidence un élan générationnel croissant au sein du mouvement pro-vie britannique, malgré les origines très différentes de nombreux participants.

    La marche de cette année a été importante non seulement par son ampleur, mais aussi par le message profond d'unité qu'elle a envoyé à toutes les confessions chrétiennes. Sept évêques catholiques romains, deux évêques de l'Église d'Angleterre, des membres du clergé orthodoxe, des pasteurs évangéliques et des leaders chrétiens de tout le Royaume-Uni se sont tenus côte à côte dans une puissante démonstration de solidarité. Un message spécial de soutien du pape Léon XIV a été lu à la foule, offrant encouragement et bénédictions.

    La marche a été précédée d'un sommet sur les droits humains pro-vie, avec un panel juridique et des interviews en direct de femmes touchées par l'avortement, des sessions pour les enfants de tous âges et des stands de nombreuses organisations pro-vie présentant leur travail.

    Les discours principaux ont été prononcés par Carla Lockhart, députée pro-vie, Sara Spencer, sage-femme écossaise (censurée pour sa position pro-vie), Isabel Vaughan-Spruce, codirectrice de March for Life UK (actuellement sous enquête policière pour avoir prié en silence près d'un centre d'avortement), et Josiah Presley, survivant de l'avortement. Chaque discours a mis en évidence le coût personnel et politique de la défense de la vie, mais aussi l'espoir et la conviction qui alimentent le mouvement.

    Josiah Presley a partagé son témoignage profondément émouvant, celui d'un survivant d'une tentative d'avortement chirurgical, élevé par des parents adoptifs aimants. Autrefois rempli d'amertume, il a raconté comment sa rencontre avec Jésus-Christ à l'âge de seize ans a changé sa vie. Il a exhorté la foule à ne pas se contenter de dire la vérité, mais à agir en conséquence.

    Malgré un contexte tendu en raison d'une manifestation pro-avortement bruyante, la foule de la Marche pour la vie, qui la dépassait largement en nombre, est restée pacifique, joyeuse et résolue, un contraste frappant remarqué par de nombreux spectateurs.

  • Christianophobie et haine antichrétienne en Europe : une étude approfondie

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    De Thibault van den Bossche sur le site de l'ECLJ :

    Christianophobie et haine antichrétienne en Europe

    8 septembre 2025

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    Sommaire
     
     
     
     
     
     
     
    En 2023, 2 444 actes de haine visant des chrétiens ont été recensés en Europe, dont 232 agressions physiques[1]. Ces chiffres, en constante augmentation ces dernières années, traduisent une progression inquiétante de l’intolérance antichrétienne. Des agressions, des profanations d’églises, des interdictions de prier, ou des licenciements pour motifs religieux se multiplient, sans toujours provoquer de réaction institutionnelle. Cela entraîne une marginalisation des chrétiens dans la sphère publique, ainsi qu’une criminalisation progressive de convictions inspirées du christianisme.
    Mettre en lumière ce phénomène, qu’on peut appeler christianophobie, antichristianismehaine et crimes antichrétiens, est nécessaire pour permettre aux opinions publiques et aux décideurs de travailler à mieux protéger la liberté religieuse en Europe.
     
  • « Dans la vie privée comme dans la vie publique, nous, catholiques, sommes responsables devant notre conscience. » (cardinal Müller)

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    De kath.net/news :

    Müller : « Dans la vie privée comme dans la vie publique, nous, catholiques, sommes responsables devant notre conscience. »

    8 septembre 2025

    Cardinal : « Nous n'attendons pas du gouvernement laïc et des catholiques qui y travaillent qu'ils utilisent les moyens de l'État pour promouvoir le christianisme en tant que foi surnaturelle en la révélation de Dieu en Christ ou qu'ils fassent du lobbying... mais... »

    Assise (kath.net) kath.net documente le discours de bienvenue du cardinal Gerhard Ludwig Müller au congrès : Le Tavole di Assisi le 6 septembre 2025 sur le thème : « La nuova presidenza USA. Trono e altare di nuovo insieme ? Occasione per l'Occidente cristiano ? » dans son intégralité en version originale allemande et remercie S.E. pour son aimable autorisation de publication :

    Chers amis,

    Je ne pourrai malheureusement pas être présent en personne à votre important événement à Assise les 6 et 7 septembre 2025. En effet, cette semaine-là, je serai encore en Pologne pour une mission pastorale avec un office religieux et un sermon à l'occasion d'un grand jubilé dans le diocèse de Lyck, ainsi que pour une conférence à Bialystok sur le transhumanisme et ses conséquences anti-humaines.

    Du point de vue catholique, il ne peut y avoir de mariage entre le trône et l'autel, comme on le connaît dans le modèle de l'Empire allemand dominé par les protestants à l'époque de Bismarck et conforme à la conception luthérienne du prince en tant qu'évêque d'une Église nationale.

    L'Église catholique, qui est indissociable en tant que communauté invisible de grâce avec Dieu et en tant qu'institution sacramentelle visible – fondée sur le Christ, Dieu fait homme, comme son chef –, doit son origine, son action et sa mission exclusivement à Dieu et est en cela absolument indépendante de tout pouvoir temporel. Mais si l'État remplit sa mission de servir le bien commun et si le pouvoir étatique reconnaît les droits humains inaliénables comme fondement et limite de son action dans les pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire, alors une coopération entre l'Église et l'État peut s'établir, par exemple dans les domaines de l'éducation et de la formation, dans les institutions sociales et caritatives.

    Dans les États modernes, des personnes de religions et de convictions différentes cohabitent pacifiquement lorsque la Constitution, la jurisprudence et la législation concrètes s'alignent sur la loi morale naturelle, qui distingue infailliblement le bien du mal dans la raison de la conscience de chaque être humain. Les idéologues nazis savaient parfaitement dans leur conscience que tuer des innocents était un crime devant Dieu et les hommes.  Mais ils ont anesthésié leur conscience avec leur idéologie raciale selon laquelle les Juifs et d'autres peuples (par exemple slaves) n'étaient pas des êtres humains à part entière et que, par conséquent, la loi inscrite dans le cœur de tout être doué de raison, « Tu ne tueras point » (Ex 20,13 ; Deut 5, 17), ne s'appliquait pas dans ce cas. De la même manière, les idéologues de l'avortement savent que l'enfant dans le ventre de sa mère est un être humain à part entière qu'il est interdit de tuer. Mais pour dissimuler leur crime, ils prétendent que les enfants dans le ventre de leur mère ne sont pas encore des êtres humains à part entière et qu'il est donc permis de les tuer si nécessaire. Pour anesthésier leur conscience, ils criminalisent les défenseurs du droit à la vie des enfants à naître. En Angleterre, on peut être emprisonné pour avoir prié devant une clinique d'avortement pour la vie des enfants à naître, tout comme en Allemagne nazie, le prévôt de la cathédrale de Berlin, Lichtenberg, a été emprisonné par la Gestapo en 1943 et est mort simplement parce qu'il avait prié pour les Juifs persécutés.

    Cela vaut également pour la folie du genre, qui persuade les adolescents en pleine puberté qu'ils peuvent changer de sexe et les pousse, par le biais de l'automutilation assistée, vers une misère physique et une souffrance psychique qui dureront toute leur vie. C'est pourquoi tous les catholiques des États-Unis, et en particulier l'épiscopat, doivent être reconnaissants au gouvernement Trump d'avoir rétabli, dans la puissance dominante de l'Occident libre, la loi morale naturelle, qui est reconnue comme norme morale dans la raison de toute personne consciencieuse, comme fondement de l'action de l'État.

    Le pape Léon XIV a récemment clairement indiqué que la conscience des politiciens catholiques ne peut être divisée (au sens de la fausse doctrine de la double vérité) entre une sphère privée, dans laquelle ils obéissent à Dieu et suivent les enseignements de l'Église du Christ, et une sphère publique, dans laquelle ils suivent la logique des jeux de pouvoir de leurs partis. Dans la vie privée comme dans la vie publique, nous, catholiques, sommes responsables devant notre conscience, dans laquelle Dieu nous invite directement à faire le bien et à éviter le mal. Nous n'attendons pas d'un gouvernement laïc et des catholiques qui y travaillent qu'ils utilisent les moyens de l'État pour promouvoir le christianisme en tant que foi surnaturelle en la révélation de Dieu en Christ ou pour faire du lobbying en faveur de l'Église en tant qu'institution. Mais nous exigeons de chaque État qu'il fasse de la loi morale naturelle, au cœur de laquelle se trouve l'inviolabilité de la dignité de chaque être humain, le fondement de toute action dans l'administration, la législation et la jurisprudence. Et nous sommes prêts, en tant qu'Église dans son ensemble et en tant que catholiques individuels dans nos professions et nos domaines de responsabilité, à coopérer à la construction d'une communauté juste, libre, sociale et solidaire au sein de notre propre peuple et de la communauté mondiale des peuples, comme l'a décrit le Concile Vatican II dans la constitution pastorale « L'Église dans le monde d'aujourd'hui. Gaudium et spes », la doctrine sociale de l'Église depuis Léon XIII nous servant déjà d'orientation. Nous suivons donc la parole de Jésus : « Rendez à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu. » (Mt 22, 21). En cas de conflit, cependant, c'est l'interprétation authentique de cette parole de Jésus par le plus haut magistère de saint Pierre devant le Sanhédrin qui prévaut : « Il faut obéir à Dieu plutôt qu'aux hommes. » (Ac 5, 29).

  • Le suicide en Europe : l’automutilation est la principale cause de décès chez les jeunes Européens

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    De Luca Volonté sur la NBQ :

    Le suicide en Europe : l’automutilation est la principale cause de décès chez les jeunes Européens.

    Eurofound, le centre de recherche statistique de l'UE, a publié son nouveau rapport. Les dernières données de 2021 montrent que le suicide est la principale cause de décès chez les jeunes de 15 à 29 ans. La prévention est défaillante et les traitements ne sont pas aussi accessibles qu'il y paraît. Des investissements importants sont nécessaires pour préserver l'avenir.

    06_09_2025

    Une nouvelle étude d'Eurofound (le centre de recherche statistique de l'Union européenne) publiée le 2 septembre montre que la baisse à long terme des taux de mortalité par suicide dans l'UE s'est arrêtée, révélant une augmentation alarmante des problèmes de santé mentale en Europe. La veille, le 1er septembre, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) avait tiré la sonnette d'alarme concernant l'augmentation des troubles de santé mentale chez les enfants et les jeunes dans le monde. À l'échelle mondiale , un enfant sur sept âgé de 10 à 19 ans souffre d'un trouble mental, ce qui représente 15 % de la charge mondiale de morbidité dans cette tranche d'âge. La dépression, l'anxiété et les troubles du comportement figurent parmi les principales causes de maladie et d'invalidité chez les adolescents, tandis que le suicide est la troisième cause de décès chez les 15-29 ans.

    Plus grave encore, une véritable urgence à laquelle les pays et la Commission elle-même devraient s'attaquer activement et en priorité est le fait que le suicide chez les enfants et les jeunes européens a représenté 18,9 % des décès chez les 15-29 ans en 2021, dépassant les accidents de la route (16,5 %) et devenant la principale cause de décès chez les jeunes. Le pourcentage de personnes présentant un risque d'anxiété ou de dépression a augmenté pendant la pandémie, et certaines hausses ont été enregistrées, notamment entre 2021 et 2022. 

    Face à cet appel à l'aide de ceux qui représentent l'avenir et les forces vives du continent, l'initiative italienne de créer un groupe de pays disposés à coordonner leurs efforts, à mobiliser Bruxelles et à réclamer un véritable investissement conjoint de plusieurs milliards de dollars serait plus que nécessaire – non pas pour des bombes et des balles, mais pour contenir et, si possible, promouvoir la santé mentale des enfants et des jeunes, en commençant par les familles, les écoles et les communautés locales. Sinon, les pays européens se résigneront à perdre la ressource la plus précieuse du continent, avec ou sans guerre : le capital humain. 

    L'étude de l'agence européenne, « Santé mentale : groupes à risque, tendances, services et politiques », montre une augmentation des décès par suicide, notamment chez les femmes de moins de 20 ans et les hommes de plus de 85 ans. Globalement, le problème est également profondément sexué : les hommes sont 3,7 fois plus susceptibles de se suicider que les femmes, même si ces dernières sont plus susceptibles de déclarer une mauvaise santé mentale et de recourir à des soins primaires. Dans ce rapport, Eurofound rassemble des données issues de la littérature, d'enquêtes menées à l'échelle de l'UE, d'examens d'experts et de données administratives et d'enquêtes nationales collectées par le réseau de correspondants d'Eurofound et par le biais de recherches documentaires. 

    Le rapport souligne que la santé mentale est étroitement liée à des revenus ou à un niveau d'éducation plus faibles, les familles monoparentales et les groupes victimes de discrimination étant plus exposés. Les personnes handicapées sont touchées de manière disproportionnée, notamment en raison de leur faible probabilité d'occuper un emploi rémunéré. Le rapport souligne également les dangers et l'impact de la numérisation sur la santé mentale : si une utilisation modérée des outils numériques peut favoriser les liens sociaux, une utilisation excessive présente un risque évident, des problèmes de santé mentale et de détresse étant signalés chez les enfants de 11 à 15 ans. 

    Malgré le droit formel à des soins de santé mentale gratuits ou à faible coût dans la plupart des pays de l'UE, le rapport identifie d'importants obstacles pratiques. Les soins rapides pour des besoins légers ou modérés, notamment la psychothérapie, ne sont souvent accessibles qu'en privé et donc réservés à ceux qui en ont les moyens. On observe également une insatisfaction croissante quant à la qualité des services existants : près de la moitié (46 %) des personnes ayant connu des problèmes émotionnels ou psychosociaux évaluent la qualité des soins de santé mentale à moins de cinq (sur dix).

    S'exprimant à l'occasion de la publication du rapport le 2 septembre, Hans Dubois, directeur principal de recherche à Eurofound, a souligné la nécessité d'une « intervention précoce car… lorsque la mauvaise santé mentale s'aggrave, elle peut avoir des conséquences très graves ». L'action de l'UE en matière de santé mentale suit trois principes directeurs : une prévention adéquate et efficace ; l'accès à des soins et traitements de santé mentale de qualité et abordables ; et la réinsertion dans la société après la guérison. 

    Le 10 septembre marque la Journée mondiale de prévention du suicide, l'occasion d'un débat ouvert et franc sur le suicide et les comportements suicidaires. Au-delà des mots, Rome devrait envisager cette initiative pour prendre soin, préserver et promouvoir le capital humain de l'avenir de l'Europe : les enfants et les jeunes. 

  • Le vandalisme dans les églises est-il en hausse en Europe ?

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    De Luke Coppen sur le Pillar :

    Le vandalisme dans les églises est-il en hausse en Europe ?

    4 septembre 2025

    Il ne semble pas y avoir de jour sans qu’un nouveau rapport fasse état d’actes de vandalisme contre des églises en Europe.

    Considérez les incidents récents suivants :

    • Les médias italiens ont rapporté le 24 août que des excréments humains avaient été répandus près de l'entrée de l'église Sant'Antonio al Seggio à Aversa, en Italie.
    • Le 25 août, des vandales ont endommagé des pierres tombales de l'église du Sacré-Cœur de Jésus et de Saint-Cuthbert, à Bedford, en Angleterre, pour la deuxième fois en un mois.
    • Mgr Marc Aillet a demandé aux pasteurs du diocèse français de Bayonne d'organiser, le 27 août, une heure d'adoration réparatrice dans leurs églises suite à une série de vols et de profanations.
    • La tête d'une sculpture d'un apôtre a été volée entre le 29 et le 30 août dans la cathédrale de Trèves, la plus ancienne cathédrale d'Allemagne et un site du patrimoine mondial de l'UNESCO.
    • Le 1er septembre, l'Observatoire espagnol de la liberté religieuse et de la conscience a rapporté que sept églises du pays avaient été victimes d'actes de vandalisme ou de profanation au cours du mois précédent, dans ce qu'il a qualifié de « mois d'août noir » pour l'Église catholique.

    Que penser de ces rapports ? Bien qu'ils soient tous frappants, s'agit-il d'incidents isolés ou reflètent-ils une tendance croissante ?

    Et si le vandalisme des églises en Europe augmente, quelles en sont les raisons possibles ?

    Le tableau d'ensemble

    La question de savoir si le vandalisme des églises est en hausse en Europe est simple. Mais il n'est pas facile d'y répondre.

    L'Europe se compose, selon la méthode de comptage, d'une cinquantaine de pays de tailles et de niveaux de développement économique variés. Si certains pays suivent méticuleusement les incidents, d'autres les enregistrent à peine.

    Le vandalisme semble être une forme de comportement humain profondément ancrée, observée presque partout et à toute époque. Compte tenu des dizaines de milliers d'églises en Europe, les signalements réguliers de vandalisme ne sont guère surprenants.

    Mais nous ne sommes pas totalement dépourvus de données. L' Observatoire sur l'intolérance et la discrimination envers les chrétiens en Europe , basé à Vienne, est l'un des organismes les plus fiables pour recueillir des rapports sur les actes de vandalisme commis dans les églises. Il a débuté ses travaux de surveillance en 2005. Ses rapports annuels sont devenus l'un des moyens les plus fiables de suivre les tendances sur le continent.

    En 2021, plus de 500 crimes haineux antichrétiens ont été enregistrés, dont environ 300 liés au vandalisme.

    En 2022, un total de 748 cas ont été signalés dans 30 pays, dont 516 actes de vandalisme.

    En 2023, l'observatoire a recensé 2 444 crimes haineux antichrétiens dans 35 pays. Le vandalisme a représenté 62 % des incidents (environ 1 500 cas).

    Ces chiffres suggèrent une augmentation rapide du vandalisme dans les églises en Europe.

    L'observatoire n'a pas encore publié ses chiffres pour 2024, mais il devrait le faire en octobre ou novembre. Compte tenu de la forte hausse observée entre 2021 et 2023, une nouvelle hausse en 2024 semblerait confirmer une tendance à la hausse du vandalisme dans les églises à l'échelle du continent.

    Mais il est peu probable que nous disposions un jour d’une image statistique complète de la situation dans toute l’Europe en raison de la difficulté de recueillir des données.

    Le tableau par pays

    La France est l’un des rares pays européens à publier des chiffres annuels sur les actes antireligieux, y compris le vandalisme des églises.

    Le ministère de l'Intérieur du pays a signalé 857 actes antichrétiens en 2021, 923 incidents en 2022 et 854 en 2023.

    Sur les 2023 incidents, 90 % étaient des attaques contre des biens, tels que des églises et des cimetières.

    Il y a un décalage dans la publication des chiffres, donc les chiffres pour 2024 pourraient être disponibles en janvier ou février 2026.

    Selon l'Observatoire du patrimoine religieux, fondé en 2006 pour sauvegarder le patrimoine religieux français, 27 églises ont été endommagées par des incendies en 2023, dont huit ont été considérés comme des actes criminels.

    En 2024, il y a eu 26 incendies d'églises, dont 14 ont été qualifiés de criminels.

    Le gouvernement allemand publie également des statistiques annuelles sur la criminalité, qui incluent les actes de vandalisme contre les églises. Il a recensé 92 crimes contre des églises en 2023 et 111 en 2024, soit une augmentation de 20 %.

    Les chiffres pour 2025 devraient être publiés en mai ou juin 2026.

    Un porte-parole de la conférence épiscopale allemande a déclaré en août 2025 que le vandalisme était devenu plus « brutal » ces dernières années.

    « Les boîtes d'offrandes cassées et les bougies renversées et brisées ont toujours été gênantes, mais depuis 2015 environ, nous sommes confrontés à une dimension intensifiée », a-t-il déclaré.

    Comme exemples de cette intensification, il a cité « les excréments dans les bénitiers et les confessionnaux, les statues décapitées du Christ et des saints ».

    En avril 2025, la Countryside Alliance, une organisation britannique représentant les intérêts ruraux, a signalé que plus de 9 000 crimes avaient été enregistrés dans les églises entre 2022 et 2024.

    Les informations fournies par 34 des 45 forces de police territoriales du Royaume-Uni ont montré qu'il y avait eu 3 396 incidents de dommages criminels, de vandalisme et d'incendie criminel sur un total de 9 648 crimes.

    Compte tenu du taux de réponse modéré, les chiffres totaux sont probablement plus élevés que ceux enregistrés.

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  • Vienne : 41,2 pour cent des élèves des écoles publiques obligatoires sont de confession musulmane

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    De kath.net/news :

    Les musulmans constituent la plus grande communauté religieuse dans les écoles publiques obligatoires de Vienne

    4 août 2025

    C'est ce que montrent les chiffres du Fonds d'intégration autrichien : 41,2 pour cent des élèves des écoles publiques obligatoires sont de confession musulmane et un peu plus d'un tiers sont chrétiens.

    – L'islam est la religion la plus répandue dans les écoles publiques obligatoires de Vienne, la capitale autrichienne. C'est ce que montrent les chiffres du Fonds autrichien d'intégration (ÖIF), rapporte le quotidien Heute .

    Au cours de l'année scolaire 2024/25, 112 600 élèves fréquentaient les écoles publiques obligatoires de Vienne, comprenant des écoles élémentaires, secondaires, spécialisées et polytechniques. Les élèves musulmans constituaient la majorité relative, soit 41,2 %. 34,5 % appartenaient à une confession chrétienne. Parmi eux, 17,5 % étaient catholiques romains, 14,5 % orthodoxes et 1,7 % protestants. 23 % des élèves de ces écoles n'appartenaient à aucune confession religieuse.

    Dans les collèges et les écoles polytechniques, la proportion d'élèves musulmans est d'environ 49 %. La proportion d'élèves chrétiens se situe entre 31 et 33 %. Les élèves non confessionnels représentent entre 13 et 16 %. Dans les écoles primaires, 37,7 % sont musulmans, 32,1 % sont chrétiens et 26,2 % sont non confessionnels.

    Les chiffres concernant les écoles privées ainsi que les lycées publics et les écoles professionnelles supérieures ne sont pas inclus.

    Sur les quelque 518 400 jeunes issus de l'immigration vivant en Autriche, un tiers sont nés à l'étranger. Deux tiers sont déjà nés en Autriche et ont des parents nés à l'étranger. Le groupe le plus important de jeunes nés à l'étranger est celui des Syriens (28 503), suivis des Ukrainiens (24 995). Les Allemands (21 655) arrivent en troisième position, suivis des Roumains (13 644) et des Hongrois (9 924).

    Dès l'année scolaire 2023/24, 26 % des élèves autrichiens ne parlaient pas l'allemand au quotidien. Vienne affiche la proportion la plus élevée, avec 49 %. Les Länder du Vorarlberg (25 %) et de Salzbourg (21 %) suivent de loin. À l'école primaire, cette proportion est supérieure à la moyenne, avec 32,8 %.

  • Mère Teresa : une vie qui nous parle

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    calcutta-mere-theresa-3c.jpg« Durant plus de 40 ans, la vie de Mère Teresa a été consacrée aux pauvres, aux malades, aux laissés pour compte et aux mourants. Cela commença avec l’ouverture du ’mouroir’ de Calcutta pour assurer une fin digne à ceux qui, leur vie durant, avaient vécu "comme des bêtes". En 1996, la congrégation des Missionnaires de la Charité comptait 517 missions dans plus d’une centaine de pays. Il y a actuellement près de 4 000 sœurs Missionnaires de la Charité.

    « Pendant 50 ans la vie de Mère Teresa de Calcutta a été marquée par la grande épreuve spirituelle de la nuit de la foi. Elle était assaillie par le doute concernant l’existence de Dieu. Ces années de nuit intérieure constituent un trait important de sa figure spirituelle. C’était un supplice secrètement enfoui en elle et dissimulé derrière un visage paisible qu’elle avait en public. Personne ne savait qu’elle était aussi tourmentée. Cette épreuve de la nuit de la foi apparaît avec une précision jusque-là inédite avec la publication en 2007 d’un ouvrage compilant 40 lettres rédigées au cours des soixante dernières années de sa vie et qu’elle voulait voir détruites pour certaines.

    « Il y a eu un miracle de Mère Teresa de Calcutta peu après sa mort. Le 5 septembre 1998, lors du premier anniversaire de sa mort, on posa une médaille de la Vierge, que la mère avait portée, sur le ventre d’une indienne qui était atteinte d’un cancer incurable de l’estomac. Le lendemain, à la stupeur des médecins, la tumeur avait disparu ". Le miracle a été reconnu par l’Église.

    « Monseigneur Henri de Souza, archevêque de Calcutta est à l’origine de la demande de canonisation de Mère Teresa. Le processus de béatification de Mère Teresa de Calcutta a été particulièrement rapide : il a débuté en 1999, seulement deux ans après sa mort en 1997, grâce à une dérogation du pape permettant d’écourter le délai habituel de cinq ans. Celle-ci a bénéficié d’un traitement de faveur de la part de Jean-Paul II fervent admirateur. Ses lettres, qui révèlent ses doutes, étaient connues au moment du procès de béatification de Mère Teresa. Elles ont été prises en compte pour la béatification de Mère Teresa de Calcutta (2003).

    (quatre extraits de l’article « Vie et béatification de Mère Teresa de Calcutta » publié sur le site « cybercuré »)

    Un second miracle, la guérison en 2008 d’un Brésilien souffrant d’une tumeur au cerveau, a ouvert la voie à la canonisation qui sera proclamée ce dimanche 4 septembre 2016 par le pape sur la place Saint-Pierre à Rome.   

    La date de la fête de Mère Teresa est le 5 septembre qui est, selon l'expression chrétienne, son "dies natalis" c'est à dire la date de sa mort. Les Missionnaires de la Charité ont choisi la fête du 5 septembre, comme jour de jeûne et de prière en solidarité avec les chrétiens victimes de la violence en Orissa état de l’Inde orientale.

    JPSC

  • Sept églises catholiques attaquées en Espagne le mois d'août dernier

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    De  Nicolas de Cárdenas sur ACI Prensa via le CWR :

    Sept églises catholiques attaquées en Espagne le mois dernier

    L'Observatoire pour la liberté religieuse et de conscience (OLRC) en Espagne a dénoncé un « mois d'août noir » avec sept cas de vandalisme et de profanation contre des églises catholiques signalés ces dernières semaines.

    Le 11 août, de la peinture noire a été renversée sur un escalier de la paroisse Sainte-Catherine, dans la ville de Rute, dans la province de Córdoba, quelques jours avant la fête de la sainte patronne.

    Le lendemain, la chapelle d'adoration perpétuelle de la paroisse Saint-Martin de Valence a été profanée lorsqu'une personne s'identifiant comme « trans » a fait irruption dans la chapelle en criant devant l'autel, puis a « cassé l'ostensoir, tout en insultant les fidèles », selon l'OLRC.

    Le 13 août, la paroisse Notre-Dame du Mont Carmel à Palma de Majorque a été profanée par des graffitis offensants accusant l'Église catholique de corruption.

    Un jour plus tard, un sacristain et plusieurs paroissiens ont été agressés dans la cathédrale de Valence par un homme apparemment ivre pendant la célébration de l'Eucharistie.

    Le 17 août, un homme s'est introduit par effraction dans la paroisse Saint-Jacques-Apôtre d'Albuñol, dans la province de Grenade, où il a attaqué plusieurs statues avant de déclencher un incendie que les pompiers ont mis deux heures à éteindre.

    Le 24 août, l'église de l'Assomption de Notre-Dame de Yeles, dans la province de Tolède, a été vandalisée par une femme souffrant apparemment de problèmes psychiatriques qui a attaqué plusieurs statues telles que l'Enfant des Remèdes et la Vierge de la Solitude, causant d'importants dégâts.

    Dimanche dernier, le 31 août, deux militants du groupe environnemental Futuro Vegetal (Planter le futur) ont jeté de la teinture sur la façade de la basilique Sagrada Familia à Barcelone pour protester contre le grand nombre d'incendies de forêt qui ont eu lieu en Espagne ces dernières semaines et que le groupe attribue aux activités d'élevage.

    Pour l’OLRC, ces événements « confirment la montée de la christianophobie et la vulnérabilité de la liberté religieuse dans notre pays » et mettent en garde contre la normalisation de tels événements.

    La présidente de l'organisation, María García, a exigé « une réponse ferme » des autorités « et des ressources pour la protection du patrimoine religieux » du pays.

    « Août a été un mois sombre pour la liberté religieuse dans notre pays. La succession d'attaques contre des églises et des lieux de culte démontre que la violence et la haine contre les chrétiens sont loin d'être des cas isolés », a souligné García dans un communiqué, soulignant que « selon les données des Rapports sur les attaques contre la liberté religieuse en Espagne, les chrétiens sont toujours la religion la plus attaquée ».

    Une meilleure protection pour les églises

    L'OLRC a averti que de nombreux curés signalent qu'ils sont « obligés d'installer des caméras ou de fermer des églises en raison de l'augmentation du vandalisme et de la haine antichrétienne » et a appelé les autorités « à une plus grande protection des églises ».

    « Ces événements témoignent d'une tendance inquiétante à l'intolérance religieuse. Nous exigeons que les agences du gouvernement central et des municipalités élaborent des plans de prévention spécifiques contre les attaques contre les églises et une application rigoureuse du code pénal contre les crimes de haine et les crimes qui bafouent les sentiments religieux », a souligné García.

    L'Observatoire pour la liberté religieuse a exhorté la société civile et les institutions à ne pas fermer les yeux et à signaler tout acte de haine religieuse. « Ce n'est qu'en dénonçant ces attaques et en réagissant fermement que nous pourrons garantir la coexistence et le respect de la liberté de tous », a souligné García.

  • Le glissement de terrain au Soudan : un désastre humain et une tragédie insupportable

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    De Jean-Paul Kamba, SJ sur Vatican News :

    Mgr Chami: le glissement de terrain au Soudan est un désastre humain, une tragédie insupportable

    À la suite du glissement de terrain qui a causé des centaines de morts dans le village de Tarasin dans la région du Darfour au Soudan, le dimanche 31 août, Mgr Jean-Marie Chami, vicaire patriarcal grec-catholique melkite pour l’Égypte, le Soudan et le Soudan du Sud, a exprimé sa profonde désolation et a appelé à un élan de solidarité envers le peuple soudanais.

    «C’est une immense douleur et une profonde tristesse de voir tout un village disséminé», s’inquiète Mgr Chami qui déplore «un désastre humain, une tragédie insupportable». Ce drame qui affecte le Soudan ne devrait laisser personne indifférent. Voilà pourquoi, «partageant profondément la peine des familles éplorées», une campagne de prière est organisée dans toutes les paroisses du diocèse sous sa juridiction.

    Une action rapide est urgente: chaque minute compte

    Mgr Chami appelle les autorités locales à se mobiliser en mettant «tous les moyens disponibles pour dégager les routes et pouvoir acheminer les secours». Il faudra ensuite, exhorte-t-il, s’assurer de mettre urgemment sur pied «une structure de prise en charge pour accueillir et soutenir les personnes qui devront bénéficier d’un accompagnement psycho-spirituel quelle que soit leur religion». En même temps, poursuit-il, il ne faut pas perdre de vue «qu’une action rapide est urgente parce qu’il peut y avoir des personnes encore en vie et qui ont besoin d'être secourues. Chaque minute compte».

    En signe de solidarité avec les familles brisées, les disparus et la population qui se trouve dans une grande détresse, la communauté catholique grecque melkite d’Égypte a invité ses membres à prier: pour les défunts, afin qu’ils reposent dans la paix du Seigneur; pour les familles éprouvées, afin qu’elles trouvent consolation et espérance; pour les disparus, afin que ceux qui sont encore vivants soient retrouvés; et pour tout le peuple du Soudan, déjà éprouvé par la crise humanitaire, afin qu’il reçoive soutien et secours.

    Une responsabilité commune

    Ce qui arrive au Soudan n’est pas une préoccupation périphérique, souligne Mgr Chami qui précise que cela sous-entend une responsabilité commune notamment sur le plan humanitaire, moral. Et puisqu’il y a des pays qui disposent de «capacités logistiques que le Soudan n'a pas, il faudrait que chacun mette du sien pour secourir ce pays en deuil», plaide Mgr Chami qui invite par cet appel toutes les nations à s’impliquer dans l’aide à apporter à ce peuple et ce, à court, moyen ou long terme.

    Mgr Chami estime qu’il faut plus «de coordination et de coopération humanitaire véritables en passant par une bonne diplomatie». Il invite l’Union africaine à «garantir des couloirs sécurisés pour acheminer l’aide humanitaire», tout en exhortant les acteurs politiques à «oublier le politique et le militaire afin de penser humanitaire», car, précise-t-il, nous faisons tous partie d’un seul corps.

    Face au drame, écouter

    Évoquant l’homélie du Saint-Père à la messe d’ouverture du chapitre général de l’ordre de Saint-Augustin qui soulignait l’invitation à l’écoute, Mgr Chami a recommandé l’écoute active comme attitude fondamentale face au peuple soudanais.

    Dans cette écoute, il s’agit d’aider les victimes «à ne pas sombrer dans le désespoir». Mais, à avoir «l’espérance et à ne pas perdre courage car Dieu est au cœur du monde et n’abandonne personne». Aussi, «dans les ténèbres les plus profondes et l’obscurité de la détresse, le Christ qui est en nous est une lumière qui brille. Et dans la mesure où nous nous détachons de nous-mêmes, nous permettons à Dieu de prendre place et de devenir acteur premier de notre vie».