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Témoignages - Page 65

  • Bruxelles, 15 octobre : projection du film retraçant l’histoire et la vie du bienheureux cardinal Iuliu Hossu victime du communisme

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    De catho-bruxelles.be :

    PROJECTION DU FILM «CARDINALUL », 15 OCTOBRE

    Invitation au film « Le Cardinal » – sous-titré en français

    Le Samedi 15 octobre 2022, à l’Église Royale Sainte-Marie de Bruxelles aura lieu la projection du film « Cardinalul », réalisé par Nicolae Mărgineanu.

    Le film révèle au grand public l’histoire et la vie du bienheureux cardinal Iuliu Hossu, en insistant tout particulièrement sur la période passée en prison suite à son incarcération par le régime communiste. Malgré les pressions incessantes à abjurer son Église, le film nous montre l’histoire d’un homme qui jusqu’au bout est demeuré fidèle à sa foi catholique.

    Après le visionnage du film, les enfants de la communauté nous réservent un petit programme artistique.

    La soirée s’achèvera par un verre d’amitié.

    L’entrée est libre. Soyez les bienvenu(e)s !

    Regarder la bande d’annonce ici.

    Date / Heure
    Date(s) - 15 octobre 2022
    18h00 - 19h00

    Lieu
    Église Royale Sainte-Marie de Bruxelles
    Pl. de la Reine
    1030 Schaerbeek

  • Pourquoi les évangéliques anglicans deviennent catholiques : Un entretien avec Mgr Nazir-Ali

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    De Luke Coppen sur The Pillar :

    Pourquoi les évangéliques anglicans deviennent catholiques : Un entretien avec Mgr Nazir-Ali

    L'ancien évêque anglican Michael Nazir-Ali a été reçu dans l'Église catholique en 2021 et ordonné prêtre de l'Ordinariat personnel de Notre-Dame de Walsingham.

    1er octobre 2022

    L'ancien évêque anglican Michael Nazir-Ali a été reçu dans l'Église catholique en 2021 et ordonné prêtre de l'Ordinariat personnel de Notre-Dame de Walsingham.

    Cette décision est remarquable non seulement parce que M. Nazir-Ali était autrefois l'un des principaux candidats au poste d'archevêque de Canterbury, le chef spirituel des anglicans du monde entier. Il était également significatif parce qu'il venait de l'aile évangélique de l'anglicanisme, plutôt que de la partie qui s'identifie fortement au catholicisme.

    Nazir-Ali est né à Karachi, la plus grande ville du Pakistan, le 19 août 1949. Il a été ordonné clerc anglican en 1976 et est devenu le plus jeune évêque de la Communion anglicane en 1984.

    Après avoir été contraint de quitter le Pakistan, il s'est installé en Angleterre et a été nommé 106e évêque de Rochester, un siège occupé par saint John Fisher avant la Réforme. Depuis 1999, il siège à la Chambre des Lords, la chambre haute du Parlement britannique.

    Il a pris sa retraite en tant qu'évêque de Rochester en 2009 et est maintenant président d'OXTRAD, qui prépare les chrétiens au ministère dans les régions où l'Église est persécutée. Il a reçu le titre de "monseigneur" en avril dernier.

    Les autres prêtres catholiques de Nazir-Ali ont dit tout le bien qu'ils pensaient de lui. L'un d'eux a déclaré au Pillar qu'il était "l'un des plus grands dons à l'Église depuis Newman". Un autre l'a décrit comme ayant "un cerveau étonnant".

    Alors pourquoi a-t-il décidé de traverser le Tibre ? Pourquoi d'autres anglicans évangéliques font-ils le même voyage ? Et que peut faire l'Église catholique pour les accueillir ?

    Nazir-Ali a répondu à ces questions, et a parlé de son histoire de vie inhabituelle, un soir avec The Pillar via Zoom.

    Monseigneur, qu'est-ce que le christianisme ?

    Pour moi, la foi chrétienne est bien sûr intensément personnelle. Elle implique un engagement personnel envers Dieu qui se révèle dans le Christ - ma réponse à cela dans la foi mais aussi dans la vie.

    Mais le christianisme a aussi des implications plus larges que cela, en étant une vision du monde sur la nature de l'univers et notre place dans celui-ci. Cette dimension rivalise avec d'autres visions du monde, bien sûr, y compris les autres religions, mais pas seulement. Je fais la distinction entre la foi à laquelle on croit et la foi par laquelle on croit. L'une est subjective et l'autre a un contenu objectif.

    L'anglicanisme est un phénomène complexe et il existe différents sous-groupes. L'un d'eux est l'anglicanisme évangélique. Qu'est-ce que c'est ?

    C'est très diversifié. Il y a des évangéliques très conservateurs qui sont vraiment réformés calvinistes et qui interprètent la tradition anglicane de cette manière. Puis il y a les anglicans évangéliques charismatiques qui voient les choses différemment, qui sont beaucoup plus souples sur la doctrine et même peut-être sur les questions de vie morale, mais qui mettent l'accent sur l'expérience de l'Esprit et l'expérience spirituelle en général. Et puis il y a tout un nombre de personnes - peut-être la majorité - qui se disent "évangéliques ouverts", qui sont engagés dans l'évangélisation. Il existe donc différents éléments parmi les anglicans évangéliques.

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  • Lever le silence sur les dérives au sein des communautés bouddhistes

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    De France Inter :

    L'émission sur Arte :

    Abus sexuels, manipulations mentales et détournements de fonds : le bouddhisme tibétain est secoué par de graves scandales. Un récit fouillé qui lève le voile sur les dessous peu spirituels d’une religion vénérée en Europe.  

    Il s’appelle Ricardo Mendes et, très jeune, il a vécu l’enfer dans une communauté bouddhiste à Castellane, loin de l’idéal de sagesse prônée par son fondateur, Robert Spatz. Désormais en quête de justice et s’étant constitué partie civile dans un procès, Ricardo raconte comment le lama belge incitait ses disciples à lui abandonner leur progéniture, lui laissant le champ libre. Sévices corporels, privations de nourriture et de liberté ou viols subis par les filles furent le lot quotidien d’enfants sans protection. Ces abus ne relèvent pourtant pas de l’exception : depuis que le bouddhisme tibétain s'est imposé comme un phénomène de mode dans les années 1960, notamment en Europe, les scandales sexuels et financiers se multiplient, tandis que ses maîtres en exil prospèrent. Icône internationale, le dalaï-lama a lui-même longtemps couvert les agissements secrets de ceux qui servaient l’expansion de sa religion : avec une économie fondée sur la charité, celle-ci doit éviter les affaires trop tapageuses...

    Le lama Sogyal Rinpoché, à la tête d’un empire après la publication de son best-seller Le livre tibétain de la vie et de la mort, finit pourtant par être dénoncé par de nombreuses victimes pour son goût immodéré du luxe, son autoritarisme violent et ses dérives sexuelles. Il symbolise ainsi ce que le dalaï-lama nomme du bout des lèvres "les problèmes éthiques"... Dans les arrière-salles des monastères "Les gens prennent le charisme pour une qualité spirituelle."

    Grâce à ses révélations et à la qualité de ses intervenants, ce documentaire édifiant contribue à dessiller le regard occidental "fleur bleue" sur l’exotique bouddhisme tibétain. Il rappelle notamment que cette religion requiert une dévotion totale de l'élève, lequel doit certifier à son maître de garder le secret sur les initiations auxquelles il doit se soumettre : un terreau idéal pour couvrir d’une chape de silence les abus de toute nature.

    Les recherches menées par la journaliste Élodie Emery et le documentariste Wandrille Lanos affinent la perception de cette spiritualité qui se pare de tant de vertus, dont la pauvreté. Car le bouddhisme, véritable multinationale, se déploie avec ses têtes de gondole, ses produits dérivés (dont la méditation), ses filiales (les centres bouddhistes pour public aisé), ses stratégies de communication et agences spécialisées dans la gestion de crise. Fort de nombreux témoignages, dont des chercheurs et des adeptes abusé(e)s qui racontent l’envers du décor, ce récit fouillé lève le voile sur les impostures du bouddhisme, si prisé en Occident pour... sa quête de la paix intérieure.

    Documentaire d'Elodie Emery et Wandrille Lanos (France, 2022, 1h30mn) disponible jusqu'au 13/10/2022 

  • Des nouvelles du 14ème Congrès mondial des familles à Mexico

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    D'ifamnews.com :

    Résumé de la première journée du Congrès mondial des familles

    Les blessures du cœur guériront lorsque nous ne serons plus traités comme des objets : Christopher West

    3 octobre 2022

    Tous les êtres humains ont des blessures dans l’âme parce que la société a pris l’habitude de les traiter comme des objets, a déclaré Christopher West, conférencier et auteur catholique renommé.

    Au début de la deuxième journée du XIVe Congrès mondial des familles, l’expert en théologie du corps a souligné l’importance de connaître l’origine de l’être humain et son destin dans la vie : “nous ne ferons que tourner en rond, totalement désorientés, si nous ne regardons pas le soleil, qui est de regarder droit vers Dieu”.

    Ángel Espinosa de los Monteros, un légionnaire du Christ, qui a déclaré : “Les responsables des inégalités sociales, les idéologies, les guerres, ce sont des personnes dramatiquement malades”.

    Dr. Cecilia Blanchet Pezet, dans sa présentation, a souligné comment la technologie a envahi la dynamique familiale et le dialogue familial s’est perdu, et a invité les personnes présentes à élever des enfants qui changeront l’histoire de l’humanité pour le meilleur.

    “Toutes les cinq minutes, un chrétien est tué, cela doit cesser”, a déclaré Christophe Machard, président du French Riviera Institut, qui a affirmé que la liberté des chrétiens de vivre en paix et un droit politique fondamental et que la persécution religieuse est une source de cultures toxiques.

    Enrique Rojas a également participé à une table ronde sur le thème “Comment concevoir une famille stable”, tandis que le panel était composé du père Guillermo Serra, du pasteur Cash Luna et de Tarek Shaban, qui ont déclaré que “l’Islam préserve la famille, il ne veut pas qu’elle se fragmente”, et ont également affirmé que l’Islam lutte contre toute forme d’extrémisme.

    L’un des panels les plus attendus était “Famille et divertissement”, auquel ont participé Tamara Falcó, Juan Manuel Cotelo, Neal Harmon et Eduardo Verástegui.

    Le programme de la journée a été complété par des présentations simultanées de Nicki et Sila Lee, Jason Evert, Ron Deal, Maribel German, Jesús Amaya, Julia Borbolla, Meg Meeker, Miguel Moreno, Valeria Arellano, Ivette Laviada et Lucy Budnik.

    Informations complémentaires et matériel multimédia www.wcfmexico.org

  • RDC : À l’Est, la guerre de trente ans tourne en boucle au Pays des Grands Lacs

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    « Dans « Le cri muet des collines » (**) un collectif d’auteurs revient sur la chronologie des guerres du Congo et se demande comment sortir  de la crise sécuritaire incessante qui a transformé un décor paradisiaque en effrayante réalité. Lu sur le site web « Afrikarabia » (Christophe Rigaud ») :

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    « Après deux guerres meurtrières, consécutives au génocide des Tutsi au Rwanda voisin, la République démocratique du Congo est censée être en paix depuis les accords de 2003. Seulement voilà, les armes ne se sont jamais tuent dans l’Est du pays. Une centaine de groupes armés sévit toujours dans cette vaste région, aux frontières de l’Ouganda, du Rwanda et du Burundi. On appelle cela un conflit de basse intensité, et malgré la présence de plus de 14.000 casques bleus, les massacres continuent, les responsables de la guerre courent toujours et les victimes attendent désespérément que justice soit rendue. Dans l’ouvrage « Le cri muet des collines – Dans l’Est du Congo, la guerre tourne en boucle » * Colette Braeckman, Reed Brody, Pierre Hazan, Philippe Lardinois et Marc Schmitz analysent les trente années de chaos au Congo en se demandant pourquoi « quasi personne n’a été jugé » alors que les témoignages existent et que des enquêtes internationales ont été menées.

    Guerre des chiffres

    Colette Braeckman, sans nul doute la meilleure spécialiste du Congo, déroule le fil de « la plus longue guerre d’Afrique », de la fin du génocide au Rwanda voisin, en passant par la chute de Mobutu, l’arrivée de Laurent Désiré Kabila et la succession du fils Joseph, sur fond de massacres sans fin. La journaliste revient sur la traque des génocidaires hutu par le nouveau pouvoir de Kigali, jusque dans les profondeurs de la forêt congolaise. S’en suit la guerre des chiffres sur le nombre de morts victimes de la chasse aux génocidaires sur le sol : 5,4 millions ? 200.000 ? « Les morts du Congo, bien réels, ont été instrumentalisés » explique Colette Braeckman, dans une analyse historique très pédagogique.

    Fosses communes à Mbandaka (Coquilathville, chef-lieu de l'ancienne Province de l’Equateur ndB)

    Reed Brody, directeur adjoint de l’équipe d’enquête des Nations unies en 1997, raconte ensuite comment sa mission se retrouve entravée et bloquée par le président Kabila. Pourtant, à Mbandaka, des emplacements de fosses communes sont découverts. Dans son rapport, l’ONU explique que « des centaines de Hutu rwandais non-armés ont été exterminés par des troupes de l’AFDL, apparemment sous le commandement effectif de l’armée rwandaise (APR) ». Mais l’accueil de l’ONU est tiède et les pressions américaines sont nombreuses pour ne pas aller plus loin. « Les troupes de Kagame ont joué un rôle crucial pour mettre fin au génocide de 1994 au Rwanda, qui oserait le nier ? Mais cela ne les exonère pas d’un examen minutieux des crimes commis dans les années qui ont suivi, au Rwanda et au Congo » écrit Reed Brody.

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  • Liège : à l’église Saint-Christophe, trentième anniversaire de la présence de la Communauté africaine

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    Pour rappel, ce dimanche 2 octobre à 11h30, la messe anniversaire sera célébrée par Mgr Jean-Pierre Delville. Elle sera suivie à 14h00 d’un repas festif organisé au Collège Saint-Servais (entrée par la rue Trappé).

    L’église Saint-Christophe située au cœur de Liège, dans le quartier Saint-Gilles, est classée depuis 1837.

    Elle héberge, en plus des paroissiens, la communauté africaine de Liège qui regroupe des fidèles de plusieurs pays d’Afrique.

    La messe dominicale est assurée par un prêtre africain, accompagné par une chorale africaine qui donne aux célébrations une ambiance non seulement festive mais aussi recueillie comme le montre cette vidéo de l’adoration eucharistique:

  • 2022 : le centenaire de la mort de l'empereur Charles d'Autriche

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    De Marguerite Aubry sur le site de l'Homme Nouveau :

    Centenaire de la mort de Charles d'Autriche : entretien avec Elizabeth Montfort

    Entretien avec Elizabeth Montfort, ancien député européen, responsable de la Ligue de Prière pour la canonisation du Bienheureux Charles d’Autriche et secrétaire générale de l’association pour la béatification de l’impératrice et reine Zita.

    Nous fêtons cette année le centenaire de la mort du Bienheureux Charles Ier d’Autriche. Qui était-il ?

    Charles d’Autriche n’aurait jamais dû être empereur. Il était le petit neveu de François-Joseph dont le fils s’est suicidé. L’empire devait donc revenir, à sa mort, à l’un des frères de François-Joseph, puis à ses fils : François-Ferdinand, mais celui-ci avait dû renoncer à la couronne pour ses descendants afin de contracter un mariage inégal et fut assassiné en 1914, ou Otto, décédé en 1906. Charles était l’aîné d’Otto, et c’est donc lui qui monta sur le trône à la mort de François-Joseph, le 21 novembre 1016. Il avait 28 ans. Il s’était marié à Zita le 21 octobre 1911, avait fait des études d’officier, de sciences politiques, d’histoire et de culture à l’université de Prague. Sa préparation au trône, en tant qu’héritier, fut bien courte. Charles eut avec Zita 8 enfants : son fils aîné Otto en 1912, et une dernière fille Elisabeth née après sa mort.

    Il ne régna que de 1916 à 1918, mais il ne cessa de rechercher la paix par des négociations, paix que son allié allemand voulait obtenir par les armes. Même la plupart de ses ministres ne le soutinrent pas. Son autre préoccupation était la justice. Lorsque saint Jean-Paul II l’a proclamé vénérable, il déclara que Charles avait mis en œuvre la Doctrine sociale de l’Eglise dans ses actes de gouvernement. Il avait probablement lu l’encyclique de Léon XIII Rerum Novarum. Il portait attention à tout son peuple, aussi bien sur le front que dans les hôpitaux et les familles qui vivaient loin des combats. Il créa des foyers d’accueil pour les soldats, les blessés, les aveugles. Avec Zita, il s’occupa de fonder une œuvre pour l’enfance, et de trouver des marraines de guerre. Ils firent tout leur possible pour atténuer les souffrances des familles. Charles gracia des prisonniers tchèques injustement condamnés car il ne pouvait tolérer les jugements iniques, malgré les conséquences que cet acte allait engendrer. C’est le premier chef d’État à créer un ministère des affaires sociales et de la santé, pour lequel il fut secondé par Zita.

    Charles fut béatifié comme époux, père, chef d’État et ami de la paix. Jean-Paul II résuma ainsi toutes les dimensions de sa vie : la recherche de la paix et la soif de la justice.

    Vous êtes responsable de la Ligue de Prière pour la canonisation du Bienheureux Charles. Où en est le procès ?

    Sa béatification le 3 octobre 2004 est un signe de la Providence, il s’agit de l’année de la réunification de l’Europe : les pays de l’ex-empire ont rejoint l’Europe occidentale. Son procès de canonisation est toujours en cours, il ne manque plus que la reconnaissance d’un miracle, mais celle-ci est très longue. Une guérison est en cours d’examen.

    Zita, l’épouse de Charles, est, elle aussi, en voie de béatification…

    Son procès s’est ouvert le 9 décembre 2009 dans le diocèse du Mans, car elle a fait de nombreux séjours à l’abbaye de Solesmes où elle retrouvait sa grand-mère et ses trois sœurs. La première partie, aujourd’hui terminée, fut très intéressante car les personnes interrogées avaient connu l’impératrice : ce sont des membres de sa famille, son médecin, les religieuses de Solesmes et de Kergonan.

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  • En toute simplicité : conversations avec l’abbé émérite de Fontgombault

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    De Christophe Geffroy sur La Nef :

    EN TOUTE SIMPLICITÉ
    DOM ANTOINE FORGEOT, OSB

    Conversations avec l’abbé émérite de Fontgombault, par Pawel Milcarek, Petrus a Stella, 2022, 384 pages, 33 € (à commander à l’association Petrus a Stella, 36220 Fontgombault)

    Dom Antoine Forgeot, qui nous a quittés le 15 août 2020, a été durant plus de trente ans le Père Abbé de Fontgombault (1977-2011). Le rayonnement de cette abbaye qui tient une place singulière dans l’Église en France donne à son Père Abbé un rôle important, certes discret mais bien réel. Ces conversations, admirablement conduites par le Polonais Pawel Milcarek, oblat de l’abbaye, sont un délice, tant notre bénédictin est un esprit fin et délicat, tout imprégné de la Règle de saint Benoît et d’un romanisme intransigeant. Ces échanges sont d’autant plus passionnants que Dom Forgeot a vécu une période aiguë de la crise dans l’Église et qu’il nous enseigne une ligne de conduite irréprochable, toujours sur la crête, fidèle à la fois à l’obéissance due aux supérieurs et à ce qu’il est juste de défendre dans un climat qui, ne l’oublions pas, était celui de la tabula rasa et de la rupture avec le passé : à cet égard Fontgombault est un modèle du genre et Dom Forgeot le digne successeur de Dom Édouard Roux et Dom Jean Roy. Si Mgr Lefebvre, plutôt que de s’obstiner et de se rebeller, avait suivi les conseils avisés de ce dernier, sans doute n’en serions-nous pas là où nous en sommes aujourd’hui : les développements de Dom Forgeot sur la question des « tradis » sont remarquables de lucidité, d’équilibre et de nuance. Il ne renvoie cependant pas dos à dos les deux « extrêmes » dans l’Église et écrit avec acuité : « Pour utiliser les schémas faciles, “intégristes-progressistes”, il faut dire que ces deux “partis” ne s’opposent pas symétriquement ; et si l’on regarde les excès auxquels chacun pourrait parvenir, on voit que les “intégristes” pécheraient du côté de l’obéissance, de la discipline, tandis que les progressistes pécheraient dans le domaine de la doctrine et de la foi, ce qui est plus grave » (p. 180).

    Les considérations sur la crise dans l’Église sont cependant loin d’occuper l’essentiel de ces « conversations » qui abordent tous les aspects de la vie monastique : ce qu’est un moine, l’organisation de sa journée, ses vertus spécifiques, les fondations de l’abbaye (cinq dont une aux États-Unis et une en Italie qui a échoué), les vocations… Un livre magnifique à recommander, qui impressionne par ce qu’il montre de l’extraordinaire fécondité de cette abbaye en nos temps de recul généralisé du christianisme. À méditer.

  • Reste un peu : le film de la conversion de Gad Elmaleh

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    Reste un peu : le film de la conversion de Gad Elmaleh (source : le Salon Beige)

    Reste un peu : le film de la conversion de Gad Elmaleh

    Le célèbre humoriste Gad Elmaleh était en pèlerinage à Lourdes, il a assisté à la canonisation de Charles de Foucauld à Rome, et il est venu cet été à une Session de la Communauté de l’Emmanuel à Paray le Monial. Plus récemment, il suit des cours de théologie aux Bernardins.

    Gad Elmaleh est juif séfarade, d’origine marocaine, mais depuis tout petit, il entretient une relation particulière avec la Vierge Marie… en cachette de ses parents. C’est sur la base de cette histoire vraie qu’il a construit son prochain film, RESTE UN PEU, dont voici les premières images. Un film de Gad Elmaleh avec Gad Elmaleh, David Elmaleh et Régine Elmaleh. Au cinéma le 16 novembre.

    Après trois années à vivre l’«American dream» Gad Elmaleh décide de rentrer en France. Sa famille et ses amis lui manquent. Du moins, c’est la réponse officielle pour justifier son retour… car Gad n’est pas (seulement) rentré pour le couscous de sa mère. Non, c’est une autre femme qu’il vient retrouver à Paris… la Vierge Marie.

  • De reporter itinérant à séminariste romain

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    De K.V. Turley  sur le National Catholic Register :

    De reporter itinérant à séminariste romain

    Le journaliste anglais et converti Tom Hiney explore un mystère encore plus profond que celui que le sujet de sa biographie, l'iconique auteur de romans policiers Ramond Chandler, a pu concocter.

    25 septembre 2022

    "Je suis sur le point de commencer ce qui sera ma troisième année sur quatre au Beda, un séminaire à vocation tardive à Rome". Tom Hiney s'adressait au Register le 8 septembre depuis sa maison anglaise du Devon, juste avant de retourner à ses études en Italie.  

    "La première année était encore en lockdown, et aucun touriste ne venait [à Rome], même d'autres régions d'Italie", a déclaré Hiney. "Par moments, j'avais l'impression d'avoir la ville entière pour moi, errant seul dans les basiliques avec des reliques apostoliques et le Saint-Sacrement. J'étais déjà amoureux du catholicisme, mais c'était ma lune de miel." Moins de deux ans auparavant, Hiney s'était converti à la foi catholique après avoir quitté l'anglicanisme. "J'étais dans l'armée en tant qu'aumônier anglican et j'étais bien payé, explique-t-il, et avec la perspective d'une bonne pension si je restais, et il m'a fallu beaucoup de courage pour remettre mon préavis afin de redevenir séminariste." Mais il a démissionné, et par la suite, il a été reçu dans l'Église dans une cathédrale de Portsmouth vide, juste au moment où la pandémie de COVID-19 commençait. "Je me suis retrouvé enfermé avec ma mère pendant des mois au milieu du Devon", se souvient-il. "J'avais attendu des années pour recevoir les sacrements en tant que catholique, pour découvrir que la messe et la confession étaient soudainement devenues illégales pour la première fois depuis les Vikings ! C'était bizarre, mais alors que d'autres étaient dans la tourmente, j'étais tranquille avec ma décision et j'ai canalisé les nerfs que j'avais pour terminer un livre que j'essayais de terminer depuis 20 ans : The Song of Ascents était un bébé très fermé." 

    Tout juste publié par Ignatius Press, The Song of Ascents est un livre difficile à classer. Il raconte les histoires d'un roi médiéval attendant une invasion viking, d'un évangéliste jésuite à la cour d'Akbar, d'un prince d'Afrique de l'Ouest dans l'Indiana des années 1890 et d'un compositeur dans la Pologne communiste, ainsi que celles d'un explorateur perdu, d'un général désobéissant et d'un héros de guerre vieillissant (le propre père de l'auteur) - apparemment, tous ces personnages ont poussé Hiney à passer de l'athéisme - ou de ce qu'il décrit comme "toujours à l'extrémité agnostique du spectre athée, athée seulement dans le sens où je ne pensais pas du tout à ces choses" - à l'anglicanisme et finalement au catholicisme. "Ces histoires parlent de personnes qui se tournent vers Dieu dans des moments horribles, avec des cœurs humains chancelants comme le mien, et qui le trouvent fidèle", a-t-il expliqué.   

    M. Hiney a mis en perspective les premiers signes de son entrée dans l'Église. 

    "Étant revenu à la foi en Afrique du Sud", a-t-il répondu, "où j'ai vécu pendant neuf ans, c'est d'abord les magnifiques chants gospel de là-bas que j'ai eu du mal à ignorer. J'ai également rencontré des chrétiens africains très authentiques, qui, pour la plupart, fréquentaient ou dirigeaient de petites églises pentecôtistes ou évangéliques dans les townships. Leur grâce, leur sagesse et leur bonne humeur m'ont vraiment convaincu que ce qu'ils prêchaient et chantaient pouvait être vrai. Une fois que j'ai commencé à lire des livres chrétiens dans cette perspective, j'ai trouvé que beaucoup de livres catholiques que je rencontrais avaient une merveilleuse profondeur. Ce n'étaient pas toujours les livres les plus faciles à lire, mais ils sont restés en moi et m'ont rendu plus patient." 

    Après avoir vécu et travaillé comme journaliste indépendant en Afrique du Sud, Hiney retourne en Angleterre. Là, il a commencé à assister à des services anglicans plus traditionnels qui lui ont fait prendre conscience "de la puissance des paroles de l'Eucharistie, ce qui m'a amené à lire la doctrine catholique de la présence réelle". Puis, au séminaire anglican, il a commencé "à réfléchir profondément à l'unité de l'Église", citant cela comme "la chose qui m'a conduit à demander à être reçu dans l'Église catholique". Il a été ordonné ministre anglican en 2011 et a ensuite servi dans l'armée britannique pendant cinq ans en tant qu'aumônier, avant d'être reçu dans l'Église catholique en 2020. 

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  • Aux funérailles étonnamment chrétiennes de la reine Elizabeth II : le Vatican a raté le coche

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    Lu sur le site « National Catholic Register » :

    « COMMENTAIRE : Incorporant des contributions remarquables de la part des catholiques, l'Église d'Angleterre a fourni un modèle à tous les chrétiens sur la façon dont les funérailles doivent être conduites.

    Le roi Charles III suit derrière le cercueil de la reine Elizabeth II, drapé de l'étendard royal avec la couronne d'État impériale et l'orbe et le sceptre du souverain, tel qu'il est réalisé depuis l'abbaye de Westminster. après les funérailles nationales de la reine Elizabeth II le 19 septembre à Londres, en Angleterre.

    Il s'agissait des funérailles d'État les plus grandioses de l'histoire pour le monarque le plus ancien de l'histoire. 

    Avant et après , c'était un enterrement chrétien. 

    L'Église d'Angleterre a rendu un service signalé à tous les chrétiens en fournissant un modèle sur la manière dont les funérailles doivent être conduites, à une époque où les liturgies funéraires tant sacrées que civiques sont devenues plutôt émaciées. 

    La priorité de la prière 

    La reine a été à juste titre et bien louée lors de diverses cérémonies au cours de la semaine dernière. Le jour de ses funérailles était un jour de prière. 

    A partir du moment où le cortège funèbre pénétra dans l'abbaye de Westminster jusqu'au chant de Je suis la Résurrection et la Vie , le mystère de la mort et de la vie éternelle prit le pas sur tous les autres. 

    "Nous ferons tous face au jugement miséricordieux de Dieu", a prêché l'archevêque de Cantorbéry, Justin Welby.  

    L'archevêque a prononcé une magnifique homélie funéraire, modèle pour toute la prédication funéraire chrétienne. Il a prêché des vérités sur le "leadership serviteur" de la reine, mais l'a présentée comme une disciple chrétienne d'abord et comme une monarque ensuite. La journée comprenait l'apogée de la pompe et de l'apparat britanniques, mais l'archevêque Welby a noté que "la mort est la porte de la gloire". 

    La durée de la vie et du règne de la reine a été soulignée lorsque ses restes terrestres sont passés sous les statues des martyrs du XXe siècle installées au-dessus de la grande porte ouest de l'abbaye pour le millénaire. La reine est née trois ans avant la naissance de Martin Luther King Jr., et lorsqu'elle est venue à l'abbaye pour son mariage en 1947, saint Maximilien Kolbe n'était même pas mort depuis une décennie. 

    Complètement absents étaient les discours des officiers laïcs de l'État. Et à ce silence bienvenu s'ajoutait le silence profond, voire palpable, des foules immenses autour de l'abbaye et le long du mail jusqu'au palais de Buckingham. C'était une manifestation de révérence, une vertu publique très requise pour une vie commune saine.  

    La richesse du rituel 

    Le rituel d'un monarque décédé est plus riche que pour tout autre, et les funérailles ont magistralement permis au rituel de parler. La congrégation de la chapelle Saint-Georges à Windsor s'est tenue en silence pendant que les instruments du pouvoir terrestre de la reine - l'orbe, le sceptre et la couronne d'État impériale - étaient retirés du cercueil et placés sur le maître-autel. Puis ils ont chanté Christ Is Made the Sure Foundation . Que dire de plus sur le fondement de toute autorité ? 

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  • « L’euthanasie de papa a réveillé une belle colère en moi. »

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    De Pierre Jova sur le site de l'hebdomadaire La Vie :

    « L’euthanasie de mon père a réveillé une belle colère en moi »

    [Témoignage] Claire Dierckx, Belge de 29 ans, demeure bouleversée par la mort de son père en 2020, atteint de la même maladie neurodégénérative qu’elle.

    22/09/2022

    Lorsque Claire Dierckx sort dans la rue avec son déambulateur, Bruxelles est illuminée par sa joie. La jeune femme de 29 ans partage son quotidien avec les résidents de son habitat solidaire, et avec une maladie qui lui fait perdre progressivement l’équilibre, la parole, la vue. Ce qui ne l’empêche ni d’être juriste pour une agence immobilière, ni de s’engager dans la réinsertion des sans-abri.

    Un enthousiasme contagieux, qui a été forgé au creuset de la désolation. Elle n’a que 10 ans quand son père sent ses muscles le trahir. C’est génétique, aucun espoir de guérison. Le quotidien de cette famille catholique de cinq enfants en est profondément perturbé.

    « C’était lourd pour maman, et pour nous tous. Le plus dur n’était pas que papa soit malade, mais qu’il soit désespéré. » À 17 ans, Claire et sa sœur jumelle ressentent à leur tour les premiers symptômes dans leur corps. « J’ai été plusieurs années dans le déni. Je me disais : “Tout peut disparaître : mon père, ma santé, ma relation amoureuse, mes amis…” Rien ne paraissait stable. »

    « Il avait besoin d’être accompagné »

    Après ses études, Claire ressort transformée d’une retraite spirituelle. « Un prêtre m’a dit : “Il n’y a pas de réponse à la souffrance, mais il peut y avoir beaucoup d’amour”. Depuis, je suis convaincue que le mystère de la vie est de se donner aux autres. » Cet élan l’a conduite pour deux ans de mission humanitaire à Cuba, parmi les handicapés et les enfants des bidonvilles, puis à Bruxelles, auprès des gens de la rue.

    À l’automne 2020, son père, en chaise roulante, annonce à ses enfants réunis dans le salon familial qu’il a demandé l’euthanasie. Ce mot, qui, pour Claire, évoquait vaguement ses cours de droit, la percute de plein fouet. « Papa avait besoin d’être accompagné et écouté, assure-t-elle. Une psychologue a fait deux ou trois “visios” avec lui avant qu’il soit “piqué”. On parle d’une vie humaine ou d’un animal ? Que l’on soit chrétien ou pas, c’est le respect de quelqu’un ! Le grand argument est qu’il faut abréger les souffrances. Mais lui, c’est le désespoir qui le guidait. » Elle tente de le convaincre de rejoindre une institution spécialisée, en vain. Les autres enfants acceptent la décision paternelle.

    « J’ai pensé : “Seigneur, pardonne-leur…” »

    Un mois après, Claire voit arriver Corinne Van Oost, venue seconder le médecin traitant pour l’acte. « Elle se comparait à Marie au pied de la Croix, et justifiait l’euthanasie avec la Bible. J’ai pensé : “Seigneur, pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu’ils font.” »

    Le jour venu, la fille serre son père une dernière fois dans ses bras, avant de le laisser dans sa chambre avec les deux médecins, la psychologue et un prêtre. C’est Corinne Van Oost qui injecte le produit létal. « Je me suis dit : tout le monde est aveugle, et moi aussi. C’était général. »

    Un terrible signal de renoncement

    Deux ans plus tard, Claire se bat contre le terrible signal de renoncement envoyé. « Il y a une part de moi qui le comprend d’avoir jeté l’éponge, confie-t-elle. Je vois bien que cela va aller de pire en pire. Souvent, je me demande : “Pourquoi continuer ?” Alors, je me rappelle l’audace d’espérer ! Ce n’est pas parce que je perds mes capacités qu’il n’y a pas encore à vivre, à donner et à recevoir. La maladie me rend encore plus dépendante des autres, mais Jésus dit bien qu’il sera difficile pour les riches d’entrer au royaume des Cieux… »

    Elle se bat aussi contre la tentation du ressentiment. « L’euthanasie de papa a réveillé une belle colère en moi. Elle est moins destructrice aujourd’hui, et plus féconde. » D’un air malicieux, Claire nous annonce avoir donné un nom à son déambulateur : « Victor, pour Victoire ! »