Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 5

  • Unions homosexuelles : la note de la Congrégation pour la Doctrine de la foi et le pape François

    IMPRIMER

    De Jeanne Smits, sur son blog :

    La note de la Congrégation pour la Doctrine de la foi sur les unions homosexuelles, et le pape François

    Stupeur. Les grands médias dans les pays où le politiquement correct est le plus avancé ont crié à la « douche froide » après la parution d’un Responsum – une réponse à une question posée – sur la possibilité ou non pour l’Eglise de proposer une bénédiction des paires homosexuelles. Sans véritable surprise, la Congrégation pour la Doctrine de la foi a dit « non », étendant d’ailleurs sa réponse à toutes les unions qui impliquent une « pratique sexuelle hors mariage », seul cadre légitime pour l’union qu’en d’autres temps on appelait encore pudiquement « conjugale ».

    La « surprise » du Courrier international dont je tire l’expression rapportée ci-dessus n’est pas une nouveauté qui démontrerait à elle seule la gravité des glissements doctrinaux que l’on impute au pape François. Chaque fois que Jean-Paul II rappelait solennellement que l’avortement est un crime qui tue un enfant à naître on avait droit, il y a déjà plusieurs décennies, à ce type de cris d’orfraie journalistiques ; comme si c’était une nouveauté, comme si c’était inattendu. Il faut comprendre que cela leur est totalement étranger.

    Si la note a rassuré les milieux plus conservateurs ou traditionnels au sein de l’Eglise, tant ceux-ci s’attendent à tout dans le contexte actuel, et si elle se borne à rappeler l’enseignement pérenne de l’Eglise en matière de morale sexuelle, elle n’en est pas moins ouvertement contestée par des évêques et même, de manière plus subtile, par un cardinal : Kevin Farrell, préfet du dicastère pour les laïcs, la famille et la vie. Et d’aucuns vont jusqu’à dire que le pape François a sans doute consenti de manière un peu hâtive à la publication du texte, voire sous pression, et s’attendent à quelque déclaration plus « ouverte » de sa part, si tant est qu’elle n’a pas déjà eu lieu.

    Lire la suite sur le blog de Jeanne Smits

  • Bonny, Delville, Cathobel et Cie... triste Eglise de Belgique

    IMPRIMER

    Le "responsum" de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi concernant les unions homosexuelles, exprimant un refus clair et net d'une bénédiction de ces unions a soulevé chez nous une véritable tempête médiatique, particulièrement en Flandre. Il est clair que les déclarations de Mgr Bonny y sont pour beaucoup. Sa posture de "prélat gay friendly" s'insurgeant contre la conservatrice Congrégation romaine (le pape a pourtant dû approuver ce responsum) a fait de lui un héros de l'heure médiatique, ovationné par tous les soutiens de la cause LGBTQI. Tous les médias écrits et radiotélévisés ont répercuté ses propos avec beaucoup de complaisance. Cela n'a en soi rien de très étonnant dans notre petite terre d'héroïsme à la pointe de toutes les avancées les plus libérales en matière d'éthique et de société. Mais ce qui surprend tout de même, c'est de voir l'évêque de Liège emboiter le pas à son confrère d'Anvers comme s'il n'avait pas pris la peine de lire attentivement le document romain. Et on ne sera bien sûr pas étonné de voir les Ringlet et consorts apporter leur eau trouble au même moulin... Quant aux médias catholiques officiels de Belgique, en particulier Cathobel, on les voit offrir de larges tribunes à Mgr Bonny et participer sans retenue à l'émoi médiatique suscité par le "responsum". Quant à la revue de presse de l'archevêché, elle retransmet depuis plusieurs jours, sans discontinuer, des extraits d'article et des réactions allant toutes dans le même sens, de façon on ne peut plus unilatérale. La réactivité des évêques sur cette question (ils se sont même fendus d'un communiqué) tranche avec leur inertie et leur attitude apathique face à l'étouffement de la vie religieuse dont pâtissent leurs ouailles depuis de nombreux mois. Les a-t-on vu protester avec un tant soit peu d'énergie contre les mesures sanitaires, absurdes et arbitraires, qui ont rendu le culte impraticable ? C'est lamentable mais cela ne fait que confirmer ce qu'on savait déjà de l'état de dépérissement dramatique et de débilité profonde de la malheureuse Eglise de Belgique.

  • CLARA : parce-que toute vie vaut la peine d'être vécue....

    IMPRIMER

    photo-home-1-2048x1409.jpgParce-que toute vie vaut la peine d'être vécue....

    CLARA, association belge pour la défense de la vie humaine, a pour objectif de promouvoir une culture de vie: apporter d’assistance et de la solidarité aux plus vulnérables, former et informer la société sur les graves atteintes à la vie et à la dignité humaine. CLARA veut de vraies solutions pour les filles enceintes, les femmes, les malades, les personnes âgées et les personnes seules. Nous sommes convaincus que la vie de chaque personne vaut la peine d’être vécue, même lorsque la vie n’est pas parfaite.

    Des jeunes engagés...

    CLARA Life est composé de personnes jeunes et motivées qui souhaitent ensemble diffuser un message important pour notre pays. Nous sommes déterminés à avoir un impact. La défense de la vie humaine est au cœur de nos efforts. Par tous nos efforts, nous espérons pouvoir convaincre la société de la valeur intrinsèque de chaque vie humaine.

    En savoir plus sur l'équipe

  • Liège : enregistrée et diffusée depuis l’église du Saint-Sacrement en direct ce matin du 21 mars 2021 à 10h, la messe traditionnelle (missel de 1962) du « Premier Dimanche de la Passion »

    IMPRIMER

    Célébrant : Abbé M.-A Dor, Recteur

    Chants grégoriens : propre de la messe «Judica me Deus»; Kyriale de la messe XVII (XIVe s.); Credo III (XVIIe s.); Hymne « Vexilla Regis ».

    Orgue : Patrick Wilwerth

    Pour suivre la messe, cliquez ici : https://youtu.be/mI_tiVAPtrM

    Aujourd’hui commence la quinzaine d’immédiate préparation à la solennité pascale, qui, au IIIe siècle, comportait aussi le jeûne d’une douzaine de jours avant l’aurore de Pâques. Par la Croix voilée, l’Église rappelle, d’une manière plus accentuée, la mort rédemptrice du Christ.

    Lire la suite

  • Unions homosexuelles : un curé remet l'église au milieu du village

    IMPRIMER

    Dans son homélie pour le dimanche 21 mars, intitulée "Pourquoi aurais-je honte de l’Église ?"l'abbé Christophe Cossement, curé de deux unités pastorales au sud de Mons, revient sur le débat soulevé par le document romain relatif aux unions homosexuelles  (source) :

    (...) Je voudrais dire encore un mot au sujet du débat qui agite l’Église de Belgique au sujet des unions homosexuelles. Il y a eu un document venant de Rome qui disait à peu près ceci : Dieu aime toutes les personnes, et donc aussi bien sûr les personnes homosexuelles, et l’Église fait de même. C’est pourquoi l’Église veut aider chacun à réaliser la volonté de Dieu dans sa vie. Certains prêtres en ont conclu que l’on pouvait bénir des unions homosexuelles : pas seulement bénir les personnes, mais bénir leur union en tant que telle. Là, il ne suffit pas de regarder la bonne intention des personnes, qui peut être réelle. Il faut aussi regarder si quelque chose qui ressemble au mariage entre l’homme et la femme existe dans le plan de Dieu pour deux hommes ou pour deux femmes. Et là, comme l’a dit le pape François, il n’y a «aucun fondement pour établir des analogies, même lointaines, entre les unions homosexuelles et le dessein de Dieu sur le mariage et la famille» (Amoris lætitia №251). À cause de cela, l’Église n’a pas le pouvoir de bénir les unions de personnes de même sexe.

    Je suis reconnaissant à l’Église d’aimer les personnes homosexuelles au point de leur indiquer un chemin exigeant à la suite du Christ. Non pas le chemin d’une imitation du mariage — comme l’a choisi notre société pour contenter tout le monde —, mais le chemin d’une autre forme d’intimité, du genre de l’intimité qu’offre l’amitié intime, une voie non sexuelle, une voie de proximité qui passe par la maîtrise de soi et l’élévation de l’être. Que l’Esprit donne à chacun de comprendre comment il peut se détacher de sa vie en ce monde pour la garder pour la vie éternelle.

    N.B. : Il y a quelques années j’ai écrit deux articles qui permettent de creuser la question : en 2015, évoquant déjà la position de Mgr Bonny, au sujet des unions. Et en 2017, plus largement sur le regard que la foi permet de poser sur l’homosexualité.

  • "Canto Gregoriano Medieval" ! Superbe...

    IMPRIMER

    https://www.youtube.com

    Canciones 00:00:00 - 1. Kyrie_Eleison 00:03:10 - 2. Gloria in Excelsis Deo 00:09:05- 3. Collect Deus Quid Hodierna 00:10:04 - 4. Expurgate Vetus Fermentum 00:10:56 - 5. Gradual Haec Dies 00:12:34 - 6. Pascha Nostrum 00:14:28 - 7. Victimae Paschali Laudes 00:18:26 - 8. Maria Magdalene et Maria Jacobi 00:20:32 - 9. Credo in Unum Deum 00:27:12 - 10. Terra Tremuit 00:29:43 - 11. Surum Corda 00:31:36 - 12. Sanctus 00:33:44 - 13. Benedictus 00:35:00 - 14. Pater noster 00:36:27 - 15. Agnus Dei 00:38:51 - 16. Agnus Dei II 00:41:19 - 17. Pascha Nostrum 00:42:29 - 18. Spiritum Nobis Domine 00:43:37 - 19. Ite missa est Album: Giovanni Animuccia: Missa Victimae Paschali Laudes Author: The Tudor Consort Music License: Attribution-Share Alike 3.0 United States License https://creativecommons.org/licenses/...
  • L'"année saint Joseph" : vaguement mentionnée ici et là mais bien loin d’être traduite dans les faits

    IMPRIMER

    Un article de Sandro Magister, vaticaniste à L’Espresso, en traduction française sur Diakonos.be :

    L’ « année spéciale » dédiée à saint Joseph est comme le phœnix que personne n’a jamais vu

    Ce 19 mars, c’est la fête de saint Joseph, un saint auquel Jorge Mario Bergoglio est à ce point attaché depuis son plus jeune âge qu’il garde toujours chez lui, à Sainte-Marthe, une statuette de lui en train de dormir « sous laquelle – a-t-il dit – je mets des billets avec mes problèmes ou difficultés, afin qu’il puisse les rêver la nuit et me dire quoi faire » (voir photo).

    On ne peut donc pas exclure que la décision inattendue du Pape il y a quatre jours de porter un coup d’arrêt aux bénédictions de couples homosexuels ait émergé en lui de cette manière, par l’intercession du saint rêveur.

    D’autant plus que l’année en cours est une « année spéciale » dédiée à saint Joseph, avec les indulgences plénières qui y sont associées, si l’on s’en tient à un décret de la pénitencerie apostolique du 8 décembre 2020, cinq-centième anniversaire de la proclamation du saint comme patron de l’Église universelle.

    Ce décret était signé par le cardinal Mauro Piacenza, pénitencier majeur, et attribuait au Pape François en personne la décision « que soit célébrée une année spéciale saint Joseph » à partir de ce même 8 décembre.

    Tout cela est clair ?  Pas vraiment.  Le mystère plane encore quant à savoir si le Pape a vraiment instauré cette année spéciale et si oui, comment.

    Ce même 8 décembre, en plus du décret de la pénitencerie, sortait une lettre-apostolique fleuve du Pape François intitulée « Patris Corde », entièrement consacrée à saint Joseph, dans laquelle il n’est cependant fait aucune mention d’une « année spéciale » en l’honneur du saint.

    Tout comme le décret de la pénitencerie ne faisait aucune allusion à la lettre papale sortie le même jour.

    Et tout cela malgré que l’auteur matériel de la lettre apostolique « Patris corde » soit ce même cardinal Piacenza, si l’en s’en tient à ce que le Pape François lui-même a déclaré dans son discours à la pénitencerie du 12 mars 2021 :

    « Le cardinal – je le remercie pour ses déclarations – a insisté sur saint Joseph.  Il m’a dit pendant des mois : « Écrivez quelque chose sur saint Joseph, écrivez quelque chose sur saint Joseph ».  Et la lettre sur saint Joseph est en grande partie son œuvre.  Et donc, merci ».

    Lire la suite

  • On ne transige pas avec le secret de la direction spirituelle et de la confession sacramentelle

    IMPRIMER

    De l'abbé sur Smart Reading Press :

    DIRECTION SPIRITUELLE, CONFESSION SACRAMENTELLE : ON NE TRANSIGE PAS AVEC LE SECRET !

    Dans deux livres d’une certaine actualité récente se répandent des confusions inadmissibles portant sur la direction spirituelle comme sur le secret de la confession. De nombreuses réactions d’indignation ont été relayées dans la presse à ce sujet. L’abbé Bernard du Puy-Montbrun souhaite rétablir la vérité du droit de l’Église en matière pastorale.

    Il n’est pas impossible d’entendre ou de lire de la part de certaines personnes qu’il conviendrait de faire une distinction particulière entre la confession sacramentelle, où le secret est absolu, et la direction spirituelle, où ledit secret serait relatif dans la mesure où se colporte l’idée qu’il serait possible de signaler aux autorités judiciaires une personne venant lui confier avoir commis des agressions sexuelles. Nous ne savons pas sur quelle base de données canoniques ces types de propos se propagent, en ajoutant parfois que la notion de secret est mal comprise et peu documentée.

    Il faut oser le dire, alors que la littérature ne manque pas à ce sujet, diffusée dans le cadre des Facultés de Droit canonique, mais il est vrai trop méconnue par l’ensemble du clergé et du grand public2. Qui plus est, au regard de la jurisprudence française, le secret, qui concerne tous les ministres des cultes, est considéré comme un secret professionnel qui s’étend à tous les actes du ministère, à sa seule qualité de ministre du culte. Cela n’exclut pas, bien entendu, de prendre en compte la gravité des actes d’agression sexuelle, mais pas n’importe comment.

    Lire la suite sur Smart reading Press

  • Des limites à l'obéissance dans l'Eglise ?

    IMPRIMER

    Du site de l'Homme Nouveau :

    Y a-t-il des limites à l'obéissance ?
    Le Club des Hommes en Noir

    Cette semaine, le Club des Hommes en Noir composé des abbés Celier, Tanouärn, Benoit, accompagné de Jean-Pierre Maugendre et dirigé par Philippe Maxence se penche sur le sujet de l'obéissance pour les catholiques.

    Le Club des Hommes en Noir attaque sa troisième saison. Cette émission fondée en 2012, sur une radio bien connue, par Philippe Maxence, a un concept simple : l'actualité de l'Église décryptée par des prêtres et un laïc, sans langue de buis ! Vous pouviez les entendre, grâce au studio vidéo de L'Homme Nouveau vous pouvez maintenant les voir ! Les nouveaux épisodes sont disponibles chaque vendredi.

     

  • Un mépris total des cultes et des citoyens croyants

    IMPRIMER

    Les mesures annoncées hier, 19 mars, n'apportent aucune perspective d'ouverture pour les cultes. La mesure qui avait été annoncée permettant à 50 personnes de se réunir à l'extérieur pour une célébration religieuse est reportée. La célébration de la Semaine Sainte et de Pâques restera donc limitée à 15 personnes, quelles que soient les dimensions du lieu de culte. Sans doute aucun membre des exécutifs ne met-il jamais le pied dans une église et n'a-t-il aucune notion de ce qui s'y passe. L'attitude des responsables politiques manifeste une ignorance et un mépris total à l'égard des croyants. Cette situation est dramatique et équivaut à un étouffement progressif de la vie religieuse qui aura bien du mal à s'en relever. Un choix seulement dicté par l'urgence sanitaire ? En tout cas, cela ressemble à une véritable conspiration contre toute forme de vie religieuse et spirituelle.

    D'Agnès Pinard Legry  sur Aleteia.org :

    En Belgique, « le mépris total des cultes »

    19/03/21

    En Belgique, les messes publiques sont limitées à 15 personnes depuis le mois de décembre 2020 et cela quelle que soit la taille de l’édifice. Une situation jugée injustifiable et discriminatoire pour de nombreux fidèles. "Il y a deux poids et deux mesures dans la définition de l’Essentiel", regrette auprès d'Aleteia Thérèse Van Houtte, porte-parole du collectif "Pour la messe libre".

    Discriminatoire, injustifiée, méprisante… Les mots ne manquent pas aux catholiques de Belgique pour dénoncer la situation qu’ils vivent depuis le mois de décembre 2020. Après un deuxième confinement au mois de novembre dernier qui a contraint les églises belges à fermer leurs portes aux fidèles, une décision du Conseil d’État belge prise début décembre 2020 a obligé le gouvernement à autoriser à nouveau les messes publiques… dans la limite de 15 participants maximum, peu importe la taille de l’église. « Pendant ce temps, les commerces de Bruxelles étaient surpeuplés et certains d’entre eux étaient autorisés à accueillir un nombre de clients sans aucune proportion avec les restrictions imposées aux églises », s’insurge auprès d’Aleteia Thérèse Van Houtte, porte-parole du collectif « Pour la messe libre » qui organise depuis le mois de décembre des rassemblements autour des cathédrales afin de demander le retour de la messe. « Par exemple, 2.200 clients étaient autorisés à Inno Galeria (une chaîne de grands magasins belge, ndlr), et 550 à Primark, mais seulement 15 à la basilique de Koekelberg qui fait 10.000 m² ! ».

    Une situation ubuesque que les évêques, qui sont rémunérés par l’État comme les prêtres, ont tant bien que mal dénoncée en janvier en adressant une lettre au gouvernement lui demandant d’adapter la jauge à la taille de l’édifice. Mais alors qu’une rencontre était planifiée entre les représentants des cultes reconnus et le ministre de la Justice, Vincent Van Quickenborne (en charge des cultes ndlr), ce dernier a publié à peine quelques heures avant le rendez-vous une note rendant plus strictes encore les conditions d’accès aux lieux de cultes, la limite de 15 personnes dans un édifice religieux étant désormais valable autant pour les cérémonies publiques que pour le recueillement personnel ou une simple visite, et ce, quelle que soit la taille de l’infrastructure, ou le nombre de pièces qu’elle comprend. « Avoir publié ces décisions avant même la rencontre avec les ministres des cultes a été ressenti par les croyants comme un mépris total des demandes qui étaient adressées depuis des mois au gouvernement, et comme une volonté déterminée de faire fi de l’opinion d’un nombre important de citoyens belges », regrette Thérèse Van Houtte. Entretien.

    Lire la suite

  • Lettre ouverte à un "évêque en colère"

    IMPRIMER

    Notre ami Ivo Van Hemelryk du "Forum Catholicum" adresse cette lettre à l'évêque d'Anvers :

    Lettre ouverte à un évêque en colère, Johan Bonny
    18-03-2021

    Monseigneur,

    Dans un article d'opinion paru dans De Standaard et pour la VRT, vous étiez en colère contre les dirigeants de votre propre Église qui prennent des positions sur l'homosexualité qui, selon vous, n'atteignent même pas "le niveau de la troisième année du secondaire". En outre, ils manqueraient de "bases scientifiques", ainsi que de "nuances théologiques" et de "rigueur éthique". Vous contestez également un passage qui dit que "dans le plan de Dieu, il n'y a aucune ressemblance ou même d'analogie possible entre le mariage hétérosexuel et le mariage homosexuel."

    Votre argument est étayé par le fait que vous connaissez des couples homosexuels, même avec des enfants, qui "forment une famille chaleureuse et stable et participent activement à la vie paroissiale." Apparemment, certains d'entre eux, avec votre permission, sont des travailleurs d'Eglise actifs à plein temps.

    Vous avez bien sûr le droit d'exprimer votre opinion, mais de la part d'un dignitaire de l'Église catholique, on devrait s'attendre au moins à un haut degré de loyauté prudente envers ses dirigeants. Si, dans certains cas, vous n'êtes pas d'accord avec eux, vous pouvez en discuter respectueusement avec eux. Si, en revanche, vous faites appel à la presse pour mettre en valeur votre image et vos points de vue "progressistes", vous vous rabaissez au niveau populiste de ceux qui veulent faire un procès dans les médias plutôt que devant un tribunal. Néanmoins, si une telle chose était souhaitable, il faudrait aussi donner la parole aux personnes qui ont un avis différent sur la question, dans un contexte démocratique.

    Bien sûr, vous vous sentirez soutenu par la soi-disant "Eglise de base", avant-gardiste et moderniste, avec laquelle vous vous sentez plus en phase qu'avec les dirigeants de votre propre Église. Mais vous devez aussi réaliser qu'il y a encore des gens dans notre Province ecclésiastique belge qui ne partagent pas votre opinion. Malheureusement, ils n'ont pas la même chance d'être pris en considération dans les médias, car leurs points de vue sont généralement rejetés à l'avance ou ignorés sans vergogne. Après tout, ils ne correspondent pas à l'esprit du temps et au politiquement correct, dont vous vous êtes fait un protagoniste attitré.

    Tout d'abord, vous utilisez un discours discutable lorsque vous laissez entendre qu'il y a toujours eu des opinions différentes sur cette question au sein de l'Église catholique. Vous pouvez essayer de démontrer le contraire, mais les positions officielles du Magistère catholique sur cette question sont toujours restées inchangées.  Il fonde ces points de vue sur la Bible (Genèse 1:26-28, Genèse 19:1-29, Lévitique 18:22-25, Lévitique 20:13, Romains 1:24-27, 1 Corinthiens 6:9-10, 1 Timothée 1:10 et Jude 1:7), la tradition et certaines parties de la loi naturelle. (Source : https://nl.wikipedia.org/wiki/Christendom_en_homoseksualiteit ).

    Lire la suite

  • "Tous fils d’Abraham", vraiment ?

    IMPRIMER

    D'Annie Laurent sur le site de l'Association Clarifier (Petite Feuille Verte n°78) :

    Tous fils d’Abraham ?

                Cette approche mérite une clarification. Elle nous est suggérée par Rémi Brague : « En nommant “les trois religions d’Abraham”, on croit s’engager sur un terrain d’entente en invoquant un ancêtre commun. En réalité, on met plutôt le doigt sur une pomme de discorde […]. Ce n’est pas parce que les noms sont identiques que les personnages le sont […]. Or, ce que racontent les livres saints des trois religions au sujet de ces personnages n’est pas uniforme, loin de là » (Du Dieu des chrétiens. Et d’un ou deux autres, Flammarion, 2008, p. 26-28).

    [en haut] Ruines d’Ur, en Chaldée, lieu d’origine d’Abraham selon la tradition biblique ; [à gauche] le Mont Moriah à Jérusalem (Esplanade des Mosquées), lieu du sacrifice d’Abraham selon la tradition biblique et lieu du Temple (dont il reste le mur de soutènement occidental ou « mur des lamentations », au premier plan) ; [au milieu] la Kaaba à La Mecque, dont le prototype a été construit par Abraham et Ismaël selon la tradition musulmane (« Station d’Abraham » au premier plan) ; [à droite] la Station d’Abraham à La Mecque : clocheton protégeant l’empreinte des pieds d’Abraham, selon la tradition musulmane (photos Wikimedia Commons)

    Les fidèles du judaïsme et du christianisme sont bien les héritiers communs du Patriarche mésopotamien puisqu’ils ont en partage toute l’histoire biblique. L’islam ne se référant pas à la Bible mais au Coran, il convient d’examiner comment Abraham (Ibrahîm en arabe) y est présenté. Le livre saint des musulmans lui donne une très grande importance. Il est question de lui dans 245 versets contenus dans 25 sourates, dont l’une, la quatorzième, a pour titre Ibrahîm, nom qui est cité 69 fois dans l’ensemble du Coran. Les références à Abraham sont dispersées un peu partout, avec des répétitions fréquentes. Certains passages ressemblent étrangement à l’Ancien Testament, notamment au livre de la Genèse, tandis que d’autres lui sont totalement étrangers. En fait, dans le Coran, selon la lecture traditionnelle islamique que nous présenterons dans ce texte, tout oriente Abraham vers Mahomet et le monothéisme islamique.

    Dis : “Allah est véridique, suivez la religion d’Abraham, un vrai croyant (hanîf), qui n’était pas au nombre des polythéistes” (3, 95). Cf. aussi 16, 120.123 ; 22, 78, etc.).

    ABRAHAM, PROPHÈTE MUSULMAN ?

    Alors que, dans la Bible, Abraham inaugure l’histoire du salut, pour l’islam, il représente un état de religion antérieur à la Loi de Moïse et à la venue de Jésus. Le Coran ne classe pas Abraham parmi les patriarches mais le situe dans une lignée prophétique qui commence avec Adam, ce dernier professant la « religion primordiale » (le monothéisme islamique) qu’Allah a inscrite dans sa nature, qui est celle de tous les êtres humains et à laquelle Abraham s’est rallié après avoir partagé l’idolâtrie de son peuple.

    Lire la suite sur Clarifier