Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 9

  • Le 14 juillet, c'est la fête de saint Camille de Lellis

    IMPRIMER

    Image

    De Vatican News :

    SAINT CAMILLE DE LELLIS, PRÊTRE, FONDATEUR DES CAMILLIENS (CLERS RÉGULIERS DES INFIRMES)

    Né à Bucchianico, dans la province de Chieti, le 25 mai 1550 et mort à Rome le 14 juillet 1614, Camille est une figure emblématiquement liée à la croix rouge qu’il obtint du pape Sixte V, le 20 juin 1586, de porter cousue sur son habit religieux. En particulier, comme le souligne en 1620 le Père Sanzio Cicatelli, premier biographe du Saint, « c’est pour trois raisons qu’il plut à notre père que nous portions la Croix sur notre vêtement, comme notre entreprise et symbole. La première, pour faire la distinction par rapport à l’habit de la Compagnie de Jésus. La deuxième pour faire connaître au monde que nous tous marqués de cette empreinte du Christ, nous sommes comme des esclaves vendus et voués au service des malades pauvres. Et la troisième, pour démontrer que celle-ci est religion de croix, c’est-à-dire de la mort, de souffrances et de fatigue, pour que ceux qui voudront suivre ce mode de vie sachent d’avance qu’ils viennent embrasser la croix, se renier eux-mêmes et suivre le Christ jusqu’à la mort».

    Les Serviteurs des Infirmes

    La grâce de Dieu rejoint Camille en 1575. Au cours d’un voyage au couvent de San Giovanni Rotondo, il rencontra un frère qui le prit à part pour lui dire: «Dieu est tout. Le reste n’est rien. Il faut sauver son âme qui ne meurt pas…». Il demanda à devenir capucin, mais à deux reprises, il a été renvoyé du couvent à cause d’une plaie ouverte à la jambe, qu’il a eue lors de ses campagnes militaires. C’est pour cette raison qu’il fut hospitalisé à l’hôpital romain saint Jacques. C’est là qu’il eut cette intuition: «unir la discipline militaire à la charité chrétienne en fondant ‘Les Serviteurs des infirmes’» . Il faut quatre vœux pour en faire partie: obéissance, pauvreté, chasteté, service des malades.

    Un grand réformateur

    Il est considéré comme le plus grand réformateur de la profession d’infirmier et de l’organisation d’assistance dans les hôpitaux. Au-delà des soins au corps, celui qui assiste le malade, selon Camille, devrait prendre aussi en charge l’esprit. Ce qui est radicalement différent par rapport à ce qui se passait dans les hôpitaux de l’époque, où les malades étaient abandonnés à eux-mêmes. Homme éminemment pratique et simple, pas sans culture ni intérêts, il ne rechercha pas, dans son apostolat éducatif, les délicatesses théoriques. Peu de lignes directives étaient suffisantes. Puis un discernement aigu des cœurs dont il fut exceptionnellement doué, et un grand bon sens associé à une douceur paternelle.

    Lire : les derniers jours de la vie terrestre de saint Camille de Lellis

  • Fernández a donné plus d'interviews en une semaine que Ratzinger en 24 ans

    IMPRIMER

    De Matteo Matzuzzi sur Il Foglio via Il Sismografo :

    Fernández a donné plus d'interviews en une semaine que Ratzinger en 24 ans

    Le nouveau Préfet du Dicastère pour la Doctrine de la Foi donne une interview après l'autre et dans chacune d'entre elles il se justifie, tente de rassurer, énumère des publications et des programmes, défend le Pape et dit que ceux qui l'attaquent en veulent en fait à François.

    Le nouveau préfet du Dicastère pour la doctrine de la foi, Monseigneur Victor Manuel Fernández, bientôt nommé cardinal, donne une interview après l'autre. Chaque jour, une ou deux, aux médias de tous les coins du monde. Et dans toutes ces interviews, il se justifie, tente de rassurer, énumère des publications et des cursus, défend le pape et affirme que ceux qui l'attaquent en veulent en fait à François.

    Il a tellement parlé, et de tout, de la bénédiction des couples homosexuels - qui semble être devenue pour beaucoup d'interviewers le thème décisif de la foi en ce troisième millénaire, presque une fixation - des synodes, des nouveaux défis, de la méchanceté du Saint-Office d'antan et des méthodes "immorales" suivies par ses prédécesseurs.

    Il parle tellement, Monseigneur Fernández, qu'il a donné plus d'interviews en une semaine que Joseph Ratzinger en vingt-quatre ans de mandat à la Doctrine de la Foi. C'est un signe de faiblesse, comme l'a été la publication inhabituelle par le Bureau de presse du Vatican de (presque) tout l'opera omnia du nouveau préfet. Ils n'auraient pas publié la bibliographie de saint Thomas. C'est ce que l'on fait habituellement lorsqu'il s'agit de donner au public l'idée que l'orateur n'est pas un parvenu mais un expert titré sur le sujet.

  • L'irrésistible ascension de Mgr Aguiar

    IMPRIMER

    De FILIPE D'AVILLEZ sur The Pillar :

    L'ascension de l'évêque Américo Aguiar

    12 juillet 2023

    Dans un geste inhabituel, le pape François a nommé dimanche un jeune évêque auxiliaire du patriarcat de Lisbonne au collège des cardinaux. 

    Le patriarche - l'archevêque de Lisbonne - est généralement nommé cardinal, à la fois par tradition et selon la bulle de Clément XII de 1737, Inter praecipuas apostolici ministerii, qui stipule qu'il devrait être élevé lors du premier consistoire après sa nomination.

    Mais l'élévation d'un auxiliaire au rang de cardinal est rare, même selon les critères de François, et sans précédent à Lisbonne.

    Qui est donc Mgr Américo Aguiar, l'évêque auxiliaire de Lisbonne nommé cardinal ? Que signifie son chapeau rouge pour son avenir et pour le rôle du Portugal dans l'Église ?

    Tout d'abord, est-il un hérétique enragé ? 

    Ce n'est peut-être pas la question que l'on s'attendrait à poser à un "prince de l'Église", mais c'est celle qui circule en ce moment. La question est particulièrement soulevée dans les cercles traditionalistes, sur la base d'une déclaration d'Aguiar lors d'une récente interview avec la télévision publique portugaise, à propos des prochaines Journées Mondiales de la Jeunesse, qu'il organise.

    "Nous ne voulons pas convertir ces jeunes à Jésus-Christ", a-t-il déclaré à l'intervieweur. 

    Le clip a été coupé, mais l'interview complète, en portugais, est facilement accessible et montre qu'Aguiar poursuivait l'idée que l'invitation à participer aux JMJ s'adresse à tous les jeunes, et pas seulement aux catholiques. 

    Lors d'un entretien téléphonique avec le Pillar, l'évêque a tenu à clarifier ses propos, ou du moins à les expliquer. 

    "Depuis la première édition des JMJ, les papes invitent tous les jeunes à se rencontrer, à rencontrer le pape et à faire l'expérience du Christ vivant. C'est ce que nous voulons, et c'est ce que j'ai essayé de faire comprendre", a déclaré Mgr Aguiar.

    "Et l'objectif est que chacun, une fois rentré chez lui, se sente appelé à se convertir, à être meilleur, à prendre des décisions pour sa vie en termes de vocation, de famille, de travail, de projets divers, mais marqués par l'expérience d'avoir rencontré ces jeunes qui veulent témoigner du Christ vivant".

    "Mais je ne vois pas les JMJ comme une occasion de prosélytisme actif, comme un événement où l'on essaie de convertir tous ceux qui passent par là", a déclaré le cardinal élu à The Pillar. 

    "Je comprends que, prise isolément, cette phrase ait pu susciter une certaine perplexité", a déclaré Mgr Aguiar, "et qu'elle ait pu être interprétée de manière erronée". 

    "Mais au cours des quatre dernières années, nous avons eu un refrain commun : témoigner du Christ vivant, qu'il s'agit d'une rencontre avec le Christ vivant. Si les gens n'entendent que ce qu'ils veulent entendre, que puis-je faire ? 

    Quelles que soient ses intentions, l'élection du nouveau cardinal a fait des vagues cette semaine. 

    Mais alors que certains ont suggéré qu'il était une sorte de franc-tireur progressiste, arraché à une relative obscurité par le pape François, l'évêque n'est en fait pas sorti de nulle part. 

    Au contraire, il a été élevé dans les rangs de l'Église locale par l'actuel patriarche de Lisbonne, Manuel Clemente, qui est largement considéré au Portugal comme un conservateur modéré et un homme profondément spirituel.

    Un politicien en soutane

    Les détracteurs de l'élection d'Aguiar comme cardinal ont également souligné le fait qu'avant sa vocation tardive, il était conseiller municipal et membre du parti socialiste dans la ville de Matosinhos, dans le nord du pays, et qu'il a travaillé à la mairie de la ville voisine de Maia pendant plusieurs années. 

    Pour considérer cela de manière équitable, le contexte est important. En Europe, le socialisme politique n'a pas aujourd'hui les mêmes connotations et la même stigmatisation qu'aux États-Unis, d'où proviennent la plupart des critiques. C'était encore plus vrai dans les années 1990, lorsque l'évêque travaillait dans la politique. 

    Lire la suite

  • Elections au Congo : La Ceni ne veut rien entendre, Fayulu appelle à la mobilisation du peuple

    IMPRIMER

    Selon la « Libre Afrique » : la Belgique reste étonnamment silencieuse et semble fermer les yeux jusqu’ici sur les dérapages du régime Tshisekedi :

    « Rien ! La Commission électorale nationale indépendante (Ceni) congolaise, qui travaille à l’organisation du scrutin législatif et présidentiel annoncé pour le 20 décembre prochain ne modifie rien à sa feuille de route malgré les appels répétés de l’opposition politique mais aussi de nombreuses organisations de la société civile et des églises catholique et protestante qui appelaient à la décrispation du processus électoral, notamment par la mise sur pied d’un audit externe du fichier électoral.

    La réponse du président de la Ceni, Denis Kadima kazadi, est sans appel. Conforté par l’assemblée plénière de sa Ceni, il a balayé d’un revers de la main cette demande d’un audit externe. Pour lui, il est entendu que l’audit qu’il a fait mener au pas de charge par quelques experts étrangers, suffit à valider le processus en cours.

    “L’audit externe du fichier électoral ne constitue pas en soi une exigence légale”, explique le communiqué de la Ceni du 10 juillet qui balaie aussi les autres demandes de l’opposition qui appelaient à revoir la composition du bureau de la Ceni, de la Cour constitutionnelle ou la loi électorale, tous ces éléments acquis à la majorité présidentielle.

    Même la communauté internationale, très discrète jusqu’ici sur le processus en cours en République démocratique du Congo, appelle le pouvoir congolais à tout entreprendre pour faire baisser les tensions et pour crédibiliser ce passage par les urnes. Les États-Unis, par la voix du secrétaire d’État Antony Blinken, ont plusieurs fois appelé à la tenue d’un scrutin vraiment libre, démocratique et inclusif, indiquant par cette démarche ses doutes sur le processus en cours. L’Union européenne a aussi multiplié ses appels, tandis que la Belgique, qui avait adopté un positon très ferme face au régime de Joseph Kabila, semble étonnamment amorphe cette fois. “On suit le processus attentivement”, se contente-t-on d’affirmer au ministère des Affaires étrangères.

    “Tshisekedi aime la Belgique”

    “La Belgique a été traumatisée par l’attitude de Joseph Kabila à son égard. L’ancien homme fort du pays s’était montré très critique vis-à-vis de notre pays. Félix Tshisekedi, lui, entretient de bons contacts avec Bruxelles où il a vécu de longues années et où il aime revenir. Il a même acquis de belles propriétés chez nous. Il se montre respectueux à l’égard de nos autorités”, explique un diplomate qui ajoute que cette “attitude positive ne permettra pas qu’on ferme les yeux sur ses excès éventuels. Certains conseillers appellent déjà, si pas à une prise de distance, au moins à ce que nos responsables fassent passer des messages au président congolais pour éviter tout dérapage et promouvoir un scrutin crédible, démocratique et inclusif”. “Il faut aussi que la Belgique se montre un peu plus regardante sur les opérations immobilières de la famille présidentielle”, ajoute un politologue, alors qu’un homme d’affaires belge s’étonne “de la facilité avec laquelle ces achats se font alors qu’habituellement nos banques se montrent très réticentes par rapport aux flux financiers en provenance de la RDC”.

    Lire la suite

  • Quand Kundera rappelait aux Européens l’importance de leur héritage culturel

    IMPRIMER

    D'Eugénie Bastié sur le Figaro via artofuss.blog :

    Quand Milan Kundera rappelait aux Européens l’importance de leur héritage culturel

    12 juillet 2023

    DISPARITION – Alors qu’on vient d’apprendre la mort de l’écrivain tchèque, nous republions cette recension de deux textes majeurs où Kundera abordait sans complexe la nécessité de l’identité nationale.

    Cette chronique a été initialement publiée dans le Figaro Histoire de décembre 2021.

    "La Pologne n’a pas encore péri" : tel est le bouleversant premier vers de l’hymne national polonais. Loin des marches martiales des nations cossues de l’Ouest, cet appel à la résistance face à une disparition perpétuellement imminente est, pour Milan Kundera, exemplaire de la mentalité même des petites nations d’Europe de l’Est. Alors qu’un gouffre d’incompréhension ne cesse de se creuser entre une Europe de l’Ouest libérale, ouverte à tous vents, et une Europe de l’Est illibérale, désireuse de protéger farouchement ses frontières, la lecture de deux textes de l’écrivain tchèque, opportunément réédités par les éditions Gallimard, est précieuse.

    À lire aussi : Milan Kundera et le pouvoir subversif de l’ironie

    Toutes les petites nations valent-elles d’être sauvées? C’est la question que se posait Kundera dans un discours prononcé au Congrès des écrivains tchécoslovaques en 1967, dans un contexte de brève libération culturelle qui allait être brutalement brisée l’année suivante lors du printemps de Prague. Il rappelait le dilemme posé aux intellectuels praguois du XIXe siècle, qui s’étaient interrogés sur l’opportunité de la survie de la langue et de la nation tchèques: cela en valait-il la peine? Ne valait-il pas mieux accepter la germanisation, l’intégration dans l’ensemble culturel plus vaste de la Grande Allemagne?

    «Les leaders du renouveau tchèque ont lié la survie de la nation aux valeurs culturelles que cette dernière devrait produire», affirme Kundera. Parce que l’existence d’une production culturelle unique, irremplaçable, leur était apparue comme la seule raison de sauvegarder, en définitive, la nation. Face à la volonté d’acculturation soviétique, il était dès lors vain de prétendre sauver l’indépendance de la nation, si l’on ne maintenait pas, d’abord, vivante la culture qui en est la justification. Son effacement produirait au contraire nécessairement celui de la nation, avertissait Kundera, qui allait le vérifier lors de son exil en France en 1975, où il constaterait, amer, qu’à «Paris, même dans le milieu tout à fait cultivé, on discute pendant les dîners des émissions de télévision et non pas des revues».

    « La petite nation est celle dont l’existence peut être à n’importe quel moment mise en question, qui peut disparaître, et qui le sait – Milan Kundera

    Le second texte, Un Occident kidnappé, a été publié en 1983 dans la revue Le Débat. L’auteur de L’Insoutenable légèreté de l’être entendait rappeler que l’Europe centrale n’appartenait pas au bloc soviétique mais à l’Occident, historiquement et culturellement. Pour ces petites nations – la Pologne, la Hongrie, la Bohême-Moravie (future République tchèque) -, l’Europe n’est pas un ensemble géographique, encore moins un système de valeurs abstraites, mais une réalité culturelle.

    Au moment même où les intellectuels de Saint-Germain-des-Prés entendaient noyer sans regret une France ringarde dans le grand bain multiculturaliste, abolissaient toute référence aux racines chrétiennes et célébraient une Europe du marché (1983 est l’année du tournant libéral et européiste de Mitterrand), l’écrivain abordait sans complexes la nécessité de l’identité nationale. Écrasés entre l’Allemagne et la Russie, ces petits pays, qui ont donné au XIXe siècle une effervescence culturelle prodigieuse (songeons à la musique européenne qui serait peu de chose sans elles), se sont toujours posé la question de leur survie.

    À lire aussi Milan Kundera fait don de sa bibliothèque personnelle à Brno, sa ville natale

    «La petite nation est celle dont l’existence peut être à n’importe quel moment mise en question, qui peut disparaître, et qui le sait», écrit Kundera. «Toutes les nations européennes risquent de devenir bientôt petites nations et de subir leur sort», prédisait-il.

    Nous y sommes. Coincés entre les mastodontes chinois et américain, hantés par le vide spirituel, le déclassement économique et la submersion migratoire, nous sommes tous devenus tchèques, hongrois et polonais. Le patriotisme de conquête d’un Bonaparte a laissé place au «patriotisme de compassion» prôné par Simone Weil, le «sentiment de tendresse poignante pour une chose belle, précieuse, fragile et périssable». 

    Pour le pire comme pour le meilleur. Car, ce que nous enseigne également l’Est, c’est que l’adversité est aussi l’aiguillon du génie culturel et de la résistance politique.

    Dans deux textes opportunément réédités, Milan Kundera liait la survie des petites nations d’Europe centrale à leur capacité à maintenir leur culture vivante. Elles ont pour nous, aujourd’hui, valeur d’exemple.

    *********************************

    Un Occident kidnappé. Ou la tragédie de l’Europe centrale, Milan Kundera, Gallimard  Gallimard

  • Un processus synodal pour façonner une nouvelle Eglise ?

    IMPRIMER

    De George Weigel sur First Things :

    LE "PROCESSUS SYNODAL" : PARLER D'UNE NOUVELLE ÉGLISE ?

    12 juillet 2023

    L'un des pires textes de cantiques contemporains nous invite à "chanter une nouvelle Église". Non seulement cette injonction avilit le noble hymne "Nettleton", mais elle enseigne une arrogance pseudo-chrétienne contraire à l'Évangile. Je connais plus d'un évêque qui a interdit "Sing a New Church" dans son diocèse. Cette interdiction devrait être universellement appliquée.

    Dans les paroisses qui prennent leur programme musical au sérieux, "Nettleton" est généralement l'air sur lequel est chanté le cantique "God We Praise You, God We Bless You" (Dieu nous te louons, Dieu nous te bénissons). Le texte de cet hymne est une adaptation de l'ancien Te Deum, l'un des hymnes les plus solennels de l'Église, et sa troisième clause - "Dieu nous te nommons Souverain Seigneur" - nous rappelle pourquoi l'exhortation à "chanter une nouvelle Église" est un non-sens pernicieux. Le Dieu trois fois saint est le souverain Seigneur de l'Église ; nous ne sommes pas les seigneurs de l'Église, quelle que soit notre position dans une communion hiérarchique de disciples. Le Christ a donné à l'Église sa forme constitutive ; l'Esprit Saint a inspiré les écritures de l'Église et le développement de sa doctrine ; le Christ et l'Esprit nous conduisent au Père. Nous ne créons pas notre propre feuille de route pour ce voyage, et lorsque nous le faisons (comme St Paul l'a expliqué aux Romains pendant 16 chapitres), nous nous dirigeons vers de sérieux problèmes.

    Pourtant, l'idée que le catholicisme est "à nous" pour le refaçonner en quelque chose de nouveau a imprégné le "processus synodal" dans l'ensemble de l'Église mondiale. Elle a également dominé le "chemin synodal" allemand, qui apparaît de plus en plus comme le doppelgänger du Synode mondial - ou peut-être son cheval de bataille. Le fait que l'Église ait une "constitution" (au sens britannique du terme) qui lui a été donnée par le Christ n'est pas affirmé avec force dans l'Instrumentum Laboris du Synode 2023 (son document de travail, ou IL). Pire encore, les "feuilles de travail" annexées à l'IL - qui pré-structurent les discussions du Synode d'une manière qui semble incompatible avec l'appel du Pape François à la parrhesia ("parler librement") - brouillent les pistes ecclésiales en posant sur la table synodale des questions auxquelles le magistère de l'Église a déjà apporté des réponses définitives. Ainsi, l'"Assemblée synodale" est invitée par l'IL et ses feuilles de travail à parler d'une nouvelle Église - mais seulement en parlant librement des questions que le Secrétariat général du Synode, qui a préparé l'IL, juge urgentes et appropriées.

    Ce n'est pas la ligne officielle, bien sûr. En présentant l'IL, le cardinal Jean-Claude Hollerich, S.J., rapporteur général du Synode 2023, a déclaré que l'objectif du Synode n'était pas de modifier l'enseignement catholique, mais d'"écouter". Ce à quoi il faut répondre : "écouter dans quel but" ? Le cardinal luxembourgeois suggère-t-il que certaines questions chères aux progressistes catholiques - les femmes ordonnées diacres, l'ordination d'hommes mariés (viri probati) comme prêtres, la Sainte Communion pour les personnes mariées en dehors de l'Église, l'enseignement moral catholique, en particulier en ce qui concerne la sexualité, l'exercice de l'autorité au sein des paroisses et des diocèses, le changement climatique et ses implications pour la vie ecclésiale - n'ont pas été discutées et agitées ad infinitum (et dans certains cas ad nauseam) depuis des décennies ? Quel est l'intérêt de remettre tout cela sur le tapis ? Si la suggestion est que les questions réglées sont en fait non réglées, alors l'appel à "l'écoute" est soit une très mauvaise théologie, soit malhonnête (et ne peut que contribuer à accroître la colère des catholiques progressistes lorsque l'immuable n'est pas changé parce qu'il ne peut pas l'être).

    En tant qu'auteur de Evangelical Catholicism : Deep Reform in the 21st-Century Church, je suis totalement engagé en faveur d'une Église en mission permanente dans laquelle les catholiques s'approprient la grande mission qu'ils ont reçue le jour de leur baptême : "Allez et faites de toutes les nations des disciples" (Matthieu 28, 19). Je suis en outre convaincu que l'un des chevaux de bataille de l'IL - le "cléricalisme" - est en effet un obstacle qui empêche de relever les défis de la nouvelle évangélisation, si l'on entend par cléricalisme un leadership autocratique. Ayant écrit plus de 1 500 articles dans la presse catholique au fil des décennies, je suis tout à fait favorable à une Église "à l'écoute" dont les responsables ordonnés prennent au sérieux l'avis des laïcs.

    Je crois également que lorsque les catholiques disent "c'est notre Église et nous devons la refaçonner", ils commettent une grave erreur. Car l'Église est l'Église du Christ, son corps mystique (comme l'a enseigné Pie XII), appelée à apporter sa lumière à toutes les nations (comme l'a enseigné Vatican II dans sa Constitution dogmatique sur l'Église), et à le faire avec "la joie de l'Évangile" (comme l'a dit le pape François dans sa première exhortation apostolique).

    Nous n'allons pas chanter, parler ou invoquer d'une manière ou d'une autre "une nouvelle Église en train de naître". Telle doit être la prémisse guidant le "processus synodal" mondial qui doit culminer à Rome en octobre 2023 et octobre 2024, si ces exercices doivent porter des fruits évangéliques et spirituels.

    La chronique de George Weigel "The Catholic Difference" est publiée par le Denver Catholic, la publication officielle de l'archidiocèse de Denver.

    George Weigel est Distinguished Senior Fellow du Ethics and Public Policy Center de Washington, D.C., où il est titulaire de la chaire William E. Simon d'études catholiques.

  • 13 juillet 1917 : la Vierge enseigne deux prières aux petits voyants de Fatima

    IMPRIMER

    De Mathilde de Robien sur Aleteia.org :

    Les deux prières que la Vierge a enseignées aux enfants de Fatima le 13 juillet 1917

     

    12/07/21

    Lors de sa troisième apparition à Fatima, le 13 juillet 1917, la Vierge Marie transmet aux jeunes bergers deux prières : la prière de dizaine et la prière du sacrifice.

    L’apparition du 13 juillet demeure la plus complexe des sept apparitions de Marie à Fatima. C’est en effet ce jour-là que la « dame en blanc » offre à Francisco, Jacinta et Lucia une effrayante vision de l’enfer et confie un secret aux enfants. Un secret dont la première partie ne sera dévoilée qu’en 1942, et la troisième en 2000.

    Comme à chaque apparition, elle s’adresse à Lucia. Les premières paroles du 13 juillet 1917 sont celles-ci : « Je veux que vous veniez ici le 13 du mois qui vient, que vous continuiez à réciter le chapelet tous les jours en l’honneur de Notre-Dame du Rosaire, pour obtenir la paix du monde et la fin de la guerre, parce qu’Elle seule pourra vous secourir. »

    La prière de dizaine

    Quelques instants plus tard, la Vierge précise :

    « Quand vous récitez le chapelet, dites après chaque mystère :

    Ô mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, sauvez-nous du feu de l’enfer, attirez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui en ont le plus besoin. »

    L’utilisation publique de cette prière dite « de dizaine » a été approuvée en 1930 et est devenue une étape commune (bien qu’optionnelle) du chapelet. Elle est récitée après chaque Gloire à Dieu à la fin de chaque dizaine.

    La prière du sacrifice

    Avant cela, la Vierge Marie donne aux enfants une terrible vision de l’enfer : « Nous vîmes comme un océan de feu. Plongés dans ce feu nous voyions les démons et les âmes (des damnés). Celles-ci étaient comme des braises transparentes, noires ou bronzées, ayant formes humaines. Elles flottaient dans cet incendie, soulevées par les flammes qui sortaient d’elles-mêmes, avec des nuages de fumée », racontera Lucia.

    Pendant ce temps, la Vierge dit aux enfants qu’ils devaient offrir tous leurs sacrifices personnels à Dieu, en s’ouvrant ainsi à Jésus :

    « Sacrifiez-vous pour les pécheurs, et dites souvent à Jésus, spécialement lorsque vous ferez un sacrifice :

    Ô Jésus, c’est par amour pour vous, pour la conversion des pécheurs, et en réparation des péchés commis contre le Cœur Immaculé de Marie. »

    Lire aussi : Fatima : comment le 13 juillet 1917 a changé l’Église

  • 13 juillet 1917 : comment la Vierge Marie a changé le regard de l’Église sur le monde contemporain

    IMPRIMER

    De Tom Hoopes (archive du 11 juillet 2017) sur Aleteia.org :

    Fatima : comment le 13 juillet 1917 a changé l’Église

    11/07/17 - mise à jour du 12/07/22

    Le message, délivré par Notre Dame de Fatima le 13 juillet 1917 a suscité de nombreuses conversions mais a aussi conduit certains à rejeter la foi.

    C’est un 13 juillet que la plus complexe des sept apparitions de Marie à Fatima est survenue. Nous sommes en 1917. Le message qu’elle a délivré ce jour-là a inspiré à certains un parcours de conversion mais a provoqué chez d’autres une forte répulsion face à la foi. Certains ont pu y perdre la raison, d’autres s’y sont ralliés contre leur même raison. Ce jour-là, en effet, la Sainte Vierge fit un récit effrayant aux trois pastoureaux de Fatima, en les ouvrant à cette occasion à une vision de l’enfer, et en les mettant sévèrement en garde contre le risque d’une nouvelle guerre mondiale et d’une nouvelle ère des martyrs. Mais surtout, le message du 13 juillet 1917, la Vierge Marie a changé le regard de l’Église sur le monde contemporain.

    L’enfer replacé au centre de la conscience catholique

    La petite Lucie Dos Santos n’était âgée que de 10 ans lorsque Notre-Dame de Fatima lui est apparue pour la première fois, revenant chaque mois à partir du 13 mai 1917. La petite bergère était accompagnée de ses cousins François et Jacinthe, respectivement âgés de 8 et 7 ans, que le pape François a canonisés en mai 2017. Mais en juillet, au lieu de ne les inciter qu’à la récitation du Rosaire et à leur montrer le Ciel  — comme elle l’avait fait lors des deux premières apparitions  — elle leur a révélé un terrible signe.

    Lire la suite sur Aleteia.org

  • Huit points à retenir de la dernière sélection de cardinaux par le pape

    IMPRIMER

    Du Père Raymond J. de Souza sur le National Catholic Register :

    Huit points à retenir de la dernière sélection de cardinaux par le pape

    Alors que certaines des nominations étaient attendues, il y a également eu quelques surprises, comme cela a été la coutume au cours de son pontificat.

    11 juillet 2023

    Le prochain consistoire pour la création de nouveaux cardinaux a les traits typiques du pape François. Le Saint-Père a choisi trois nonces, reflétant la haute priorité qu'il accorde à l'establishment diplomatique, a élevé un évêque auxiliaire, a récompensé le retour du contrôle italien en Terre Sainte, a réconforté un évêque contesté par son peuple, a promu les fonctionnaires curiaux traditionnels, et a passé en revue plusieurs diocèses importants.

    Voici huit points à retenir du choix des nouveaux cardinaux par le Saint-Père.

    Pas de chapeau pour le John Fisher du Nicaragua

    Lorsque le roi Henri VIII, en pleine phase tyrannique, a enfermé le saint et érudit évêque John Fisher de Rochester dans la Tour de Londres, le pape de l'époque, Paul III, en a été profondément attristé. Il nomma Fisher cardinal espérant ainsi améliorer son traitement. Henry, furieux, déclara qu'il n'était pas nécessaire d'envoyer le chapeau rouge à Londres et qu'il enverrait plutôt la tête à Rome. Il jugea Fisher le 17 juin 1535 et le décapita cinq jours plus tard. 

    L'évêque Rolando Álvarez de Matagalpa, au Nicaragua, a été emprisonné dans la prison la plus célèbre de Managua, la version de la Tour de Londres du régime Ortega. Il a été "reconnu coupable" de trahison et condamné à 26 ans de prison. On lui a proposé de s'exiler aux États-Unis, mais il a refusé de quitter le pays sans avoir d'abord rencontré ses frères évêques et prêtres.

    Un chapeau rouge pour Mgr Alvarez aurait été la création la plus spectaculaire d'un cardinal depuis celle du cardinal Fisher lui-même, et une démonstration spectaculaire de la solidarité du Saint-Père avec les chrétiens persécutés dans le monde entier. Cela aurait-il provoqué un traitement pire pour l'évêque Alvarez, comme ce fut le cas pour saint Jean Fisher ? Peut-être, et c'est peut-être la raison pour laquelle le pape François ne l'a pas fait.

    Le Saint-Père avait une autre option : annoncer qu'il créerait un cardinal "in pectore", ce qui signifie que le nom est gardé secret, ou "dans le cœur (du pape)". Jean-Paul II l'a fait à trois reprises, notamment avec l'évêque persécuté de Shanghai, le cardinal Ignatius Kung Pin-Mei. Une nomination "in pectore" n'aurait pas placé Mgr Alvarez dans la ligne de mire directe, mais de nombreuses personnes auraient soupçonné qu'il était le cardinal secret, ce qui les aurait rassurées.

    L'archevêque Shevchuk à nouveau snobé

    Après avoir professé pendant 18 mois sa proximité avec le peuple ukrainien "martyrisé", le pape François a douloureusement ignoré, pour la deuxième fois pendant la guerre, le chef de l'Église catholique ukrainienne, l'archevêque Sviatoslav Shevchuk. Le pape François, contrairement à des dizaines de dirigeants mondiaux, ne s'est pas rendu à Kiev et a même refusé pour la deuxième fois d'y envoyer le bonnet rouge en signe de solidarité en temps de guerre, comme l'avait fait le pape saint Jean-Paul II en 1994 avec l'archevêque de Sarajevo. Le fait que le chef des catholiques ukrainiens - la plus grande des Églises orientales en communion avec Rome - soit habituellement un cardinal rendra la disparition du patriarche Sviatoslav pour le neuvième consistoire consécutif particulièrement douloureuse à Kiev et dans l'ensemble de la diaspora ukrainienne. En revanche, l'exclusion de l'archevêque Shevchuk sera remarquée et saluée au Kremlin.

    Lire la suite

  • Le synode sur la synodalité : un processus d'autodémolition inéluctable ?

    IMPRIMER

    De Joachim Heimerl sur kath.net/news :

    En chute libre : l'Eglise sous le signe du Synode mondial

    11 juillet 2023

    "Il n'y a pas d'Église qui rompe avec elle-même, qui coupe les racines de sa tradition et dans laquelle on pourrait en plus exiger des fidèles une 'obéissance' pour cela".

    Linz (kath.net/joh) Cela a duré longtemps : pendant 2000 ans, l'Eglise a défié ses ennemis, jusqu'à ce qu'elle soit désormais achevée par les siens. Sans protection, elle ressemble à une ville ouverte, et les associations sombres avec "Roma città aperta" (1945) de Rossellini s'imposent ici d'elles-mêmes.

    Il y a dix ans encore, on n'aurait jamais imaginé qu'un synode des évêques deviendrait le boulet de démolition de l'Eglise, pas plus d'ailleurs que lorsque le pape François a convoqué ce synode comme contre-projet à la dérive schismatique de l'Allemagne.

    Mais entre-temps, l'agenda des Allemands est également sur la table à Rome : une nouvelle Eglise doit voir le jour, une Eglise plus féminine et également homosexuelle, une Eglise "multicolore" dans laquelle - à l'exception des "traditionalistes" bannis - tous se sentent à l'aise et dont personne ne s'offusque : surtout pas le célibat, la soi-disant "question des ministères" et encore moins l'indissolubilité du mariage. L'Évangile est tout simplement adapté sous le signe de l'arc-en-ciel, le péché est canonisé par la (fausse) miséricorde, et l'Église est bradée par les évêques et les cardinaux. On peut le dire sans crainte de se tromper : l'Eglise est en chute libre, et la papauté aussi.

    Le document de travail du synode qui vient d'être publié et approuvé par le pape a accéléré cette évolution, tout comme la nomination du nouveau préfet de la foi "Tucho" Fernandez, qui a déjà été élu cardinal moins de huit jours après sa nomination, et ce bien qu'un dossier ait déjà été ouvert à son sujet à la Congrégation pour la doctrine de la foi, comme l'a récemment confirmé son préfet émérite, le cardinal G.H. Müller. Et pourtant, contrairement au pape, Fernandez n'est même pas jésuite ; c'était sans doute la seule surprise lors de sa nomination, comme l'ont murmuré les mauvaises langues.

    Dans ce contexte, il n'est pas étonnant que l'on affirme partout que le pape François veut enfin donner vie à une "nouvelle" Eglise après la disparition de Benoît XVI, qu'il veut commander sa "maison" à temps avant sa mort et que le synode est justement son instrument pour cela. - Personne ne peut dire si c'est vraiment le cas ; ce qui est frappant, c'est que ce sont justement les "amis" du pape qui le disent très souvent et qui causent ainsi le plus grand dommage à son pontificat. 

    Mais quoi qu'il en soit, un sanglier sauvage sévit actuellement dans la vigne du Seigneur et, alors que le pape Léon X le remettait encore à sa place (allusion à la condamnation de Luther par le pape Léon X ndB), les portes de l'Eglise lui ont été grandes ouvertes sous François. Les voix d'avertissement, comme celles de l'archevêque émérite de La Plata (Argentine) ou du vaillant évêque de Tyler (USA), se perdent en revanche dans le vent. Il n'est pas rare que les critiques du nouveau cours soient réduites au silence en pleine scène.   

    Au milieu de ce désastre sans précédent, comme le cardinal Pell a qualifié le pontificat actuel, il vaut toutefois la peine de réfléchir à ce que sont - et à ce que ne sont pas - l'Eglise et le pape. Selon moi, c'est Yves Congar qui a décrit le plus succinctement ce réseau complexe de relations : "Obéir à Dieu, c'est obéir à l'Église, qui à son tour, obéit au pape".

    Lire la suite

  • Finlande : le combat d'une politicienne démocrate-chrétienne pour la liberté d'expression et de religion

    IMPRIMER

    De kath.net/news :

    Finlande : la politicienne démocrate-chrétienne Räsänen continue de se battre pour sa liberté d'expression

    12 juillet 2023

    Elle réclame la liberté de défendre les positions bibliques sur le mariage et la famille - "Je suis prête à défendre la liberté d'expression et de religion devant toutes les juridictions nécessaires et jusqu'à la Cour européenne des droits de l'homme"

    Helsinki (kath.net/pl) "Je suis prête à défendre la liberté d'expression et de religion devant tous les tribunaux nécessaires et jusqu'à la Cour européenne des droits de l'homme" C'est en ces termes clairs que la politicienne démocrate-chrétienne Päivi Räsänen évoque ses démêlés judiciaires concernant la liberté d'expression et de religion. L'ancienne ministre finlandaise de l'Intérieur a déjà été jugée pour un prétendu "discours de haine" et a été acquittée, mais le parquet avait fait appel, le nouveau procès est prévu du 22 au 24 août. La politicienne chrétienne avait déclaré publiquement à plusieurs reprises que la pratique de l'homosexualité était un péché du point de vue biblique. Elle avait d'ailleurs été réélue députée lors des dernières élections législatives d'avril 2023.

    Dans son communiqué de presse, elle raconte : "Cette procédure judiciaire contre moi, avec toutes les enquêtes et les interrogatoires, a déjà duré près de trois ans et il semble maintenant qu'elle durera encore des années. Pour moi, le plus difficile a été d'entendre les fausses accusations de la procureure sur mes déclarations. Il serait préférable que la procureure s'en tienne réellement à ce que j'ai dit, plutôt que de continuer à présenter aux tribunaux des déclarations et des allégations mensongères. Le jugement du tribunal de district indiquait qu'un grand nombre des accusations portées contre moi par la procureure étaient en fait inexactes et n'avaient pas été exprimées par moi dans un texte, un discours, un tweet ou tout autre document présenté par la procureure au tribunal. Malheureusement, dans cet appel, la procureure continue à porter contre moi les mêmes accusations fausses, imprécises et mensongères, fondées exclusivement sur sa propre interprétation de mes déclarations".

    "La procureure a délibérément mal interprété et manipulé mes déclarations sur les concepts théologiques". "Parler du péché ne signifie pas diffamer quelqu'un, mais parler de notre situation devant Dieu. Si l'enseignement de la Bible sur le péché était rendu illégal, le message central du christianisme sur la grâce, la mort sacrificielle de Jésus par laquelle il guérit nos péchés, deviendrait vide".

    Le magazine d'information protestant "idea" cite un autre communiqué de presse de la politicienne chrétienne-démocrate, selon lequel elle a été "interrogée à plusieurs reprises". Elle a passé "plus de 13 heures au total dans un poste de police, j'ai été contre-interrogée et accusée pendant deux jours devant le tribunal de district pour avoir exercé mon droit à la liberté d'expression".

    Le Dr Räsänen est médecin de profession et avait également exercé avant sa carrière politique. Elle est membre du Parlement finlandais depuis 1995 et a été un temps ministre de l'Intérieur, avant de devenir présidente de groupe parlementaire. Elle est mariée au pasteur évangélique Niilo Räsänen, le couple a cinq enfants.

  • L’impact de l’IVG sur la santé mentale des femmes révélé par une étude

    IMPRIMER

    Une synthèse de presse de gènéthique.org :

    Une étude sur l’impact de l’IVG sur la santé mentale des femmes

    11 juillet 2023

    Alors que les Etats américains, qui votent des lois autorisant l’avortement au-delà du délai de viabilité du fœtus, affirment vouloir « protéger la santé mentale des femmes », une étude publiée récemment[1] indique que « ces procédures aggravent la situation, au lieu de l’améliorer ». Ainsi, les femmes qui ont interrompu leur première grossesse ont eu un recours plus important à des traitements visant à améliorer la santé mentale que celles dont la première grossesse s’est terminée par un accouchement.

    Des problèmes de santé accrus

    Les chercheurs ont examiné les données relatives aux demandes de remboursement de plus de 4 800 femmes inscrites à Medicaid entre 1999 et 2015 dans sept Etats[2] « où des fonds publics ont été utilisés pour payer des avortements et où toutes les demandes de remboursement pour l’ensemble de la période ont été soumises ».

    L’étude[3] a révélé que les femmes dont la première grossesse s’est terminée par un avortement[4] étaient 3,4 fois plus susceptibles de recourir à des consultations externes, 5,7 fois plus susceptibles d’être hospitalisées et 19,6 fois plus susceptibles d’avoir des séjours plus longs à l’hôpital pour des services de santé mentale. Des différences qui ne sont pas explicables par les antécédents médicaux, affirment les chercheurs.

    Des résultats cohérents avec la littérature

    Pour James Studnicki, auteur principal de l’étude, cette dernière vient confirmer les résultats d’études antérieures menées en Finlande, en Italie, en Chine, en Allemagne, en Corée du Sud et aux Etats-Unis, ayant établi un lien entre avortement et augmentation de l’anxiété, de la dépression et du suicide.

    En utilisant les mêmes données Medicaid, les chercheurs avaient observé dans une étude précédente que les femmes ayant avorté leur première grossesse « avaient plus de grossesses, plus de fausses couches, et plus de quatre fois plus d’avortements » que celles dont la première grossesse s’est terminée par une naissance vivante.

     

    [1] Studnicki J, Longbons T, Fisher J, Reardon DC, Skop I, Cirucci CA, Harrison DJ, Craver C, Tsulukidze M, Ras Z. A Cohort Study of Mental Health Services Utilization Following a First Pregnancy Abortion or BirthInt J Womens Health. 2023;15:955-963 https://doi.org/10.2147/IJWH.S410798

    [2] Le Connecticut, le New Jersey, le Nouveau-Mexique, New York, l’Oregon, le Vermont et la Virginie-Occidentale.

    [3] Le fait d’utiliser des données anonymes de Medicaid a permis d’éviter les problèmes d’autodéclaration tels que la faible participation, l’absence de suivi et le biais de rappel, indiquent les chercheurs. Toutefois, « les résultats peuvent ne pas être généralisables à une population présentant des caractéristiques sociodémographiques différentes ».

    [4] En moyenne 14 mois plus jeunes que celles qui ont accouché

    Source : Washington Times, Valerie Richardson (10/07/2023)