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Actualité - Page 532

  • Le chat est-il si drôle ?

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    De Judikael Hirel sur la Sélection du Jour :

    LE CHAT N'EST PAS DRÔLE

    Il est une chose de plus que l’on peut reprocher aux terroristes islamistes : d’avoir fait de l’humour selon Charlie Hebdo le parangon de la liberté et de la laïcité, en exécutant froidement toute la rédaction de l’hebdomadaire satirique. On peut se dire "Charlie", rendre hommage à ces dessinateurs morts le crayon à la main, sans partager un instant leur humour et leurs opinions. Reconnaître qu’en France, la caricature est libre et certainement pas passible de mort. Pas plus que d’enseigner la liberté d’expression en montrant ces mêmes caricatures, comme ce fut le cas de Samuel Paty.

    Pour autant, les réflexes ont la vie dure, et d’aucuns entendent bien profiter de la lutte annoncée (enfin !) contre l’islamisme pour en revenir à leurs vieilles lunes anticléricales. C’est sans doute moins dangereux, et plus facile. "Je suis convaincue que le combat pour la laïcité cache chez bien des confrères et des collègues députés un anticléricalisme. C’est de l’Eglise qu’on ne veut pas", déclarait ainsi il y a peu Agnès Thill, députée de l'Oise, exclue de LREM. Il ne faudrait pas longtemps, entre deux lectures de lettres de Jaurès, pour que la machine politique remonte le temps jusqu’en 1901, 1904 ou 1905. Le bon vieux temps de la Séparation entre Eglise et Etat, quand le président du Conseil Émile Combes faisant fermer des milliers d’établissements scolaires, interdisant l’enseignement aux congrégations, voire les expulsant. À l’époque, sans même parler de l'Ouest, rien qu’à Roubaix, la République mandait un millier de fantassins et une centaine de cavaliers pour les six églises de la ville... Que ne dirait-on aujourd’hui devant de tels déploiements de forces dans des lieux de culte ?

    Il n’est pire anticlérical qu’un catholique déçu : c’est sans doute ce que l’on peut retenir d’Émile Combes, séminariste dans sa jeunesse auquel on refusa le sous-diaconat, sa foi n’était pas assez sûre… C’est aussi lui  qui, par une circulaire du 29 septembre 1902, imposa aux prêtres, en Bretagne, que les instructions religieuses et le catéchisme soient faits en français. Imaginons un instant, en 2020, l’obligation de prêcher en français, dans une mosquée de France, afin de lutter contre l’islamisme ! Quelle serait sans doute la levée de bouclier… Lutter contre l’Eglise Catholique est sans doute encore aujourd’hui, plus confortable.

    La République se serait-elle à ce point ramollie, elle qui n’hésita pourtant jamais à tirer sur le peuple ? Elle semble ne pas être la seule à s’être soumise, comme dirait Michel Houellebecq. A rester prisonnière de ses vieux démons, de ses réflexes anticléricaux. Philippe Geluck, le très médiatique auteur du Chat, se retrouve ainsi remis en lumière dans une vidéo de 2005 refaisant surface au lendemain de l’assassinat de Michel Paty. Interrogé alors sur Maghreb TV après les attentats de Charlie Hebdo, le dessinateur expliquait alors : “Je ne veux pas blesser les musulmans”. "On m’a toujours demandé, « vous ne faites pas de dessins sur l’islam ». Je dis non parce que c’est une autre culture. Je dois faire très attention, je ne connais pas assez pour me permettre de faire de l’humour. Il y a une chose que je trouve qu’il ne faut pas faire. Le tabou absolu pour les musulmans, c’est représenter leur prophète."

    Le même dessinateur, en 2013, à la sortie de La Bible selon le Chat, prenait moins de gants quand il s’agissait de blesser les catholiques : "Si on y réfléchit, donner une religion à des enfants, c'est un peu leur enlever leur liberté de réfléchir. On leur donne les réponses avant qu'ils ne se posent les questions. C'est une forme de manipulation mentale dès le berceau. (…) Quand on pense aux millions de vies foutues, abîmées, salies par cette manipulation de masse, c'est quand même effrayant." "Je n'ai pas l'impression de blasphémer parce que je ne suis pas dans cette règle, je ne suis pas baptisé. Et je pense que c'est ce qui donne la plus grande liberté de pensée", expliquait-il également. À condition de ne pas blesser les musulmans, bien sûr.

  • Culte : de nouvelles restrictions à Bruxelles et en Wallonie

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    D'Angélique Tasiaux sur cathobel.be :

    Coronavirus & célébrations religieuses : mise à jour des mesures pour Bruxelles et la Wallonie

    Comme le précise Tommy Scholtes, porte-parole francophone de la Conférence épiscopale, « l’organisation des cultes dépend du fédéral. Un protocole a été reconnu pour l’ensemble. Mais les régions et les provinces s’approprient une part de responsabilités et de mesures plus ou moins strictes. Ce fractionnement des mesures est difficile à suivre et à comprendre pour les citoyens. Et le virus ne connaît pas les limites administratives et linguistiques ! »

    Pour Bruxelles et Liège : les contraintes augmentent

    Dans la Région de Bruxelles-Capitale, parmi les mesures supplémentaires décidées par la Cellule de crise figure « l’interdiction des offices et cérémonies religieuses, sauf exception ». Dès le lundi 26 octobre, les funérailles religieuses ne peuvent être célébrées qu’en présence de 15 personnes, de même que les mariages dont la présence est limitée aux mariés, témoins et ministre du culte. Ce sont des dispositions semblables à celles qui ont prévalu durant le confinement du printemps qui sont, à nouveau, de mise dans les lieux de culte des 19 communes de la Région bruxelloise. « Sauf avis contraire, les lieux de culte peuvent cependant rester ouverts pour la prière individuelle, précise Mgr Jean Kockerols, C’est dans un esprit de solidarité responsable que nous vivrons ces jours sans célébrations publiques. »

    En province de Liègece sont les célébrations de fêtes religieuses qui sont interdites : premières communions collectives,  professions de foi, confirmations et célébrations « qui entraînent des réunions de famille« . En revanche, précise le chanoine Eric de Beukelaer, ces interdictions n’ont pas d’incidence pour « les eucharisties dominicales ou de semaine, les funérailles, les célébrations du 1 er et du 2 novembre, l’éventuelle présence dans les cimetières ». Le vicaire général estime, pour sa part, « heureux que le culte soit encore possible en région liégeoise. L’évangile ne se confine pas ! Certaines paroisses ont été hibernation, d’autres ont rejoint les petits et les plus pauvres, en étant créatives avec des chaînes de téléphone, des toutes-boîtes… Soyons des citoyens exemplaires et évangélisateurs dans cette crise. » Quitte à faire appel à des plus jeunes pour développer un site Internet, par exemple.

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  • "Unions civiles" : quand Mgr Aillet "exprime respectueusement son désaccord"

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    Message de Mgr Aillet (sur le Salon Beige) :

    L’hypermédiatisation d’une parole prononcée par le Pape François sur la reconnaissance légale d’une « convivencia civil » – formule espagnole qu’il faudrait traduire plutôt par « cohabitation civile » que par « union civile » – pour les personnes de même sexe, a causé bien du trouble chez nombre de fidèles catholiques, prêtres et laïcs. Interpellé ces derniers jours sur la teneur de ce propos, il me semble opportun, comme évêque, d’apporter quelques éclaircissements.

    Comme fils de l’Eglise et membre du Collège des évêques, placé sous l’autorité du Pape, il va sans dire que je renouvelle ici ma communion affective et effective au Successeur de Pierre, selon le serment de fidélité au Siège apostolique que j’ai prononcé, il y a douze ans, quand j’ai reçu la charge de l’épiscopat : « Avec une foi inébranlable, je crois tout ce qui est contenu ou transmis dans la parole de Dieu, et à tout ce qui est proposé par l’Eglise pour être cru comme divinement révélé, que ce soit par un jugement solennel ou par le magistère ordinaire et universel. J’embrasse aussi fermement et retiens pour vrai tout ce qui concerne la doctrine de la foi ou la morale et est proposé par cette même doctrine de façon définitive. Tout particulièrement avec un respect religieux de la volonté et de l’intellect, j’adhère aux doctrines énoncées par le Pontife romain ou par le Collège des évêques lorsqu’ils exercent le magistère authentique, même s’ils n’entendent pas les proclamer par un jugement définitif » (Code de Droit Canonique c. 833).

    On comprendra ici qu’il y a divers degrés d’autorité de l’enseignement de l’Eglise qui entraînent différentes formes d’adhésion de la part des fidèles. Je dois adhérer dans l’obéissance de la foi à tout enseignement en matière de foi et de morale énoncé par le Pontife romain de manière solennelle, ex cathedra, c’est-à-dire lorsqu’il agit explicitement en tant que Pasteur et Docteur suprême de tous les fidèles : on dit qu’il jouit alors de l’Infaillibilité. Cette même infaillibilité réside dans le corps des évêques quand il exerce son magistère suprême en union avec le Successeur de Pierre. Les évêques jouissent encore de cette même infaillibilité, « lorsque, même dispersés à travers le monde, mais gardant entre eux et avec le successeur de Pierre le lien de la communion, ils s’accordent pour enseigner authentiquement qu’une doctrine concernant la foi et les mœurs s’impose de manière absolue » (Lumen Gentium n. 25) : c’est ce que l’on désigne sous le nom de Magistère ordinaire et universel. Les autres doctrines énoncées par le Pape et le collège des évêques, sans avoir pour autant de caractère définitif, pourvu qu’ils entendent exercer leur Magistère authentique, requièrent le respect religieux des fidèles.

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  • Faut-il toujours être d’accord avec le pape lorsque l’on est catholique ?

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    De Charles-Henri d’Andigné sur le site de l'hebdomadaire Famille Chrétienne :

    Un catholique est-il obligé d’être d’accord avec le pape ?

    26/10/2020

    La phrase du pape François sur les unions civiles pour les personnes homosexuelles a fait grand bruit et suscité l’étonnement. Des catholiques s’interrogent sur la valeur à accorder à certaines paroles du pape. Mgr Dominique Rey, évêque de Fréjus-Toulon, donne les repères pour nous y retrouver. 

    Faut-il toujours être d’accord avec le pape lorsque l’on est catholique ?

    Il y a toujours un discernement à faire entre, d’une part, une parole qui engage l’autorité du Saint Père, voire son infaillibilité ; et d’autre part, ce qui relève d'opinions plus personnelles, qui n'engagent pas le magistère, et ne demandent donc pas la même réception et adhésion de la part des chrétiens. 

    Sur les questions qui touchent à des situations, des événements particuliers, la parole du pape doit être entendue, prise en compte, analysée. Et à chacun de nous, en fonction de sa conscience - une conscience éclairée - de voir comment cette parole nous interpelle. En toute liberté, on peut avoir des divergences sur ces points qui ne touchent pas le fond de la doctrine. Nous avons cette liberté de pouvoir nous exprimer, d'avoir de légitimes débats tant qu'ils n'engagent pas la foi de l’Église. Nous sommes là d'ailleurs dans la ligne de ce que le pape François a appelé la liberté de recherche des théologiens (discours du 21 juin 2019). Il me semble que le pape François fait appel à notre responsabilité, à notre intelligence, à notre discernement.

    Quels sujets sont concernés par l’infaillibilité pontificale ? 

    Il faut peut-être commencer par rappeler ce qu'est le magistère, qui est l'un des trois moyens de connaître la Révélation (avec l'Écriture et la Tradition). Le magistère est le pouvoir ou la fonction officielle d'enseigner : il est exercé par le pape et les évêques, au nom du Seigneur, et jouit pour cela de son assistance. L'infaillibilité est le degré suprême du magistère qui garantit qu'aucune erreur n'est alors possible dans l'affirmation de la foi.

    L'exercice de cette infaillibilité requiert un certain nombre de conditions formelles, qu'il serait long de développer ici. Mais pour répondre à votre question, elle nécessite aussi un certain nombre de conditions matérielles : l'infaillibilité ne peut pas s'exercer sur des sujets scientifiques ou politiques. Elle concerne la foi et la morale. Le dogme de l'Assomption, proclamé en 1950, est l'exemple le plus connu. 

    Sur les opinions particulières, on peut ne pas être d’accord, tout en recevant avec respect filial la vision que peut avoir le Saint Père

    Si certaines doctrines doivent être tenues pour définitives en raison de leur constance dans la Tradition, de leur définition par le magistère (on peut penser à l'impossibilité d'ordonner des femmes, confirmée par Jean-Paul II dans Ordinatio sacerdotalis), d'autres opinions plus neuves ou plus personnelles n'impliquent pas l'Église avec la même certitude.

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  • La nouvelle traduction du missel : "Marie toujours Vierge" ?

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    via Le Salon Beige :

  • Bientôt cardinal : l'archevêque de Kigali, un rescapé du génocide

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    De KTO :

    Rwanda : Mgr Kambanda, archevêque de Kigali

    22/01/2020

    De sa famille, Mgr Antoine Kambanda est l’un des deux seuls rescapés du génocide de 1994 au Rwanda. Archevêque de Kigali depuis un peu plus d’un an, et vice-président de la Conférence épiscopale du Rwanda, il est une figure incontournable de son pays. Mgr Kambanda est fortement engagé pour la paix et la réconciliation. Il oeuvre également pour la justice, soucieux de l’éducation des jeunes générations dans un pays où, selon la Banque Mondiale, 40% de la population vit sous le seuil de pauvreté. A l’occasion de son passage à KTO, Mgr Kambanda évoque dans « Eglises du Monde » ses priorités pastorales dans une capitale en pleine modernisation.

  • Les 13 nouveaux cardinaux : un choix très bergoglien

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    De Vatican News :

    Consistoire: le Pape créera 13 nouveaux cardinaux le 28 novembre

    Au terme de la prière de l’Angélus de ce dimanche 25 octobre, le Pape François a annoncé la tenue d’un consistoire ordinaire le samedi 28 novembre prochain, à la veille du 1er dimanche de l’Avent, afin de créer treize nouveaux cardinaux, venant d’Europe, d’Asie, d’Afrique, d’Amérique latine et du Nord.
     
    Treize nouveaux cardinaux pour l'Église, dont neuf de moins de quatre-vingts ans et donc ayant droit de participer à un futur conclave, auxquels s'ajoutent quatre prélats de plus de quatre-vingts ans, qui seront donc non-électeurs. Telle est l'annonce, comme toujours par surprise, que le Pape François a faite à la fin de l'Angélus, ce dimanche 25 octobre, communiquant aux fidèles sur la place Saint-Pierre et à ceux connectés dans dans le monde entier la création de ces nouveaux cardinaux.

    Deux cardinaux appartiennent à la Curie romaine, il s'agit de Mgr Mario Grech, originaire de l’île de Malte, évêque de Gozo de 2005 à 2019 et secrétaire général du Synode des évêques depuis le 16 septembre 2020 et de Mgr Marcello Semeraro, évêque du diocèse suburbicaire d'Albano depuis 2004 et préfet de la Congrégation pour la cause des Saints depuis le 15 octobre dernier. Le Pape a unis à eux six pasteurs de l'Église dans le monde: Mgr Antoine Kambanda, archevêque de Kigali au Rwanda, depuis novembre 2018, Mgr Wilton Daniel Gregory, archevêque de Washington depuis le 4 avril 2019, Mgr Jose Fuerte Advincula, archevêque de Capiz aux Philippines depuis 2011, Mgr Celestino Aós Braco, ofm cap., archevêque de Santiago du Chili depuis décembre 2019, Mgr Cornelius Sim, vicaire apostolique de Bruneï depuis 2004, Mgr Augusto Paolo Lojudice, archevêque de Sienne Colle di Val d'Elsa - Montalcino en Italie depuis mai 2019. À leurs côtés, le Pape a décidé de créér cardinal le père Mauro Gambetti, ofm conv., actuel custode du couvent des Franciscains d'Assise.

    Outre ces neufs cardinaux, François a également décidé de conférer la barette cardinalice à quatre autres prélats âgés de plus de 80 ans, et qui ne seront donc pas électeurs en cas de conclave. Il s'agit de Mgr Felipe Arizmendi Esquivel, archevêque émérite de San Christobal de Las Casas, au Mexique, de Mgr Silvano Tomasi, nonce apostolique, ancien observateur du Saint-Siège auprès des Nations-Unies à Genève et actuellement détaché auprès du Dicastère pour le service du développement humain intégral, du père Raniero Cantalamessa, moine capucin et prédicateur de la Maison Pontificale ainsi que de Mgr Enrico Feroci, recteur du sanctuaire du Divin Amour, situé près de Rome. 

    Ce Consistoire ordinaire du 28 novembre sera le septième du pontificat du Pape François. Le Pape argentin a déjà créé 88 cardinaux parmi lesquels 70 sont électeurs. Ces cardinaux revêtiront la pourpre qui indique leur disponibilité à se sacrifier "jusqu'au sang" au service du Successeur de Pierre, et même s'ils résident dans les régions les plus reculées du monde, ils deviennent titulaires d'une paroisse de la Ville éternelle parce qu'ils sont incardinés dans l'Église dont le Pape est l'évêque.

    Qui sont les treize futurs cardinaux désignés par le Pape François?

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  • CNEWS: la liberté de parole des chrétiens est-elle menacée ?

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  • KTO : la solitude, un sujet qui tombe à point nommé pour la foi prise au mot.

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    Dans ce nouveau numéro de La Foi prise au mot, KTO s'intéresse à un mot : la solitude. Tout dans la Bible et dans la tradition chrétienne recommande la prise de distance envers la communauté : que l’on songe au désert de l’Exode qui constitue le peuple hébreu, à Élie au Carmel, à Jean Baptiste et à la longue tradition des ermites, moines, religieux. Pourtant, quelle épreuve quand cet isolement n’est pas choisi, et qu’il vient après un veuvage, des difficultés sociales, voire un travail trop absorbant qui coupe toutes les relations. Qu’est-ce qu’il y a de bon dans la solitude ? Y a-t-il une bonne et une mauvaise solitude ? Et comment transformer une solitude subie en solitude fructueuse ? Ce sont les questions que Régis Burnet poser ici à ses deux invités, Sandrine Caneri, bibliste orthodoxe, et Nathalie Nabert, universitaire, écrivain et poète.

    Le sujet tombe aussi à point nommé en ces temps étranges où surgit une pandémie inconnue qui, à la vitesse de l’éclair, submerge aujourd'hui la terre entière, laissant plus que jamais notre humanité livrée à sa double nature incontournable :  solidaire et solitaire sous un ciel énigmatique. JPSC

  • Familles homosexuelles. Ce que le pape a dit et ce que lui a fait dire Afineevsky

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    De Sandro Magister (Settimo Cielo) :

    23 octobre

    Familles homosexuelles. Ce que le pape a dit et ce que lui a fait dire Afineevsky

    C'est ce que dit le Pape à propos des "familles" homosexuelles dans le docufilm "Francesco" du réalisateur Evgeny Afineevsky (en photo) présenté le 21 octobre au Festival du film de Rome :

    "Las personas homosexuales tienenen derecho a estar en la familia. Son hijos de Dios, tienenen derecho a una familia. No se puede echar de la familia a nadie, ni hacer la vida imposible por eso. Lo que tenemos que hacer es una ley de convivencia civil. Tienenen derecho a estar cubiertos legally. Yo defendí eso".

    Cela ressemble à ceci :

    "Les personnes homosexuelles ont le droit d'être dans une famille. Ce sont des enfants de Dieu, ils ont droit à une famille. Vous ne pouvez pas éloigner quelqu'un de sa famille ou lui rendre la vie impossible. Ce que nous devons faire, c'est une loi de coexistence civile. Ils ont le droit d'être légalement couverts. Je l'ai défendue".

    D'où l'on apprend que François, pour la première fois dans l'histoire de l'Église, bénit des "familles" et donc des mariages homosexuels, comme l'illustre la suite du film avec le couple italien d'homosexuels catholiques "marié" avec trois enfants nés de la gestation pour autrui au Canada, auquel le Pape lui-même exprime tous ses encouragements.

    *

    Et pourtant, le père Antonio Spadaro, un jésuite très proche de Jorge Mario Bergoglio, a immédiatement déclaré qu'il n'y avait rien de nouveau dans ces mots et que ce sont les mêmes mots déjà prononcés par François dans une précédente interview de la journaliste Valentina Alazraki, pour la télévision mexicaine Televisa.

    Et c'est vrai. Mais avec des coupures, des coutures et des interpolations qui ont en fait radicalement changé le sens de ces mots.

    Voici en effet (...) le texte original de cette interview dans la partie utilisée dans le film, dans la transcription du texte publiée par le Vatican le 28 mai 2019 avec la cassette vidéo. Les mots saillants sont mis en italique, et les quelques phrases reproduites dans le film sont soulignées en gras.

    FRANCOIS- Ils m'ont posé une question pendant le vol - après je me suis fâché, je me suis fâché parce qu'un journal l'a rapporté - sur l'intégration familiale des personnes d'orientation homosexuelle. J'ai dit : les homosexuels ont le droit de rester dans la famille, les personnes ayant une orientation homosexuelle ont le droit de rester dans la famille et les parents ont le droit de reconnaître cet enfant comme homosexuel, cette fille comme homosexuelle, vous ne pouvez pas expulser quelqu'un de la famille ou lui rendre la vie impossible. Une autre chose que j'ai dite, c'est que lorsque vous voyez des signes chez les garçons qui grandissent, vous devez les envoyer, j'aurais dû le dire auprès d'un professionnel, et au lieu de cela, j'ai sorti 'psychiatre'. D'où le titre de ce journal : "Le Pape envoie les homosexuels chez le psychiatre". Ce n'est pas vrai ! Ils m'ont encore posé la même question et je leur ai répété : ils sont enfants de Dieu, ils ont droit à une famille, et c'est tout. Et j'ai expliqué : j'ai eu tort d'utiliser ce mot, mais je voulais dire ceci. Lorsque vous remarquez quelque chose d'étrange, non, pas étrange, quelque chose qui sort de l'ordinaire, ne prenez pas ce petit mot pour déformer le contexte. Ce qu'il dit, c'est qu'il a droit à une famille. Et cela ne signifie pas qu'il faut approuver les actes homosexuels, bien au contraire.

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  • "Une époque de grande déraison collective"

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    Du site "Pour une école libre au Québec" :

    Extraits de La Grande Déraison; Race, genre, identité de Douglas Murray

    « La politique de l’identité » est-elle en train de combler le vide laissé par l’effondrement des grands récits dans les sociétés postmodernes ? C’est la thèse que défend Douglas Murray dans son livre La Grande Déraison (Éditions L’Artilleur).

    L’obsession des « minorités intersectionnelles » pour la « race », le « genre » et l’« identité » lui paraît potentiellement destructrice pour les sociétés occidentales. « On dresse les gays contre les hétéros, les Noirs contre les Blancs, les femmes contre les hommes », déplore le journaliste et essayiste britannique. C’est en Occident que la situation des minorités est la plus enviable au monde, rappelle-t-il, et c’est paradoxalement la victoire des grandes causes égalitaires qui, selon lui, provoque une surenchère de revendications aussi contradictoires que dangereuses. 

    Douglas Murray est un homosexuel revendiqué de l'école libérale classique. 

    Succès de librairie en Angleterre, La Grande Déraison paraît en français ce jeudi. En voici quelques extraits:

    NAISSANCE D’UNE NOUVELLE IDÉOLOGIE

    Nous vivons une époque de grande déraison collective. En public comme en privé, sur internet, dans la vie en général, le comportement des gens est de plus en plus irrationnel, fébrile, grégaire et tout simplement désagréable. On en voit les effets, omniprésents dans l’actualité. Mais bien que nous en observions partout les symptômes, les racines de ce phénomène nous échappent encore. L’origine même de cette situation est rarement reconnue. […] Elle tient au simple fait que nous avons traversé une période de plus d’un quart de siècle au cours de laquelle tous nos grands récits se sont effondrés. Un à un, ils ont été récusés, devenus trop impopulaires pour être défendus ou impossibles à conserver. […] Il était inévitable qu’un nouveau discours vienne occuper le terrain ainsi déserté. Les citoyens des prospères démocraties occidentales actuelles ne pouvaient être les premiers dans l’histoire du monde à ne disposer d’aucune explication sur l’aventure humaine, ni d’aucune vision globale capable de donner un sens à leur existence. 

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  • Vers un nouveau génocide arménien ?

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    Du Forum catholique (Jean Kinzler) :

    Karekine II, patriarche de l’Église apostolique arménienne, a assuré le 19 octobre que l’escalade de la violence dans la région du Haut-Karabakh a le potentiel de devenir un autre génocide du peuple arménien.

    Alors que les ministres des Affaires étrangères arménien et azerbaïdjanais ont annoncé qu’ils allaient rencontrer séparément le chef de la diplomatie américaine, Mike Pompeo, le 23 octobre prochain, les combats entre Bakou et Erevan se poursuivent dans le Haut-Karabakh.

    Particulièrement inquiet de la situation, Karekine II, patriarche de l’Église apostolique arménienne, voit dans les violences actuelles le potentiel d’un deuxième génocide pour les Arméniens. « De quoi d’autre serait le signe, sinon d’un génocide, de bombarder aveuglément des civils, des églises, les monuments historiques d’un peuple malgré toutes les lois internationales », a ainsi déclaré le responsable religieux dans une entretien accordé au quotidien italien La Repubblica le 19 octobre. Selon lui, ce n’est qu’en reconnaissant l’indépendance autoproclamée du territoire contesté qu’« un nouvel holocauste éventuel » peut être évité.

    Une indépendance jamais reconnue par l’ONU

    La région du Haut-Karabakh est disputée depuis 1991 et la chute de l’URSS entre les deux républiques (Arménie et Azerbaïdjan) qui ont pris leur indépendance cette année-là, mais dont chacune a une histoire qui remonte à plusieurs siècles. Cette année-là, le Haut-Karabakh a organisé un référendum boycotté par la communauté azerbaïdjanaise avant de proclamer son indépendance de Bakou (la capitale de l’Azerbaïdjan, ndlr) avec le soutien d’Erevan. Une indépendance qui n’a jamais été reconnue par aucun État membre de l’ONU. Le départ de l’armée soviétique de la région a entrainé une escalade éclair des tensions débouchant sur une guerre qui a fait plus de 30.000 morts. Le 17 mai 1994, un cessez-le-feu négocié par Moscou entre en vigueur mais depuis, de violentes altercations ont lieu périodiquement.

    Depuis la reprise du conflit le 27 septembre 2020, la moitié de la population du Haut-Karabakh, soit entre 70.000 et 75.000 personnes, aurait été déplacée. Le patriarche de l’Église apostolique arménienne a déclaré que l’église arménienne avait « mis de côté un demi-million de dollars pour aider » ceux qui fuient vers l’Arménie pour échapper au conflit. En parallèle, un appel a été lancé à tous les diocèses d’Arménie pour participer à cet effort de solidarité.

    https://fr.aleteia.org/2020/10/21/un-responsable-religieux-orthodoxe-armenien-alerte-sur-un-possible-genocide/ 

    et https://www.la-croix.com/Religion/Haut-Karabakh-Le-patriarche-armenien-Karekin-II-met-garde-contre-possible-genocide-2020-10-22-1201120786

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    Voir aussi, en anglais:https://nypost.com/2020/10/21/turkey-leads-new-atrocities-against-armenians/