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Actualité - Page 68

  • Le Best Of de l'ONU en 2024 selon C-Fam

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    De sur C-Fam :

    Le meilleur de l'ONU en 2024 selon C-Fam

    2 janvier 2025

    NEW YORK, 3 janvier (C-Fam) Les menaces contre la vie et la famille ont été nombreuses et sans précédent cette année. La bonne nouvelle est que les bons ont réussi à faire échouer plusieurs accords internationaux cette année. Et nous avons reçu l'aide de courageux Africains ainsi que de pays nouveaux et surprenants.

    1. 30 ans après la Conférence du Caire, le discours sur l'avortement est rejeté lors des négociations à l'ONU

    Les pays traditionnels ont bloqué toute mention de l’avortement et des questions homosexuelles et transgenres dans la déclaration marquant l’anniversaire de la Conférence du Caire de 1994 sur la population et le développement . Lorsque la conférence a utilisé pour la première fois le terme « santé sexuelle et reproductive » comme euphémisme pour l’avortement, il semblait inévitable que l’avortement devienne un droit international. Trente ans plus tard, l’avortement s’avère plus controversé que jamais.

    2. De courageux délégués africains luttent contre l'avortement dans une résolution historique de l'ONU sur la famille

    Cette année marque également le 30e anniversaire de l'Année internationale de la famille, une initiative lancée par Jean-Paul II et son bras droit aux Nations Unies, le cardinal Renato Martino, décédé plus tôt dans l'année. Depuis, l'Assemblée générale adopte une résolution annuelle sur la famille. C'est l'une des rares à ne pas avoir été contaminée par l'avortement et l'idéologie du genre. Les pays occidentaux ont tenté d'inclure le terme avortement dans la résolution de cette année. Ils ont échoué grâce au courage et à la conviction de l'ambassadeur du Burundi aux Nations Unies .

    3. La responsable des questions féminines de l'ONU s'oppose à la prostitution et à l'idéologie transgenre

    Les fissures dans le système de genre commencent à apparaître. De plus en plus de féministes autoproclamées rompent avec l’orthodoxie transgenre. Dans son dernier rapport à l’Assemblée générale , la Rapporteuse spéciale des Nations Unies sur la violence contre les femmes, Reem Alsaleem, a appelé les États à cesser d’autoriser « les hommes qui s’identifient comme des femmes » à concourir contre les femmes et les filles dans les sports. Elle a déclaré qu’il s’agissait d’une forme de violence. Plus tôt dans l’année, elle a présenté un rapport au Conseil des droits de l’homme contre la prostitution . Malheureusement, Alsaleem est très favorable à l’avortement, et même de manière inquiétante.

    4. Meloni, d'Italie, combat l'extrémisme lié à l'avortement au sommet du G7

    Les diplomates italiens ont réussi à exclure toute mention explicite de « l’accès à un avortement sûr et légal et aux soins post-avortement » dans la déclaration finale du sommet du G7 de cette année, qui s’est tenu dans les Pouilles, en Italie . Ils y sont parvenus même si Emmanuel Macron et Joe Biden ont insisté pour conserver le langage sur l’avortement du sommet du G7 de l’année dernière. Meloni contribuera-t-elle à empêcher l’UE d’exporter l’avortement et l’idéologie du genre, ou offrira-t-elle une couverture aux bureaucrates de l’UE comme l’ont fait jusqu’à présent les conservateurs hongrois et polonais ? Il est trop tôt pour le dire.

    5. L'élection de Trump encourage les militants pro-vie du monde entier

    Le second mandat de Trump sera-t-il aussi pro-vie que le premier ? C’est une question que les pro-vie se posent avec une anxiété croissante depuis que Trump a commencé à plaider pour une neutralité agressive du gouvernement fédéral sur la question de l’avortement. Compte tenu de ce que Trump a fait lors de son premier mandat à la Maison Blanche, les conservateurs du monde entier étaient très enthousiastes lorsque Trump a remporté les élections américaines en novembre. Trump est sans doute le président américain le plus pro-vie de tous les temps. Aucun autre président américain n’a jamais dénoncé l’intervention excessive de l’ONU en matière d’avortement ou tenté de l’arrêter comme lui. Exigera-t-il une stricte neutralité du système des Nations Unies sur l’avortement comme il l’a fait lors de son premier mandat ? Ira-t-il plus loin ?

  • Visite du pape, situation de l'Eglise belge, nominations d'évêques... : le regard du Nonce apostolique, Mgr Coppola

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    De Christian Laporte sur 21News :

    Mgr Coppola : « Nous avons tous été marqués par cette volonté permanente du Pape d’aller à la rencontre des Belges »

    La venue du Pape en Belgique, un temps fort pour l’Église catholique d’ici mais aussi pour Rome… Au terme de cette période de Noël et de cette année 2024, nous avons rencontré Mgr Franco Coppola, nonce apostolique.

    21News : 2024 a été une année particulière pour l’Eglise catholique de Belgique. Avec en point d’orgue, la venue du pape François à la fin septembre… Quel est votre bilan personnel de cette visite qui a fait l’objet d’un certain nombre de critiques qu’en tant qu’observateur attentif de l’information religieuse depuis quelque quatre décennies, je ne partage pas vraiment… ?

    Mgr Franco Coppola : La visite du Pape en Belgique et au Grand-Duché de Luxembourg a été un moment crucial de cette année. Je suis personnellement très satisfait de la manière dont elle s’est déroulée. Ce fut d’abord un très bon exercice.

    Déjà sur le plan de la préparation par les nombreux contacts avec, d’une part, l’équipe du Vatican qui est habituée à préparer les déplacements du Saint-Père et d’autre part, la Conférence épiscopale de Belgique qui connaît l’opinion publique et qui est bien au fait de toutes les sensibilités et des besoins du pays. Ce fut un très beau et très bon exercice de collaboration entre les uns et les autres. Qui plus est, le Pape François a aussi marqué cette coopération de son empreinte personnelle en ajoutant à son programme déjà bien fourni plusieurs initiatives qui n’étaient pas prévues. Je suis d’autant plus satisfait de ces ajouts car le Saint-Père a montré de la sorte ce qui lui tient à cœur et en même temps ce qui le préoccupe. Pour moi ce fut aussi une seconde occasion de l’accueillir comme nonce apostolique car je l’ai aussi reçu en 2015 lorsque j’étais en fonction en Centrafrique pour l’ouverture de la Porte sainte dans le cadre de l’Année sainte de la miséricorde.

    Cette année en Belgique et au Luxembourg, comme il y a neuf ans sur le continent africain, ce fut pour moi très important de vivre directement aux côtés de cet homme de foi. C’est ainsi que je le définirais si on me le demandait ! Un homme qui est simplement porté par  sa foi. Sans nulle autre considération, c’est la foi dans le Seigneur qui le porte, qui l’anime… Et pour cette raison, il a eu envie de passer aussi un bon moment chez les Sœurs des Pauvres et aller à la rencontre des personnes âgées qu’elles accueillent au cœur d’un des plus importants quartiers populaires de Bruxelles ! C’est une dimension sociale importante d’accueillir et de soutenir les aînés dans la société contemporaine.

    Le processus de béatification du roi Baudouin est lancé

    Une autre initiative personnelle du Pape fut sa volonté d’aller prier sur le tombeau du roi Baudouin. Avec aussi – sinon surtout – la déclaration qu’il y a faite devant la famille royale belge, exprimant toute son admiration pour le geste de feu le souverain qui, au risque de perdre son poste, n’a pas voulu signer personnellement le texte de la loi dépénalisant partiellement l’avortement, estimant qu’il ne pouvait pas le faire pour un texte qui légalisait le meurtre des fœtus. Et dans la foulée de cela, le Pape a précisé qu’il voulait voir lancé le procès de béatification du roi Baudouin. Bien sûr, ce sera alors le moment de se pencher sur sa décision d’avril 1990 et d’étudier et d’apprécier soigneusement si ce fut un geste héroïque. On ne devient pas bienheureux et saint, simplement sur base d’un geste. L’objectif du procès est de se pencher sur toute la vie du roi Baudouin pour voir s’il a été cohérent et s’il peut être proposé comme un modèle à suivre. C’est pour cette raison que le processus a été suggéré par le Pape François, puis récemment lancé officiellement au Vatican.

    Le Saint-Père voulait aussi marquer le fait que dans la société contemporaine partout dans le monde, et donc pas uniquement en Belgique, on était un peu orphelins de vrais leaders politiques. Vous comme moi en avons connu pendant notre jeunesse… Je pense par exemple aux pères fondateurs de l’Union européenne… les Schuman, Adenauer, de Gasperi… Voilà des responsables publics qui avaient des idéaux et qui savaient les transmettre à leurs peuples…

    Le Pape a voulu souligner cette dimension du roi Baudouin d’avoir été un leader et un inspirateur qui avait le soutien de son peuple. En ce compris après son décès inopiné, puisqu’une immense majorité de Belges a participé au deuil au lendemain et dans les jours et les mois qui ont suivi sa mort inopinée en Espagne, le 31 juillet 1993… On n’est pas près d’oublier la présence de centaines de milliers de vos compatriotes devant le Palais royal pour aller le saluer une dernière fois avant ses funérailles. Pour moi, cela a été la démonstration que quand on est cohérents dans et avec sa foi chrétienne, on ne se sépare pas nécessairement des autres qui ne partagent pas les mêmes convictions. On n’en est pas moins apprécié pour sa cohérence. Selon moi, c’est aussi le sens du message que le Saint-Père a voulu donner lors de sa présence en Belgique. À l’intention sans doute des Belges mais aussi à l’ensemble des citoyens en Europe occidentale et bien-au-delà, quand on voit l’évolution politique et sociétale de la planète. Quand on est fidèle et cohérent avec ses valeurs, je constate que les valeurs évangéliques ne divisent pas, ne suscitent pas d’autres séparations. En réalité, même s’ils ne les partagent pas, les citoyens savent apprécier la cohérence à ses idées et à ses valeurs d’un haut responsable mû par ses convictions profondes.

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  • Noël en temps de guerre; mode d’emploi d’un évêque norvégien pour ne pas désespérer

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    De Sandro Magister sur Settimo Cielo (en français sur diakonos.be) :

    Noël en temps de guerre. Mode d’emploi d’un évêque de Norvège pour ne pas désespérer

    (s.m.) Âgé de 50 ans, Mgr Erik Varden, est évêque de Trondheim depuis 2019 ainsi que de Tromsø. Depuis septembre dernier, il préside la conférence épiscopale de Scandinavie. Issu d’une famille luthérienne pratiquement agnostique, il s’est converti à l’âge de quinze ans après avoir écouté la Symphonie n° 2 « Résurrection » de Gustav Mahler. Depuis 2002, il est moine cistercien et a été abbé de l’abbaye de Mount Saint Bernard en Angleterre. Son dernier livre, « Chastity », sorti il y a un an aux États-Unis chez Bloomsbury et traduit en plusieurs langues, déjà audacieux par son titre, nous entraîne dans un voyage passionnant à travers la Bible et la grande musique, la littérature, la peinture, d’Homère aux Pères du désert en passant par Mozart et une bonne dizaine d’écrivains et poètes modernes plus ou moins éloignés de la foi chrétienne. Une foi que Mgr Varden veut exprimer sous une forme compréhensible même pour ceux qui en sont très éloignés, en faisant appel à l’expérience universelle et en essayant de lire cette expérience à la lumière de la révélation biblique.

    Lors de l’avant-dernier Carême, Mgr Varden a fait partie des signataires, avec les évêques de Scandinavie dont le cardinal « papabile » de Stockholm Anders Arborelius, de cette « Lettre pastorale sur la sexualité humaine » que Settimo Cielo a publiée dans son intégralité, qui par son extraordinaire originalité de langage et de contenu, a su rendre à l’homme moderne toute la richesse de la vision chrétienne de la sexualité tout en restant fidèle au magistère millénaire de l’Église, clairement opposé à l’idéologie « gender ».

    L’interview qui suit a été publiée la veille de Noël dans le quotidien italien « Il Foglio ». L’évêque norvégien y répond aux questions de Matteo Matzuzzi. Ce dernier l’interroge sur ce que l’ « esprit du temps » veut imposer à la pensée commune ainsi qu’aux chrétiens, et que Mgr Varden retourne avec une finesse parfois surprenante, comme quand il explique par exemple que le monde d’aujourd’hui n’est pas « post-chrétien » mais plutôt « post-séculier », que le christianisme n’est pas une utopie mais bien une foi extraordinaire de réalisme, ou encore que « centre » ou « périphérie » dans l’Église ne sont pas des expressions géographiques parce que le véritable centre, l’Alpha et l’Oméga, où que l’on se trouve, c’est l’Agneau.

    Les évêques de Scandinavie, c’est-à-dire de Norvège, de Suède, du Danemark, d’Islande et de Finlande, sont à la tête de communautés catholiques modestes en nombre. Mais la grande qualité de leurs interventions a déjà surpris à plusieurs reprises les autres épiscopats d’Europe lors des rencontres continentales. Le blog personnel de Mgr Varden en témoigne également, avec sa devise épiscopale empruntée à un commentaire de Grégoire le Grand sur le prophète Ézéchiel : « Coram fratribus intellexi ».

    *

    Le christianisme n’est pas une utopie

    Entretien avec Erik Varden, extrait de « Il Foglio » du 24 décembre 2024

    C’est Noël, on parle beaucoup d’espoir. Mais quand on pense aux tranchées ukrainiennes, à Gaza, au Liban et à la Syrie, se dire que tout ira bien semble presque être une insulte. L’espérance chrétienne vient nous aider : quel est son sens véritable, notamment par rapport au monde déchiré par la guerre ?

    Le christianisme n’est pas une utopie. La religion biblique est réaliste au plus haut degré et d’une manière déconcertante. Les grands maîtres de la foi ont toujours insisté sur le fait que la vie surnaturelle doit se baser sur une profonde considération de la nature. Nous devons nous entraîner à voir les choses telles qu’elles sont, et à nous voir nous-mêmes tels que nous sommes. Avoir de l’espérance en tant que chrétien ne signifie pas s’attendre à ce que tout se passe pour le mieux dans le meilleur des mondes. Tout ne va pas pour le mieux. Espérer, c’est croire que tout, même l’injustice, peut avoir un sens et un but malgré tout. La lumière « brille dans les ténèbres », mais elle ne fait pas disparaître les ténèbres ; cela se produira dans les cieux nouveaux et sur la nouvelle terre où « il n’y aura plus de nuit ». Ici et maintenant, l’espoir se manifeste comme une lueur. Cela ne veut pas dire qu’il n’ait pas d’importance. L’espérance a une propension bénie à la contagion qui lui permet de répandre de cœur en cœur. Les puissances totalitaires s’emploient toujours à détruire l’espérance et à pousser les gens au désespoir. Se mettre à l’école de l’espérance signifie s’exercer à la liberté. C’est un art à pratiquer assidûment dans l’atmosphère fataliste et déterministe dans laquelle nous vivons.

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  • « Les directives visant à effacer le patrimoine culturel arménien sont mises en œuvre sans retenue » : entretien avec l’évêque Vratnes Abrahamyan

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    De sur The European Conservative :

    « Les directives visant à effacer le patrimoine culturel arménien sont mises en œuvre sans retenue » : entretien avec l’évêque Vratnes Abrahamyan

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  • "Je demande un engagement ferme à promouvoir le respect de la dignité de la vie humaine, depuis la conception jusqu’à la mort naturelle" (pape François)

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    Marie Mère De Dieu – Messe, 1er Janvier 2024

    Nous devons chercher le Sauveur du monde dans le visage de tout être humain

    Homélie du pape François lors de la messe de la solennité de Marie Mère de Dieu (texte intégral)

    1 janvier 2025

    Marie Mère de Dieu – Messe, 1er janvier 2024 © Vatican Media

    Au début d’une nouvelle année accordée par le Seigneur, il est bon de lever le regard de notre cœur vers Marie. En tant que Mère, elle nous renvoie à notre relation avec son Fils, elle nous ramène à Jésus, elle nous parle de Jésus, elle nous conduit à Jésus. C’est pourquoi, la Solennité de la Très Sainte Vierge Marie Mère de Dieu nous plonge à nouveau dans le Mystère de Noël : Dieu s’est fait l’un de nous dans le sein de Marie. Et il nous est rappelé aujourd’hui, à nous qui avons ouvert la Porte Sainte pour commencer le Jubilé, que « Marie est la porte par laquelle le Christ est entré dans ce monde » (Saint Ambroise, Épître 42, 4 : PL, VII).

    L’apôtre Paul résume ce mystère en affirmant que « Dieu a envoyé son Fils, né d’une femme » (Ga 4, 4). Ces mots – “né d’une femme” – résonnent dans nos cœurs aujourd’hui et nous rappellent que Jésus, notre Sauveur, s’est fait chair et s’est révélé dans la fragilité de la chair.

    Né d’une femme. Cette expression nous renvoie tout d’abord à Noël : le Verbe s’est fait chair. L’apôtre Paul en précisant qu’Il est né d’une femme, éprouve presque le besoin de nous rappeler que Dieu s’est vraiment fait homme dans des entrailles humaines. Une tentation fascine un grand nombre aujourd’hui, qui pourrait séduire également nombre de chrétiens : imaginer ou se fabriquer un Dieu “abstrait” lié à une vague idée religieuse, à un bon sentiment passager. Au contraire, Il est concret, Il est humain. Il est né d’une femme. Il a un visage et un nom, et Il nous invite à entretenir une relation avec Lui. Le Christ Jésus, notre Sauveur, est né d’une femme ; Il est fait de chair et de sang ; Il vient du sein du Père, mais Il s’incarne dans le sein de la Vierge Marie ; Il vient du haut des cieux mais Il habite dans les profondeurs de la terre ; Il est le Fils de Dieu, mais Il se fait Fils de l’homme. Image du Dieu Tout-Puissant, Il vient dans la faiblesse et, bien qu’Il soit sans tache, « Dieu, pour nous, l’identifiera au péché » (2 Co 5, 21). Il est né d’une femme et Il est l’un de nous. C’est pour cette raison qu’Il peut nous sauver.

    Né d’une femme. Cette expression nous parle aussi de l’humanité du Christ qui se révèle dans la fragilité de la chair. S’Il est descendu dans le sein d’une femme, pour naître comme toutes les créatures, Il se montre dans la fragilité d’un Enfant. C’est pourquoi les bergers, voyant de leurs propres yeux ce que l’Ange leur avait annoncé, ne trouvent pas de signes extraordinaires ni de manifestations grandioses, mais « ils découvrent Marie et Joseph, avec le nouveau-né couché dans la mangeoire » (Lc 2, 16). Ils trouvent un nouveau-né sans défense, fragile, qui a besoin des soins de sa mère, besoin de langes et de lait, de caresses et d’amour. Saint Louis-Marie Grignon de Montfort dit que la Sagesse divine « n’a pas voulu, quoi qu’elle put le faire, se donner directement aux hommes mais par la Très Sainte Vierge Marie.

    Elle n’a pas voulu venir au monde à l’âge d’un homme parfait, indépendant d’autrui, mais comme un pauvre et petit enfant, dépendant des soins et de l’entretien de sa sainte Mère» (Traité de la vraie dévotion à la Sainte Vierge, n. 139). Et ainsi, nous pouvons voir dans toute la vie de Jésus ce choix de Dieu, le choix de la petitesse et de la discrétion. Il ne cédera jamais à l’attrait du pouvoir divin pour accomplir de grands signes et s’imposer aux autres comme le diable le Lui avait suggéré, mais Il révélera l’amour de Dieu dans la beauté de son humanité, en demeurant parmi nous, en partageant notre vie ordinaire faite de peines et de rêves, en montrant de la compassion pour les souffrances du corps et de l’esprit, en ouvrant les yeux des aveugles et en réconfortant les cœurs égarés. La compassion. Les trois attitudes de Dieu sont la miséricorde, la proximité et la compassion. Dieu se fait proche, miséricordieux et compatissant. Ne l’oublions pas. Jésus nous montre Dieu à travers son humanité fragile, en prenant soin des plus fragiles.

    Frères et sœurs, il est bon de penser que Marie, la jeune fille de Nazareth, nous ramène toujours au Mystère de son Fils, Jésus. Elle nous rappelle que Jésus vient dans la chair et que le lieu privilégié où nous pouvons le rencontrer c’est d’abord notre vie, notre humanité fragile, celle de ceux qui nous côtoient chaque jour. Et en l’invoquant comme Mère de Dieu nous affirmons que le Christ a été engendré par le Père, mais qu’Il est vraiment né du sein d’une femme. Nous affirmons qu’Il est le Seigneur du temps, mais qu’Il habite notre temps, notamment cette nouvelle année, de sa présence aimante. Nous affirmons qu’Il est le Sauveur du monde, mais nous pouvons le rencontrer et devons le chercher dans le visage de tout être humain. Et si Lui, qui est le Fils, s’est fait petit pour être pris dans les bras d’une maman, pour être soigné et allaité, cela signifie qu’aujourd’hui encore, Il vient en tous ceux qui ont besoin des mêmes soins : en chaque sœur et frère que nous rencontrons ayant besoin d’attention, d’écoute, de tendresse.

    Cette nouvelle année qui s’ouvre, confions-la à Marie, Mère de Dieu, pour que nous apprenions, comme Elle, à découvrir la grandeur de Dieu dans la petitesse de la vie ; pour que nous apprenions à prendre soin de toute créature née d’une femme, avant tout en gardant, comme le fit Marie, le don précieux de la vie : la vie dans le sein maternel, la vie des enfants, la vie de ceux qui souffrent, la vie des pauvres, la vie des personnes âgées, des personnes seules, des mourants. Et aujourd’hui, Journée mondiale de la paix, nous sommes tous invités à accueillir cette invitation qui jaillit du cœur maternel de Marie : préserver la vie, prendre soin de la vie blessée – il y a tant de vies blessée –, rendre sa dignité à la vie de toute personne “née d’une femme”. Voici la base fondamentale pour construire une civilisation de la paix. C’est pourquoi « je demande un engagement ferme à promouvoir le respect de la dignité de la vie humaine, depuis la conception jusqu’à la mort naturelle, afin que toute personne puisse aimer sa propre vie et envisager l’avenir avec espérance » (Message pour la 58ème Journée Mondiale de la Paix, 1er janvier 2025).

    Marie, Mère de Dieu et notre Mère, nous attend là, dans la crèche. Elle nous montre, comme aux bergers, le Dieu qui nous surprend toujours, qui ne vient pas dans la splendeur des cieux, mais dans la petitesse d’une mangeoire. Confions-lui cette nouvelle année jubilaire, confions-lui nos demandes, nos préoccupations, nos souffrances, nos joies et tout ce que nous portons dans nos cœurs. Elle est maman, elle est mère ! Confions-lui le monde entier, pour que l’espérance renaisse, pour que la paix germe enfin pour tous les peuples de la terre.

    L’histoire nous raconte qu’à Éphèse, lorsque les évêques sont entrés dans l’église, le peuple fidèle, avec des bâtons à la main, a crié : « Mère de Dieu ! Les bâtons étaient certainement une promesse de ce qui arriverait s’ils ne déclaraient pas le dogme de la « Mère de Dieu ». Aujourd’hui, nous n’avons pas de bâtons, mais nous avons des cœurs et des voix d’enfants. C’est pourquoi, tous ensemble, acclamons la Sainte Mère de Dieu. Tous ensemble, à haute voix : « Sainte Mère de Dieu ! », trois fois. Ensemble : « Sainte Mère de Dieu ! Sainte Mère de Dieu ! Sainte Mère de Dieu ! »

    Nous devons chercher le Sauveur du monde dans le visage de tout être humain | ZENIT - Français

  • Biélorussie : un prêtre catholique lourdement condamné pour avoir critiqué le président Loukachenko

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    Du site de la RTBF (Baptiste Demagny (St.)) :

    Biélorussie : un prêtre catholique condamné à 11 ans d’emprisonnement pour avoir critiqué le président Alexandre Loukachenko

    31 décembre 2024

    Ce lundi 30 décembre, Henrykh Akalatovich, prêtre catholique biélorusse, a été condamné à une peine de 11 ans d’emprisonnement. Il a été jugé coupable de haute trahison envers l’État pour avoir critiqué, dans ses sermons aux fidèles, le gouvernement du président Alexandre Loukachenko.

    L’homme de 64 ans était déjà en détention depuis le 25 novembre 2023. Il avait été arrêté à Valozhyn, petite ville catholique située 70 kilomètres à l’ouest de Minsk. C’est la première fois depuis l’indépendance de la Biélorussie en 1991 qu’un membre du clergé catholique est jugé coupable pour des motifs purement politiques.

    Diagnostiqué d’un cancer, l’homme avait subi une intervention chirurgicale de l’estomac peu avant son arrestation. Pourtant faible, il est derrière les barreaux depuis un an dans la prison du KGB de Minsk, où ses conditions de détention ne sont pas connues. Détenu au secret, il est sans contact avec le monde extérieur.

    À l’approche d’une nouvelle élection, la répression ne faiblit pas

    Cette condamnation s’inscrit dans la volonté d’oppression politique, accrue depuis août 2020, date de la réélection d’Alexandre Loukachenko pour une sixième mandature. Le vote avait été remis en cause par les pays occidentaux, et l’opposition biélorusse, pour de potentielles fraudes. Depuis, de nombreux opposants politiques ont été emprisonnés, ou contraints de quitter le pays, et les nombreuses manifestations ont été réprimées par la violence.

    Le père Akalatovich rejoint donc les ecclésiastiques et autres dissidents, condamnés pour avoir contredit le régime. Alors qu’il a rejeté les accusations de haute trahison, le curé est maintenant listé parmi les 1265 prisonniers politiques recensés par le centre de défense des droits humains Viasna.

    En Biélorussie, la religion principale est l’orthodoxie, qui concerne 80% de la population, suivie par le catholicisme à 14%, et le protestantisme à 2%. Depuis 2020, les membres du clergé catholique et protestant sont dans le collimateur du pouvoir, notamment soupçonnés d’avoir abrité des manifestants durant les périodes de manifestation. Les autorités bélarusses cherchent donc à mettre le clergé au diapason avec leur politique pro-russe.

    Alexandre Loukachenko est candidat à sa réélection pour la présidentielle du 26 janvier 2025, qu’il est quasiment certain de remporter. À l’approche du scrutin, l’organisation Viasna a reporté, au mois de novembre, une nouvelle vague d’une centaine d’arrestations.

  • Les proches du roi Baudouin : « Toute sa vie fut un témoignage du Christ vivant »

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    D'Almudena Martínez-Bordiú sur CNA :

    Les proches du roi des Belges Baudouin : « Toute sa vie fut un témoignage du Christ vivant »bouton de partage sharethis

    Vue du Roi Baudouin« Ce à quoi nous devons aspirer, c’est à devenir des saints », se rappellent les proches du défunt roi des Belgique Baudouin. | Crédit photo : avec l’aimable autorisation de la famille de Baudouin

    Après avoir prié en silence sur la tombe du roi Baudouin lors de son récent voyage en Belgique, le pape François a annoncé l'ouverture du procès de béatification du roi, une nouvelle très attendue surtout par ceux qui l'ont connu et ont été témoins d'une vie consacrée à atteindre la sainteté.

    « Il voyait Jésus dans le visage des gens. Il vous regardait comme si vous étiez unique au monde, il vous faisait prendre conscience de votre existence et vous donnait de la dignité », ont-ils déclaré. C'est l'empreinte que le roi Baudouin a laissée sur ceux qu'il a croisés, ne serait-ce qu'un instant. C'est ce que dit l'une des deux proches de Baudouin et de son épouse, Fabiola de Mora y Aragón, qui s'est confiée à ACI Prensa, le partenaire d'information en langue espagnole de CNA, et dont les noms ne seront pas révélés par respect pour la vie privée de la famille.

    Dans l'interview, les proches ont réfléchi sur la façon dont la foi du roi Baudouin l'a aidé à transmettre des valeurs telles que la solidarité, le respect de la dignité humaine et la défense de la vie en toutes circonstances, devenant ainsi une figure unificatrice de la société.

    « Il avait vraiment une relation très forte avec Marie. Il disait qu’il voulait être comme un fœtus dans son ventre, ne rien pouvoir faire sans elle et ne vivre qu’à travers elle, même pas respirer sans elle, être totalement dépendant d’elle. Il l’appelait souvent et l’appelait maman », se souvient un proche du roi Baudouin. Crédit : Avec l’aimable autorisation de la famille Baudouin
    « Il avait vraiment une relation très forte avec Marie. Il disait qu’il voulait être comme un fœtus dans son ventre, ne rien pouvoir faire sans elle et ne vivre qu’à travers elle, même pas respirer sans elle, être totalement dépendant d’elle. Il l’appelait souvent et l’appelait maman », se souvient un proche du roi Baudouin. Crédit : Avec l’aimable autorisation de la famille de Baudouin

    Il a décidé de prendre Marie comme mère

    L'un des moments qui a marqué la vie du monarque fut la perte prématurée de sa mère, Astrid de Suède, dans un accident de voiture alors que Baudouin avait 4 ans.

    C’est alors qu’il décide de « prendre la Vierge pour mère », ce qu’il expliquera lui-même des années plus tard. « À partir de ce moment, Marie l’a probablement protégé d’une manière très spéciale et a guidé sa vie spirituelle », raconte un de ses proches.

    « Il avait vraiment une relation très forte avec Marie. Il disait qu’il voulait être comme un fœtus dans son ventre, ne rien pouvoir faire sans elle et ne vivre qu’à travers elle, même pas respirer sans elle, être totalement dépendant d’elle. Il l’appelait souvent et l’appelait maman », a ajouté le proche.

    Les deux proches ont souligné d'autres événements cruciaux de la vie du roi, notamment pendant son enfance et son adolescence, comme le second mariage de son père et les années d'exil après l'invasion nazie pendant la Seconde Guerre mondiale. « C'était une période très difficile et c'était difficile de la traverser en tant qu'enfant », ont-ils expliqué.

    Baudouin monte sur le trône à l'âge de 19 ans et le début de son règne est marqué par une crise profonde connue sous le nom de « Question royale » liée à la controverse sur les décisions de son père, Léopold III, pendant la Seconde Guerre mondiale.

    « Il a beaucoup souffert à cause de tout cela, mais je sais que c'est sa foi qui l'a aidé à surmonter cela », a déclaré l'un des proches.

    Son éducation fut fortement influencée par un prêtre dominicain de Suisse qui « eut une grande influence spirituelle » durant sa jeunesse. Il fut également guidé par le cardinal Leo Jozef Suenens, dont la rencontre avec lui à l’automne 1959 le marqua profondément jusqu’au jour de sa mort.

    Le cardinal, avec Veronica O'Brien, missionnaire de la Légion de Marie à laquelle il fut présenté en mars 1960, furent fondamentaux dans la vie spirituelle du roi Baudouin.

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  • Benoît XVI deux ans après, une leçon à ne pas oublier

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    De Stefano Fontana sur la NBQ :

    Benoît XVI deux ans après, une leçon à ne pas oublier

    Le 31 décembre 2022, Joseph Ratzinger décède, laissant un héritage de pasteur et d’enseignant obscurci par beaucoup dans la confusion actuelle, mais sur lequel il faut revenir justement pour corriger le cap. Même dans ses aspects inachevés.

    31_12_2024

    Giuseppe Carotenuto Imagoéconomie

    Le 31 décembre 2022, Joseph Ratzinger, pontife pendant huit ans sous le nom de Benoît XVI, est décédé. Aucune initiative commémorative majeure n'a été remarquée au cours de cette période en vue de cet anniversaire, à l'exception d'un numéro spécial du  Timone avec des écrits de cardinaux et d'évêques qui commentent "son héritage et sa leçon". Il faut reconnaître, de manière générale, que Benoît XVI risque d’être négligé, voire oublié.

    Dans la situation confuse de l’Église catholique à notre époque, peu de gens s’intéressent à son héritage et à ses leçons. Il semble écrasé entre ceux qui le vénèrent en l'opposant à François et ceux qui, pour la même raison mais dans un sens inversé, l'exécrent. Ensuite, il y a aussi les « continuistes » d'origines différentes qui voient les deux pontificats comme dans une continuité et même dans ce cas Benoît XVI est aplati plutôt que considéré pour ce qu'il était. Il semble que la doctrine de l'herméneutique de la réforme dans la continuité n'ait pas fonctionné même dans ce cas, c'est-à-dire chez celui qui a formulé cette doctrine. Qu’il soit comparé à François ou considéré comme son précurseur, Benoît n’a pas une silhouette digne de sa valeur. On peut également prédire que cette tendance s’accentuera dans un avenir proche, c’est pourquoi commémorer aujourd’hui sa naissance au ciel peut avoir une signification particulière.

    Nous ne devons pas oublier le pape Benoît pour deux raisons complémentaires : pour les grandes choses qu'il a récupérées et pour les opportunités qu'il nous a offertes pour récupérer les bonnes choses qu'il n'avait pas pu réaliser pleinement. Son enseignement a permis de corriger le cap sur de nombreux points de la vie de l'Église, mais il ne l'a pas fait complètement, à la fois à cause des contingences qui l'en ont empêché et parce que certains points de sa pensée ne le lui ont pas permis. . Mais pour ces derniers thèmes, il a lui-même donné des indications implicites, suggéré des pistes, posé les bases à partir desquelles on peut commencer à achever son œuvre. Soyons clairs : s’il y a, et il y a certainement, des idées développées ultérieurement par François, il ne semble pas que le pontificat actuel ait eu l’intention d’incorporer ces indications implicites d’achèvement du travail de correction du cours de la vie de l’Église. C’est pourtant le travail qui devrait être fait. Mais pour cela, il faut « revenir à Benoît XVI » pour se concentrer sur les deux aspects vus plus haut : les grandes choses qu'il nous a laissées comme correction de cap et les idées pour compléter - même à l'encontre de la lettre de certaines de ses positions - cette correction inachevée.

    Parmi les choses qu'il nous a laissées en héritageet qui avait servi à corriger de nombreuses tendances post-conciliaires destructrices pour la vie de l'Église, il faut rappeler avant tout la centralité du thème de la vérité et du juste rapport entre raison et foi, qui lui avait permis d'établir un dialogue sur des bases solides. fondations même auprès des laïcs et des athées, sans la fonder sur la charité sentimentale car éloignée de la vérité. Cela a permis à la fois de réaffirmer l’autonomie légitime de la raison et de confirmer la primauté de la foi. En effet, selon son enseignement, cela ne demande pas à la raison de cesser d'être raison et de devenir foi, mais de vérifier comment l'aide de la foi lui permet d'être davantage raison. Le Dieu à visage humain, comme il l'a dit à Vérone en 2006, n'attend pas que le chrétien cesse d'être homme, mais que l'homme trouve dans le Christ la confirmation de toutes les plus hautes exigences de son humanité. La raison aurait ainsi compris qu'il n'existe pas de niveau purement naturel, mais soit elle accueille la lumière de l'autre et monte dans l'humanité, soit elle descend et se corrompt. Le pape Benoît a enseigné qu'il n'y a pas de juste milieu, au point de demander aux laïcs de vivre au moins comme si Dieu l'était , renversant la thèse du naturalisme de Grotius considérée par Benoît comme vouée à l'échec. Les conséquences plus particulières de cette approche que je viens de présenter sous sa forme synthétique sont innombrables : le retour au droit naturel, une théologie morale qui ne rejette pas la notion de droit naturel et ne s'appuie pas entièrement sur l'histoire, oubliant la nature, la doctrine des principes non négociables, la pastorale comme débitrice de la doctrine, la redécouverte de la création et des conséquences politiques du péché originel, la récupération de la doctrine sociale de l'Église, etc.

    Parmi les incomplétude, qui avaient cependant aussi matière à être abordées dans son enseignement, se trouve, à un niveau très général, celle des récits non définitivement clos avec la pensée moderne. Sa conception du libéralisme, exprimée surtout dans les dialogues avec Marcello Pera, n'était pas totalement convaincante. Pourtant, ses notions de loi naturelle, de loi morale naturelle et de liberté liées dès le début à la vérité auraient pu être des points d’appui pour résoudre le problème et restent encore des idées pour y parvenir. Même le concept de laïcité et le rôle public de l’Église ne peuvent pas être considérés comme fermés. Si, comme il l'a enseigné, la vraie religion est indispensable pour que la politique soit vraiment telle jusqu'au bout, alors la politique a un besoin substantiel de vraie religion, avec laquelle cependant la laïcité libérale, même du type lockéen américain et pas seulement française type, ne parvient pas à garantir, avec toutes les conséquences que cela entraîne sur la question de la société multireligieuse. Pourtant, même dans ce cas, comme on le voit dans les lignes précédentes, il y a des idées indirectes dans sa pensée pour amener le problème à une solution.

    Dans cet article, il n'est pas possible de souligner d'autres thèmes très importants comme le thème liturgique, ou son enseignement sur la Tradition, considérée non plus comme l'une des deux sources de la révélation, mais comme l'interprétation de la source unique de l'Écriture et donc sur .

    Même pour ces aspects, comme pour les autres rapportés ci-dessus, le même principe de « retour à Benoît XVI » s'applique, non pas pour le répéter mais pour le connaître à la fois dans les enseignements solides avec lesquels il a évité les déraillements dans l'Église, et dans les problèmes qu'il a abordés mais n'ont pas clôturés et qui peuvent encore être récupérés et clôturés en utilisant certaines de ses indications implicites.

  • 13 « missionnaires » catholiques ont été tués dans le monde en 2024

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    Une dossier de l'Agence Fides réalisé par Fabio Beretta :

    Missionnaires et agents pastoraux tués en 2024

    30 décembre 2024

    Cité du Vatican (Agence Fides) - « On peut demander : comment avez-vous supporté tant de tribulations ? Ils nous répondront ce que nous avons entendu dans ce passage de la deuxième lettre aux Corinthiens : « Dieu est un Père miséricordieux et le Dieu de toutes les consolations, c'est Lui qui nous a consolés ! C'est lui qui nous a consolés ».

    Nous avons choisi les mots prononcés par le Pape François dans la cathédrale de Tirana lors de son voyage apostolique en Albanie en 2014 pour introduire le rapport annuel habituel de l'Agence Fides sur les missionnaires et les agents pastoraux tués dans le monde en 2024.

    Comme c'est le cas depuis longtemps, la liste annuelle proposée par Fides ne concerne pas seulement les missionnaires ad gentes au sens strict, mais considère les définitions de « missionnaire » hommes et femmes dans un contexte plus large et vise à enregistrer tous les catholiques impliqués d'une manière ou d'une autre dans des œuvres pastorales et des activités ecclésiales et qui meurent de manière violente, même si ce n'est pas spécifiquement « en haine de la foi ».

    C'est pourquoi nous préférons ne pas utiliser le terme « martyrs », sauf dans son sens étymologique de « témoins », afin de ne pas entrer dans le jugement que l'Église pourrait éventuellement porter sur certains d'entre eux à travers les processus de canonisation.

    Les Effectifs

    En 2024, selon des données vérifiées par l'Agence Fides, 13 « missionnaires » catholiques ont été tués dans le monde, dont 8 prêtres et 5 laïcs. Cette année encore, l'Afrique et l'Amérique ont enregistré le plus grand nombre d'agents pastoraux tués : 5 sur les deux continents. Ces dernières années, ce sont l'Afrique et l'Amérique qui alternent en tête de ce classement tragique.

    Plus précisément, 6 hommes ont été tués en Afrique (2 au Burkina Faso, 1 au Cameroun, 1 en République démocratique du Congo et 2 en Afrique du Sud), 5 en Amérique (1 en Colombie, 1 en Équateur, 1 au Mexique et 1 au Brésil) et 2 en Europe (1 en Pologne et 1 en Espagne).

    Comme le montrent les informations fiables et vérifiées sur leurs biographies et les circonstances de leur mort, les missionnaires et les agents pastoraux tués n'étaient pas sous les feux de la rampe pour des œuvres ou des engagements ostentatoires, mais travaillaient pour témoigner de leur foi dans la banalité de la vie quotidienne, et pas seulement dans des contextes marqués par la violence et les conflits.

    Les nouvelles de la vie et des circonstances de la mort violente de ces personnes nous offrent des images de la vie quotidienne, dans des contextes souvent marqués par la violence, la misère et l'absence de justice. Il s'agit souvent de témoins et de missionnaires qui ont offert leur vie au Christ jusqu'au bout, en toute liberté.

    Parmi les agents pastoraux tués en 2024 figurent également Edmond Bahati Monja, coordinateur de Radio Maria/Goma, et Juan Antonio López, coordinateur de la pastorale sociale du diocèse de Truijllo et membre fondateur de la pastorale de l'écologie intégrale au Honduras.

    Edmond, qui vivait dans une région du Nord-Kivu secouée par l'avancée du groupe armé M23, a été abattu par un groupe d'hommes armés près de sa maison dans le quartier de Ndosho, à la périphérie de Goma. L'armée régulière congolaise, afin de renforcer les défenses de la ville, a formé des alliances circonstancielles avec d'autres groupes armés et a également fourni des armes à certaines milices appelées Wazalendo (« Patriotes » en swahili). La présence de groupes armés irréguliers a toutefois entraîné une augmentation de la criminalité violente à Goma, les vols et les meurtres étant à l'ordre du jour. L'assassinat d'Edmond Bahati, qui participait à des enquêtes sur les problèmes locaux et ces groupes armés, est également lié à la passion avec laquelle il menait son travail. En deux ans, au moins une douzaine de professionnels des médias ont été assassinés à Goma et dans ses environs. Bahati avait mené des enquêtes sur la violence des groupes armés dans la région.

    Juan Antonio López était pourtant connu pour son engagement en faveur de la justice sociale et tirait sa force et son courage de sa foi chrétienne. Le crime s'est produit quelques heures seulement après une conférence de presse au cours de laquelle il avait dénoncé, avec d'autres dirigeants communautaires, les liens présumés entre des membres de l'administration municipale de Tocoa et le crime organisé. Le meurtre de López s'inscrit dans un contexte de répression croissante à l'encontre des défenseurs des droits de l'homme au Honduras. Lors de l'Angélus du 22 septembre, le Pape François a souligné l'importance de protéger ceux qui défendent la justice. « Je m'associe au deuil de cette Église et à la condamnation de toute forme de violence », a-t-il déclaré. « Je suis proche de ceux qui voient leurs droits élémentaires bafoués et de ceux qui travaillent pour le bien commun en réponse au cri des pauvres et de la terre », a ajouté le Souverain Pontife, rappelant l'héritage de López en tant qu'homme de foi qui a donné sa vie pour les autres.

    De 2000 à 2024, le nombre total de missionnaires et d'agents pastoraux tués est de 608. « Ces frères et sœurs peuvent sembler être des ratés, mais aujourd'hui nous voyons que ce n'est pas le cas. Maintenant comme alors, en effet, la semence de leurs sacrifices, qui semble mourir, germe, porte du fruit, parce que Dieu continue à travers eux à accomplir des prodiges, à changer les cœurs et à sauver les hommes.» (Pape François, 26 décembre 2023, fête liturgique de saint Étienne le Premier Martyr). (Agence Fides 30/12/2024)

    Pièces jointes à la dépêche

    Dossier Missionnaires et agents pastoraux tués en 2024

     

    Des vies brisées, des vies données. Pour le salut de tous

    Agence Fides, 30 décembre 2024  

    par Gianni Valente

    Une autre année s'achève. Et cette année encore, les histoires des missionnaires et agents pastoraux catholiques tués au cours des 12 derniers mois, recueillies et republiées par l'Agence Fides, laissent entrevoir le mystère et le trésor cachés dans les vies arrachées de manière sanglante, alors qu'ils servaient leurs frères et sœurs dans le monde, à la suite de Jésus.

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  • Notre-Dame de Paris mérite mieux que son nouveau mobilier

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    De Michael J. Bursch sur le NCR

    Notre-Dame mérite mieux que son nouveau mobilier

    COMMENTAIRE : Au lieu du riche symbolisme envisagé par l’Église, l’autel de Notre-Dame témoigne d’une méconnaissance de la théologie sacramentelle et liturgique.

    L'autel placé au centre de la cathédrale de Notre-Dame
    L'autel placé au centre de la cathédrale Notre-Dame (photo : Guillaume Bardet, Ionna Vautrin et Sylvain Dubuisson / Archidiocèse de Paris)

    Après le tragique incendie de 2019 qui a causé des dommages catastrophiques à la cathédrale Notre-Dame de Paris, un débat intense a eu lieu sur la question de savoir s'il fallait reconstruire la grande église telle qu'elle était ou de manière contemporaine.  

    Le consensus mondial et le gouvernement français étaient de reconstruire le joyau de Paris tel qu'il était. Le mobilier liturgique, en revanche, fut traité différemment, l'archidiocèse de Paris choisissant de faire concevoir un nouveau mobilier plutôt que de le reconstruire tel quel. 

    Le mobilier qui en a résulté, notamment l'autel, les fonts baptismaux, le tabernacle, l'ambon et la chaire de l'évêque, a suscité la controverse. Malgré cela, l'artiste Guillaume Bardet a maintenu que le mobilier était humble et « centré sur l'éternel », conformément à la directive de l'archevêque de Paris selon laquelle ce mobilier devait avoir une « noble simplicité » et respecter « l'esprit de la liturgie catholique, selon les significations et les normes établies à la suite du concile Vatican II ».  

    Cependant, en examinant les écrits du Concile Vatican II et les documents ultérieurs de l'Église, une vision différente de l'espace sacré est décrite, en contraste avec celle créée à Notre-Dame. 

    Bardet affirme que « la grandeur de la cathédrale invite à l’humilité », un sentiment qui se reflète clairement dans son mobilier qui utilise l’abstraction, une extrême simplicité de forme et une finition en bronze brut pour faire semblant de faire référence au bâtiment en pierre qui l’entoure. Bardet a en effet raison de dire que la cathédrale invite à l’humilité : toutes les églises du monde le font en invitant à se présenter devant la présence de Dieu.  

    La question n'est donc pas de savoir s'il faut être humble, mais plutôt de savoir qui ou quoi doit être humble. En examinant les documents de l'Église, il apparaît clairement que les meubles, en premier lieu l'autel, doivent être exaltés, car ils participent de la réalité de la présence du Christ dans l'Eucharistie, dans la Parole et dans ses ministres.  

    L’Église enseigne que « par-dessus tout, l’autel principal doit être placé et construit de telle manière qu’il soit toujours vu comme le signe du Christ lui-même […] auquel la plus grande révérence est due » et que « l’auteur de la sainteté soit lui-même présent » ( Eucharisticum Mysterium ). 

    En revanche, c’est le cœur humain qui doit être humble. Quand on entre dans une église comme Notre-Dame, avec ses dimensions immenses, sa hauteur vertigineuse et ses vitraux impressionnants, chacun peut ressentir une humilité inconsciente du cœur. Le mobilier liturgique devrait contribuer à accroître ce sentiment de pieuse humilité chez quiconque entre dans l’église, et plus encore chez les fidèles qui participent à la liturgie « avec les dispositions appropriées », comme le dit Sacrosanctum Concilium . 

    Au lieu de designs simples et abstraits, la constitution du Concile sur la liturgie sacrée demande que tous les espaces et designs sacrés « s'efforcent d'atteindre la noble beauté ». Le concept de « noble beauté » par opposition à « noble simplicité » est l'un des éléments les plus mal compris de Sacrosanctum Concilium . Le terme « noble simplicité » est souvent utilisé pour prouver que Vatican II a imposé des églises et des meubles abstraits et sans ornements. Ce même terme a été utilisé par l'archidiocèse de Paris pour expliquer le nouveau mobilier.  

    Cependant, dans ce contexte, ce terme ne fait pas référence à l'art et au design. Il désigne plutôt les rites de l'Église, appelant à des révisions pour les rendre plus clairs et plus compréhensibles pour les fidèles, tout en rappelant leur but dans le culte de Dieu.  

    Lorsque les Pères du Concile abordent la question de la conception sacrée quatre chapitres plus loin, on ne trouve nulle part la « noble simplicité » ; on utilise plutôt le terme « noble beauté ». Dans les deux contextes, « noble » signifie une beauté grandiose, impressionnante et excellente dans tous les domaines. C’est l’opposé de la tendance moderne vers l’abstraction et le minimalisme qui se manifeste dans le nouveau mobilier.  

    L’Église ne prescrit pas des « lignes épurées » et un design humble, mais plutôt le contraire. Comme l’écrit le pape Jean-Paul II dans Ecclesia de Eucharistia , « comme la femme qui a oint Jésus à Béthanie, l’Église n’a pas eu peur de l’extravagance, consacrant le meilleur de ses ressources à exprimer son émerveillement et son adoration devant le don insurpassable de l’Eucharistie ». Pour une cathédrale historique, resplendissante de vitraux et de voûtes en pierre, associée à une rénovation de 760 millions de dollars, il est difficile de concilier le nouveau mobilier avec un semblant de « noble beauté ». 

    Enfin, Bardet a raison de dire que le mobilier liturgique doit être « centré sur l’éternel ». L’art et le design sacrés sont censés être transcendants, faire sortir les gens d’eux-mêmes et les amener dans le royaume de Dieu. Cette « surnaturelité » est d’autant plus accomplie que « toutes les choses mises à part pour être utilisées dans le culte divin [sont] vraiment dignes, convenables et belles, signes et symboles du monde surnaturel », selon Sacrosanctum Concilium . L’Église catholique utilise de nombreux signes et symboles pour exprimer que son culte transcende le temps et l’espace, reliant le ciel et la terre.  

    Par exemple, l’autel transcende son identité de « meuble » et se connecte de manière mystique à l’autel du Temple juif, à la table de la Cène, au tombeau du Christ, au corps du Christ et au banquet éternel de la Jérusalem céleste. Comme l’explique le Comité international d’anglais dans le rite de la dédicace d’une église et d’un autel de la liturgie , citant saint Jean Chrysostome, « l’autel, c’est le Christ ».  

    Le nouvel autel de bronze de Notre-Dame tente ce symbolisme transcendantal et est décrit comme symbolisant « une pierre tirée de la terre pour le sacrifice, se préparant comme table fraternelle pour la Sainte Cène ». Bien que cela ait été voulu, la relation entre le symbole et le symbolisé est confuse : cet autel de bronze est censé symboliser la pierre, alors que l'Église demande un autel « en pierre naturelle » qui est censé symboliser le Christ (Instruction générale du Missel romain , 301 ).  

    Au lieu du riche symbolisme envisagé par l'Église, l'autel de Notre-Dame témoigne d'une incompréhension de la théologie sacramentelle et liturgique, ainsi que d'une similitude troublante avec les tables basses profanes également conçues par Bardet. Ce mobilier et d'autres répartis dans la cathédrale ne présentent ni le symbolisme surnaturel ni la dignité et la beauté requises par Sacrosanctum Concilium pour la transcendance .  

    L’Église catholique a une vision liturgique et sacramentelle puissante en ce qui concerne les espaces sacrés. Cette vision est souvent diluée par ce que les gens « pensent » que le Concile Vatican II a dit plutôt que par ses textes réels ou les documents magistériaux qui ont suivi. Une lecture attentive de ces documents révèle une vision de la splendeur centrée sur le Christ et la liturgie et remplie de noble beauté et de transcendance. Cette vision peut et doit être réalisée par les paroisses, les artistes et les architectes du monde entier.  

    Tel que décrit par le Rite de consécration d'une église et d'un autel de l'ICEL comme un « signe de l'Église pèlerine », un « symbole des réalités célestes » et un « temple de Dieu », l'édifice de l'église et son mobilier doivent pointer vers leur fin ultime avec chaque fibre de leur création : la glorification de Dieu et la sanctification de l'homme. 

     

    Michael J. Bursch est un architecte sacré à Washington, DC Après avoir étudié l'architecture et la théologie à l'Université de Notre Dame, il travaille désormais avec le studio d'architecture sacrée de Harrison Design, spécialisé dans la conception d'églises traditionnelles et classiques à travers le pays. 

  • 2024 au Vatican : une année de rayonnement mondial et d’ambiguïté stratégique

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    De Francis X. Rocca sur le NCR :

    Le Vatican en 2024 : une année de rayonnement mondial et d’ambiguïté stratégique

    Les moments forts de l'année ont été le plus long voyage du pape François, un périple de 11 jours à travers l'Asie et l'Océanie ; la conclusion du Synode sur la synodalité ; et l'ajout de 20 nouveaux cardinaux à l'organisme qui choisira le prochain pontife.

    Les faits marquants de l'actualité du Vatican en 2024 comprenaient le plus long voyage du pape François, un voyage de 11 jours à travers l'Asie et l'Océanie ; la conclusion du processus mondial de trois ans connu sous le nom de Synode sur la synodalité ; et l'ajout de 20 nouveaux cardinaux à l'organisme qui choisira le prochain pontife.

    Tous ces événements ont renforcé les thèmes qui ont marqué le pontificat actuel pratiquement depuis ses débuts : une préférence pour les voyages dans les pays non occidentaux, l’accent mis sur une consultation plus large des laïcs et une tendance à choisir comme princes de l’Église des hommes d’origine ou de situation non traditionnelles.

    Le pape François a également fait preuve d'une caractéristique désormais familière de son style de direction : l'utilisation d'une ambiguïté apparemment stratégique qui suscite le débat et élargit l'éventail des points de vue acceptables sur certaines des questions les plus sensibles de la vie de l'Église. Cette année, cette approche a été particulièrement frappante en ce qui concerne l'enseignement sur les relations entre personnes de même sexe, l'ordination des femmes et la maternité de substitution.

    L’exemple le plus connu de cette méthode reste la déclaration la plus célèbre du pape, donnée en réponse à une question sur l’homosexualité et le sacerdoce lors de sa première conférence de presse en 2013 : « Qui suis-je pour juger ? »

    Cette année a donc commencé dans un contexte de controverse autour de la publication, en décembre 2023, de Fiducia Supplicans, une déclaration du Dicastère pour la doctrine de la foi du Vatican, approuvée personnellement par le pape, qui autorisait les prêtres à bénir les couples de même sexe.

    Après que le président du Symposium des Conférences épiscopales d'Afrique et de Madagascar, le cardinal Fridolin Ambongo Besungu de Kinshasa, en République démocratique du Congo, se soit rendu à Rome pour protester contre le document, le pape François a permis aux évêques africains d'interdire de telles bénédictions sur leur continent.

    « Les Africains sont un cas à part : pour eux, l'homosexualité est quelque chose de 'laid' du point de vue culturel ; ils ne la tolèrent pas », a déclaré le pape au journal italien La Stampa.

    Trois mois plus tard, dans une interview accordée à CBS News, le pape a minimisé l’importance de la Fiducia Supplicans, suggérant qu’elle autorisait les bénédictions uniquement pour les individus, malgré les références répétées du document aux « couples ».

    « Non, ce que j’ai permis, c’est de ne pas bénir l’union. Cela ne peut pas se faire », a dit le pape. « Mais bénir chaque personne, oui. »

    Le mois suivant, lors d'une réunion à huis clos avec les évêques italiens, le pape a utilisé un terme italien vulgaire pour désigner l'homosexualité tout en réaffirmant la politique de l'Église interdisant l'accès des séminaires aux hommes ayant des « tendances homosexuelles profondément ancrées ». Il s'est excusé pour cette expression par l'intermédiaire d'un porte-parole, qui a déclaré que le pape « n'avait jamais eu l'intention d'offenser ou de s'exprimer en termes homophobes ».

    En avril dernier, le bureau doctrinal avait publié la déclaration Dignitas Infinita, sur la défense de la dignité humaine, qui inclut des thèmes liés au genre et à la bioéthique. Le cardinal Víctor Fernández, préfet du dicastère, avait prédit, dans une interview à l'agence de presse espagnole EFE, que le document rassurerait les catholiques préoccupés par la controverse sur la bénédiction des homosexuels.

    La nouvelle déclaration cite une récente déclaration du pape François qualifiant de « déplorable la pratique de la maternité de substitution, qui représente une grave violation de la dignité de la femme et de l'enfant, basée sur l'exploitation des situations de besoins matériels de la mère », et appelant à une interdiction universelle.

    Mais dans l’interview accordée à CBS peu de temps après, le pape a semblé atténuer sa condamnation et a suggéré qu’il pourrait y avoir des exceptions : « Je dirais que dans chaque cas, la situation doit être soigneusement et clairement examinée, en consultant un médecin et ensuite aussi un psychanalyste. Je pense qu’il y a une règle générale dans ces cas-là, mais il faut examiner chaque cas en particulier pour évaluer la situation, tant que le principe moral n’est pas contourné. »

    Le pape François a également déclaré à CBS qu’il n’envisagerait pas l’ordination de femmes au diaconat, ce qui semble clore le dossier sur lequel il avait demandé à trois groupes d’étude différents de se pencher. Mais en octobre, le pape a adopté, dans le cadre de son enseignement pontifical officiel, un document synodal final déclarant que « la question de l’accès des femmes au ministère diaconal reste ouverte. Ce discernement doit se poursuivre ».

    Le synode s’est révélé être un échec pour ceux qui s’attendaient à ce qu’il aborde des questions brûlantes, telles que les questions LGBT, le célibat du clergé ou la contraception, après que le pape ait confié ces questions à des groupes d’étude spéciaux , dont un explicitement désigné pour traiter des « questions doctrinales, pastorales et éthiques controversées ». Ces groupes sont censés rendre compte de leurs conclusions d’ici fin juin 2025.

    Lors d’une conférence de presse en septembre, le pape s’est prononcé sur les élections présidentielles américaines, affirmant qu’elles mettaient les catholiques américains face à la nécessité de choisir le « moindre mal » : un démocrate qui soutient fortement l’avortement légalisé ou un républicain qui promet d’expulser des millions de migrants. Les deux candidats sont « contre la vie », a-t-il déclaré. « Quel est le moindre mal ? Cette dame ou cet homme ? Je ne sais pas ; chacun doit réfléchir et décider selon sa propre conscience », a déclaré le pape, contrairement aux évêques américains, dont le guide électoral a identifié l’opposition à l’avortement comme leur « priorité absolue ».

    Tout au long de l'année, le pape a appelé à plusieurs reprises à la paix dans les zones sensibles du monde, notamment en Ukraine et à Gaza. Il a généralement maintenu une position de neutralité entre les belligérants, même si ses critiques à l'égard d'Israël ont été parfois catégoriques, notamment lorsqu'il a déclaré, dans un long entretien publié en novembre, que la campagne menée par le pays dans l'enclave palestinienne devrait être examinée comme un possible génocide. Deux images publiées en décembre illustrent la précarité de l'équilibre du pape sur le sujet explosif du conflit au Moyen-Orient. Le pape François a été photographié au Vatican en train de prier devant une crèche de Noël réalisée par des artisans palestiniens, qui représentait la statue de l'Enfant Jésus couché dans une mangeoire drapée d'un keffieh, un emblème largement reconnu de la cause palestinienne. L'image a suscité la controverse en Israël et ailleurs - et a ensuite été retirée . Le lendemain, le Vatican a publié une photographie du pape regardant ce qu'il a décrit comme l'un de ses tableaux préférés : la Crucifixion blanche de Marc Chagall, peinte en 1938 , qui représente Jésus en Juif sur fond de scènes de persécution antisémite dans l'ancien Empire russe et l'Allemagne nazie.

    Dans un autre hommage à la culture l’année dernière, une lettre ouverte publiée en août sur l’importance de la littérature pour la formation des prêtres et des autres personnes exerçant le ministère pastoral, le pape François a exhorté à l’humilité dans la prise de position sur des questions complexes :

    « En reconnaissant la futilité et peut-être même l’impossibilité de réduire le mystère du monde et de l’humanité à une polarité dualiste du vrai contre le faux ou du bien contre le mal, le lecteur accepte la responsabilité de porter un jugement, non pas comme un moyen de domination, mais plutôt comme un élan vers une plus grande écoute. »

  • Des maisons chrétiennes détruites au Bangladesh lors de la nuit de Noël

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    De Nirmala Carvalho/Crux sur le Catholic Herald :

    Des maisons chrétiennes détruites au Bangladesh

    27 décembre 2024

    MUMBAI, Inde – Au moins 17 maisons appartenant à la communauté chrétienne du Tripura auraient été incendiées la nuit de la veille de Noël à Bandarban au Bangladesh.

    L'attaque incendiaire a laissé les habitants, qui étaient dans un village voisin pour prier et célébrer Noël, sans abri et dévastés, selon le  Daily Star .

    Selon les victimes, les assaillants ont ciblé un nouveau quartier, où la communauté avait reconstruit ses maisons après avoir été déplacée il y a plusieurs années.

    Les habitants ont rapporté que 17 des 19 maisons du village ont été complètement détruites, laissant peu de vestiges à sauver.

    « Il est vrai que dans la région de Lama, à Chattogram Hilltracks, environ 25 maisons ont été brûlées le matin du 25 décembre alors que les chrétiens se rendaient dans l'autre village pour le service de Noël », a déclaré l'archevêque Bejoy D'Cruze de Dhaka.

    « Nous condamnons fermement ces activités odieuses. Elles visent les chrétiens autochtones vulnérables », a-t-il déclaré  à Crux .

    « Nous exigeons une enquête sérieuse et que les coupables soient traduits en justice. Une protection doit être immédiatement accordée et les dommages doivent être couverts par le gouvernement », a déclaré l'archevêque.

    Tongjhiri abrite depuis longtemps la communauté Tripura, mais les habitants ont affirmé avoir été expulsés de force il y a plusieurs années et ont affirmé que le terrain sur lequel ils vivaient avait été loué à l'épouse d'un haut gradé de la police pendant le régime de la Ligue Awami.

    Paisapru Tripura, le chef de la communauté, a déclaré au  Daily Star : « Nous vivons ici depuis trois ou quatre générations. Un groupe de personnes, se présentant comme des « hommes de SP », nous a expulsés il y a quatre ou cinq ans. »

    La communauté est revenue et a reconstruit ses maisons après la chute du gouvernement de la Ligue Awami.

    « Nos maisons ont été entièrement réduites en cendres. Nous n’avons rien pu sauver. Aujourd’hui était censé être notre plus beau jour, mais cela s’est transformé en cauchemar. Nous exigeons une punition exemplaire pour les criminels », a déclaré Gungamani Tripura, l’une des victimes.

    Environ 90 % de la population de l’Asie du Sud est musulmane, 7,95 % est hindoue, 0,6 % est bouddhiste et seulement 0,3 % est chrétienne, soit environ 500 000 personnes dans un pays de 170 millions d’habitants.

    L'archevêque Lawrence Subrata Howlader de Chittagong a « fermement condamné » l'attaque, ajoutant que certaines personnes affirment que le terrain a été acheté par « une personne influente », tandis que d'autres affirment qu'il appartient à la population agricole.

    « Quoi qu’il en soit, ils ne peuvent pas faire ça. Au lieu de s’adresser aux tribunaux, ils ont fait preuve de force et ont incendié les maisons de ces pauvres agriculteurs », a-t-il déclaré  à Crux .

    « De plus, la récolte venait juste de se terminer, donc toutes leurs récoltes et leurs biens ont été brûlés. Les gens influents contre les gens pauvres », a-t-il poursuivi.

    L'archevêque a déclaré  à Crux  que l'une des victimes était une famille catholique et que les autres étaient des chrétiens non confessionnels. Il a ajouté que le curé de la paroisse s'était rendu sur place pour évaluer les pertes et aider les familles en leur apportant secours et réadaptation.