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Actualité - Page 65

  • 21 nouveaux cardinaux

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    De Vatican News (Salvatore Cernuzio, Jean-Charles Putzolu) :

    Le Pape annonce 21 nouveaux cardinaux

    Lors de l'Angélus, François donne la liste des cardinaux qu'il créera lors du consistoire du 8 décembre prochain. Ils viennent du monde entier, y compris d'Iran, d'Indonésie et d’Amérique latine. Parmi les francophones, Mgr Jean Paul Vesco d’Alger et Mgr Ignace Bessi Dogbo d’Abidjan.

    6 octobre 2024

    De l'Iran à l'Indonésie, du Japon aux Philippines, de la Côte d'Ivoire à l'Algérie, jusqu'en Italie, y compris le nouveau vicaire du diocèse de Rome. De manière surprenante, comme c'est devenu la coutume au cours des douze dernières années de son pontificat, le Pape François a lu depuis la fenêtre du Palais apostolique, après l'Angélus, la liste des nouveaux cardinaux auxquels il accordera la pourpre le 8 décembre, en la solennité de l'Immaculée Conception.

    Les périphéries du monde avec les grands archidiocèses ou les personnalités de la Curie romaine s'entremêlent dans la liste rendue publique par le Souverain pontife qui, également pour son dixième consistoire, entend renforcer le visage d'une Église universelle qui embrasse toutes les latitudes.

    «Leur provenance exprime l'universalité de l'Église qui continue à proclamer l'amour miséricordieux de Dieu à tous les peuples de la terre. Leur inclusion dans le diocèse de Rome manifeste ensuite le lien inséparable entre le Siège de Pierre et les Églises particulières répandues dans le monde.»

    L’Algérie avec Mgr Jean-Paul Vesco, archevêque d’Alger, et la Côte d’Ivoire avec la nomination de Mgr Ignace Bessi Dogbo, l’archevêque d’Abidjan sont à l’honneur. Le troisième francophone est Mgr Joseph Mathieu, belge de nationalité, mais archevêque de Téhéran. Une nomination, cette dernière, significative et susceptible de renforcer le dialogue avec l’Iran -pays avec lequel le Saint Siège entretient des relations diplomatiques depuis 1954- surtout dans le contexte actuel de guerre au Proche-Orient.

    Les périphéries occupent toujours une bonne place dans les choix du Pape, puisque de futurs cardinaux viennent du Japon, d’Indonésie et de Serbie. Cinq autres viennent d’Amérique latine, un du Canada, et dix sont européens. Parmi les Italiens figure Mgr Roberto Repole, archevêque de Turin, théologien et l'un des membres du Synode sur la synodalité. Le Pape redonne ainsi une pourpre à un grand archidiocèse italien, après ce qui, pendant des années, a semblé être une tradition non écrite.

    Trois futurs cardinaux sont issus de la Curie. Tout d'abord, le père Fabio Baggio, scalabrinien, sous-secrétaire du dicastère pour le Service du développement humain intégral, puis l'archevêque Mgr Rolandas Makrickas, Lituanien de 51 ans, en 2021 nommé commissaire extraordinaire pour la basilique papale Sainte-Marie-Majeure, et Mgr George Kovakaad, Indien, figure connue du grand public puisqu’il est l’organisateur des voyages pontificaux.

    Le Sacré Collège comptera au soir du 8 décembre 256 cardinaux dont 141 électeurs. À noter qu’au cours de ce 10e consistoire de François, seront créés à la fois le plus jeune cardinal Mykola Bychok, 44 ans, éparche gréco-catholique de Melbourne des Ukrainiens, et le plus âgé, le nonce apostolique Mgr Angelo Acerbi, 99 ans.

    Voici la liste complète des futurs cardinaux:

    1. S.E. Mgr Angelo Acerbi, Nonce apostolique

    2. S.E. Mgr Carlos Gustavo CASTILLO MATTASOGLIO archevêque de Lima (Pérou).

    3. S.E. Mgr Vicente BOKALIC IGLIC C.M., archevêque de Santiago del Estero (Primado de la Argentina).

    4. S.E. Mgr Luis Gerardo CABRERA HERRERA, O.F.M., archevêque de Guayaquil (Equateur).

    5. S.E. Mgr Fernando Natalio CHOMALÍ GARIB, archevêque de Santiago du Chili (Chili).

    6. Mgr Tarcisio Isao KIKUCHI, S.V.D., archevêque de Tokyo (Japon).

    7. Mgr Pablo Virgilio SIONGCO DAVID, évêque de Kalookan (Philippines).

    8. S. Exc. Mgr Ladislav NEMET, S.V.D., archevêque de Beograd-Smederevo, (Serbie).

    9. S. Exc. Mgr Jaime SPENGLER, O.F.M., archevêque de Porto Alegre (Brésil).

    10. S.E. Mgr Ignace BESSI DOGBO, archevêque d'Abidjan (Côte d'Ivoire).

    11. S.E. Mgr Jean-Paul VESCO, O.P., archevêque d'Alger (Algérie).

    12. S.E. Mgr Paskalis Bruno SYUKUR, O.F.M., évêque de Bogor (Indonésie).

    13. S. Exc. Mgr Dominique Joseph MATHIEU, O.F.M. Conv., archevêque de Téhéran Ispahan (Iran).

    14. S.E. Mgr Roberto REPOLE, archevêque de Turin (Italie).

    15. S.E. Mgr Baldassare REINA, évêque auxiliaire de Rome, ancien Vice-gérant et aujourd'hui Vicaire général pour le diocèse de Rome.

    16. S.E. Mgr Francis LEO, archevêque de Toronto (Canada).

    17. S.E. Mgr Rolandas MAKRICKAS, archiprêtre coadjuteur de la basilique papale Sainte-Marie-Majeure.

    18. S.E. Mgr Mykola BYCHOK, C.S.R., évêque de l'éparchie Saints Pierre et Paul de Melbourne des Ukrainiens.

    19. R.P. Timothy Peter Joseph RADCLIFFE, OP, théologien

    20. R. P. Fabio BAGGIO, C.S., sous-secrétaire du dicastère pour le Service du développement humain intégral

    21. Mgr George Jacob KOOVAKAD, fonctionnaire de la Secrétairerie d'État, organisateur des voyages apostoliques

    Lire : Nouveaux cardinaux : l’Afrique sanctionnée, la revanche de Fiducia Supplicans

  • Un an après le pogrom du 7 octobre : 'La Pierre d'Achoppement - Méditation catholique sur le mystère d'Israël'

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    À l'aube du premier anniversaire des événements tragiques du 7 octobre 2023, je vous annonce la publication de mon nouveau livre : 'La Pierre d'Achoppement - Méditation catholique sur le mystère d'Israël'.
     
    Dans cet Entretien, Napo soutien l'idée Israël est en partie responsable de ce qui lui arrive au cours de l'histoire car comme disait le Général de Gaulle, c'est « un peuple sûr de lui l'arrogant »
     
    Arnaud Dumouch développe la pensée de l'Eglise actuelle, qui n'est ni sioniste ni antisioniste mais qui constate que la prophétie d’Israël reste valable, à partir de l'épître aux Romains 9, 33 et s, des analyses du pape Pie XII sur la fonction prophétique d'Israël et sur cette annonce de l'Ancien Testament (Zacharie 12, 3) : « Il arrivera en ce jour-là que je ferai de Jérusalem une pierre à soulever pour tous les peuples, et tous ceux qui la soulèveront se blesseront grièvement. Et contre elle se rassembleront toutes les nations de la terre. En ce jour-là - oracle de Yahvé - je frapperai de cécité tous les peuples ».
     
    Ce livre propose une réflexion sur le rôle prophétique d'Israël dans la perspective catholique, éclairant les récents événements à la lumière des enseignements de l'Église. En ces temps de questionnement, j'espère que cette méditation saura nourrir votre réflexion sur la place d'Israël dans le dessein divin et approfondir votre compréhension des signes des temps.
    L'ouvrage est disponible dès à présent en librairie et sur Amazon, en version papier et ebook : https://www.amazon.fr/dp/2383660450

    Arnaud Dumouch 

    Institut Docteur Angélique 

    Soutenez l'Institut Docteur Angélique sur Tipeee : https://www.tipeee.com/institut-docteur-angelique 

    Accédez à tous les cours (philo, théologie) : http://docteurangelique.free.fr/fichiers/ListeDesCoursAvecLiens.htm 

    La liste complète des "Premiers pas Catholiques" : 

    https://premierspascatholiques.wordpress.com/ 

  • Les leçons de Lépante pour les combats d'aujourd'hui

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    De Michael Warsaw sur le National Catholic Register (archive 30 septembre 2021) :

    Les leçons de Lépante

    Ce qu'il faut pour combattre le sécularisme militant et l'expansionnisme pro-avortement reste identique à ce qui a fait pencher la balance à Lépante : la confiance en Dieu et l'intercession de la Vierge.

    Procession of Our Lady of Fatima.
    Procession de Notre-Dame de Fatima. (photo : Nuki Sharir / Shutterstock)

    Il y a quatre cent cinquante ans ce mois-ci, le 7 octobre 1571, les forces navales chrétiennes ont remporté l'une des plus importantes victoires de l'histoire mondiale, en détruisant une flotte considérablement plus importante de l'Empire ottoman lors de la bataille de Lépante, au large de la Grèce.

    Cet événement qui a changé la face du monde, en endiguant de manière décisive la vague d'expansionnisme militaire musulman dans le bassin méditerranéen, est commémoré chaque 7 octobre dans le calendrier liturgique de l'Église, lors de la fête de Notre-Dame du Rosaire. En fait, la fête était initialement connue sous le nom de fête de Notre-Dame de la Victoire, un titre conféré en reconnaissance du rôle critique que la prière d'intercession mariale a joué dans la victoire de la bataille de Lépante. 

    Compte tenu de ce contexte historique, il est toujours opportun, en ce jour et pendant tout le reste du mois d'octobre, de réfléchir à l'importance de se tourner vers Marie lorsque nous sommes confrontés à des défis personnels ou collectifs dans nos vies.

    C'est particulièrement pertinent cette année, alors que la foi catholique est à nouveau mise au défi par des forces qui semblent imparables pour de nombreux observateurs. La bataille d'aujourd'hui est, bien sûr, très différente du défi que l'Europe chrétienne a affronté il y a 450 ans à Lépante, l'attaque venant maintenant principalement du sécularisme et d'une hostilité sociétale croissante envers toutes les formes de religion.

    Au fond, cependant, ce qu'il faut pour combattre le sécularisme militant reste identique à ce qui a permis de renverser la vapeur à Lépante, contre toute attente : la dépendance à l'égard de Dieu par la foi en la personne de Jésus et le recours à Notre Seigneur par l'intercession de sa Sainte Mère.

    À l'heure actuelle, aux États-Unis, cette bataille spirituelle est engagée de manière très visible dans le domaine de l'avortement. À la suite de l'adoption de la loi texane sur les battements de cœur et de la décision subséquente de la Cour suprême des États-Unis de ne pas bloquer sa mise en œuvre, le lobby de l'avortement et ses alliés du Parti démocrate au Congrès et à la Maison-Blanche se sont mobilisés de façon spectaculaire en faveur du droit à l'avortement. 

    Sous la direction de la présidente de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, une catholique favorable au droit à l'avortement, la Chambre des représentants a adopté à la hâte la loi dite "Women's Health Promotion Act". Ce projet de loi pernicieux vise non seulement à consacrer la législation Roe v. Wade, mais aussi à étendre encore davantage la licence d'avortement sans restriction de notre nation en supprimant le droit des États individuels à adopter des lois restreignant l'accès à l'avortement. Il vise également à priver les travailleurs de la santé catholiques et ceux d'autres confessions du droit de refuser de coopérer à des avortements pour des raisons de conscience religieuse.

    Pour sa part, le président Joe Biden, un autre politicien catholique favorable à l'avortement, a réagi à la loi texane en s'engageant à lancer une offensive "pangouvernementale" en faveur de l'avortement. Il a déjà tenu sa promesse en soutenant la loi sur la promotion de la santé des femmes et en engageant une action en justice contre la loi Heartbeat pour des raisons constitutionnelles.

    Mais ce n'est pas vraiment la loi texane qui a poussé l'activisme pro-avortement à un tel degré de fièvre. C'est l'examen prochain par la Cour suprême des États-Unis d'une autre affaire, Dobbs v. Jackson Women's Health Organization, concernant une loi du Mississippi qui interdit les avortements après 15 semaines de gestation. 

    De nombreux observateurs juridiques avertis pensent que la Cour est sur le point d'annuler l'interdiction de Roe v. Wade concernant les restrictions à l'avortement avant 20 semaines, lorsqu'un bébé à naître est considéré comme viable en dehors de l'utérus de la mère. Et il est fort possible que la majorité des juges conservateurs de la Cour aille encore plus loin dans son arrêt Dobbs et annule complètement Roe, renvoyant ainsi les lois sur l'avortement à l'autorité exclusive des États. 

    Dans un tel contexte, où la vie de millions d'Américains à naître est potentiellement en jeu, les catholiques fidèles doivent soutenir la campagne visant à restreindre le plus possible le mal de l'avortement dans notre pays. 

    Avec cet objectif en tête, EWTN, Relevant Radio et l'Institut Napa ont conjointement lancé un effort pour prier et promouvoir le Rosaire quotidien pendant le mois d'octobre pour "la fin de l'avortement légal en Amérique et une vague de soutien aux futures mères". Cette initiative s'inscrit dans le contexte spécifique de l'affaire Dobbs, que la Cour suprême examinera en décembre. Nous espérons que de nombreuses autres organisations catholiques se joindront à cet effort en priant le chapelet quotidien en octobre à cette intention, et mobiliseront ainsi des millions d'Américains dans la prière.

    Comme je l'ai indiqué précédemment, la nature de la menace laïque actuelle contre la vie et la liberté des croyants, aux États-Unis et dans d'autres pays, est sensiblement différente de la menace militaire que représentaient les forces navales de l'Empire ottoman musulman à Lépante. Le monde est très différent de ce qu'il était en 1571, lorsque le pape Saint Pie V a rallié les dirigeants de l'Europe chrétienne pour former une Sainte Ligue et faire face à un agresseur violent par une action militaire. Mais l'élément le plus central de la réponse de saint Pie V peut et doit être imité. Avant la grande bataille navale, il a ordonné que les églises de la ville de Rome restent ouvertes 24 heures sur 24 pour les prières et a préconisé en particulier la récitation du rosaire afin de susciter l'intercession de la Vierge Marie.

    Les non-croyants se moquent des fidèles qui recourent à des armes spirituelles pour faire face à de graves problèmes terrestres, mais les croyants ne s'y trompent pas. À maintes reprises au cours des crises qui ont marqué les 2000 ans d'histoire de l'Église, des ressources inattendues se sont matérialisées pour fournir exactement ce qui était nécessaire pour surmonter un obstacle apparemment insurmontable lorsque des prières d'intercession étaient adressées à la Mère de Jésus. 

    C'est précisément la raison pour laquelle la fête de Notre-Dame du Rosaire est célébrée chaque 7 octobre. Et ces prières mariales sont exactement ce que nous devons faire maintenant tout au long de ce mois, alors que la plus haute cour de justice de notre pays se prépare à entendre l'affaire qui pourrait finalement mettre fin au cadre national de l'avortement légal. 

    Que Dieu vous bénisse !

    Lire également : La conscience européenne moderne est née à Lépante

  • Pakistan : La police abat un homme accusé de blasphème

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    PAKISTAN : La police abat un homme accusé de blasphème

    20 septembre 2024 

    https://www.bbc.com/news/articles/cz9pg8d4245o 

    Nick Marsh BBC News Reportage de Singapour Riaz Sohail BBC Urdu Reportage de Karachi

    La police du sud du Pakistan a abattu un médecin accusé de blasphème, déclenchant la condamnation des groupes de défense des droits de l'homme. Le Dr Shahnawaz Kanbhar a été tué « par hasard » lors d'une fusillade avec des policiers qui ne savaient pas que c'était lui, selon un chef de la police locale de la province du Sindh, Niaz Khoso.

    Le Dr Kanbhar s'était caché mardi après avoir été accusé d'avoir insulté le prophète de l'islam Mahomet et d'avoir partagé des contenus blasphématoires sur les réseaux sociaux. Il est le deuxième suspect de blasphème au Pakistan à être abattu en l'espace d'une semaine.

    Selon un rapport de police, des policiers de la ville de Mirpur Khas ont tenté mercredi d'arrêter deux hommes circulant à moto afin de fouiller leur véhicule. Au lieu d'obtempérer, l'un des hommes a ouvert le feu. Une fusillade s'en est suivie, au cours de laquelle le Dr Kanbhar a été tué. Ce n'est qu'après la fusillade que les policiers ont appris que l'homme qu'ils avaient abattu était le Dr Kanbhar, selon Khoso, le chef de la police locale. La deuxième personne à moto a pris la fuite. Un autre responsable de la police, Khas Asad Chaudhry, a déclaré à BBC Urdu que le Dr Kanbhar avait été accidentellement abattu par son compagnon à moto. Cependant, un proche du Dr Kanbhar a déclaré à BBC Urdu qu'il avait été tué lors d'une « fausse rencontre », ce que la police locale nie.

    Le ministre de l'Intérieur de la province du Sindh, Zia-ul-Hasan Linjar, a ordonné une enquête indépendante sur la mort du Dr Kanbhar. Le meurtre du Dr Kanbhar survient une semaine après qu'un policier a ouvert le feu dans un commissariat de police de la ville de Quetta, dans le sud-ouest du pays, blessant mortellement un autre suspect détenu pour blasphème.

    Ces décès ont suscité une forte condamnation de la part de la Commission des droits de l'homme du Pakistan (HRCP), qui s'est dite « gravement préoccupée par l'exécution extrajudiciaire présumée de deux personnes accusées de blasphème ». « Ce schéma de violence dans les affaires de blasphème, dans lesquelles les forces de l'ordre seraient impliquées, est une tendance alarmante », a-t-elle déclaré dans un communiqué publié vendredi.

    Le Dr Kanbhar a été abattu un jour après que des islamistes de la ville voisine d'Umerkot ont organisé une manifestation exigeant son arrestation et incendié sa clinique. Sa famille a déclaré à la BBC Urdu qu'ils avaient dû parcourir des kilomètres pour enterrer son corps, après avoir été bloqués par la population locale et les autorités. (Traduction automatique supervisée)"

  • Les racines libérales et fausses des fastidieux griefs synodaux

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    De sur le CWR :

    Les racines libérales et fausses des fastidieux griefs synodaux

    Trop de partisans du synodal avancent avec une conception de l’Église comme un paysage sans joie de structures et d’enseignements oppressifs qui doivent être remplacés par quelque chose de plus conforme à la pratique du libéralisme séculier.

    L’une des choses que j’ai apprises au cours de mes 65 années de catholicisme est que le sens du terme « réforme de l’Église » dans l’ère post-Vatican II est presque toujours apparenté à celui de « libéralisation ». Pourquoi il en est ainsi et comment les choses en sont arrivées là est une histoire trop complexe pour être racontée ici. Mais il suffit de noter simplement ce fait en gardant à l’esprit son importance continue pour notre « nouvelle manière d’être l’Église » dans notre nouvelle ère courageuse d’« écoute synodale ».

    Il n’est pas non plus nécessaire de passer du temps ici à analyser la longue liste de questions que les soi-disant réformateurs souhaitent aborder. De l’ordination des femmes à la contraception en passant par tout ce qui touche aux LGBTQ, les impulsions intellectuelles centrales sont toutes les mêmes : ce que l’Église a enseigné pendant des siècles est faux, ou du moins faux maintenant pour notre « époque », et doit être changé de manière profondément constitutive pour s’adapter à notre « nouveau paradigme culturel ».

    Ce qui n’est pas exprimé et qui est largement ignoré dans cette avalanche de verbiage novlangue, c’est à quel point l’itération catholique de la modernité libérale est révélatrice de la thèse centrale qui anime toutes les versions variées de la modernité. C’est ce que j’appelle la « téléologie de la transgression », où tout ce qui nous a précédés par les voies de la culture et de la tradition est transformé en restrictions oppressives à notre liberté dont nous devons maintenant nous libérer. Ainsi, tout ce qui nous a précédés, en particulier dans le domaine moral, spirituel et religieux, doit être entièrement effacé si l’on est un pur laïc, ou doit être simplement redéfini et remodelé, si l’on souhaite conserver une certaine identité religieuse, afin de se conformer au nouvel ordre de la transgression libératrice.

    Le regretté philosophe italien Augusto del Noce (1910-1989) avait reconnu depuis longtemps cet aspect de la modernité libérale et avait noté que le dogme central de ce nouveau régime de corrosion pouvait être résumé dans la phrase, si souvent entendue dans les couloirs de l’académie libérale : « Aujourd’hui, on ne peut plus croire… (remplir le blanc avec ce qui doit être effacé) ». Ce que la modernité exprime dans ces formes de pensée n’est pas tant un programme bien pensé pour l’avenir qu’une simple affirmation selon laquelle nous ne devons jamais « revenir » à une société enracinée dans le sens du sacré. En ce sens, nous sommes tous, une fois de plus, des marxistes – dans la mesure où la culture et la raison sont désormais considérées comme des sous-ensembles de la politique, et non comme des choses qui nous sont données par Dieu, et sont donc métaphysiquement antérieures à l’État et ont donc un statut indépendant de l’État.

    Et pour del Noce, c’est là, une fois de plus, l’essence même de l’esprit totalitaire. L’universalité et la normativité de la raison sont perdues dans une telle vision, car tout est vu à travers le prisme de ce récit de libération de tout ce qui a précédé… y compris la normativité de la nature elle-même, alors que le monde moderne se rebelle contre la dernière contrainte de toutes… la forme de notre propre biologie.

    Del Noce note également que cet esprit de transgression est étroitement lié à l’idolâtrie de la science et au réductionnisme matérialiste. Il observe qu’il existe un lien direct entre la soumission de notre culture au scientisme et les dieux d’un faux érotisme dépourvu des liens unissants de l’amour. Ce n’est pas sans raison que notre culture est aujourd’hui pornographiée, ce qui est bien plus qu’une faiblesse morale qui se livre au vice de la luxure. Elle témoigne également de toute une anthropologie et d’une philosophie sur la signification spirituelle de tous nos désirs corporels. Mais plus encore, puisque nous sommes une unité de corps et d’esprit, la pornification de notre culture exprime également un profond déficit de sens dans absolument tout ce que nous faisons. En d’autres termes, la pornographie ne se résume pas vraiment à des « images cochonnes », mais se présente plutôt comme le sacrement principal de notre monde enchanté de Matière et de Mammon. Par conséquent, comme le conclut del Noce dans  La crise de la modernité , toute la révolution sexuelle est en réalité une expression des principes philosophiques profonds qui régissent la modernité et qu'« une énorme révision culturelle sera nécessaire pour vraiment laisser derrière nous les processus philosophiques qui ont trouvé leur expression dans la révolution sexuelle d'aujourd'hui ».

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  • Vienne : la Marche pour la Vie confrontée à un déchaînement hostile

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    De kath.net/news :

    #UnbornLivesMatter : des milliers de personnes à la Marche pour la vie de Vienne 2024

    6 octobre 2024

    Deux évêques à la Marche pour la vie à Vienne - Contre-protestation scandaleuse avec la politicienne écologiste Lena Schilling - Les Verts doivent répondre d'appels à la violence et d'attaques à la peinture

    Vienne (kath.net/pm) « Protéger les enfants, soutenir les femmes », et « Vienne est pro-vie » - c'est avec ces messages que plus de 2000 défenseurs de la vie ont défilé à Vienne le samedi 5 octobre. Parmi les participants se trouvaient les politiciens du ÖVP Jan Ledochowski et Caroline Hungerländer, ainsi que l'évêque Franz Scharl de l'archidiocèse de Vienne et l'évêque Klaus Küng. « Chaque être humain a droit à la vie. Unborn Lives Matter (les vies non nées comptent). C'est le message que nous avons fait passer aujourd'hui dans la rue. Pacifiquement, bruyamment et dans une bonne ambiance. Ce n'était pas seulement une fête de la vie, mais aussi un appel fort à la justice et à la paix, qui commence dans le ventre de la mère. L'avortement est la pire tragédie de notre époque - des milliers de personnes ont montré aujourd'hui à Vienne qu'elles se soucient du sort des mères, des bébés et des jeunes familles », a déclaré Felicitas Trachta, présidente de l'association de la Marche pour la vie. 

    Le slogan : Unborn Lives Matter

    Le message #UnbornLivesMatter a suscité l'émoi avant même la marche. Une affiche portant ce message a été illégalement découpée et volée par des extrémistes de gauche après qu'ils aient pénétré de force dans l'église Saint-Charles. Les défenseurs de la vie ont toutefois remis en place une autre bannière peu après.

    Les activistes antifascistes ont cependant continué à essayer de nuire à la Marche pour la vie, n'hésitant pas à endommager des biens et à mettre en danger des tiers. La nuit précédant la manifestation pour le droit à la vie, des criminels ont détruit la scène prévue pour la Marche pour la vie du lendemain. Les dommages se sont élevés à 100.000€.

    En amont, les politiciens Verts Meri Disoski et Veronika Spielmann ont fait scandale en appelant à la contre-manifestation violente. Dans le graphique appelant à la protestation, on peut voir un activiste géant avec un pic à glace menaçant un petit militant pro-vie. Sur place, l'eurodéputée verte Lena Schilling a été vue en train de protester. Mais à part des attaques illégales à la peinture, les militants isolés et cagoulés n'avaient rien à opposer aux défenseurs de la vie. 

    « Aujourd'hui, deux mondes se sont une nouvelle fois rencontrés : l'un cagoulé, criard et perturbateur, l'autre favorable à la vie, joyeux et empathique. Il n'y a rien de plus cool que d'être un défenseur de la vie ! Tant de gens merveilleux avec lesquels on peut défendre ensemble ceux qui n'ont pas de voix : les bébés à naître », a ajouté Trachta.

    De la manifestation sur la Karlsplatz à la fête de la vie sur la Stephansplatz

    Avant la marche à travers le centre-ville, un rassemblement a eu lieu sur la Karlsplatz. L'initiatrice de l'initiative citoyenne #Fäirändern raconte sa propre histoire : « Mon avortement a été la pire expérience de ma vie ». C'est pourquoi elle a fondé une initiative citoyenne qui exige un meilleur soutien pour les femmes et une protection pour les bébés de la part des politiques.  

    L'auteure Maria Schober a parlé de son roman pro-vie « Leonie » et Gabriela Huber, de la Jeunesse pour la vie, a évoqué l'initiateur de la Marche pour la vie, Josef Büchsenmeister, décédé cette année dans un accident : « C'était un visionnaire, il travaillait sans relâche à la protection de la vie et a semé de nombreuses graines qui germeront dans les décennies à venir ».

    « Être un défenseur de la vie signifie avoir une vision : Nous pouvons vraiment être une génération pro-vie ! Une génération de familles joyeuses et libres, avec la prospérité grâce à la descendance, un monde dans lequel nous avons compris une chose fondamentale : que les enfants sont notre avenir. Un monde qui prend soin des plus faibles et qui ne tue pas les enfants innocents. Un monde dans lequel règne la paix - qui commence dans le ventre de la mère. Un monde où les gens s'entraident et où aucun être humain ne doit être tué », a déclaré le modérateur Ludwig Brühl lors de la manifestation. 

    Prochaine Marche pour la vie le 4 octobre 2025

    Lors de la clôture sur la Stephansplatz, les participants se sont même mis à danser. « Nous aimons la vie », résonnait dans les enceintes et le slogan “Vienne est pro-vie” a été scandé. L'année prochaine, la Marche pour la vie aura lieu le 4 octobre 2025.

  • Les participants au synode déplorent l'accent mis sur des « questions de niche » telles que l'ordination des femmes

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    D'Elise Ann Allen sur CruxNow :

    Les participants au synode déplorent l'accent mis sur des « questions de niche » telles que l'ordination des femmes

    ROME – Les participants au Synode des évêques sur la synodalité de ce mois-ci, qui ont été choisis par le Vatican pour prendre part à une conférence de presse vendredi, ont condamné ce qu'ils considèrent comme un agenda trop occidental obsédé par des « questions de niche » telles que l'ordination des femmes, qui, selon eux, détourne l'attention d'autres sujets importants.

    Lors d'une conférence de presse le 4 octobre, au troisième jour du synode, l'évêque Anthony Randazzo de Broken Bay et président de la Fédération des conférences épiscopales catholiques d'Océanie a déploré que « nous nous retrouvons trop souvent pris dans des questions de niche dont nous parlons en Europe ou en Amérique du Nord ».

    « Ces problèmes deviennent une préoccupation majeure pour les gens, au point qu’ils deviennent une épreuve pour des personnes qui luttent parfois simplement pour nourrir leur famille, pour survivre à la montée du niveau de la mer ou aux voyages dangereux à travers des océans sauvages pour se réinstaller dans de nouvelles terres », a-t-il déclaré.

    Randazzo a qualifié cela de « nouvelle forme de colonialisme » qui opprime les personnes vulnérables et qui n’est « certainement pas l’esprit de l’Église synodale en mission ».

    Bien que ces questions de niche soient importantes et doivent être discutées, a-t-il déclaré, « elles ne doivent pas être si dévorantes au point que d’autres ne puissent pas vivre ou exister sur cette planète simplement parce que des personnes puissantes, puissantes, autorisées et riches décident que ces questions de niche sont les plus importantes ».

    « S’il vous plaît, n’oubliez pas les plus vulnérables et rappelez-vous que lorsque vous venez en Océanie, vous, ici en Europe, êtes la périphérie », a-t-il déclaré.

    Cela, a-t-il expliqué, est dû à la fois au changement climatique et à l’exploitation, car « les gens et les organisations arrivent et voient des minéraux, des métaux précieux, et sont très heureux d’adopter l’exploitation minière en haute mer, l’exploitation forestière et d’énormes projets de pêche, épuisant les océans et les mers de tant de leurs ressources. »

    Il a évoqué les défis régionaux tels que l’élévation du niveau de la mer, les migrations, l’exploitation financière et les efforts malavisés visant à protéger l’environnement, qui se font en fin de compte « aux dépens des êtres humains qui vivent sur la planète ».

    « Il est si facile pour nous de nous sentir très à l’aise en Europe ou en Amérique du Nord. Nous oublions parfois que nous avons des voisins en Afrique, en Asie, en Amérique du Sud et dans les pays les plus vulnérables de la planète, en Océanie », a-t-il déclaré, soulignant l’importance de parler au nom de ceux qui sont « oubliés ».

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  • L'expérience personnelle, et non les absolus moraux, doit guider le discernement selon le groupe d'étude du Synode sur les questions de sexualité

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    De sur le NCR :

    L'expérience personnelle, et non les absolus moraux, doit guider le discernement selon le groupe d'étude du Synode sur les questions de sexualité

    Le groupe a présenté sa proposition de « fidélité contextuelle » à l’assemblée du Synode sur la synodalité le 2 octobre.

    Le pape François et d'autres délégués participent à la deuxième session de la XVIe Assemblée générale ordinaire de la première congrégation générale du Synode des évêques, le 2 octobre, à la salle d'audience Paul VI au Vatican.
    Le pape François et d'autres délégués participent à la deuxième session de la XVIe Assemblée générale ordinaire de la première congrégation générale du Synode des évêques, le 2 octobre, dans la salle d'audience Paul VI au Vatican. (photo : Daniel Ibáñez / EWTN)

    CITÉ DU VATICAN — Un groupe d’étude établi par le pape François pour développer une méthode synodale de discernement de l’enseignement de l’Église catholique sur les questions dites controversées, notamment la morale sexuelle et les questions de vie, a proposé ce qu’il appelle un « nouveau paradigme » qui met l’accent sur l’éthique situationnelle mais minimise les absolus moraux et l’enseignement établi de l’Église.

    Le groupe, qui fait partie des 10 groupes d'étude créés par le pape en février pour fournir une « analyse approfondie » des « questions de grande pertinence » qui ont émergé lors de la session 2023 du Synode sur la synodalité, a présenté ses conclusions à l'assemblée synodale le 2 octobre, le premier jour de sa session 2024. Un texte de la présentation a été partagé avec la presse.

    Le groupe a parlé de discernement de la doctrine, de l'éthique et des approches pastorales en évaluant l'expérience vécue des gens par le biais de consultations avec le peuple de Dieu et en étant attentif aux changements culturels. Le groupe a présenté ces sources comme des lieux où le Saint-Esprit parle d'une manière qui peut outrepasser et apparemment contredire ce que l'Église a déjà enseigné avec autorité.

    Le groupe, dont les sept membres incluent un théologien controversé connu pour remettre en question l'existence d'absolus moraux, a décrit cette approche comme faisant partie d'une « conversion de pensée ou d'une réforme des pratiques dans la fidélité contextuelle à l'Évangile de Jésus, qui est "le même hier, aujourd'hui et toujours", mais dont "la richesse et la beauté sont inépuisables" ».

    « D’un point de vue éthique, il ne s’agit pas d’appliquer une vérité objective pré-emballée aux différentes situations subjectives, comme s’il s’agissait de simples cas particuliers d’une loi immuable et universelle », a déclaré le groupe dans son rapport d’étape devant l’assemblée du Synode sur la synodalité hier. « Les critères de discernement naissent de l’écoute du don [vivant] de la Révélation en Jésus dans l’aujourd’hui de l’Esprit. »

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  • Les évêques américains déclarent octobre "Mois du respect pour la vie"

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    De Stefan Rehder sur le Tagespost :

    Les évêques américains déclarent octobre Mois du respect pour la vie

    La lutte contre l’avortement reste une « priorité absolue », affirment les évêques américains – et lancent un appel à la prière et à l’action.

    4 octobre 2024

    La Conférence des évêques catholiques des États-Unis a demandé qu'octobre soit célébré comme le « Mois du respect de la vie ». Citant le pape Jean-Paul II , le président du Comité des évêques américains sur les activités pro-vie, Mgr Michael F. Burbidge, écrit : « Nous sommes confrontés à une bataille formidable et dramatique entre le bien et le mal, la mort et la vie, la « culture de la mort ». ", et... la " culture de la vie "... nous y sommes tous impliqués et nous la partageons tous, avec la responsabilité incontournable de choisir la vie sans condition. "

    « Heureusement, » les gens aux États-Unis « ne vivent plus sous le régime de Roe v. Wade". Leurs « représentants élus » ont désormais le pouvoir de restreindre ou de mettre fin aux avortements. Mais nous constatons aujourd’hui que cinquante ans d’avortement pratiquement illimité ont tragiquement créé une mentalité nationale dans laquelle de nombreux Américains se sont résignés à un certain niveau d’avortement. Cela permet à l’industrie de l’avortement de continuer à proposer n’importe quel type d’avortement », a déclaré Burbidge.

    L’avortement détruit « plus d’un million de vies chaque année » aux États-Unis

    Face à ce défi, les évêques américains ont affirmé que s'il est important de s'attaquer à toutes les formes de menaces contre la vie humaine, « l'avortement reste notre priorité absolue car il s'attaque directement à nos frères et sœurs les plus vulnérables ». des millions de vies sont détruites dans notre pays chaque année.

    "Tragiquement", l'avortement est aussi "la priorité absolue" pour d'autres. "Nous voyons de nombreux politiciens célébrer la destruction des enfants dans l'utérus et protéger l'accès à l'avortement jusqu'à la naissance." Seuls quelques politiciens se sont assis "pour limiter". les méfaits de l’avortement chimique (pilules abortives) pour les mères et les enfants, qui est la forme d’avortement la plus courante aujourd’hui. D’ici l’ élection présidentielle de novembre, « pas moins de dix États sont confrontés à de sérieuses initiatives électorales qui consacreraient l’avortement dans leur constitution ».

    Invitation à la prière quotidienne jusqu'à l'élection présidentielle

    Ce qu’il faut, c’est un regain de prière et d’action : « Nous devons renouveler notre engagement à œuvrer pour la protection juridique de toute vie humaine, de la conception à la mort naturelle, et voter pour des candidats qui défendent la vie et la dignité de la personne humaine. Nous devons continuer à tendre la main de la compassion à tous ceux qui souffrent de l’implication dans l’avortement. Par-dessus tout, nous devons nous consacrer à nouveau à une prière fervente pour la vie », a déclaré Burbidge. Et plus loin : "J'invite tous les catholiques à se joindre à moi dans un effort de prière concerté pendant la période précédant les élections nationales en priant quotidiennement notre 'Prière pour la vie à Jésus dans le Saint-Sacrement'."  (DT/cerf)

  • Le célibat ecclésiastique n'est pas une invention du Moyen Age

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    Zölibat - Wollbold, Andreas; Isépy, Johannes - Dussmann - Das Kulturkaufhaus

    Du Cardinal Walter Brandmüller sur le Tagespost :

    Pas une invention du Moyen Âge

    Retour aux sources : aucun débat sur le célibat des prêtres ne peut plus ignorer l'ouvrage clé du théologien munichois Andreas Wollbold sur le célibat dans l'Église antique.

    4 octobre 2024

    Hormis des représentations sérieuses comme les travaux de Henry Crouzel (1963), Roger Gryson (1970), Christian Cochini (1981/90), Alfons Stickler (1993) et Stefan Heid (2003), c'est un journalisme plutôt superficiel qui a marqué ce débat. sans aucune base solide ni connaissance des sources. On a même souvent affirmé que le célibat était une invention du Moyen Âge. On en a conclu que cette loi médiévale, telle qu'elle avait été introduite, pouvait également être abolie si des circonstances changeantes l'exigeaient.

    Une discussion factuelle et solide sur le sujet controversé du célibat

    L'ouvrage de Wollbold, qui compte plus d'un millier de pages, fournit pour la première fois la base d'une discussion factuelle et solide sur le sujet controversé du célibat. Toute discussion future à ce sujet devra partir de là.

    L’introduction d’une centaine de pages, qui propose dans un premier temps une revue de la littérature publiée précédemment sur le sujet, est particulièrement importante. Viennent ensuite des « commentaires méthodologiques sur le travail textuel », puis des « perspectives pour de futures recherches historiques sur le célibat ».

    Le corpus de l’ouvrage est constitué de textes de la période post-apostolique et de « premières sources juridiques ». Suivent des textes de Clément d'Alexandrie, Origène, Tertullien, Cyprien de Carthage et d'autres. Des sources de la région grecque sont ensuite proposées, suivies par des celles de l'Occident latin, donc d'Ambrose, Jérôme et ainsi de suite. Des preuves pertinentes sont également fournies dans le reste de l’Italie et en Afrique du Nord – pensez à Augustin. Enfin, des synodes suivirent en Orient et en Occident, suivis par les premières décisions papales - à commencer par Damase (360-384).

    Combinaison de texte et d'interprétation

    Enfin, les « annexes » sur les lois de l'empereur Justinien et le synode en Trullo ou le « Concilium Quinisextum » sont importantes.

    La deuxième annexe propose des textes sur « Les Mariages des Apôtres » et la troisième contient « Les documents clés du développement ultérieur de l'Église latine ». Sont également importantes les déclarations sur le thème de la « pureté culturelle », des « différences entre l’Est et l’Ouest en matière d’exigence d’abstinence », de la « règle de la monogamie », de « l’abstinence conjugale », du « clergé célibataire » et de la « loi synéis ». Voilà pour la structure de l’œuvre.

    Tout d'abord, l'auteur de chacun des textes est présenté, après quoi les éditions et traductions, y compris la littérature secondaire, sont répertoriées avant chaque texte. Le texte original respectif est ensuite proposé, y compris une traduction en allemand, suivi d'une « discussion » scientifique sur le texte concerné. A la fin d'un groupe de textes, leur « apport » est enregistré.

    C'est précisément cette combinaison de texte, souvent une première traduction en allemand, et d'interprétation qui constitue un avantage particulier de cet ouvrage, ce qui explique également sa signification scientifique indépendante.

    Un monument plus durable que du bronze

    Avec cet ouvrage, l'éditeur et auteur présente un « Monumentum aere perennius », un monument plus durable que le bronze, signe encourageant que la recherche fondamentale est encore menée aujourd'hui. En théologie notamment, il est encore nécessaire d'aller aux sources dès qu'il s'agit de la connaissance de la vérité.

    Cet ouvrage, qui présente non seulement les sources sur le sujet de manière complète et souhaitable, mais aussi leur interprétation, devra être pris en compte par quiconque souhaite commenter le thème du « célibat » à l’avenir.

    Le véritable gain, cependant, pourrait être que des textes importants, spirituellement profonds et théologiquement cruciaux sur le sujet soient présentés pour la première fois dans leur intégralité. Par ailleurs, on aurait aimé en savoir plus sur la nature et l'étendue de la collaboration de Johannes Isépy. Quoi qu'il en soit, l'Université Ludwig Maximilians de Munich est honorée que cet important travail ait été créé dans le cadre d'une collaboration interdisciplinaire au sein de l'une de ses chaires.


    Andreas Wollbold unter Mitarbeit von Johannes Isépy: Zölibat. Schlüsseltexte aus den Anfängen bis zum 5. Jahrhundert. 1.085 Seiten, Hardcover. Verlag Friedrich Pustet, Regensburg 2024. EUR 88,-(Andreas Wollbold avec la collaboration de Johannes Isépy : Célibat. Textes clés du début au Ve siècle. 1 085 pages, couverture rigide. Verlag Friedrich Puste, Ratisbonne 2024. EUR 88,-)

  • Cette semaine au synode : une révolution ou beaucoup de bruit pour rien ?

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    D'Andrea Gagliarducci sur le NCR :

    Cette semaine au synode : une révolution ou beaucoup de bruit pour rien ?

    ANALYSE : Le ton des premiers jours de l’assemblée finale du Synode indique que ceux qui espèrent un changement radical pourraient être déçus.

    Il est peut-être dans la nature même du Synode sur la synodalité de faire marche arrière après avoir fait plusieurs pas en avant. Mais le ton des premiers jours de la dernière assemblée générale du Synode montre que, pour l’instant, on ne parle pas de révolution au sein de l’Église.

    Ce ton a été donné quelques jours avant le début du rassemblement cette semaine au Vatican, lorsque, dans son discours à la KU Leuven en Belgique le 27 septembre, le pape François a déclaré que le synode n'était pas censé faire avancer ce qu'il a appelé des « réformes à la mode ».

    Il semble désormais clair que, même si les délégués vont discuter de beaucoup de choses au cours des trois prochaines semaines, rien ne sera décidé. Il n’y aura pas de changements doctrinaux. Pas de diminution du rôle de l’évêque. Pas de précipitation pour résoudre la question de l’ouverture du diaconat aux femmes.

    Le véritable défi de ce mois-ci pourrait bien être de gérer les attentes de ceux qui espèrent et réclament des changements radicaux. Le cardinal Jean-Claude Hollerich, rapporteur général du Synode, a fait allusion à ce danger à la fin de l'assemblée de l'an dernier, lorsqu'il a noté que beaucoup seraient déçus si les femmes n'obtenaient pas un rôle plus important dans l'Église.

    Mais un changement majeur dans la gouvernance de l'Eglise est-il en vue ? Cela semble peu probable. Le pape François lui-même, dans son discours d'ouverture de l'assemblée de cette année, le 1er octobre, a souligné que « la présence à l'assemblée du synode des évêques de membres qui ne sont pas évêques ne diminue pas la dimension épiscopale de l'assemblée », en référence aux dizaines de laïcs et de religieuses participant en tant que délégués votants.

    Il a ajouté, avec un agacement évident, que les suggestions contraires étaient dues à « une tempête de rumeurs qui allaient d’un côté à l’autre ». En fait, il n’y a même pas « de limite ou de dérogation à l’autorité de l’évêque individuel ou du collège épiscopal », a-t-il déclaré.

    Le pape a plutôt voulu préciser que l’assemblée « indique la forme que l’exercice de l’autorité épiscopale est appelé à prendre dans une Église consciente d’être constitutivement relationnelle et donc synodale ». En bref, il s’agit d’un modus gubernandi, d’une manière de gouverner. Mais il s’agit d’un gouvernement plutôt que d’un forum ouvert.

    De nombreux autres signaux indiquent qu’aucune révolution n’est imminente.

    Par exemple, le cardinal Víctor Manuel Fernández, préfet du dicastère pour la doctrine de la foi, a déclaré dans son rapport sur les nouveaux ministères que le pape François ne considère pas que le moment soit « mûr » pour le diaconat féminin. En d’autres termes, la réflexion se poursuit. L’Église s’efforcera de donner plus de place aux femmes dans les rôles de décision, mais il faudra poursuivre la discussion sur tout type de ministère ordonné – ce que le pape avait déjà indiqué lors de sa conférence de presse à bord de son avion le 29 septembre, à son retour de Belgique.

    Les groupes d'étude chargés par le pape d'examiner la question du diaconat féminin et d'autres sujets controversés ont également fait preuve d'une certaine prudence dans le traitement des questions doctrinales dans leurs rapports intermédiaires au Synode. Les évêques peuvent accepter de donner aux laïcs une plus grande part de responsabilité dans les décisions, mais pas en ce qui concerne les questions doctrinales.

    Le groupe de réflexion chargé d’examiner le rôle de l’« évêque-juge » en est un parfait exemple. Le pape François a placé les évêques au centre du processus d’annulation du mariage, en leur demandant – et presque en leur imposant – d’être les juges ultimes. Mais les évêques appelés à s’exprimer sur la question ont au contraire réaffirmé que l’évêque, dans certains cas, devrait avoir la possibilité de déléguer cette responsabilité à des tribunaux régionaux et nationaux qui « pourraient garantir une grande impartialité dans les décisions ». S’agit-il d’un recul par rapport à ce que le pape François a déjà demandé ?

    Et lorsqu’il s’agit de rendre le processus de sélection des évêques plus transparent, beaucoup dépend de la manière dont le nonce apostolique de chaque pays exerce le processus de sélection. On appelle à « davantage d’attention à l’Église locale » et à « davantage d’implication de l’Église locale », mais il s’agit d’une question d’approche, pas de changement révolutionnaire.

    De même, alors que l’on apprend que le Dicastère pour les évêques a lancé une enquête pour évaluer la pratique des visites ad limina, nous savons déjà que le pape François inclut depuis longtemps des réunions interdépartementales dans ses visites ad limina lorsque la situation locale l’exige.

    Les groupes d’étude ont également souligné qu’il n’était pas nécessaire de modifier la Ratio Fundamentalis , le document du Vatican, déjà révisé par le pape François en 2016, qui sert de base à la formation des prêtres et des diacres. Tout au plus, précise le texte du groupe d’étude, pourrait-on écrire « un préambule décrivant clairement, d’une part, l’identité relationnelle des ministres ordonnés dans une Église synodale et missionnaire et indiquant, d’autre part, les principes et les critères de mise en œuvre de la Ratio Fundamentalis et de la Ratio Nationales en harmonie avec ce cadre ecclésiologique et missiologique ».

    La partie la plus intéressante concerne peut-être la question des relations entre les Églises catholiques orientales et l’Église latine, car, précise le texte du groupe d’étude, il vise à disposer d’un « document du Saint-Siège, édité par le Dicastère pour les Églises orientales, adressé par le Saint-Père aux évêques latins et contenant quelques orientations sur ces aspects ».

    La commission canonique du Synode se concentre sur la nécessité de rendre obligatoires les conseils pastoraux diocésains/éparchiaux et paroissiaux. Mais ce thème est déjà mis en évidence dans le document de la Commission théologique internationale sur la synodalité, publié en 2018.

    En bref, jusqu’ici, on a beaucoup parlé de rien. On met peut-être davantage l’accent sur le « cri des pauvres » et sur la nécessité de ne pas se concentrer sur les questions doctrinales. Et pourtant, quand il s’agit de faire une proposition concrète, les évêques semblent se contenter de leur discipline ordinaire.

  • Le pape a dit la vérité à une nation qui n'a plus d'oreilles pour l'écouter

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    Un éditorial du National Catholic Register :

    Le pape a dit la vérité à une nation « qui ne veut plus rien entendre »

    ÉDITORIAL : La réponse aux propos du Saint-Père sur l'avortement et les femmes en dit plus sur la capitulation de la Belgique, autrefois catholique, devant la laïcité que sur l'Église elle-même.

    Le pape François prononce son homélie le 29 septembre lors de la messe au stade Roi Baudouin à Bruxelles.
    Le pape François prononce son homélie le 29 septembre lors de la messe au stade Roi Baudouin à Bruxelles. (photo : Daniel Ibáñez / EWTN)

    La réaction hostile des progressistes catholiques aux commentaires faits par le pape François lors de son bref voyage en Belgique concernant le rôle des femmes et l'avortement a été très révélatrice, en particulier dans le contexte du lancement cette semaine de la session finale du Synode sur la synodalité.

    La réaction acrimonieuse à l'égard du Saint-Père était totalement disproportionnée par rapport à ce qu'il avait à dire sur ces deux sujets et à la place secondaire qu'il leur avait accordée lors de sa visite. Ses remarques sur l'avortement ont été faites dans le contexte de la mise en lumière du témoignage pro-vie du roi Baudouin de Belgique, qui a temporairement abdiqué son trône en 1990 pour ne pas être contraint d'approuver un projet de loi gouvernemental légalisant l'avortement.

    François a salué la décision du défunt monarque de « quitter sa place de roi pour ne pas signer une loi meurtrière ». Et, faisant référence à un projet de loi qui élargirait encore l'accès à l'avortement, il a exhorté les Belges d'aujourd'hui à réfléchir à l'action courageuse de leur ancien roi à une époque où « des lois criminelles sont encore en cours d'élaboration ».

    Ce rappel de la responsabilité des catholiques de s'opposer à la législation pro-avortement a été sévèrement condamné par certains commentateurs locaux comme une ingérence papale inadmissible dans les affaires intérieures de la Belgique.

    La réponse aux commentaires du pape sur le rôle des femmes dans l'Eglise, formulés lors de son passage à l'Université catholique de Louvain, a été encore plus exagérée. En louant « l'accueil fécond, le dévouement nourricier et vivifiant » de la femme, François a souligné que les femmes occupent une place de choix au sein de l'Eglise, non pas en raison des fonctions spécifiques qu'elles occupent dans sa hiérarchie institutionnelle, mais plutôt en raison de la nature fondamentale de la femme.

    « Ce qui caractérise les femmes, ce qui est vraiment féminin, n’est pas stipulé par des consensus ou des idéologies », a-t-il déclaré, « tout comme la dignité elle-même est garantie non pas par des lois écrites sur du papier, mais par une loi originelle inscrite dans nos cœurs. »

    L'administration de l'université catholique, qui s'attendait à un désaccord, a publié un communiqué de presse critique dès la fin du discours du Saint-Père. Qualifiant ses propos de « conservateurs », de « déterministes et réducteurs », l'université a proclamé « son incompréhension et sa désapprobation à l'égard de la position exprimée par le pape François sur le rôle des femmes dans l'Eglise et dans la société ».

    De toute évidence, les observations bénignes du pape ne méritaient pas cette décharge de vitriol élaborée à l'avance. Alors pourquoi certains catholiques locaux étaient-ils déterminés à cibler le Saint-Père ? L'explication principale est que leurs critiques reflètent la triste réalité selon laquelle l'Église locale a été presque complètement submergée par la sécularisation généralisée de la Belgique contemporaine.

    Mais ce n’est pas une coïncidence : le pape a été directement pris pour cible à propos du rôle des femmes dans l’Église juste avant le début du synode sur la synodalité, mardi. Les ecclésiastiques progressistes en Belgique, comme leurs homologues dans d’autres pays occidentaux, sont profondément attristés par le fait que François a récemment claqué la porte doctrinale concernant l’ordination sacramentelle des femmes.

    Ils sont également mécontents du fait que les organisateurs du synode aient été obligés de déplacer la discussion sur l'ordination des femmes et d'autres thèmes progressistes favoris, comme l'évangélisation des personnes LGBT, hors de la réunion finale du synode, privant ainsi les progressistes de la possibilité de revendiquer que leurs programmes ont été approuvés par un processus ecclésial mondial. Pour cette raison, ils ont cherché de manière irrespectueuse à embarrasser François pendant son séjour dans leur pays.

    La bonne nouvelle est que le pape n'a pas été dépité par leurs critiques, défendant ses propos avec force lorsqu'il a été interrogé par les journalistes lors de son vol de retour à Rome dimanche.

    « Je parle toujours de la dignité des femmes », a-t-il dit. « J’ai dit quelque chose que je ne peux pas dire des hommes : l’Église est femme, elle est l’épouse de Jésus. Masculiniser les femmes n’est pas humain. Les femmes, je le dis toujours, sont plus importantes que les hommes parce que l’Église est l’épouse de Jésus. »

    La meilleure nouvelle est qu’il a indiqué, juste avant son retour, qu’il n’avait pas l’intention de permettre à la faction progressiste de l’Église de détourner l’étape finale du Synode sur la synodalité.

    « Le processus synodal doit impliquer un retour à l’Évangile », a-t-il déclaré dans un discours aux évêques, au clergé, aux religieux et aux agents pastoraux à Bruxelles. « Il ne s’agit pas de donner la priorité aux réformes « à la mode », mais de se demander : « Comment pouvons-nous apporter l’Évangile à une société qui n’écoute plus ou qui s’est éloignée de la foi ? » Posons-nous tous cette question. »

    Malgré les avertissements du Saint-Père, il n’est pas certain que le document final du synode évitera complètement de prôner les réformes « à la mode » contre lesquelles il a mis en garde. Les délégués du synode devront faire preuve d’une vigilance constante pour s’assurer qu’ils apportent ce que l’Église veut et dont elle a réellement besoin : une clarté sur la manière d’évangéliser plus efficacement, et non pas une campagne en faveur de causes progressistes.

    Lire également : La Belgique et le Vatican en conflit diplomatique à propos des propos du pape sur l'avortement