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Livres - Publications - Page 3

  • Invincible : l’expérience d’Olivier Goy, atteint de la maladie de Charcot

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    De gènéthique.org :

    Invincible – Olivier Goy et Anne Fulda

    « Principe de précaution, progrès de la science, confinements… tout est mis en place pour éloigner la maladie et la mort. Et pourtant, elles sont – et seront toujours là. » C’est l’expérience d’Olivier Goy, atteint de la maladie de Charcot. Une expérience non pas amère mais joyeuse, comme le montre son immense sourire.

    Dans un témoignage lumineux écrit avec la journaliste Anne Fulda, Olivier Goy appelle à aimer la vie intensément et à la vivre pleinement, quelles que soient les circonstances. Avec une « détermination à être heureux. Malgré la maladie. Et peut-être étonnamment grâce à elle ». L’ancien entrepreneur frappé par ce terrible diagnostic à l’âge de 46 ans, a choisi d’en faire le tremplin vers un combat pour faire avancer la recherche et accepter le handicap.

    « La maladie de Charcot est un prétexte pour parler de la vie sans faux-semblant. » Parler de la vie et pas de la fin de vie même si le sujet n’est pas éludé. (...) Alors que cette pathologie est régulièrement mise en avant par les militants de l’« aide à mourir », Anne Fulda rappelle que « la vie que les « bien-portants » n’estiment pas supportable demeure tout à fait appréciable pour certains malades, qui s’adaptent petit à petit, repoussent au fur et à mesure le curseur de ce qui, quelques mois plus tôt, leur semblait « inacceptable » ».

    « La fin de vie ne m’intéresse pas, seule la vie me passionne », affirme Olivier Goy. « Maintenant je sais la valeur d’être tout simplement vivant », témoigne-t-il, précisant que « cet amour de la vie est lié à une acceptation totale de l’existence de la mort. » L’avons-nous acceptée ?

    Editions : de L’Observatoire

    Date de parution : 25/09/2024

    Nombre de pages : 224

  • L'historicité de Jésus : réfutation de la théorie "mythiste" de Michel Onfray

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    https://www.editions-harmattan.fr/catalogue/livre/contre-theorie-de-jesus/77410?

    Contre-théorie de Jésus

    Contre-théorie de Jésus

    Réfutation ciblée de la théorie mythiste de M. Onfray

    de Bruno Bioul

    Michel Onfray est bien connu pour défendre, depuis une vingtaine d’années, la théorie mythiste qui soutient l’inexistence de Jésus. Les principales raisons de cette position originale sont la soi-disant absence de sources textuelles non chrétiennes contemporaines et l’utilisation exclusive de ce qu’on appelle le comparatisme et l’intertextualité.

    Cette position est depuis longtemps obsolète, car les arguments avancés par l’auteur de Théorie de Jésus ne sont pas pertinents, et plus aucun expert aujourd’hui ne les reconnaît comme le résultat d’une réflexion critique.

    Des voix se sont élevées pour dénoncer, avec beaucoup d’à-propos, cette prise en otage de la science historique, exégétique et biblique. Mais ces mises en garde sont restées relativement superficielles, dénonçant tel ou tel biais de la pensée ou de la position « onfrayienne » sans vraiment entrer dans le détail. C’est tout l’intérêt de ce livre. L’auteur récuse, presque page après page, toutes les affirmations et assertions audacieuses de l’auteur de Théorie de Jésus. Le lecteur est ainsi plongé dans un exercice de réfutation et de contestation systématique fondé sur les tout derniers résultats des recherches historiques, archéologiques et exégétiques afin de rétablir la vérité et dénoncer les erreurs d’une théorie surannée et ascientifique.

    Bruno Bioul est historien et archéologue professionnel, diplômé de l’université catholique de Louvain. Il est chargé d’enseignement à l’université de Bourgogne, rédacteur en chef de la revue d’archéologie et d’histoire Archéothéma, auteur d’un livre sur les manuscrits de Qumran, Il a choisi de vulgariser au mieux les innombrables découvertes que les sciences historiques nous dévoilent. Il est l’auteur du livre Les Évangiles au risque de l’Histoire (Artège, 432 pages, 21,90€).

    Date de publication : 07/11/2024

    Collection : Religions et Spiritualité

    https://www.editions-harmattan.fr/catalogue/livre/contre-theorie-de-jesus/77410?

  • Le Nicaragua est devenu une dictature anti-chrétienne

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    De l'ECLJ :

    Le Nicaragua est devenu une dictature anti-chrétienne.

    Depuis 2018, le président Daniel Ortega a instauré un régime répressif de plus en plus intraitable. Les opposants politiques au gouvernement sandiniste sont réduits au silence, jetés en prison ou expulsés, déchus de leur nationalité, tandis que des centaines de milliers de Nicaraguayens ont fui le pays.

    Les catholiques, et le clergé en particulier, sont devenus des cibles privilégiées du régime.

    Le Centre européen pour le droit et la justice (ECLJ), qui agit depuis plus de 25 ans auprès des institutions internationales pour défendre et promouvoir la liberté religieuse dans le monde, publie aujourd’hui un rapport dénonçant La persécution des chrétiens au Nicaragua:

    La persécution des chrétiens au Nicaragua 

    Ce nouveau rapport expose objectivement cette persécution, qualifiée de “crime contre l’humanité” par des experts des Nations unies.

    ­Lire le rapport complet:

    "La persécution des chrétiens au Nicaragua"

    Une guerre culturelle et spirituelle contre les chrétiens

    Plus de 870 attaques contre l’Église catholique ont été recensées depuis 2018. Ces actions comprennent des agressions physiques, des fermetures forcées de lieux de culte, des détentions arbitraires de membres du clergé et des confiscations de propriétés religieuses.

    Le cas de Monseigneur Rolando Álvarez, évêque de Matagalpa, illustre la violence du régime. Emprisonné en août 2022, il a été condamné à 26 ans de prison après avoir refusé l’exil. Libéré en janvier 2024, il est déchu de sa nationalité et expulsé au Vatican, après 17 mois de détention. Il demeure une figure de la résistance chrétienne face à l’oppression. Plus de 245 membres du clergé ont déjà été exilés, tandis que d’autres sont détenus arbitrairement dans les prisons, privant les fidèles de leurs pasteurs.

    En plus de la violence physique, le régime d’Ortega mène une guerre culturelle et spirituelle. 

    En août 2023, l’Université d’Amérique centrale, dirigée par les Jésuites, a été confisquée par le gouvernement, tout comme le monastère Santa María de la Paz. Les manifestations religieuses, comme les processions de la Semaine Sainte, ont été massivement interdites. 

    Entre 2022 et 2024, plus de 5 000 processions ont été annulées par les autorités, marquant la volonté du gouvernement d’effacer les traditions chrétiennes du paysage national. Les malades et les mourants ne sont pas épargnés: interdiction est faite aux prêtres d’administrer les sacrements dans les hôpitaux.

    Des associations caritatives internationales, comme Caritas International, l’Agence catholique pour le développement d’outre-mer, ou encore Christian Aid et Compassion International, ont été dissoutes et interdites par le gouvernement, privant ainsi les Nicaraguayens de l’aide humanitaire qu’elles offraient. 

    La liberté de la presse n’est pas en reste: au moins 54 médias, dont 22 médias chrétiens, ont été censurés et environ 280 journalistes sont actuellement exilés, etc.

    L’urgence d’agir au soutien des chrétiens persécutés du Nicaragua

    Cette persécution s’inscrit dans une stratégie de propagande soigneusement orchestrée par le régime Ortega pour affaiblir l’Église et porter atteinte à sa réputation. Les autorités multiplient les discours qualifiant les prêtres et les évêques de « putschistes » ou d’ennemis de l’État, pour présenter l’Église comme une menace pour la sécurité nationale. Ces accusations s’accompagnent de campagnes de diffamation publique créant un climat de haine.

    Le rapport de l’ECLJ met en évidence la relative inaction de la communauté internationale face à cette crise. Bien que des sanctions ciblées aient été imposées par les États-Unis et l’Union européenne, leur impact reste limité. Pendant ce temps, le Nicaragua renforce ses alliances avec la Russie et la Chine, contournant les pressions occidentales tout en intensifiant sa répression interne. En même temps, le Nicaragua exerce une pression migratoire sur les États-Unis, en facilitant le transit des migrants contre le paiement de taxes qui viennent enrichir le régime.

    Nous ne pouvons rester silencieux face à cette persécution contre les chrétiens par un régime de plus en plus dictatorial. Il faut faire connaître et dénoncer ces atteintes, puis agir auprès des instances internationales pour que le régime en place au Nicaragua ressente la pression internationale. C’est ce que l’ECLJ s’engage à faire aujourd’hui.

    Il faut imposer des sanctions efficaces, offrir une protection accrue aux exilés et engager des poursuites judiciaires contre les responsables de ces crimes. Il est également essentiel de fournir un soutien humanitaire direct aux communautés chrétiennes, qui incarnent une résistance courageuse face à la dictature et aux persécutions.

    Il faut aussi prier. Prier pour l’Église qui souffre de tant de persécutions dans le monde, alors qu’elle veut seulement aimer Dieu et son prochain.

    Nous ne pouvons pas nous résigner à tant de persécutions.

    Pour cela nous vous invitons à lire et partager ce rapport et à signer notre pétition contre la persécution des chrétiens pour soutenir notre action institutionnelle.

  • France : un rapport de l'Institut Montaigne montre combien l'Islam a envahi le monde du travail

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    De Lorenza Formicola sur la NBQ :

    RAPPORT DE L'INSTITUT MONTAIGNE

    Comment l'Islam change la manière de travailler en France

    Le dernier rapport de l'Institut Montaigne sur l'impact des religions sur la vie professionnelle des Français. Dans 7 cas sur dix, la religion influence le management. C'est presque toujours l'Islam. La France change comme le prédisait l’écrivain Houellebecq.

    13_12_2024

    Comme chaque année depuis 2013, l'Institut Montaigne - un groupe de réflexion d'orientation libérale très proche du président Macron - publie son  rapport  pour déterminer le poids de la religion dans le monde du travail en France. L'enquête approfondie, signée par le professeur universitaire de sciences de gestion à l'Institut d'administration des entreprises de Brest, Lionel Honoré, met en évidence combien l'espace, l'influence et les circonstances marquées par la foi dans le monde du travail sont en nette augmentation par rapport à 2022 et combien l'Islam apparaît comme la religion la plus représentée. Le rapport entre dans le détail et utilise l'expression  de surreprésentation  de l'Islam. 

    Honoré a concentré ses travaux de recherche sur le fonctionnement des entreprises et le comportement des dirigeants et des salariés lorsque la religion est impliquée. Étant donné qu'il fait partie d'un pays où l'athéisme est en croissance - environ 40% de la population - un peu moins de 50% de ceux qui se disent encore chrétiens se situent entre 8% et 10% musulmans déclarés. 

    Selon l'Institut Montaigne, 71% des personnes interrogées déclarent avoir été témoins d'un épisode où la religion a influencé la gestion du travail, contre 66,7% il y a deux ans : cela signifie que sept entreprises sur dix identifient dans leur fonctionnement quotidien des situations que la religion régule. , c'est le chiffre le plus élevé depuis la publication du rapport. L'islam est présent dans 81 % des situations, contre 73 % en 2022. Le catholicisme est en baisse, apparaissant dans 19 % des cas et les cultes évangéliques dans 16 % des cas. 

    La vaste étude, basée sur les réponses de 1.348 managers et 1.401 salariés, vise à fournir un indicateur efficace de l'évolution de la religion au sein de la société. Si « dans la majorité des entreprises, la présence du religieux est régulée et gérée sans difficultés notables », constate l'auteur du rapport, Lionel Honoré, « les tensions et conflits enregistrés s'accroissent sensiblement ».  

    Et la surreprésentation de la religion musulmane se traduit notamment par le recours en forte hausse aux symboles religieux - à 36% en 2024 contre 19% en 2022 -, mais aussi en termes d'absences et de demandes de changement d'horaire : 52% des demandes viennent de l'Islam. Cependant, 44 % des personnes interrogées ont déclaré que certains symboles religieux sont préoccupants et perturbent la paix au travail. 

    Les comportements négatifs envers les femmes sont également cités comme une conséquence importante des « faits religieux » observés au travail. En 2024, 15 % des salariés interrogés ont été témoins d’attitudes désagréables, contre 13 % en 2022. Selon le rapport, « les faits et comportements négatifs à l’égard des femmes se révèlent exclusivement liés à l’Islam ». Plus généralement, « chaque épisode transgressif sur le lieu de travail est lié à l'Islam » : dans 91 % des cas contre 89 % en 2022. 

    6% déclarent modifier leur comportement avec leurs collègues pour des raisons religieuses et 6% ont déjà demandé à ne pas travailler directement avec ou sous la supervision d'une femme.

    Selon  l'enquête , le judaïsme est la religion la plus touchée par les actes discriminatoires. Les actes fréquents de stigmatisation sont à 15% (+2 points), tandis que les actes occasionnels sont à 23%, soit une augmentation de 15 points de pourcentage. Ces deux chiffres sont en forte croissance par rapport à l’enquête de 2022 (respectivement 2% et 13%). Dans le détail, la stigmatisation envers les personnes de confession juive a particulièrement augmenté par rapport à 2022, passant de 16 % à 32 %. 

    L'indicateur de l'Institut Montaigne démontre également que la manifestation d'événements religieux en cours est avant tout une question d'âge. Ainsi, la grande majorité des situations (79 %) concernent des personnes de moins de 40 ans. Les cas de comportements négatifs envers les femmes, attribués par le rapport exclusivement aux salariés musulmans, sont significativement présents avant 35 ans puis se raréfient au-delà de 40 ans. 

    L'étude souligne ainsi comment l'impact croissant de certaines croyances religieuses dans le monde professionnel est susceptible d'influencer les comportements, les habitudes et la consommation. Celui du think tank parisien n'est donc pas un rapport sui generis. Mais il se veut un instantané statistique révélateur d’un pays qui souffre dans sa relation avec l’Islam dans l’espace public. Il suffit de remonter une dizaine d'années en arrière, qui est aussi le moment où l'Institut Montaigne a inauguré ses enquêtes annuelles.

    Quelques jours après les attentats islamistes du Bataclan, et suite à l'annonce de la recherche de Samy Amimour, l'un des kamikazes, comme chauffeur de bus de la RATP, la société de transport en commun parisien, les inquiétudes concernant l'ingérence de l'islam dans le monde du travail ont commencé. à émerger. Cet attentat a ouvert toute une série d'  enquêtes  en France et ce que l'on savait déjà est apparu : à Pavillons-sous-Bois - siège du service bus et tramway de la RATP - les dirigeants ne commandaient pas grand-chose. La direction a expliqué comment les revendications des communautés islamiques régulaient déjà à l'époque la dynamique du lieu de travail : du refus des conducteurs de train de serrer la main des femmes ou de conduire derrière une voiture qui était à son tour conduite par une femme jusqu'au aux bus garés, au milieu de l'agitation quotidienne, pour réciter des prières. 

    Entre manifestations de piété, relations entre hommes et femmes, intégration des nouveaux salariés ou encore peur du terrorisme, la RATP condensait il y a dix ans, dans la même entreprise, toutes les thématiques de l'expression du religieux au travail et qu'analyse aujourd'hui l'Institut Montaigne à au niveau national, rendant compte de ce qui n'étaient que des alarmes et qui constituent désormais des faits consolidés. 

    C'était en 2005, lorsqu'une clause de neutralité fut introduite dans  les contrats de travail  en raison des premières difficultés rencontrées. Et en 2011, un premier code de déontologie a même été publié en France. Mais l’initiative avait une signification plus symbolique que réelle. C'est l'époque où l'acronyme syndical historique français, Force ouvrière, était surnommé « Force de l'Est » parce qu'il apparaissait extrêmement ouvert aux demandes de la communauté islamique. En 2014, Force ouvrière a suspendu l'adhésion de près de 200 syndicalistes parce qu'ils ne correspondaient pas aux valeurs de l'État. Une décision qui coûtera très cher : fin 2014, le syndicat n'obtient que 9,6 % des voix et perd sa représentation à la RATP. Au profit d'un nouveau syndicat, tout juste né, le  SAP , rebaptisé parmi les experts « l'Union des musulmans ».

    L'actualité française de 2024 parle de coursiers qui refusent de livrer des caisses de vin ou de bière, ou encore de sociétés d'aide à domicile chargées de faire les courses des personnes âgées non autonomes avec des salariés voilés qui rayent le porc des listes de courses. Et puis il y a toute la question de savoir quand, comment et s’il faut travailler pendant le Ramadan.

    En 1987, Gilles Kepel proposait de parler d'« extension du domaine halal » pour décrire la transformation des formes de religiosité qui, depuis les banlieues, gagnaient le centre avec une rigidité identitaire inédite au point de les pousser à gouverner leur existence et la monde qui les entoure. En 1900 : en France 0% des nouveau-nés portaient un prénom arabo-musulman. En 2021, ils étaient 21,1 %. Une dynamique, non marginale, qui a déjà profondément transformé le visage culturel de la France.

    Houellebecq, le célèbre écrivain français, a déclaré le 11 décembre au Corriere della Sera : «Quand j'ai quitté la France en 1999, on ne parlait pas du tout de l'islam. Quand je suis revenu, 12 ans plus tard, nous ne parlions que de cela, continuellement." Ajoutant, quant à savoir si la France a changé ou non, après les attentats de 2015, « le pire, c'est que rien n'a changé. L'islamisme a continué à progresser. 

    Le cœur du roman politique fantastique  Soumission  qui a probablement rendu Houellebecq véritablement célèbre est la pénétration de l’Islam dans la société à travers l’université. Ce que l’Islam a déjà fait. Aujourd'hui, le rapport de l'Institut Montaigne nous apprend que l'Islam a envahi le monde du travail français, et donc la société, et l'a façonné. 

  • « Que ta volonté soit faite sur la terre » ? À l’occasion de l’anniversaire de Quas Primas

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    De sur le CWR :

    « Que ta volonté soit faite sur la terre » ? À l’occasion de l’anniversaire de Quas Primas

    Beaucoup n'ont pas tenu compte des avertissements de Pie XI, mais une nouvelle édition d'un livre sur « Le Règne du Christ » par un éminent jésuite du XXe siècle vise à inspirer une nouvelle génération.

    « Le Règne du Christ » du Père Joseph Husslein, SJ, a été publié à l'origine en 1928, offrant un commentaire sur la thèse centrale de « Quas Primas », l'encyclique de 1925 du pape Pie XI, que l'on voit ici sur une photo du 6 février 1939, quatre jours seulement avant sa mort. (Images : Arouca Press et Wikipedia)

    « Ton règne est un règne éternel, et ta domination subsiste de génération en génération . » — Psaume 145 (144) : 13

    Saint Benoît ordonna à ses moines de prier le psaume ci-dessus pendant les vêpres du samedi. Bien que le livre des Psaumes fasse partie du culte chrétien depuis la Pentecôte (hérité des Hébreux), cette directive du patriarche du monachisme occidental fut l'un des premiers cas documentés où une période liturgique se terminait par une proclamation du règne de Dieu pour toute l'éternité et sur toutes les nations.

    Quatorze siècles plus tard, le 11 décembre 1925, juste avant la fin de la 24e année jubilaire, le pape Pie XI publia l’encyclique Quas Primas, qui renouvela hardiment cette proclamation en instituant la fête du Christ-Roi dans le rite romain, placée à cette époque vers la fin de l’année liturgique, le dimanche précédant la Toussaint (au lieu de la pratique actuelle du dernier dimanche de l’année liturgique).

    Le pontife a espéré que « la célébration annuelle et universelle de la fête de la Royauté du Christ attirera l’attention sur les maux que l’anticléricalisme [ou le laïcisme] a apportés à la société en éloignant les hommes du Christ, et contribuera également grandement à y remédier ». L’Église a célébré sa quatre-vingt-dix-huitième fête le 24 novembre. Il est intéressant de noter que la fête de cette année est tombée le lendemain de celle du martyr du XXe siècle, le bienheureux Miguel Pro, SJ, dont les derniers mots furent « Viva Cristo Rey ! » – « Vive le Christ Roi ! ».

    Le successeur de Pie XI, le pape François, devrait ouvrir la 32e année jubilaire avec l'ouverture de la Porte Sainte de la basilique Saint-Pierre la veille de Noël. L'Eglise marquera l'année par des pèlerinages (notamment à Rome) et des actes pénitentiels (dans le but d'obtenir des indulgences spécifiques à la célébration). En revanche, l'année centenaire de Quas Primas , qui commence deux semaines plus tôt, passera probablement inaperçue.

    Ce genre de négligence n’est pas nouveau pour cette encyclique. Hamish Fraser, un communiste écossais converti au catholicisme (cité par son compagnon de conversion Michael Davies), concluait sans détour en 1976 que la promulgation du document était le plus grand non-événement de toute l’histoire de l’Église (en dehors de l’institution d’une nouvelle fête dans le calendrier liturgique).

    Un éditeur catholique relativement récent, Arouca Press, tente de corriger cette erreur en réimprimant un titre du père Joseph Husslein, un  auteur et éditeur jésuite américain prolifique. Le père Husslein, dans son ouvrage The Reign of Christ (publié à l’origine en 1928), a développé l’appel de Pie XI pour que « des sermons… soient prêchés aux fidèles de chaque paroisse pour leur enseigner la signification et l’importance de cette fête, afin qu’ils puissent organiser leur vie de manière à être dignes de sujets fidèles et obéissants du divin Roi ».

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  • Quand est né Jésus ? Un chercheur italien situe la naissance du Christ en décembre 1 avant J.C.

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    D'Edward Pentin sur le NCR :

    Quand est né Jésus ? Un chercheur italien situe la naissance du Christ en décembre 1 avant J.C.

    Entretien avec le chercheur Liberato De Caro de l'Institut de Cristallographie du Conseil National de la Recherche de Bari, Italie

    Giotto di Bondone, « La Nativité de Jésus » [Chapelle des Scrovegni, Padoue], 1303
    Giotto di Bondone, « La Nativité de Jésus » [Chapelle des Scrovegni, Padoue], 1303 (photo : Domaine public)

    À l’approche de Noël, la question de la date exacte de la naissance de Jésus fait souvent débat . La Nativité a-t-elle vraiment eu lieu en hiver, à Bethléem, il y a un peu plus de 2 020 ans ? Une étude récente menée par un groupe de chercheurs italiens suggère que c’est le cas. 

    Liberato De Caro, Ph.D., de l'Institut de cristallographie du Conseil national de recherche de Bari, en Italie, qui a dirigé la recherche, propose que la date de naissance de Jésus puisse être déterminée grâce à une compréhension des pèlerinages juifs qui ont eu lieu à cette époque, et comment leurs liens avec la visite de Marie à Élisabeth - et la réaction de Marie à l'attente d'Élisabeth pour Jean-Baptiste, et la mort d'Hérode le Grand - indiquent que la date de la naissance de Jésus a eu lieu en décembre 1er av. J.-C. 

    Il explique ses découvertes dans cette interview avec le NCR, la première d'une série avec De Caro, qui a également enquêté sur les preuves astronomiques d'une étoile de Bethléem visible au moment de la naissance de Jésus, et sur la véritable date de la crucifixion et de la résurrection du Christ.

    Docteur De Caro, vos recherches ont montré qu'il existe des raisons historiques, calendaires et astronomiques valables pour situer la Nativité pendant l'hiver de l'an 1 avant J.-C. Pouvez-vous expliquer comment vous êtes arrivé à cette conclusion empirique ?

    Mes études sur la chronologie de la vie de Jésus sont le résultat d'une collaboration fructueuse avec le professeur Fernando La Greca, du Département d'études humanistes de l'Université de Salerne.

    Tout d’abord, il est utile de rappeler que le calendrier hébreu est luni-solaire. Douze mois lunaires durent 11 jours de moins qu’une année solaire, donc 11 jours multipliés par trois donnent environ un mois. Par conséquent, pour réaligner le calendrier hébreu sur les saisons, il faut ajouter un 13e mois environ tous les trois ans, à la fin de l’année, qui tombe au début du printemps. L’année de 13 mois est dite « embolismique ». 

    Outre cette prémisse, il est également important de se rappeler que la reconstitution historique des événements survenus dans la vie de Jésus n’est pas la principale raison pour laquelle les Évangiles ont été écrits. Néanmoins, ils contiennent des informations chronologiques très convaincantes. Pensez, par exemple, à la naissance de Jésus au début de l’hiver. Comment ces informations peuvent-elles être déduites directement des Évangiles canoniques ? Si l’on y réfléchit, si le récit chronologique de l’Évangile lucanien selon lequel Élisabeth était enceinte au sixième mois, au moment de l’Annonciation, est lié à la fréquence temporelle des fêtes de pèlerinage à Jérusalem, cela devient très important pour savoir à quelle période de l’année Jésus aurait pu naître. 

    En fait, trois pèlerinages ont eu lieu : un à Pâques, un autre à la Pentecôte (50 jours après Pâques) et le troisième à la fête des Tabernacles (6 mois après Pâques). Le délai maximum qui pouvait donc s'écouler entre deux pèlerinages successifs était donc de six mois — de la fête des Tabernacles à la Pâque suivante — ou de sept mois selon les années emboliques . Luc note comment Joseph et Marie étaient pèlerins conformément à la Loi mosaïque (Lc 2, 41), qui imposait un pèlerinage à Jérusalem lors des trois fêtes précédemment mentionnées. 

    Quelle est la signification des pèlerinages ? 

    Il est donc tout à fait plausible de supposer que s'il y avait eu un pèlerinage entre l'annonce de l'ange à Zacharie [qu'Elisabeth donnerait naissance à Jean-Baptiste] et l'Annonciation, Joseph serait allé à Jérusalem et aurait déjà appris par le prêtre Zacharie la grossesse inattendue de sa femme Elisabeth, parente de Marie, car elle était trop vieille pour avoir des enfants. Une nouvelle aussi importante ne pouvait pas être passée sous silence. 

    Comme Marie, au moment de l'Annonciation, ne savait pas que Elisabeth était enceinte, on peut en déduire nécessairement qu'aucun pèlerinage n'avait eu lieu au moins cinq mois avant ce moment, puisqu'Elisabeth était déjà enceinte de six mois. Si, par exemple, il y avait eu un pèlerinage trois mois avant l'Annonciation, Zacharie et Joseph se seraient déjà rencontrés à Jérusalem et, à leur retour à Nazareth, Marie aurait déjà été informée de la grossesse de sa parente âgée. Au moment de l'Annonciation, en revanche, Marie ne savait rien. C'est du moins ce qui semble ressortir du récit lucanien, à la suite de la nouvelle de l'ange, et parce que la grossesse d'Elisabeth semble être tout à fait inattendue pour Marie. 

    Qu'est-ce que cela nous dit ?

    Tout cela implique que l'Annonciation aurait dû avoir lieu au moins cinq mois après une fête de pèlerinage. Comme les intervalles entre Pâques et la Pentecôte, et entre cette dernière et la fête des Tabernacles sont inférieurs à cinq mois, il s'ensuit que la période dans laquelle placer l'Annonciation est la période entre la fête des Tabernacles et Pâques, et que la visite de l'ange à Marie doit nécessairement survenir très près et juste avant Pâques. La Pâque juive commençait l'année liturgique et tombait à la première pleine lune du printemps, normalement à la fin de mars, au début d'avril. Si nous ajoutons les neuf mois de la durée d'une grossesse, nous arrivons à la fin de décembre, au début de janvier. Par conséquent, la Nativité aurait pu avoir lieu à l'époque de l'année transmise à travers les siècles par la Tradition des Églises d'Occident et d'Orient.

    Compte tenu de ce contexte historique de la Nativité, comment avez-vous déterminé l’année exacte de la naissance de Jésus ?

    En ce qui concerne l'année de naissance de Jésus, il existe une longue tradition patristique qui converge vers la datation conventionnelle du début de l'ère chrétienne. Cependant, depuis les études d'E. Schürer à la fin du XIXe siècle, l'opinion de nombreux historiens a changé. En effet, les Évangiles (Matthieu 2,1) nous parlent du massacre des Innocents perpétré par Hérode le Grand pour tenter de supprimer le nouveau-né Jésus. Hérode devait donc être encore en vie l'année de la naissance de Jésus. Selon l'historien Flavius ​​Josèphe, Hérode le Grand mourut après une éclipse de lune visible depuis Jérusalem. L'astronomie devient donc utile pour dater sa mort et, par conséquent, l'année de la naissance de Jésus. 

    E. Schürer, qui n'était pas astronome, a cherché dans les almanachs astronomiques de son époque et a trouvé une éclipse de lune, visible depuis Jérusalem en mars 4 av. J.-C. À partir de ces données astronomiques et d'autres considérations historiques, Schürer a déduit la date de la mort d'Hérode en 4 av. J.-C. Depuis lors, le calcul du début de l'ère chrétienne effectué, il y a environ 14 siècles, par Denys le Petit a été remis en question et on pense aujourd'hui que la naissance de Jésus aurait dû avoir lieu au moins en 5 av. J.-C. 

    Cependant, une analyse astronomique précise des éclipses lunaires possibles associées à la mort d’Hérode le Grand — désormais possible grâce aux études de l’astronome B.E. Schaefer et à une description plus détaillée des mécanismes physiques qui limitent la visibilité à l’œil nu de tels phénomènes astronomiques — montre que l’éclipse de 4 av. J.-C. aurait eu une très faible probabilité d’être remarquée par un quelconque observateur. À la fin des années 1800, lorsque Schürer a mené ses recherches, on ne savait pas qu’une éclipse partielle comme celle de 4 av. J.-C. ne serait pas visible à l’œil nu…

    L'invisibilité à l'œil nu de l'éclipse lunaire de 4 av. J.-C. n'a été démontrée que dans les années 1990. Malheureusement, les historiens contemporains, tout en ayant plus largement accès que leurs collègues du passé aux découvertes d'autres disciplines — notamment scientifiques —, ne tirent pas toujours parti de ces études, en l'occurrence astronomiques, et restent ancrés dans des résultats de recherche datant de plus d'un siècle et qui, aujourd'hui, pourraient même être considérés comme dépassés.

    En définitive, en se fondant sur l'analyse la plus précise possible aujourd'hui de la visibilité à l'œil nu des éclipses lunaires, la recherche d'une d'entre elles réellement visible en Judée il y a 2 000 ans, mise en relation avec d'autres éléments chronologiques et historiques déduits des écrits de Flavius ​​Josèphe et de l'histoire romaine, conduit à une seule solution possible — à savoir une datation de la mort d'Hérode le Grand survenue en 2-3 après J.-C., compatible avec le début conventionnel de l'ère chrétienne — c'est-à-dire que la Nativité aurait eu lieu à la fin de l'an 1 avant J.-C.

    Cette interview a été traduite de l'original italien.

    Lectures complémentaires :

    F. La Greca et L. De Caro, « La datation de la mort d'Hérode et le début de l'ère chrétienne », Annales Theologici 33 (2019), 11-54 : ifpress-ecommerce.com/ojs/index.php/ATh/ article/vue/353

    L. De Caro et F. La Greca, « La datation du début de l'ère chrétienne », dans Octave Auguste, philosophe politique. Études sur la Principauté et le début de l'ère chrétienne, éditées par F. La Greca, Licosia Edizioni, Ogliastro Cilento (SA), 2020, pp. 95-255 : amazon.it/OTTAVIANO-AUGUSTO-FILOSOFO-POLITICA/dp/B089M54WYT/ref=tmm_pap_swatch_0?_encoding=UTF8&qid=1606663819&sr=8-1

  • "Paradise Cancelled" explore le fossé entre le christianisme et la postmodernité

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    De sur le CWR :

    Paradise Cancelled explore le fossé entre le christianisme et le postmodernisme

    Anthony Schratz analyse habilement les défauts de « l’individualisme expressif » et aborde directement ce que les chrétiens devraient faire dans la situation difficile actuelle.

    Nous vivons dans un monde devenu fou. Cette folie a été annoncée il y a un siècle par le poète irlandais William Yeats dans  La Seconde Venue :  « Tout se disloque. Le centre ne peut tenir. / L’anarchie se déchaîne sur le monde. » Il nous faut comprendre ce qui s’est passé.

    Dans  Paradise Cancelled,  Anthony Schratz fait précisément cela en analysant d’abord les fondements intellectuels et spirituels de la vision du monde chrétienne et ceux de la vision du monde postmoderne (qu’il appelle « individualisme expressif »), puis en expliquant pourquoi il est impossible pour ces deux visions du monde de coexister pacifiquement.

    La vision chrétienne du monde décrite par Schratz est en tous points conforme au Magistère. Elle proclame que l'univers a été créé par un Être transcendant, infiniment bon et puissant, un Dieu qui est aussi une Trinité de personnes enracinée dans une communion d'amour d'où sont issus l'univers et l'homme. Elle proclame également que Dieu a créé l'homme à son image et à sa ressemblance, l'appelant à la béatitude céleste avec Lui après une vie vertueuse sur terre.

    L’homme possède un corps matériel et mortel, ce qui fait de lui un élément de la nature comme les autres animaux. Mais, contrairement à ces derniers, il a été créé « à l’image de Dieu », ce qui signifie qu’il est doté d’un intellect lui permettant de saisir les réalités universelles et immatérielles, et d’un libre arbitre lui permettant de choisir librement entre le bien et le mal, c’est-à-dire d’obéir ou de désobéir à son Créateur.

    En choisissant de désobéir au Créateur, Adam et Ève ont introduit le péché dans le monde. C’est ce qu’on appelle le péché originel. La vision chrétienne du monde est incompréhensible sans cette doctrine du péché originel. Bien que nous ayons encore des facultés remarquables, nous avons tendance à les utiliser pour faire le mal. Au fond, nous savons que quelque chose ne va pas chez nous. Nous naissons sans vie divine dans l’âme parce que la vie humaine que nous avons héritée de nos premiers parents est « déconnectée » de Dieu. Le résultat, comme l’a dit Alexandre Soljenitsyne dans une phrase célèbre, est que « la ligne séparant le bien du mal ne traverse pas les États, ni les classes, ni les partis politiques, mais traverse chaque cœur humain ».

    L’homme étant incapable de remédier à ce mal aux conséquences infinies, seule une intervention divine pourrait le réconcilier avec son Créateur. Ainsi, Dieu lui a promis un Sauveur qui lui rendrait son amitié originelle. Dieu s’est approprié un peuple qui, fortifié par la Loi et les prophètes, devait préparer l’humanité à recevoir ce Sauveur. Après s’être révélé aux hommes par les prophètes, Dieu s’est révélé à eux en prenant leur nature humaine, ce qui a donné naissance à une nouvelle Alliance entre Dieu et l’homme. Cette Alliance est représentée par l’Église, qui continue l’œuvre de la rédemption en proclamant que seul le Christ peut nous conduire au bonheur éternel.

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  • Boom de la Bible : pourquoi les gens achètent-ils autant de Bibles ?

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    De Jonah McKeown sur le CWR :

    Boom de la Bible : pourquoi les gens achètent-ils autant de Bibles ?

    La Bible, déjà le livre le plus imprimé de tous les temps, connaît-elle un moment de popularité ?

    Comme l'a récemment rapporté le Wall Street Journal, les ventes de Bibles - dans diverses éditions - ont augmenté de 22 % aux États-Unis jusqu'à la fin octobre 2024 par rapport à la même période l'année dernière, selon le tracker de livres Circana BookScan. Et ce, malgré le fait que près d’un tiers des adultes américains se déclarent sans appartenance religieuse.

    En revanche, les ventes globales de livres imprimés n’ont augmenté que de 1 % au cours de la même période.

    Les experts cités par le WSJ attribuent l'augmentation des ventes de Bibles aux lecteurs en quête de réconfort et de sens dans un contexte d'anxiété et d'incertitude croissantes dans la culture ; à l'émergence de nouvelles versions et formats de la Bible répondant à des préférences diverses ; et à des campagnes de marketing stratégiques pour atteindre de nouveaux publics, tels que les jeunes qui souhaitent s'approprier leur foi en achetant leur propre Bible.

    Plusieurs éditeurs catholiques de premier plan ont déclaré à CNA qu'eux aussi profitaient de cette vague d'augmentation des ventes de Bibles, beaucoup attribuant cette augmentation à une soif spirituelle chez les catholiques de plonger eux-mêmes dans la Parole de Dieu.

    Un « moment » biblique dans la culture

    Pour Word on Fire , l’apostolat catholique des médias et de l’édition fondé par l’évêque Robert Barron de Winona-Rochester, dans le Minnesota, le « boom de la Bible » a été très tangible.

    Brandon Vogt, directeur principal de publication chez Word on Fire et rédacteur en chef de la série biblique Word on Fire, a déclaré à CNA que l'apostolat a vendu plus d'un demi-million de volumes de la Bible Word on Fire depuis le lancement du produit en 2020, dépassant de loin ses propres attentes.

    « Nous avons commandé 50 000 exemplaires, ce qui nous a semblé beaucoup, et nous pensions que ces exemplaires dureraient au moins un an ou deux. Étonnamment, nous avons vendu tous les exemplaires en cuir en 24 heures et la plupart des éditions à couverture rigide et à livre de poche en quelques semaines. Les ventes n'ont pas ralenti depuis », a déclaré Vogt.

    Jon Bator, directeur principal des ventes et du marketing de Word on Fire, a ajouté que l'apostolat a été « certainement époustouflé » par la popularité de la série et a « depuis eu du mal à répondre à la demande constante » — en partie parce que le volume relié en cuir est imprimé en Italie.

    « La demande mensuelle a été assez constante, même avec très peu de marketing et de promotion », a-t-il déclaré.

    L'approche de Word on Fire pour créer sa Bible a été de « mettre l'accent sur la beauté », a déclaré Bator, ce qui signifie faire de la Bible elle-même un bel objet, en prenant grand soin des illustrations, de la typographie, de la reliure et des matériaux du volume. Au-delà de cela, le livre comprend des commentaires d'un large éventail de voix, notamment celle de Barron lui-même, qui est un prédicateur recherché.

    « En mettant l’accent sur la beauté, tant dans la conception que dans le contenu, ce livre est particulièrement destiné à plaire à ceux qui – qu’ils le sachent pleinement ou non – recherchent sans relâche le Seigneur », a ajouté Bator.

    Vogt a déclaré qu’il croyait que la Bible vivait un « moment » culturel.

    « Des conférences bibliques de Jordan Peterson sur la Genèse et l'Exode, qui ont attiré des millions de vues sur YouTube et ont fait salle comble dans les salles de tout le pays, au podcast « Bible in a Year » du père Mike Schmitz , qui a été pendant un temps le podcast numéro 1 au monde, aux sermons hebdomadaires de l'évêque Barron sur YouTube, qui attirent des centaines de milliers de téléspectateurs chaque dimanche, nous voyons la Bible présentée de manière nouvelle et passionnante et les gens y répondent. La Bible Word on Fire n'en est qu'un autre exemple », a déclaré Vogt.

    « Les gens se lassent du paradigme « ta vérité, ma vérité » et ont soif de vérité, ce qui explique en partie pourquoi beaucoup se tournent vers ce texte ancien qui prétend être la Parole même de Dieu, et non pas seulement une parole parmi tant d’autres. »

    « Une révolution dans la lecture de la Bible par les catholiques »

    Ignatius Press, qui est un nom majeur dans l'édition biblique catholique depuis des décennies, a récemment annoncé une nouvelle Bible d'étude créée de concert avec le Centre de théologie biblique St. Paul du professeur Scott Hahn , qui contribue déjà à l'essor actuel de la Bible.

    La nouvelle Bible d'étude catholique Ignatius comprend le texte complet de la version standard révisée, deuxième édition catholique de la Bible, ainsi que des notes, des cartes détaillées, des essais d'introduction pour chaque livre et plus de 17 000 notes de bas de page et des milliers de références croisées au Catéchisme de l'Église catholique. Les notes visent à clarifier le contexte historique et culturel, à expliquer les coutumes inconnues et à éclairer les thèmes théologiques, en soulignant l'interdépendance de l'Ancien et du Nouveau Testament.

    Mark Brumley, président d'Ignatius Press, a déclaré à CNA qu'il considérait la récente augmentation des ventes de Bibles comme le reflet d'une soif croissante de Dieu et d'une orientation spirituelle dans la société. La nouvelle Bible d'étude catholique Ignatius s'est déjà vendue à environ 40 000 exemplaires, et au moins 20 000 autres exemplaires devraient être vendus à partir du tirage actuel, a-t-il déclaré.

    Ignatius vend déjà environ 100 000 exemplaires de différentes éditions de sa gamme de Bibles Ignatius chaque année, et Brumley a confirmé que la société a constaté une « augmentation constante » de l'intérêt et des ventes au cours des dernières années.

    « Je ne suis pas surpris que cela se produise. J'en vois des signes dans ma propre paroisse catholique et dans différents endroits du pays, les catholiques lisent la Bible », a déclaré Brumley en réponse aux questions de CNA lors d'une conférence de presse le 2 décembre.

    La Bible est « un lieu où de plus en plus de catholiques se tournent pour comprendre ce que Dieu a dit et fait dans l’histoire… Je ne suis pas surpris que les ventes de Bibles soient en hausse. Nous sommes à un moment dans l’Église catholique, je pense, où nous assistons presque à une révolution dans la lecture de la Bible par les catholiques. »

    Brumley a déclaré à CNA qu'il considérait la Bible d'étude catholique Ignatius comme une ressource complémentaire plutôt que comme un substitut aux autres Bibles. Il a exprimé son enthousiasme pour la diversité des Bibles catholiques disponibles, reconnaissant les contributions d'autres éditeurs comme Ascension Press et l'Augustine Institute.

    Il a déclaré qu'il espérait que la nouvelle Bible d'étude catholique d'Ignace aiderait les catholiques non seulement à lire la Bible, mais à la comprendre dans son intégralité.

    « Nous permettons aux catholiques d'avoir accès à la Bible et d'améliorer leur lecture des Écritures, afin que les enseignants et les professeurs de la Bible puissent venir les amener à un niveau encore plus élevé… Je suis heureux qu'ils aient cet outil à leur disposition pour les aider à aller plus en profondeur et à connaître Jésus plus solidement. »

  • Sortez de vos pantoufles

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    De Mark Bauerlein sur First Things (traduction "de travail" avec Deepl.com) :

    Sortez de vos pantoufles

    3 décembre 24

    Pour beaucoup de gens, le confinement de la pandémie Covid a signifié « le triomphe de la peur et la jouissance paradoxale d'une vie entravée ». C'est ce qu'affirme Pascal Bruckner dans 'Le sacre des pantoufles : du renoncement au monde', que j'ai lu et que je suis heureux de mentionner ici. C'est un petit livre d'un peu plus d'une centaine de pages, écrit par l'un des penseurs sociaux français les plus perspicaces. Pour lui, le Covid s'aligne sur le 11 septembre, l'alarme climatique et le conflit ukrainien en tant qu'événements encourageant le retrait de la place publique et de la vie sociale (non numérique), la « fermeture des esprits et des espaces ». Nous ne cherchons pas, nous n'aspirons pas, nous n'imaginons pas, nous n'inventons pas, nous survivons. Vivre derrière des portes closes était autrefois perçu comme un appauvrissement de la vie. Aujourd'hui, c'est synonyme de sécurité et de loisir, d'autant plus que les écrans nous détournent à tout moment.

    Nous sommes entrés dans une ère stérile, conclut Bruckner, une époque d'éros affaibli et d'expériences banales. En lisant ses observations, je n'ai pu m'empêcher de marmonner mon accord. Il consacre même un passage à l'une des plus grandes nouvelles américaines, « Bartleby, the Scrivener », d'Herman Melville. Bartleby s'enfonce dans une résistance passive et obstinée qui aboutit à sa mort. 

    Si nous ne retrouvons pas une participation active et un engagement public généralisé, le désespoir et la dissipation ne feront que se poursuivre. Les forces de la défaite sont puissantes, tout comme les tentations de l'écran. Le conseil de Bruckner : Accepter le risque, éviter la dépendance, être avec les autres (amis et inconnus). Bref, sortez de vos pantoufles.

    « Ne voudriez-vous pas goûter à cette intensité ? » demande Simon Critchley dans son étude intitulée, tout simplement, Mysticism. Elle comprend des discussions sur Maître Eckhart, Julian de Norwich, Annie Dillard et T. S. Eliot, ainsi qu'un examen minutieux de ce qu'est le mysticisme, de ce que signifie le concept. Le mysticisme est un itinéraire ou un voyage, dit Critchley, qui recherche la présence de Dieu (pas nécessairement l'union avec Dieu, comme on l'affirme souvent). Il fait l'éloge de William James, qui a accordé à l'expérience mystique la possibilité de vérités supérieures que l'observation ordinaire ne peut atteindre. Il cite le mystique Dionysius : « Abandonnez tout [...]. Dieu méprise les idées ». Il s'interroge également sur le sort du mysticisme dans un monde moderne qui a tellement marginalisé le sol le plus fertile pour le voyage mystique : les monastères. (Critchley note - sans enthousiasme - une alternative commune, à savoir la culture de l'expérience esthétique et d'un moi « façonné »).

    Le livre contient également une thèse historique importante, liée précisément à cette avancée de la modernité. Citant Michel de Certeau, Critchley affirme que le mysticisme n'a pas été reconnu comme une forme discrète d'expérience avant le XVIIe siècle. Sa conception en tant que telle « marque un changement fondamental dans les attitudes occidentales à l'égard du sacré ». Lorsque les théologiens et les penseurs ont fait de cette intensité dévotionnelle une condition particulière, le sens du mystère propre à tous les modes de culte a été diminué et perdu. Nous commençons à considérer les mystiques du passé, les Pères du désert, les Franciscains, etc. comme qualitativement différents du reste des fidèles, au lieu d'être des chrétiens plus disciplinés et plus intenses. Critchley lui-même a eu une expérience mystique à l'âge de vingt-quatre ans dans la cathédrale de Canterbury, mais il a jugé par la suite qu'il s'agissait d'un ravissement esthétique et non d'une épiphanie. Il a ensuite suivi Nietzsche et la mort de Dieu. Le fait qu'il revienne au mysticisme dans ce volume volumineux et qu'il considère l'impiété comme une terrible déception (« Je n'ai jamais été un athée triomphant ») montre que la question n'est pas close, du moins pas pour lui. Il ajoute un angle personnel à l'étude, une recherche de compréhension dans une époque qui glisse de plus en plus vers le nihilisme.

    Un jour, une notification s'est affichée sur le téléphone portable de Carlos Whittaker, lui indiquant qu'il passait en moyenne sept heures et vingt-trois minutes par jour devant un écran. Cela l'a choqué et l'a conduit à l'expérience relatée dans Reconnected : Comment 7 semaines sans écran avec des moines et des fermiers amish m'ont aidé à retrouver l'art perdu d'être humain. Il a d'abord passé deux semaines avec vingt moines bénédictins dans le désert du sud de la Californie, puis deux autres semaines à travailler avec des fermiers amish à Mt. Hope, dans l'Ohio, et enfin trois semaines chez lui, avec sa famille, le tout sans écran. Pas de téléphone portable, pas d'ordinateur, pas de courrier électronique, pas d'alertes.  

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  • Ce Jésus que l’homme d’aujourd’hui a perdu. Un entretien inédit de Joseph Ratzinger

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    De Sandro Magister sur Settimo Cielo (en français sur diakonos.be) :

    Ce Jésus que l’homme d’aujourd’hui a perdu. Un entretien inédit de Joseph Ratzinger

    (s.m.) Depuis quelques jours, le troisième tome du XIIIe volume de l’Opera Omnia de Joseph Ratzinger est disponible en librairie dans sa version italienne, sous le titre : « In dialogo con il proprio tempo ».

    Ce volume de plus de 500 pages rassemble 39 entretiens accordés par Ratzinger (sur la photo en compagnie du philosophe Jürgen Habermas) entre 1968 et 2004, dont un bon nombre n’ont jamais été publiées en une autre langue que l’allemand.

    Avec l’autorisation de la Librairie éditrice vaticane, nous publions ici pour la première fois l’un de ces entretiens en italien, en français et en anglais.

    Cet entretien dans son intégralité occupe vingt pages de l’ouvrage. Nous n’en reproduisons ici que les passages abordant trois questions essentielles : les raisons de la crise de la foi à notre époque, le conflit entre le Jésus des Évangiles et le Jésus « historique » et la mauvaise compréhension de la véritable réalité du sacrement de l’Eucharistie qu’est la messe.

    Il est intéressant de noter qu’à la fin de cet entretien, qui date de l’automne 2003, un an et demi avant son élection comme pape, Ratzinger annonce qu’il a commencé à rédiger un livre sur Jésus, et qu’il prévoit de devoir y travailler « pendant trois ou quatre ans ».

    Une annonce qui sera confirmée par les faits. Le premier volume de sa trilogie sur « Jésus de Nazareth » sortira en librairie en avril 2007, sous la double signature de Joseph Ratzinger et de Benoît XVI, et une préface s’achevant par ces lignes :

    « J’ai pu commencer à y travailler pendant les vacances d’été de 2003. En août 2004, j’ai ensuite donné leur forme définitive aux chapitres 1 à 4 […] et j’ai maintenant décidé de publier en première partie du livre les dix premiers chapitres, qui vont du baptême dans le Jourdain jusqu’à la profession de foi de Pierre et à la Transfiguration ».

    Vous trouverez ci-dessous une présentation de ce premier volume, avec la synthèse de chaque chapitre et deux extraits sur les tentations de Jésus au désert et sur l’origine de l’Évangile de Jean :

    > Et il apparut au milieu d’eux: “Jésus de Nazareth” en librairie (16.4.2007)

    Et voici la préface de Ratzinger à ce même volume :

    > La prochaine bataille pour et contre Jésus sera engagée à coup de livres (15.1.2007)

    Pour en revenir au volume à présent publié de l’Opera Omnia de Ratzinger, voici un extrait de l’interview qu’il a accordée à Guido Horst pour « Die Tagespost », à l’automne 2003.

    *

    « Le véritable Jésus reste le Jésus que nous offrent les Évangiles »

    de Joseph Ratzinger

    Q. – Il est toujours de « bon ton », entre catholiques soucieux de la tradition, de parler d’une crise de la foi dans l’Église. Mais n’en a‑t-il pas toujours été ainsi ?

    R. — Tout d’abord, je voudrais vous donner raison. La foi du croyant individuel a toujours connu ses difficultés et ses problèmes, ses limites et sa mesure. Nous ne pouvons pas en juger. Mais dans la situation spirituelle de base, pour ainsi dire, quelque chose de différent s’est produit. Jusqu’aux Lumières, et même ensuite, il n’y avait aucun doute sur le fait que le monde était empreint de Dieu, il était en quelque sorte évident que derrière ce monde il y avait une intelligence supérieure, que le monde, avec tout ce qu’il contient – la création avec sa richesse, sa raison et sa beauté – était le reflet d’un Esprit créateur. Et il y avait aussi, par-delà toutes les divisions, l’évidence fondamentale que, dans la Bible, c’est Dieu lui-même qui nous parle, qu’il nous a révélé son visage, que Dieu vient à notre rencontre dans le Christ. Alors qu’à l’époque, il y avait, disons, un présupposé collectif d’adhérer d’une manière ou d’une autre à la foi – toujours avec toutes les limites et faiblesses humaines – et qu’il fallait réellement un acte de rébellion intentionnelle pour s’y opposer ; après les Lumières, tout a changé : aujourd’hui, l’image du monde est exactement inversée.

    Tout est, semble-t-il, expliqué sur un plan matériel ; l’hypothèse de Dieu, comme le disait déjà Laplace, n’est plus nécessaire, tout s’explique à travers des facteurs matériels. L’évolution est devenue, pour ainsi dire, la nouvelle divinité. Il n’y a aucun passage qui semble nécessiter un Créateur. Au contraire, son introduction semble contredire la certitude scientifique, et c’est donc quelque chose d’indéfendable. De la même manière, la Bible nous a été arrachée des mains, et on nous a expliqué qu’il fallait la considérer comme un produit dont l’origine pouvait être expliquée historiquement, reflétant des situations historiques et qu’elle ne nous disait pas du tout ce que nous pensions pouvoir en tirer, qu’au contraire il s’agissait de tout autre chose.

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  • Le catholicisme est-il encore acceptable pour les élites technocratiques de notre époque laïque et post-chrétienne ?

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    De Casey Chalk sur le CWR :

    I Came To Cast Fire (Je suis venu jeter le feu) présente aux lecteurs l'œuvre unique de René Girard
    La race, l'ethnie, le sexe et le genre sont les catégories identitaires que l'Occident post-chrétien utilise pour déterminer qui est le plus digne de notre sympathie et de notre célébration, ce que le philosophe catholique français appelle un « masque séculier de l'amour chrétien ».

    29 novembre 2024


    Le catholicisme est-il encore acceptable pour les élites technocratiques de notre époque laïque et post-chrétienne ?

    Certainement pas la prétention catholique de connaître et de sauvegarder de manière unique la vérité absolue sur la foi et la morale. Ni dans la répudiation par l'Église catholique de la revendication par la révolution sexuelle de « droits » universels à la liberté sexuelle, à la contraception ou à l'avortement. Non, la seule façon sûre de représenter sa foi catholique sur la place publique aujourd'hui est d'affirmer sa sympathie pour la victime : le pauvre, la veuve, le membre opprimé d'une classe minoritaire.

    Si l'on met de côté l'incohérence flagrante de ce sentiment - pourquoi la vie intra-utérine n'est-elle pas une victime digne d'être protégée ? Tant que l'Église catholique organise des réunions d'alcooliques anonymes, parraine des collectes de nourriture et de vêtements ou apporte son aide aux victimes de catastrophes naturelles, elle peut être célébrée, même par les personnes sans religion.

    Pourquoi en est-il ainsi ?

    Une réponse convaincante réside dans la pensée du philosophe catholique français René Noël Théophile Girard. I Came to Cast Fire : Une introduction à René Girard, par le père Elias Carr, chanoine régulier de Saint-Augustin, offre une excellente introduction accessible à ce célèbre, bien que parfois énigmatique, anthropologue de renommée Johns Hopkins et Stanford.

    La théorie de Girard, qui a influencé des personnalités aussi éminentes que J.D. Vance et Peter Thiel, propose une grande analyse de l'histoire humaine, de la préhistoire ancienne à nos jours, définie par trois étapes. La première d'entre elles est ce qu'il appelle la mimesis, dans laquelle les humains développent des désirs mimétiques, ou imitatifs des désirs des autres, un processus qui se produit par l'observation d'autres humains, ainsi que par des histoires partagées. Ces désirs mimétiques facilitent les rivalités, car les individus ne peuvent s'empêcher de rivaliser pour les objets de ces désirs : possessions, intérêts romantiques, gloire.

    Au fur et à mesure que ces rivalités s'accumulent, elles s'intensifient et menacent de détruire la communauté de l'intérieur. C'est alors qu'intervient la deuxième étape du développement humain : le bouc émissaire, qui est tenu pour responsable de la crise à laquelle la société est confrontée. Le bouc émissaire, qu'il s'agisse d'un individu ou d'un groupe, est une minorité au sein de la communauté, une personne qui en vient à être considérée comme ne faisant pas vraiment partie de la communauté et qui peut donc être diabolisée, expulsée ou détruite. Selon Girard, les sociétés ne comprenaient pas ce phénomène, elles le pratiquaient simplement afin d'expérimenter une sorte de catharsis ; ou bien elles ne le pratiquaient pas et s'effondraient en raison de violences intestines.

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  • Une nouvelle biographie détaille la figure et la foi plus grandes que nature du cardinal Pell

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    De sur le CWR :

    Une nouvelle biographie détaille la figure et la foi plus grandes que nature du cardinal Pell

    « Il était apolitique », explique Tess Livingstone, auteur de  George Cardinal Pell: Pax Invictis, A Biography , « prêt à critiquer les deux côtés de la politique, lorsqu’il jugeait que cela était justifié et pertinent pour l’enseignement de l’Église et la position chrétienne. »

    Le cardinal George Pell a été une figure hors du commun dans l’histoire récente de l’Église catholique. Il s’agit là d’une affirmation au sens figuré et même littéral : il dominait physiquement ses confrères cardinaux et exerçait une influence considérable sur l’Église, tant dans son Australie natale que dans le monde entier.

    Peu de clercs étaient aussi connus que le cardinal Pell. Il a acquis une notoriété particulière pendant le pontificat du pape François, qui a nommé le cardinal Pell à son conseil consultatif de cardinaux et lui a confié la tâche de nettoyer la célèbre situation financière trouble du Vatican. Il est devenu particulièrement célèbre (ou tristement célèbre) après son arrestation, son procès, sa condamnation, son emprisonnement et son acquittement final pour des crimes sexuels présumés.

    Partout dans le monde, il était considéré comme la victime d’une chasse aux sorcières avec des accusations fabriquées de toutes pièces ou comme le visage le plus en vue d’un réseau d’abus sexuels commis par des religieux. Compte tenu de l’impossibilité réelle des accusations portées contre lui, entre autres raisons, la première hypothèse semble certainement être la bonne.

    Tess Livingstone a écrit une nouvelle biographie du cardinal Pell intitulée George Cardinal Pell: Pax Invictis, A Biography (Ignatius Press, 2024). Journaliste australienne chevronnée qui a écrit sur la politique, l'économie, la politique stratégique et les guerres culturelles, elle a déjà écrit une biographie de Pell intitulée George Pell: Defender of the Faith Down Under , publiée il y a plus de 20 ans. Après le décès de Pell le 10 janvier 2023, Livingstone a entrepris la tâche d'écrire une nouvelle biographie complète du cardinal.

    Livingstone s’est récemment entretenue avec Catholic World Report à propos de son dernier livre et de l’influence que le cardinal Pell continue d’avoir sur l’Église.

    Catholic World Report : Comment est né le livre ?

    Tess Livingstone : La première biographie ( George Pell: Defender of the Faith Down Under ), publiée en Australie en 2001, a été réalisée alors que je rédigeais la page d'opinion du Courier Mail, où l'un des chroniqueurs hebdomadaires était Michael Duffy, qui dirigeait la maison d'édition Duffy & Snellgrove.

    Michael publiait une série de courtes biographies d’éminents Australiens et j’ai suggéré que l’archevêque George Pell, qui avait récemment été promu archevêque de Sydney après cinq années intéressantes et parfois controversées en tant qu’archevêque de Melbourne, serait un bon sujet. Il l’a été.

    Ignatius Press a produit une version américaine de cette biographie originale en 2003, peu de temps après que le Dr Pell ait été nommé cardinal par le pape Jean-Paul II.

    CWR : Étiez-vous personnellement proche du cardinal Pell ?

    Livingstone : Au début, non. Lorsque nous nous sommes assis pour la première entrevue au presbytère de la cathédrale St. Mary en novembre 2001 (je me souviens que c'était le jour des élections fédérales), je ne l'avais rencontré qu'une seule fois auparavant, devant la cathédrale St. Patrick après les funérailles de BA Santamaria, éminent homme politique et laïc catholique.

    Mais j'étais bien conscient de l'intelligence et du courage de l'archevêque dans sa défense du Christ et de ses enseignements sur la place publique et dans les controverses au sein de l'Église. Le fondateur d'Ignatius Press, le père Joseph Fessio, SJ, m'a chargé de produire une nouvelle biographie mise à jour après le décès du cardinal Pell le 10 janvier 2023.

    À cette époque, beaucoup d'eau avait coulé sous les ponts : les Journées mondiales de la jeunesse à Sydney en 2008, les révélations de plus en plus graves d'abus sexuels sur mineurs au sein de l'Église, l'amélioration de la traduction de la messe en anglais menée par le cardinal Pell, sa création de la Domus Australia à Rome, sa nomination en 2014 par le pape François pour superviser l'assainissement des finances du Vatican.

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