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Société - Page 237

  • La situation des pro-life américains se complique

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    De Matt Hadro sur Catholic News Agency :

    Analyse : Les pro-vie vont devoir se battre au Sénat lors de stratégies cachées sur le financement de l'avortement

    Washington D.C., 7 janvier 2021

    Avec les démocrates qui devraient gagner les élections sénatoriales de mardi en Géorgie, le paysage politique pour les pro-vie est maintenant clair - ils se défendront sur de multiples fronts contre un lobby de l'avortement enhardi. 

    Avec 50 sièges au Sénat et le vote décisif du vice-président élu Kamala Harris, les démocrates auront la plus faible majorité au Sénat. Alors qu'il faut normalement 60 voix pour adopter une loi en conservant l'obstruction, une simple majorité au Sénat peut approuver les candidats à la magistrature et adopter certains projets de loi budgétaires. Comme les démocrates détiennent déjà la Chambre et la Maison Blanche, c'est dans ce goulot d'étranglement du Sénat que les pro-vie ont encore le meilleur espoir de repousser les politiques pro-avortement. Ils auront besoin de la collaboration de démocrates, et un nouveau courtier en pouvoir - le sénateur modéré Joe Manchin (D-W.Va.) - sera leur meilleure option.

    Représentant un État conservateur, Manchin sera un vote "pivot" sur des textes de loi controversés et devra faire face à une immense pression de la part des dirigeants démocrates et républicains pour voter avec son caucus ou rompre avec eux. Pourtant, M. Manchin est soit un partisan de la vie, soit un vote peu fiable - tout dépend de qui vous parlez. "Il ne cède pas à la pression", a déclaré Kristen Day, directrice exécutive de Democrats for Life of America, à propos de Manchin. "La communauté pro-vie doit le soutenir." Cependant, d'autres défenseurs du pro-vie sont hésitants quant aux références pro-vie de Manchin. Il a soutenu des politiques pro-vie telles que l'interdiction de l'avortement pendant 20 semaines, un mandat de soins pour les bébés survivant à un avortement, et l'interdiction du financement par les contribuables des avortements volontaires. Il a également fait volte-face sur le financement public du Planned Parenthood, et s'est opposé à un amendement constitutionnel pro-vie de 2018 en Virginie-Occidentale - que les électeurs ont promulgué en loi.

    Manchin "n'a pas toujours été cohérent", a déclaré à l'ANC Mallory Quigley, vice-présidente de la communication de la liste Susan B. Anthony. Il fera "tout ce qu'il peut" pour ne pas être le vote décisif "controversé" au Sénat, a prévenu Tom McClusky, président de l'action March for Life. "Quiconque de notre côté qui s'attend à ce que Joe Manchin soit le 51e vote en notre faveur ne connaît pas Joe Manchin", a déclaré McClusky. "Il sera le 52ème vote, mais il est très rarement le 51ème vote."

    Une des priorités du lobby de l'avortement est d'augmenter le financement de l'avortement par les contribuables, et Manchin pourrait très bientôt se retrouver au centre de ce combat. L'amendement Hyde, qui interdit le financement fédéral des avortements électifs dans le cadre de Medicaid, est devenu une cible des démocrates de la Chambre et même du président élu Biden ces dernières années. Ils ont attaqué cette politique comme étant discriminatoire envers les femmes à faible revenu qui sont plus susceptibles de recourir à Medicaid.

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  • La santé va-t-elle devenir la nouvelle morale ?

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    Une synthèse de gènéthique.org :

    La santé est-t-elle en passe de devenir la nouvelle morale ?

    5 janvier 2021

    « Même si nous ne le sommes pas, nous vivons d’une certaine manière comme des malades. » Avec la pandémie, explique Claire Marin, philosophe, « ce que l’on découvre, c’est que l’on ne vit pas avec une maladie ou sa menace, mais qu’on s’efforce de vivre malgré elle, c’est-à-dire dans la restriction de libertés, dans la perte de contact, dans une vie réduite, souvent appauvrie sur le plan professionnel, social et affectif. Une vie où les projections, les anticipations sont suspendues, où tout est susceptible d’être remis en question du jour au lendemain ». Pour Claire Marin, « cette existence sur le mode de l’incertitude et de l’inquiétude est celle que connaissent les malades au long cours. Elle concerne désormais chacun de nous ». Tout en précisant que « nous sommes confinés mentalement bien plus encore que nous ne l’avons été physiquement ».

    Dans cette pandémie, « l’intimité est d’autant plus interdite au malade (…) que cette maladie nous oblige à l’exposer, à nous signaler comme malade ». La philosophe regrette qu’ « atteints du Covid, nous ne sommes pas ‘seulement’ des victimes, nous devenons une menace ».

    Enfin, « la logique sanitaire crée des ‘malades potentiels’ ». En effet, « la maladie s’est immiscée dans nos vies, dans nos gestes, nos habitudes et notre imaginaire. Elle est le nom d’une nouvelle inquiétude contemporaine ».

    L’inquiétude ne se fait pas sentir que du côté des individus, collectivement, « ce qui est dangereux, c’est que le pouvoir se transforme en ‘bio-pouvoir’. » La philosophe Julia de Funès quant à elle déplore l’entrée de l’hygiénisme, de la santé dans le pouvoir. « La santé est devenue une morale. La vie saine est la vie bonne », déplore Julia de Funès qui constate que « la santé est devenue du civisme, nos comportements sociaux sont dictés par les gestes barrières. La santé est devenue politique, puisque les politiques se sont énormément appuyés sur les conseils scientifiques. Elle prend la place dans toutes les sphères sociales, et c’est ce qui me semble le plus inquiétant ».

    Le Monde, Nicolas Truong (27/12/2020) ; Europe 1, Nicolas Barré (27/12/2020)

  • (USA) Jeff Fortenberry, élu républicain catholique : la tempête du Capitole est un "signe de dégradation culturelle"

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    Du National Catholic Register :

    Jeff Fortenberry, représentant catholique : la tempête du Capitole sape la démocratie et est un "signe de dégradation culturelle"

    S'exprimant avec le Register (Lauretta Brown) depuis son bureau au Capitole à propos du lockdown, M. Fortenberry a déclaré que l'Église catholique doit prendre l'initiative pour repousser le tribalisme politique qui a déclenché la violence actuelle à Washington.

    7 janvier 2021

    Des scènes chaotiques et inquiétantes ont eu lieu mercredi après-midi sur la colline du Capitole, alors que le bâtiment était fermé à clé lorsque les partisans de Trump l'ont pris d'assaut et ont interrompu le vote du Congrès pour certifier les résultats de l'élection présidentielle. Les législateurs ont été évacués lorsque des émeutiers ont brisé des fenêtres, un épisode armé s'est produit à la porte d'entrée de l'étage de la Chambre, et une manifestante a été abattue dans un couloir et est décédée par la suite. 

    Malgré la violence sans précédent qui a éclaté entre les murs du Congrès américain, le processus de certification des résultats des élections a repris tard mercredi soir après la sécurisation du bâtiment et du terrain.

    Le député Jeff Fortenberry, représentant républicain du Nebraska, un législateur catholique diplômé en théologie de l'Université franciscaine de Steubenville, s'est entretenu avec le Register mercredi soir par téléphone depuis son bureau au Capitole, en plein lockdown. Il a déclaré que la prise d'assaut du Capitole "sapait le principe même de la démocratie" et "déchirait le tissu de ce que nous sommes en tant que nation". 

    Fortenberry a déploré le tribalisme en politique qui a conduit les gens à considérer la violence comme une solution et a exhorté l'Eglise à mettre fin à sa "passivité" face au déclin culturel.

    Quelle a été votre expérience aujourd'hui au Capitole ?

    Mon expérience est différente des autres car j'étais en fait dans mon bureau. Pour certaines raisons, je devais être dans mon bureau. J'ai donc suivi les débats à la télévision et j'ai commencé à entendre des explosions par la fenêtre. Je suis dans mon bureau, dans le bâtiment situé au sud du Capitole, et il était clair que ces explosions provenaient d'une sorte de souffle. J'ai reçu une information indiquant que la police du Capitole faisait exploser des colis suspects. Je suis du côté sud, plus éloigné de tout cela, donc je n'étais pas piégé dans le Capitole lui-même. 

    Quels sont, selon vous, les facteurs qui ont conduit à cet événement ? 

    Dans tout drame humain tragique comme celui que nous avons vu aujourd'hui, il y a toujours de multiples facteurs. Les gens sont bouleversés par le résultat de cette élection, beaucoup de gens à travers le pays se sentent privés de leur droit de vote et opprimés par les systèmes sociaux, économiques et politiques qui les entourent. Le président Trump a eu la capacité étonnante d'exploiter cette profonde méfiance des gens à l'égard des systèmes qui les entourent et de créer un mouvement autour de cela, et ce mouvement est très puissant.

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  • A Paris, le 17 janvier : on « Marche pour la vie »

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    Le 17 janvier, on « Marche pour la vie »

    La Marche pour la vie retourne dans la rue le 17 janvier prochain. Si certains battront le pavé, d’autres rejoindront une plateforme numérique. Pourquoi faut-il encore défendre la vie ? Gènéthique a posé la question à Nicolas Tardy-Joubert, président de la Marche pour la vie.

    Gènéthique : Nicolas Tardy-Joubert, vous êtes le nouveau président de la « Marche pour la vie », 45 ans après le vote de la loi Veil, pourquoi faut-il encore marcher « pour la vie » ?

    Nicolas Tardy-Joubert : La loi Veil, initialement promue pour 5 ans, a finalement été reconduite et au fil des années, ses verrous ont été levés, les uns après les autres. Jusqu’à l’emblématique notion de « détresse », supprimée en 2014. Ce qui ne lasse pas d’étonner, c’est que fort de ces concessions successives, les conditions ne semblent jamais suffisantes. Aujourd’hui encore, au Parlement, la proposition de loi Gaillot doit être examinée au  Sénat à partir du 20 janvier (cf. L’obsession de l’IVG). Elle prévoit d’étendre les possibilités d’avortement de 12 à 14 semaines, et voudrait supprimer la clause de conscience spécifique des médecins et du personnel soignant. La révision de la Loi de Bioéthique arrive en deuxième lecture au Sénat début février, elle contient une disposition qui permettrait un avortement pour détresse psychosociale jusqu’au terme de la grossesse, et la suppression du délai de réflexion pour l’IMG (cf. Extension de l’IMG pour détresse psychosociale : « Une forme d’indignité, pour ne pas dire de barbarie »).

    Nous serons donc dans la rue pour nous opposer à ces projets qui menacent la vie à très court terme, et pour demander de mettre en place des politiques de prévention (cf. Avortement en France : l’échec des politiques de prévention). Il est indispensable de réduire la peine et le drame que constituent ces avortements de masse, de protéger la femme qui est trop souvent victime d’une pression sociale, médicale, économique. Ce que nous rappelons avec force c’est que l’avortement est d’abord une violence faite aux femmes et aux enfants à naitre. Nous marchons pour défendre la vie et rappeler que l’engrenage qui conduit à l’avortement n’est pas une fatalité.

    G : En France, le nombre d’avortements est stable depuis de nombreuses années, avec toutefois une augmentation depuis 2016 ?

    NTJ : Le seul message qui est délivré aujourd’hui en France à travers les lois ou dans les médias pousse à toujours plus d’avortements. Les politiques publiques ne s’attaquent pas aux causes qui conduisent les femmes à avorter. Très souvent, la précarité de leur situation les accule à cet acte qu’elles ne font pas de « gaité de cœur » pour reprendre les mots de Simone Veil. Actuellement, les aides financières pour accompagner les parents, les mères de famille, les femmes enceintes sont trop peu incitatives. Par exemple, tous les actes liés à l’avortement sont pris en charge à 100%, alors que ce n’est pas le cas quand  vous voulez mener votre grossesse à terme. Le congé parental est raboté. Il faudrait valoriser la naissance, rassurer, accompagner… Les politiques mises en place ne sont pas du tout à la hauteur des enjeux. Et quand elles existent, elles sont très peu connues et mises en œuvre.

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  • Etats-Unis : l'IVG au coeur de batailles législatives dans plusieurs états

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    Une synthèse de presse de gènéthique.org :

    Aux USA, l’IVG au cœur de batailles législatives, en Ohio, au Massachussetts, en Arkansas…

    Publié le : 4 janvier 2021

    Aux Etats-Unis dans l’Etat de l’Ohio, le gouverneur Mike DeWine a signé le 30 décembre 2020 une loi obligeant à enterrer ou incinérer les fœtus avortés par voie instrumentale. Ces fœtus devront obligatoirement être placés « dans un cercueil, un caveau ou une urne ». Les frais seront à la charge de la femme enceinte. Le non-respect de cette obligation constituera « un délit de premier degré ».

    Au Massachusetts, la veille de Noël, le gouverneur Charlie Baker a opposé son veto à un projet de loi facilitant l’accès à l’avortement. Mais, outrepassant ce droit de véto, le Sénat a quand même fait adopter la loi le 29 décembre. Cette loi, appelée ROE Act, élargit les conditions d’accès à l’avortement. L’âge minimum pour un avortement sans consentement parental est abaissé de 18 à 16 ans. Les avortements deviennent possibles après 24 semaines, et jusqu’au terme, en cas de malformation mortelle du fœtus, ou si un médecin le juge utile « pour préserver la santé physique ou mentale de la patiente ».

    En Arkansas, quatre lois restreignant l’accès à l’avortement ont de nouveau été bloquées par ordonnance d’un juge fédéral, quelques heures après leur entrée en vigueur. La première loi interdit la technique de « dilatation et évacuation », couramment utilisée au deuxième trimestre de grossesse. La seconde règlemente le rebut des tissus fœtaux issus des IVG. La troisième interdit les avortements basés uniquement sur le sexe du fœtus. Et la dernière impose aux médecins des mesures supplémentaires de préservation des tissus fœtaux lorsque la patiente a moins de 14 ans, et les oblige à informer la police du lieu de résidence de la jeune fille. Ces quatre lois ont été votées en 2017 (cf. IVG : L’Etat de l’Arkansas en passe d’accorder un droit de veto aux pères), elles avaient été immédiatement bloquées par la juge Kristine Baker. En août dernier, la 8ème Cour d’Appel a levé ce blocage et imposé un réexamen à la lumière des décisions récentes de la Cour Suprême. La nouvelle ordonnance de blocage temporaire est valable jusqu’au 5 janvier, à moins qu’elle ne soit reconduite.

    Sources : FOX News, Elizabeth Elizalde (03/01/2021) ; NPR, Vanessa Romo (29/12/2020) ; ABC (23/12/2020)

  • L’Etat face aux Religions : de la laïcité française aux concepts belges de neutralité et de pluralisme

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    Laïcité ou religion républicaine

    Lu dans le mensuel « La Nef » de ce mois de janvier 2021 :

    " La laïcité « à la française » n’est pas quelque chose en creux, une absence, un non-cléricalisme, mais bien l’élément central d’une doctrine active et prosélyte, une foi. Alain Bauer, professeur au Conservatoire des Arts et Métiers et ancien grand maître du Grand Orient de France (GOF), dans un débat face à Éric Zemmour, sur la chaîne Cnews, le 27 septembre dernier, l’a dit explicitement : il existe bien une « religion de la République », dont le corpus dogmatique est constitué par la philosophie des Lumières et dont l’« Église » – ou plus exactement la « contre-Église » – se confond avec la franc-maçonnerie. L’action de cette « contre-Église » émancipatrice se déploie sur deux axes, un axe défensif, se protéger contre les religions concurrentes en les confinant (c’est le cas de le dire !) à la sphère privée, la sphère publique, elle, étant le domaine réservé de la religion républicaine, et un axe offensif visant, sinon à éliminer, du moins à affaiblir les concurrentes. Longtemps ce fut la lutte contre l’Église catholique. La dernière « offensive », aux dires mêmes de Bauer, eut lieu en 1984, lors de la tentative d’instaurer un « grand service unifié et laïque de l’éducation », dont l’idée émanait directement du GOF. Échec du fait de la mobilisation catholique. Il ne resta plus que le harcèlement, la moquerie… le blasphème !

    L’insulte n’est pas un droit

    Blasphemein, en grec, signifie « insulte ». Théoriquement l’insulte n’est pas un droit, mais un délit. Seulement voilà, ce délit ne s’applique qu’aux personnes physiques, réelles, pas aux personnages fictifs. Ainsi l’on peut, en toute impunité, injurier l’inspecteur Javert des Misérables ou encore l’ignoble Iznogoud de la bande dessinée. Et, bien entendu, pour les athées, Dieu n’est qu’un produit de l’imagination, bref, un non-être. Par conséquent, pas de limite, taïaut, taïaut !… Toutefois, railler l’Église catholique ne paye plus, comme le dit Bauer : « on ne tire pas sur une ambulance » ; reste l’autre concurrente, celle-ci en plein essor, l’islam. Désormais, c’est elle qu’il faut attaquer, confiner, diminuer ; c’est elle la nouvelle figure de l’obscurantisme croyant. Alors, que se déchaînent les caricatures sous l’égide de la liberté d’expression ! Mais le combat contre la tentation hégémonique de l’islam radical embarrasse l’Église de la République. Comment, en effet, disjoindre une religion de ses fidèles ? L’islam des musulmans, afin de ne pas tomber dans l’accusation de racisme ? Et comment ne pas associer l’islamisme à la radicalité extrême de certains passages du Coran, tel le verset 30 de la sourate 9 : « les chrétiens ont dit : “Jésus est fils de Dieu”. Telle est leur parole venant de leur bouche. Que Dieu les anéantisse ! » La hantise de l’islamophobie pétrifie les « républicains ». Leur solution ? L’humour ! Histoire de dire : « Ne prenez pas tout ça personnellement, c’est juste pour rire ! » Faute d’appeler courageusement un chat un chat, l’on a recours à la badinerie moqueuse… et libertaire ! Quid alors du fameux « vivre ensemble » ? Railler n’est pas rallier, diffamer n’est pas rassembler, médire n’est pas dire. L’injure sème la zizanie et non la concorde, la guerre civile et non pas ce que les Romains appelaient Yotium, cette tranquillité, gage de paix entre les citoyens.

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  • Pakistan : des chrétiens contraints de fuir leurs maisons

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    De Vatican News :

    2 janvier 2021

    Des chrétiens contraints de fuir leurs maisons au Pakistan

    Des centaines de familles chrétiennes pakistanaises ont fui un quartier de Lahore après que des musulmans aient menacé de mettre le feu à leurs maisons, rapporte l’Ucanews.

    Les chrétiens de Charar n’ont pas fêté Noël chez eux. Ils ont été contraints de chercher refuge chez des amis et des parents, loin de toute menace, peut-on lire sur le site de l’Union of Catholic Asian News.

    Le 22 décembre dernier, un pasteur de leur localité a publié un message évoquant sa foi sur Facebook. «Des musulmans se sont dit offensés par cette publication» a déclaré Saleem Khokhar, un chrétien déplacé de Charar à l'organisation International Christian Concern (ICC), une association basée à Washington.

    Le pasteur Raja Waris s’est excusé et aucune accusation de blasphème n’a été portée contre lui, mais il est néanmoins entré dans la clandestinité avec sa famille, après avoir été menacés par des extrémistes locaux, écrit la ICC dans un communiqué datant du 27 décembre.

    Rien ne semble s’être arrangé par la suite, malgré le déploiement des forces de l’ordre pour protéger les chrétiens de la zone. «La situation est devenue dangereuse lorsque quelqu'un a découvert que les musulmans prévoyaient de mettre le feu aux maisons des chrétiens. Cela a forcé les chrétiens à fuir le quartier» affirme Saleem Khokhar à l’ICC. En ce temps de Noël, des centaines de familles auraient ainsi pris la route pour se réfugier chez des proches.

    L’International Christian Concern a appelé les autorités pakistanaises à protéger les foyers chrétiens de Charar. «Personne ne devrait être forcé de fuir sa maison à cause d’une publication sur les réseaux sociaux» a estimé William Stark, le directeur régional de l’organisation.

  • La mythologie complotiste

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    Lu sur le site web du mensuel « La Nef » :

    « Est-il comique ou tragique que nous observions depuis quelques années, alors même que nous nous rêvons les hommes les plus rationnels de tous les temps, les plus délivrés des préjugés (copyright Voltaire), les plus éclairés, que nous observions qu’un instinct complotiste nous envahisse à chaque nouvelle du monde qui nous parvient ? C’est sans doute depuis la fronde des Gilets jaunes que le grand mouvement de remise en cause de toutes les vérités officielles s’est cristallisé : l’effroi et la colère légitimes d’un peuple se sentant oublié de ses gouvernants, l’impression souvent vérifiée que se met en place un monde nouveau, plus dur encore que le précédent, où une frange réduite de la population réussit tout, se gave d’or et de privilèges, quand le reste trime, soupire, ne trime pas parce qu’au chômage, tous ces sentiments ont changé le contemporain français, gavé aux informations, vraies ou fausses, circulant sur des réseaux sociaux ans foi ni loi, ils ont engendré l’idée que « la vérité est ailleurs », et qu’on nous ment, qu’on nous cache tout, on nous dit rien.

    Qu’est-ce qui peut être encore cru ?

    Cette déstabilisation de notre régime de vérité est terrible, parce qu’il ne s’agira pas à la fin de savoir s’il y aura eu 45 000 ou seulement 30 000 morts dus au virus, mais de savoir ce qui peut et doit encore être cru ou si le monde entier tel que nous le percevons est une illusion, et une illusion fomentée par un « on » ou un « ils » indéterminé. Si le doute systématique peut être une excellente méthode pour démarrer son apprentissage philosophique, c’est un stade généralement dépassé dès l’âge de 10 ans, une fois qu’on s’est génialement demandé si son père est bien son père et si ce que perçoivent nos sens peut bien être appelé réalité, ou s’il n’y a pas un grand marionnettiste caché derrière ces guignols qui nous entourent. On peut ensuite pratiquer le doute cartésien et finir par trouver un soubassement stable que l’on appelle Dieu. On peut, et l’on doit, si l’on a cherché la vérité avec constance, humilité et bonne foi, comprendre que par ailleurs ce Dieu s’est révélé, qu’il est triple et que sa deuxième personne s’est incarnée dans Jésus le Christ. Mais là, nous nous écartons du chemin naturel et commun qui est, qu’en tant qu’habitant de ce monde et participant à la cité, on s’y lie d’amitié ou de relations sociales, on y prend sa part, et que travaillant à son bien commun, on constate que pour diverses raisons, chacun y concourt. Il y a bien entendu des dominations dans ces relations humaines mais qu’elles soient contestées ou non, elles sont perçues comme telles et perceptibles. Alors, bien entendu, derrière qui nous gouverne, en l’occurrence par exemple Emmanuel Macron, peuvent se trouver des hommes de l’ombre ou des organisations dont les intérêts ne sont pas ceux du bien commun. C’est fort possible, mais cela réclame une démonstration et des preuves.

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  • Qui le Parlement européen offense-t-il en célébrant dignement Noël ?

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    De Francis Vassallo* en opinion sur le Times of Malta :

    Qui le Parlement européen offense-t-il en célébrant dignement Noël ?

    J'ai lu récemment que la députée européenne espagnole Isabel Benjumea a tenté d'organiser l'installation d'une crèche au Parlement européen pendant les festivités de Noël. Après avoir écrit aux plus hautes autorités, elle a finalement été informée que la décision devait venir du service qui s'occupe de l'entretien du bâtiment du Parlement européen. Elle a reçu plus tard une réponse de ce service disant que le Parlement européen n'a pas pour politique d'installer une crèche, qui célèbre la naissance du Christ, car cela pourrait "offenser les autres".

    Puis-je poliment demander qui sont ces autres personnes qui seraient offensées par l'installation d'une crèche au Parlement européen ?

    L'Europe, jusqu'à présent, est chrétienne et le Parlement européen devrait représenter les valeurs chrétiennes.

    Je suis tout à fait conscient qu'il y a aujourd'hui en Europe des personnes de différentes races et religions mais, pour autant que je sache, la majorité est encore censée être de foi chrétienne, même si beaucoup de ceux qui sont censés être chrétiens ne pratiquent pas du tout leur foi car le matérialisme a malheureusement pris le dessus dans de nombreux secteurs de notre société. Là encore, je pose la question : qui est offensé ?

    Si quelqu'un doit être offensé, qu'il s'exprime et ne profite donc pas des jours fériés en Europe et ne travaille pas le jour de Noël.

    Alors pourquoi installons-nous toutes ces décorations de rue dans le monde entier en décembre ? Est-ce parce que nous célébrons le mois de l'électricité ?

    Le 25 décembre est le jour où notre Seigneur Jésus-Christ est né et le monde chrétien célèbre ce jour non seulement comme une fête mais aussi comme une fête religieuse.

    L'éclairage de nos rues et les décorations que nous installons ont pour but de célébrer la naissance du Christ, mais l'image la plus symbolique de cet événement est la crèche, qui nous enseigne et nous rappelle, à nous chrétiens, la naissance du Christ.

    Jusqu'à présent, l'Europe est chrétienne et le Parlement européen devrait représenter les valeurs chrétiennes
    Le mot lui-même, Noël, signifie le Christ.

    Pourquoi, alors, nous donnons-nous des cadeaux les uns aux autres à Noël ? Cela symbolise les cadeaux que les trois rois mages offraient : l'or, qui représente la royauté sur terre, l'encens, symbole de la divinité, et la myrrhe, une huile d'embaumement, symbole de la mort.

    Il est donc assez ironique que, lors de la célébration de l'anniversaire du Christ, nous offrions des cadeaux à tout le monde, sauf à l'enfant dont c'est l'anniversaire, le Christ lui-même. Nous essayons même d'oublier qu'il existe en refusant de célébrer son anniversaire.

    Je ne m'attends pas à voir de telles décorations et une crèche dans un pays non chrétien, mais à ce que notre propre Parlement européen prétende que la raison pour laquelle on ne veut pas de crèche pour ne pas offenser une minorité est offensante pour la majorité.

    Il est évident que le Parlement européen est absolument sans pitié. J'invite le président du Parlement européen à reconsidérer une décision aussi offensive et à changer de politique. Il devrait également s'excuser d'avoir offensé la majorité d'entre nous, chrétiens, en refusant d'exposer un berceau.

    Puis-je demander combien il y a de députés européens non chrétiens ? Je suis sûr que la réponse serait une minorité certaine.

    Si c'est exact, alors le Parlement européen est prêt à faire plaisir à cette minorité et à offenser la majorité.

    Il s'agit donc d'une nouvelle définition de la "démocratie" !

    Je reconnais tout à fait que mon argument tombera dans l'oreille d'un sourd car les seuls députés européens qui pourraient lire mon article sont les Maltais qui sont chrétiens.

    Je leur demande donc de protester contre cette question car, bien que nous ne soyons qu'une minorité, il semble que les minorités soient plus respectées au Parlement européen que la majorité.

    Je leur suggère également, comme beau geste, que chaque gouvernement des États membres de l'Union européenne fasse don d'une crèche au Parlement européen pour montrer que l'Europe est une affaire de valeurs chrétiennes.

    * Francis Vassallo, ancien gouverneur de la Banque centrale de Malte

  • N'oubliez pas de vous inscrire au webinaire de l'Institut Européen de Bioéthique (7 janvier)

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    En ce début d'année 2021, l'IEB vous propose une conférence en ligne consacrée aux enjeux actuels de la bioéthique en Belgique :

    • Qu'est-ce que la procréation médicalement assistée, et comment est-elle pratiquée dans notre pays ?
    • Où en sont les discussions parlementaires sur l'extension de l'avortement ?
    • La gestation par autrui est-elle autorisée et pratiquée en Belgique ?
    • Que penser des opérations transgenres chez les mineurs ?
    • L'euthanasie, où en sommes-nous et où allons-nous ?

    Profitez de ce webinaire, gratuit et ouvert à tous, pour vous former et faire le point sur l'agenda bioéthique belge.

    Rendez-vous le 7 janvier 2021 sur Zoom, de 20h à 21h30.

    Je m'inscris au webinaire


  • Vous avez dit : "complotiste"?

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    Complotiste / complotisme / complosphère / conspirationnisme / conspirationniste : Les termes «complotisme» et «complotistes» sont très utilisés dans les médias, notamment lors de la sortie du film Hold Up. Mais également lors de la défaite difficilement reconnue par Donald Trump. Le terme «complosphère» est, quant à lui, un peu plus récent, on en trouve des usages dès 2015. Enfin, notez que les termes «conspirationniste» et «complotiste» sont souvent confondus. Le «complotiste» remet en cause la version officielle. Le «conspirationniste» utilise la vision du monde des «chiens de garde»: le Nouvel Ordre Mondial oppose l’utilisation des «faibles» par les «puissants». Plus alarmant, la confusion entre «complotiste» et «sceptique»: faire preuve de scepticisme en interrogeant la qualité des discours ambiants est pourtant un acte critique nécessaire.

    (source : «Complotisme», «Black Block», «OK Boomer»... Quels mots ont marqué les débats de l’année 2020?)

    D'Olivier Bonnassies sur La Sélection du Jour :

    A PROPOS DE COMPLOTISME

    « Faites-vous partie de ces 80% de français qui croient au moins à une théorie du complot ? » Appuyée sur un sondage IFOP, voilà la question absurde posée par la voix off dans les deux épisodes du documentaire « Complot : vérité ou mensonge » de Jean-Luc Genest, programmé récemment sur W9.

    N’y aurait-il donc jamais de complots ?
    Et serait-il aberrant de croire qu’il peut y en avoir ?

    Dernièrement, la sortie tumultueuse du film documentaire Hold up, les aventures de Trump et les confidences de Macron ont vu la presse et les médias reprendre comme un seul homme (y-a-t-il un titre qui ne l’ait utilisé ?) ce mot de « complotisme » qui a marqué l'année et qui permet de stigmatiser à peu de frais en évitant tout débat sur le fond, comme les bonnes vieilles accusations classiques (nazisme, fascisme, racisme, antisémite) ou nouvelles (homophobie, islamophobie, populisme).

    Dans ce monde nouveau où ce sont maintenant les journalistes qui coupent les hommes politiques (avant c'était l’inverse !), les bisounours aux commandes voudraient nous faire croire que les complots - qu’on peut définir comme la coordination secrète d’un petit groupe de gens puissants planifiant et entreprenant dans leur intérêt une action affectant le cours des événements - n’existent pas.

    Ah bon ?

    Est-ce qu’il n’y a pas eu sans cesse dans l’Histoire des formes de complot pour acquérir du pouvoir, de l’argent, des soumissions, des relations, des postes, des études scientifiques, des contrats ou des avantages ? Est-ce que tout le monde est toujours transparent, honnête et est-ce que la corruption, les pots-de-vin, les sociétés secrètes, les révolutions, les coups d’Etat et les coups tordus n’existent pas ? 

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  • Le pape ne devrait pas retourner dans sa patrie

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    D'Anita Bourdin sur zenit.org :

    Argentine: un obstacle au voyage du pape François dans sa patrie

    Approbation de la loi sur l’avortement

    Beaucoup de milieux argentins avaient souligné, rappelle Rubin dans « Valores religiosos » que l’urgence n’était pas de légiférer sur l’avortement, mais de lutter contre la pandémie qui a fait plus de 42 000 décès, avec un système de santé sous tension et la moitié de la population sombrant dans la pauvreté, avec des millions de chômeurs.

    Pour Rubin, le président, élu en décembre 2019 avec l’IVG parmi ses promesses de campagne, a exercé de fortes pressions « sur les sénateurs et même les gouverneurs ». Et les catholiques sont d’autant plus choqués qu’une loi contre la vie humaine ait été adoptée dans le temps de Noël.

    Selon  le biographe du pape, Alberto Fernández a sous-estimé la réaction de l’Église. Premièrement, parce qu’il a ignoré que « la majorité des Argentins sont contre la légalisation de l’avortement », selon presque tous les sondages. Un point que souligne aussi Radio Vatican: la politique s’éloigne des sentiments du peuple. Deuxièmement, parce que cela « fait mal à François » que l’avortement ait été approuvé dans sa patrie.

    On se rappelle pourtant que lors de sa visite du 31 janvier 2020 (voir ICI), le président argentin avait demandé et obtenu l’aide du pape pour la renégociation de la dette avec le Fonds monétaire international, ainsi que l’intense coopération de l’Église dans les quartiers populaires – les « villas » et grâce aux curés « villeros » dont le pape est proche – face à l’aggravation de la crise sanitaire et sociale.

    Mais pour Sergio Rubin, l’Eglise d’Argentine n’a pas dit son dernier mot: elle « encouragera les ONG et les particuliers à poser des recours dans tout le pays », en faisant appel à la Constitution, à la Convention relative aux droits de l’enfant et au Code civil. La question continuera d’être « un front ouvert », notamment en vue des élections législatives et provinciales (2021). La prochaine présidentielle est prévue en 2023.