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Société - Page 762

  • Au nom de la non-discrimination, l'Eglise sera-t-elle contrainte de célébrer des mariages gays ?

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    C'est la question que l'on peut se poser à présent que le mariage homosexuel est écrit dans la loi de plusieurs pays dont le nôtre. Ce qui se passe en Angleterre a valeur de test :

    Deux semaines après l’Assentiment Royal donné à la loi sur le « mariage » des homosexuels par la reine d’Angleterre – gardienne de la foi et chef de l’Eglise anglicane – une couple d’activistes gays s’est lancée dans une procédure judiciaire visant  leur paroisse de Maldon parce que le « mariage » religieux leur y a été refusé.

    Il faut savoir qu’en Angleterre l’Eglise a le privilège de célébrer des mariages pour le compte de l’Etat, ces unions produisant tous les effets civils relatifs au contrat.

    Donc, Barrie Drewitt-Barlow et son partenaire, Tony, rêvent d’un beau mariage à l’église avec tous les flonflons (et en blanc, peut-être ?) mais plus que cela, ces deux chrétiens convaincus veulent obtenir la fin des exclusions prévues par la loi pour permettre à l’Eglise catholique et à l’Eglise anglicane de se voir obligées d’appliquer la loi mettant couples homosexuelles et couples homme-femme sur un pied d’égalité par rapport au droit au mariage.

    « La seule manière pour nous d’avancer maintenant est d’attaquer l’Eglise devant les tribunaux. C’est une honte que nous devions faire un procès contre des chrétiens pour qu’ils nous reconnaissent », assure Drewitt-Barlow. « Mais nous ne voulons forcer personne à nous marier – c’est supposé être le plus beau jour de ma vie et cela me chagrinerait et même gâcherait tout. Les chrétiens ne sont-ils pas censés pardonner, accepter, aimer ? »

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  • Préparons l'avenir

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    Comme vous le savez, on n'arrête pas le progrès. Cela dit, si nous voulons construire un monde de plus en plus radieux, des pas restent encore à franchir. Voici donc quelques propositions avant-gardistes qui, souhaitons-le, seront peut-être appliquées un jour...

    1)    Euthanasie des plus de 75 ans. Avouez que les vieux commencent à coûter cher à la société. Plutôt que de continuer à payer leur longue retraite, il est tout indiqué de les zigouiller.

    2)    Majorité sexuelle revue à la baisse (12 ans, par exemple). Certes, voilà qui est encore bien tardif, mais, une chose à la fois. On pourra toujours la diminuer davantage dans la suite.

    3)    Afin de ne pas choquer certains, retrait de la viande de porc des magasins, redéfinition de toutes les fêtes chrétiennes (c'est déjà fait pour noël et pour pâques, mais il faut continuer) et suppression de tout signe qui rappelle le catholicisme.

    4)    Avortement autorisé jusqu'à 9 mois et piqûre fatale aux enfants qui naissent avec un handicap.

    5)    Légalisation totale de toutes les drogues, mais interdiction du tabac.

    Bon, je m'arrête. Vous avez dit fiction ? Je l'espère de tout coeur et pourtant... Si, il y a 40 ans seulement, quelqu'un avait dit : « En 2013 vous aurez l'avortement, l'euthanasie, le mariage des couples gays et l'adoption d'enfants par ceux-ci, vos églises seront vides et peu à peu remplacées par des mosquées », on l'aurait traité de fou, de prophète de malheur ! Et demain ? Monde apocalyptique ? Nul ne le sait vraiment, mais une chose est sûre : le diable est au boulot !

    Jean-Pierre Snyers - http://jpsnyers.blogspot.be/

     

  • Ne pas juger ?

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    Comment ! Vous êtes contre l'avortement, le mariage gay, l'euthanasie, la franc-maçonnerie, le socialisme, l'athéisme, les religions non-chrétiennes, le cannabis ; bref, contre toutes les bonnes choses offertes par notre société ! Affreux personnage ! Dinosaure ! Suppôt d'Hitler !... Qui êtes-vous pour juger ainsi ?... Vous avez raison, je ne suis qu'un monstre. Promis, juré, je ne jugerai plus.  Plus rien du tout ! Si demain je deviens enseignant et qu'un élève me rend une rédaksion kriblée de phautes dortograffes : « Dix sur dix ! ». Paris, capitale de l'Amazonie ? « Encore dix sur dix » Un travail de fin d'étude composé de 150 feuilles blanches ? « Grande distinction ! »... Vous voyez où je veux en venir ? Non ?... Simplement à ceci : il y a un fossé (ou plutôt un abîme) entre le fait de juger des personnes et celui de juger des idées. Oui, tout être humain est infiniment respectable (quelles que soient sa couleur, sa religion, ses orientations sexuelles ou sa politique), mais toutes les idées ne le sont pas. Confondre les deux conduit, soit à la dictature la plus sanguinaire, soit à l'anarchie la plus absurde. Et au sein de l'Eglise ? Pareil ! Respecter les hérétiques mais pas l'hérésie. Si, dès le commencement, les premiers chrétiens avaient respecté l'arianisme, le gnosticisme ou nestorianisme, que serait-il resté du christianisme ? Le devoir de protéger la foi. Le courage de combattre ce qui la défigure ; ce qui la transforme en une idéologie sans transcendance, sans miracle, sans espérance en un au-delà. Ce devoir, ce courage sont ce que les humbles croyants sont en droit d'attendre de leurs évêques. Hélas, ils attendent toujours...

    Jean-Pierre Snyers - jpsnyers.blogspot.be

  • François, un révolutionnaire ? Non, un casuiste...

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    C'est du moins l'opinion d'un sociologue, Olivier Bobineau, publiée dans le Monde et figurant, par un curieux détour, sur le site "Benoît-et-moi" (après avoir été traduit en italien et retraduit en français). Cet article, d'après notre consoeur, "apporte par ailleurs de l'eau au moulin de ceux qui pensent qu'il n'y aura aucun changement substantiel dans l'Eglise, que ce soit pour s'en réjouir, ou le déplorer... et surtout tempére certains enthousiasmes superficiels."

    Le Pape François n'est pas un révolutionnaire

    ("Le Monde" du 2 Août 2013 (d'après la traduction en italien de www.finesettimana.org)

    Le Pape François a donné sa première conférence de presse dans l'avion qui l'amenait de Rio de Janeiro à Rome dans la nuit du dimanche 28 au lundi 29 Juillet. Depuis qu'il occupe le trône pontifical, il offre une image totalement différente de sa fonction par rapport à Benoît XVI. Son style est nouveau - langage non professoral, expression spontanée, simplification du protocole - et surtout il manifeste une plus grande proximité avec les gens, à commencer par les plus pauvres et les plus vulnérables, sans oublier les jeunes à Rio, qui ont apprécié le changement de ton.

    Tout le monde reconnaît que le successeur de Pierre est en train d'opérer un changement majeur dans l'Église catholique. Entre autres choses, l'affection populaire l'appelle déjà «le bon pape François» en référence à Jean XXIII, qui a fait souffler un vent de réforme avec le Concile Vatican II (1962-1965).

    Notre point de vue est en opposition avec cette façon de penser. 

    On ne peut s'attendre à aucun changement majeur au niveau structurel. 

    Le style nouveau et la mise en scène renvoient à une méthode d'argumentation théologique très ancienne, développée spécifiquement par les Jésuites: la casuistique (1).

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  • Révolution sexuelle : les catholiques, des exilés dans une terre étrangère

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    Merci à Jeanne Smits d'avoir traduit la lettre d'un courageux évêque d'Outre-Manche :

    Il y a deux semaines, l’Assentiment Royal a été donné à la loi controversée sur mariage des couples de même sexe – Marriage (Same Sex Couples) Act 2013 – qui tente de redéfinir l’institution du mariage et d’étendre le mariage aux couples de même sexe (gays et lesbiens). Les archevêques Mgr Nichols et Mgr Smith ont exprimé leur préoccupation, et celui de mes frères évêques, devant les graves conséquences sociales que cela entraînera. 

    L’adoption de cette loi est l’aboutissement inévitable d’un processus qui s’est accéléré depuis les révolutions sexuelles des années 1960. Jusqu’alors, c’est la définition traditionnelle – c’est-à-dire naturelle et chrétienne – du mariage qui prévalait. Les rapports sexuels étaient vus comme se situant exclusivement au sein de la vie de famille, dans le cadre du mariage, et dotés d’une double fin ou d’un double objectif : l’expression de l’amour et la procréation des enfants. Depuis les années 1960, cependant, les contraceptifs artificiels ont été largement accessible, dissociant les deux fins des rapports sexuels, en scindant la dimension unitive et en suppriment la dimension procréatrice. Détaché de son contexte naturel au sein de l’amour et de l’engagement marital, rattaché au plaisir sans responsabilité, le rapport sexuel pouvait désormais être vécu hors du mariage et ainsi, avec le temps, assumer une nouvelle signification dans les rapports humains. Cela a conduit vers la « mentalité contraceptive » dont le pape Paul VI a parlé de manière si prophétique en 1968 dans sa Lettre encyclique Humanae vitae, et au déclin du mariage, et aujourd’hui à sa redéfinition. Car à travers la nouvelle manière de comprendre les rapports sexuels et la vie de famille, de puissants lobbies ont donné aux partenariats homosexuels la capacité de devenir socialement acceptables, et ainsi la tentative du gouvernement d’étendre le mariage aux couples de même sexe – et avec le temps, on peut le supposer, à d’autres combinaisons et partenariats – est un développement inévitable.

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  • Nigeria : la priorité : lutter contre la corruption

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    L’ÉVÊQUE DE MAIDUGURI, AU NORD DU NIGERIA, AFFIRME : « BOKO HARAM EST UN PRODUIT DE LA CORRUPTION » (source : AED)

    ACN, Königstein / Malgré la menace permanente émanant d’actes terroristes de l’organisation islamiste « Boko Haram », les fidèles du diocèse de Maiduguri, au nord du Nigeria, sont « très courageux et n’ont pas peur », comme le déclarait Mgr Oliver Dashe Doeme, évêque de Maiduguri, dans une interview accordée à l’œuvre internationale de bienfaisance catholique « L’Aide à l’Église en détresse ». Son diocèse aurait certes été sévèrement touché  par les violences perpétrées contre les chrétiens, mais les croyants témoigneraient « publiquement de leur foi avec beaucoup de courage ». Même peu après les attentats terroristes contre des églises, les gens continueraient de venir « en grand nombre » aux offices religieux.

    La fidélité de ses prêtres aussi serait « un grand appui » pour lui, a dit l’évêque et poursuivi : « Malgré le danger de mort et les menaces permanentes, nos prêtres restent dans leurs paroisses et continuent d’assurer leur service ». Le nombre de vocations serait également très réjouissant. Actuellement, 30 aspirants à la prêtrise vivraient au séminaire de Maiduguri. Dernièrement, son diocèse aurait célébré l’ordination de huit prêtres.

    L’évêque désigne « Boko Haram » comme un « produit de la corruption ». Pour restaurer la paix, il serait donc indispensable de lutter contre la corruption sévissant dans tout le pays et d’offrir des perspectives d’avenir aux jeunes. Selon l’évêque, certains groupes manipuleraient la jeunesse sans perspectives, tandis que des adolescents bien intégrés dans la société ne se laisseraient pas abuser aussi facilement pour des ambitions n’étant pas les leurs. « Si quelqu’un leur dit ‘Va et tue’, des adolescents intégrés dans la société ne le feront pas », assure littéralement Mgr Doeme. Il a insisté sur le fait que le Nigeria est un pays riche en ressources naturelles, mais que la corruption ainsi que la concentration unilatérale de l’économie sur l’extraction de pétrole, aux dépens d’autres secteurs économiques, notamment l’agriculture, qui ne bénéficieraient d’aucun appui, constitueraient un énorme inconvénient pour ce pays d’Afrique occidentale. Il serait donc essentiel d’agir.

    Selon Doeme, l’Église au nord du Nigeria devrait affronter de grands défis pour reconstruire ses sanctuaires et autres édifices religieux dévastés par les attentats terroristes et pour assurer la pastorale des veuves et des orphelins.

    Eva-Maria Kolmann

  • Charismatiques : Bruxelles n’est pas Rio

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    Dans l’hebdomadaire « Le Vif », Olivier Rogeau s’interroge : « Esprit-Saint, es-tu là ? » :

    « La basilique de Koekelberg a accueilli, fin juillet, la session annuelle du Renouveau charismatique de Belgique. Pendant cinq jours, adeptes et sympathisants de ce courant spirituel catholique apparu il y a quarante ans dans notre pays ont participé aux eucharisties, aux veillées, aux ateliers de formation à l’évangélisation. Entre les temps de louanges, de témoignages et d’adoration du Saint-Sacrement, ils ont reçu les enseignements du père Leroy, « berger » (leader) de la session. 

    Pendant un quart de siècle, le rendez-vous annuel des charismatiques s’est tenu à Beauraing, plus rarement à Banneux, hauts lieux de dévotion mariale. Toutefois, depuis l’an dernier, Bruxelles prend le relais, au grand dam de certains adeptes, qui ont lancé une pétition pour protester contre cette « délocalisation ». Arguments des anti-Koekelberg : Beauraing dispose de structures d’accueil et d’hébergement mieux adaptés et est situé dans un cadre rural plus « propice au recueillement ». Mgr Léonard, archevêque de Malines-Bruxelles et fervent supporter du Renouveau, a lui-même qualifié la décision d’« étonnante » et de « peu réaliste ». « Les organisateurs de la session ont choisi la capitale pour répondre à l’appel de l’Eglise à porter le message d’amour du Christ au cœur des villes, là on en a le plus besoin », justifie un responsable. 

    « Le pape François l’affirme : si l’Eglise n’évangélise pas, elle n’est qu’une baby-sitter, martèle le père Leroy. Le Renouveau est la redécouverte de l’action de l’Esprit qui donne la force d’évangéliser. Hélas, nos groupes de prière ne sont souvent que des cocons chauds, des baby-sitters qui ne s’occupent que de leurs membres ! » L’accent mis sur l’évangélisation en milieu urbain traduit aussi une sombre réalité pour le mouvement charismatique : l’âge d’or des sessions de Beauraing n’est plus qu’un lointain souvenir. « Nous étions plus de 5 000 participants en 1989, pour 1 200 à peine ces dernières années », déplore un habitué du sanctuaire.

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  • Révolutionnaires, nous ?

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    Lu ICI :

    "(...) dans ce monde paradisiaque du capitalisme financiarisé (...), il ne reste plus que l’Eglise catholique et romaine pour demander qu’une certaine dignité de l’homme soit respectée dans le travail (...)

    Benoit XVI, par exemple, avait été très clair dans son encyclique  Caritas in veritate : « Là, les politiques d’équilibre budgétaire, avec des coupes dans les dépenses sociales, souvent recommandées par les Institutions financières internationales, peuvent laisser les citoyens désarmés face aux risques nouveaux et anciens. Une telle impuissance est accentuée par le manque de protection efficace de la part des associations de travailleurs. L’ensemble des changements sociaux et économiques font que les organisations syndicales éprouvent de plus grandes difficultés à remplir leur rôle de représentation des intérêts des travailleurs, encore accentuées par le fait que les gouvernements, pour des raisons d’utilité économique, posent souvent des limites à la liberté syndicale ou à la capacité de négociation des syndicats eux-mêmes. »

    (...) Et puis le Pape François, maintenant. Et ces JMJ brésiliennes qui sont un immense succès. (...) Ce pape jésuite (ah les jésuites du Paraguay et leur Missions indiennes, expérience communiste attaquée par les esclavagistes portugais) a conclu : « Je vous demande d’être révolutionnaires, d’aller à contre-courant ; oui, en cela je vous demande de vous révolter contre cette culture du provisoire, qui, au fond, croit que vous n’êtes pas en mesure d’assumer vos responsabilités, que vous n’êtes pas capables d’aimer vraiment… »
    « Je vous demande d’être révolutionnaires »

  • Que restera-t-il des JMJ de Rio ?

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     Sur le site de la nuova bussola quotidiana,  Massimo Introvigne met ses pas dans ceux du pape François. Extraits de la traduction publiée par notre consoeur de «  Benoît et moi »  

    « (…) Personne aujourd'hui en Occident - le monde islamique, l'Inde, et aussi les Philippines catholiques ont parfois des nombres encore plus grands - n'est capable de rassembler 3 millions de personnes. Et l'Eglise, aux JMJ, les a rassemblées, pour la prière et la messe, pas pour un concert rock. Que cela plaise ou non, dans un moment de crise qui n'est pas seulement économique, à la fin, l'Eglise apparaît comme la seule présence crédible (...).

    Il est certainement possible que parmi les trois millions de personnes, il y ait de simples curieux. Mais il y a eu aussi des milliers de confessions. Certes, les JMJ n'ont aucun effet magique ou miraculeux. Pour que changent l'Eglise et la société - par exemple pour que de ce consensus autour de l'Eglise naissent aussi des conséquences politiques qui amènent à s'opposer aux lois immorales comme celles sur l'avortement, les unions homosexuelles, l'homophobie - il faut d'infinies médiations, et il faut aussi une classe politique bien formée - qui, comme eut l'occasion de le dire Benoît XVI, «ne s'improvise pas» . 

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  • Sur Gènéthique.org : biomédecine, PMA, avortement, transsexualisme, cellules souches

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  • La reconnaissance de l'enfant à naître et les incohérences d'une société déboussolée

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    Un avant-projet de loi permettant aux parents qui le demandent de faire inscrire dans les registres d'état civil la naissance d'un foetus né sans vie entre le 140e et le 179e jour de gestation a été approuvé en conseil des ministres. C'est un progrès dont nous nous réjouissons puisqu'il va dans le sens d'une prise en considération de l'enfant à naître mais cela met aussi en évidence les incohérences de notre société à l'égard de l'enfant en gestation. Tout se passe dans l'arbitraire, sans justifications d'aucun ordre : pourquoi le 140e jour et pas le 139e? Pourquoi ce seuil des six mois? Et si, d'une part, on reconnaît aux parents le droit de faire consigner l'existence d'un foetus né sans vie, la loi permet également de mettre fin aux jours de foetus bien en vie sans autre forme de procès... 

    Voici l'information telle qu'elle est parue dans La Libre :

    Perdre un enfant, désiré et attendu, en cours de grossesse est toujours un drame. Auquel s’ajoutait jusqu’ici la douleur immense de la non-reconnaissance : avant six mois de grossesse, le fœtus né sans vie n’a aucune existence officielle.

    Les fœtus nés sans vie avant 6 mois de grossesse (le seuil légal de viabilité) n’ont aucune existence officielle. Il n’y a ni acte de naissance ni acte de décès. Ces bébés ne sont pas portés dans les registres de l’état civil et ne reçoivent, officiellement, pas de prénom.

    Un avant-projet de loi, approuvé discrètement en première lecture par le dernier Conseil des ministres avant la pause d’été – le 19 juillet –, vise à corriger ce cruel vide législatif. Porté par la ministre de la Justice, Annemie Turtelboom (Open VLD), et cosigné par la ministre de la Santé publique, Laurette Onkelinx (PS), ce texte “a un seul objectif”  : faciliter le deuil des parents confrontés à une mort périnatale.

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    et l'éditorial d'Annick Hovine

  • Wallonie, année 2060

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    Une anticipation de notre ami Jean-Pierre Snyers :

    Wallonie, année 2060 

    Tout va très bien à bord du navire ! La Belgique n'existe plus depuis belle lurette et la monarchie non plus. Grâce à une coalition « rouge-verte », le taux de chômage avoisine les 40 % et la criminalité juvénile est en net recul. Celle-ci n'est plus que de 35 %, alors que du temps de Caïn et Abel elle était de 50 %. Dans les familles, tout va très bien aussi. Le divorce a pratiquement disparu, vu qu'on ne se marie plus. Seuls les homosexuels passent encore devant le Bourgmestre et adoptent beaucoup d'enfants. Quant à la  drogue, elle est depuis longtemps légalisée. Par contre, le tabac est interdit. L'Islam est devenue la première religion du pays et les églises ont été transformées en mosquées ou en discothèques. Dans nos prisons, les opposants au régime sont légion. L'âge de la majorité sexuelle ayant été rabaissée au berceau, les pédophiles n'y sont plus et il y a de la place pour les ringards. Dans les écoles, les profs ont des gilets pare-balles. C'est un peu chaud l'été, mais à la longue, on s'y fait. A l'étranger, même topo. Comme que le Vatican a été racheté par l'Arabie Saoudite, le pape Jean-Paul IV habite le sous-sol d'un HLM où il célèbre la Messe en complet veston. Vous voyez, pas de quoi se tracasser pour l'avenir. Que du bonheur en prévision ! Et dire qu'il y a des cinglés pour regretter le « bon vieux temps ! »...

    Jean-Pierre Snyers - jpsnyers.blogspot.com