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BELGICATHO - Page 746

  • L'Archevêque de Managua souligne le caractère terroriste de l'incendie de la Cathédrale

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    AMERIQUE/NICARAGUA - Déclarations de l'Archevêque de Managua sur le caractère terroriste de l'incendie de la Cathédrale

    samedi, 1 août 2020

    Dans le cadre d'une conférence de presse improvisée dans la cour de la Cathédrale, le Cardinal a déclaré que « il existe des indications selon lesquels l'incendie de l'un des biens les plus précieux des catholiques du Nicaragua a été planifié très calmement ». Il a lié l'incendie à un autre événement, intervenu quant à lui le 20 juillet, lorsqu'un homme dans une camionnette a détruit les portes de la Cathédrale, endommageant une partie des grilles. Ce passage a servi de voie d'extraction pour les personnes ayant provoqué l'incendie. « Ils ont tout calculer : où entrer, comment le faire puis comment et où s'enfuir. Tout était parfaitement planifié » a déclaré le Cardinal.
    De son coté, le Vice-président, Rosario Murillo, a déclaré que l'incendie a été le résultat d'un accident causé par les fidèles. « Ce feu a débuté à cause des cierges des fidèles qui ont brûlé les tentures et les fleurs » a-t-elle déclaré. La version officielle a cependant été démentie par l'Archevêque de Managua, lequel a confirmé : « Il n'y a pas de cierges et nous n'avons pas de tentures. Nous ne pouvons par suite pas penser que le feu puisse être le résultat d'un cierge qui tombe. Ceci a constitué un acte de terrorisme incendiaire causé par une bombe puissante » a souligné le Cardinal.

    Les rapports entre l'Eglise au Nicaragua et le Président Ortega se sont interrompues depuis que la majeure partie des religieux a risqué la vie pour sauver la vie de milliers de personnes participant aux protestations antigouvernementales de 2018 (voir Fides 22/10/2018), lesquelles se sont traduites par l'arrestation de centaines de personnes devenues prisonniers politiques, par des morts, des disparus et le départ pour l'exil de plus de 100.000 personnes.

    L'incendie arrive alors que différentes institutions gouvernementales ont promu des activités populaires dans le cadre des célébrations de Saint Dominique de Guzmán, patron de la capitale, sachant que celles-ci avaient été suspendues par l'Archidiocèse (voir Fides 16/07/2020). « Ce qui est arrivé a constitué une douloureuse blessure dans le cœur du peuple catholique du Nicaragua » a écrit l'Evêque auxiliaire de Managua, S.Exc. Mgr Silvio Báez, exilé depuis 2019 après avoir reçu des menaces de mort, probablement provenant de groupes liés au gouvernement.

    Selon la presse locale, l'attaque vient s'ajouter à d'autres « actes de vandalisme perpétrés ces jours derniers à l'encontre d'églises d'autres villes du pays. Les faits représentent une grave persécution contre l'Eglise, ses responsables et les fidèles, attaquant la liberté religieuse reconnue par notre Constitution ». (CE) (Agence Fides 01/08/2020)

  • France : l'avortement sans délai, on y est...

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    Des propos recuillis par Iris Bridier sur Boulevard Voltaire :

    Tugdual Derville : « C’est un alibi trouvé par le législateur pour permettre des avortements très tardifs »

    L'avortement sans délai, on y est...

    Les femmes pourraient bientôt avorter jusqu’au terme de leur grossesse. Sans que personne n’ait été prévenu, cet amendement transgressif a été voté en pleine nuit. Tugdual Derville nous alerte et décrypte les enjeux de cette nouvelle disposition voulue par les féministes, et aggravant une fois de plus la situation des personnes les plus fragiles au lieu de les protéger.

    Les députés viennent d’adopter une disposition permettant d’avorter jusqu’au terme de la grossesse au motif de la « détresse psychosociale ». Faut-il craindre la subjectivité ou le flou de ce critère ?

    C’est précisément le but de cette mesure. Dans les faits, une détresse est invérifiable. C’est ce qui a généré une banalisation de « l’IVG », même si elle était officiellement soumise à un critère de détresse. Cet avortement désormais « de droit » étant cependant limité par un délai légal, il y a eu cette idée d’étendre l’interruption médicale de grossesse (IMG) à des critères qui ne sont plus liés à des éléments de santé graves pour le fœtus, mais simplement à la « détresse psychosociale ». C’est un alibi trouvé par le législateur pour dissoudre la question du délai et permettre des avortements très tardifs. C’est là qu’il y a un énorme piège. Bien souvent, le délai légal protège de l’avortement une femme enceinte fragilisée par des pressions conjugales, familiales, sociales, médicales, etc. La détresse qui devrait être un motif de protection et d’accueil risque de devenir une justification pour expédier le « problème » en l’effaçant.

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  • L'état de santé de Benoît XVI suscite des inquiétudes

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    Lu sur le site du Figaro :

    L'ancien pape Benoît XVI est dans un état «extrêmement fragile»

    Le pape émérite est atteint par une maladie infectieuse au visage.

    3 août 2020

    Atteint par une maladie infectieuse au visage, Benoît XVI, 93 ans, est «extrêmement fragile», selon un article du quotidien régional allemand Passauer Neue Presse, qui cite un biographe de l'ancien pape, Peter Seewald.

    Benoît XVI souffre d'érysipèle au visage, une maladie infectieuse caractérisée par une tuméfaction rougeâtre, qui entraîne de fortes démangeaisons et des douleurs intenses, a indiqué le journal.

    «D'après Seewald, le Pape émérite est désormais extrêmement fragile (...). Ses capacités intellectuelles et sa mémoire ne sont pas affectées, mais sa voix est à peine audible», a écrit le Passauer Neue Presse. Peter Seewald a rencontré samedi à Rome Benoît XVI pour lui présenter sa biographie, selon le quotidien. «Lors de cette rencontre, le pape émérite, en dépit de sa maladie, s'est montré optimiste et a déclaré que si ses forces augmentaient à nouveau, il reprendrait peut-être sa plume», a-t-il ajouté.

    Benoît XVI a rendu visite à son frère aîné Georg, malade, en Allemagne en juin, marquant ainsi son premier voyage hors d'Italie depuis sa démission surprise en 2013. Georg Ratzinger est mort deux semaines plus tard.

    Les deux frères, tous deux ordonnés prêtres le même jour en juin 1951, étaient très proches.

    Premier pape à démissionner en près de 600 ans, Benoît XVI, qui avait invoqué des raisons de santé, mène une vie retirée dans un petit monastère du Vatican depuis sa renonciation.

  • Nicaragua : attentat contre la cathédrale de Managua: «de la haine contre l'Eglise catholique»

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    De Vatican News :

    01/08/2020

    Attentat contre la cathédrale de Managua: «de la haine contre l'Eglise catholique»

    Un homme a lancé vendredi 31 juillet un cocktail Molotov dans l'église, provoquant un incendie qui a notamment endommagé un crucifix. Il n'y a pas eu de blessés, mais l'attentat a suscité une grande indignation dans la communauté catholique.

    Selon des témoins, un homme portant une capuche est entré dans l'église avant de lancer l'engin incendiaire, et a dit à haute voix : "Je viens au sang du Christ", c'est-à-dire au crucifix intitulé "Sang du Christ" situé dans la chapelle du même nom, et manifestement la cible du raid. Un sacristain et un croyant ont été témoins de la scène et ont donné l'alerte. L'incendie a été rapidement éteint mais les dégâts sont importants : le précieux crucifix, âgé de 382 ans, a été sérieusement endommagé. Les sources diocésaines expliquent qu'il est «totalement calciné».

    Le crucifix du Sang du Christ de Managua est très populaire dans le pays. Dans un communiqué, l'archidiocèse de Managua évoque une «action déplorable» qui «offense et blesse profondément» tous les catholiques car l'image de ce crucifix «est l'une des plus aimées et vénérées par les fidèles» nicaraguayens. 

    Ce n'est pas la première fois que des lieux de culte catholiques sont la cibles d'attaques dans le pays, divisé par une grave crise politique depuis le printemps 2018. En juin 2019, plusieurs fidèles avaient été blessés en sortant de la cathédrale de Léon, victimes de jets de pierres. Ils venaient d'assister à la messe célébrée à l’occasion du premier anniversaire de la mort d’un enfant de chœur. La cathédrale de Managua symbolise également les tensions entre le pouvoir et l'Eglise catholique locale. En novembre dernier, un prêtre et une religieuse avaient été agressés dans la cathédrale alors qu'elle abritait des militants de l'opposition. L'archidiocèse de Managua avait condamné à l'époque «ces actes d'intimidation qui ne contribuent pas à la paix» dans le pays

  • Cinq pains et deux poissons : Evangile et homélie du dimanche 2 août

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    avgat5.jpgÉvangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 14,13-21.

    Jésus partit en barque pour un endroit désert, à l'écart. Les foules l'apprirent et, quittant leurs villes, elles suivirent à pied.
    En débarquant, il vit une grande foule de gens ; il fut saisi de pitié envers eux et guérit les infirmes.
    Le soir venu, les disciples s'approchèrent et lui dirent : « L'endroit est désert et il se fait tard. Renvoie donc la foule : qu'ils aillent dans les villages s'acheter à manger ! »

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  • Révision des lois bioéthiques en France : est-ce le sens de l’histoire?

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    Révision des lois bioéthiques : est-ce le sens de l’histoire?

    logo bioéthique

    Le projet de loi relatif à la bioéthique a été voté au creux de cette nuit ! Il veut instituer un nouveau mode de filiation en effaçant totalement le père dès la conception.

    Au cours des débats, il a été plaidé que ce projet de loi concernait l’amour dans la famille. Mais les députés n’ont pas à s’immiscer dans cet intime et à légiférer sur l’amour ! Ils ont mission d’établir le droit à partir du respect de la dignité humaine et des valeurs éthiques qui en découlent, dont la protection du plus faible.

    Par leur vote, les députés ont cherché un « équilibre ».

    • Peut-on parler d’« équilibre » quand ce projet interdit de fait à des enfants d’avoir un père, et suscite en pratique une discrimination injuste entre eux ?
    • Peut-on parler d’« équilibre » quand ce projet établit un égalitarisme entre toutes les femmes au regard de la PMA alors qu’elles ne sont pas dans une situation égale vis-à-vis de la procréation ?
    • Peut-on parler d’« équilibre » quand ce projet conduit au risque de contourner le principe de gratuité par la nécessité d’acheter des gamètes humains? Ce principe exprime une haute idée de la dignité humaine selon laquelle tous les éléments et produits du corps humain sont par nature gratuits en raison de la dignité de l’être humain dont ils sont issus.
    • Peut-on parler d’un « équilibre » quand, à cause du projet parental dont le rôle a été majoré, le pouvoir des plus forts – celui des adultes – impose des désirs aux plus faibles – les enfants qui pourtant sont des sujets de droits?

    Les députés ont voté après avoir réfléchi et débattu sur d’autres sujets complexes concernant pour la plupart des situations douloureuses et parfois complexes en raison d’intérêts contradictoires. Ces réflexions vont se poursuivre avec les sénateurs. Les législateurs ont mission de réguler au plus juste les techniques biomédicales.

    Les députés sont-ils allés dans le sens de l’histoire ? Leur vote n’est-il pas guidé par une certaine myopie ? Notre planète si malmenée nous impose d’urgence un virage écologique. L’usage excessif de techniques sur l’être humain ne nous obligera-t-il pas de prendre un virage, celui de l’écologie humaine ? « Tout est lié » dans le respect du vivant, qu’il appartienne à la nature ou qu’il soit humain. Ne ratons pas le sens de l’histoire !

    Nous aussi, citoyens croyant en Dieu ou non, nous pouvons continuer à nourrir nos réflexions à partir des valeurs éthiques de dignité, de solidarité et de fraternité. Il s’agit de réfléchir sur la bioéthique en pensant qu’il est question d’une loi civile chargée du « bien commun » pour tous et non de situations particulières.

    Nous connaissons tous l’une ou l’autre de ces situations. Elles sont dues à des accidents de la vie ou à des décisions individuelles. Même si elles sont parfois difficiles, elles ne sont pas exemptes d’amour, nul n’en doute. L’Église catholique continuera à les accompagner avec respect et sollicitude.

    Mgr Pierre d’Ornellas, Archevêque de Rennes, Responsable du groupe de travail bioéthique de la Conférence des évêques de France

     

    Lire également : LOI DE BIOÉTHIQUE, UN DÉSASTRE SANS RECOURS ?

  • Construire une réplique de Sainte-Sophie ?

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    Une dépêche de l'Agence Fides :

    ASIE/SYRIE - Mise à l'étude de la construction d'une église, copie syrienne de Sainte Sophie, avec le soutien de bienfaiteurs russes

    29 juillet 2020
     
    Hama (Agence Fides) – Avec l'accord du gouvernement syrien et le soutien de secteurs du monde politique et militaire russes, pourrait rapidement entrer en phase opérationnelle la construction d'une église intitulée à la Divine Sagesse, érigée dans le but déclaré de reproduire, dans des dimensions réduites cependant, le profil architectonique de l'antique Basilique de Sainte Sophie de Constantinople, récemment reconvertie en mosquée par le autorités turques. La mini Sainte Sophie syrienne devrait, selon les promoteurs du projet, être construite dans la région de Hama. C'est ce qu'indiquent les moyens de communication syriens et libanais, citant des informations diffusées par des sources proches du gouvernement syrien, qui présentent l'opération comme une sorte de réponse russo-syrienne au choix tuc de rouvrir Sainte Sophie au culte islamique. Selon des informations non vérifiables reprises sur les réseaux sociaux par des activistes et propagandistes proches du gouvernement syrien, la pose de la première pierre de l'église en question aurait déjà eu lieu sur le site d'al Suqaylabiyah – une petite ville du gouvernorat de Hama habitée avant le conflit par quelques 20.000 chrétiens orthodoxes – en présence de représentants de la Douma russe et avec l'autorisation du Patriarcat grec orthodoxe d'Antioche, ayant son siège à Damas. Selon certains comptes-rendus, des militaires russes stationnés à la base de Latakieh, élaboreraient déjà les plans de construction de la nouvelle église.

    Nadel al Abdullah se présente en particulier comme promoteur de l'initiative. Il est connu pour avoir conduit une milice qui se présentait comme force d'autodéfense composée de chrétiens orthodoxes faisant partie des groupes paramilitaires progouvernementaux dans le cadre du conflit contre les djihadistes du prétendu « Etat islamique » et de Jabhat al Nusra. Nadel al Abdullah déclare avoir mis à disposition le terrain sur lequel devrait être construite la mini Sainte Sophie syrienne. Des moyens de communication syriens et libanais reprennent également les déclarations du parlementaire russe Vitaly Milonov, connu en Russie notamment pour les campagnes visant à reprendre, dans les publications officielles russes, l'antique nom de Constantinople pour indiquer l'actuelle ville turque d'Istanbul, et pour avoir porté un t-shirt portant l'inscription « L'orthodoxie ou la mort » selon lequel les orthodoxes russes seraient prêts à soutenir généreusement la construction en Syrie d'une église ressemblant à Sainte Sophie. Une telle option est présentée par les moyens de communication syriens comme une réponse au choix des autorités turques de ré islamiser l'antique Basilique devenue mosquée après la prise de Constantinople par les ottomans avant de devenir un simple musée en 1934 sur décision du fondateur de la Turquie moderne, Mustafa Kemal. Le parlementaire russe a également souligné, en polémique avec le Président turc, que le Président syrien, Bachar el-Assad, n'a jamais pensé convertir les temples d'une communauté de foi déterminée en lieux de culte liés à d'autres appartenances religieuses.
    L'affaire de la réouverture de Sainte Sophie au culte islamique et plus généralement la condition des chrétiens dans de nombreux pays du Proche-Orient deviennent de manière toujours plus évidente un terrain fertile pour des opérations géopolitiques en tout genre, avec des conséquences pour l'heure indéchiffrables sur le présent et l'avenir des baptisés dans ces régions. (GV) (Agence Fides 29/07/2020)

  • Ecosse : les évêques s’inquiètent d’une loi qui « criminaliserait » la Bible et le catéchisme catholique

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    D'Héloïse de Neuville sur le site du Journal la Croix :

    Les évêques écossais s’inquiètent d’une loi qui « criminaliserait » la Bible

    Les évêques catholiques écossais ont exprimé leurs vives inquiétudes au sujet d’un projet loi contre les « discours haineux », actuellement discuté par les députés du pays. Selon l’épiscopat, la législation pourrait à terme « criminaliser » l’enseignement de l’Église catholique

    31/07/2020

    Un projet de loi « si vague » qu’il pourrait à terme « criminaliser » la Bible et le catéchisme de l’Église catholique. Les évêques écossais se sont alarmés de ce péril, alors que les députés du pays discutent actuellement d’un texte visant à renforcer les sanctions contre les « discours de haine » dans le pays. La législation doit créer un nouveau délit d’incitation à la haine contre tout groupe mentionné par le texte, qui inclut la race, la religion, l’orientation sexuelle et l’identité transgenre.

    Un projet de loi « si vague » qu’il pourrait à terme « criminaliser » la Bible et le catéchisme de l’Église catholique. Les évêques écossais se sont alarmés de ce péril, alors que les députés du pays discutent actuellement d’un texte visant à renforcer les sanctions contre les « discours de haine » dans le pays. La législation doit créer un nouveau délit d’incitation à la haine contre tout groupe mentionné par le texte, qui inclut la race, la religion, l’orientation sexuelle et l’identité transgenre.

    Dans une déclaration publiée le 29 juillet, les évêques ont fait valoir que le nouveau projet de loi du gouvernement écossais pourrait conduire à la censure de l’enseignement catholique, notamment dans son affirmation qu’il existe deux genres distincts, féminin et masculin. « De telles déclarations peuvent être perçues par d’autres comme une injure de leur propre vision du monde et comme susceptibles d’attiser la haine. La compréhension de l’Église catholique de la personne humaine, y compris la croyance que le sexe et le genre ne sont pas fluides et changeants, pourrait tomber sous le coup de la nouvelle loi », affirment-ils.

    « Éviter la censure »

    Les évêques en veulent pour preuve les violentes accusations de transphobie adressées ces dernières semaines à la célèbre auteur de la saga Harry Potter. J. K. Rowling, résidente écossaise, a récemment pris position publiquement, affirmant que le respect dû à l’identité transsexuelle ne contredisait pas l’existence biologique d’une binarité des sexes. Cette déclaration lui a valu des dizaines de milliers de messages sur les réseaux sociaux, l’accusant de répandre la haine contre les personnes transsexuelles.

    « Aucune partie de la société ne domine à elle seule les discours ou expressions acceptables et inacceptables. Alors que le pouvoir législatif et judiciaire doit créer et interpréter des lois pour maintenir l’ordre public, il doit le faire avec soin, en tenant compte des libertés fondamentales et en autorisant des points de vue raisonnables, dont l’expression n’est pas destinée à causer un préjudice », ont souligné les évêques écossais.

    → À LIRE. En Écosse, l’agression d’un prêtre ravive le débat sur l’anti-catholicisme

    Autre point d’attention pour l’épiscopat du pays : la création dans la loi d’un délit de « possession de documents appelant à la haine ». « Cela pourrait faire passer des textes tels que la Bible, le Catéchisme de l’Église catholique et les productions écrites produites par les évêques d’Écosse comme du matériel appelant à la haine », s’inquiètent le clergé, qui insiste sur la nécessité pour la société « d’éviter la censure et d’accueillir les points de vue divergents ».

    Augmentation des crimes haineux

    « Cette vision du monde ne devrait pas être criminalisée et la responsabilité pénale ne devrait pas être déterminée uniquement sur le plan subjectif. La loi n’est pas faite pour répondre aux sensibilités, aux mœurs capricieuses de la culture et de l’opinion publique actuelles », tranchent-ils.

    De son côté, le gouvernement a tenu à rassurer l’épiscopat, soutenant que le projet de loi ne visait qu’à moderniser, consolider et étendre la législation existante sur les crimes et discours haineux. Le texte abolit également le délit de blasphème. Face aux inquiétudes, le gouvernement s’est dit prêt à modifier des points du texte avant son passage final devant les députés.

    En juin dernier, les chiffres officiels écossais révélaient une augmentation de 4 % des crimes haineux dans le pays, par rapport à l’année dernière. Les agressions à caractères racistes sont la catégorie qui a le plus augmenté avec 3 038 poursuites judiciaires engagées pour l’année 2019-2020.

  • Face au manque de prêtres et à la désertification des paroisses, Rome propose une "conversion pastorale"

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    De Camille Dalmas sur le site de Famille Chrétienne :

    Manque de prêtres, églises vides… : Rome donne des pistes

    29/07/2020

    MAGAZINE – Manque de prêtres, églises presque vides ou vieillissantes, « déserts spirituels », cléricalisme ou repli sur soi : l’instruction publiée le 20 juillet par la Congrégation pour le clergé entend proposer des solutions à la crise qui frappe aujourd’hui de nombreuses paroisses à travers le monde. Face au risque de se trouver « emprisonnée dans l’immobilisme » et de voir ses églises disparaître ou se vider, l’Église catholique doit vivre une « conversion pastorale », insiste le dicastère dans ce document d’une trentaine de pages.

    La précédente instruction datait de 2002, et cette nouvelle mouture insiste donc tout particulièrement sur la dimension « créative » de la mission évangélisatrice des communautés paroissiales. En s’appuyant sur les législations canoniques existantes, les paroisses peuvent aujourd’hui trouver de nouveaux espaces et occuper leur place si essentielle dans la société. Cela suppose qu’elles acceptent d’être « en sortie », c’est-à-dire de s’ouvrir, d’assumer un statut qui les projette dans les « périphéries » de la société actuelle.

    Dans l’esprit d’une véritable subsidiarité, une nouvelle carte des paroisses doit être dessinée. Cette recomposition suppose cependant de prendre en compte la réalité du terrain, et non d’imposer des solutions bureaucratiques ou cléricalistes : à cet effet, le document rappelle qu’une paroisse ne peut exister sans curé, et que laïcs, diacres ou personnes consacrées ne peuvent occuper des responsabilités réservées aux prêtres. Il met aussi en garde contre les regroupements excessifs de paroisses, comme ceux envisagés dans certains diocèses allemands où le texte a été froidement accueilli.

    Dans l’esprit d’une Église « hôpital de campagne » – cher au pape François – c’est en partant de l’ancrage spécifique d’une communauté dans un territoire que cette dernière peut redevenir « le lieu qui donne le désir d’être ensemble », insiste le texte. Pour cela, elle doit en priorité reconquérir sa fonction clé de « moteur de l’évangélisation».

  • Les crimes visant les chrétiens indiens ont augmenté de 40,87 %

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    Du site des Missions Etrangères de Paris :

    Les violences antichrétiennes continuent d’augmenter en Inde malgré la crise, selon Persecution Relief

    31/07/2020

    Le 28 juillet, l’organisation chrétienne Persecution Relief a publié un nouveau rapport révélant des nouveaux chiffres préoccupants sur la situation de la liberté religieuse en Inde et sur la montée des violences antichrétiennes. Le groupe chrétien, qui vient en aide aux victimes de violences contre la minorité chrétienne et qui recense les attaques enregistrées contre les chrétiens en Inde, explique que « les crimes visant les chrétiens indiens ont augmenté de 40,87 % dans le pays, malgré le confinement instauré le 25 mars ». Entre janvier et juin, le groupe a enregistré 293 cas de violences. La minorité chrétienne indienne représente 2,3 % de la population sur 1,3 milliard d’habitants.

    Des catholiques indiens prient dans une église de Delhi, le jour des Rameaux, le 14 avril 2019.

    Selon un nouveau rapport de l’organisation Persecution Relief, un groupe chrétien œcuménique qui surveille et enregistre les persécutions contre les minorités chrétiennes en Inde, la situation est « très préoccupante » concernant la liberté religieuse dans le pays, majoritairement hindou. Selon le rapport, publié le 28 juillet, au cours des premiers mois de cette année, six chrétiens ont été assassinés à cause de leur foi en Inde, dont deux femmes qui ont été violées. Le groupe cite également deux femmes chrétiennes et une fille de 10 ans, qui ont également été victimes de viols pour avoir refusé de renier leur foi. « Les crimes visant les minorités chrétiennes en Inde ont augmenté de 40,87 % dans le pays, malgré le confinement instauré depuis le 25 mars », s’inquiète l’organisation dans son nouveau rapport. Entre janvier et juin, l’Inde a enregistré 293 cas de violences contre des chrétiens, dont 5 viols et 6 meurtres. « Les persécutions antichrétiennes sont devenues très courantes », affirme Shibu Thomas, qui a fondé Persecution Relief, qui vient en aide aux chrétiens en détresse, en particulier les proches des victimes de violences. Shibu Thomas ajoute que dans la plupart des cas, les auteurs des attaques sont des nationalistes hindous favorables à la suprématie hindoue en Inde. « Ils s’opposent aux chrétiens et au travail missionnaire. »

    « Ce n’est que le haut de l’iceberg »

    Depuis que le parti BJP (Bharatiya Janata Party) est arrivé au pouvoir à New Delhi et dans plusieurs États en 2014, il affirme que ces groupes « ont le soutien implicite des institutions au pouvoir dans plusieurs États ». Des crimes antichrétiens ont été rapportés dans au moins 22 des 28 États indiens. Outre les assassinats et les viols, ces attaques comprennent également des menaces et des agressions physiques, des incendies volontaires et des formes d’exclusion sociale. Certains empêchent également les chrétiens d’accéder aux sources communes d’eau potable. « La montée de l’intolérance religieuse contre la petite minorité chrétienne », qui ne représente que 2,3 % de la population indienne sur 1,3 milliard d’habitants, met en évidence le danger de l’idéologie nationaliste hindoue, souligne Shibu Thomas. « Cette croisade effrayante et contagieuse a désormais atteint un niveau inhumain. Les derniers chiffres enregistrés ne sont que le haut de l’iceberg. Nous ne sommes en mesure de rapporter qu’une fraction des violences réellement perpétrées contre les chrétiens dans plusieurs États. » L’État de l’Uttar Pradesh, le plus peuplé du pays, est celui qui a enregistré le plus d’attaques (21 % des crimes enregistrés).

    Les autres États les plus concernés sont le Jharkhand, l’Odisha et le Chhattisgarh, où la plupart des chrétiens sont issus des communautés Dalit et indigènes. Les six meurtres enregistrés ces six derniers mois ont eu lieu dans ces États. Ces quatre dernières années, l’Inde a enregistré 1 774 cas de violences, soit une moyenne de 443 par an. Mais en seulement six mois, avec 293 attaques déjà enregistrées, le groupe Persecution Relief indique que la situation s’aggrave. Selon Shibu Thomas, les chiffres de son organisation ne sont pas exhaustifs, le groupe n’étant en mesure de signaler que les cas qui lui sont signalés. « Beaucoup de personnes ne déposent pas de plaintes, par crainte de représailles. Beaucoup de cas isolés dans des villages reculés ne sont pas rapportés non plus en raison du manque d’électricité et de réseau », explique-t-il. Le rapport indique que sur plus de sept ans, l’Inde est passée du 31e rang à la dixième place du classement de l’ONG évangélique américaine Open Doors, qui publie chaque année un index des 50 pays où les chrétiens sont les plus persécutés. Selon l’index 2020, l’Inde, classée 10e, est juste derrière l’Iran. Selon le rapport 2020 de la Commission des États-Unis sur la liberté religieuse internationale, l’Inde est classée au même rang que des pays comme la Chine ou la Corée du Nord en termes de liberté religieuse.

    (Avec Ucanews, New Delhi)

  • Pologne : réélu, le président s'est rendu aux pieds de la Vierge de Czestochowa

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    De FSSPX News :

    Pologne : à peine réélu, le président se rend aux pieds de la Vierge de Czestochowa

    21 JUILLET, 2020
    PROVENANCE: FSSPX.NEWS
     

    Réélu au terme d’un scrutin serré, le 12 juillet 2020, le chef de l’Etat a choisi de consacrer les premiers instants de son second mandat au sanctuaire marial de Czestochowa, le Lourdes polonais.

    Non sans raison : alors qu'au premier tour de scrutin, en juin, il avait obtenu une grande avance sur son principal opposant, le second tour, marqué par un taux de participation très élevé, a été très serré. Le 13 juillet, au lendemain d’un scrutin marqué par une très forte participation, la Commission électorale a annoncé 51,21 % de voix en faveur d’Andrzej Duda, contre 48,79 % à son rival. A 48  ans, le président sortant - issu du parti Droit et Justice (PiS) - se voit donc offrir un second mandat.

    « Nous vous remercions de votre présence ici, à Jasna Gora. Nous vous remercions pour le témoignage de foi que vous donnez. Nous remettons ce nouveau mandat qui débute entre vos mains, ô Marie, et vous confions toutes les affaires de notre patrie, confiants que vous serez toujours présente à ses côtés ». L’émotion est palpable dans la voix du père Waldemar Pastusiak, recteur du sanctuaire de Notre-Dame de Czestochowa. 

    L'évêque auxiliaire de Częstochowa, Mgr Andrzej Przybylski, s’est également exprimé, saluant le résultat de l’élection : « que Dieu bénisse notre patrie bien-aimée, la Pologne et tous les Polonais. Bénissez, ô Notre-Dame le président de notre très glorieuse République, dans ce nouveau cap au service de la nation. » 

    Les médias occidentaux dépeignent souvent Duda, 48 ans, comme le candidat de l'Eglise catholique. Même si cette image est très exagérée et loin de l'orthodoxie catholique, il se déclare en effet catholique. Son parti fait plutôt appel à des valeurs conservatrices ou moins progressistes, que la principale opposition - la Plate-forme civique (PO), d'où vient son adversaire, Rafał Trzaskowski. Depuis 2018, il est président de Varsovie (la capitale) et se déclare partisan de l'in vitro, des demandes LGBT et de l'éducation sexuelle dans les écoles.

    Mais la réélection d’Andrzej Duda fait apparaître tout le contraste d’une société polonaise, loin encore d’être immunisée contre le virus de la sécularisation : 64,4 % des 18-29 ans ont voté pour le candidat libéral Rafal Trzaskowski, lorsque 61,7% des plus de 60 ans ont voté pour le président sortant. 

    De même 66,5% des villes ont voté pour l’opposant à Andrzej Duda, tandis que 63,2% des campagnes ont choisi ce dernier. 

    Ainsi, le président réélu a eu une seconde chance de prouver son image et d'agir conformément à ce qu'il a montré à Czestochowa, devant la "Madone noire". Cette chance est peut-être la dernière. Jusqu'à présent, son parti a une majorité de voix au parlement polonais, mais dans trois ans, le pays sera le théâtre d'élections législatives générales, qui pourraient se transformer en une surprise inattendue, comme le montrent les circonstances de l'élection du président.

  • France : la loi de toutes les dérives

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    De Guillaume De Thieulloy sur International Family News :

    Bioéthique: la loi de toutes les dérives

    La loi bioéthique contient un nombre impressionnant de transgressions, mais la résistance à cet ordre inhumain se met en place.

    30 juillet 2020

    Bioéthique: la loi de toutes les dérives

    L’Assemblée nationale a commencé la deuxième lecture du projet de loi bioéthique. Tout dans cette deuxième lecture est surréaliste. A commencer par l’agenda: la France sort tout juste du confinement consécutif au covid-19, son économie est en très mauvaise santé et les faillites menacent d’être nombreuses à l’automne. Mais la première décision du nouveau gouvernement de Jean Castex a été de discuter de cette loi – dont 71% des Français estiment avec bon sens qu’elle n’est pas prioritaire! Il faut noter que la majorité avait initialement envisagée de ne pas débattre de ce texte avant 2021, mais le lobby LGBT a montré les dents et, instantanément, la majorité a cédé…

    Cette discussion est aussi ahurissante en ce que les droits de l’opposition sont bafoués et même piétinés. Tout d’abord, comme en première lecture (et contre l’usage en matière de loi bioéthique), la majorité a choisi un débat en temps programmé, ce qui signifie que les débats sont minutés et que l’opposition dispose de très peu de temps pour faire valoir ses arguments dans l’hémicycle. Comme, par ailleurs, la discussion a lieu alors que les manifestations sont encore interdites pour cause d’épidémie, les opposants au texte n’ont tout simplement aucune possibilité pour se faire entendre. Par ailleurs, le gouvernement et la majorité brillent par leur absence et leur amateurisme. En commission, contrairement à l’usage, les ministres ne sont quasiment jamais venus. Lors du premier soir de la discussion dans l’hémicycle, seuls 2 députés de la majorité étaient en séance – les autres étaient à un cocktail, à l’invitation du Premier ministre.

    Mais le plus ahurissant réside, bien sûr, dans les propositions de la commission. Toutes les dérives libertaires ont été proposées – Dieu merci, certaines vont être rejetées, mais le seul fait qu’on les propose en dit long sur le déclin de l’idée même de dignité humaine au sein de la représentation nationale. Je ne pourrai pas parler de tout, tant le champ des délires est vaste. Citons pêle mêle, la création délibérée par l’Etat d’orphelins de père pour répondre aux caprices des adultes (avec la PMA sans père pour les femmes seules et les couples de femmes – remboursée par la Sécurité sociale, s’il vous plaît!); la création d’embryons transgéniques; la création de chimères (mi-homme mi-animal); le premier pas vers la légalisation des mères porteuses avec la technique de la ROPA (pour « Réception de l’Ovocyte du Partenaire »: ce qui signifie que, pour que deux femmes soient « également » mères: l’une donnera un ovocyte et on l’implantera, après l’avoir fécondé par le sperme d’un donneur anonyme, dans l’utérus de l’autre !); l’eugénisme va progresser d’un cran avec la légalisation du DPI-A (diagnostic pré implantatoire des aneuploïdies) qui vise à détruire les embryons fabriqués par assistance médicale à la procréation dont le nombre de chromosomes serait anormal – en d’autres termes, la technique vise, par exemple, à détruire les embryons trisomiques. Voici quelques unes des « avancées » discutées dans cette loi et elles font froid dans le dos.

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