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BELGICATHO - Page 10

  • L'avortement inscrit dans la Constitution française : Et après ?

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    De Solène Tadié sur le National Catholic Register :

    L'avortement inscrit dans la Constitution française : Et après ?

    Censé être un "message symbolique" au reste du monde, de l'autre côté des Alpes, les organisations pro-vie appellent déjà à la mobilisation pour empêcher l'exportation du modèle français.

    8 mars 2024

    La pratique de l'avortement est désormais un droit constitutionnel en France, qui devient officiellement le deuxième pays de l'histoire à franchir ce pas, quelques décennies après la Yougoslavie communiste de Tito dans les années 1970.

    En prenant cette mesure pour adopter démocratiquement le droit à l'avortement, la France a également dépassé la situation qui prévalait au niveau national aux États-Unis avant l'annulation de l'arrêt Roe v. Wade en 2022, étant donné que cette constitutionnalisation américaine du droit à l'avortement s'est faite de manière judiciaire.

    Que signifie donc ce changement sans précédent, tant en France qu'à l'international ?

    Après plusieurs mois de débats parlementaires, les députés et sénateurs français réunis en Congrès à Versailles ont voté le 4 mars à une écrasante majorité (780-72) la révision constitutionnelle faisant de l'avortement une "liberté garantie". L'amendement avait déjà été approuvé par l'Assemblée nationale et le Sénat français au début de l'année.

    Pendant ce temps, sur l'Esplanade du Trocadéro à Paris, des scènes de liesse se sont déroulées, avec des bombes fumigènes violettes volant au rythme du tube pop Run the World (Girls) de Beyoncé, avec en toile de fond la Tour Eiffel scintillante affichant le message "My Body, My Choice" (Mon corps, mon choix).

    De telles images, en décalage avec la gravité du sujet, couplées au faste et à la théâtralité du Congrès de Versailles, ont provoqué la consternation d'un certain nombre d'observateurs et d'internautes - dont même des partisans de l'avortement - qui ont dénoncé l'indécence de nombreux soutiens politiques à ce projet de loi.

    "Notre pays se serait honoré en inscrivant plutôt [dans la Constitution] la promotion des droits de la femme et de l'enfant", écrit la Conférence des évêques de France dans un communiqué publié le jour du vote. Ils soulignent que "de tous les pays européens, même en Europe occidentale, la France est le seul où le nombre d'avortements ne diminue pas et a même augmenté au cours des deux dernières années".

    Ces observations sont corroborées par l'Institut national d'études démographiques français, qui a enregistré un chiffre record de 232 000 avortements en 2022, en forte hausse par rapport aux années précédentes, avec un ratio de 1 avortement pour 3 naissances en 2022, contre 1 pour 4 en 2017.

    Un "coup de communication

    En effet, si le président Emmanuel Macron a initié ce projet de modification de la Constitution, c'est moins pour protéger un "droit menacé" en France que pour donner des gages à ses électeurs de gauche dans un contexte social tendu et envoyer un message au reste du monde, à commencer par les États-Unis, dont le renversement de Roe v. Wade a provoqué une onde de choc dans le monde occidental en juin 2022. L'exposé des motifs du projet de loi l'indique directement en affirmant que le droit à l'avortement est menacé dans d'autres pays comme les Etats-Unis, la Pologne ou la Hongrie.

    Pour les opposants au projet de loi, cette initiative française n'est qu'un "coup de pub" dont les conséquences sont difficiles à mesurer.

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  • Espagne : Mgr Luis Argüello, un conservateur, présidera la Conférence des évêques

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    Du site de la FSSPX :

    Espagne : un conservateur prend les rênes de la conférence épiscopale

    L’archevêque de Valladolid a été élu par ses pairs à la tête de la Conférence des évêques d’Espagne. Opposant résolu à l’avortement et à l’euthanasie, promoteur de la cause de béatification d’Isabelle la Catholique, le profil du prélat incarne l’aile droite du catholicisme espagnol sur de nombreux sujets.

    Elu le 5 mars 2024 au premier tour de scrutin avec quarante-huit voix sur les soixante-dix-huit que compte la Conférence des évêques d’Espagne (CEE) Mgr Luis Argüello succède donc au cardinal-archevêque de Barcelone, Mgr Juan Jose Omella à la tête de la CEE.

    Les prélats espagnols ont donc clairement choisi un conservateur pour les diriger : faut-il y voir une réponse à la convocation romaine de tout l’épiscopat ? Revenons quelques mois en arrière : à la fin du mois de novembre 2023, le Souverain Pontife a reçu tous les prélats de la péninsule.

    De mémoire de fonctionnaires de la Curie, on n’avait plus vu cela depuis belle lurette. Officiellement, le Saint-Père voulait s’entretenir avec les évêques espagnols au sujet de la crise des vocations et des séminaires que traverse le pays, comme partout en Europe d’ailleurs.

    Mais, explique-t-on à Rome, une autre raison figure parmi les hypothèses avancées pour expliquer la convocation des évêques espagnols : la volonté du pape d’encourager l’ouverture d’une Eglise jugée trop fermée sur elle-même. Le pape serait inquiet de la nostalgie pour le passé nourrie par certains jeunes prêtres.

    Pour remédier à cela, le pape François n’a pas hésité à nommer à des postes-clés plusieurs évêques espagnols proches de sa ligne, à l’instar du cardinal-archevêque de Madrid, Mgr Jose Cobo Cano : ce haut prélat s’est distingué il y a plusieurs mois en bloquant la venue programmée de Mgr Georg Gänswein à Madrid. L’ancien secrétaire du défunt pape Benoît XVI venait pour évoquer la figure de son mentor. La décision, jugée brutale, de l’ordinaire de Madrid valait mieux qu’un long discours.

    En tout cas, il se murmure qu’au-delà des Pyrénées, l’épiscopat aurait peu apprécié la « remontée de bretelles » qui a eu lieu au mois de novembre dernier dans la ville éternelle, ce qui a pu jouer en faveur du choix de l’archevêque de Valladolid.

    Sans parler de l’onde de choc créée par la déclaration Fiducia supplicans, document émanant du Dicastère pour la doctrine de la foi (DDF) et permettant d’accorder aux couples illégitimes au regard du droit de l’Eglise, une bénédiction non rituelle.

    Si les évêques espagnols ont apporté leur soutien au pape François après les attaques contre la déclaration romaine, ils se sont toutefois bien gardés de se prononcer sur son application concrète, nombreux étant les fidèles et les prêtres heurtés par le document du DDF.

    La nomination d’un conservateur à la tête de la CEE permet ainsi de rassurer une Eglise locale en proie au doute, d’autant plus que la diminution de la foi dans la patrie de sainte Thérèse d’Avila va de pair avec l’islamisation croissante de la société, comme ailleurs en Europe.

    Un évêque ibère de l’aile progressiste résumait ainsi la situation au lendemain de l’élection de Mgr Argüello : « Nous avons perdu car nous ne sommes pas parvenus à faire saisir les besoins de l’Eglise de demain. » Rien à voir avec ce qui s’était passé en mars 2020, lorsque les cardinaux Omella et Osoro, alors considérés comme les hommes du pape dans le pays, ont pris en main la CEE.

    Une preuve de plus que la fièvre réformiste qui anime la maison Sainte-Marthe commence à lasser plus d’un évêque, car sur le vieux continent comme ailleurs, les yeux semblent désormais fixés sur l’horizon du futur pontificat.

  • La stupéfiante géométrie variable contemporaine du statut de l’embryon humain

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    D'Anne Rouvillain :

    La stupéfiante géométrie variable contemporaine du statut de l’embryon humain.

    En ce qui concerne la représentation de l’embryon humain, d’aucuns vous diront qu’il n’en est pas un, que tout comme la pomme dessinée de Magritte, il ne représente guère plus qu’une image sans consistance quant à son statut.

    Ainsi, le « ceci n’est pas une personne” ressemble au « ceci n’est pas une pomme « de Magritte, à la grande différence, que l’on ne parle pas là d’un fruit et de sa représentation (en l’occurrence, une pomme), mais d’une seule et même réalité cruciale d’éthique autour du statut le la vie naissante humaine . L’embryon humain, ne possède pas les caractéristiques des lois physiques quantiques qui permet aux particules (atomes, électrons, photons...) d’être dans deux états à la fois (ondes et corpuscules par exemple). Néanmoins, il est sidérant de constater à quel point son statut est à géométrie variable, à quel point on le croirait une entité régie par ces mêmes lois de l’échelle atomique...

    S’en suivent inévitablement des incohérences énormes qui devraient sauter aux yeux de n’importe quelle personne qui possède un entendement normal, indépendamment de son avis sur l’avortement.

    On assiste là et partout sur la planète, je ne dirai pas à une schizophrénie, par respect pour les personnes atteintes de cette maladie, qui n’y sont pour rien et qui seules en connaissent les turpitudes, mais à une félonie, à une insulte intolérable à la cohérence, insulte qui se fait assassine.

    Il est capital de mettre en relief cette falsification du réel, du factuel. Je pense notamment aux émissions à l’ambiance toute douce” telles que “La Maison Des Maternelle sur France 5, qui est un véritable « pot pourri », pourri donc, qui mélange (“quantiquement ») tour à tour reconnaissance, soins les plus attentionnés, conseils professionnels avisés etc, à l’enfant à naître dès le début de la grossesse, et sa négation pure et simple à travers les thèmes des émissions relatifs à l’« IVG” (selon l’appellation convenue de l’avortement, il va de soit).

    Exemple: Emission de France 5, « La Maison des Maternelles » sur l’haptonomie (L’accompagnement haptonomique des parents et de l’enfant part du principe que la relation entre l’enfant et ses parents peut se créer et s’approfondir dès avant la naissance. Dès les premiers mouvements perceptibles de l’enfant – vers le quatrième ou le cinquième mois de grossesse – les parents apprennent à établir un contact tendre et affectueux avec leur enfant dans le giron maternel.)

    Extrait (5:00- 5:29)

    « -Il y a un moment idéal, docteur Catherine Dolto, pour démarrer l’haptonomie?
    - Oui, c’est dès le début de la grossesse.
    - (...)
    - Oui (...), le plus tôt, le mieux, et ça permet déjà aux parents de FAIRE SENTIR A L’ENFANT QU’ILS SONT LA, même si, eux, ne sentent pas L’ENFANT REPONDRE, ça fait qu’ils le sentiront beaucoup plus tôt. »

    Et voilà que toujours, sur France 5, toujours dans la même émission, « La Maison des Maternelles », un autre jour, géométrie variable est appliquée de façon démentielle, au statut de l’embryon humain car il devient ici « cela à éliminer » dont le ressenti n’a aucune espèce de soupçon d’existence.

    “Une réalité, plusieurs états possibles, en même temps”: exactement comme pour les atomes que régissent la mécanique quantique. (Ceux-ci peuvent être à la fois « onde »et « corpuscules », ce qui est absolument impossible dans le «macroscopique » )

    Mais quelle est cette cécité face à la fluctuation du statut de l’embryon humain au point que dans un même établissement hospitalier, vous pouvez, pour lui, et avec lui, bénéficier de séances vivement conseillées de “communication parents-bébé” (parfois même d’haptonomie), dans le cadre de la préparation à l’accouchement, ...et dans un autre service, le « faire enlever » de toute urgence comme un kyste malin? Je précise, sous le même toit!

    Ah!, cette ambiance “soft-glauque » d’une émission, toujours de « La Maison des Maternelles“, où un gynécologue qui a, derrière lui, le portrait d’un nourrisson, rassure son petit auditoire fébrile, prêt à dire un grand « ouf! » de soulagement à propos de l’amélioration future de l’accès à l’avortement!

    Pour qui a un entendement dont la cohérence n’est pas altérée et qui sait encore que le nourrisson de la photo était embryon « avortable » quelques mois auparavant, franchement, ça jure!

    Alors que la moindre erreur sur les fiches de salaire de nos contemporains fait l’objet d’une attention méticuleuse, laquelle est repérée plus vite que la vitesse de la lumière tant elle leur est intolérable, les incohérences criantes, effarantes, qui sont une question de vie ou de mort, mises en relief dans cet article, font l’objet d’un déni assassin.

    L’on pourrait espérer que de pointer les les antagonismes, les illogismes, les incohérences, de dénoncer les manquements au réel enveloppés dans le coton et les arômes soporifiques des émissions « cosy » et ailleurs, parle peut-être mieux que de long discours.

    Repérons, pointons les incohérences assassines, tels des correcteurs de copies de mathématiques: le factuel, la cohérence, le réel sont imparables...tôt ou tard!

  • 4 mars 2024 : le lundi noir de l'homicide sacralisé

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    Un ami nous a fait parvenir cette analyse de Patrick de Pontonx :

    LE LUNDI NOIR DE L’HOMICIDE SACRALISÉ

    1.- Dans un profond petit livre intitulé « La dernière avant-garde » (Cerf, 2023), Romaric Sangars évoque la foi que tant de nos contemporains, spécialement des élites, accordent au Progrès. Ce n’est pas une première. Cette foi, depuis le XIXe siècle, donne à croire aux foules qu’une chose est bonne à proportion qu’elle est nouvelle et que le déterminisme des « avancées » sociales, morales et techniques, les rapproche toujours infailliblement de leur Bonheur. Le développement inouï des sciences informatiques étend considérablement les ailes de cette illusion millénariste.

    Cette idéologie a beau être ringarde en son scientisme, elle avance toujours dans l’histoire, selon la dynamique exponentielle qui lui est propre. Elle aveugle toujours plus les hommes à mesure qu’elle déshumanise leurs esprits et leurs regards, en les éloignant davantage de la lumière divine qui féconde l’ordre de la nature créée. Chemin faisant, même les sanglantes expériences rencontrées, générations après générations, ne leur servent de rien.

    « Dachau et Hiroshima n’ont pas suffi à nuancer » la foi des progressistes, dit l’auteur, « ni le délabrement de l’environnement tant naturel que culturel, pourtant flagrant. Ils croient, comme deux et deux font quatre, que les choses ne peuvent aller qu’en s’améliorant, et qu’il n’y a par conséquent qu’à s’abandonner au train du temps pour parvenir à destination ».

    Les expériences individuelles de la grisaille qui s’étend sur le monde, de la pulvérisation des relations et des sociétés humaines, et des désespoirs qu’elle entraîne, ne suffisent pas davantage à dessiller les yeux. Même au fond du malheur, la religion du Progrès demeure chevillée au corps d’une humanité qui ne se voit pas pourrir sur pied à mesure qu’elle « progresse ». L’attrait fasciné de « l’Avenir radieux » a pénétré les tréfonds de sa conscience, dont le seul mal perçu est celui d’une « réaction » qui contrarierait sa marche au chaos. Si le démuni lui-même rêve de jours meilleurs, c’est par le phantasme d’un gain de hasard et d’une participation plus grande aux fruits de la Consommation engendrés par le Progrès.

    La corrélation de la marche hallucinée de ce Progrès et de la barbarisation de l’homme qu’elle implique est si manifeste que Romaric Sangars va jusqu’à dire de ses acteurs : « Ils s’adonneront de nouveau à l’anthropophagie convaincus d’être à la proue de l’Histoire ».

    Il s’agit là assurément d’une caricature, mais en aucun cas d’une boutade. Le phénomène est si étendu et si profond dans la structuration des esprits de ce temps, en tout cas dans le monde qualifié « d’occidental », que le pape Jean Paul II, on le sait, a pu parler de « culture de mort », c’est-à-dire de terreau d’un anti-humanisme létal.

    2.- Les politiciens français contemporains ne vont pas, assurément, jusqu’à proposer à leurs concitoyens de faire de l’anthropophagie une avancée nouvelle de l’esprit de Progrès.

    Ils ne sont cependant pas en reste.

    L’introduction de l’avortement dans la Constitution française, en ce Lundi Noir 4 mars 2024, établit désormais comme principe structurant et comme norme légale supérieure de cette société l’homicide volontaire d’enfants à naître. Les bruyantes protestations contraires des progressistes ne changent rien à la nature brutale et inhumaine de cet acte, pas plus que son travestissement juridique.

    A ceux qui nous objecteraient que l’avortement n’est pas un crime puisque la loi dit que c’est un droit, il appartiendrait de nous expliquer pourquoi, pour ne citer que cet exemple, la destruction de millions d’ukrainiens en 1932-1933 serait un crime puisqu’elle a été inaugurée par la loi du 7 août 1932 sur le « vol ou la dilapidation de la propriété socialiste ». En réalité, ce n’est pas le droit positif qui détermine la nature des choses ; c’est cette dernière qui fonde la légitimité du droit. Cet ordre entre l’un et l’autre est si manifeste que la Cour européenne des droits de l'homme elle-même voit en la dignité de la personne, qui est une propriété essentielle de la nature humaine, le fondement de tous les droits, fussent-ils fondamentaux eux-mêmes.

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  • Macron se battra pour que le droit d'avorter devienne universel et effectif

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    Une synthèse de presse de gènéthique.org :

    Avortement : vers un « droit universel et effectif » ?

    8 mars 2024

    Le 8 mars, en présence d’Emmanuel Macron, le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti a apposé le sceau de la République sur la loi visant à garantir aux femmes la « liberté d’accès à l’avortement » (cf. La France inscrit l’avortement dans sa Constitution. Et ensuite ? ; Modifier la Constitution « avec des propositions de vie et non de mort » exhorte le Vatican).

    Lors de cette cérémonie, pour la première fois publique, qui a eu lieu place Vendôme, le chef de l’Etat a confirmé sa volonté d’inscrire « la liberté de recourir » à l’IVG « dans la charte des droits fondamentaux de l’Union européenne » (cf. Intégrer le droit à l’avortement dans la Charte des droits fondamentaux de l’UE ?). Selon lui, « plus rien n’est acquis et tout est à défendre ». « Tant que la promesse d’égalité n’est pas tenue pour l’humanité », ce n’est « pas la fin d’une histoire » estime-t-il.

    « Au-delà de l’Europe, nous nous battrons pour que ce droit devienne universel et effectif » a promis le président de la République. « Nous ne trouverons le repos que lorsque cette promesse sera tenue partout dans le monde » poursuit-il.

    Invitée à conclure la cérémonie de scellement de la Constitution, la chanteuse Catherine Ringer a modifié la Marseillaise en remplaçant le « sang impur » qui « abreuve nos sillons » par « cette loi pure dans la Constitution ».

     

    Quand le "Mane, Thecel, Phares" s'inscrira-t-il sur les murs de l'Elysée ?

  • Toute personne préoccupée par l'avenir de la foi catholique dans l'hémisphère nord devrait lire ce livre

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    De Filip Mazurczak sur le Catholic World Report :

    Observations et leçons d'une "Église pauvre dans un pays riche".

    Une critique de God Is Alive in Holland, un court livre d'entretien avec le cardinal Willem Jacobus Eijk, archevêque d'Utrecht et primat des Pays-Bas, réalisé par le journaliste italien Andrea Galli.

    5 mars 2024

    Malgré son titre optimiste, la lecture de God Is Alive in Holland, un court livre d'entretien avec le cardinal Willem Jacobus Eijk, archevêque d'Utrecht et primat des Pays-Bas, réalisé par le journaliste italien Andrea Galli, est une expérience plutôt dégrisante et souvent douloureuse. Cependant, il offre un espoir prudent qu'une nouvelle Église, petite mais au zèle contagieux, puisse émerger en Occident sur les décombres de la tourmente séculariste du dernier demi-siècle. Toute personne préoccupée par l'avenir de la foi catholique dans l'hémisphère nord devrait lire ce livre de toute urgence afin de tirer les leçons des erreurs commises par les Néerlandais et de réfléchir à la manière de reconstruire la Christianitas.

    À l'avant-garde de la laïcité

    À l'exception des sociétés post-communistes soumises à des décennies de propagande athée marxiste-léniniste (en République tchèque, en Estonie et dans les territoires constituant l'ancienne République démocratique allemande), aucune nation européenne n'est peut-être aussi sécularisée que les Pays-Bas. Dans une interview accordée en 2013 à Radio Vatican (citée dans le livre d'Edward Pentin, The Next Pope, qui présente le prélat néerlandais comme l'un des douze pababili), le cardinal Eijk a déclaré que la proportion de catholiques néerlandais assistant à la messe a chuté de 90 % dans les années 1950 à moins de 5 % il y a dix ans.

    Alors que, d'après mon expérience, la plupart des Tchèques sont apathiques à l'égard de la religion, l'attitude dominante des Néerlandais à l'égard de Dieu et de l'Église est l'hostilité. Cette attitude s'est manifestée de manière éclatante lors de la visite du pape Jean-Paul II aux Pays-Bas en 1985. Alors que le charisme de Jean-Paul II, son respect et sa connaissance des cultures locales ont suscité un enthousiasme généralisé, même dans des pays à faible population catholique comme la Grèce, Israël et le Japon, la participation aux événements papaux a été très faible en Hollande, une nation qui, comme l'Allemagne, a historiquement abrité une société mixte catholique-protestante. À Utrecht, des manifestants ont jeté des œufs pourris et des bombes fumigènes sur la papamobile en scandant : "Tuez le pape ! "Tuez le pape !" Pendant ce temps, une chanson intitulée "Popie Jopie" ("bouffon" en néerlandais) se moquant de saint Jean-Paul II a été classée dans le Top 40 aux Pays-Bas.

    Les Néerlandais n'ont pas seulement perdu leur foi au cours des soixante-dix dernières années, ils ont également été à l'avant-garde du rejet des tabous sociaux et de l'éthique judéo-chrétienne par le biais de la législation. En 2001, les Pays-Bas sont devenus la première nation au monde à légaliser le "mariage homosexuel" et, un an plus tard, la première à dépénaliser l'euthanasie. Outre ses nombreux peintres visionnaires, de Rembrandt à Van Gogh, la Hollande est peut-être surtout synonyme de tolérance légale de la consommation de cannabis à des fins récréatives.

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  • Vatican : le document sur la dignité humaine sera publié début avril

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    On attendait la publication d'un document romain centré sur la théorie du genre mais il semble que le texte annoncé reprendra des thèmes chers au pape dont l'environnement et les migrations...

    D'Edward Pentin sur le National Catholic Register

    Cardinal Fernández : le document sur la dignité humaine sera publié début avril

    Le préfet du Dicastère pour la Doctrine de la Foi a déclaré qu'un "nouveau texte" avait été récemment préparé après avoir connu "plusieurs versions".

    8 mars 2024

    Un document du Vatican sur le thème de la "dignité humaine" est presque terminé et sera publié au début du mois prochain, a confirmé le préfet du Dicastère du Vatican pour la Doctrine de la Foi.

    Le cardinal Victor Fernández, qui supervise la rédaction du document, a déclaré au Register le 7 mars que le document a connu "plusieurs versions" mais que le "texte est presque terminé et sera publié au début du mois d'avril".

    Le cardinal argentin, qui a commencé son travail de préfet du dicastère en septembre dernier, a déclaré qu'un "nouveau texte" avait été "préparé ces derniers mois et discuté par les cardinaux et les évêques du dicastère lors de la Feria IV", une réunion régulière des membres dirigeants du dicastère qui a lieu le mercredi.

    "En ce moment, nous sommes en train d'incorporer certaines suggestions proposées par eux lors de la Feria IV", a ajouté le cardinal.

    Ses commentaires font suite à la révélation, lors d'une interview le 12 janvier, que le dicastère préparait "un document très important sur la dignité humaine" qui contient "une forte critique" des tendances immorales de la société contemporaine.

    Le cardinal Fernández a déclaré à l'agence de presse espagnole EFE que le nouveau document inclurait "non seulement des questions sociales mais aussi une forte critique des questions morales telles que la chirurgie de changement de sexe, la maternité de substitution et l'idéologie du genre".

    Le correspondant de La Croix à Rome, Loup Besmond, a donné plus de détails dans un article du 5 mars, affirmant que des théologiens avaient travaillé sur le document au cours des cinq dernières années, mais que le cardinal Fernández l'avait "complètement révisé" et que le pape lui avait "donné des instructions spécifiques à cet effet".

    "Le document à venir devrait se concentrer sur des thèmes centraux du pontificat de François, tels que la migration et l'environnement, alors que la première version se limitait aux questions de bioéthique", écrit M. Besmond, qui prédit que le nouveau texte pourrait "provoquer davantage d'ondes de choc dans toute l'Église". 

    Le cardinal Fernández assiste depuis longtemps le pape François dans la rédaction de documents, depuis la conférence d'Aparecida des évêques d'Amérique latine et des Caraïbes en 2007, où il avait aidé le cardinal Jorge Mario Bergoglio à rédiger le document final de la réunion.

    Depuis qu'il a succédé au cardinal Luis Ladaria Ferrer en tant que préfet en septembre, le cardinal Fernández a publié quatre réponses officielles du DDF à diverses questions doctrinales, ainsi que la déclaration controversée Fiducia Supplicans sur la bénédiction des couples de même sexe et des personnes en union irrégulière, qui a donné lieu à un document de suivi visant à clarifier la déclaration.

    Dans l'entretien qu'il a accordé à EFE en janvier, le cardinal Fernández a déclaré qu'il ne prévoyait pas d'autres documents controversés de ce type : "Je dois dire que je ne pense pas faire parler de moi dans un avenir proche parce que dans le dicastère, nous ne prévoyons pas de sujets qui pourraient être très controversés, comme les derniers."

  • « Ayez des enfants ! » : une campagne qui fait grand bruit en Espagne

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    De zenit.org :

    « Ayez des enfants » : une campagne qui fait grand bruit en Espagne

    « Ayez Des Enfants » : Une Campagne Qui Fait Grand Bruit En Espagne

    Natalité en Europe : « Ayez des enfants ! » Une campagne qui fait grand bruit en Espagne

    8 mars 2024

    Dure réalité en matière de politique familiale en Espagne : Le dernier rapport sur la natalité, publié par l’Institut National de la Statistique, révèle que 322.075 enfants sont nés en Espagne, soit le taux de natalité le plus bas de toute l’histoire depuis 1941. Selon l’Institut de Politique Familiale (IPF), l’Espagne a besoin de toute urgence de plus de 280 000 naissances pour maintenir un taux minimum de remplacement des générations pour garantir son avenir. 

    María Menéndez de Zubillaga est très claire : « Ayez des enfants ».  C’est aussi le slogan de la campagne de l’Association des Familles Nombreuses de Madrid (AFANMAD), dont elle est présidente.

    ZENIT a contacté la présidente de l’Association des Familles Nombreuses de Madrid pour discuter du succès de cette campagne qui fait grand bruit.  

    Pourquoi la campagne « Ayez des enfants » est-elle plus nécessaire que jamais ? 

    Parce que les preuves de l’effondrement démographique et du vieillissement de la population, avec plus de décès que de naissances, sont manifestes dans la vie de tous les jours (fermetures de classes dans les écoles, lits vides dans les maternités, enfants uniques…) et se reflètent dans le rapport de l’INE qui est sorti le jour même où nous avons lancé la campagne « Avoir plus d’enfants ». 

    La réduction de la population est l’un des objectifs de l’agenda 2030 et d’un supposé nouvel ordre mondial, pour lequel moins de personnes signifie une meilleure répartition des ressources naturelles.  Dénoncer cet agenda pervers est l’un des objectifs de la campagne. Nous voulons  faire cesser cette attaque manipulatrice visant à mettre le monde dans lequel nous vivons sens dessus-dessous.  Ils veulent un monde pour seulement quelques-uns.

    L’Espagne a enregistré le taux de natalité le plus bas de son histoire (322 075) depuis 1941.

    Quel est l’avenir de la famille en Espagne ? Y a-t-il un manque de volonté politique pour résoudre cet hiver démographique ?  

    L’Europe et l’Espagne sont en train de disparaître.  Comme nous le disons dans la vidéo, l’âge moyen est de 42 ans.

    Nous vieillissons très vite et nous manquons de naissances. C’est un problème majeur. Sans enfants, il n’y a pas d’avenir, pas de mères et pas de familles.  Un avenir plein d’espoir est en train de disparaître.

    Comment pouvons-nous vivre avec cette perspective ? Il faut beaucoup de courage pour fonder une famille et avoir des enfants. C’est un défi  au monde qui crie qu’il vaut mieux ne pas avoir d’enfants. 

    La volonté des politiciens est comme un ballon de baudruche : elle n’est remplie que d’air et se crève très facilement. Leurs promesses sont des mots vides, inspirées par l’intérêt personnel et planifiées avec un fort biais idéologique. Les hommes politiques ne se préoccupent que de leur carrière et des profits qu’ils peuvent acquérir. Ils veulent des votes pour rester au pouvoir.  Penser à l’avenir de la société, de leur pays, penser et servir le bien commun ne fait pas partie de leurs plans. 

    La preuve en est qu’il n’y a pas de législation en faveur de la famille. Il n’y a pas de politiques publiques qui investissent dans la famille. Il n’y a que des politiques d’assistance qui servent leurs propres causes. En fait, lorsqu’ils accordent des aides, ils ne regardent pas qui ils vont aider, mais si cela rentre dans leur budget. 

    La vérité est que les familles nombreuses sont de plus en plus acculées.  Nous sommes ignorés presque partout. Nous avons une loi nationale qui est censée nous protéger, mais nous ne comptons pas dans la vie publique. Il n’y a pas de politique familiale publique.  Seules des politiques d’assistance font l’objet de loi et, bien sûr, nous sommes valorisés en fonction de nos revenus. Il faut être pauvre pour être considéré.

    Les familles nombreuses se distinguent par le nombre d’enfants. Pas sur le revenu. Bien que les enfants soient associés à des revenus plus faibles en raison de dépenses plus élevées, cela ne signifie pas que nous sommes plus pauvres parce que nous avons plus d’enfants. Les enfants sont une richesse et un don. Ce qui nous rend plus vulnérables, et non pas plus pauvres, c’est le manque de protection juridique, sociale, culturelle et fiscale, car les éventuels désavantages par rapport à d’autres réalités familiales et à d’autres familles avec moins ou pas d’enfants ne sont pas corrigés.

    L’article 9.2 de notre Constitution, qui établit « le principe de l’égalité matérielle », sert-il à quelque chose ?

    L’Association que vous présidez a lancé une campagne urgente et quelque peu controversée, pensez-vous qu’elle attirera l’attention de ceux qui légifèrent et qu’ils prendront en considération cette demande des familles nombreuses ?

    La campagne a été lancée pour susciter un débat, pour créer une atmosphère propice à la discussion sur cette baisse des naissances, sur cette conviction erronée que la mise au monde d’enfants est irresponsable et constitue une tâche impossible, coûteuse et inutile. 

    Il s’agit également de dénoncer le fait que l’on nous reproche d’être des familles nombreuses. Or, en plus de considérer qu’avoir plus d’enfants équivaut à être pauvre, ils nous accusent d’être plus polluants. D’endommager la planète en ayant plus d’enfants. Ils nous disent que nous devons réduire la population, ils nous « aident » avec des mesures qui ne valorisent pas la vie – comme l’avortement ou l’euthanasie -, avec des idéologies qui détruisent le concept de famille – les ruptures familiales -,  et en éliminant l’essence et le nom de la famille nombreuse – le projet de loi sur la famille…

    Nous le disons déjà dans la vidéo de la campagne : « Mais si l’Europe disparaît à cause du manque de naissances, aucun enfant ne naîtra ! » Est-ce ce qu’ils veulent ?  Eh bien, nous avons fait front avec cette campagne !  Nous ne voulons pas que cette vision négative des enfants qui prévaut actuellement, que la dissuasion de fonder des familles nombreuses, que la tristesse et l’amertume associées à la soi-disante oppression familiale, définissent de façon perverse les familles nombreuses. Nous n’acceptons pas non plus d’être considérés  comme la cause de la surexploitation et de la pollution de la planète.

    Nous voulons envoyer un message à contre-courant, crier aux quatre vents que ce sont précisément les enfants, les citoyens du futur, qui sauveront la planète, qui pourront rendre la société meilleure, qui garantiront un avenir pour tous, qui contribueront à colorer et à égayer ce monde triste, gris et vieillissant.

  • Dominique Savio (9 mars)

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    Nous empruntons à l'excellent Evangile au Quotidien cette évocation de saint Dominique Savio :

    Saint Dominique Savio 
    Disciple de saint Jean Bosco

    Domenico Savio naquit le 2 avril 1842 à Riva di Chieri, à une vingtaine de kilomètres de Turin, dans une famille humble, mais très pieuse. 

    Dès son plus jeune âge, il décida d’imiter fidèlement Jésus Christ, en évitant tout ce qui pouvait l’éloigner de Lui. À 7 ans, il fit sa première communion, et à 12 ans il entra à l’Oratoire de saint Jean Bosco. Sous la direction personnelle du grand saint salésien, il se transforma en tabernacle du Seigneur et en modèle et exemple d’amour de Dieu pour les autres. Uniquement pour sa manière de vivre il fut un vrai apôtre et missionnaire de Jésus.

    Ceux qui l’ont rencontré pendant sa vie disent qu’il n’était pas petit de stature, mais qu’il était très mince et très fragile. Il préférait écouter que parler. Humble et respectueux avec tous, il avait un don naturel pour apaiser les discussions et les disputes qui, à cet âge, surgissaient parfois presque spontanément entre ses compagnons.

    Son seul intérêt était Dieu et comment faire pour que les autres concentrent leurs énergies pour mieux le servir. Ce qui lui manquait en force physique, il le récupérait en stature morale, en courage et en acceptation de la volonté de Dieu, quelle qu’elle soit.

    De santé fragile, Dominique tombe malade en juin 1856. Don Bosco, inquiet, l'envoie respirer l'air natal à Mondonio pour qu'il se repose. Il y reste deux mois et revient à Turin fin août. Il entre en seconde, mais il tombe de nouveau malade. Don Bosco l'envoie à l'infirmerie puis, espérant que l'air du pays lui rendra de nouveau la santé, demande à Carlo Savio de venir rechercher son fils. Dominique retourne à Mondonio le 1er mars.

    Il y meurt de la tuberculose le 9 mars 1857, vers 22 heures, à l’âge de 15 ans. Juste avant de s'éteindre, il dit à ses parents avec un air d'extase : «Oh ! Comme c'est beau ce que je vois ! ».

    La première biographie de Dominique fut écrite par son maître saint Jean Bosco, et ces pages sont à l’origine de nombreuses vocations, parmi lesquelles celle du futur pape Benoît XVI qui a veillé avec tant de sollicitude sur l’Œuvre de l’Enfance Missionnaire.

    Domenico Savio a été béatifié à Rome le 5 mars 1950 par le Vénérable Pie XII (Eugenio Pacelli, 1939-1958) et canonisé le 12 juin 1954 par le même pape.

    Pour un approfondissement biographique : Biographie de Dominique Savio

  • Prière à saint Dominique Savio (9 mars)

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    Saint Dominique (*), saint_dominique.jpg
    tu as réalisé à 15 ans le rêve qui m'attire : 
    être un homme et être un saint !
    Sur les routes du monde qui s'ouvrent devant moi,
    sois mon fidèle compagnon. 
    Apprends-moi que la grande aventure à courir 
    est d'abord celle de mon âme 
    à rendre chaque jour plus claire ; 
    et que l'héroïsme le plus vrai 
    est de préférer au péché, la mort.
    Rends-moi attentif à la souffrance des autres, 
    à la détresse du monde qui attend mes bras. 
    Donne-moi ton élan pour travailler à construire, 
    dans le règne du Christ, 
    une cité enfin fraternelle. 
    Et qu'aux sources vives de la prière et des sacrements,                                                mon amour pour Dieu notre Père,
    pour Notre-Dame, Marie, 
    s'accroisse et embrase ma vie entière.

    Ainsi soit-il

    (*)  Saint Dominique Savio (1842-1857).

    Il a vécu à Turin, dans le nord de l’Italie. Deuxième d’une famille de dix enfants, il a très tôt une grande confi ance en Jésus. Il prie et sert la messe souvent.

    A douze ans, il fait la connaissance de Don Bosco, un prêtre qui s’occupe de nombreux jeunes de quartiers défavorisés, leur permettant de faire des études et apprendre un métier.

    Dominique demandera à Don Bosco d’être admis dans son établissement. Très vite il aidera Don Bosco, à sa manière, en entraînant les jeunes du Valdocco [1] à se comporter en véritables jeunes chrétiens, attentifs les uns aux autres, et appliqués dans leurs études.

    L’enthousiasme et l’exemple de Dominique toucheront ceux qui le connaissent. Son amitié avec Jésus qu’il recevait souvent dans l’eucharistie portera en lui et autour de lui beaucoup de fruits. Il était un garçon joyeux, courageux, et artisan de paix au milieu de ses camarades.

    De santé fragile, il mourra à 15 ans d’une maladie des poumons. En peu de temps pourtant Dominique a parcouru un très beau chemin de vie, une vie exemplaire de rayonnement. donne aux hommes.

    Pour cette raison, en 1954, le Pape Pie XII le déclara saint ! Un jeune et joyeux saint de 15 ans !

  • Quand les catholiques semblent condamnés à assister, impuissants, à la prétendue évolution des mœurs et des comportements

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    Lu sur aleteia.org (Jeanne Larghero) :

    L’avortement, les catholiques et la boussole de l’Histoire

    08/03/24

    L’avortement dans la Constitution est présenté comme un progrès inédit. Mais l’Histoire se répète, souligne la philosophe Jeanne Larghero. Les catholiques ont raison de rappeler que l’élimination institutionnelle des plus faibles n’est pas une nouveauté, la société finira par l’admettre.

    Les lois dites « sociétales » s’enchaînent et les catholiques semblent condamnés à assister, impuissants, à la prétendue évolution des mœurs et des comportements. Sont touchés le début et la fin de vie, le mariage, l’identité sexuelle, comme si les libertés individuelles étaient un absolu devant lequel la société tout entière est sommée de s’incliner. Est-ce le sens de l’Histoire ? Ce sens est-il irréversible ?

    Un égarement collectif

    L’actualité récente prête cependant à réfléchir et à remettre en cause le dogme de l’irréversible libéralisation des mœurs. La génération de soixante-huitards pour qui les relations entre adultes et adolescents étaient la preuve d’une grande liberté d’esprit est désormais la cible de toutes les accusations : cependant, à l’époque, les catholiques qui considéraient avec effarement cette prétendue libération des mœurs qui n’était que le déguisement de l’emprise sexuelle, passaient pour des coincés. Avec le recul, tous se demandent avec consternation : comment est-il possible que de tels comportements aient pu se produire en toute impunité, avec la bénédiction ou sous le regard indifférent de la société des années soixante-dix ? On est en droit de faire le même raisonnement sur notre génération. Que penseront les générations futures des progrès « sociétaux »  dont certains sont si fiers ? Que penseront-ils de l’institutionnalisation de l’avortement, de la légalisation probable de l’euthanasie, des législations sur le changement de genre et d’identité sociale des adolescents : le considéreront-ils encore comme une fierté, à l’instar de nos aveugles soixante-huitards, ou reconnaîtront-ils un égarement collectif ?

    L’Histoire se répète

    S’il y a quelque chose qu’on peut affirmer sans trop se tromper, c’est que l’Histoire se répète. Ce que certains prennent comme un progrès historique, avec une prétention qu’on pourrait trouver comique si le sujet de la constitutionnalisation de l’IVG était un sujet léger, n’est qu’un bégaiement de l’histoire… À Sparte, on balançait du haut des falaises les garçons trop fragiles pour tenir leur rang de citoyen. Nous, les Modernes, pensions ces temps révolus. Mais non, aujourd’hui nous disposons de moyens plus efficaces pour arriver au même résultat : ne pas s’embêter avec les vies qui dérangent. Et on trouve des naïfs pour penser et prétendre avoir gagné un combat inédit. Rappelons que Sparte, la grande championne du formatage social n’a rien laissé derrière elle : ni artiste, ni philosophe, ni culture, à la grande différence d’Athènes, une ville où vivait un certain Hippocrate. Celui dont le serment a justement laissé à jamais son nom dans l’Histoire. 

    C’est ainsi : les catholiques ne sont pas en nombre suffisant pour inverser les normes actuelles, en revanche ils détiennent la boussole de l’Histoire, ce qui est une grande raison d’espérer.

    Lire également : « L’inscription et la constitutionnalisation d’un mensonge »

    et aussi : L’IVG dans la constitution : j’ai honte

  • « La Civiltà Cattolica » change de cap et se tient à bonne distance des bénédictions des couples de même sexe

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    De Sandro Magister sur Settimo Cielo (Diakonos.be) :

    « La Civiltà Cattolica » change de cap. Et se tient à bonne distance des bénédictions des couples homos

    La “Civiltà Cattolica” change de cap. Et se tient à distance prudente des bénédictions des couples homos

    (s.m.) Je reçois et je publie. L’auteur de la lettre, Antonio Caragliu, est avocat au barreau de Trieste et membre de l’Union des Juristes Catholiques Italiens.

    *

    Cher M. Magister,

    En lisant l’article sur « Fiducia supplicans » du nouveau directeur de « La Civiltà Cattolica », le P. Nuno da Silva Gonçalves [photo – ndlr] j’ai été frappé par l’équilibre et la mesure de son exposé : deux qualités révélatrices du net changement de ligne éditoriale de la revue survenu avec la fin de la direction du P. Antonio Spadaro. Un changement appréciable notamment dans la séquence des articles : on y retrouve à présent mis en avant les analyses historiques (et non militantes) du P. Giovanni Sale.

    Je précise d’emblée que je trouve très pertinentes et incontournables les remarques critiques du cardinal Gerhard Müller récemment publiées dans « First Things », concernant la déclaration « Fiducia supplicans » et le communiqué de presse du Dicastère pour la Doctrine de la foi qui a suivi, sur la bénédiction des couples homosexuels.

    Les objections théologiques du cardinal Müller se basent, en définitive, sur des questions rationnelles très laïques. D’où naissent plusieurs interrogations :

    • L’intention exprimée dans la déclaration de préserver l’enseignement catholique sur le mariage et la sexualité n’est-elle pas inévitablement contredite par le sens objectif véhiculé par le geste de bénir un couple en situation irrégulière par rapport à la doctrine catholique ?
    • Est-il possible de bénir un couple et, dans le même temps, de ne pas bénir l’union qui le constitue ?
    • L’intention déclarée dans un document peut-elle transcender à ce point le sens objectif d’un geste ?
    • L’autorité du pape (« le magistère du pape François ») est-il susceptible de pouvoir qualifier et garantir le sens d’une conduite humaine en violation des principes herméneutiques les plus basiques ?

    Mais il faudrait encore ajouter une question qui suscite des contradictions similaires. C’est une question que le cardinal Müller, en se cantonnant dans sa propre zone de compétence spécifique, n’aborde pas, mais que les laïcs réfléchis se posent. De telles contradictions à ce point évidentes sont-elles intentionnelles ? Leurs auteurs en sont-ils conscients ?

    Lire la suite