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Actualité - Page 21

  • Le mouvement "Oui à la vie" a rassemblé plus de 35.000 personnes à Madrid pour protester contre l'avortement

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    De zenit.org (esp) :

    35 mille personnes descendent dans les rues de Madrid et s'élèvent contre l'avortement

    Le mouvement " Oui à la vie " a rassemblé plus de 35 000 personnes à Madrid pour crier contre l'avortement

    10 mars 2024

    Un peu plus de 35 000 personnes sont descendues dans les rues de Madrid le dimanche 10 mars pour exiger que la vie des enfants à naître et des personnes âgées soit défendue contre l'euthanasie. Sous le slogan "Si a la Vida" (Oui à la Vie), cette plateforme qui regroupe plus de 500 associations Pro-Life et Profamilia en Espagne a une nouvelle fois fait entendre sa voix en rassemblant différents leaders sociaux et politiques lors de la "Marche pour la Vie" qu'elle organise chaque année. Le manifeste, qui a été approuvé par plus de 500 associations, est le suivant : "Il est temps de démasquer les mensonges, les horreurs, les entreprises et les idéologies qui soutiennent la culture de la mort".

    Le manifeste souligne également l'urgence de retrouver l'essence du mouvement Pro-Life dans la bataille culturelle à laquelle il est appelé à devenir plus visible que jamais. La présidente de la Fédération des associations pro-vie d'Espagne, Alicia Latorre, met en garde contre la persécution des militants pro-vie et appelle à leur défense. Pour la dirigeante du mouvement Pro-Life en Espagne, il est essentiel de rappeler la campagne de harcèlement et de démolition que subissent les différents leaders du mouvement Pro-Life, et elle a signalé aux médias qu'"ils veulent transformer en loi des actes totalement pervers et qui ne profitent à personne".

    Parmi les participants se trouvaient plusieurs leaders de la sphère familiale et politique en Espagne, dont José Castro Velarde, président de la Fondation Enraizados ; Álvaro Ortega, président de la Fondation +Vida ; la députée régionale, Rocio Monasterio ; et le conseiller du président de la Communauté de Madrid, David Pérez ; ainsi que plusieurs membres du Parti Populaire et de Vox de Madrid. Des témoignages pro-vie de dépassement et d'encouragement à défendre la vie jusqu'au bout.

    Au cours de l'événement, Paloma Zafrilla a pris le micro avec émotion et quelques larmes pour évoquer son frère Carlos, qui souffre d'un handicap de plus de 96 %. Ce jeune homme de 26 ans est comme un bébé de six mois : "il ne marche pas, il ne parle pas". La seule chose qu'il fait, c'est se plaindre, pleurer ou rire, comme le dit Paloma. La jeune femme a déclaré que sa famille avait fait l'objet de toutes sortes de moqueries : des médecins qui les ont exhortés à ne pas avoir d'autres enfants parce qu'ils ne savent pas s'ils seront porteurs d'un autre handicap, aux proches qui leur ont dit que c'était peut-être même "égoïste". Pour sa part, la jeune femme a déclaré : "Ce n'est pas parce que la vie n'est pas facile qu'elle est moins belle, bien sûr. Et dans ce cas, c'est le contraire. C'est beaucoup plus amusant. Une vie n'est jamais moins qu'une vie selon ses capacités, parce que nous ne sommes pas des machines et que nous ne valons pas ce que nous produisons".

    L'événement s'est achevé par le déploiement de ballons et la prestation de divers artistes sur les scènes de la plateforme "Si A La Vida", ainsi que par la visibilité d'une échographie en direct d'un bébé de 25 semaines et l'écoute des battements de cœur de l'enfant.

    35 000 personnes descendent dans les rues de Madrid et élèvent leur voix contre l'avortement

  • Pourquoi Fiducia Supplicans doit être révoquée

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    Par Diane Montagna et Gerald E. Murray sur First Things :

    FIDUCIA SUPPLICANS DOIT ÊTRE RÉVOQUÉE

    ENTRETIEN AVEC LE FR. GERALD E. MURRAY

    7 mars 2024

    En mars 2021, la Congrégation pour la doctrine de la foi a publié, sous la direction de son ancien préfet, le cardinal Luis Ladaria Ferrer, un Responsum qui répondait par la négative à la question : "L'Église a-t-elle le pouvoir de donner la bénédiction aux unions de personnes de même sexe ?"

    Un peu moins de trois ans plus tard, sous la direction de son nouveau préfet, le cardinal Víctor Manuel Fernández, le Dicastère pour la doctrine de la foi, désormais rebaptisé, a publié Fiducia Supplicans (FS), qui affirme que les bénédictions mentionnées dans le Responsum sont des "bénédictions liturgiques" et introduit un nouveau type de bénédiction sacerdotale - une "bénédiction pastorale" - qui, selon lui, peut être donnée à des "couples de même sexe". Mais que sont les bénédictions pastorales et qu'entend la Déclaration par "couples" ? Et la réaction négative continue que la FS a reçue de la part des conférences épiscopales du monde entier peut-elle être attribuée au fait qu'elle n'a pas été lue attentivement, ou son examen minutieux ne fait-il que confirmer la décision des évêques qui ont décidé de ne pas l'appliquer dans leur diocèse ?

    Pour répondre à ces questions et à d'autres, je me suis entretenu avec le père Gerald E. Murray, prêtre new-yorkais et avocat canonique, au sujet de la déclaration.

    Père Murray, qu'est-ce qu'une bénédiction ? Quelle est la relation entre une bénédiction sacerdotale et le sacerdoce du Christ ? Et une bénédiction sacerdotale peut-elle être "extra-liturgique", c'est-à-dire n'avoir aucun rapport avec la liturgie ?

    Le Responsum de 2021, citant le Rituel romain, déclare que " les bénédictions appartiennent à la catégorie des sacramentaux, par lesquels l'Église 'nous appelle à louer Dieu, nous encourage à implorer sa protection et nous exhorte à rechercher sa miséricorde par la sainteté de notre vie' ". Le Responsum précise également que les sacramentaux font partie des actions liturgiques de l'Église. Les bénédictions sont donc des actions liturgiques par leur nature même. La catégorie des "bénédictions pastorales" est inconnue dans l'Église. Cette catégorie est décrite dans FS comme une "contribution novatrice" et un "véritable développement par rapport à ce qui a été dit sur les bénédictions dans le Magistère et les textes officiels de l'Église". FS affirme que les bénédictions pastorales entrent dans la catégorie de la "piété populaire" telle qu'elle est décrite dans le Directoire sur la piété populaire et la liturgie de 2002 de la Congrégation pour le culte divin. Il n'y a aucune preuve que l'Église ait jamais considéré les bénédictions sacerdotales comme des actes de piété populaire.

    Le Responsum cite également le Rituel romain, qui précise que les sacramentaux "ont été établis comme une sorte d'imitation des sacrements". Les bénédictions "sont avant tout des signes des effets spirituels obtenus par l'intercession de l'Église". Une bénédiction sacerdotale est un acte ministériel par lequel le représentant ordonné de Dieu demande la faveur divine sur ce qui est béni, communiquant ainsi que ce qui est béni est digne de recevoir une telle bénédiction. Toute relation à bénir doit d'abord être jugée digne aux yeux de Dieu de recevoir sa faveur. Les relations pécheresses ne sont pas dignes aux yeux de Dieu et ne peuvent être bénies. Le Responsum nous rappelle que Dieu "ne bénit pas et ne peut pas bénir le péché".

    Les personnes sont bénies, l'huile et l'eau sont bénies, les champs et les maisons sont bénis, mais les syndicats du crime, les instruments de torture et les contraceptifs ne le sont pas. Pourquoi certaines choses peuvent-elles être bénies et d'autres non ?

    Les bénédictions peuvent être conférées à des objets inanimés, à des animaux (comme la bénédiction des agneaux lors de la fête de Sainte-Agnès), à des personnes et à leurs relations. Le prêtre, en tant que ministre ordonné du Christ, demande à Dieu de regarder favorablement ce qui est béni, ce qui signifie qu'il a déterminé que ce qui est béni mérite la faveur de Dieu. Le Responsum est clair en ce qui concerne la bénédiction des relations humaines :

    Par conséquent, pour se conformer à la nature des sacramentaux, lorsqu'une bénédiction est invoquée sur des relations humaines particulières, outre l'intention droite de ceux qui y participent, il est nécessaire que ce qui est béni soit objectivement et positivement ordonné à recevoir et à exprimer la grâce, selon les desseins de Dieu inscrits dans la création, et pleinement révélés par le Christ Seigneur. . . . C'est pourquoi il n'est pas licite de bénir des relations ou des partenariats, même stables, qui impliquent une activité sexuelle en dehors du mariage, comme c'est le cas des unions entre personnes du même sexe.

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  • Les électeurs irlandais ont refusé d'effacer la famille

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    Du site "Pour une école libre au Québec" :

    Les électeurs irlandais ont refusé d'effacer la famille

    Ce n'est pas une fin de semaine particulièrement faste pour l'establishment politique irlandais. Deux changements constitutionnels ont été rejetés par l'électorat, bien qu'ils aient été soutenus par tous les partis traditionnels - Fianna Fail, Fine Gael, les Travaillistes, les Verts, les nationalistes du Sinn Fein - sans oublier les habituels experts et ce qu'on appelle le Conseil national des femmes (un organisme censé représenter les femmes). Le radiodiffuseur public, RTE, qui se trouve dans une position similaire à celle de la BBC après le vote sur le Brexit, est curieusement discret sur le résultat. Radio-Canada a adopté la même stratégie, un court reportage qui ne cite pas les chiffres du rejet massif irlandaise et qui caricature le contenu de la Constitution irlandaise. 

     

    >Les électeurs avaient la possibilité, comme l'avait indiqué le quotidien de gauche britannique le Guardian, de "moderniser la constitution irlandaise" dans la lignée des référendums de 2015 et 2018 qui ont approuvé le mariage homosexuel et l'avortement et "souligné la transformation laïque et libérale de l'Irlande". Les électeurs ont massivement dit non, mais merci quand même.

    Les clauses en cause, très caractéristiques de la constitution d'Eamon De Valera de 1937 et qualifiées de "dépassées" par le gouvernement, déclaraient que "l'État reconnaît la famille comme l'unité naturelle, primaire et fondamentale de la société et comme une institution morale possédant des droits inaliénables et imprescriptibles, antérieurs et supérieurs à tout droit positif" et que "l'État s'engage à veiller avec un soin particulier à l'institution du mariage, sur laquelle la famille est fondée, et à la protéger contre toute attaque". Le gouvernement voulait modifier la partie concernant la famille en disant : "qu'elle soit fondée sur le mariage ou sur d'autres relations durables" et omettre la partie concernant le fait que la famille est fondée sur le mariage. On voit le sens de la démarche.

    L'autre élément de l'article 41 que le gouvernement souhaitait modifier concernait la place des femmes au sein du foyer. La constitution de De Valera déclarait que, "en particulier, l'État reconnaît que, par sa vie au sein du foyer, la femme apporte à l'État un soutien sans lequel le bien commun ne peut être atteint" et que, "par conséquent, l'État s'efforcera d'assurer que les mères ne soient pas obligées, par nécessité économique, de s'engager dans le travail en négligeant leurs devoirs au sein du foyer". Il n'est pas question ici d'obliger les femmes à rester à la maison, ce que prétendait Radio-Canada hier dans son reportage morose. Cet article n'a d'ailleurs jamais eu le moindre effet sur les femmes qui travaillent (dans les filatures hier ou les bureaux aujourd'hui), mais le gouvernement voulait une formule non genrée : "L'État reconnaît que les soins prodigués par les membres d'une famille les uns aux autres, en raison des liens qui les unissent, apportent à la société un soutien sans lequel le bien commun ne peut être atteint, et il s'efforcera de soutenir ces soins". Une différence de taille.

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  • IVG : l'objection de conscience est-elle en sursis ?

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    De 16/17 sur RCF :

    Georges Puppinck dans l'émission présentée par Yves Thibaut de Maisières, Eric Cooper

  • Le pape invite l'Ukraine à "avoir le courage du drapeau blanc" et à négocier

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    De Vatican News :

    Le Pape sur la guerre en Ukraine: «N’ayez pas honte de négocier»

    Vatican News publie le texte de l'interview accordée en février par le Pape François à Lorenzo Buccella, journaliste de la Radio Télévision Suisse (RSI), que la chaîne suisse diffusera le 20 mars.

    Dans une interview accordée le 20 février dernier à la Radiotelevisione Svizzera italiana (RSI, chaîne publique suisse en langue italienne, ndlr), diffusée le 20 mars prochain, le Saint-Père évoque les guerres qui défigurent le monde, à commencer par celles en Terre Sainte et en Ukraine. Il revient sur la signification du blanc pour lui et sur toutes les taches qui le salissent.

    Comment trouver une boussole pour s'orienter sur ce qui se passe entre Israël et la Palestine?

    Nous devons aller de l'avant. Tous les jours, à 19 heures, j'appelle la paroisse de Gaza. 600 personnes y vivent et racontent ce qu'elles voient: c'est la guerre. Et cette guerre est menée par deux camps, pas par un seul. Les irresponsables sont ces deux camps-là qui se font la guerre. Et puis il n'y a pas que la guerre militaire conventionnelle, il y a aussi la "guérilla", pourrait-t-on dire, celle du Hamas par exemple, un mouvement qui n'est pas une armée. C'est une mauvaise chose.

    Mais devons-nous garder espoir en tentant une médiation?

    Regardons l'histoire: les guerres que nous avons vécues se terminent toutes par un accord.

    En Ukraine, certains appellent au courage de la reddition, du drapeau blanc. Mais d'autres disent que cela légitimerait le camp le plus fort. Qu'en pensez-vous?

    C'est une interprétation. Mais je pense que le plus fort est celui qui voit la situation, qui pense au peuple, et qui a le courage du drapeau blanc, c'est-à-dire de négocier. Et aujourd'hui, on peut négocier avec l'aide des puissances internationales. Le verbe "négocier" est un verbe courageux. Quand on voit qu'on est vaincu, que les choses vont mal, il faut avoir le courage de négocier. Vous avez honte, mais avec combien de morts tout cela finira? Négocier tant qu’il est temps, chercher un pays médiateur. Aujourd'hui, par exemple dans la guerre en Ukraine, beaucoup veulent servir de médiateurs. La Turquie s'est proposée pour cela. Et d'autres encore. N'ayez pas honte de négocier avant que la situation n'empire. 

    Avez-vous vous-même proposé de négocier?

    Moi je suis ici, c’est tout. J'ai envoyé une lettre aux Juifs d'Israël pour qu'ils réfléchissent à cette situation. Négocier n'est jamais une reddition. C'est le courage de ne pas conduire le pays au suicide. Les Ukrainiens, avec leur histoire, les pauvres, les Ukrainiens à l'époque de Staline, combien ils ont souffert...

    Est-ce le blanc du courage?

    On peut dire que c'est le blanc du courage. Mais parfois, la colère qui vous conduit au courage n'est pas blanche...

    Revenons à 2020, à la prière sur la place Saint-Pierre pendant la pandémie. Vous étiez un point blanc au milieu des ténèbres.

    À ce moment-là, on pouvait voir le point blanc, parce qu'il faisait nuit, tout était sombre. C'était une chose spontanée, faite sans réaliser qu'elle aurait une grande signification. C’était un moment spontané, aussi bien la solitude que la prière.

    À ce moment-là, vous étiez concentré sur ce que vous vouliez faire. Mais vous êtes-vous rendu compte que le message était en train de pénétrer dans toutes les maisons, chez toutes les personnes qui étaient obligées de rester chez elles?

    Je ne l'ai pas réalisé à ce moment-là. J'ai prié devant la Salus Populi Romani et devant le crucifix en bois apporté depuis la Via del Corso (il s’agit d’un crucifix en bois exposé dans l’église San Marcello del Corso, à qui est attribué miraculeusement la fin de l’épidémie de peste en 1522, ndlr). Je pensais à ce que je devais faire, mais je n'ai pas réalisé la transcendance de ce moment. J'ai aussi été éprouvé. J'avais cette souffrance et j'avais le devoir du médiateur, du prêtre, de prier pour les personnes qui souffraient. J'ai pensé à un passage biblique, lorsque David commet un péché en faisant le recensement d'Israël et de Judée et que le Seigneur fait mourir 70 000 hommes par une épidémie. À la fin, lorsque l'ange de la peste est sur le point de frapper Jérusalem, le Seigneur est ému et arrête l'ange parce qu'il a pitié de son peuple. Oui, j'ai pensé et prié: «Seigneur, sois ému et aie pitié du peuple qui souffre de ce fléau». Voilà ce que j’ai vécu ce jour-là.

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  • L'avortement inscrit dans la Constitution française : Et après ?

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    De Solène Tadié sur le National Catholic Register :

    L'avortement inscrit dans la Constitution française : Et après ?

    Censé être un "message symbolique" au reste du monde, de l'autre côté des Alpes, les organisations pro-vie appellent déjà à la mobilisation pour empêcher l'exportation du modèle français.

    8 mars 2024

    La pratique de l'avortement est désormais un droit constitutionnel en France, qui devient officiellement le deuxième pays de l'histoire à franchir ce pas, quelques décennies après la Yougoslavie communiste de Tito dans les années 1970.

    En prenant cette mesure pour adopter démocratiquement le droit à l'avortement, la France a également dépassé la situation qui prévalait au niveau national aux États-Unis avant l'annulation de l'arrêt Roe v. Wade en 2022, étant donné que cette constitutionnalisation américaine du droit à l'avortement s'est faite de manière judiciaire.

    Que signifie donc ce changement sans précédent, tant en France qu'à l'international ?

    Après plusieurs mois de débats parlementaires, les députés et sénateurs français réunis en Congrès à Versailles ont voté le 4 mars à une écrasante majorité (780-72) la révision constitutionnelle faisant de l'avortement une "liberté garantie". L'amendement avait déjà été approuvé par l'Assemblée nationale et le Sénat français au début de l'année.

    Pendant ce temps, sur l'Esplanade du Trocadéro à Paris, des scènes de liesse se sont déroulées, avec des bombes fumigènes violettes volant au rythme du tube pop Run the World (Girls) de Beyoncé, avec en toile de fond la Tour Eiffel scintillante affichant le message "My Body, My Choice" (Mon corps, mon choix).

    De telles images, en décalage avec la gravité du sujet, couplées au faste et à la théâtralité du Congrès de Versailles, ont provoqué la consternation d'un certain nombre d'observateurs et d'internautes - dont même des partisans de l'avortement - qui ont dénoncé l'indécence de nombreux soutiens politiques à ce projet de loi.

    "Notre pays se serait honoré en inscrivant plutôt [dans la Constitution] la promotion des droits de la femme et de l'enfant", écrit la Conférence des évêques de France dans un communiqué publié le jour du vote. Ils soulignent que "de tous les pays européens, même en Europe occidentale, la France est le seul où le nombre d'avortements ne diminue pas et a même augmenté au cours des deux dernières années".

    Ces observations sont corroborées par l'Institut national d'études démographiques français, qui a enregistré un chiffre record de 232 000 avortements en 2022, en forte hausse par rapport aux années précédentes, avec un ratio de 1 avortement pour 3 naissances en 2022, contre 1 pour 4 en 2017.

    Un "coup de communication

    En effet, si le président Emmanuel Macron a initié ce projet de modification de la Constitution, c'est moins pour protéger un "droit menacé" en France que pour donner des gages à ses électeurs de gauche dans un contexte social tendu et envoyer un message au reste du monde, à commencer par les États-Unis, dont le renversement de Roe v. Wade a provoqué une onde de choc dans le monde occidental en juin 2022. L'exposé des motifs du projet de loi l'indique directement en affirmant que le droit à l'avortement est menacé dans d'autres pays comme les Etats-Unis, la Pologne ou la Hongrie.

    Pour les opposants au projet de loi, cette initiative française n'est qu'un "coup de pub" dont les conséquences sont difficiles à mesurer.

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  • Espagne : Mgr Luis Argüello, un conservateur, présidera la Conférence des évêques

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    Du site de la FSSPX :

    Espagne : un conservateur prend les rênes de la conférence épiscopale

    L’archevêque de Valladolid a été élu par ses pairs à la tête de la Conférence des évêques d’Espagne. Opposant résolu à l’avortement et à l’euthanasie, promoteur de la cause de béatification d’Isabelle la Catholique, le profil du prélat incarne l’aile droite du catholicisme espagnol sur de nombreux sujets.

    Elu le 5 mars 2024 au premier tour de scrutin avec quarante-huit voix sur les soixante-dix-huit que compte la Conférence des évêques d’Espagne (CEE) Mgr Luis Argüello succède donc au cardinal-archevêque de Barcelone, Mgr Juan Jose Omella à la tête de la CEE.

    Les prélats espagnols ont donc clairement choisi un conservateur pour les diriger : faut-il y voir une réponse à la convocation romaine de tout l’épiscopat ? Revenons quelques mois en arrière : à la fin du mois de novembre 2023, le Souverain Pontife a reçu tous les prélats de la péninsule.

    De mémoire de fonctionnaires de la Curie, on n’avait plus vu cela depuis belle lurette. Officiellement, le Saint-Père voulait s’entretenir avec les évêques espagnols au sujet de la crise des vocations et des séminaires que traverse le pays, comme partout en Europe d’ailleurs.

    Mais, explique-t-on à Rome, une autre raison figure parmi les hypothèses avancées pour expliquer la convocation des évêques espagnols : la volonté du pape d’encourager l’ouverture d’une Eglise jugée trop fermée sur elle-même. Le pape serait inquiet de la nostalgie pour le passé nourrie par certains jeunes prêtres.

    Pour remédier à cela, le pape François n’a pas hésité à nommer à des postes-clés plusieurs évêques espagnols proches de sa ligne, à l’instar du cardinal-archevêque de Madrid, Mgr Jose Cobo Cano : ce haut prélat s’est distingué il y a plusieurs mois en bloquant la venue programmée de Mgr Georg Gänswein à Madrid. L’ancien secrétaire du défunt pape Benoît XVI venait pour évoquer la figure de son mentor. La décision, jugée brutale, de l’ordinaire de Madrid valait mieux qu’un long discours.

    En tout cas, il se murmure qu’au-delà des Pyrénées, l’épiscopat aurait peu apprécié la « remontée de bretelles » qui a eu lieu au mois de novembre dernier dans la ville éternelle, ce qui a pu jouer en faveur du choix de l’archevêque de Valladolid.

    Sans parler de l’onde de choc créée par la déclaration Fiducia supplicans, document émanant du Dicastère pour la doctrine de la foi (DDF) et permettant d’accorder aux couples illégitimes au regard du droit de l’Eglise, une bénédiction non rituelle.

    Si les évêques espagnols ont apporté leur soutien au pape François après les attaques contre la déclaration romaine, ils se sont toutefois bien gardés de se prononcer sur son application concrète, nombreux étant les fidèles et les prêtres heurtés par le document du DDF.

    La nomination d’un conservateur à la tête de la CEE permet ainsi de rassurer une Eglise locale en proie au doute, d’autant plus que la diminution de la foi dans la patrie de sainte Thérèse d’Avila va de pair avec l’islamisation croissante de la société, comme ailleurs en Europe.

    Un évêque ibère de l’aile progressiste résumait ainsi la situation au lendemain de l’élection de Mgr Argüello : « Nous avons perdu car nous ne sommes pas parvenus à faire saisir les besoins de l’Eglise de demain. » Rien à voir avec ce qui s’était passé en mars 2020, lorsque les cardinaux Omella et Osoro, alors considérés comme les hommes du pape dans le pays, ont pris en main la CEE.

    Une preuve de plus que la fièvre réformiste qui anime la maison Sainte-Marthe commence à lasser plus d’un évêque, car sur le vieux continent comme ailleurs, les yeux semblent désormais fixés sur l’horizon du futur pontificat.

  • La stupéfiante géométrie variable contemporaine du statut de l’embryon humain

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    D'Anne Rouvillain :

    La stupéfiante géométrie variable contemporaine du statut de l’embryon humain.

    En ce qui concerne la représentation de l’embryon humain, d’aucuns vous diront qu’il n’en est pas un, que tout comme la pomme dessinée de Magritte, il ne représente guère plus qu’une image sans consistance quant à son statut.

    Ainsi, le « ceci n’est pas une personne” ressemble au « ceci n’est pas une pomme « de Magritte, à la grande différence, que l’on ne parle pas là d’un fruit et de sa représentation (en l’occurrence, une pomme), mais d’une seule et même réalité cruciale d’éthique autour du statut le la vie naissante humaine . L’embryon humain, ne possède pas les caractéristiques des lois physiques quantiques qui permet aux particules (atomes, électrons, photons...) d’être dans deux états à la fois (ondes et corpuscules par exemple). Néanmoins, il est sidérant de constater à quel point son statut est à géométrie variable, à quel point on le croirait une entité régie par ces mêmes lois de l’échelle atomique...

    S’en suivent inévitablement des incohérences énormes qui devraient sauter aux yeux de n’importe quelle personne qui possède un entendement normal, indépendamment de son avis sur l’avortement.

    On assiste là et partout sur la planète, je ne dirai pas à une schizophrénie, par respect pour les personnes atteintes de cette maladie, qui n’y sont pour rien et qui seules en connaissent les turpitudes, mais à une félonie, à une insulte intolérable à la cohérence, insulte qui se fait assassine.

    Il est capital de mettre en relief cette falsification du réel, du factuel. Je pense notamment aux émissions à l’ambiance toute douce” telles que “La Maison Des Maternelle sur France 5, qui est un véritable « pot pourri », pourri donc, qui mélange (“quantiquement ») tour à tour reconnaissance, soins les plus attentionnés, conseils professionnels avisés etc, à l’enfant à naître dès le début de la grossesse, et sa négation pure et simple à travers les thèmes des émissions relatifs à l’« IVG” (selon l’appellation convenue de l’avortement, il va de soit).

    Exemple: Emission de France 5, « La Maison des Maternelles » sur l’haptonomie (L’accompagnement haptonomique des parents et de l’enfant part du principe que la relation entre l’enfant et ses parents peut se créer et s’approfondir dès avant la naissance. Dès les premiers mouvements perceptibles de l’enfant – vers le quatrième ou le cinquième mois de grossesse – les parents apprennent à établir un contact tendre et affectueux avec leur enfant dans le giron maternel.)

    Extrait (5:00- 5:29)

    « -Il y a un moment idéal, docteur Catherine Dolto, pour démarrer l’haptonomie?
    - Oui, c’est dès le début de la grossesse.
    - (...)
    - Oui (...), le plus tôt, le mieux, et ça permet déjà aux parents de FAIRE SENTIR A L’ENFANT QU’ILS SONT LA, même si, eux, ne sentent pas L’ENFANT REPONDRE, ça fait qu’ils le sentiront beaucoup plus tôt. »

    Et voilà que toujours, sur France 5, toujours dans la même émission, « La Maison des Maternelles », un autre jour, géométrie variable est appliquée de façon démentielle, au statut de l’embryon humain car il devient ici « cela à éliminer » dont le ressenti n’a aucune espèce de soupçon d’existence.

    “Une réalité, plusieurs états possibles, en même temps”: exactement comme pour les atomes que régissent la mécanique quantique. (Ceux-ci peuvent être à la fois « onde »et « corpuscules », ce qui est absolument impossible dans le «macroscopique » )

    Mais quelle est cette cécité face à la fluctuation du statut de l’embryon humain au point que dans un même établissement hospitalier, vous pouvez, pour lui, et avec lui, bénéficier de séances vivement conseillées de “communication parents-bébé” (parfois même d’haptonomie), dans le cadre de la préparation à l’accouchement, ...et dans un autre service, le « faire enlever » de toute urgence comme un kyste malin? Je précise, sous le même toit!

    Ah!, cette ambiance “soft-glauque » d’une émission, toujours de « La Maison des Maternelles“, où un gynécologue qui a, derrière lui, le portrait d’un nourrisson, rassure son petit auditoire fébrile, prêt à dire un grand « ouf! » de soulagement à propos de l’amélioration future de l’accès à l’avortement!

    Pour qui a un entendement dont la cohérence n’est pas altérée et qui sait encore que le nourrisson de la photo était embryon « avortable » quelques mois auparavant, franchement, ça jure!

    Alors que la moindre erreur sur les fiches de salaire de nos contemporains fait l’objet d’une attention méticuleuse, laquelle est repérée plus vite que la vitesse de la lumière tant elle leur est intolérable, les incohérences criantes, effarantes, qui sont une question de vie ou de mort, mises en relief dans cet article, font l’objet d’un déni assassin.

    L’on pourrait espérer que de pointer les les antagonismes, les illogismes, les incohérences, de dénoncer les manquements au réel enveloppés dans le coton et les arômes soporifiques des émissions « cosy » et ailleurs, parle peut-être mieux que de long discours.

    Repérons, pointons les incohérences assassines, tels des correcteurs de copies de mathématiques: le factuel, la cohérence, le réel sont imparables...tôt ou tard!

  • 4 mars 2024 : le lundi noir de l'homicide sacralisé

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    Un ami nous a fait parvenir cette analyse de Patrick de Pontonx :

    LE LUNDI NOIR DE L’HOMICIDE SACRALISÉ

    1.- Dans un profond petit livre intitulé « La dernière avant-garde » (Cerf, 2023), Romaric Sangars évoque la foi que tant de nos contemporains, spécialement des élites, accordent au Progrès. Ce n’est pas une première. Cette foi, depuis le XIXe siècle, donne à croire aux foules qu’une chose est bonne à proportion qu’elle est nouvelle et que le déterminisme des « avancées » sociales, morales et techniques, les rapproche toujours infailliblement de leur Bonheur. Le développement inouï des sciences informatiques étend considérablement les ailes de cette illusion millénariste.

    Cette idéologie a beau être ringarde en son scientisme, elle avance toujours dans l’histoire, selon la dynamique exponentielle qui lui est propre. Elle aveugle toujours plus les hommes à mesure qu’elle déshumanise leurs esprits et leurs regards, en les éloignant davantage de la lumière divine qui féconde l’ordre de la nature créée. Chemin faisant, même les sanglantes expériences rencontrées, générations après générations, ne leur servent de rien.

    « Dachau et Hiroshima n’ont pas suffi à nuancer » la foi des progressistes, dit l’auteur, « ni le délabrement de l’environnement tant naturel que culturel, pourtant flagrant. Ils croient, comme deux et deux font quatre, que les choses ne peuvent aller qu’en s’améliorant, et qu’il n’y a par conséquent qu’à s’abandonner au train du temps pour parvenir à destination ».

    Les expériences individuelles de la grisaille qui s’étend sur le monde, de la pulvérisation des relations et des sociétés humaines, et des désespoirs qu’elle entraîne, ne suffisent pas davantage à dessiller les yeux. Même au fond du malheur, la religion du Progrès demeure chevillée au corps d’une humanité qui ne se voit pas pourrir sur pied à mesure qu’elle « progresse ». L’attrait fasciné de « l’Avenir radieux » a pénétré les tréfonds de sa conscience, dont le seul mal perçu est celui d’une « réaction » qui contrarierait sa marche au chaos. Si le démuni lui-même rêve de jours meilleurs, c’est par le phantasme d’un gain de hasard et d’une participation plus grande aux fruits de la Consommation engendrés par le Progrès.

    La corrélation de la marche hallucinée de ce Progrès et de la barbarisation de l’homme qu’elle implique est si manifeste que Romaric Sangars va jusqu’à dire de ses acteurs : « Ils s’adonneront de nouveau à l’anthropophagie convaincus d’être à la proue de l’Histoire ».

    Il s’agit là assurément d’une caricature, mais en aucun cas d’une boutade. Le phénomène est si étendu et si profond dans la structuration des esprits de ce temps, en tout cas dans le monde qualifié « d’occidental », que le pape Jean Paul II, on le sait, a pu parler de « culture de mort », c’est-à-dire de terreau d’un anti-humanisme létal.

    2.- Les politiciens français contemporains ne vont pas, assurément, jusqu’à proposer à leurs concitoyens de faire de l’anthropophagie une avancée nouvelle de l’esprit de Progrès.

    Ils ne sont cependant pas en reste.

    L’introduction de l’avortement dans la Constitution française, en ce Lundi Noir 4 mars 2024, établit désormais comme principe structurant et comme norme légale supérieure de cette société l’homicide volontaire d’enfants à naître. Les bruyantes protestations contraires des progressistes ne changent rien à la nature brutale et inhumaine de cet acte, pas plus que son travestissement juridique.

    A ceux qui nous objecteraient que l’avortement n’est pas un crime puisque la loi dit que c’est un droit, il appartiendrait de nous expliquer pourquoi, pour ne citer que cet exemple, la destruction de millions d’ukrainiens en 1932-1933 serait un crime puisqu’elle a été inaugurée par la loi du 7 août 1932 sur le « vol ou la dilapidation de la propriété socialiste ». En réalité, ce n’est pas le droit positif qui détermine la nature des choses ; c’est cette dernière qui fonde la légitimité du droit. Cet ordre entre l’un et l’autre est si manifeste que la Cour européenne des droits de l'homme elle-même voit en la dignité de la personne, qui est une propriété essentielle de la nature humaine, le fondement de tous les droits, fussent-ils fondamentaux eux-mêmes.

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  • Macron se battra pour que le droit d'avorter devienne universel et effectif

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    Une synthèse de presse de gènéthique.org :

    Avortement : vers un « droit universel et effectif » ?

    8 mars 2024

    Le 8 mars, en présence d’Emmanuel Macron, le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti a apposé le sceau de la République sur la loi visant à garantir aux femmes la « liberté d’accès à l’avortement » (cf. La France inscrit l’avortement dans sa Constitution. Et ensuite ? ; Modifier la Constitution « avec des propositions de vie et non de mort » exhorte le Vatican).

    Lors de cette cérémonie, pour la première fois publique, qui a eu lieu place Vendôme, le chef de l’Etat a confirmé sa volonté d’inscrire « la liberté de recourir » à l’IVG « dans la charte des droits fondamentaux de l’Union européenne » (cf. Intégrer le droit à l’avortement dans la Charte des droits fondamentaux de l’UE ?). Selon lui, « plus rien n’est acquis et tout est à défendre ». « Tant que la promesse d’égalité n’est pas tenue pour l’humanité », ce n’est « pas la fin d’une histoire » estime-t-il.

    « Au-delà de l’Europe, nous nous battrons pour que ce droit devienne universel et effectif » a promis le président de la République. « Nous ne trouverons le repos que lorsque cette promesse sera tenue partout dans le monde » poursuit-il.

    Invitée à conclure la cérémonie de scellement de la Constitution, la chanteuse Catherine Ringer a modifié la Marseillaise en remplaçant le « sang impur » qui « abreuve nos sillons » par « cette loi pure dans la Constitution ».

     

    Quand le "Mane, Thecel, Phares" s'inscrira-t-il sur les murs de l'Elysée ?

  • Toute personne préoccupée par l'avenir de la foi catholique dans l'hémisphère nord devrait lire ce livre

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    De Filip Mazurczak sur le Catholic World Report :

    Observations et leçons d'une "Église pauvre dans un pays riche".

    Une critique de God Is Alive in Holland, un court livre d'entretien avec le cardinal Willem Jacobus Eijk, archevêque d'Utrecht et primat des Pays-Bas, réalisé par le journaliste italien Andrea Galli.

    5 mars 2024

    Malgré son titre optimiste, la lecture de God Is Alive in Holland, un court livre d'entretien avec le cardinal Willem Jacobus Eijk, archevêque d'Utrecht et primat des Pays-Bas, réalisé par le journaliste italien Andrea Galli, est une expérience plutôt dégrisante et souvent douloureuse. Cependant, il offre un espoir prudent qu'une nouvelle Église, petite mais au zèle contagieux, puisse émerger en Occident sur les décombres de la tourmente séculariste du dernier demi-siècle. Toute personne préoccupée par l'avenir de la foi catholique dans l'hémisphère nord devrait lire ce livre de toute urgence afin de tirer les leçons des erreurs commises par les Néerlandais et de réfléchir à la manière de reconstruire la Christianitas.

    À l'avant-garde de la laïcité

    À l'exception des sociétés post-communistes soumises à des décennies de propagande athée marxiste-léniniste (en République tchèque, en Estonie et dans les territoires constituant l'ancienne République démocratique allemande), aucune nation européenne n'est peut-être aussi sécularisée que les Pays-Bas. Dans une interview accordée en 2013 à Radio Vatican (citée dans le livre d'Edward Pentin, The Next Pope, qui présente le prélat néerlandais comme l'un des douze pababili), le cardinal Eijk a déclaré que la proportion de catholiques néerlandais assistant à la messe a chuté de 90 % dans les années 1950 à moins de 5 % il y a dix ans.

    Alors que, d'après mon expérience, la plupart des Tchèques sont apathiques à l'égard de la religion, l'attitude dominante des Néerlandais à l'égard de Dieu et de l'Église est l'hostilité. Cette attitude s'est manifestée de manière éclatante lors de la visite du pape Jean-Paul II aux Pays-Bas en 1985. Alors que le charisme de Jean-Paul II, son respect et sa connaissance des cultures locales ont suscité un enthousiasme généralisé, même dans des pays à faible population catholique comme la Grèce, Israël et le Japon, la participation aux événements papaux a été très faible en Hollande, une nation qui, comme l'Allemagne, a historiquement abrité une société mixte catholique-protestante. À Utrecht, des manifestants ont jeté des œufs pourris et des bombes fumigènes sur la papamobile en scandant : "Tuez le pape ! "Tuez le pape !" Pendant ce temps, une chanson intitulée "Popie Jopie" ("bouffon" en néerlandais) se moquant de saint Jean-Paul II a été classée dans le Top 40 aux Pays-Bas.

    Les Néerlandais n'ont pas seulement perdu leur foi au cours des soixante-dix dernières années, ils ont également été à l'avant-garde du rejet des tabous sociaux et de l'éthique judéo-chrétienne par le biais de la législation. En 2001, les Pays-Bas sont devenus la première nation au monde à légaliser le "mariage homosexuel" et, un an plus tard, la première à dépénaliser l'euthanasie. Outre ses nombreux peintres visionnaires, de Rembrandt à Van Gogh, la Hollande est peut-être surtout synonyme de tolérance légale de la consommation de cannabis à des fins récréatives.

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  • Vatican : le document sur la dignité humaine sera publié début avril

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    On attendait la publication d'un document romain centré sur la théorie du genre mais il semble que le texte annoncé reprendra des thèmes chers au pape dont l'environnement et les migrations...

    D'Edward Pentin sur le National Catholic Register

    Cardinal Fernández : le document sur la dignité humaine sera publié début avril

    Le préfet du Dicastère pour la Doctrine de la Foi a déclaré qu'un "nouveau texte" avait été récemment préparé après avoir connu "plusieurs versions".

    8 mars 2024

    Un document du Vatican sur le thème de la "dignité humaine" est presque terminé et sera publié au début du mois prochain, a confirmé le préfet du Dicastère du Vatican pour la Doctrine de la Foi.

    Le cardinal Victor Fernández, qui supervise la rédaction du document, a déclaré au Register le 7 mars que le document a connu "plusieurs versions" mais que le "texte est presque terminé et sera publié au début du mois d'avril".

    Le cardinal argentin, qui a commencé son travail de préfet du dicastère en septembre dernier, a déclaré qu'un "nouveau texte" avait été "préparé ces derniers mois et discuté par les cardinaux et les évêques du dicastère lors de la Feria IV", une réunion régulière des membres dirigeants du dicastère qui a lieu le mercredi.

    "En ce moment, nous sommes en train d'incorporer certaines suggestions proposées par eux lors de la Feria IV", a ajouté le cardinal.

    Ses commentaires font suite à la révélation, lors d'une interview le 12 janvier, que le dicastère préparait "un document très important sur la dignité humaine" qui contient "une forte critique" des tendances immorales de la société contemporaine.

    Le cardinal Fernández a déclaré à l'agence de presse espagnole EFE que le nouveau document inclurait "non seulement des questions sociales mais aussi une forte critique des questions morales telles que la chirurgie de changement de sexe, la maternité de substitution et l'idéologie du genre".

    Le correspondant de La Croix à Rome, Loup Besmond, a donné plus de détails dans un article du 5 mars, affirmant que des théologiens avaient travaillé sur le document au cours des cinq dernières années, mais que le cardinal Fernández l'avait "complètement révisé" et que le pape lui avait "donné des instructions spécifiques à cet effet".

    "Le document à venir devrait se concentrer sur des thèmes centraux du pontificat de François, tels que la migration et l'environnement, alors que la première version se limitait aux questions de bioéthique", écrit M. Besmond, qui prédit que le nouveau texte pourrait "provoquer davantage d'ondes de choc dans toute l'Église". 

    Le cardinal Fernández assiste depuis longtemps le pape François dans la rédaction de documents, depuis la conférence d'Aparecida des évêques d'Amérique latine et des Caraïbes en 2007, où il avait aidé le cardinal Jorge Mario Bergoglio à rédiger le document final de la réunion.

    Depuis qu'il a succédé au cardinal Luis Ladaria Ferrer en tant que préfet en septembre, le cardinal Fernández a publié quatre réponses officielles du DDF à diverses questions doctrinales, ainsi que la déclaration controversée Fiducia Supplicans sur la bénédiction des couples de même sexe et des personnes en union irrégulière, qui a donné lieu à un document de suivi visant à clarifier la déclaration.

    Dans l'entretien qu'il a accordé à EFE en janvier, le cardinal Fernández a déclaré qu'il ne prévoyait pas d'autres documents controversés de ce type : "Je dois dire que je ne pense pas faire parler de moi dans un avenir proche parce que dans le dicastère, nous ne prévoyons pas de sujets qui pourraient être très controversés, comme les derniers."