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Foi - Page 279

  • Quand un prêtre exorciste parle du diable

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    De Camille Lecuit sur le site de Famille Chrétienne :

    « Un prêtre exorciste parle du diable ! » la nouvelle vidéo inattendue de Tibo Inshape

    Il n’a décidément pas fini d’explorer l’univers catholique. C’est aux côtés du prêtre exorciste du diocèse d’Albi, l’abbé Laurent Pistre, que le youtubeur Tibo Inshape a choisi de tourner sa nouvelle vidéo de découverte d’un métier insolite publiée le 30 mars. Celle-ci a déjà enregistré plus de 500 000 vues en moins d’une journée, bénéficiant du grand succès de ce jeune toulousain d’abord connu pour ses tutos de musculation sur sa chaîne Youtube aux 8 millions d’abonnés.

    « Le diable peut agir sur les objets et sur l’imagination »

    Arborant sa tenue décontractée de sport, Tibo mêle comme à son habitude un brin d’humour et légèreté aux questions profondes adressées à son interlocuteur en clergyman. Ce dernier se prête volontiers au jeu. Prêtre depuis 30 ans, exorciste depuis 9 ans, l’abbé Laurent dégage d’emblée à l’écran quelque chose de sympathique. En souriant, il raconte avec son accent du sud et sa gestuelle comment il a aussitôt réagi lorsque l’archevêque lui a confié cette charge. « Je lui ai dit : ‘’Monseigneur, vous n’y pensez pas ? J’ai peur même de mon ombre, je ne me vois pas trop me lancer dans la chasse aux démons !’’ Mais finalement j’ai dit oui, il en faut bien », concède l’exorciste.

    « Qui vient vous voir ? » « Comment on fait pour contacter un prêtre exorciste ? » « Pourquoi on vient voir un prêtre exorciste ? » interroge le youtubeur au fil de la conversation. Ou encore : « Comment peut-on sentir qu’on a le diable en nous ? » « Il y a des degrés, répond l’abbé Laurent. D’abord la tentation, ça, c’est général, on est tous tentés. Ensuite il peut y avoir l’obsession, c’est une idée fixe qui fait que la vie devient sombre, on est tétanisé par des idées noires. Il peut mettre la panique dans notre psychisme, dans notre personne. »

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  • Le Cardinal Marx et la mort de la loi morale naturelle

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    De Stefano Fontana sur le site de l'Observatoire International Cardinal Van Thuan sur la Doctrine Sociale de l'Eglise :

    Le Cardinal Marx et la mort de la loi morale naturelle

    Les déclarations du cardinal Reinhard Marx, archevêque de Munich et principal conseiller de François, sur l'homosexualité dans l'interview du 30 mars dernier [pour un compte rendu exhaustif, voir ici], les actions de tant de personnes dans la hiérarchie ecclésiale qui, ces derniers temps et en particulier ces jours-ci, ont poussé à un changement majeur de la doctrine en la matière, et les silences de ceux qui pourraient au contraire apporter des éclaircissements, nous laissent tristement stupéfaits. Essayons de considérer brièvement l'énorme bouleversement que la ligne Hollerich-Bätzing-Becquart-Marx sur les relations homosexuelles produirait - mais produit déjà en fait - dans l'Église, la transformant en quelque chose d'autre.

    La première chose à remarquer dans les déclarations de Marx est l'absence de toute référence à la loi naturelle (morale) et, par conséquent, aux commandements. Une élimination évidente - pourrait-on dire - si l'on veut légitimer la pratique homosexuelle, et rien de nouveau étant donné que depuis des décennies la théologie se débat avec la loi naturelle, dont le Magistère Pétrinien, jusqu'à Benoît XVI, a toujours clairement confirmé la doctrine. Nier la loi morale naturelle signifie corrompre irrémédiablement la relation entre la raison et la foi. La première a sa propre autonomie de recherche qui concerne aussi les lois morales et que la foi n'annule pas, mais confirme et perfectionne. Si un cardinal n'admet pas la loi morale naturelle, il montre qu'il est un protestant et non un catholique, car il sépare la raison et la foi. Si cela se produit dans le domaine moral, cela se produit également dans tous les autres domaines, de sorte que la raison empruntera ses propres voies multiples tandis que la foi en empruntera d'autres. Mais à ce stade, la théologie catholique est terminée, à commencer par la "théologie fondamentale", qui concerne la relation entre la foi et la raison.

    La négation de la loi morale naturelle et des commandements produit alors la séparation entre Dieu le Créateur et Dieu le Sauveur, ainsi qu'entre l'Ancien Testament et le Nouveau Testament. Les origines gnostiques, manichéennes, catharistes, etc. de cette approche sont évidentes. En niant la loi naturelle, le cardinal Marx devient un adepte de Marcion et voit dans la nature non pas un bien déjà orienté vers le salut, mais un mal à effacer sans le corriger. L'inclusivité devient ainsi le voile à poser sur la nature pour la cacher sans la racheter. L'Église a toujours enseigné que la nouvelle loi de l'Évangile ne supprime pas l'ancienne loi. On ne peut penser être agréable à Dieu si on se livre à des pratiques contre nature, si on tue des innocents par l'avortement, si on trahit le sacrement du mariage par l'adultère. Dans ce cas, le repentir lui-même devient inutile et n'est plus requis si l'inclusion obligatoire l'empêche à la racine. L'ancienne loi du Pentateuque contenait la loi naturelle (comme les commandements), les normes cultuelles et les dispositions légales. Après la résurrection du Christ, les règles cultuelles sont définitivement dépassées, même les règles juridiques ne sont plus nécessaires puisqu'elles n'appartiennent qu'à Israël, seules les règles naturelles demeurent et doivent être confirmées dans la nouvelle loi. De plus, ils sont aussi l'objet de la Révélation, étant donné ce qui s'est passé au Sinaï. La structure entière de la relation entre la Nouvelle Loi et l'Ancienne Loi est subvertie par la position Hollerich-Bätzing-Becquart-Marx.

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  • Pie XI, Pie XII et ce concile qui n’a pas eu lieu

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    De Philippe Maxence sur Res Novae :

    Pie XI, Pie XII et le concile qui n’a pas eu lieu

    Il importe de savoir qu’un nouveau concile fut envisagé bien avant que Jean XXIII sautât le pas et lançât l’Église dans une ère totalement nouvelle, en rupture à plus d’un titre avec l’héritage tridentin. L’idée était tellement dans l’air du temps que Pie XI puis Pie XII, papes réformateurs s’il en fût, l’avaient envisagée.

    Rien d’étonnant dans ces projets puisque le précédent concile, organisé par Pie IX, avait dû être interrompu en raison de l’invasion des États pontificaux et de la prise de Rome. Deux constitutions dogmatiques seulement avaient pu être votées et ratifiées. Pas n’importe lesquelles cependant puisqu’ils s’agissaient de la constitution Dei Filius sur les rapports entre la foi et la raison et la constitution Pastor Æternus, qui aurait dû former un traité complet sur l’Église mais qui se contenta, en raison des événements, de formuler l’infaillibilité pontificale solennelle. Il restait donc beaucoup à faire. Tout le monde était conscient qu’il fallait achever le premier concile du Vatican et même plus que cela.

    Pourquoi alors fallut-il attendre 1962 pour convoquer un nouveau concile ? Tant que la situation romaine n’était pas réglée – elle ne le sera qu’avec les accords du Latran en 1929 – les papes se considérèrent comme « prisonnier » à l’intérieur du Vatican. Difficile dans ces conditions d’inviter l’ensemble de l’épiscopat à rejoindre Rome pour un concile. La Première Guerre mondiale puis la Seconde empêchèrent également de concrétiser ce projet.

    Le projet de Pie XI : un concile de la royauté du Christ

    Il n’est pourtant pas étonnant que Pie XI, le pape des accords du Latran, ait eu une telle idée. À vrai dire, il n’attendit pas 1929 pour en parler. L’historien Yves Chiron, dans son Histoire des conciles[1], remarque que dès sa première encyclique, Ubi arcano (1922), le pape Ratti en formulait l’idée sans employer le mot. Évoquant l’exemple du congrès eucharistique qui s’était tenu à Rome, il écrivait : « Cette assemblée de pasteurs, à laquelle leur renom et leur autorité donnaient tant d’éclat, Nous a suggéré l’idée de convoquer en temps opportun ici à Rome, capitale de l’univers catholique, une assemblée solennelle analogue, chargée d’appliquer les remèdes les plus appropriés après un pareil bouleversement de la société humaine ; et le retour prochain de l’Année Sainte est un heureux augure qui confirme encore les grands espoirs que Nous mettons en ce projet. » Cependant, il admettait clairement ne pas « oser » reprendre les travaux laissés en suspens de Vatican I : « Toutefois, Nous n’osons point Nous résoudre à procéder sans délai à la reprise du Concile œcuménique ouvert par le très saint Pape Pie IX — ce souvenir remonte à Nos jeunes années, — qui ne mena à terme qu’une partie, fort importante, d’ailleurs, de son programme. Le motif de Notre hésitation est que Nous voulons, comme le célèbre guide des Israélites, attendre dans l’attitude suppliante de la prière que le Dieu bon et miséricordieux Nous manifeste plus clairement sa volonté (Juges, VI, 17). »

    Il n’est peut-être pas inutile de s’arrêter un instant sur cette encyclique très clairement programmatique de Pie XI. Elle indique à sa manière la direction qu’auraient pris les travaux des pères conciliaires, réunis à Rome, sous l’autorité du Pontife romain.

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  • Cours de liturgie par Denis Crouan, docteur en théologie; 7ème leçon : Crise et renouveau de la liturgie, expansion de la liturgie romaine (VIIème au VIIIème siècle)

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    Liturgie 7 – Crise et renouveau de la liturgie, expansion de la liturgie romaine VIIème au VIIIème siècle, par Denis Crouan (63 mn) 

    https://youtu.be/Gr-1ezYvczk  

    Le rôle de saint Grégoire le grand (590-604) au début du VIIe siècle est à l’origine d’une réforme de la liturgie romaine par suppression des doublons et purification des textes douteux. Il lui donne aussi son esprit : « la contemplation donne son sens à l’action ». et ses trois pieds :  

    1° La tenue de soi (une ascèse comme garde du cœur) ;  

    2° La componction (tout part du coeur pour conduire à l’humilité).  

    3° La volonté de se mettre en « état de prière ».  

    La visite en France du pape Etienne II en 734, accompagné des chantres de l’Eglise de Rome, va répandre la liturgie romaine dans le royaume des francs, qui vivait une liturgie en crise et dégradée.  

    Ainsi, l’expression « messe de toujours » utilisée dans certains milieux catholiques n’a guère de sens du point de vue historique : ce qui est « de toujours » et doit le rester n’est pas le rite de la messe mais l’Eucharistie et la théologie sur laquelle s’établissent les différentes formes liturgiques ayant l’agrément de l’Église.

    COURS DE LITURGIE, PAR DENIS CROUAN, DOCTEUR EN THEOLOGIE, 2022

    https://www.youtube.com/playlist?list=PLuko328jWH_06CYFfUP8d6v_vzl9f4UbI 

    Cours donné par Denis Crouan, docteur en théologie, en entretien interactif avec Arnaud Dumouch. 

    Vidéo du site http://docteurangelique.free.fr/fichiers/InstitutDocteurAngelique.htm, les œuvres complètes en français de saint Thomas d'Aquin. 

    Denis Crouan 2022. 

  • KTO : comment évangéliser ? loin des slogans, les leçons de l’histoire missionnaire

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  • Consécration : le Pape François a-t-il respecté les demandes de Marie aux enfants de Fatima

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    Du site de l'Homme Nouveau :

    Consécration de la Russie : le secret de Fatima est-il accompli ?
    Réponse du Club des Hommes en Noir

    Les abbés Celier et Guelfucci étaient avec Yves de Lassus (fondateur de "Cap Fatima") les invités de Philippe Maxence pour revenir sur la Consécration par le Pape François du monde, et plus spécifiquement de la Russie et de l'Ukraine, au Coeur Immaculé de la Vierge Marie. Cette Consécration était une des demandes de Marie aux enfants de Fatima. La mère du Christ attachait plusieurs conditions à cette Consécration. Le Pape François les a-t-il respectées ? La Guerre Russo-Ukrainienne va-t-elle s'achever ?

    Retrouvez Le Club des Hommes en Noir pour sa troisième saison. Cette émission fondée en 2012, sur une radio bien connue, par Philippe Maxence, a un concept simple : l'actualité de l'Église décryptée par des prêtres et un laïc.

     

  • Plaidoyer pour une liberté catholique… dans l’Église catholique

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    De l'Abbé Claude Barthe sur Res Novae :

    Pour une liberté catholique… dans l’Église catholique

    1/4/2022

    Le présent pontificat, avec ses boursoufflures, pourrait bien constituer, sinon la phase terminale de l’après-Vatican II, en tout cas l’approche de son terme. À condition, bien entendu, qu’il se trouve des hommes d’Église qui aient la détermination nécessaire pour tourner la page.

    Incontestablement, on se trouve aujourd’hui dans une atmosphère de pré-conclave[1]. Ce qui ne veut pas dire que les cardinaux électeurs auront à se réunir dès demain dans la Chapelle Sixtine. Mais lorsque viendra le jour où se réuniront les Congrégations générales préparatoires, on peut rêver qu’il y soit fait un bilan sincère ouvrant la voie à un courageux examen de conscience. À défaut, peut-on espérer l’adoption d’une sorte de réalisme d’étape, en vertu duquel on laisserait vivre et se développer les forces catholiques qui existent encore.

    Le contexte pessimiste

    Nous avons déjà eu l’occasion de remarquer, que chez les plus hauts prélats, non seulement ceux de l’aile conservatrice, mais aussi pour une part de ceux des diverses mouvances progressistes, il y a désormais une conscience très vive et très pessimiste de la sécularisation, vue comme fatale. La situation de l’Église, en Occident surtout, avec une telle réduction du nombre des fidèles et des prêtres qui fait qu’elle est en passe de devenir presque invisible en certains pays. Ce qui leur fait apparaître que toutes les solutions expérimentées depuis le Concile ont échoué l’une après l’autre : réformes à tout va sous le pape Montini, tentative de « restauration » sous Jean-Paul II et Benoît XVI, réactivation d’un conciliarisme débridé sous François. De là à faire un bilan… Car il est certes aisé de constater que l’œcuménisme et le dialogue interreligieux de Vatican II ont contribué à dévaloriser la mission. Personne n’ose cependant dire ouvertement que les orientations de ce concile hors normes – a-normatif – ont une large part dans la catastrophe aujourd’hui constatée. Il est vrai que, seuls les plus idéologues des bergogliens, comme les jésuites qui s’activent actuellement à la préparation du Synode des synodes, considèrent qu’il faut aller plus avant encore et que d’ailleurs la sécularisation est une « chance ».

    Nombreux hauts prélats sont aujourd’hui déstabilisés par les mots d’ordre de lutte contre le « cléricalisme », mots d’ordre dévastateurs pour les vocations qui restent et qui sont suivis de visites canoniques, puis sanctions contre les communautés, les séminaires, les diocèses « cléricaux », qui peuvent avoir des faiblesses, mais qui bénéficient encore d’un certain recrutement. Ils sont aussi très perturbés par les propositions délirantes du Chemin synodal allemand, avec lequel l’assemblée du Synode romain sur la synodalité va vraisemblablement enclencher un mécanisme éprouvé de négociation-capitulation, en faisant des propositions en-deçà des propositions allemandes mais qui auront de facto valeur de blanc-seing, de non-condamnation.

    Il n’est donc pas difficile de prévoir que lorsque les Congrégations générales se réuniront, la critique ouverte ou tamisée contre l’actuel chaos sera dominante, y compris chez des prélats progressistes : gouvernement suprêmement autoritaire et aussi peu « synodal » que possible, décisions en zigzags, réforme illisible de la Curie, échec cuisant de la diplomatie avec la Chine, et aussi situation financière particulièrement inquiétante (voir les précisions bien informées du memorandum cité en note 1). Quant à la critique doctrinale des conservateurs, elle se fera entendre, non seulement à propos des hiatus entre l’enseignement bergoglien et l’enseignement antérieur (pas celui d’avant le Concile, mais celui des papes postconciliaires précédents) : Amoris lætitia qui contredit Familiaris consortioTraditionis custodes qui réécrit Summorum Pontificum, mais également à propos de la théologie sommaire des exhortations et encycliques du pontificat.

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  • Controverse sur la consécration de l'Ukraine et de la Russie faite par le Pape

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    Du Père Simon Noël osb sur son blog :

    Controverse sur la consécration faite par le Pape

    Le théologien néerlandais Hendro Munsterman, sur son compte Twitter, a émis les plus nettes réserves sur l'acte de consécration de l'Ukraine et de la Russie au Cœur Immaculé de Marie, accompli par le Saint-Père, il y a quelques jours. Je crois utile de répondre à ses principales objections, sachant qu'il peut y avoir une part de vrai dans ses propos.

    Il n'accepte pas la notion de consécration à la Vierge. Si on prend ce mot dans un sens très strict, comme lorsqu'on parle de la consécration d'une église ou de celle du pain et du vin à la messe, il est clair que ce mot ne convient pas lorsqu'on parle d'un acte de dévotion à la Sainte Vierge. Pourtant dans un sens large le terme est devenu courant en français, depuis saint Louis-Marie Grignon de Montfort. À ma connaissance, un grand héraut de la dévotion mariale comme saint Alphonse-Marie de Ligori ne connaît pas cet usage de consécration à la Vierge. Et dans beaucoup d'actes anciens de consécration à la Sainte Vierge, qu'on peut trouver dans de vieux livres de piété, si le titre est souvent Consécration à la Sainte Vierge, dans la formule proposée, la plupart du temps on demande la protection et la prière de Marie, en lui remettant notre vie entre ses mains. Comme exemples, il y a les formules utilisées pour les enfants nouvellement baptisés ou celles qui ont été courantes dans les congrégations de la Sainte Vierge, dans la tradition ignatienne. Voici par exemple la formule de consécration des enfants baptisés dans le rituel de Cambrai : Daignez désormais le compter au nombre de vos enfants. Veillez sur lui avec tout votre amour de Mère. Et voici la fin de l'acte de consécration en usage durant trois siècles dans les congrégations de la Sainte Vierge : Je vous supplie donc de me recevoir comme votre serviteur ; assistez-moi dans toutes mes actions et ne m’abandonnez pas à l'heure de la mort.

    Quant à la consécration proposée par Montfort, et qui est un renouvellement des vœux de baptême, la prière s'adresse au Christ, la Sagesse éternelle incarnée, dans sa première partie, et recourt ensuite à l'intercession de la Sainte Vierge. L'accent demeure tout à fait christocentrique, mais il est vrai que le verbe consacrer est ensuite utilisé en s'adressant à Marie, choisie pour Mère et Souveraine : Je vous livre et consacre mon corps et mon âme. Du reste ceux qui ont une vraie dévotion à Marie n'ont aucun doute : cet amour pour la Vierge ne les éloigne jamais du Christ.

    Il y a donc une simple querelle de terminologie, le mot consécration recouvre une notion de remise confiante entre les mains de Notre-Dame, un appel à sa protection et à son intercession, pour être davantage uni au Seigneur. Les orthodoxes répètent de nombreuses fois dans leurs offices : Très Sainte Mère de Dieu, sauve-nous. Pourtant ils ne doutent pas que le seul Sauveur est le Christ et que Marie n'est que la première sauvée. L'amour et la piété expliquent cette terminologie, qui pour certains apparaît incorrecte.

    Ensuite, le thème de Cœur Immaculé fait problème. Une telle dévotion remonte à Saint Jean Eudes et donc est antérieure aux révélations de Paray-le-Monial sur le Sacré-Coeur de Jésus. Mais c'est surtout la conversion de la paroisse de Notre-Dame des Victoires, en 1836, qui a impulsé cette dévotion. Un dimanche, dans sa paroisse où une petite dizaine de personnes assistait habituellement à la grand messe, le curé annonça qu'il consacrerait la paroisse au Cœur Immaculé de Marie lors des vêpres. Sa surprise, 500 personnes vinrent pour les vêpres. Le lendemain, environ 40 personnes étaient présentes à la messe matinale, et le dimanche suivant, l'église était pleine. Depuis lors Notre-Dame des Victoires ne désemplit plus et est un haut-lieu de prière de la capitale française.

    Le dogme de l'Immaculée Conception n'est pas accepté par les orthodoxes, bien que ceux-ci ne cessent de parler dans leur litanies de la Toute Sainte, Immaculée et Toujours Vierge Mère de Dieu. Il faut cependant remarquer que la théologie orthodoxe a une toute autre notion du péché originel que la théologie latine, marquée par Saint Augustin. Les difficultés pourraient à la longue s'apaiser grâce à un dialogue en profondeur.

    Enfin, il y a un malaise par rapport aux faits de Fatima. L’Église, après la plus minutieuse des enquêtes canoniques, a reconnu comme d'origine surnaturelle les 6 apparitions de Fatima, qui eurent lieu de mai à octobre 1917. Elle a reconnu aussi le message final : appel à cesser d'offenser le Seigneur qui est déjà trop offensé, appel à la prière du chapelet pour la paix du monde. À ma connaissance, l’Église ne s'est jamais prononcé sur les trois apparitions de l'ange, sur le secret du 13 juillet 1917, ni sur les révélations subséquentes à Sœur Lucie. De même la dévotion des premiers samedis du mois n'a pas été promue officiellement.

    Mais deux petits voyants ont déjà été canonisés et le procès de Sœur Lucie est en route. Jusqu'à preuve du contraire, on ne peut mettre en doute la droiture et la sincérité de Sœur Lucie de Fatima, dans ses écrits sur ce qu'elle a vécu et reçu. Il y aura sans doute un jour une suite officielle à tout cela. À la différence du secret de la Salette, l’Église a publié le secret de Fatima. Cela est quand même significatif, étant donné la prudence consommée de la hiérarchie face aux prophéties de nature privée. Dans cette prophétie, de nombreux éléments ont été vérifiés dans l'histoire : la Russie devenue un pays communiste athée, la seconde guerre mondiale pire que la première, les persécutions, les famines et tant de guerres, enfin la chute du communisme en Europe. Bref il s'agit d'une réalité qu'on ne peut nier. Le 25 mars 2022, une autre partie s'est accomplie : le Saint-Père a enfin consacré, en union avec l'ensemble des évêques, de manière explicite, la Russie au Cœur Immaculé de Marie. C'est de nouveau un fait qui parle en faveur de l'authenticité de la prophétie. Alors, pourquoi ne pas espérer la fin de la prophétie : la Russie se convertira et un temps de paix sera donné au monde ?

  • Le Congrès Mission : une belle réussite

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    Le Congrès Mission a rassemblé 1600 participants à Bruxelles le week-end du 19 mars. Cette manifestation a été un grand succès et on peut s'étonner que la presse ne l'ait pas évoqué. On trouve toutefois cet écho sur le site de Famille Chrétienne :

     

    Marie de Harenne fait partie de l’équipe organisatrice de ce premier Congrès Mission belge et elle a répondu à nos questions. Âgée de 35 ans, elle travaille dans le monde associatif.

    En octobre, vous avez décidé de décaler le Congrès Mission prévu à Bruxelles. Pourquoi ?

    À l’époque, les restrictions sanitaires imposées en Belgique face au Covid-19 étaient très strictes. Si nous avions maintenu, nous n’aurions pas eu l’autorisation de nous réunir à plus de deux cents dans la basilique de Koekelberg, cœur du Congrès. Or, il s’agit de la cinquième plus grande église au monde ! Et le succès du Congrès repose aussi sur la joie de se réunir en nombre. Si cette décision n’a pas été simple à prendre, elle s’est finalement avérée bénéfique : cela nous a permis de doubler le nombre de bénévoles pour le porter à cent cinquante, de mieux communiquer dans les médias et dans les paroisses. Enfin, le Congrès s’est tenu sous un beau soleil le week-end du 19 mars, fête de saint Joseph, patron de la Belgique.

    Quels ont été les moments marquants de ce Congrès belge ?

    Comme dans toutes les autres villes, la prière pour les prêtres a été particulièrement forte. Nous prions trop peu pour eux ! Je retiens aussi l’envoi en mission des parents, des personnes engagées dans les médias, la vie publique... Et l’enthousiasme de 1 600 participants lorsqu’ils se sont tous mis debout pour répondre à l’exhortation : « Si aujourd’hui, vous avez décidé d’aller proclamer l’Évangile, levez-vous ! » En dehors des célébrations, l’ambiance conviviale du village des exposants a été très appréciée. Les évêques belges présents sont venus rencontrer en toute simplicité les congressistes autour d’une barquette de frites. Après deux années particulières, les uns et les autres étaient simplement heureux de pouvoir se réunir à nouveau, comme en famille. Enfin, nous avons été touchés par l’audace de la centaine de missionnaires partis évangéliser dans le quartier Saint-Gilles, où les Bruxellois se retrouvent le samedi soir pour aller boire un verre. Beaucoup de personnes abordées dans la rue sont venues déposer une bougie dans l’église.

    Quelle est la portée d’un tel événement ?

    Tout d’abord, je crois que chacun est rentré chez lui renouvelé dans la prière et dans sa relation à Dieu. Je pense aussi que ce Congrès, dans les temps troublés que nous traversons, aura permis de rappeler que la solution est toujours de se tourner vers Dieu. L’évangélisation n’a jamais été une option pour un chrétien. C’est encore plus vrai aujourd’hui.

  • La fin de la chrétienté (Chantal Delsol)

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    De la Chaîne officielle TVLibertés :

    La philosophe, Chantal Delsol, membre de l'Académie des sciences morales et politiques, vient de publier un essai décapant : "La fin de la chrétienté". Elle met ici en évidence le processus plusieurs fois séculaire qui a conduit à la disparition quasi complète de ce qui fut la civilisation chrétienne, par nature difficilement conciliable avec la modernité. Ou l'impossible conciliation entre "l'emprise légitime de l'Eglise sur la société si elle veut accomplir sa mission apostolique" et la conception moderne de la liberté. Chantal Delsol est interrogée par Jean-Pierre Maugendre.

  • Visite papale : l'île de Malte souffre d'une énorme indifférence à l'égard de la foi

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    De Courtney Mares sur le National Catholic Register :

    Face à la baisse de la fréquentation des messes, les catholiques de Malte espèrent que la visite du pape revitalisera la foi.

    La visite du pape François intervient juste avant la première semaine sainte en deux ans au cours de laquelle les églises catholiques seront ouvertes au public pour les liturgies.

    31 mars 2022

    La petite nation insulaire méditerranéenne de Malte fait remonter ses racines catholiques à près de 2 000 ans. Mais avec la baisse récente de la fréquentation des églises, les dirigeants catholiques locaux espèrent que la visite du pape François ce week-end aidera à revigorer sa foi vivante.

    Plus de 85 % de la population maltaise sont des catholiques baptisés, selon les statistiques publiées par le Vatican le 29 mars. Pourtant, la participation hebdomadaire à la messe dans ce pays traditionnellement catholique n'a cessé de diminuer au cours des 50 dernières années.

    Selon le père Alan Joseph Adami, prêtre dominicain de Malte, son pays d'origine a connu d'importants changements sociaux et politiques au cours de la dernière décennie, qui révèlent l'évolution de la place de l'Église catholique dans la société.

    "Depuis la dernière visite d'un pape en 2010, par le pape Benoît XVI, l'île a beaucoup changé, radicalement vraiment", a déclaré Adami dans une interview avec CNA le 29 mars.

    "Il y a eu plusieurs nouvelles lois laïques qui ont été introduites et cela a introduit un coin entre ces valeurs qui sont détenues par la société collectivement, la majorité, et les vues de l'Église et ses valeurs."

    Le gouvernement de Malte a légalisé le divorce sans faute en 2011, le mariage homosexuel en 2017 et la congélation d'embryons en 2018.

    Et si le gouvernement maltais reste le seul pays de l'Union européenne à interdire totalement l'avortement, le gouvernement travailliste récemment réélu s'est engagé à lancer une discussion nationale sur la légalisation de l'euthanasie.

    M. Adami a expliqué que, par le passé, l'Église catholique de Malte tenait pour acquis que le peuple maltais partageait ses valeurs concernant la famille, la vie et la dignité humaine.

    "Dans le contexte maltais, il n'y a jamais eu de séparation stricte entre l'État et l'Église, comme c'est le cas en France ou en Italie", a expliqué M. Adami.

    Mais en l'espace d'une décennie seulement, la société maltaise a changé très rapidement.

    "L'Église doit trouver une nouvelle façon de vivre et de proclamer l'Évangile dans ce nouveau contexte", a déclaré le prêtre.

    "L'île souffre d'une énorme indifférence à l'égard de la foi qui est devenue tellement identique à la culture qu'elle n'est plus discernable dans les fruits qu'elle produit", a-t-il ajouté.

    "Il est très difficile de voir quels sont les fruits de la vie chrétienne à Malte en 2022, car elle devient tellement mélangée aux activités culturelles."

    C'est une nouvelle phase dans la longue histoire catholique de Malte, qui a des racines apostoliques.

    Le pape François a repris une ligne du livre des Actes pour le thème de son voyage des 2 et 3 avril en République de Malte : "Ils nous ont montré une bonté inhabituelle" (Actes 28, 2).

    Le pape prévoit de se rendre à la grotte de Saint-Paul à Rabat pour prier dans la matinée du 3 avril. Selon la tradition, la grotte est le lieu où l'apôtre Paul a vécu et prêché pendant son séjour de trois mois sur l'île de Malte en 60 après Jésus-Christ.

    Le père Adami a expliqué que l'héritage chrétien de Malte se reflète même dans sa langue, le maltais, qui est une langue sémitique qui préserve linguistiquement d'anciens mots sémitiques chrétiens qui ont été perdus ailleurs dans le monde arabophone.

    "Pendant la conquête arabe de l'île, certains diraient que le christianisme a été éradiqué, effacé de l'île. Cependant, certains noms arabes chrétiens qui ont survécu jusqu'à ce jour attestent d'une sorte de continuation du christianisme sur l'île", a déclaré M. Adami.

    Au cours de sa longue histoire, Malte a été conquise par les Phéniciens, les Grecs, les Carthaginois, les Romains, les Byzantins et les Arabes. Les Chevaliers hospitaliers de Saint-Jean, aujourd'hui souvent désignés sous le nom d'Ordre de Malte, étaient basés à Malte de 1530 jusqu'à l'invasion de Napoléon en 1798. L'île a également été sous domination coloniale britannique de 1813 à 1964.

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  • À Liège, messe du premier dimanche du mois, le 3 avril 2022 à 10h00 en l’église du Saint- Sacrement : chants grégoriens et trio de musique baroque.

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    EGLISE DU SAINT-SACREMENT

    Boulevard d’Avroy, 132 à Liège

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    Le dimanche 3 avril 2022 à 10h00

    MESSE DU PREMIER DIMANCHE DU MOIS

    Chants grégoriens du dimanche de la Passion

    Extraits de sonates  baroques pour violon et orgue

    affiche_premier dimanche du mois 3 Avril 2022.jpg

    Plus de renseignements :

    sursumcorda@skynet.be 

    • http://eglisedusaintsacrementliege.hautetfort.com 

    • Tel 04 344 10 89