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Actualité - Page 563

  • Accord avec la Chine : le Vatican manipule les faits

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    De Riccardo Cascioli sur la Nuova Bussola Quotidiana :

    Chine, le Vatican manipule les faits

    1-10-2020

    Le Saint-Siège a décidé de proposer l'extension de l'accord sur la nomination des évêques et a confié à Andrea Tornielli la tâche d'en expliquer les raisons. Mais pour soutenir la positivité de l'accord, Tornielli décrit une réalité chinoise qui n'existe que dans l'imagination de ceux qui veulent cet accord à tout prix.

    Il était clair depuis un certain temps que le Saint-Siège avait l'intention de prolonger l'accord avec la Chine pour la nomination des évêques, qui devait expirer en octobre. Mais l'autre soir, nous en avons eu la confirmation officieuse avec un éditorial paru dans Vatican News sous la plume d'Andrea Tornielli, directeur de la rédaction du département des communications du Saint-Siège, qui a toujours été très proche du pape François.

    Oublions le fait que l'annonce a été faite quelques heures après l'arrivée à Rome du secrétaire d'État américain Mike Pompeo - ce qui lui donne une connotation clairement politique et polémique avec la critique américaine du dialogue du Vatican avec la Chine -, attardons-nous plutôt sur le contenu de l'article qui, pour la première fois, explicite les raisons du Saint-Siège pour continuer sur la voie empruntée.

    L'essentiel du discours est le suivant : l'accord provisoire sur la nomination des évêques aurait peut-être pu produire davantage de fruits, mais des mesures positives ont néanmoins été prises (malgré dix mois de blocage dans l'affaire Covid-19) et il est donc juste de poursuivre dans cette voie. Un discours simple, linéaire et cohérent. Il est dommage que pour obtenir une telle conclusion logique, Tornielli ait modifié les cartes sur la table, et aussi la table elle-même.

    Voyons les différents passages. Tornielli souligne que l'accord en question a "toujours été véritablement pastoral", c'est-à-dire qu'il concerne exclusivement la nomination des évêques : donc pas politique, pas diplomatique et ne concernant même pas "les relations entre le clergé et les autorités du pays". En réalité, l'accord se limite aux procédures de nomination des évêques ; personne ne l'a jamais contesté : ne serait-ce que parce que personne ne connaît le contenu de l'accord (scandaleusement encore tenu secret) et qu'il relève donc des déclarations des parties. Mais cela dit, comment peut-on penser que la nomination des évêques peut être totalement isolée de la condition de l'Église - et donc des catholiques - en Chine ? De ce point de vue, la situation a énormément empiré, la répression est devenue plus intense, contre les gens, contre les lieux de culte et contre tout symbole chrétien.

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  • Louis IX (saint Louis) était-il antisémite ?

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    Du site de l'hebdomadaire "la Vie" :

    Saint Louis était-il antisémite ?

    Encore récemment, Saint Louis a été désigné comme une figure controversée, notamment du fait de sa politique au XIIIe siècle envers les juifs. Explications avec Juliette Sibon, maître de conférences d'histoire médiévale à l'université d'Albi, spécialiste d’histoire économique et socioculturelle des juifs en Provence et en Péninsule ibérique au bas Moyen Âge.

    Interview Sixtine Chartier

    29/09/2020

    Peut-on dire que Saint Louis était antisémite ?

    L’antisémitisme est un concept récent qui ne s’applique pas forcément à Saint Louis. On peut le qualifier plutôt d’anti-juif, c’est-à-dire développant une forme d’hostilité envers les juifs essentiellement fondée sur des motifs religieux. Comme tout chrétien, il a été élevé dans l’anti-judaïsme, qui participait de sa foi et de sa piété de « roi très chrétien ». Il a reçu une éducation assez rudimentaire de ce point de vue. Ce n’était pas un intellectuel ou un monarque éclairé, contrairement à d’autres rois de son temps. À plusieurs moments de son règne, Louis IX a effectivement pris des mesures en direction des juifs. De ce point de vue, il n’est pas en rupture avec ses prédécesseurs. Avant lui, Philippe Auguste avait expulsé les juifs de son domaine royal. Ce n’est pas le cas de Louis IX qui a pris des mesures qui peuvent pour certaines d’entre elles paraître « intégratrices », même si ce terme n’a pas de sens au Moyen Âge puisqu’on est dans une société par nature discriminante. Il s’agissait d’essayer de contrôler leurs activés économiques, de les détourner du commerce, du prêt d’argent. Ces mesures s’inscrivaient dans une politique de roi chrétien, dans un contexte de centralisation du royaume de France au XIIIe siècle.

    « Comment se fait-il que dans l'hémicycle au Sénat on ait une statue du prétendu Saint Louis, que nous appelons Louis IX, lui qui a inventé le port d'un signe distinctif  pour les juifs et brûlé des Torah ? Déboulonnons ! », s’est insurgé Jean-Luc Mélenchon le 21 septembre dernier lors du lancement de l’institut La Boétie. Est-ce juste d’un point de vue historique ?

    Ce que dit Jean-Luc Mélenchon est faux. Ce sont des contrevérités historiques. Louis IX n’a pas inventé le signe distinctif pour les juifs, la rouelle. C’est une création de la papauté. En 1215, sous le pape Innocent III, le canon 68 du concile de Latran IV instaure l’obligation pour « les juifs et les sarrasins » de porter un signe distinctif, le signum en latin, sans précision sur la forme de ce signe. La finalité de cette mesure est d’éviter les unions mixtes. Après le concile, Innocent III indique dans des lettres envoyées aux évêques que cette mesure ne doit pas mettre les juifs en danger. Dans les décennies suivantes, la mesure est reprise dans les conciles provinciaux un peu partout en Occident en précisant un peu la forme que devra prendre ce signum : un chapeau pointu ici, une pièce de tissu circulaire (la rouelle) là... En 1258, le pape Alexandre III envoie une lettre à Louis IX pour lui demander pourquoi cette mesure n’est pas appliquée dans le royaume de France. Ce n’est qu’en 1269, à la fin de son règne, que la mesure est instaurée dans le royaume.

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  • Sur les autels : quatre nouveaux martyrs tués en haine de la foi en Espagne entre 1936 et 1938

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    De Vatican News :

    30 septembre 2020

    Une bienheureuse, quatre martyrs et deux nouveaux vénérables

    Le Pape François a autorisé mercredi 30 septembre la congrégation de la Cause des Saints à promulguer les décrets reconnaissant un miracle attribué à l’intercession de la vénérable servante de Dieu italienne, la fidèle laïque Gaetana Tolomeo, dite Nuccia, le martyr de quatre serviteurs de Dieu espagnols et les vertus héroïques de deux servantes de Dieu espagnoles.

    La vénérable servante de Dieu Gaetana Tolomeo, dite Nuccia, sera bientôt béatifiée: un miracle a été attribué à son intercession par la congrégation de la Cause des Saints. Cette fidèle laïque, née le 10 avril 1936 à Catanzaro en Italie, est morte dans cette même ville le 24 janvier 1997.

    Les décrets publiés reconnaissent également les martyrs du serviteur de Dieu espagnol Francesco Cástor Sojo López et celui de trois de ses compagnons, prêtres de l'association séculière des prêtres ouvriers diocésains, tués en haine de la foi, in odium fidei, en Espagne entre 1936 et 1938.

    Les vertus héroïques de deux servantes de Dieu espagnoles ont aussi été reconnues: Francisca de la Concepcion Pascual Domenech, fondatrice de la Congrégation des Sœurs franciscaines de l’Immaculée (1833-1903), et Maria Dolores Segarra Gestoso, fondatrice des Sœurs missionnaires du Christ Prêtre (1921-1959). Elles deviennent donc vénérables. 

  • "Sacrae Affectus" : une lettre apostolique du pape pour les 1600 ans de la mort de saint Jérôme

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    Saint Jérôme écrivant, Le Caravage (1606), galerie Borghèse à Rome.
    Saint Jérôme écrivant, Le Caravage (1606), galerie Borghèse à Rome. 

    De Tiziana Campisi sur Vatican News :

    Le Pape consacre une lettre à saint Jérôme, 1600 ans après sa mort
     
    En ce 30 septembre 2020, mémoire de saint Jérôme de Stridon, le Pape François a signé une Lettre apostolique consacrée à la figure de ce Père de l’Église occidentale. “Scripturae Sacrae affectus” – «Une affection pour la Sainte Écriture» - analyse la vie, l’œuvre et l’actualité de l’auteur de la Vulgate, et invite les croyants d’aujourd’hui à se plonger avec passion dans la Parole de Dieu.

    «Sa figure demeure d’une grande actualité pour nous chrétiens du XXIème siècle». C'est pourquoi, mille six cents ans après sa mort, le Pape François a voulu dédier à saint Jérôme, l'un des quatre Pères de l'Église occidentale, la Lettre apostolique Scripturae Sacrae Affectus. C'est précisément l'affection, l'amour pour l'Écriture Sainte qui est l'héritage que Jérôme «a laissé à l'Église à travers sa vie et ses œuvres». «Infatigable chercheur, traducteur, exégète, profond connaisseur et vulgarisateur passionné de la Sainte Écriture»; «interprète raffiné des textes bibliques»;  «ardent et parfois impétueux défenseur de la vérité chrétienne»; «ermite ascétique intransigeant» et «guide spirituel expérimenté»: ainsi le Pape François décrit-il saint Jérôme.

    La vie de Jérôme

    Dans sa Lettre apostolique, le Saint-Père retrace la vie de Jérôme, rappelant sa solide éducation chrétienne et son sérieux dans les études, ses voyages, ses amitiés et ses expériences. Parmi celles-ci, on trouve le désert, qui par «la vie érémitique qui en résulte, est choisi et vécu par Jérôme dans son sens le plus profond: le lieu des choix existentiels fondamentaux, d’intimité et de rencontre avec Dieu, où, dans la contemplation, les épreuves intérieures, le combat spirituel, il arrive à la connaissance de la fragilité avec une conscience plus grande de ses limites et de celles d’autrui, et en reconnaissant l’importance des larmes».

    Et c'est dans le désert que le jeune homme originaire de Stridon fait l'expérience de «la présence concrète de Dieu, la relation nécessaire de l’être humain avec lui, sa consolation miséricordieuse». Jérôme, ami de jeunesse de Rufin d'Aquilée, connaît aussi Grégoire de Naziance, Didyme l'Aveugle, Épiphane de Salamine. Il rencontre Ambroise et entretient une correspondance étroite avec Augustin. Il consacre «son existence à rendre toujours plus accessibles aux autres les lettres divines, par son infatigable travail de traducteur et de commentateur».

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  • Déferlante de discours haineux à l'encontre des Grecs, des Arméniens et des Syriens dans la presse turque

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    Une dépêche de l'Agence Fides :

    ASIE/TURQUIE - Déferlement de discours haineux dans la presse turque, en particulier à l'encontre des grecs, des arméniens et des syriens

    28 septembre 2020

    Istanbul (Agence Fides) – En 2019 également, les moyens de communication turcs, sur papier et numériques, ont été porteurs d'un grand nombre de discours haineux – Hate Speech en anglais – à savoir d'interventions dénigrant et incitant au mépris de personnes ou groupes humains identifiés sur une base nationale, ethnique ou religieuse. C'est ce qui ressort du rapport produit annuellement à ce propos en Turquie par la Fondation Hrant Dink, ayant son siège à Istanbul.

    La Fondation, qui porte le nom d'un journaliste turc d'origine arménienne assassiné en 2007, conduit depuis 2009 des enquêtes sur les expressions de haine religieuse et de racisme qui apparaissent dans les moyens de communication turcs. Selon le compte-rendu cité par Agos, revue bilingue turc-arménien publiée à Istanbul, le rapport de la Fondation Hrant Dink relatif à l'année 2019 et basé sur la surveillance de 500 titres nationaux, régionaux et numériques, a enregistré une moyenne de 19 articles par jour contenant des discours dénigrants envers des groupes ou des personnes. Les insultes et les incitations à la haine à base ethnique ou religieuse apparues dans la presse turque au cours de l'année 2019 ont pris pour cible 80 ethnies ou communautés religieuses différentes. Les expressions injurieuses diffusées par les moyens de communication turcs, selon ce que démontre le rapport de la Fondation Hrant Dink, ont concerné de manière particulièrement fréquente et avec un acharnement particulier les arméniens, les syriens et les grecs. (GV) (Agence Fides 28/09/2020)

  • Haut-Karabagh : quand tonnent les canons

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    Du site de l'Aide à l'Eglise en Détresse (France) :

    HAUT-KARABAGH : Les canons parlent

    Publié le 29 septembre 2020

    L’armée de l’Azerbaïdjan et les défenseurs de l’Artsakh (alias le Haut-Karabagh) s’affrontent avec des armes lourdes dans cette région contestée entre l’Arménie chrétienne et l’Azerbaïdjan musulman. Ils mettent fin à un statu quo vieux de trente ans. Décryptage.

    Lors de l’Angélus prononcé depuis le palais apostolique au Vatican le 27 septembre 2020, le pape François faisait part de son inquiétude : « Je demande aux parties en conflit d’accomplir des gestes concrets de fraternité et de bonne volonté qui permettent de résoudre les problèmes non pas avec la force et les armes mais à travers le dialogue la négociation. Prions en silence pour la paix dans le Caucase ! »

    TIRS D’ARTILLERIE, TANKS ET DRONES

    La veille, samedi 26 septembre, des échanges de tirs y compris d’armes lourdes ont eu lieu au Haut-Karabagh région autonome contestée entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan. Selon un bilan provisoire, au moins 24 personnes sont mortes, y compris des civils, et plus d’une centaine ont été blessées. Les belligérants sont d’une part l’Azerbaïdjan et de l’autre les défenseurs du Haut-Karabagh, appelé localement l’Artsakh. L’armée azérie a envoyé au combat des moyens lourds, tanks et artillerie, accompagnés de drones.

    Devant l’ampleur de ces affrontements, tant les autorités arméniennes que la présidence de l’Artsakh ont décrété dimanche «la mobilisation générale » et la loi martiale. « J’exhorte tout le personnel à se présenter aux commissariats militaires », a déclaré sur Facebook le Premier ministre arménien Nikol Pachinian. Dans l’autre camp, le Président de l’Azerbaïdjan, Ilham Aliyev affirmait « Ceux qui tentent d’intimider l’Azerbaïdjan le regretteront ».

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  • Le régime communiste chinois torture les prêtres pour les contraindre à rejoindre l'Eglise officielle

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    D'AN XIN sur Bitter Winter :

    Un autre prêtre torturé pour le forcer à rejoindre l'Eglise officielle

    29/09/202

    Don Liu Maochun, du diocèse de Mindong, refuse d'adhérer à l'Association patriotique catholique chinoise. Arrêté, il a été privé de sommeil pour tenter de plier sa volonté

    Le 1er septembre, le père Liu Maochun du diocèse de Mindong, dans le sud-est de la province de Fujian, rendait visite à des patients dans un hôpital lorsque la police l'a emmené. Les agents l'ont interrogé dans un centre de détention de la ville ayant le statut du comté de Fu'an. Une source à l'intérieur du diocèse a dit à Bitter Winter que le père Liu Maochun avait été impitoyablement torturé. Les officiers jouaient un gong près de ses oreilles et pointaient une lumière vive vers ses yeux pendant plusieurs jours d'affilée, une méthode de torture connue sous le nom de "porter un aigle" lorsqu'une personne est privée de sommeil pendant une longue période.

    "Le gouvernement prétend que Don Liu Maochun a désobéi à ses règles et est "idéologiquement radical", a expliqué la source.

    Les tensions entre le régime et les prêtres du diocèse se sont accrues depuis la signature des accords entre la Chine et le Vatican en 2018. L'accord intérimaire n'a pas amélioré la condition du clergé dans ce qui est connu comme l'Eglise catholique clandestine chinoise, car le PCC exige l'adhésion à l'Association patriotique catholique chinoise (APCC), ignorant les directives du Vatican pour 2019, qui appellent au respect de ceux qui refusent de s'y joindre pour des raisons de conscience. Les prêtres qui refusent de contrôler le PCC sont gravement persécutés, notamment par la possibilité d'être arrêtés et de subir d'autres formes de mauvais traitements et d'intimidation.

    Le père Liu Maochun, 46 ans, vit dans l'ancienne résidence de l'évêque à Luojiang, dans le sous-district de Fu'an, qu'il partage avec l'évêque auxiliaire du diocèse, Guo Xijin. Don Liu a été réprimandé à plusieurs reprises pour son refus de rejoindre l'APCC et le régime a également touché ses proches. L'agence de voyage de son neveu a été fermée l'année dernière et ses parents plus âgés ont subi des pressions pour rejoindre l'APCC.

    "Don Liu Maochun est l'assistant de Monseigneur Guo. Le régime arrête et veut contrôler les prêtres proches de lui qui refusent de rejoindre l'APCC", explique la source. Il ajoute que le gouvernement a persécuté un diacre du diocèse, menaçant de démolir sa maison et de prendre ses enfants s'il soutenait encore le refus de Monseigneur Guo de rejoindre l'Église patriotique".

    Une source interne au sein de l'administration Fu'an a rapporté à Bitter Winter que l'arrestation de Don Liu Maochun est liée aux enquêtes sur les fuites d'informations concernant la torture de Don Huang, un autre prêtre de Mindong qui refuse de rejoindre l'APCC. Le régime soupçonne que Don Liu Maochun pourrait être l'une des personnes qui ont divulgué des informations sur Don Huang à la presse étrangère.

    Un catholique local a rapporté à Bitter Winter que Don Liu Maochun avait envoyé un message sur WeChat disant que s'il rejoignait l'APCC, ce serait à cause des méthodes sournoises et méprisables du régime et non de son propre gré.

    Le lendemain de l'arrestation du père Liu, le bureau de la sécurité publique de Ningde a ordonné l'arrestation du père Zhu Rutuan, un autre prêtre du diocèse, pour le forcer à rejoindre l'APCC. Après avoir reçu un avertissement, le prêtre s'est caché et les fonctionnaires du Bureau emploient une surveillance de haute technologie pour le retrouver.

    Une source interne à l'administration a rapporté à Bitter Winter que les autorités considèrent les prêtres qui refusent de rejoindre l'Eglise patriotique comme des "extrémistes religieux" parce qu'ils ne croient qu'en Dieu et rejettent l'autorité du PCC. "Il est prévu de détenir les "extrémistes religieux" ou ceux qui sont étiquetés xie jiao dans des cours d'endoctrinement spéciaux appelés "maisons de l'amour"", indique la source.

    Lire également : Chine : florilège des vexations quotidiennes que le régime communiste inflige aux chrétiens

    et cependant, le Vatican s'obstine

  • La gifle du pape au vieux cardinal Zen : venu à Rome pour le rencontrer, il n'a pas été reçu en audience

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    De Franca Giansoldati sur Il Messaggero :

    La gifle du pape au vieux cardinal Zen : à Rome pour le rencontrer, il ne l'a pas reçu

    27 septembre 2020

    La gifle du pape au vieux cardinal Zen : venu à Rome pour le rencontrer, il ne l'a pas reçu

    Cité du Vatican - Il n'a réussi à remettre qu'une lettre adressée au pape François par l'intermédiaire de son secrétaire, le père Gonzalo, puis a attendu avec confiance pendant trois jours à l'hôtel. Finalement, le cardinal émérite de Hong Kong, Joseph Zen, 88 ans mais très lucide et déterminé, devant tant de silence, comprit l'antienne, fit sa valise et quitta Rome. Il ne s'attendait pas à un traitement aussi humiliant. Il aurait aimé rencontrer le Pontife pour lui parler de la situation chinoise et avoir la chance de lui montrer qu'il serait peut-être préférable de reporter le renouvellement de l'accord, mais il n'en a pas eu l'occasion.

    PLUS DE DÉTAILS

    Le pape François l'a en fait ignoré, probablement à cause des trop nombreux engagements concentrés à Santa Marta, entre les audiences et les tâches à accomplir. Avant de retourner à l'avion, Zen a expliqué à certaines personnes qu'il avait espéré jusqu'au dernier moment un appel téléphonique. Mais il n'y a rien à faire. Il se souciait de plaider la cause du nouvel évêque de Hong Kong.

    Le poste est vacant depuis plus d'un an et demi, des noms ont été cités, dont celui d'un prêtre qui, à son avis, est très indiqué même si la possibilité de nommer un prêtre nommé Peter Choi, ouvertement pro-chinois et, bien sûr, très apprécié par le gouvernement de Pékin, a regagné du terrain. La nomination de l'évêque de Hong Kong est une véritable épine dans le pied du pape François.

    Aujourd'hui, les nominations d'évêques en Chine (et aussi dans l'ancien protectorat anglais) dépendent en fait du choix commun d'une personnalité qui bien convenir à la fois pour Rome et pour le gouvernement communiste. Mais l'affaire devient plutôt compliquée. Le cardinal Zen a expliqué que le père Choi fracturerait la communauté catholique encore plus qu'elle ne l'est actuellement.

    Face au dilemme de Hong Kong, le pape François continue de garder le silence, évitant de prendre position sur les violations des droits fondamentaux qui ont lieu maintenant après l'entrée en vigueur de la loi sur la sécurité, cause de tant de protestations. Lors de la dernière visite papale, interrogé par des journalistes, le pape a même comparé les mouvements de protestation de Hong Kong aux gilets jaunes français, faisant une comparaison indirecte entre la démocratie française mature et le gouvernement autoritaire de Pékin. "Répression ? Il y a aussi de la répression en France", a-t-il déclaré...

    Dernière mise à jour : 28 septembre, 19:14

    Lire également : https://www.leforumcatholique.org/message.php?num=901267 et https://newdailycompass.com/en/cardinal-zens-last-cry-for-china-and-hong-kong

  • Etats-Unis : quand la passion religieuse qui a échappé au protestantisme met le feu à la politique

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    Un grand entretien avec Joseph Bottum paru dans Le Figaro du 24 septembre, publié sur le site "Pour une école libre au Québec" :

    Le wokisme : des protestants puritains athées

    Un grand entretien avec Joseph Bottum publié dans Le Figaro. Professeur à l’université du Dakota du Sud, Joseph Bottum est essayiste et spécialiste du phénomène religieux en politique. Dans son livre « An Anxious Rage, the Post-Protestant Ethic and the Spirit of America », écrit il y a six ans, il explique qu’on ne peut comprendre la fureur idéologique qui s’est emparée de l’Amérique, si l'on ne s’intéresse pas à la centralité du fait religieux et à l’effondrement du protestantisme, « ce Mississippi » qui a arrosé et façonné si longtemps la culture américaine et ses mœurs. Bottum décrit la marque laissée par le protestantisme à travers l’émergence de ce qu’il appelle les « post-protestants », ces nouveaux puritains sans Dieu qui pratiquent la religion de la culture « woke » et de la justice sociale, et rejettent le projet américain dans son intégralité. Il voit à l’œuvre une entreprise de « destruction de la modernité » sur laquelle sont fondés les États-Unis. Son regard offre un éclairage saisissant sur les élections américaines, dont il craint qu’elles ne dégénèrent en guerre civile si Trump est réélu.

    LE FIGARO. — Dans votre livre « An Anxious Age », vous revenez sur l’importance fondamentale du protestantisme pour comprendre les États-Unis et vous expliquez que son effondrement a été le fait sociologique central, mais sous-estimé, des 50 dernières années. Vous dites que ce déclin a débouché sur l’émergence d’un post-protestantisme qui est un nouveau puritanisme sans Dieu, qui explique la rage quasi religieuse qui s’exprime dans les rues du pays. De quoi s’agit-il ? 

    Joseph BOTTUM. — Quand j’ai écrit mon livre, je suis retourné à Max Weber et à Alexis de Tocqueville, car tous deux avaient identifié l’importance fondamentale de l’anxiété spirituelle que nous éprouvons tous. Il me semble qu’à la fin du XXe siècle et au début du XXIe siècle, nous avons oublié la centralité de cette anxiété, de ces démons ou anges spirituels qui nous habitent. Ils nous gouvernent de manière profondément dangereuse. Norman Mailer a dit un jour que toute la sociologie américaine avait été un effort désespéré pour essayer de dire quelque chose sur l’Amérique que Tocqueville n’avait pas dit ! C’est vrai ! Tocqueville avait saisi l’importance du fait religieux et de la panoplie des Églises protestantes qui ont défini la nation américaine. Il a montré que malgré leur nombre innombrable et leurs querelles, elles étaient parvenues à s’unir pour être ce qu’il appelait joliment « le courant central  des manières et de la morale ». Quelles que soient les empoignades entre anglicans épiscopaliens et congrégationalistes, entre congrégationalistes et presbytériens, entre presbytériens et baptistes, les protestants se sont combinés pour donner une forme à nos vies : celle des mariages, des baptêmes et des funérailles ; des familles, et même de la politique, en cela même que le protestantisme ne cesse d’affirmer qu’il y a quelque chose de plus important que la politique. Ce modèle a perduré jusqu’au milieu des années 1960.

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  • Le président de l'Equateur rejette un projet de loi dépénalisant l’avortement

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    Une synthèse de presse de gènéthique.org :

    Equateur : le président rejette un projet de loi dépénalisant l’avortement

    28 septembre 2020

    En Equateur, le président Lenin Moreno a présenté son veto face à un projet de loi approuvé en août par le Parlement visant à dépénaliser l’avortement « dans toutes les situations d’urgence médicale ». Le texte prévoyait également d’interdire toute clause de conscience pour les médecins et établissement de santé, les contraignant à pratiquer des avortements.

    « J’ai opposé mon veto au code de la santé biologique pour des raisons techniques et parce qu’il ne répond pas aux besoins actuels de la population », a publié le président équatorien sur Twitter. Toutefois, il ne s’opposera pas à un autre projet si celui-ci « répond aux exigences sanitaires »[1].

    Actuellement, l’avortement est autorisé dans ce pays « lorsque la mère est en danger, avec vérification médicale, ou si la grossesse est le résultat du viol d’une personne handicapée mentale ». Dans les autres cas l’avortement est puni d’une peine allant de 6 mois à deux ans de prison.

    [1] Après application du veto présidentiel, le projet de loi ne peut être réexaminer par le Parlement avant un an.

  • Il y a écologie et écologies

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    Du site "écologie humaine" :

    Vous avez dit “écologie” ?

    Jean-Philippe Lajambe, entrepreneur, propose une aperçu synthétique des différents types d’écologie existants et leurs potentiels écueils. Il le dit lui-même : c’est parfois un peu caricatural, mais ça permet d’avoir quelques repères forts pour bien comprendre les différentes tendances que l’on perçoit au quotidien dans les discours ambiants.
    Jean-Philippe Lajambe : “On parle beaucoup d’écologie. Or, il y a beaucoup d’idées différentes qui apparaissent derrière ce mot d’écologie. L’idée est donc de définir les mouvements écologiques qui existent et les idées qui les sous-tendent.

    L’écologie du bon sens

    Cette écologie du bon sens, de la vie quotidienne, passe par plein de petites actions pour retrouver le sens de la consommation. Cela peut passer par le fait de refaire des gâteaux, des conserves, d’avoir un compost alimentaire, d’utiliser du vinaigre blanc et du bicarbonate pour faire son ménage…
    On vous dénigrera assez vite en vous disant “à quoi bon ?”. La réponse est simple ; elle réside dans l’importance du “faire sa part”, valorisé par le mouvement Colibri. Voilà comment devenir acteurs, assez simplement, pour injecter plus de cohérence à sa vie.

    La deep ecology

    La deep ecology ou écologie profonde met la Terre au centre de la vie, elle est déifiée, elle devient supérieure à l’homme. L’un des risques engendré est que l’homme finisse par n’être considéré que comme son prédateur, qu’il ne s’aime plus.

    Ce mouvement est assez complexe. Il explique un certain nombre de choses de notre monde. Ainsi, beaucoup de couples occidentaux se posent aujourd’hui la question d’avoir des enfants : le fait de ne pas avoir d’enfant protègerait la planète. Cela pose donc une vraie bonne question : quelle est la place de l’homme sur notre planète ?

    L’antispécisme

    L’antispécisme est lié, notamment, à la reconnaissance des droits des animaux. On connait le succès des végétariens qui refusent la consommation de chair animale. C’est une sorte de revanche contre l’exploitation abusive des animaux par l’industrie agro-alimentaire (élevage et abattoirs intensifs, etc.).
    L’autre idée sous-jacente qui émerge de ce mouvement est que l’homme n’est pas censé avoir plus de droits, qu’il est un animal comme les autres. Il va être mis au même niveau que la loutre ou le cafard… Sans doute est-ce l’une des dérives de l’antispécisme.

    Écologie et démographie

    Certains expliquent que la surpopulation de la planète est la cause des dégâts environnementaux. La réponse pour préserver notre environnement serait donc une solution de malthusianisme : réduire le nombre d’habitants sur la planète. L’un des dangers de cette vision est d’avoir un droit de regard sur la vie et la mort d’un certain nombre de Terriens…

    Le capitalisme vert

    Le capitalisme a du mal à prendre la question écologique au cœur de son sujet et tombe parfois dans ce que l’on appelle le green washing. Je crois que la vraie question que l’entreprise doit se poser est la finalité de l’entreprise. Apporte-t-elle un projet autour de l’humain ? Ou a-t-elle comme unique finalité de faire de l’argent – et, par là-même, de piller les ressources dont elle a besoin ?

    Quoi qu’il en soit, l’écologie prend bien en compte une critique du capitalisme tel qu’il est aujourd’hui.

    L’écologie politique

    Il est assez frappant de constater qu’en Europe, la plupart des partis politiques écologiques sont très présents sur les questions sociétales. Ce que l’on peut remarquer, c’est que l’on va prôner une vie plus simple, un respect des personnes, le principe de précaution, sur l’aspect environnemental. Et sur l’aspect humain, on va être sur une écologie totalement libertaire. Un bon exemple parmi d’autres : les OGM. On va refuser les OGM d’un côté mais tout ce qui est reproduction artificielle ou manipulation génétique va être accepté pour l’homme. Apparaît donc une contradiction, une ligne de fracture importante, entre l’écologie politique environnementale et l’écologie politique sociétale.

    (sur les errements de l'écologie politique, lire : https://www.hommenouveau.fr/3340/editorial/notre-quinzaine---sous-le-soleil-catholique---.htm (note de belgicatho)

    L’écologie humaine

    L’écologie humaine est un terme qui insiste sur l’intéraction entre l’homme et son environnement – naturel et social. Sa responsabilité est donc engagée : il doit prendre soin de sa planète et des autres.
    L’écologie humaine a donc pour objectif de remettre l’homme au coeur de la problématique écologique.

    On peut voir, à travers cette énumération succincte, que l’écologie nous amène à reconnaître nos limites. Ces différents mouvements écologiques “jouent” avec elles : la limite entre l’homme et l’animal, entre l’homme et la technique, etc.

    L’écologie est donc un terme très vague qui englobe énormément d’idéologies, énormément d’enjeux pour notre société.”

  • Les chrétiens invités par les évêques belges à répondre à une enquête en ligne sur l’impact du coronavirus dans leur vie

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    De cathobel.be :

    « L’Eglise et les chrétiens au temps du Coronavirus » : une enquête en ligne des évêques de Belgique

    A partir de ce lundi 28 septembre, les chrétiens sont invités, par les évêques de Belgique, à répondre à une  en ligne sur l’impact du  dans leur vie.

    La Covid-19 nous a tous pris par surprise. Le monde s’est trouvé et se trouve encore face à une crise jamais vue avec des conséquences énormes. « Où est l’Eglise catholique, où sont les chrétiens ? Où les voyons-nous à l’œuvre en ces temps si particuliers de Coronavirus ? » Ces questions ont été entendues et écrites maintes fois dans le pays.

    Pourtant, bien des choses se sont faites, inspirées par l’Evangile. Que ce soit dans les structures d’Eglise ou en dehors de celles-ci, dans de grands groupes ou de plus petites entités, en paroisse ou dans les institutions chrétiennes de soins, dans les hôpitaux ou les maisons de repos, ou encore dans l’enseignement.

    Beaucoup de chrétiens se sont aussi joints à des initiatives qui ne venaient pas nécessairement d’eux, sans ressentir le besoin de se profiler comme chrétiens tout en étant très motivés personnellement par le message de l’Evangile.

    Une vision claire

    Alors que la pandémie est toujours à l’œuvre, les évêques de Belgique souhaitent mettre en route une première évaluation afin d’obtenir une vision claire sur ce qui a été fait et établir les liens avec l’Evangile. Cela en vue d’en tirer des conclusions pour des orientations à prendre à l’avenir.

    L’évêque de Liège, Mgr Jean-Pierre Delville, et l’évêque de Gand, Mgr Lode van Hecke, à l’initiative de l’enquête, écrivent : « Avec cette enquête nous voulons surtout tenter de mesurer quelles sont les initiatives qui se sont révélées positives et qui pourraient être reprises si nécessaires, et celles dans lesquelles il vaut mieux ne plus investir d’énergie. Mais aussi ce qui aurait pu être fait à la lumière de l’Evangile et qui ne l’a peut-être pas été. Nous demandons aussi quel profil d’Église nous voulons mettre en avant, et d’une manière plus fondamentale, quelle est l’espérance qui nous soutient fondamentalement. Des propositions à soumettre au monde politique pourront aussi être faites, en cas d’une nouvelle vague de la pandémie. Nous espérons en tous cas que beaucoup utiliseront ce . Les résultats pourront contribuer à la prise de décisions ultérieures, pour nous-mêmes et nos confrères évêques ».

    En pratique

    Diffusé par différents canaux, le questionnaire sera accessible du 28 septembre au 31 octobre. Chacun pourra y répondre, personnellement ou en groupe.  

    Le Secrétariat de la Conférence des évêques traitera les réponses conformément aux dispositions RGDP.

    Si vous souhaitez participer à cette enquête en répondant au questionnaire, rendez-vous à l’adresse : https://www.cathobel.be/?p=126685

    ou https://www.cathobel.be/enquete-eglise-et-chretiens-en-temps-de-coronavirus-premieres-reponses/