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Christianisme - Page 4

  • Un pontificat imprécis semant plus de confusion que de clarté

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    Du pasteur protestant Jürgen Henkel sur kath.net/news :

    "Le pontificat imprécis"

    20 février 2024

    Les querelles et les titres négatifs nuisent de plus en plus aux Églises - "Le pape François sème en plus la confusion au lieu de la clarté" 

    Selb (kath.net/ revue trimestrielle œcuménique "Mission et Vérité"/jh) La nouvelle année du Seigneur 2024 est encore jeune. Et pourtant, dès les premières semaines, certains événements bouleversent les Églises en Allemagne et dans le monde entier.

    Depuis des semaines, la controversée déclaration "Fiducia supplicans" sur le sens pastoral des bénédictions du 18 décembre 2023, émanant du dicastère de la foi, provoque des discussions et des perturbations sans précédent au sein de l'Eglise catholique, entre les conférences épiscopales et le Vatican. Elle porte la signature du non moins controversé préfet, le cardinal Víctor Manuel Fernández, mais a été publiée avec l'approbation expresse du pape François. La bénédiction de couples de même sexe (et de couples remariés) y est déclarée admissible dans certaines circonstances, à condition que ces actes de bénédiction ne soient pas confondus avec le mariage à l'église et qu'ils n'aient pas lieu dans le cadre d'un service religieux. La question se pose de savoir si les couples homosexuels, en particulier, souhaitent une telle "pseudo-bénédiction du mariage" en dehors d'un service religieux comme "demi-solution".

    En l'espace de quelques jours, ce document a suscité une telle opposition dans le monde entier que le dicastère de la foi s'est vu contraint de publier un communiqué de presse le 4 janvier 2024 afin de répondre aux critiques parfois virulentes. Le problème central de la déclaration est - une fois de plus - l'imprécision et l'ambiguïté de son contenu, ou plutôt les méandres entre la pastorale et la doctrine. Ainsi, d'une part, de telles bénédictions sont autorisées sous certaines conditions, pour ne pas dire "approuvées". Mais en même temps, il est expressément souligné que l'on s'en tient à la conception "catholique" traditionnelle du mariage et de la célébration du mariage. Comme pour d'autres déclarations papales officielles ou semi-officielles depuis 2013, on tente ici aussi de satisfaire d'une manière ou d'une autre les progressistes et les conservateurs ou les chrétiens traditionnels et les milieux réformistes en même temps. Après onze ans de pontificat, le pape François semble plutôt vouloir imposer rapidement son agenda moderniste par des moyens autoritaires au crépuscule de son pontificat et tout au plus "tenir en haleine" les conservateurs et les traditionalistes.

    C'est précisément ce flottement dans la position, précisément sur des questions importantes et pertinentes pour l'enseignement, qui caractérise sans cesse ce pontificat imprécis. Le pape François veut plaire à tout le monde et être apprécié de tous, une sorte de "everybody's darling". Cet effort s'apparente à la quadrature du cercle. Mais ce faisant, il provoque plutôt une confusion théologique qu'il ne clarifie ce qui relève de son ministère. Il ne prend une position explicite et claire que sur les thèmes de l'avortement et de l'idéologie du genre ainsi que - justement ! - sur l'interdiction de l'ancienne messe. Sur les autres questions, il y a toujours un "à la fois". Ses déclarations et ses textes sont généralement conçus de manière à ce que chacun puisse écouter, lire ou picorer à sa guise. Un tel manque de clarté et de précision théologique n'a jamais existé sous les deux vrais grands théologiens et papes précédents, saint Jean-Paul II et Benoît XVI.

    Cela est probablement dû au fait que le pontife argentin place toujours la pastorale au-dessus de la doctrine en tant que critère et subordonne ainsi l'enseignement de l'Eglise catholique à une primauté de la pastorale qu'il a lui-même justifiée et définie de manière hautement subjective quant à son contenu. Et le cardinal Fernández, préfet de la foi installé par François, seconde avec zèle son compatriote, seigneur et maître, en attestant ou en attribuant à ce pape un "charisme" personnel tout à fait particulier en matière d'enseignement. Mais de cette manière, chaque déclaration théologique de ce pape concret acquerrait la qualité d'un enseignement ex cathedra. L'ancien préfet de la foi, le cardinal Gerhard Müller, a apporté les éclaircissements nécessaires sur cette théorie (folle) et aventureuse. Ce n'est pas sans raison qu'il existe en outre la distinction si importante des deux niveaux ou dimensions : "kat akribiam" ("méticuleusement", c'est-à-dire selon la "stricte et pure doctrine") et "kat oikonomiam" (formulé simplement : "selon la responsabilité pastorale"). Pour le pape actuel, cette distinction ne semble plus pertinente, voire dérangeante, voire obsolète. Et c'est là que cela devient théologiquement inquiétant. D'ailleurs, si vous voulez lire sur ces questions une position fidèle à la doctrine et à la foi d'un théologien luthérien profilé, nous vous conseillons de lire l'ouvrage "Kirchliche Entscheidung in theologischer Verantwortung : Grundlagen, Kriterien, Grenzen" (Göttingen 1991) du dogmaticien Reinhard Slenczka (1931-2022) d'Erlangen, décédé il n'y a pas si longtemps. Ce livre ne reflète évidemment pas l'opinion majoritaire de la théologie protestante ou luthérienne "d'après 68", mais il constitue une voix claire comme du cristal, précise et encore pertinente aujourd'hui sur le sujet, issue de la diversité des opinions du protestantisme.

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  • Le Nigeria a connu en 2023 l'année la plus sanglante en matière d'attaques islamistes contre les chrétiens

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    De Ngala Killian Chimtom sur le Catholic Herald :

    Rapport : 8000 chrétiens nigérians assassinés au cours de la pire année en matière d'attaques islamistes

    Le 16 février 2024 à 8h55

    YAOUNDÉ, Cameroun - Le Nigeria a connu l'année dernière l'année la plus sanglante en matière d'attaques islamistes contre les chrétiens, selon un nouveau rapport.

    Plus de 8 000 chrétiens ont été tués en 2023, a déclaré la Société internationale pour les libertés civiles et l'état de droit (Intersociety).

    Le rapport publié le mercredi des Cendres donne des détails poignants sur les meurtres, les enlèvements et les disparitions forcées de populations majoritairement chrétiennes dans plusieurs régions du Nigeria.

    "Les forces combinées des djihadistes islamiques protégés par le gouvernement et des forces de sécurité du pays (NSFc) sont directement et indirectement responsables de l'assassinat à la hache en 2023 de pas moins de 8 222 chrétiens sans défense - couvrant une période de 13 mois ou de janvier (2023) à janvier (2024)", indique le rapport, signé entre autres par le directeur d'Intersociety, Emeka Umeaglalasi.

    Les meurtres ont été perpétrés par diverses factions, notamment les bergers peuls djihadistes responsables d'au moins 5 100 décès de chrétiens, Boko Haram et ses alliés avec 500 décès, les bandits peuls djihadistes avec 1 600 décès et les forces de sécurité "inspirées par l'islam" avec 1 000 décès de chrétiens.

    Le rapport indique que les tueries de janvier 2023 à janvier 2024 ont été "les plus meurtrières de ces dernières années" et accuse le gouvernement nigérian et les forces de sécurité d'avoir échoué à "se montrer à la hauteur de la situation".

    Mais les meurtres perpétrés au cours de l'année écoulée s'inscrivent dans le cadre d'une guerre de longue date contre les chrétiens, qui remonte à 2009, lorsque Boko Haram a entamé sa campagne meurtrière dans le pays le plus peuplé d'Afrique.

    "Le Nigeria est devenu le deuxième pays génocidaire le plus meurtrier au monde, avec plus de 150 000 civils sans défense tués pour des motifs religieux depuis 2009", indique le rapport.

    Il indique qu'environ 100 000 chrétiens figurent parmi les 150 000 personnes tuées, tandis que les musulmans modérés représentent environ 46 000 personnes et les membres d'autres religions représentent les 4 000 civils sans défense restants.

    Le rapport indique que le nombre de morts au Nigéria n'est surpassé que par celui de la Syrie, qui est plongée dans une guerre civile dévastatrice depuis 2011, avec 306 000 civils tués sur environ 21,5 millions de citoyens.

    Selon le rapport, le meurtre systématique des chrétiens au Nigéria s'apparente à un "génocide silencieux", soulignant l'absence de couverture médiatique et l'indifférence de la communauté internationale.

    Le rapport indique également que les meurtres et les actes de violence horribles et atroces commis à l'encontre de personnes ou de groupes et de leurs biens sur la base de facteurs ethniques et religieux ont entraîné la destruction de dizaines de milliers de maisons de civils, de plus de 18 500 lieux de culte chrétiens, de 1 000 sanctuaires religieux et de 2 500 centres d'éducation chrétienne/traditionnelle. Au cours de la même période, plus de 59 000 kilomètres carrés de terres appartenant à des chrétiens et à des non-musulmans ont été accaparés et leurs habitants déplacés et expulsés.

    Le rapport cite des sources nationales et internationales pour affirmer que le groupe Boko Haram et ses affiliés sont responsables de l'enlèvement et de la disparition d'au moins 22 500 chrétiens, pour la plupart non armés, entre 2009 et 2014, période au cours de laquelle ils ont également démoli ou incendié 13 000 églises et 1 500 écoles chrétiennes, et contraint plus de 1,3 million d'autres à partir pour éviter d'être tués ou contraints de se convertir à l'islam.

    "Entre 2016 et 2023, soit sur une période de huit ans, plus de 30 000 civils sans défense ont été enlevés par des djihadistes islamiques et, selon certains, par des forces de sécurité "d'inspiration islamique" au Nigéria", indique le rapport.

    Selon l'Alliance internationale contre le génocide, le Nigeria figure sur la liste des quatorze génocides en cours dans le monde.

    Umeagbalasi a déclaré à Crux que le gouvernement de Muhammadu Buhari (2015-2023) et même le gouvernement de Bola Tinubu - qui est entré en fonction en 2023 - ainsi que les forces de sécurité nigérianes ont été complices de l'assassinat de chrétiens au Nigéria.

    "Ce gouvernement n'est pas différent du gouvernement Buhari", a-t-il déclaré.

    Le rapport insiste sur ce point avec encore plus de force.

    Le plus choquant dans tout cela, c'est que les bergers fulanis djihadistes opèrent librement et sans contestation, en toute impunité et avec un abandon insouciant ; les forces de sécurité nigérianes (NSF), largement accusées d'être "d'inspiration islamique", ferment les yeux ou regardent de l'autre côté, sauf lorsqu'il s'agit de protéger les vaches peules et leurs bergers ; ou d'arrêter les membres des communautés victimes et leurs dirigeants, en les qualifiant de "bandits"", indique le rapport.

    Selon M. Emeka, un "génocide silencieux" est en cours au Nigeria.

    "Si l'on examine la définition du génocide, on s'aperçoit qu'un génocide est déjà en cours au Nigeria : Un génocide anti-chrétien", a-t-il déclaré à Crux.

  • Teilhard de Chardin : pour en finir avec le mythe

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    De Denis Sureau sur le site de La Nef :

    Teilhard de Chardin : en finir avec le mythe

    Denis Sureau nous présente un excellent essai qui peut nous aider à com­prendre les erreurs de Teilhard de Chardin : L’évolutionnisme théiste de Teilhard de Chardin, de Wolfgang Smith.

    Pasolini a écrit un jour que la théologie est l’une des branches de la littérature fantastique. On réservera cette assertion à la théologie-fiction de Pierre Teilhard de Chardin (1881-1955). Malgré onze condamnations par l’Église, qui le réduisit au silence en raison des « graves atteintes à la doctrine catholique » développées dans ses livres, elle a connu un incroyable succès dans les années cinquante et surtout soixante, porté par la Compagnie de Jésus. Même de bons esprits furent alors séduits par une prose lyrique remplie de néologismes et des envolées poétiques attrayantes quoique bizarres. Son projet euphorique de réconcilier science moderne et foi était bien dans l’air d’un temps baigné d’optimisme sur fond d’avancées technologiques.

    Et pourtant, non seulement les thèses du jésuite sont dénuées de crédibilité scientifique, mais encore contraires aux vérités de foi les plus élémentaires. C’est ce que démontre longuement Wolfgang Smith dans un essai très riche. L’auteur est à la fois un philosophe inspiré et un scientifique de haut niveau, physicien et mathématicien, qui a notamment enseigné au prestigieux Massachusetts Institute of Technology (MIT). Teilhard était un paléontologue sans génie particulier, incompétent en biologie comme en physique, et les connaissances qu’il tenait de son métier (la découverte de fossiles) n’avaient pas de lien avec sa construction idéologique, comme il le reconnaissait dans sa correspondance. Ce qui explique pourquoi ses thèses ont été critiquées par des savants de renom.

    L’intention de Teilhard était de réintroduire Dieu à l’intérieur d’une vision scientifique dominée par l’évolution. Il ne cachait pas son intention de refonder le christianisme – un « christianisme amélioré », un « ultra-christianisme », un « métachristianisme », comme il disait – sur de nouvelles bases. L’univers était conçu sous un mode panthéiste : « Il n’y a au Monde ni Esprit ni Matière ; l’Étoffe de l’Univers est Esprit-Matière. » Selon une grande « loi de Complexité de la Conscience », « tout ce qui existe est Matière qui devient Esprit ». Pour lui, la doctrine de création ex nihilo est contredite par « l’énormité temporo-spatiale », les « immensités énergétiques », et les « insondables liaisons organiques du Monde phénoménal ». Pour Teilhard, « la grâce représente une sur-création physique. Autrement dit, elle est d’étoffe proprement biologique. »

    Il faut également abandonner notre conception d’un Dieu au-dessus du temps : « Autour de nous et en nous, par rencontre de son Attraction et de notre Pensée, Dieu est en train de “changer”… Par montée de la Quantité d’Union cosmique, son éclat, sa teinte s’enrichissent ! » Répugnant à la loi de l’entropie croissante de l’univers, Teilhard affirme que tout convergerait irrésistiblement vers un « Point Oméga » qui n’est autre que le Christ cosmique.

    L’une des pierres d’achoppement entre la vision de Teilhard et l’enseignement de l’Église est le dogme du péché originel. Dans un chapitre qui est peut-être le plus passionnant de son livre, Wolfgang Smith expose comment la Chute d’Adam s’insère dans une autre représentation des origines que celle du jésuite : « c’est cette catastrophe primordiale, et non la montée darwinienne, qui est responsable de la condition que nous connaissons aujourd’hui. » Au contraire, pour Teilhard, le mal est simplement assimilable au désordre causé par des processus naturels. Cette conception le conduit à une étonnante relativisation du péché de l’homme. Sa vision politique « néo-humaniste » s’appuie sur le phénomène de la « socialisation », l’agrégation par la collectivisation, qui le conduisit à une singulière complaisance pour les totalitarismes nazi et communiste. Il écrivait en 1938 : « Je ne sais où fixer mes sympathies, à l’heure présente : où y a-t-il plus d’espoir et d’idéal présentement ? En Russie, ou à Berlin ? »

    Toutes les vérités de foi sont finalement réinterprétées à sa façon, tant bien que mal, ou, pour les plus gênantes, abandonnées.

    On conseillera la lecture de ce livre à tous les teilhardiens, et en particulier aux jésuites, qui viennent d’ouvrir un Centre Pierre Teilhard de Chardin sur le plateau de Saclay, avec l’ambition d’en faire « un espace de dialogue entre sciences, philosophie et spiritualité ». Il eût été préférable de choisir un meilleur patronage.

    • Wolfgang Smith, L’évolutionnisme théiste de Teilhard de Chardin, L’Harmattan, 2023, 310 pages, 31€.
  • A ne pas manquer (mardi 20 février) : Quel rôle pour le chrétien face à la politique ? (Conférence de Rik Torfs)

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    Nous avons le plaisir de vous inviter à la conférence suivante :

    Titre : Le chrétien face à la politique

    Conférencier : Prof. Rik Torfs (Ex-recteur de la KULeuven, ex-sénateur, professeur de Droit canonique)

    Date : mardi 20 février 2024  -  Accueil à 19h30

    Lieu :  Auditoire St-Lambert à l’Espace Prémontrés (Rue des Prémontrés 40 à 4000 Liège)

    Inscriptions :

    P.A.F. :

    • En ligne :  étudiant 5€ /  autres 10€
    • A l’accueil : étudiant 7€  /  autres 12€

    Programme :

    • 19h30 : accueil
    • 20h00 : conférence, questions du public
    • 21h30 : drink

    RÉSERVATION :

    Les Belges sont dans l’année de toutes les élections. Pour certains citoyens, il faudra sortir de la torpeur, après tant d’années sans être consulté.

    Les chrétiens sont porteurs de nombreuses valeurs, dont certaines demandent d’être traduites en lois ou en mesures gouvernementales.

    Quelles sont les valeurs auxquelles penser lors de notre évaluation des candidats aux élections ? Y a-t-il une façon chrétienne de voter ?

    La politique a une grande influence sur le comportement des citoyens, sur notre civilisation. A part la responsabilité morale de voter intelligemment, l’Eglise a-t-elle d’autres messages pour les citoyens chrétiens ?

    Les uns et d’autres papes de notre temps ont privilégié eux-mêmes les pistes à suivre par les fidèles :

    Le moraliste Karol Wojtyla, fut un chantre inlassable de la « culture de la vie » et de la liberté citoyenne (spécialement du bloc de l’Est). Puis, avant le militant argentin Jorge Bergoglio (promoteur d’une « Eglise des pauvres » et défenseur intransigeant des migrants), le théologien allemand Joseph Ratzinger s’est concentré sur les fondements éthiques de la politique, les liens entre la raison et la foi ainsi que la liturgie.

    Devant le spectacle que nous offre aujourd’hui le monde politique en cette année électorale, associer politique et Evangile parait bien audacieux ! Est-il possible de croire encore à la politique ? Ne risque -t-on pas de la perdre en s’engageant sur ce terrain ? Incontestablement, c’est un défi. Il s’agit d’être réaliste sur les carences actuelles du monde politique mais de reconnaître aussi la nécessité des institutions incontournables d’un renouveau de la politique.

    La soirée est organisée par un consortium d’associations liégeoises : Sursum Corda, Île-de-Meuse, L’Union (Cercle Royal des Etudiants Catholiques de Liège), RCF Liège, Calpurnia, le Service Diocésain des Jeunes et la Messe des Jeunes de Cornillon.

  • Pourquoi, aux yeux de la RTBF, l'entrée en carême n'est plus un sujet

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    Du site de la RTBF :

    Mercredi des Cendres, début du Carême pour les chrétiens : pourquoi la RTBF n’en a-t-elle pas fait un sujet ?

    Saint Valentin, 14 février : reportage sur la fête des amoureux. Ce mercredi 14 février 2024, c’était aussi le mercredi des Cendres et le début du Carême, "la" période importante pour les chrétiens qui entament les préparatifs à la fête de Pâques. Pas de reportage, mais une "simple" mention dans le lancement d’un reportage du journal télévisé sur… Le crossage, une tradition folklorique séculaire à l’honneur à Chièvres. "Le mercredi des Cendres est le premier jour du Carême pour des milliers de chrétiens. La tradition du crossage ne concerne que quelques dizaines de personnes…", reproche un téléspectateur à la RTBF. Un autre : "Je trouve toujours intéressant vos reportages en début de Ramadan, alors que je suis catholique mais pour les événements catholiques, vous déviez toujours vos reportages de l’Avent, de Noël, du Carême, de Pâques… Vers des événements commerciaux ou autres. Seriez-vous allergique à la religion catholique ?"

    Entre mécontentement et émoi en découvrant les journaux télévisés de 13 heures et de 19 heures trente ce 14 février, ces téléspectateurs demandent des explications.

    Françoise Baré est Responsable éditoriale à la cellule Société : "le mercredi des Cendres, on n’a plus fait de sujet - plus autre chose qu’une mention - depuis des années déjà ! Pourquoi ? Mais pour dire quoi, en somme ? Que c’est le début du Carême, une période importante pour les chrétiens, je n’en disconviens pas. Mais encore ? Il y a fort longtemps que nous ne suivons plus le calendrier liturgique. Autrefois, l’abbé Pirard travaillait à nos côtés à la RTBF, délégué par l’institution catholique, mais on a évolué vers une sécularisation. C’est désormais la pratique sociale qui compte, voilà pourquoi à Noël nous parlons des fêtes de famille, des rassemblements, et même, comme lorsqu’à Noël dernier, le nouvel archevêque est entré en fonction, nous suivons sa messe de minuit, car le contenu de son homélie a une portée politique. Mais nous ne comptons pas faire de sujets miroirs systématiques sur chaque étape du calendrier liturgique car cela ne représente plus la société telle que nous la connaissons aujourd’hui. Mais je peux comprendre que cela soit blessant pour les fidèles."

    Aujourd’hui, l’église n’est plus au milieu du village

    Pierre Marlet, référent Info de la Première, qui occupe régulièrement le poste de coordinateur de l’Info, mais qui a aussi été longtemps éditeur du journal télévisé, résume : "aujourd’hui, l’église n’est plus au milieu du village, en quelque sorte ! Il suffit de voir la fréquentation des églises, justement, et de constater que la pratique religieuse catholique n’est pas en progression, bien au contraire. Tout récemment, il a encore été fait mention que sans la présence de prêtres africains, il n’y aurait plus assez de prêtres pour administrer les paroisses. Et le fait religieux catholique est indéniablement plus discret, moins présent dans la vie des Belges qu’autrefois." L’un et l’autre le précisent, la volonté n’est pas de gommer le fait religieux – catholique ou autre – de la couverture de l’information, mais de refléter ce qui se passe dans la réalité : "si les Belges montrent encore un certain attachement à Noël ou Pâques, n’hésitent pas à assister à (ou s’engager dans) des funérailles religieuses, des baptêmes, des mariages (mais peut-être alors pour des questions de décorum), combien de gens pratiquent encore le Carême, comme on a pu le connaître quand j’étais enfant ?" interroge Pierre Marlet.

    Pas privilégier une religion au détriment d’une autre

    En revanche, note Françoise Baré, si nous évoquons la fête du Ramadan, "ce n’est pas parce que nous voulons privilégier une religion par rapport à une autre, mais parce que la religion musulmane est une religion totalisante, c’est-à-dire que même si on n’est pas pratiquant, on y participe car socialement, cela a un sens. Il y a un véritable impact dans le paysage social."

    "Oui," renchérit Pierre Marlet, "et plus encore dans certaines régions du pays. A Bruxelles, notre décrochage radio bruxellois en fera plus état que notre décrochage de Libramont." Françoise Baré : "il y a une mobilisation sociologique vu le nombre de gens concernés, et économique également. Nous tenons à traiter de l’information, sans ostracisme, sans privilège. Et nous nous attachons également à couvrir les aspects liés à l’Histoire et aux traditions. Accorde-t-on trop de place au Carnaval ? C’est peut-être une question qu’on pourrait se poser, c’est un autre débat, mais le Carnaval s’inscrit aussi comme tradition dans les anciens temps chrétiens, concerne des milliers de personnes, s’est imposé dans les pratiques de lien social, de réunion, où on gomme les inégalités."

    L’un et l’autre soulignent qu’il serait certainement intéressant de se pencher sur les pratiques, leur constance, leur disparition, leur éventuel renouveau pour réaliser des sujets de fond, qui échappent aussi en quelque sorte à une date calendrier. "Le Carême c’est une période de 40 jours, il ne nous est pas interdit de nous pencher sur des personnes qui le pratiquent encore, pour interroger leur motivation." Et si, pour répondre au reproche de ce téléspectateur qui s’inquiète de voir la RTBF dévier du calendrier des événements catholiques pour couvrir d’autres aspects, y compris commerciaux, Françoise Baré reconnaît que pour Pâques, "on parlera sûrement d’œufs en chocolat, on ne boudera pas pour autant la traditionnelle bénédiction papale urbi et orbi."

  • 16/2 - 18/2 : La passion selon saint Jean de Bach par l'ensemble vocal Marignan à Liège et à Verviers

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    Peut être une image de clarinette, harpe et texte qui dit ’L'ENSEMBLE VOCAL MARIGNAN sous direction de Joël Hurard avec ensemble Ellipse solistes Geoffrey Favette, Céline Vieslet, Guillaume Vincent SOUS présente La Passion selon Saint-Jean Vendredi 16 février 2024 à20h Eglise Sainte-Marie-des -Anges Place des Franchises Dimanche 18 février 2024 16h Eglise Sainte-Julienne Avenue Léopold 4800Ve rviers Entrée Carré d'or 28€ (prévente 25€) Catégorie 2:23€ prévente 20€) Catégorie 18€ (prévente 15€) Etudiants 10€ Réservations ensemblevocalmarignan@gmail.co’

    La Passion selon St Jean

    Concert "La Passion selon St Jean"  de Jean-Sébastien Bach par l'Ensemble Vocal Marignan, sous la direction de Joël Hurard, avec solistes et instrumentistes professionnels.

    Le vendredi 16 février à 20h à l' église Ste Marie des Anges à Liège et le dimanche 18 février à 16h à l'église Ste Julienne à Verviers.

  • Super Bowl : des joueurs qui ne cachent pas leur foi

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    De kath.net/news :

    Harrison Butker - Citations du Super Bowl, de l'ancienne messe et des saints

    12 février 2024

    Harrison Butker, "Kansas City Chiefs", a de nouveau remporté le Super Bowl, la finale de la National Football League (NFL). Ce fervent catholique adore la «vieille messe» et aime publier des citations de saints et des Saintes Écritures sur Instagram.

    Harrison Butker, qui est l'un des joueurs les plus importants des Chiefs de Kansas City aux côtés du quarterback Patrick Mahomes, a de nouveau remporté le "Super Bowl" dans la nuit de dimanche à lundi. En 2022 déjà, Butker, un fervent catholique qui apprécie la « vieille messe », avait été l’homme décisif dans la victoire de son équipe au « Super Bowl », la finale de la Ligue nationale de football (NFL). Cette fois, Butker a battu le record de placements dans le même match établi par les 49ers K Jake Moody après la prolongation, qui a été remporté de justesse 25-22. Butker, qui est membre des « Chevaliers de Colomb », aime apparaître en public avec un scapulaire et s'est révélé à plusieurs reprises comme un militant pro-vie. « Chaque vie humaine a de la valeur », a-t-il souligné à plusieurs reprises et critiqué la propagande sur l’avortement.

    "En tant que catholique pratiquant, je suis devenu un homme meilleur, un meilleur joueur de football et, je suppose, un meilleur mari et père que je ne l'aurais été autrement", a déclaré un jour Harrison Butker aux médias américains. Il aimait publier des citations de saints et des Écritures sur Instagram. Dans son message le plus récent, il a cité le Psaume 72. "Béni soit l'Éternel, le Dieu d'Israël ! Lui seul fait des merveilles. Béni soit son nom glorieux pour toujours ! Que sa gloire remplisse toute la terre. Amen, oui amen."

    Mais il y a d'autres joueurs chez les Chiefs qui maintiennent clairement leurs convictions en public. Le quart-arrière de renommée mondiale des Chiefs de Kansas City, Patrick Mahomes, a remercié Dieu en public à plusieurs reprises pour ses succès après avoir remporté plusieurs fois le Super Bowl. « Ma foi chrétienne joue un rôle dans tout ce que je fais », a souligné Mahomes dans une interview en 2023. Hier soir, Mahomes a encore remercié Dieu. Hier, Mahomes a été nommé joueur le plus précieux d'un Super Bowl pour la troisième fois.

    Mais il y a aussi des chrétiens croyants dans l’équipe adverse, les 49ers de San Francisco. Brock Purdy, le meneur de jeu, reste fidèle à sa foi en Jésus et a souligné publiquement à plusieurs reprises qu'il croit que Jésus-Christ est mort pour ses péchés et est ressuscité. "Ce n'est pas seulement une histoire de conte de fées. C'est vrai." Il attribue à Dieu sa capacité à jouer au football au plus haut niveau. Il a dit à sa petite amie lorsqu'il a proposé il y a quelques semaines : "Ma fille Jenna pour toujours. J'ai hâte d'être ton mari et de grandir ensemble en Christ. Pour toujours, bébé. Je t'aime, JB !"

    L'un de ses plus grands fans est Franklin Graham, président de la Billy Graham Evangelistic Association et fils du célèbre Billy Graham.

  • Liège, Mercredi des Cendres le 14 février 2024 : ouverture du Carême 2024 à l’église du Saint-Sacrement (Bd d’Avroy, 132)

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  • Cardinal Koch : "Le christianisme est dans une situation très critique en Europe"

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    De Catholic News Agency (de) :

    Cardinal Koch : "Le christianisme est dans une situation très critique en Europe".

    24.1.2024

    Dans une longue interview accordée au journal suisse "Weltwoche" (édition actuelle), le cardinal de Curie Kurt Koch a averti : "Le christianisme est dans une situation très critique en Europe". Cela concerne "toutes les églises chrétiennes, pas seulement l'église catholique".

    L'une des raisons de la crise est "la situation difficile des Eglises elles-mêmes, si je pense au douloureux problème des abus. Mais les sorties d'Eglise, je pense, ont aussi à voir avec d'autres causes plus profondes".

    Mgr Koch, préfet du dicastère pour la promotion de l'unité des chrétiens, a déploré le manque d'évangélisation : "Nous sommes probablement trop peu convaincus de la préciosité et de la beauté du message que nous avons à annoncer, et nous n'osons alors pas l'annoncer vraiment. C'est peut-être aussi parce que l'on ne connaît plus du tout sa propre foi".

    "Le plus grand danger est que l'Église ne soit plus suffisamment convaincue de son message chrétien et qu'elle ne puisse plus transmettre ce message", a souligné le cardinal. "Si elle fait des concessions sur le message, si elle se retire, si elle n'approfondit plus le message, si elle l'annonce, par conviction de pouvoir offrir aux hommes le plus grand cadeau qui soit".

    "Je ne peux parler à Dieu que parce qu'il m'a parlé auparavant", a expliqué Koch. "Et c'est là le contenu essentiel de la foi chrétienne : Dieu s'est révélé à l'homme. Il n'est pas un Dieu muet qui se tait, mais un Dieu qui parle, qui a parlé au peuple d'Israël, qui a parlé au plus haut point en Jésus et qui s'est révélé à nous. Croire, ce n'est pas inventer. Croire, c'est dire : Dieu s'est révélé à moi, et ma réponse est que je le crois".

    Le cardinal s'est exprimé encore plus longuement sur la crise de l'Eglise et ses répercussions sur la société : "Celui qui envoie la foi dehors par la porte principale reçoit la superstition par la porte de derrière. C'est toujours le cas. Partout où l'homme ne croit pas à la transcendance de Dieu, il est tenté d'ériger les choses mondaines et finies en valeur suprême - l'idéologie. La mort de Dieu a finalement pour conséquence la mort de l'homme".

    Concrètement, il s'agit de la dignité de l'homme. Ce n'est pas un hasard si, dans la société de performance actuelle, deux problèmes ont été mis sur le tapis ensemble. Il y a la question de l'avortement et la question de l'euthanasie. Si la performance devient la valeur suprême, alors la vie humaine qui ne peut encore rien accomplir, la vie de l'enfant à naître, et la vie humaine qui ne peut plus rien accomplir, la vie des personnes âgées, des malades, des mourants, n'ont plus une grande valeur de cours".

    "Le fait que nous ayons aujourd'hui les grands problèmes au début et à la fin de la vie est aussi lié à la perte de la foi", a-t-il déclaré avec conviction.

    Dans ce contexte, il souhaite, en regardant la société, "que l'homme revienne à la raison et cesse ces terribles guerres. Le christianisme a une contribution essentielle à apporter dans ce domaine, car il a une vision claire de ce que signifie la paix".

    La paix doit être liée à la justice, liée aussi à la gloire de Dieu", a expliqué Koch. "Prenons au sérieux le chant de Noël des anges - Gloire à Dieu au plus haut des cieux et paix sur la terre aux hommes qu'il aime. Nous aimons toujours entendre la deuxième partie et oublier la première. Ce n'est que lorsque la gloire qui revient à Dieu est rendue qu'il peut y avoir vraiment la paix sur la terre".

  • Lire Emmanuel Todd et puis mourir ?

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    De Louis Daufresne sur La Sélection du Jour :

    LIRE EMMANUEL TODD ET MOURIR ?

    09/02/2024

    On assiste, selon Emmanuel Toddà « la chute finale de l'Occident »Venant de lui, la chose mérite d'être prise au sérieux, à tout le moins étudiée au plus haut niveau. L'homme n'est pas un essayiste lambda, un toutologue de plateau TV. Son œuvre le place au rang des intellectuels rigoureux et travailleurs, imprégnés par une tradition, celle d'Émile Durkheim, fondateur de la sociologie quantitative, et de Max Weber, l'auteur de L'éthique protestante et l'Esprit du capitalisme, ouvrage clé de la science politique. Il se réfère aussi à son « père spirituel en histoire », Emmanuel Le Roy Ladurie dont il « pleure la disparition » récente.

    Todd, 72 ans, dit que la Défaite de l'Occident sera son dernier livre. Il avait 25 ans lorsqu'il prédit la décomposition du monde soviétique, justement dans La Chute finale (Robert Laffont, 1976). Son oracle se fondait sur la remontée de la mortalité infantile.

    Malgré ses états de service, l'homme éprouve le besoin de se justifier : « J'avoue tout : je ne suis pas un agent du Kremlin, je suis le dernier représentant de l'école historique française des Annales ! » lance-t-il dans Le Figaro. Ce point d'exclamation ne suffit pas à rendre certains critiques plus indulgents. Exemple parmi d'autres : dans La Croix, l'ancien correspondant de l'AFP en Ukraine le qualifie de « professeur Raoult de la géopolitique, un savant ayant quelques fulgurances, mais des égarements ». Quant au Monde, il rejette son propos sans même l'examiner. Todd est accusé d'être « en ligne avec la propagande russe », ce qui suffit à le disqualifier.

    L'homme serait-il dangereux pour le magistère des castes dirigeantes ? Son analyse invite à se détacher de l'Amérique dont il pointe la fragilité et la toxicité. Todd ne fait pas de l'antiaméricanisme. Il plaide l'observation : « Je dégonfle le PIB [américain] et montre les causes profondes du déclin industriel : l'insuffisance des formations d'ingénieur et plus généralement le déclin du niveau éducatif, dès 1965 aux États-Unis ». L'Amérique devient ce village Potemkine que nos rêves publicitaires doivent cesser d'habiter.

    Cet effondrement, Todd l'attribue à « la disparition du protestantisme américain [qui] a enclenché un déclin intellectuel, une disparition de l'éthique du travail et une cupidité de masse (nom officiel : néolibéralisme). L'ascension se retourne en chute de l'Occident ». L'Europe, préfecture de l'empire, est entraînée dans ce sillage. Un pacte nous lie aux États-Unis depuis 1945. Pour faire court, l'américanisation, intense depuis les années 80, est à la fois choisie par les élites et subie par le peuple. Or, écrit Todd, « l'implosion, par étapes, de la culture WASP – blanche, anglo-saxonne et protestante – depuis les années 1960 a créé un empire privé de centre et de projet, un organisme essentiellement militaire dirigé par un groupe sans culture – au sens anthropologique – qui n'a plus comme valeurs fondamentales que la puissance et la violence ». Ce qui leur arrive, à eux la locomotive, nous arrivera forcément à nous, les wagons. Les expéditions punitives de Bush père et fils manifestaient déjà cette dérive.

    Le regain de l''évangélisme ne pallie pas l'effondrement de la matrice historique car « Dieu n'est plus là pour exiger, mais pour cajoler le croyant et lui distribuer des bonus, psychologiques ou matériels ». Les born again ne sauveront pas l'Amérique dont les élites ne sont plus des « zombies », ces êtres encore influencés par l'héritage, mais des créatures marquées du sceau de la « religion zéro ». C'est un nouveau concept. L'expression « hors sol » le traduit bien.

    Le nihilisme explique à ses yeux la défaite occidentale. Car le reste du monde est résolu à ne pas se faire aspirer par le vide. Alors que fait-il ? Il préfère soutenir la Russie qui « s'est découvert partout des alliés économiques discrets, un nouveau soft power (…) conservateur (anti-LGBT) ». La boucle est bouclée : on ne pardonne pas à Todd de faire d'une pierre deux coups : démythifier l'Amérique, pulvériser ses classes dirigeantes et dire qu'elle est en train de perdre face à Poutine qui « veut préserver l'acquis de la stabilisation de la société russe ».

    Selon Todd, le mariage gay date symboliquement le passage de l'état zombie à l'état zéro. C'est l'an I du nihilisme sur lequel embraye le phénomène trans. Il écrit que « la fixation des classes moyennes occidentales sur cette question ultraminoritaire pose une question sociologique et historique »Car, ajoute-t-il, « constituer en horizon social l'idée qu'un homme peut réellement devenir une femme et une femme un homme, c'est affirmer quelque chose de biologiquement impossible, c'est nier la réalité du monde, c'est affirmer le faux ».

    La sélection

    Emmanuel Todd : « Nous assistons à la chute finale de l’Occident »

    Lire l'article sur Le Figaro

  • Rencontre avec Nathalie Lacroix, vierge consacrée, théologienne et psychologue spécialiste en addictologie à Bruxelles

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    De KTO Télevision :

    Rencontre avec Nathalie Lacroix

    11/02/2024

    Pour ce nouvel entretien, Régis Burnet reçoit une théologienne pas comme les autres, qui a mené pas moins de quatre vies de front ! Vierge consacrée, Nathalie Lacroix est aussi psychologue spécialiste en addictologie à l’hôpital en Belgique et elle a exercé de nombreuses responsabilités au sein du mouvement jésuite Communauté de Vie chrétienne (CVX). « Avec saint Ignace, je me suis dit : il y a un salut pour les gens passionnés et excessifs ! Si on a de grands désirs, c’est une bonne chose, car le désir est le moteur des femmes et des hommes. »

  • Les déclarations inacceptables de Monseigneur Scicluna sur le célibat ecclésiastique : un expert corrige l'archevêque

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    Du site d'Aldo Maria Valli :

    Célibat ecclésiastique / Des déclarations inacceptables de Monseigneur Scicluna. Un expert corrige donc l'archevêque

    Le mois dernier, Monseigneur Charles Scicluna, haut fonctionnaire du Vatican et conseiller du pape François ainsi qu'archevêque de Malte, a déclaré dans une interview que l'Église catholique devrait "réfléchir sérieusement" à la possibilité d'autoriser les prêtres à se marier. Des propos qui ont évidemment été accueillis favorablement par le courant de pensée dominant, mais qui ont en même temps suscité la perplexité et le mécontentement de nombreux catholiques.

    Un expert du célibat ecclésiastique, Monseigneur Cesare Bonivento, intervient maintenant sur les déclarations de Monseigneur Scicluna. Longtemps missionnaire en Papouasie-Nouvelle-Guinée pour le PIME (Institut pontifical des missions étrangères de Milan) et aujourd'hui évêque émérite, Monseigneur Bonivento (qui, à près de 84 ans, travaille encore comme formateur et assistant spirituel de séminaristes) a consacré des études approfondies à la question du célibat ecclésiastique, dont la dernière en date est "Célibat et Continence ecclésiale". Breve compendio storico-teologico (une publication que Duc in altum a traitée ici). Et du haut de son expertise, il juge les propos de Scicluna non seulement erronés mais irresponsables.

    ***

    par Monseigneur Cesare Bonivento

    Le 8 janvier, la presse internationale a largement couvert l'interview accordée par Monseigneur Scicluna, archevêque de Malte et secrétaire adjoint du Dicastère pour la Doctrine de la Foi, au Times of Malta. Dans cette interview, l'archevêque s'est dit très favorable au célibat facultatif ou, plus clairement, à l'autorisation pour les prêtres de se marier.

    L'archevêque Scicluna a affirmé que l'Église catholique devrait "réfléchir sérieusement" à la possibilité d'autoriser les prêtres à se marier. D'autre part, le célibat "a été facultatif pendant le premier millénaire de l'existence de l'Église". Par conséquent, "il devrait le redevenir".

    Cette interview marquante a suscité des réactions largement favorables. Par exemple, le 23 janvier, la Gazette de Malte écrivait : "Les déclarations de l'archevêque Charles Scicluna sur les prêtres et le mariage ont fait le tour du monde, car elles sont courageuses, sans équivoque, de grande portée et émanent d'un haut fonctionnaire du Vatican à un moment où l'Église envisage sérieusement des changements".

    À l'exception du débat sur les bénédictions homosexuelles, l'interview de Mgr Scicluna a été, selon le correspondant au Vatican du National Catholic Reporter, Christopher White, la nouvelle la plus importante du mois de janvier au Vatican.

    Cependant, les déclarations de l'archevêque ont suscité une grande consternation chez de nombreux laïcs et membres du clergé, à la fois en raison du rôle joué par Scicluna et parce qu'elles sont en grande partie inexactes.

    En effet, il semble impossible qu'un prélat de son rang ait pu faire de telles déclarations.

    Il est certain que Monseigneur Scicluna connaît à la fois l'histoire et la théologie de l'Église, et il m'est donc difficile de lui attribuer la paternité de ce qui a été publié. Cependant, comme il n'y a pas eu de démenti, je me sens obligé de répondre, tout en invitant Mgr Scicluna à les rectifier s'ils lui ont été indûment attribués.

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