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Société - Page 150

  • Le grand retour de la Fête-Dieu à Liège

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    Lu sur le site web du diocèse de Liège :

    "Du 12 au 19 juin prochain, après deux ans de limitations à cause de l’épidémie du coronavirus, les célébrations à l’occasion de la Fête-Dieu auront bien lieu cette année; et ce, avec un programme complet et varié, ainsi que quelques nouveautés.

    La Fête-Dieu, fête du Corps et du Sang du Christ, est liée à la ville de Liège depuis plus de 770 ans. C’est en effet en 1246 qu’elle fut célébrée pour la première fois à Liège, après que l’évêque Robert de Thourotte ait reconnu les visions de Julienne de Cornillon dans lesquelles elle voyait une lune échancrée, rayonnante mais incomplète, qui représentait l’hostie. Cette fête solennelle en l’honneur du Saint-Sacrement fut instituée dans l’Eglise universelle en 1264.

    C’est le jeudi 16 juin que la Fête-Dieu sera célébrée cette année avec comme point d’orgue la traditionnelle eucharistie à la Basilique Saint-Martin, à 19h, concélébrée par Mgr Jean-Pierre Delville et le nonce apostolique Mgr Franco Coppola, arrivé en Belgique en novembre 2021.

    Prier pour la paix

    A la suite de l’eucharistie, la procession du Saint-Sacrement descendra vers la ville pour arriver à la Cathédrale Saint-Paul. La soirée s’y poursuivra avec la NightFever, à partir de 21h, une veillée de prière et d’adoration, avec animation musicale et la possibilité pour tous de venir allumer une bougie pour la paix, comme signe d’espérance face à l’obscurité de la guerre, particulièrement en Ukraine. 

    L’église du Saint Sacrement à Liège est un autre lieu où la fête du Corpus Christi est particulièrement célébrée. Le dimanche 12 juin, aura lieu le vernissage de l’exposition “La Fête-Dieu, mémoire de Liège: souvenirs et traditions populaires, accessible toute la semaine. Le samedi 18 juin, à 18h, la Solennité de la Fête-Dieu y sera célébrée selon le missel de 1962 par Mgr Delville

    Le Sanctuaire Sainte Julienne de Cornillon propose également un programme accessible à tous, le samedi 18 juin avec, entre autres, un colloque sur l’origine du Sanctuaire et une animation pour les familles et enfants. 

    Une nouveauté cette année: la renaissance de la confrérie du saint Sacrement (1575) qui sera présentée lors d’une conférence, le lundi 13 juin, à 20h, à la Basilique Saint-Martin.

    Et un peu partout dans le diocèse auront lieu des temps d’adoration. Des processions traverseront villes et villages, en particulier dans les paroisses germanophones, comme à La Calamine ou à Burg-Reuland.

    François DELOOZ"

    Le programme complet est en ligne sur: www.liegefetedieu.be.

  • Pentecôte sanglante au Nigeria : 50 fidèles tués et de très nombreux blessés

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    D'Emmanuel Akinwotu sur le site du Guardian :

    Nigeria : des hommes armés tuent des dizaines de personnes dans une attaque "satanique" contre une église catholique

    Au moins 50 personnes ont été tuées et des dizaines d'autres blessées lors d'une attaque pendant la messe du dimanche dans l'État d'Ondo.

    5 juin 2022

    Des hommes armés ont lancé un assaut contre une église catholique dans l'État d'Ondo au Nigeria pendant la messe, dimanche, tuant plus de 50 personnes dans une "attaque satanique", ont déclaré des responsables locaux et des bénévoles.

    Selon les autorités locales, les assaillants ont pris pour cible l'église catholique St François Xavier dans la ville d'Owo, alors que les fidèles étaient réunis le dimanche de Pentecôte. Ils ont abattu des paroissiens et fait exploser un engin explosif, ont rapporté les médias locaux.

    Selon les médecins, les responsables locaux et les volontaires qui aident les blessés, le bilan est d'au moins 50 morts, et des dizaines de personnes sont soignées dans des hôpitaux locaux débordés.

    Ogunmolasuyi Oluwole, législateur de l'État, a déclaré que des enfants figuraient parmi les morts. Des vidéos semblant provenir du lieu de l'attaque ont montré des fidèles de l'église gisant dans des mares de sang tandis que des personnes autour d'eux se lamentaient.

    Le gouverneur de l'État d'Ondo, Arakunrin Oluwarotimi Akeredolu, a condamné dimanche cette "attaque ignoble et satanique" et s'est engagé à retrouver les assaillants.

    Le révérend Augustine Ikwu, secrétaire de l'Église catholique d'Ondo, a déclaré dans un communiqué que l'attaque avait "dévasté la communauté". "Nous nous tournons vers Dieu pour consoler les familles de ceux qui ont perdu la vie", a-t-il ajouté. L'évêque et les prêtres de la paroisse sont sortis indemnes de l'attaque, a-t-il ajouté.

    Le président du Nigeria, Muhammadu Buhari, dont le gouvernement a été largement condamné pour avoir assisté passivement à une forte hausse de l'insécurité dans le pays, a également condamné l'attaque. "Quoi qu'il en soit, ce pays ne cédera jamais au mal et aux méchants et l'obscurité ne vaincra jamais la lumière", a-t-il déclaré.

    L'identité et le motif des assaillants n'étaient pas immédiatement clairs.

    Un médecin d'un hôpital de la ville d'Owo, dans le sud-ouest du pays, a déclaré à Reuters qu'au moins 50 corps avaient été déplacés vers le principal hôpital public d'Owo et vers l'hôpital catholique St Louis.

    Sunday Ajibola, bénévole dans l'un des hôpitaux de la ville, a déclaré avoir vu "rien de moins que 50 cadavres" et plusieurs autres blessés par balles et explosifs en train d'être soignés par des médecins. Les hôpitaux locaux lançaient des appels urgents pour obtenir du sang, a-t-il ajouté.

    Le Vatican a déclaré que le pape François priait pour les victimes, qui ont été "douloureusement frappées dans un moment de célébration".

    Adeyemi Olayemi, un législateur d'Ondo, a déclaré que l'attaque aurait été perpétrée par des terroristes de l'ethnie Fulani, parfois appelés bandits, qui ont mené des attaques incessantes principalement dans le nord du Nigeria, mais aussi dans d'autres parties du pays.

    Ces groupes sont nés d'un conflit historique entre les éleveurs et les communautés locales au sujet de l'accès à la terre et des empiètements sur les fermes privées. Ils ont perpétré des meurtres et des enlèvements en masse, exploitant le manque de sécurité rurale dans le pays.

    Selon M. Olayemi, il est probable que l'attaque ait été menée en représailles aux récentes restrictions imposées par le gouvernement de l'État sur les pâturages de l'Ondo, y compris dans les forêts où les assaillants ont mené des attaques. Ces restrictions ont été adoptées après une recrudescence des enlèvements dans l'État.

    "Nous avons bénéficié d'une meilleure sécurité depuis que les bergers ont été chassés de nos forêts par cette administration", a déclaré Olayemi. "Il s'agit d'une attaque de représailles pour envoyer un message diabolique au gouverneur".

    Alors qu'une grande partie du Nigeria a lutté contre les problèmes de sécurité, Ondo a été l'un des États les plus pacifiques du pays jusqu'à ces dernières années, où les enlèvements et les attaques liés aux conflits entre éleveurs et agriculteurs ont augmenté.

    M. Akeredolu a déclaré qu'il rentrait dans l'État depuis Abuja, la capitale, après "l'attaque non provoquée et le meurtre d'innocents à Owo". "Nous allons engager toutes les ressources disponibles pour traquer ces assaillants et les faire payer", a-t-il déclaré dans un communiqué.

  • Les membres du "Club des Hommes en noir" se penchent sur le survivalisme catholique

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    Du site de l'Homme Nouveau :

    Les abbés Benoit, Guelfucci avec Guillaume de Thieulloy sont les invités de Philippe Maxence dans le Club des Hommes en Noir. Après une parenthèse sur la nomination de 21 nouveaux cardinaux par le Pape François, les membres du Club se sont penchés sur le survivalisme catholique. Est-il sain ? Nécessaire ? Et le communautarisme ? Dans un monde qui se complexifie n'est-il pas un moyen nécessaire pour protéger les générations futures afin qu'elles portent du fruit ?

  • La prophétie de Joseph Ratzinger

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    Une prédiction saisissante formulée, voici bien des années déjà, sur le devenir de l’Eglise donne -t-elle aujourd’hui raison au pape émérite Benoît XVI ? Les contrastes internes qu’elle présente actuellement le donne à penser. Source puisée par Denis Sureau dans l'enregistrement d'une émission à la radio allemande datée de 1969:

    « De la crise actuelle émergera l’Église de demain – une Église qui aura beaucoup perdu. Elle sera de taille réduite et devra quasiment repartir de zéro. Elle ne sera plus à même de remplir tous les édifices construits pendant sa période prospère. Le nombre de fidèles se réduisant, elle perdra nombre de ses privilèges. Contrairement à une période antérieure, l’Église sera véritablement perçue comme une société de personnes volontaires, que l’on intègre librement et par choix. En tant que petite société, elle sera amenée à faire beaucoup plus souvent appel à l’initiative de ses membres.

    Elle va sans aucun doute découvrir des nouvelles formes de ministère, et ordonnera à la prêtrise des chrétiens aptes, et pouvant exercer une profession. Dans de nombreuses petites congrégations ou des groupes indépendants, la pastorale sera gérée de cette manière. Parallèlement, le ministère du prêtre à plein temps restera indispensable, comme avant. Mais dans tous ces changements que l’on devine, l’essence de l’Église sera à la fois renouvelée et confirmée dans ce qui a toujours été son point d’ancrage : la foi en un Dieu trinitaire, en Jésus Christ, le Fils de Dieu fait Homme, en l’Esprit-Saint présent jusqu’à la fin du monde. Dans la foi et la prière, elle considérera à nouveau les sacrements comme étant une louange à Dieu et non un thème d’ergotages liturgiques.

    L’Église sera une Église plus spirituelle, ne gageant pas sur des mandats politiques, ne courtisant ni la droite ni la gauche. Cela sera difficile pour elle, car cette période d’ajustements et de clarification va lui coûter beaucoup d’énergie. Cela va la rendre pauvre et fera d’elle l’Église des doux. Le processus sera d’autant plus ardu qu’il faudra se débarrasser d’une étroitesse d’esprit sectaire et d’une affirmation de soi trop pompeuse. On peut raisonnablement penser que tout cela va prendre du temps. Le processus va être long et fastidieux, comme l’a été la voie menant du faux progressisme à l’aube de la Révolution française – quand un évêque pouvait être bien vu quand il se moquait des dogmes et même quand il insinuait que l’existence de Dieu n’était absolument pas certaine – au renouveau du XIXe siècle. Mais quand les épreuves de cette période d’assainissement auront été surmontées, cette Église simplifiée et plus riche spirituellement en ressortira grandie et affermie. Les hommes évoluant dans un monde complètement planifié vont se retrouver extrêmement seuls. S’ils perdent totalement de vue Dieu, ils vont réellement ressentir l’horreur de leur pauvreté. Alors, ils verront le petit troupeau des croyants avec un regard nouveau. Ils le verront comme un espoir de quelque chose qui leur est aussi destiné, une réponse qu’ils avaient toujours secrètement cherchée.

    Pour moi, il est certain que l’Église va devoir affronter des périodes très difficiles. La véritable crise vient à peine de commencer. Il faudra s’attendre à de grands bouleversements. Mais je suis tout aussi certain de ce qu’il va rester à la fin : une Église, non du culte politique car celle-ci est déjà morte, mais une Église de la foi. Il est fort possible qu’elle n’ait plus le pouvoir dominant qu’elle avait jusqu’à maintenant, mais elle va vivre un renouveau et redevenir la maison des hommes, où ils trouveront la vie et l’espoir en la vie éternelle. »

    Ref. La prophétie de Joseph Ratzinger

  • Belgique : TV-Il était une foi… Georges-Louis Bouchez

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    Dans une interview récente le président du MR déclarait: « Je crois en moi. Et je crois en Dieu ». Qui est Dieu pour Georges-Louis Bouchez ? La quête de sens peut-elle inspirer la politique ? Les religions peuvent-elles contribuer aux débats de société ? Découvrez les réponses de l’homme politique.

    Explicitation dans un entretien réalisé par le site web des diocèses francophones de Belgique : propos recueillis par Christophe HERINCKX

     

    Ref. TV-Il était une foi… Georges-Louis Bouchez

  • Numérique : s’imaginer que l’on peut dématérialiser l’expérience chrétienne est un leurre absolu

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    L’autrice Natalia Trouiller (1) dénonce dans ce texte les erreurs des communautés chrétiennes dans leurs approches du numérique. Alors qu’elles vivaient de l’espoir que les réseaux sociaux deviennent lieu d’évangélisation, ceux-ci se révèlent des espaces très communautaires.

    2/06/2022

    Quelque chose a changé en profondeur dans nos communautés chrétiennes au cours des vingt dernières années. Ce n’est pas tant leur taille ; bien sûr, elles sont de plus en plus petites. Ce n’est pas non plus leur moyenne d’âge – oui, globalement elles vieillissent. Ce n’est pas non plus leur sociologie : s’il n’y avait l’apport migratoire, nous peinerions toujours à parler aux classes populaires.

    Le vrai changement est ailleurs. Il est dans cette révolution anthropologique sur laquelle nous, chrétiens, n’avons toujours pas de réflexion théologique en profondeur : la révolution numérique et ses bonds technologiques. Si l’on caricature, la réception de ce changement de paradigme a été accueillie de deux manières dans nos communautés.

    - Le numérique est un grave danger pour nos enfants, du fait de l’addiction aux jeux, aux réseaux sociaux, à la pornographie, etc.

    - Le numérique va nous ouvrir des méthodes d’évangélisation ultra-performantes et nous allons pouvoir défricher de façon industrielle des champs qui nous étaient jusque-là inaccessibles.

    Deux erreurs

    Les deux tendances se sont trompées. La première parce qu’elle a vu un phénomène générationnel là où toute la société était affectée. Faire des enfants les seules victimes des jeux, du porno ou du harcèlement en ligne, c’est se cacher derrière son petit doigt ; c’est se rassurer à bon compte en s’imaginant que le problème vient de l’usage et non de l’outil ; c’est se défausser sur les jeunes générations de nos propres failles. Comme s’il n’y avait pas eu dans notre société, avant l’arrivée du numérique, un énorme problème avec les addictions de tous types et un abandon massif du corps féminin.

    La seconde tendance s’est également fourvoyée. Nos applis cathos sont des applis communautaires. Sur les réseaux sociaux, nous ne parvenons à évangéliser que ceux qui auraient de toute façon poussé la porte d’une église. S’imaginer que l’on peut dématérialiser l’expérience chrétienne est un leurre absolu : on l’a bien vu durant les deux confinements.

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  • Sur la montée en puissance de l'islamisme woke dans le monde occidental

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    Lorenzo Vidino, Directeur du programme sur l’extrémisme à l’université George-Washington, sur le site de la Fondation pour l'Innovation Pölitique, consacre une étude fouillée à "La montée en puissance de l'islamisme woke dans le monde occidental" dont voici le résumé :

    Dans la déjà longue histoire de la mouvance islamiste en Occident, les dernières décennies ont vu une mutation sensible de la stratégie et du discours de l’islam radical et de ses militants, mutation liée à la présence désormais nombreuse et durable de populations musulmanes dans le monde occidental. Face à l’irréalisme de leur projet originaire d’islamisation intégrale dans le contexte de ces sociétés, les islamistes ont évolué dans une double direction : d’un côté, la recherche d’une emprise maximale sur les communautés musulmanes et, de l’autre, la recherche de la bienveillance des institutions et des grands acteurs de la société d’accueil à l’égard de leurs propres visions et revendications. Parallèlement, cette mouvance a endossé des thèmes ultraprogressistes et conclu des alliances avec la gauche extrême – phénomène dit de « l’islamo-gauchisme » –, tandis que ses militants étaient de plus en plus issus d’une nouvelle génération, souvent née en Occident, et formée dans les sciences sociales et non plus dans les universités technologiques comme leurs aînés. Les développements les plus récents ont ainsi vu se créer, tant sur le plan de la rhétorique que de l’organisation, des passerelles de plus en plus nombreuses entre islam radical et ce qu’il est désormais usuel d’appeler la « culture woke », le tout dans un contexte de diffusion profondément modifié par les chaînes satellitaires et les réseaux sociaux.

    C’est aux structures, aux soutiens et aux thèmes de cet « islamisme woke » ou « islamo-wokisme », mais aussi aux réactions négatives, particulièrement en France et au sein même des musulmans d’Occident, qu’est consacrée cette note de Lorenzo Vidino, directeur du programme de recherche sur l’extrémisme à l’université George-Washington. L’auteur montre ainsi comment les jeunes acteurs islamistes utilisent désormais rarement les références traditionnelles et parlent plutôt à présent le langage de la discrimination, de l’antiracisme, de l’oppression intériorisée, de l’intersectionnalité et de la théorie postcoloniale. Cette nouvelle approche leur donne un accès, qui était inespéré pour leurs prédécesseurs, au monde politique, au monde médiatique et à la société civile.

    La question reste de savoir si cette mutation traduit une évolution profonde et sincère, voire une acculturation de cette jeunesse, via le progressisme, à la société occidentale, ou si, à l’inverse, le wokisme ne devient pas un vecteur de l’influence islamiste, notamment à travers sa virulence anti-occidentale et sa dénonciation de l’« islamophobie ».

    Pour lire cette étude in extenso : https://www.fondapol.org/app/uploads/2022/05/fondapol-etude-la-montee-en-puissance-de-lislamisme-woke-dans-le-monde-occidental-lorenzo-vidino-06-2022.pdf

  • Rome : quand le concept de "famille Amoris Laetitia" est utilisé en opposition à la famille naturelle

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    De Riccardo Cascioli sur le site de la Nuova Bussola Quotidiana :

    Le Vatican s'ouvre aux "familles LGBT".

    2-6-2022

    Lors de la conférence de presse de présentation de la Rencontre mondiale des familles (Rome 22-26 juin), le concept de "famille Amoris Laetitia" a été utilisé en opposition à la famille naturelle, pour ouvrir la porte à l'accueil de toute forme d'union, homosexuels en tête. C'est une rupture décisive avec ce qui a toujours été l'enseignement de l'Église.

    Quelle est la différence entre la famille et la "famille Amoris Laetitia" ? Jusqu'à présent, on pensait naïvement que l'année familiale Amoris Laetitia, voulue par le pape François, n'était qu'une façon d'aborder les questions familiales à la lumière de l'exhortation post-synodale qui insiste sur la nécessité d'une préséance pastorale. Mais la conférence de presse du 31 mai, organisée par le Saint-Siège pour présenter la dixième rencontre mondiale des familles qui se tiendra à Rome du 22 au 26 juin prochain et qui clôturera également l'année de la famille Amoris Laetitia, a au contraire clairement montré que nous sommes face à une tentative de réécriture du concept même de famille.

    La question est apparue clairement dans la réponse que la professeure Gabriella Gambino, sous-secrétaire du Dicastère pour les laïcs, la famille et la vie, a donnée au journaliste Giuseppe Rusconi (rossoporpora. org), qui a demandé si cette réunion serait placée sous la bannière de "Love is Love", si l'expression "familles arc-en-ciel" serait "acceptée", si des drapeaux Lgbt seraient visibles et si "ces "arc-en-ciel" sont des familles, selon vous, ou sont-elles des agrégations d'un autre type" (vous pouvez voir la vidéo ici, minute 56:50). La question n'était pas farfelue, compte tenu de ce qui se passe dans l'Église (voir les revendications du Synode allemand, les ambiguïtés du Synode sur la synodalité et la nouvelle nomination comme cardinal de l'évêque de San Diego, en Californie, Robert W. McElroy, un partisan ouvert de la cause Lgbt dans l'Église) et de ce qui s'est passé lors de la précédente Rencontre mondiale des familles à Dublin (2018), lorsque parmi les intervenants est apparu le père jésuite américain James Martin pour expliquer ce que l'Église doit faire pour accueillir les Lgbt.

    La professeure Gambino n'a pas voulu répondre directement aux questions, mais ses propos sont néanmoins très significatifs. Elle commence ainsi : "La rencontre, comme nous le savons, est consacrée à la famille Amoris Laetitia", ce qui suggère déjà qu'il s'agit d'une famille différente de celle que nous connaissons : fondée sur le mariage entre un homme et une femme et ouverte à la génération de la vie. Et en effet, immédiatement après, elle parle de "promouvoir (...) une véritable pastorale d'accompagnement envers tous". Et de poursuivre en soulignant l'importance d'une "approche pastorale qui sait accompagner tout le monde", évidemment avec "une attitude de miséricorde" qui est "une attitude d'accueil et d'accompagnement vers l'amour du Père". Et "au-delà des thèmes qui seront abordés, l'idée est de promouvoir des processus d'accueil et de discernement spirituels". Et encore, " il n'y a pas de recettes pour toutes les situations (...), la tâche de l'Église est d'accompagner pour que chacun apprenne à mettre le Christ au centre de sa vie, quelle que soit la situation dans laquelle il se trouve ".

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  • Pourquoi la franc-maçonnerie et l'Église sont incompatibles

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    De Nico Spuntoni sur le Daily Compass :

    "C'est pourquoi la franc-maçonnerie et l'Église sont incompatibles".

    01-06-2022

    Il existe environ six cents documents, approuvés par les papes, qui condamnent la franc-maçonnerie, sous quelque forme que ce soit. La franc-maçonnerie "nie en principe la valeur de la vérité révélée", rejetant toute foi dans les dogmes enseignés par l'Église. L'indifférentisme religieux des francs-maçons se caractérise par "une conception déiste", incompatible avec la conception catholique. Le Daily Compass s'entretient avec le père Zbigniew Suchecki, l'un des plus grands spécialistes des relations complexes entre l'Église et la franc-maçonnerie.

    Le jugement de l'Eglise sur la franc-maçonnerie a toujours pris en compte non seulement le fait que l'organisation opère ou non contre l'Epouse du Christ, mais plus généralement le fait qu'elle soit en contradiction philosophique et morale avec la doctrine catholique. Ces déclarations vont de la bulle d'excommunication In eminenti apostolatus specula (1738) de Clément XII à la déclaration de la Congrégation pour la doctrine de la foi du 26 novembre 1983, rédigée par le cardinal Joseph Ratzinger et approuvée par Jean-Paul II. Les prises de position de l'Église contre la franc-maçonnerie ont été répétées au cours des siècles et ont confirmé que, jusqu'à présent, rien n'a changé dans la législation en la matière.

    Sur les relations complexes entre la franc-maçonnerie et l'Église catholique, le Daily Compass s'est entretenu avec le père Zbigniew Suchecki, professeur à la Faculté pontificale de Saint-Bonaventure - Seraphicum et l'un des plus grands experts en la matière, sur lequel il a écrit les livres 'La Massoneria nelle disposizioni del "Codex Iuris Canonici" del 1917 e del 1983' et 'Chiesa e Massoneria'. Il fait référence à ces livres en répondant à nos questions.

    Père Suchecki, sur les rapports entre l'Église et la franc-maçonnerie, quels sont les documents à mentionner ?

    Le canon 2335 du code de droit canonique de 1917 déclare que ceux qui adhèrent à la franc-maçonnerie ou à d'autres associations du même genre, qui complotent contre l'Église, encourent ipso facto l'excommunication réservée au Siège Apostolique. Au cours des derniers siècles, la franc-maçonnerie, qu'elle soit régulière, légitime, irrégulière ou "déviante", sans distinction, a été condamnée par différents papes dans quelque six cents documents. La question est cependant d'une grande actualité car de nombreux catholiques appartiennent à la franc-maçonnerie.

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  • Un livre sur le « capital-socialisme », le modèle chinois d’organisation de la société

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    Des Editions de l'Homme Nouveau :

    Pour la première fois, le modèle chinois d’organisation de la société, modèle que l’on peut qualifier de « capital-socialisme », est analysé par une dizaine d’experts internationaux sous l’égide de l’Observatoire inter­national cardinal van Thuân sur la doctrine sociale de l’Église (Italie).

    Commander le livre

    Les au­teurs dé­montrent non seulement les atteintes au respect de la personne portées par le système chinois, qui est allé jusqu’à des campagnes de stérilisation et d’avortements forcés, mais ils mettent aussi en évidence la fascination qu’il exerce sur une partie des dirigeants des grands pays occidentaux, désireux de s’inspirer de pratiques qui permettent de développer des politiques conformes à des intérêts financiers et économiques sans rapport avec le bien commun des pays en question.

     
    Collectif - Observatoire international cardinal Van Thuân
    Avril 2022, 234 pages

    19,50€

    Commander !

    Facilement abordable, ce livre s'adresse à tous. Il s'inscrit dans la longue tradition catholique de dénonciation des dangers idéologiques vers lesquels nos sociétés modernes se dirigent sans cesse, faute de repères immuables et transcendants.
     
    Une bonne lecture à faire partager autour de soi, afin de toujours éveiller notre intelligence au message de paix que nos papes n'ont eu de cesse de répéter dans leurs enseignements!

  • Le silence indécent de l'ONU sur les droits de l'homme en Chine

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    De Stefano Magni sur le site de la Nuova Bussola Quotidiana :

    Le silence indécent de l'ONU sur les droits de l'homme en Chine

    28-05-2022

    Michelle Bachelet, ancienne présidente du Chili et actuelle haut-commissaire des Nations unies aux droits de l'homme, s'est rendue au Xinjiang au moment même où les preuves du génocide culturel des Ouïghours étaient publiées en ligne. Elle n'a exprimé aucune condamnation, au contraire : elle a récompensé la Chine pour ses efforts. 

    Michelle Bachelet, ancienne présidente du Chili et actuelle haut-commissaire des Nations unies aux droits de l'homme, s'est rendue au Xinjiang au moment même où les preuves du génocide culturel des Ouïghours étaient publiées en ligne. Non seulement elle n'a pas parlé de "génocide", un terme qu'il convient d'utiliser avec une extrême prudence, mais elle n'a même pas abordé la question des Ouïgours. Le site web du Haut Commissariat n'a pas publié de rapport, à l'heure où cet article est mis en ligne. Tout ce que nous savons, c'est que Mme Bachelet a "rencontré" le président Xi Jinping virtuellement, par vidéoconférence. Ils ont échangé des compliments mutuels, même si le chef d'État chinois a trouvé le temps de faire un petit sermon, contre ceux qui font des conférences sur les droits de l'homme.

    Le message de Xi Jinping devient grotesque lorsqu'il est comparé à la réalité de la Chine communiste. Comme le rapporte le site web du ministère des affaires étrangères de Pékin, le président a "souligné que depuis le premier jour de son existence, le Parti communiste chinois a adopté comme mission principale la poursuite du bonheur du peuple chinois et le rajeunissement de la nation chinoise. (Le Parti, ndlr) a travaillé dur pour les intérêts du peuple au cours du siècle dernier". Le fait que ce "dur labeur" ait entraîné la mort de quelque 35 millions de personnes (selon des estimations qui excluent les décès dus à la grande famine des années 50) est, semble-t-il, une évidence. Pour faire une omelette, il faut casser des œufs" est une phrase attribuée à Lénine pour expliquer les millions de morts qui ont immédiatement suivi la révolution.

    Xi Jinping, ma foi, admet qu'aujourd'hui encore, la Chine n'est pas parfaite en matière de protection des droits de l'homme. Mais qui ne l'est pas ? "En matière de protection des droits de l'homme, personne ne peut prétendre à la perfection et il est toujours possible de s'améliorer. Sur la base de l'égalité et du respect mutuel, la Chine est prête à mener activement un dialogue et une coopération en matière de droits de l'homme avec toutes les autres parties afin d'élargir la compréhension mutuelle, de réduire les différences, de promouvoir l'apprentissage mutuel, de s'efforcer de progresser ensemble et de faire avancer, ensemble, la cause des droits de l'homme pour le plus grand bénéfice des peuples du monde entier." Elles ressembleraient à des phrases tirées du site web d'une ONG de défense des droits de l'homme, si nous n'avions pas vu les dossiers de la police du Xinjiang, les dizaines de milliers de documents sur les déportations, les arrestations arbitraires, les internements dans des camps de rééducation auxquels tout le peuple ouïghour est soumis. Sans parler des très récentes violations des droits à la liberté à Hong Kong, de la persécution continue des Tibétains et du début probable d'une nouvelle persécution dans les régions chinoises de Mongolie.

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  • "Aujourd'hui, en Europe ou en Amérique, quiconque est pro-vie se fait cracher dessus, insulter, persécuter, désavantager et exclure" (cardinal Müller)

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    Une prédication du cardinal Müller sur kath.net/news :

    Le pape François "a récemment attiré l'attention sur la catastrophe démographique qui nous attend".

    29 mai 2022

    "Aujourd'hui, en Europe ou en Amérique, celui qui est prolife se fait cracher dessus et insulter, persécuter, défavoriser et exclure, les juges prolife de la Cour suprême aux États-Unis sont menacés dans leur vie et leur intégrité physique". Prédication de Gerhard Card. Müller

    Rome (kath.net) Le Saint-Père a récemment attiré l'attention sur la catastrophe démographique qui nous attend inéluctablement en Europe et en Amérique. Mais il ne s'agit pas seulement, de manière utilitaire, de faire en sorte que l'économie et l'État aient à nouveau plus de futurs clients et contribuables. Nous argumentons théologiquement : "L'homme est plutôt la seule créature voulue par Dieu pour elle-même". ( Vatican II Gaudium et spes 24). En effet, chaque être humain individuel est "prédestiné par Dieu (à son existence effective sur terre) à participer à la nature et à la forme de son Fils, afin que celui-ci soit l'aîné d'une multitude de frères". (Rm 8, 29). Ainsi, chaque être humain est englobé dans la volonté salvatrice de Dieu depuis le premier instant de sa conception jusqu'à son dernier souffle. Tout acte d'injustice contre le corps et la vie d'un prochain, en particulier le meurtre d'un enfant dans le ventre de sa mère (ou même dans une éprouvette ou une couveuse) est un "crime abominable" (Gaudium et spes 51). Car la vie est sacrée et protégée par Dieu lui-même à travers son commandement :

    "Tu ne tueras pas !" (Dt 5, 17).

    Dans toutes les sociétés et tous les États, l'ordre juridique vise la cohabitation des hommes sur la base de la morale. La morale est l'orientation de nos actions vers le bien. Elle repose sur la reconnaissance de la dignité fondamentale et des droits de l'être humain, qui sont fondés sur sa nature et garantis par Dieu. En tant qu'êtres humains et chrétiens, nous sommes convaincus que l'homme réel (et non pas seulement imaginé de manière abstraite), incarné, n'existe jamais en tant que fin et instrument pour autre chose ou pour les intérêts d'autrui. C'est la base de notre conception de l'homme et le critère de toute éthique.

    Le contraire est le point de départ de tous les crimes contre l'humanité et du mépris cynique de l'homme. Joseph Staline estimait que les prisonniers du GOULAG n'avaient encore droit à la vie que dans la mesure où ils étaient utiles, par exemple, à la "construction du canal de la mer Blanche". Heinrich Himmler, le chef des infâmes SS de son maître Hitler, a déclaré qu'il ne s'intéressait à "la vie de mille femmes russes que tant qu'elles n'avaient pas terminé la construction d'un fossé antichar pour la Wehrmacht". Et ce ne sont là que deux exemples particulièrement drastiques du mépris abyssal de l'être humain dans les idéologies politiques de notre époque.

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