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Actualité - Page 130

  • Quand le pape François se fait le chantre de la natalité

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    De Loup Besmond de Senneville sur le site du journal La Croix :

    Le pape François se fait le chantre de la natalité

    Analyse 

    Intervenant lors d’États généraux de la natalité organisés par une association familiale italienne, le pape François s’est inquiété, vendredi 10 mai, du faible taux d’enfants par femme sur le continent européen. Il a comparé le marché des armes à celui des contraceptifs. « L’un détruit la vie, l’autre empêche la vie. »

    10/05/2024

    Il est entré sur la scène comme une rockstar, devant un millier de personnes. Le pape François, 87 ans, s’est fait, vendredi 10 mai, le chantre de la natalité, lors d’États généraux sur le sujet, organisés par une association familiale italienne. Entouré d’enfants vêtus de tee-shirts orange, François a fait part de son inquiétude face à la baisse de la natalité, en particulier en Europe. « Le Vieux Continent devient toujours plus vieux », a-t-il estimé.

    À moins d’un mois des élections européennes, François a livré une vision sombre du continent, qu’il a analysé comme étant « fatigué et résigné, tellement occupé à exorciser la solitude et l’angoisse qu’il ne sait plus savourer, dans la civilisation du don, la vraie beauté de la vie ». Avec 1,25 enfant par femme, la natalité en Italie est la troisième plus faible de l’Union européenne, avec l’Espagne et Malte. Le sujet constitue, depuis des années, une préoccupation particulière du Vatican, qui ne manque jamais une occasion d’encourager l’instauration de politiques natalistes dans le pays.

    « Le nombre de naissances est le premier indicateur de l’espoir d’un peuple »

    « Le nombre de naissances est le premier indicateur de l’espoir d’un peuple. Sans enfants et sans jeunes, un pays perd son désir d’avenir, a ainsi poursuivi François. En Italie, par exemple, la moyenne d’âge est actuellement de 47 ans, et l’on continue à battre des records négatifs. »

    Soulignant que « la vie humaine n’est pas un problème, mais un don », le pape François, 87 ans, a déploré « l’égoïsme » trop présent dans des sociétés où l’on préfère « avoir des chiens et des chats » que des enfants. « L’égoïsme nous rend sourds à la voix de Dieu, qui aime en premier et enseigne à aimer, et à la voix de nos frères et sœurs à nos côtés. Il anesthésie le cœur. »

    Mais, devant le millier de personnes présentes dans la salle, qui ont interrompu son discours à plusieurs reprises par des applaudissements, François est allé plus loin dans ses critiques. Il a dressé un parallèle entre les contraceptifs et les armes. « Il y a une chose que m’a dite un spécialiste de la démographie, a commencé le pape. En ce moment, les investissements les plus rentables sont la fabrique des armes et des contraceptifs. L’un détruit la vie, l’autre empêche la vie. »

    François ne s’est pas arrêté à ce constat sombre, adressé avant tout à l’Occident, mais a aussi voulu encourager l’espérance, thème central du Jubilé de 2025. « Je sais que, pour beaucoup d’entre vous, l’avenir peut sembler inquiétant et qu’entre la dénatalité, les guerres, les pandémies et le changement climatique, il n’est pas facile de garder l’espoir », a lancé le pape à l’adresse des plus jeunes présents dans la salle.

    Il leur a demandé, comme il le fait souvent, de « construire l’avenir » main dans la main avec leurs grands-parents. « Les grands-parents seuls, c’est un suicide culturel, a-t-il insisté, sortant du texte qui avait été préparé pour lui. L’avenir se prépare avec les jeunes et les vieux, ensemble. Le courage et la mémoire unis. » Les mots d’un pape visiblement inquiet pour l’avenir du monde.

  • Les Nations Unies surestiment la croissance démographique dans le monde

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    Du Wall Street Journal (via le blog "Pour une école libre au Québec") :

    13 mai 2024

    Les Nations unies surestiment la croissance démographique dans le monde

    En 2017, alors que le taux de fécondité mondial — un indicateur du nombre de bébés qu’une femme est censée avoir au cours de sa vie — était de 2,5, les Nations unies pensaient qu’il tomberait à 2,4 à la fin des années 2020. Pourtant, en 2021, l’ONU conclut qu’il était déjà descendu à 2,3 — proche de ce que les démographes considèrent comme le taux de remplacement mondial d’environ 2,2. Le taux de remplacement, qui maintient la population stable au fil du temps, est de 2,1 dans les pays riches et légèrement supérieur dans les pays en développement, où il naît moins de filles que de garçons et où davantage de mères meurent pendant leurs années de procréation.
     
    Alors que les Nations unies n’ont pas encore publié les taux de fécondité estimés pour 2022 et 2023, M. Fernández-Villaverde a produit sa propre estimation en complétant les projections des Nations unies par des données réelles pour ces années, qui couvrent environ la moitié de la population mondiale. Il a constaté que les registres nationaux des naissances indiquent généralement des taux de natalité inférieurs de 10 à 20 % à ceux prévus par les Nations unies.

    La Chine a déclaré 9 millions de naissances l’année dernière, soit 16 % de moins que ce que prévoyait le scénario central des Nations unies. Aux États-Unis, 3,59 millions de bébés sont nés l’année dernière, soit 4 % de moins que ce que prévoyaient les Nations unies. Dans d’autres pays, le déficit est encore plus important : L’Égypte a enregistré 17 % de naissances en moins l’année dernière. En 2022, le Kenya en comptera 18 % de moins.


    M. Fernández-Villaverde estime que la fécondité mondiale a chuté entre 2,1 et 2,2 l’année dernière, ce qui, selon lui, serait inférieur au taux de remplacement mondial pour la première fois dans l’histoire de l’humanité. Dean Spears, économiste de la population à l’université du Texas à Austin, a déclaré que, bien que les données ne soient pas suffisamment fiables pour savoir précisément quand ou si la fécondité est tombée en dessous du seuil de remplacement, « nous disposons de suffisamment d’éléments pour être assez confiants […] sur le fait que le point de passage n’est pas très éloigné ».

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  • KTO : les apparitions mariales

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    À l'occasion du mois de Marie, la Foi prise au mot propose d'approfondir le sens des apparitions mariales. Nous connaissons tous Lourdes ou Fatimà mais qu'en est-il de Banneux, La Salette ou Pontmain ? Et qu'ont toutes ces apparitions en commun ? Alors que la sainte Vierge était restée plutôt silencieuse depuis les deux paroles prononcées par elle dans les évangiles, on observe au XIXe siècle une multiplication de ces apparitions. « Le sens théologique des apparitions mariales est à chercher dans les Écritures saintes. À travers ces apparitions, la Vierge Marie exerce sa maternité à l'égard de tous les hommes ! », explique Marie-Gabrielle Lemaire, théologienne spécialiste des apparitions mariales. « La Vierge Marie pose une question : aimez-vous mon fils ? Puis une deuxième : m'aimez-vous ? Ce qui signifie qu'on aime la Vierge du même amour que celui que l'on porte à son fils », ajoute le Père Joël Rochette, Recteur du sanctuaire de Beauraing

  • En RDC la corruption continue de tourner à plein régime...

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    Christophe Rigaud (Afrikarabia) confirme, mais qui pouvait en douter ?  

    Parlement-2-1024x576.jpg« La corruption est devenue quelque chose de normal, une sorte de seconde nature. Les gens ne sont plus choqués par ça » s’était ému le président Félix Tshisekedi devant la diaspora congolaise de Belgique début mai. Un constat pour mieux vanter les mérites de l’Inspection générale des finances (IGF), l’organisme censé contrôler l’argent public et lutter contre les détournements de fonds. Pourtant, depuis cinq ans, les scandales financiers se sont multipliés en République démocratique du Congo (RDC). « Programme des 100 jours », financement du fond Covid, taxe téléphonique RAM, Jeux de la Francophonie… Les affaires s’enchaînent, les responsables sont souvent blanchis, et l’argent détourné reste dans la nature. Si la corruption touche tous les acteurs de l’économie congolaise et frappe à tous les étages, les acteurs politiques se taillent souvent la part du lion. Dernier exemple en date, le rapport explosif d’une ONG congolaise sur la gestion douteuse des fonds publics de l’Assemblée nationale et du Sénat.

    Budget éléphantesque

    Un groupe d’experts du Centre de recherche en finances publiques et développement local (CREFDL) s’est penché sur les exercices budgétaires du Parlement entre 2021 à 2023. Ce qu’ils y trouvent est édifiant. L’institution est qualifiée de « budgétivore », avec 1,1 milliard de dollars de dépenses pour les deux chambres. Une incongruité pour la RDC, où le budget de l’Etat affiche péniblement 16 milliards de dollars pour un pays grand comme cinq fois la France et peuplé de 100 millions d’habitants. Selon le CREFDL, « Ce montant correspond aux besoins actuels exprimés par le secteur du développement rural pour réhabiliter 40.000 Km de route de desserte agricole et désengorger les territoires ». Mais surtout, le budget éléphantesque du Parlement est également utilisé en toute opacité. « L’analyse révèle le non-respect du circuit de la dépense publique ». Au total, 303 millions de dollars ont été débloqués sans aucun contrôle, et 309 millions sur « le fonds spécial d’intervention » sans aucune justification.

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  • Début des manœuvres synodales : déploiement africain pour stopper la dérive relativiste et la bénédiction des couples homosexuels

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    De Franca Giansoldati sur Il Messaggero :

    Début des manœuvres synodales : déploiement africain pour stopper la dérive relativiste et la bénédiction des couples homosexuels

    3 mai 2024

    Nous sommes à six mois de la deuxième partie du Synode sur la synodalité, et déjà se compactent ceux qui semblent déterminés à faire un mur contre un certain « relativisme » serpentant dans l'Église pour défendre l'unité de la foi et non pas tant les cultures particulières. « Lors de la prochaine session du Synode, il est vital que les évêques africains parlent au nom de l'unité de la foi et non au nom de cultures particulières ». Le catalyseur d'une vision ferme dans ses principes - c'est-à-dire déterminée à refuser la bénédiction des couples homosexuels - a été le cardinal Robert Sarah avec un discours prononcé au Cameroun qui circule depuis quelques jours au sein de plusieurs conférences épiscopales africaines, déterminées à stopper la dérive des unions de même sexe contenue dans le document rejeté par le Vatican Fiducia Supplicans, un passage qui crée encore une désorientation considérable au sein des communautés catholiques.

    Le pape François a expliqué à plusieurs reprises qu'en Afrique, ces mesures ne seront pas adoptées en raison du retard culturel, parce que « la culture ne l'accepte pas », ajoutant que l'on « bénit les personnes, pas les péchés ».

    Un autre personnage important du Collège des Cardinaux, qui a également une chance au prochain conclave, s'est aligné sur le Cardinal Sarah. Fridolin Ambongo, qui s'exprimait lors de la réunion de quatre jours des délégués africains qui représenteront l'Afrique au synode du 2 au 29 octobre à Rome, a eu des mots tranchants : « J'ai suivi très attentivement le discours du cardinal Sarah et je pense que ce qu'il a dit est vrai. Fiducia Supplicans n'est pas d'abord une question culturelle ; il aurait été préférable de l'aborder sous l'angle de la théologie, de la morale, de la Bible et du Magistère ».

    Sarah et Ambongo s'accordent à dire que même lors du dernier Synode, l'Eglise d'Afrique a défendu la dignité de l'homme et de la femme créés par Dieu, même si « sa voix a été ignorée et méprisée par ceux dont la seule obsession est de plaire aux lobbies occidentaux ».

    Le profil du cardinal Ambongo progresse parmi les futurs papabili : il a géré le blocage africain des bénédictions aux couples homosexuels.

  • « Le Christ doit revenir au centre » (cardinal Erdo)

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    De Franca Giansoldati sur Il Messaggero :

    6 mai 2024

    Les 127 cardinaux électeurs qui composent le Collège des cardinaux ne se connaissant pas tous parfaitement, depuis quelque temps, une revue française spécialisée, Cardinalis-Magazine, fait son entrée dans l'Église. Elle publie des radiographies approfondies des papables potentiels afin de faciliter leur connaissance.

    Le vieil adage selon lequel « celui qui entre pape sort cardinal » s'applique toujours, soulignant l'imprévisibilité des événements au sein de la chapelle Sixtine sur la base d'accords souvent définis dans ces moments pleins de tensions, d'attentes, de programmes et de projets pour l'Église. Le dernier cardinal à avoir fait l'objet d'une analyse approfondie est le très respecté Hongrois Peter Erdo, âgé de 71 ans. Dans le passé, il a participé au conclave qui a élu le pape Benoît XVI et à celui du pape François.

    On l'entend souvent dans les conciliabules informels : archevêque de Budapest, internationalement distingué lorsqu'il était orateur aux synodes sur la famille de 2014 et 2015, il s'est taillé une place de choix en tant que figure de dialogue tout en restant ferme sur les fondamentaux. Il est considéré comme ouvert d'esprit, très cultivé, polyglotte et pro-européen convaincu. Une figure clé de l'Église en Europe et un candidat possible à la succession le moment venu.

    Le premier sujet abordé par Mgr Erdo dans le cadre d'un vaste dialogue a été le phénomène de la déchristianisation, qui mine de manière dramatique la présence de l'Église en Occident depuis des décennies. Comme antidote, Erdo souhaiterait un renforcement des mouvements et de la centralité de la foi.

    « S'il s'agissait d'une période de crise, de nombreuses tendances disparaîtraient rapidement, mais il semble que nous soyons confrontés à une crise à long terme. La crise est toujours synonyme de danger, mais aussi d'opportunité. Mais il est important que notre identité chrétienne catholique reste enracinée dans les choses les plus essentielles, à savoir le fait que le Christ est ressuscité, que nous croyons en Dieu, en la Trinité et en la vie éternelle. Il y a ensuite les éléments secondaires de la tradition, qui ne représentent plus la Sainte Tradition, mais seulement une coutume, une tradition peut-être à respecter, mais pas à observer au prix de notre vie. Ces éléments secondaires peuvent enrichir la religiosité, mais il faut savoir les distinguer. Et les critères, Dieu merci, sont là. Car la Sainte Écriture et les documents authentiques du Magistère ou de la Sainte Tradition sont également présents, sous une forme actualisée, dans le Catéchisme de l'Église catholique, qui est un document providentiel", explique-t-il.

    En ce qui concerne le risque de schisme en Allemagne causé par les poussées ultra-progressistes d'une grande partie de l'épiscopat, Erdo est prudent. Comme beaucoup d'autres, je constate - y compris lors des derniers synodes - qu'une sorte d'« alternative » est en train d'émerger dans l'Église. Certains pensent que le christianisme est presque une religion naturelle, que sur la base de la bonne volonté et de l'ouverture intellectuelle, il peut suivre les besoins des gens dans la société d'aujourd'hui et chercher des solutions qui semblent raisonnables, et si elles ont un lien avec la Bible, c'est encore mieux. Mais il s'agit d'inventer des solutions et des réponses avec une logique humaine ». Puis il répète : « Nous sommes plutôt des disciples du Christ. (...) La voix de Jésus, le fondement de l'Eucharistie, le Notre Père et d'autres choses qui ont été conservées sont précisément le contenu de son enseignement. Nous avons un trésor et nous ne sommes pas condamnés à affronter les problèmes de notre temps les mains vides (...) Alors des catastrophes peuvent toujours se produire ».

    Enfin, la géopolitique n'est pas en reste. « La diplomatie vaticane n'est qu'un des instruments à sa disposition, mais elle peut être d'une grande aide, surtout lorsqu'une communauté catholique se trouve dans une situation d'oppression, de persécution (...) Il est certain que le Saint-Siège peut encore aider au développement, à la stabilisation, à la résolution des problèmes humanitaires dans n'importe quel pays, dans la mesure où l'Eglise catholique a la possibilité de développer son activité. En Hongrie, pendant le communisme, nous avons fait l'expérience qu'il est vital pour l'Église que les catholiques sachent qui est leur évêque, qu'ils aient des Églises locales, des évêques consacrés nommés par le Saint-Siège, et qu'ils ne dépendent pas seulement des forces de la société dans laquelle ils vivent ». 

  • Kasper : le retour ?

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    D'Aldo Maria Valli sur son blog (traduction de "Benoît et moi") :

    Pape, cardinaux et décentralisation dans l’Eglise.

    Kasper le progressiste redescend sur le terrain

    Le 10 avril, l’abbaye Saint-Pierre de Salzbourg – le plus ancien monastère bénédictin du monde germanophone – était remplie de spectateurs venus écouter la conférence introductive donnée par un invité de marque dans le cadre du symposium  » Cardinaux et bénédictins« .

    Le cardinal Walter Kasper, défenseur d’une ligne progressiste dans l’interprétation du Concile Vatican II – et qui était autrefois en désaccord avec le cardinal Joseph Ratzinger pour cette raison – a intitulé son discours Les cardinaux au service de l’Église et de la papauté.

    Le cardinal, qui a joué un rôle de premier plan lors des deux derniers conclaves mais qui est aujourd’hui privé de ses droits en raison de son âge, reste une voix écoutée par le pontife actuel. Selon lui, le synode sur la synodalité sera l’occasion de ramener les cardinaux à leur vraie place.

    L’ex-évêque de Rottenburg-Stuttgart estime que, dans le cadre du synode, le pape François a lancé un grand mouvement de décentralisation de l’Église : il faudrait maintenant faire un nouveau pas vers la réforme du collège des cardinaux, dans le sens d’un prétendu retour aux sources.

    Dans cette perspective, les cardinaux se verraient attribuer une nouvelle prérogative : celle de présider les conciles pléniers dans les régions dont ils sont originaires, afin d’établir une sorte de système bicaméral dans le gouvernement de l’Église, composé du synode des évêques et du Conseil des cardinaux. Du jamais vu dans l’histoire de l’Église.

    D’abord ancrée dans la liturgie, la fonction cardinalice se serait, selon l’ancien professeur de l’université de Tübingen, « politisée » pour devenir le jouet des grandes familles romaines jusqu’à participer au déclin de la Rome décadente de la fin du Moyen-Âge.

    À l’époque moderne, la fonction de cardinal se serait alors réduite à exercer le rôle d’un fonctionnaire de la Curie romaine, avant la grande « redécouverte » de cette vénérable institution lors du Concile Vatican II, qui constitue toujours, selon Kasper, l’alpha et l’oméga de l’Église.

    Les spécialistes s’accordent à voir l’origine lointaine des cardinaux dans le presbyterium, une assemblée de prêtres et de diacres qui assistaient et conseillaient l’évêque dans la conduite de son troupeau. Saint Ignace d’Antioche le décrit comme « le sénat de l’évêque », auquel les fidèles devaient du respect parce qu’il représentait l’évêque, tout en étant en dessous de lui.

    L’évêque de Rome était également entouré d’un presbyterium. Mais « de la similitude d’origine et du fait que le nom de cardinal était commun au haut clergé de Rome et au haut clergé des autres évêchés, on aurait tort de conclure », précise le Dictionnaire de théologie catholique, « que ce nom répondait dans les deux cas à des prérogatives identiques ».

    « Le titre de pape était autrefois donné indistinctement à tous les évêques et il n’est venu à l’idée d’aucun catholique de les mettre tous, pour cette raison, au même rang. Il en va de même pour le nom de cardinal : il était à l’origine générique et n’impliquait en lui-même aucun rôle spécifique ; aucun degré uniforme de pouvoir ; sa valeur exacte était déterminée selon les circonstances. »

    « Les cardinaux d’un diocèse donné autre que celui de Rome ne pouvaient jamais recevoir de leur évêque, pour le partager avec lui, d’autre pouvoir que celui contenu dans les limites de ce diocèse ; mais les dignitaires associés par le Souverain Pontife à l’administration des affaires qui le concernent acquéraient nécessairement un pouvoir et une influence qui s’étendaient à toute l’Église. »

    Ces lignes autorisées suffisent à remettre en cause le bien-fondé historique du « bicamérisme » défendu par le cardinal Kasper, qui reviendrait à diluer davantage l’autorité du Pontife romain.

    « Nous espérons garder François encore quelques années et que ses successeurs achèveront ses réformes », a déclaré le cardinal Kasper.

    Le progressisme est encore loin d’avoir gagné et lors du prochain conclave, sous la grâce bienveillante de l’Esprit Saint, toutes les possibilités sont ouvertes.

    Source : katholisch.de

  • Cette formidable machine nommée Sant’Egidio, qui plaît tant au Pape François

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    De Sandro Magister sur Settimo Cielo (Diakonos.be) :

    La formidable machine nommée Sant’Egidio, qui plaît tant au Pape François

    Le Pape François n’est pas tendre avec les mouvements catholiques nés au XXe siècle qui étaient pour Jean-Paul II une « refloraison de l’Église dans le monde » : Opus Dei, Focolari, Communion et Libération, Légionnaires du Christ, charismatiques, Chemin néocatéchuménal, et bien d’autres encore. Plutôt que de les soutenir, il les punit.

    Mais il en est pourtant un qui trouve grâce à ses yeux : la Communauté de Sant’Egidio.

    François semble la privilégier de manière démesurée. Et la Communauté le lui rend bien en occupant de plus en plus de place dans les hautes sphères de l’Église.

    Les deux dernières conférences de presse organisée par la salle de presse du Vatican, dirigée depuis 2019 par Matteo Bruni, un membre de Sant-Egidio, en sont la preuve.

    Au cours de la conférence de presse du 8 avril, à l’occasion de la première sortie publique du controversé préfet du Dicastère pour la Doctrine de la foi, le cardinal argentin Victor Manuel Fernández, siégeait à ses côtés Paola Scarcella, professeur d’université et responsable de la Communauté de Sant’Egidio pour la catéchèse des personnes handicapées, qui était chargé de donner du crédit à la dernière déclaration doctrinale émise par le cardinal.

    Tandis qu’à la conférence de presse du 22 avril, convoquée pour annoncer la rencontre de François « avec les grands-parents et les petits-enfants » programmée quelques jours plus tard, deux piliers historiques de la communauté trônaient, Vincenzo Paglia et Mario Marazziti, flanqués de l’acteur comique Lino Banfi, invité fréquent du Pape à Sainte-Marthe qui l’a affublé du titre de « papy d’Italie ».

    Cette rencontre du Pape avec les grands-parents, qui s’est tenue le 27 avril, était organisée par la Fondation « Età Grande », elle aussi créée par Sant’Egidio, présidée par Paglia et dont le secrétaire général est le P. Riccardo Mensuali, un autre membre de la Communauté. Cette fondation a été élevée au rang de « papale » et a ses bureaux dans les bâtiments du Vatican situés dans le quartier romain du Trastevere, à quelques encablures du siège historique de Sant’Egidio.

    Mgr Paglia, qui a été évêque de Terni mais qui a été rappelé au Vatican en 2012 pour y occuper des fonctions prestigieuses, est également engagé dans la politique italienne, où il préside depuis 2020 la Commission pour l’aide sociale et sanitaire aux seniors, en lien avec le ministère de la santé.

    Au Vatican, ses principales fonctions sont celles de président de l’Académie pontificale pour la vie et de Grand chancelier du l’Institut pontifical Jean-Paul II pour les sciences du mariage et de la famille.

    Deux autres membres historiques de Sant’Egidio sont d’ailleurs vice-présidents de cet institut : Agostino Giovagnoli, professeur d’histoire contemporaine à l’Université catholique de Milan, et son épouse Milena Santerini, pédagogue dans la même université.

    Mais Giovagnoli est mieux connu comme étant le grand commentateur des questions entre le Vatican et la Chine pour « Avvenire », le quotidien de la Conférence épiscopale italienne, où il défend bec et ongles – en cheville avec le Pape – le bien-fondé de l’accord secret entre Rome et Pékin sur la nomination des évêques, malgré que cet accord n’ait jusqu’ici produit que des résultats controversés et d’ailleurs critiqués par plusieurs parties.

    La compétence sur la Chine que l’on attribue à Giovagnoli est notamment liée au fait qu’il est membre du comité scientifique de l’Institut Confucius de l’Université catholique de Milan, l’un des nombreux instituts du même nom que le régime de Pékin a essaimé dans le monde entier.

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  • Edith Stein pourrait-elle être déclarée prochain docteur de l'Eglise ?

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    De Courtney Mares sur CNA :

    Edith Stein pourrait-elle être déclarée prochain docteur de l'Eglise ?

    Teresa Benedicta of the Cross (Edith Stein), pictured in 1938-1939.
    Thérèse Benedicte de la Croix (Edith Stein), photographiée en 1938-1939. | Crédit : Domaine public

    6 mai 2024

    Edith Stein pourrait être déclarée docteur de l'Église avec le titre de « doctor veritatis », ou « docteur de la vérité », à la suite d'une pétition des carmélites déchaussées.

    Le 18 avril, lors d'une audience privée au Vatican, le pape François a reçu une demande officielle du supérieur général des Carmes déchaussés, le père Miguel Márquez Calle, pour que soit reconnu l'héritage théologique de la sainte martyrisée à Auschwitz.

    Si cette demande est acceptée, Edith Stein, également connue sous le nom de Sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix, pourrait devenir la cinquième femme à être déclarée docteur de l'Église, titre qui reconnaît une contribution substantielle à la théologie et à la vie morale de l'Église.

    Grâce à cette pétition, le dicastère du Vatican pour les causes des saints peut officiellement entamer la procédure requise pour accorder ce titre à Edith Stein.

    Les carmélites ont d'abord lancé une commission internationale pour rassembler la documentation requise par le Vatican en 2022, année qui marquait à la fois le 100e anniversaire du baptême d'Edith Stein et le 80e anniversaire de son martyre.

    Un titre proposé pour elle à l'époque était « doctor veritatis » en raison de sa quête intellectuelle incessante de la vérité, qu'elle a reconnue dans la personne de Jésus-Christ après sa conversion.

    Edith Stein est née en 1891 dans une famille juive de ce qui est aujourd'hui Wrocław, dans le sud-ouest de la Pologne. La ville était alors connue sous le nom de Breslau et située dans l'Empire allemand.

    Après s'être déclarée athée à l'âge de 20 ans, elle obtient un doctorat en philosophie.

    Elle a décidé de se convertir au catholicisme après avoir passé une nuit à lire l'autobiographie de sainte Thérèse d'Avila, religieuse carmélite du XVIe siècle, alors qu'elle se trouvait chez une amie en 1921.

    "Lorsque j'ai terminé le livre", se souviendra-t-elle plus tard, “je me suis dit : c'est la vérité”.

    Edith Stein a été baptisée le 1er janvier 1922, à l'âge de 30 ans. Elle a pris le nom de Teresa Benedicta of the Cross (Thérèse Bénédicte de la Croix) lorsqu'elle est devenue novice au Carmel 12 ans plus tard.

    Dix ans après son entrée au carmel, elle a été arrêtée avec sa sœur Rosa, qui était également devenue catholique, et les membres de sa communauté religieuse.

    Elle venait d'achever la rédaction d'une étude sur saint Jean de la Croix intitulée « La science de la Croix ».

    Sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix est morte au camp de concentration d'Auschwitz le 9 août 1942. Le pape Jean-Paul II l'a canonisée en 1998 et l'a proclamée copatronne de l'Europe l'année suivante.

    « Dieu est la vérité », a écrit Stein après sa conversion. « Quiconque cherche la vérité cherche Dieu, qu'il en soit conscient ou non.

    Courtney Mares est correspondante à Rome pour la Catholic News Agency. Diplômée de l'université de Harvard, elle a réalisé des reportages dans des bureaux de presse sur trois continents et a reçu la bourse Gardner pour son travail avec les réfugiés nord-coréens.

  • « Nous devons défendre notre identité chrétienne » (le Président de la Conférence épiscopale polonaise)

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    De kath.net/news :

    Mgr Wojda : « Nous devons défendre notre identité chrétienne »

    6 mai 2024

    Président de la Conférence épiscopale polonaise de Jasna Góra : « Il est inacceptable d'exiger un 'droit à l'avortement', c'est-à-dire le droit même de tuer. Personne n’a le droit de tuer un autre être humain.

    Czestochowa (kath.net/Conférence épiscopale polonaise/pl) Nous devons défendre notre identité chrétienne, la souveraineté de notre conscience, notre pensée et notre liberté dans la profession de foi, afin de défendre les valeurs qui émergent de l'Évangile et notre tradition chrétienne. C'est ce qu'a déclaré le président de la Conférence épiscopale polonaise, Mgr Tadeusz Wojda SAC, dans son homélie lors de la messe célébrée à Jasna Góra le 3 mai, fête de la Bienheureuse Vierge Marie, reine de Pologne.

    Le Président de la Conférence épiscopale a souligné que « nous constatons de plus en plus l'affaiblissement de la foi dans notre nation, la négligence à l'égard de l'Eucharistie dominicale et des sacrements ». « Nous observons un manque de transmission solide de la foi dans les familles. La sécularisation fait des ravages, non seulement sur les adultes, mais aussi sur les enfants et les jeunes. Le sentiment de la nécessité de renforcer les relations conjugales par la Sainte-Cène s'affaiblit. Les attitudes morales qui contredisent l’Évangile et l’enseignement chrétien se répandent. Nous en avons assez des tensions, des divisions et des conflits sociaux qui en résultent. "Il est triste et alarmant que tant de haine soit apparue dans notre société ces dernières années - nous appelons aujourd'hui cela un discours de haine - qui a provoqué des émotions négatives, voire de la violence", a-t-il déclaré.

    Mgr Wojda a reconnu qu'« il est effrayant que nous, la Nation de Marie, perdions conscience de notre tradition et de notre culture polonaises, caractérisées par une attitude chrétienne d'ouverture et de respect des autres, ainsi que par une sensibilité au don de la vie humaine.» Il a ajouté que nous avons besoin d’une identité chrétienne « afin de ne pas tomber dans un vide existentiel et de ne pas perdre espoir dans la vie. Nous ne devons pas nous laisser priver de cette force intérieure dont la source réside dans le Fils de Marie, Jésus-Christ.»

    « C’est pourquoi nous devons préserver cette identité car elle nous donne un sentiment de connexion avec Dieu. Cela approfondit notre conscience que la vie humaine a une valeur unique et que personne ne devrait la détruire, même si elle est imparfaite. La vie, de la conception à la mort naturelle, reste un lieu de dialogue entre l'homme et Dieu », a souligné le président de l'épiscopat polonais.

    Mgr Wojda a souligné que chaque femme est soutenue par Marie dans sa vocation à devenir mère, « et en même temps elle attend que chaque famille devienne un sanctuaire où chaque nouvelle vie est célébrée et où la vie est aimée ».

    « Face à cette vérité, d’autres attitudes sont incompréhensibles. Il est inacceptable d’exiger un « droit à l’avortement », c’est-à-dire le droit même de tuer. Personne n’a le droit de tuer un autre être humain, surtout lorsqu’il s’agit d’un enfant innocent et sans défense », a-t-il souligné.

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  • Les atrocités au Nord-Kivu se poursuivent dans le silence de la communauté internationale

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    Une dépêche de l'Agence Fides :

    AFRIQUE/R.D. CONGO- Les atrocités au Nord-Kivu se poursuivent dans le silence de la communauté internationale

    6 mai 2024  

     

    Kinshasa (Agence Fides) - 16 morts et 30 blessés ont été les victimes du bombardement, le 3 mai, de deux camps de personnes déplacées au Lac Vert et à Mugunga, près de Goma, capitale du Nord-Kivu situé dans l'est de la République Démocratique du Congo. La plupart des victimes sont des femmes et des enfants, selon un communiqué de la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC), qui a sa propre mission militaire dans la région,

    Le gouvernement de Kinshasa accuse la guérilla du M23 et les forces armées du Rwanda voisin d'avoir bombardé les deux camps de réfugiés.

    La situation au Nord-Kivu est dramatique. Selon la Coordination de la société civile à Bukavu, il y a 7 millions de personnes déplacées dans la province voisine du Sud-Kivu. "Les femmes et les jeunes filles subissent des violences sexuelles dans les camps de déplacés, le taux de malnutrition augmente chez les enfants, les femmes enceintes et les mères allaitantes. "Ce qui étonne les citoyens ordinaires, c'est le silence coupable de la communauté internationale, plus préoccupée par ce qui se passe en Ukraine et dans la bande de Gaza, comme si la vie d'un Congolais ne comptait pas ", indique le communiqué envoyé à l'Agence Fides.

    "Malgré sa situation stratégique et son appartenance à diverses structures régionales, le gouvernement de la RDC semble complètement dépassé par les événements ", affirme la Coordination de la société civile.

    L'organisation de la société civile rappelle également qu'avant le massacre du 3 mai, d'autres violations graves du droit humanitaire avaient été commises. Le 29 avril, le marché central de Minova a été bombardé alors que la Croix-Rouge distribuait des vivres et des médicaments aux personnes déplacées ; le même jour, une autre bombe est tombée à Bushishi, à trois kilomètres de Minova, près d'une source d'eau ; le 30 avril, une bombe est tombée sur la résidence du directeur du centre hospitalier de Minova. Cette localité abrite à elle seule 69 sites de déplacés, rappelle la Société civile de Bukavu, qui ont fui les atrocités commises par le M23 dans le territoire de Masisi et sont aujourd'hui doublement affectés malgré leur déplacement.

    Selon la Coordination de la société civile, l'objectif du M23 est "d'asphyxier les villes de Goma en coupant les vivres au Sud-Kivu. C'est pourquoi les bateaux sur le lac Kivu sont également bombardés".

    La Coordination de la société civile de Bukavu demande au Conseil de sécurité des Nations unies de charger le procureur de la Cour pénale internationale d'enquêter sur les crimes commis contre les civils dans la région et d'imposer un embargo sur la vente d'armes au Rwanda et à l'Ouganda accusés de soutenir le M23 ; enfin, elle demande aux organisations humanitaires de venir en aide aux personnes déplacées dans le Nord-Kivu. (LM) (Agence Fides 6/5/2024)

  • La pensée et l’action du docteur Pierre Simon: promoteur français de la contraception, de l’avortement, de l’euthanasie et de la GPA

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    De Grégor Puppinck sur le site de l'ECLJ :

    La pensée et l’action de Pierre Simon: Promoteur français de la contraception, de l’avortement, de l’euthanasie et de la GPA

    6 mai 2024

    Pierre Simon est une référence incontournable pour qui veut comprendre l’idéologie de la maitrise de la vie qui sous-tend la valorisation de l’euthanasie, de l’avortement ou de la procréation artificielle. Le Dr Pierre Simon (1925-2008) se présente lui-même comme la figure de proue en France de tous les combats menés dans la seconde moitié du XXe siècle pour la légalisation de ces pratiques. Pour lui, tous ces combats n’en forment qu’un : celui du renversement de la morale traditionnelle et de la prise de contrôle rationnel de la sexualité et de la procréation en vue du progrès biologique et moral de l’humanité dans une perspective évolutionniste, et finalement transhumaniste.

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