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Débats - Page 729

  • Benoît XVI oeuvre-t-il à imposer une ligne intégriste à l'Eglise ?

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    Jean-Marie Guénois, sur son blog du Figaro, analyse la main tendue aux disciples de Mgr Lefèbvre mais ne croit pas que le pape veuille faire de l'Eglise une Eglise intégriste :

    "Derrière la bataille d'experts théologiques mobilisés dans les négociations entre Rome et les lefebvristes, se joue une évolution majeure dans l'Église catholique. On ne sait pas comment Mgr Fellay, reçu mercredi à Rome, réagira à la proposition qui lui a été faite - il est resté d'une extrême prudence hier soir et n'a pas montré d'enthousiasme dans ses propos - mais quelque soit sa réponse, un cap décisif été franchi par le Saint-Siège.

    Ce cap a deux faces.Formellement, l'Église catholique semble retrouver ce qu'elle vit depuis des siècles avec les douze Églises catholiques de rite oriental. À savoir la possibilité et le respect d'une différence liturgique et d'une autonomie de fonctionnement et en partie, de doctrine. On pourrait parler de la coexistence de «particularismes» avec et à côté de l'Église romaine latine..."

    lire la suite ici : http://blog.lefigaro.fr/religioblog/2011/09/benoit-xvi-veut-il-une-eglise.html

  • Une proposition intéressante du Président du Standard de Liège, Roland Duchatelet

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    Dans la Libre de ce week-end, le président du Standard qui s'est aussi intéressé à la politique (Vivant), insiste pour que l'on abandonne le système des partis dédoublés en partis unilingues. C'est une suggestion tout à fait pertinente car, dans tous les pays fédéraux, les partis sont généralement fédéraux avec des structures communes qui "surplombent" les entités fédérées. Cela signifie qu'il faudrait reconstituer des partis bilingues belges pour sortir de cette logique binaire dans laquelle le pays s'enlise (encore faudrait-il que les Belges fassent l'effort de comprendre la langue de l'autre). Cela permettrait également d'échapper à cette arithmétique scabreuse où les gouvernements sont soutenus par des majorités résultant d'assemblages fragiles et manquant totalement de cohérence. Le problème serait de mettre fin à la "féodalité particratique" qui constitue la base de notre système actuel. Aux yeux de nombreux politiciens, les intérêts du parti passent bien avant ceux du pays car le souci qui l'emporte sur tous les autres est de conserver ses prébendes après avoir été réélu lors des élections suivantes.

  • Un savant fou de la Gender theory

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    Le blog "Le soupirail et les vitraux" a consacré plusieurs notes à la théorie du gender. Il présente ici le portrait du Dr John Money, un des pères de cette théorie, et les effets désastreux qui en ont résulté pour l'un de ses patients.

    "Pour comprendre le complexe phénomène idéologico-universitaire qu'est le "Gender", intéressons-nous à l'une de ses figures fondatrices, le Dr John Money (1921-2006), dont son collègue Robert Porto fait ici l'éloge :

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  • Pédophilie : la haine anticatholique se déchaîne pour le plus grand plaisir des médias

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    Sur l'excellent blog de notre consoeur de "Benoît et moi", une note pleine d'à propos a été mise en ligne, reprenant un article traduit de l'espagnol :

    UNE DANSE MACABRE

    C'est ce qu'évoque, pour JL Restàn, l'abominable projet de traîner le Pape devant la CPI pour "crime contre l'humanité". Traduction sur "Benoît et moi" (16/9/2011)

    ->
    La vilaine farce de La Haye

    Texte original en espagnol: http://www.paginasdigital.es/..

    * * *

    Le cirque continue, dans ce cas avec une danse macabre. Une association nord-américaine de victimes de la pédophilie, le SNAP, a présenté devant la Cour Pénale Internationale une plainte pour crimes contre l’humanité contre le Pape Benoît XVI et trois cardinaux de la Curie pour avoir permis et couvert des cas d’abus sexuels commis par des prêtres dans divers pays du monde. Allégresse à la une des journaux, l’Église est de nouveau toute proche d’être mise banc des accusés. La vérité pèse moins que les ordures sur cette balance là. Danse macabre, oui, mais qui prétend se payer sur les intérêts. Une dernière poussée et voilà…

    Tout le schéma de la plainte est abracadabrant du point de vue du droit, mais aussi du point de vue de la réalité historique. Mais attention, nous vivons dans un monde étrange et dangereux, avec des juges désireux de passer à la postérité. Faire le procès de l’homme en blanc, du vieux lama dont les révolutionnaires français avaient prédit la disparition, et qui malgré tout, résiste pour ne pas sortir de la scène ! Fantastique! Une dernière poussée et hop…

    Lire la suite ici : http://benoit-et-moi.fr/ete2011/0455009f1b06c3101/0455009f620711a09.html

  • Abus sexuels: une plainte collective déposée contre l'Eglise belge et le Saint-Siège

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    L’agence Belga annonce qu’une plainte collective contre les évêques belges, ainsi que les plus hautes instances de l'Eglise belge et du Saint-Siège, a été déposée ce vendredi matin devant le tribunal de première instance de Gand par un groupe de victimes d'abus sexuels cléricaux. L'affaire avait été reportée car le dossier devait être renvoyé devant une chambre composée de trois juges.

    La défense des évêques belges estime que cette assignation en justice n'est pas valide et demande que la convocation soit déclarée nulle. La plainte collective a été introduite par le cabinet d'avocats Van Steenbrugge, Van Acker & Mussche au nom d'un groupe de victimes.

    Actuellement, une septantaine de personnes ont déclaré avoir été victimes d'abus sexuels au sein de l'Eglise. Le cabinet d'avocats a reçu l'autorisation du barreau de Gand pour l'introduction d'une plainte collective.

    L'objectif de la plainte est dans un premier temps de faire reconnaître la responsabilité des évêques belges, de l'Eglise belge et du Saint-Siège dans ces affaires.

    Nous ne connaissons pas les termes de cette plainte déposée devant une juridiction civile. A priori il convient de remarquer que l’immunité  judiciaire dont bénéficie le Saint-Siège est un obstacle à la recevabilité de l’ assignation de celui-ci. Sur le fond, il faudrait aussi démontrer la faute ainsi qu’ un lien de causalité entre l’attitude présumée fautive du Vatican, des évêques (et des supérieurs majeurs des ordres religieux s’ils sont inclus dans cette plainte) et les dommages moraux ou corporels causés aux victimes par des clercs abuseurs : il n’y a pas de faute présumée, sauf à appliquer l’article 1384 du code civil qui concerne les « maîtres et commettants » d’un  subordonné agissant dans le cadre de sa fonction. Jusqu’ici la jurisprudence belge n’a jamais reconnu l’existence d’un tel lien de subordination entre un clerc et son évêque ou son supérieur, ni a fortiori le Saint-Siège…

  • Que veut Benoît XVI ?

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    ratsing.gifSelon Jean-Marie Guénois (« Le Figaro »), derrière la bataille d'experts théologiques mobilisés dans les négociations entre Rome et les lefebvristes, se joue une évolution majeure dans l'Église catholique. A son sens, un cap décisif été franchi par le Saint-Siège : l'Église catholique semble retrouver ce qu'elle vit depuis des siècles avec les douze Églises catholiques de rite oriental. À savoir la possibilité et le respect d'une différence liturgique et d'une autonomie de fonctionnement et en partie, de doctrine. On pourrait parler de la coexistence de «particularismes »

    L'autre visage de ce cap plonge très profond car il touche les racines de l'identité catholique : elle dispose d'un noyau central sur lequel sont articulés des satellites, tous solidement liés au centre mais structurellement périphériques.  Le malentendu consisterait  à penser que Benoît XVI, en tendant cette main aux lefebvristes, veut aller dans le sens d'une Église catholique intègre, intransigeante et pourquoi pas intégriste ! Alors qu'il cherche à réconcilier (où à faire coexister dirions-nous) les chrétiens-catholiques, sa gauche, et les catholiques-chrétiens, sa droite, avec ce qu'est vraiment ... l'Église catholique !

    Intégrer les « intégristes » au nom d’un certain libéralisme : beau paradoxe. La question est de savoir s’ils se prêteront au jeu… On ne sait pas comment Mgr Fellay, reçu mercredi dernier à Rome, réagira à la proposition qui lui a été faite - il est resté d'une extrême prudence  et n'a pas montré d'enthousiasme dans ses propos.

  • Sur Radio Vatican : gros plan sur le repprochement entre le Saint-Siège et les disciples de Mgr Lefèbvre

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    "Ce mercredi 14 septembre, le Cardinal William Levada, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, rencontrait au Vatican le supérieur général de la Fraternité sacerdotale Saint Pie X, Mgr Bernard Fellay. Lors de cette rencontre, le Cardinal Levada a remis à Mgr Fellay un document sur lequel les lefebvristes devront se prononcer sans trop tarder. Dans ce « Préambule doctrinal », dont on ignore le contenu précis, la Congrégation pose les conditions à une « éventuelle » réconciliation avec la Fraternité, c’est-à-dire l’acceptation « des principes doctrinaux nécessaires pour garantir la fidélité au Magistère de l’Église». Dans le même temps ce « préambule » laisse « ouvertes à une légitime discussion l’étude et l’explication théologique d’expressions présentes dans les textes du concile Vatican II». Où va donc se situer la frontière entre le cœur non négociable de la doctrine, et sa « légitime discussion » ? L’analyse de Nicolas Senèze du quotidien La CROIX, il est l’auteur de La Crise intégriste : vingt ans après le schisme de Mgr. Lefèbvre, aux éditions Bayard."

    écouter en RealAudio ou écouter en MP3 Propos recueillis par Thomas Chabolle -

    SOURCE - Radio Vatican - Nicolas Senèze

  • Le patrimoine religieux objet de concupiscences socialistes ?

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    Ce Communiqué de presse émanant du PS, transmis par l'Attachée de presse du Groupe PS au Parlement wallon ; Parlement de la Communauté, n'est pas sans arrière-pensées :

    "La Présidente du groupe PS au Parlement wallon, Isabelle Simonis : "restaurons et réaffectons nos églises classées en Wallonie"

    Parmi les 2.800 biens classés en Wallonie, plus de 700 sont destinés à l'exercice d'un culte, avec les répercussions financières que l'on sait sur les pouvoirs publics tant régionaux que locaux. 380 églises sont classées comme monuments et 200 chapelles bénéficient de la même protection. Parmi ces 380 églises protégées, 38 sont sur la liste du Patrimoine exceptionnel de Wallonie.

    A côté de ces monuments faisant l'objet d'une mesure de protection, s'ajoutent les édifices non classés, afférents également au culte catholique, qui se chiffrent à plus de 1.900 en Wallonie. En vingt ans, 120 millions d'euros ont été investis dans ces monuments classés. Pour l'année 2010, près de 5 millions d'euros ont été exclusivement consacrés à la restauration des édifices classés ouverts au culte.

    Rien qu'en citant ces chiffres impressionnants, on comprend les enjeux majeurs qui se trouvent derrière l'entretien de ces biens. Comment les pouvoirs publics et les établissements cultuels vont-ils faire face aux coûts d'entretien et de grosses réparations de ces édifices ? Le tout dans un contexte de déclin des pratiques religieuses.

    Soucieuse du problème, la Présidente du groupe PS au Parlement Wallon, Isabelle Simonis, vient de déposer, avec le député wallon Daniel Senesael, une proposition de décret visant à réaliser un cadastre des monuments classés affectés à l'exercice d'un culte en Région wallonne. Le but : disposer d'une photographie de la situation existante et d'une base objective nécessaire à toute décision raisonnée, tant en termes de restauration que de réaffectation.

    Isabelle Simonis et Daniel Senesael considèrent que les biens classés doivent être évalués sur des critères liés à leur état de conservation ainsi qu'à leur taux de fréquentation. Ainsi, les autorités compétentes disposeront d'un outil de choix afin d'opérer une planification des travaux de conservation et de restauration et de mener une réflexion concertée sur le devenir des édifices relevant de l'exercice d'un culte. Il s'agit donc avant tout de mener une réflexion sur le devenir des édifices de culte et sur leur éventuelle nouvelle affectation, sans remettre en cause l'opportunité d'octroi des subsides qui est acquise, s'agissant de monuments classés."

  • " Présumé coupable " : une justice ubuesque

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    Presume-Coupable_fichefilm_imagesfilm.jpgSur Liberté Politique, 9 Septembre 2011 | Hélène Bodenez*, une analyse intitulée : "Présumé coupable: l'insoutenable légèreté de la justice"

     

    "Kafkaïen. L’erreur judiciaire que relate le film Présumé coupable de Vincent Garenq [1], récompensé par le Prix du meilleur film européen à la Mostra de Venise, montre ad nauseam le scandale de l’impossible acquittement que cherche pourtant un innocent acculé à prouver son innocence. Face à lui, un juge qui ne fait pas son travail de juge d’instruction, à savoir prouver la culpabilité de celui qu’il accuse. D’où le titre. Englué dans l’inflexibilité du jeune juge Burgaud (Raphaël Fernet) épris de son autorité, de sa fatuité cassante, Alain Marécaux se trouve un matin d’automne pris au piège d’une machine qui le broie sans pitié. L’huissier de justice qui avait prêté serment de la servir, elle la justice, est trahi par les siens.

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  • L'irréversibilité, un mythe qui a du plomb dans l'aile...

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    Il y a une plus de trente ans, avec une délégation d'enseignants, nous avions rencontré le ministre en charge de l'Education nationale pour lui faire part de nos objections concernant l'instauration du "rénové". Il nous avait répondu que c'était "irréversible" et qu'il ne fallait pas rêver de "retour en arrière".

    Constatons que cette "culture de l'irréversibilité des choses" s'est installée dans les esprits et que beaucoup se sont résignés avec fatalisme à une évolution inéluctable qui serait imposée par un prétendu "sens de l'histoire".

    Il faut bien prendre acte aujourd'hui que ce mythe de l'irréversibilité a du plomb dans l'aile. Ainsi avons-nous vu s'effondrer l'idéologie qui prétendait incarner l'avenir de l'humanité en accomplissant les prédictions de Karl Marx. Dans le domaine pédagogique, les théories novatrices des années '70 et suivantes sont de plus en plus remises en question en raison de leurs résultats désatreux : méthode globale, constructivisme, bannissement des savoirs au profit des compétences... tout cela est aujourd'hui largement discuté et l'on s'en réjouit. Sur le terrain institutionnel belge, ceux qui considéraient comme inéluctable la marche vers le séparatisme peuvent aujourd'hui constater que le monde politique lui-même se refuse à commettre l'irréparable. Enfin, ceux qui pensaient que l'Eglise avait opéré un tournant décisif et consommé une rupture définitive avec l'avant-concile s'aperçoivent aujourd'hui que le souci de la continuité l'emporte sur la manie des expériences et des remises en question, que ce soit dans la liturgie ou dans la doctrine.

    Libérés de ce fatalisme de l'irréversibilité, nous pouvons nous aventurer dans des initiatives et des expériences sans exclure celles qui ont fait leurs preuves, y compris celles de la Tradition, et c'est vraiment libérateur!

  • La Fraternité Saint-Pie X réintégrée dans l'Eglise, peut-être, mais...

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    La Fraternité Saint-Pie X réintégrée dans l'Eglise: telle semble être l'heureuse perspective ouverte par la rencontre d'hier entre le Cardinal Levada et Mgr Fellay, le supérieur général de ladite Fraternité.

    Cet évènement est sans doute historique car il pourrait mettre fin à une situation de schisme de fait, et peut-être surtout parce que, dans les textes avancés par les autorités de l'Eglise, une brèche est ouverte qui permet désormais de débattre au sujet de certaines formulations que d'aucuns contestent et qui sont contenues dans les Actes de Vatican II, chose qui jusqu'ici était restée "tabou". (voir la note de l'abbé Barthe à laquelle nous avons fait écho hier.)

    Il n'en reste pas moins que toute une série d'ecclésiastiques issus des milieux "lefébvristes" (et d'autres) devront se rendre compte que, dans presque toutes les paroisses, la continuité (en particulier liturgique) a été brisée et que la plupart des gens qui fréquentent encore les églises ne connaissent plus la liturgie traditionnelle et n'accueilleront pas sans problèmes des clercs ensoutanés tenant un langage d'autrefois du haut de chaires de vérité désertées depuis longtemps.

    Nous connaissons des ecclésiastiques formés "dans la tradition" qui ne sont pas seulement soucieux de conserver l'orthodoxie de la foi et qui ne distinguent pas toujours l'essentiel de l'accessoire. L'Eglise n'est pas un musée Grévin; le port des surplis en dentelle, des rochets et autres accessoires n'est pas vraiment indispensable, pas plus que l'observance sourcilleuse des "rubriques" règlant le moindre détail des célébrations liturgiques.

    Le patrimoine liturgique et dévotionnel n'ayant plus été transmis ni pratiqué, il faudra un lent et patient travail pour renouer subtilement les fils brisés; cela suppose doigté, patience, progressivité, souplesse, souci d'apprendre, charité, qui ne sont pas toujours les qualités prédominantes de clercs formés dans la conviction d'être les derniers défenseurs de la Vérité et les seuls ministres authentiques du seul culte garantissant la validité des sacrements, etc.

    Si les perspectives de retour à l'unité de l'Eglise nous réjouissent évidemment, il n'en reste pas moins que, sur le terrain, les choses risquent de ne pas être si évidentes et qu'il faut se garder de tout triomphalisme de mauvais aloi.

  • Ouf ! et reprenons tous en choeur (Leterme y compris) : "Bloei, o land, in eendracht niet te breken..."

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    armoiries_royales.jpgSans être encore vraiment sortie de l'impasse, il semble que la Belgique ait évité la crise majeure et l'éclatement que d'aucuns jugeaient inéluctable. Tout n'est pas gagné comme vous le découvrirez dans la "presse généraliste", mais le pire a pu être évité cette nuit avec un nouveau compromis sur cette pomme de discorde que représente la scission de l'arrondissement de Hal Vilvorde : une scission que les partis flamands ont enfin obtenue tandis que les francophones se consolent avec diverses garanties qui leur ont été octroyées.

    Cela démontre que par delà les clivages lingistiques et communautaires et malgré les intérêts contradictoires des partis engagés dans la négociation, personne n'a voulu endosser la responsabilité de mettre fin à l'existence du pays et que l'on s'est rendu compte que l'on ne pouvait en courir le risque dans les circonstances que l'Europe traverse actuellement avec les menaces qui pèsent sur son économie et sa monnaie.

    Et pour ceux qui trouvent que le maintien de la Belgique est une mauvaise solution, la démonstration est faite qu'on n'en a pas de meilleure. Il reste maintenant à voir si nos tristes politiciens vont se mettre d'accord sur les autres points de la négociation mais il semble que le plus dur soit fait.

    Quant à nous qui sommes convaincus du bienfait que représente une Belgique solidaire et qui pensons que toutes ces réformes et tous ces compromis constituent un mauvais chemin qu'il faudra rebrousser tôt ou tard, il nous reste à travailler pour convaincre les citoyens lambda du bienfait que représente l'existence de la Belgique. Cela suppose qu'on apprenne à se rencontrer, à comprendre (au moins passivement) la langue de l'autre, à développer les complémentarités trans-linguistiques (scaldiennes à l'ouest, entre Liège, le Limbourg et Anvers par ailleurs, etc.).

    On peut rêver aussi d'un vrai fédéralisme qui ne soit pas un fédéralisme de division et de dissociation, mais d'un fédéralisme d'union entre une multiplicité d'entités fédérées comme dans tout état fédéral digne de ce nom : pourquoi pas un fédéralisme unissant des provinces, voire des arrondissements? Mais pour cela, il nous faudrait une autre classe politique, non pas constituée de gens qui défendent d'abord les intérêts de leurs partis respectifs, mais des gens capables de se hisser au niveau de l'intérêt commun et des conditions nécessaires au bien-être de tous les citoyens de "ce pays".