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Société - Page 137

  • Archie Battersbee : la Cour européenne confirme l'arrêt de mort

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    De Riccardo Cascioli sur la Nuova Bussola Quotidiana :

    Archie Battersbee, les pouces en bas de la Cour européenne. Maintenant c'est fini

    04-08-2022

    La Cour européenne des droits de l'homme "n'interférera pas" avec les décisions des tribunaux anglais. La dernière tentative désespérée d'empêcher l'exécution d'Archie Battersbee, l'enfant de 12 ans dans le coma depuis le 7 avril dernier, dont les médecins du Royal London Hospital veulent retirer le maintien en vie, a donc échoué. La procédure doit avoir lieu ce matin, mais Hollie Dance, la mère d'Archie, demandera d'abord qu'il soit transféré dans un hospice pour les dernières heures de sa vie.

    Hollie Dance affirme toujours qu'elle se battra jusqu'à la dernière minute pour la vie de son fils Archie Battersbee, l'enfant de 12 ans qui est dans le coma depuis le 7 avril et à qui les médecins du Royal London Hospital veulent retirer le maintien en vie. Mais le verdict de la Cour européenne des droits de l'homme, qui a rejeté hier soir la dernière tentative désespérée d'empêcher l'exécution d'Archie, sonne comme l'ultime condamnation à mort.

    La Cour de Strasbourg a déclaré le recours "irrecevable" et, par conséquent, "n'interviendra pas dans les décisions des tribunaux nationaux autorisant le traitement de maintien en vie" d'Archie. Dans une déclaration, le tribunal a indiqué qu'il n'accorderait pas de mesures provisoires pour poursuivre le traitement médical car il n'accepte de telles demandes "qu'à titre exceptionnel" et "lorsque les requérants risquent autrement de subir un préjudice irréversible". 

    "C'est la fin - n'est-ce pas ? C'était le dernier espoir." Ainsi, Hollie Dance a commenté en larmes le dernier développement, apparaissant devant l'hôpital la nuit dernière après avoir reçu les nouvelles de Strasbourg. Pendant trois mois, Hollie s'est battue comme une lionne pour empêcher que son fils soit autorisé à mourir avant d'avoir pleinement vérifié l'état réel du cerveau d'Archie et essayé des thérapies pour améliorer sa situation. Sa conviction que le corps médical pouvait faire beaucoup plus pour Archie a été renforcée au cours des dernières heures, après que des offres d'hôpitaux en Italie et au Japon ont été reçues pour l'admission et le traitement d'Archie, en raison de la résonance internationale de cette affaire. Trop tard, évidemment, et de toute façon, si les cas précédents enseignent quelque chose - voir Alfie Evans - on peut considérer comme acquis que les autorités sanitaires auraient même fait déployer l'armée autour de l'hôpital pour empêcher le transfert.

    Ils n'attendent plus que la nouvelle heure fixée, ce matin, pour commencer la procédure selon le protocole de refroidissement dont nous avons déjà parlé il y a quelques jours. En fait, une date limite a été fixée depuis lundi, puis suspendue en raison des appels des avocats. Hier matin encore, en annonçant le nouveau report de l'arrêt du maintien en vie, le Barts Health NHS Trust - le fonds qui gère le Royal London Hospital - a assuré avec complaisance qu'il ne ferait rien tant que " toutes les questions juridiques en suspens n'auront pas été résolues ". Ils savaient parfaitement comment cela se terminerait : aucun juge, aucun tribunal ne renverserait les décisions précédentes et le jugement des médecins. Il s'agissait donc simplement d'être patient pendant un certain temps et d'être capable d'avoir le dos tourné à tous les jugements possibles.

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  • Réchauffement climatique ou échauffement des esprits?

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    De Jean-Pierre Snyers :

    Réchauffement climatique ou échauffement des esprits?
     
    Aucun doute: le réchauffement climatique échauffe les esprits. Il devient en effet impossible d'écouter un JT sans entendre parler de ce fichu réchauffement répété comme un mantra. Tout récemment sur RTL TVI, un climatologue est allé jusqu'à dire que les pics de chaleur de 40 dégrés que nous connaissons cet été, seront de 50 degrés dans dix ans. Dix degrés de plus en 10 ans! A ce tarif là, pourquoi pas 20 degrés de plus dans 20 ans, 30 dans 30 ans et 60 dans 60 ans; c'est à dire des canicules jusqu'à 100 degrés en 2082? Plus sérieusement, d'après une étude du magazine Futura science, publiée en 2020, ce n'est pas seulement notre terre mais tout notre système solaire qui se réchauffe. Mars, Vénus, Jupiter ou Uranus... autant de planètes qui subissent à peu près le même sort que le nôtre. L'activité humaine aurait-elle des conséquences sur le climat de celles-là aussi? Hum... En écrivant ces lignes, je ne nie évidemment pas qu'il faille lutter contre la polution produite par les industries, par les émissions de gaz ou par les ondes. Lutter oui, parce que cette pollution engendre des maladies et autres méfaits dont nous sommes victimes, mais à mon sens, pas pour espérer faire baisser nos thermomètres.  N'en déplaise aux idéologues du GIEC et à tous les puissants à leur service, prêts à nous culpabiliser afin de nous taxer davantage et de nous vendre leurs produits, je suis de ceux qui pensent que notre terre n'a jamais cessé de se réfauffer et de se refroidir et que notre taux de CO2, incomparablement plus élevé au temps des dinosaures qu'aujourd'hui, n'a strictement rien d'unique dans l'histoire. De plus, si l'on en croit un certain nombre de scientifiques de renom, qui se basent entre autres sur la diminution des taches solaires qu'ils prévoient effectives dans une quizaine d'années, nos tee-shirts d'aujourd'hui pourraient bien faire place à des pulls à col roulé et nos actuelles sandales à des bottines fourrées. Cela dit, une question demeure: comment refroidir les esprits échauffés par le climat étrange et déroutant de notre société?...
  • Cardinal Müller : « Le Chemin synodal allemand était terminé avant même d'avoir commencé »

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    Lu sur le site web catholic news agency ce commentaire de Rudolf Gehrig (Rome, Italie, 2 août 2022 / 16h00) :

    muller.jpg« Le cardinal Gerhard Ludwig Müller, préfet émérite de la Congrégation pour la doctrine de la foi, a vivement critiqué la Voie synodale en Allemagne. 

    Dans une interview accordée à EWTN Vatican / CNA Deutsch, le cardinal de 74 ans a déclaré que la Voie synodale, déclarée "processus de réforme" par ses initiateurs, est "terminée" et était sur une "fausse voie anti-catholique".

    Le Saint-Siège a publié une déclaration le 21 juin notant que la Voie synodale n'était "pas autorisée" à "obliger les évêques et les fidèles à adopter de nouvelles formes de gouvernement et de nouvelles orientations de doctrine et de morale". Il était "nécessaire" de clarifier cela afin de "sauvegarder la liberté du peuple de Dieu et l'exercice du ministère épiscopal".

    Le Présidium synodal - composé de la Conférence épiscopale allemande et du Comité central des catholiques allemands (ZdK) - a alors accusé le Vatican de manquer de volonté de communiquer. Il a déclaré: "Malheureusement, le présidium synodal n'a pas été invité à une conversation jusqu'à aujourd'hui. Que cette communication directe n'ait pas lieu jusqu'à présent, nous regrettons irrités. L'église synodale poursuit notre compréhension différemment! Cela s'applique également à la manière d'aujourd'hui communication, ce qui nous étonne. Cela ne témoigne pas d'un bon style de communication au sein de l'Église lorsque des déclarations sont publiées qui ne sont pas signées de leur nom.

    Le cardinal Müller a qualifié ces déclarations d'"intolérables" et a ajouté que cela "n'a vraiment rien à voir avec la synodalité et la collégialité, ni avec le respect de la fonction épiscopale". Il a dit que la déclaration du Saint-Siège n'exprimait rien d'autre que le "principe simple de l'ecclésiologie catholique".

    Lorsqu'on lui a demandé si le Chemin synodal en Allemagne était désormais terminé après la déclaration de Rome, comme l' a écrit sur Twitter le canoniste de Münster Thomas Schüller , le cardinal Müller a répondu : « Je pense que le Chemin synodal était condamné dès le départ, c'est juste que les initiateurs ne s'en sont pas encore rendu compte."

    Müller a dit que la Voie synodale en Allemagne n'a rien à voir avec la "synodalité", ni avec la "voie". Au contraire, la construction rappelle une «organisation politique» qui se considère comme «l'avant-garde de l'Église universelle».

    Le cardinal a déclaré : « La Révélation est confiée à l'Église pour une préservation fidèle, et non, comme le voulait la Voie synodale au début, que ce corps assemblé virtuellement au hasard ait en quelque sorte le droit et l'autorité de passer outre la constitution sacramentelle de l'Église et de réinterpréter la Révélation selon sa signification."

    C'était le "défaut de naissance de ce corps" de s'ériger en avant-garde de l'Église, a-t-il dit. 

    "Ce qui est poursuivi ici n'est rien d'autre que la division", a déploré le cardinal Müller. "C'est une soi-disant réforme avec un pied de biche."

    Parmi les partisans de la Voie synodale, il y avait une "intransigeance", a déclaré le cardinal, résultant d'"un manque de connaissance de l'ecclésiologie catholique".

    Müller a évoqué la présidente du ZdK, Irme Stetter-Karp, qui avait souligné dans un article de l'hebdomadaire hambourgeois "Die Zeit" qu'il fallait "s'assurer que l'intervention médicale d'un avortement soit rendue possible dans tous les domaines". 

    Le cardinal Müller a déclaré : "Quiconque veut garantir ces crimes, à l'échelle de toute la population, ne peut pas se poser en réformateur de l'Église."

    « Après tout, l'Église n'est pas l'objet de notre réforme. L'Église est fondée par le Christ, ne peut être réformée, est insurpassable ; nous seuls pouvons suivre et devons suivre la voie de la repentance et du renouveau », a-t-il ajouté, devons nous réformer et nous renouveler en Jésus-Christ et ainsi donner la réponse aux défis d'aujourd'hui."

    Ref. Cardinal Müller : « Le Chemin synodal allemand était terminé avant même d'avoir commencé »

  • Archie Battersbee doit mourir

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    De Riccardo Cascioli sur la Nuova Bussola Quotidiana :

    Maintenant, il n'y a vraiment plus d'échappatoire. Archie Battersbee doit mourir

    03-08-2022

    Rejeté jusqu'au dernier recours devant la Cour suprême britannique, qui a donné raison aux médecins qui jugeaient la mort dans son "intérêt supérieur", pour Archie Battersbee il n'y a plus d'espoir : à 11 heures (12 heures, heure italienne), il commencera le retrait du maintien en vie, malgré l'annonce d'une dernière tentative désespérée auprès de la Cour européenne des droits de l'homme. Une sentence "brutale et honteuse", telle est la réaction de Hollie Dance, la courageuse mère du garçon de 12 ans dans le coma depuis le 7 avril, qui a déclaré qu'elle se battrait encore "jusqu'à la dernière minute pour son fils".

    Ils exécutent mon fils... Je me battrai jusqu'à la dernière minute. Ce sont les premiers mots prononcés par Hollie Dance après la décision finale de la Cour suprême qui a mis fin à toute chance d'arrêter les médecins qui veulent retirer le maintien en vie de son fils Archie Battersbee. Et l'exécution a déjà été fixée à aujourd'hui, 3 août, à 11 heures. Hollie a annoncé que ses avocats feront encore une dernière tentative désespérée en faisant appel à la Cour européenne des droits de l'homme, mais l'hôpital a déjà fait savoir qu'il n'attendra pas d'autres décisions ou injonctions : à 11 heures, la procédure commencera. Les chances d'arrêter la machine de mort sont donc pratiquement nulles.

    Comme on s'en souviendra, Archie est un garçon de 12 ans qui est dans le coma, admis au Royal London Hospital avec de très graves lésions cérébrales depuis le 7 avril dernier, suite à un accident à la maison probablement causé par un défi en ligne. Le recours devant la Cour suprême - avec une demande d'arrêt des médecins en attendant que la Commission des Nations unies pour les droits des personnes handicapées examine le cas - était la dernière chance légale qui restait aux parents d'Archie pour gagner du temps. Mais les trois juges de la Cour suprême se sont rangés hier après-midi à l'avis de la Cour d'appel, qui avait déjà jugé le 1er août que l'injonction de la Commission des Nations unies de suspendre les procédures ayant conduit à la mort d'Archie n'était pas contraignante. Surtout face à ce qu'on a appelé une fois de plus le "meilleur intérêt" d'Archie, à savoir la mort.

    Lord Hodge, qui présidait hier le tribunal composé également de Lords Kitchin et Stephens, a réaffirmé, en annonçant la décision, que la question centrale du litige entre Barts Health NHS Trust - qui représente l'hôpital - et la famille d'Archie "ne concerne pas la guérison d'Archie mais le moment et la manière de sa mort". Et rappelant la décision du juge Hayden du 25 juillet, il a déclaré que "la poursuite du traitement médical ne sert qu'à prolonger sa mort". En effet, selon le même arrêt, "il n'y a aucune perspective d'amélioration significative". Même si le maintien en vie était maintenu, Archie mourrait en quelques semaines d'une défaillance des organes, puis d'une crise cardiaque". Donc nous pourrions aussi bien le faire sortir maintenant. Il n'échappera à personne que, selon la même logique, il serait permis d'éliminer toute personne en phase terminale, avec la possibilité - évidente - d'étendre à volonté les limites du concept de "phase terminale".

    Aucun droit n'est accordé à la famille ou à la volonté de la personne condamnée à mort, en dépit de ceux qui brandissent l'euthanasie comme un droit personnel à une mort digne ou invoquent un testament de vie. En fait, Lord Hodge explique à nouveau que "bien qu'il existe des preuves qu'Archie avait des croyances religieuses, qu'il était très proche de sa mère et qu'il souhaitait ne pas la laisser seule", ce ne sont là "que quelques-uns des facteurs" que la Cour doit prendre en considération. En fait, il a été témoigné qu'Archie, bien que très jeune, avait clairement exprimé le désir d'être maintenu en vie s'il se trouvait dans une situation similaire, mais dans un jugement antérieur, il a été déclaré qu'Archie "ne pouvait pas prévoir la situation dans laquelle il se trouve maintenant".

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  • Août : prier pour les petits et moyens entrepreneurs

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    De Vatican News :

    En août, le Pape invite à prier pour les petits et moyens entrepreneurs

    Pour ce mois d'août, l'intention de prière du Pape François est dédiée aux petits et moyens entrepreneurs du monde entier, durement touchés ces derniers mois par la crise socio-économique.

    Cette intention de prière est présentée par La Vidéo du Pape, à travers le Réseau Mondial de Prière du Pape. François invite ainsi toute l'Eglise à prier «pour que les petits et moyens entrepreneurs, durement touchés par la crise économique et sociale, puissent trouver les moyens nécessaires à la poursuite de leur activité, au service des communautés où ils vivent». Selon les données de la Banque mondiale pour 2021, une entreprise sur quatre dans le monde a perdu la moitié de son chiffre d'affaires, en raison de la pandémie.

    Voici la transcription des paroles du Saint-Père :

    À la suite de la pandémie et des guerres, le monde est confronté à une grave crise socio-économique. Mais nous ne nous en rendons pas encore parfaitement compte ! Parmi les plus durement touchés se trouvent les petits et moyens entrepreneurs. Ceux qui travaillent dans les commerces, l’artisanat, le nettoyage, les transports et tant d'autres secteurs encore. Ceux qui ne figurent pas sur les listes des plus riches et des plus puissants et qui, malgré les difficultés, créent des emplois tout en assumant leurs responsabilités sociales. Ceux qui investissent dans le bien commun au lieu de cacher leur argent dans des paradis fiscaux.

    Tous consacrent une énorme capacité créative à changer le cours des choses en partant du bas, d'où surgit toujours la meilleure créativité. Avec du courage, des efforts et des sacrifices, ils investissent dans la vie, générant du bien-être, des opportunités et du travail. Prions pour que les petits et moyens entrepreneurs, durement touchés par la crise économique et sociale, puissent trouver les moyens nécessaires à la poursuite de leur activité, au service des communautés où ils vivent.

  • Un amendement pro vie échoue lors d'un vote populaire au Kansas

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    De Katie Yoder sur le National Catholic Register :

    Vote sur l'avortement au Kansas : L'amendement pro-vie échoue, lors du premier vote post-Roe.

    L'amendement aurait permis aux législateurs des États d'adopter des lois visant à réglementer ou à restreindre l'avortement. Il ne proposait pas une interdiction totale de l'avortement.

    3 août 2022

    Les citoyens du Kansas ont rejeté un amendement pro-vie - également connu sous le nom d'amendement " Value Them Both " - lors de l'élection primaire de leur État mardi. Le référendum représentait le premier grand vote à l'échelle de l'État sur l'avortement après l'annulation de l'arrêt Roe v. Wade.

    L'amendement avait besoin d'une majorité simple pour être adopté lors du vote du 2 août.

    Il aurait annulé l'arrêt rendu par la Cour suprême du Kansas en 2019, selon lequel la constitution de l'État protège le droit des femmes à l'avortement. Actuellement, les législateurs de l'État n'ont, dans la plupart des cas, pas le droit d'adopter un quelconque type de restriction à l'avortement. 

    L'amendement aurait permis aux législateurs de l'État d'adopter des lois pour réglementer ou restreindre l'avortement. Il ne proposait pas une interdiction totale de l'avortement. 

    "Parce que les Kansasiens accordent de l'importance aux femmes et aux enfants, la constitution de l'État du Kansas n'exige pas le financement de l'avortement par le gouvernement et ne crée ni ne garantit un droit à l'avortement", indique l'amendement rejeté.

    Il ajoute : "Dans la mesure permise par la constitution des États-Unis, le peuple, par l'intermédiaire de ses représentants et sénateurs élus, peut adopter des lois concernant l'avortement, y compris, mais sans s'y limiter, des lois qui tiennent compte des circonstances d'une grossesse résultant d'un viol ou d'un inceste, ou des circonstances de nécessité pour sauver la vie de la mère."

    Le vote a de larges implications qui dépassent les frontières du Kansas. Il pourrait indiquer comment d'autres États voteront sur l'avortement après l'arrêt de la Cour suprême dans l'affaire Dobbs contre Jackson Women's Health Organization - qui a annulé l'arrêt Roe et laissé la politique d'avortement à la discrétion des États - et suggérer la position des Américains sur l'avortement avant les élections de mi-mandat en novembre.

    Il permet également de savoir si le Kansas sert de plaque tournante pour les femmes des États voisins qui limitent l'avortement. 

    Selon l'Institut Guttmacher, les avortements pourraient augmenter de plus de 1 000 % au Kansas lorsque les États voisins restreignent la procédure, a précédemment rapporté le Kansas City Star.  

    Réaction des pro-vie

    SBA Pro-Life America, un groupe pro-vie national qui a envoyé des étudiants solliciteurs dans des centaines de milliers de foyers du Kansas pour informer les citoyens sur le vote, a déploré cette perte.

    "La perte de ce soir est une énorme déception pour les pro-vie du Kansas et des Américains dans tout le pays", a déclaré Mallory Carroll, porte-parole de SBA Pro-Life America, dans un communiqué. 

    Elle a pointé du doigt la désinformation qui a précédé le vote, affirmant que "le message du lobby de l'avortement aux électeurs était truffé de mensonges qui ont finalement noyé la vérité". 

    "En raison des résultats de ce soir, le Kansas pourrait bientôt devenir le foyer d'un avortement à la demande sans restriction - et même d'un avortement tardif sans limites, payé par les contribuables", a-t-elle averti. "Le peuple et ses législateurs élus n'ont maintenant aucun recours pour utiliser les outils de la démocratie afin de promulguer des lois qui reflètent le consensus."

    Pour l'avenir, Carroll a souligné l'importance des élections de mi-mandat en novembre.

    "Les enjeux pour le mouvement pro-vie dans les prochaines élections de mi-mandat ne pourraient pas être plus élevés, et il y aura beaucoup plus de facteurs en jeu", a-t-elle déclaré. "Il est essentiel que les candidats pro-vie passent à l'offensive pour exposer l'extrémisme des objectifs politiques des démocrates en faveur d'un avortement nationalisé sur demande payé par les contribuables."

    Elle a remercié la coalition Value Them Both, qui a soutenu l'amendement, et les alliés de SBA Pro-Life America au Kansas.

    "L'appel du mouvement pro-vie à la politique et aux politiques ne s'est pas terminé avec la décision Dobbs, au contraire, grâce à cette victoire, nous devons travailler de manière exponentielle pour obtenir et maintenir des protections pour les enfants à naître et leurs mères", a-t-elle déclaré.

  • R.D.C : l’anarchie à son comble dans la Région des Grands Lacs

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    Monusco Goma 80427e0_1658907174731-000-32fh962.jpg

    « Une violente manifestation contre la mission de l’O.N.U. au Congo s’est transformée en saccage et pillage dans ses installations à Goma, ce lundi : une colère que comprend le mouvement citoyen Lucha qui plaide pour un départ immédiat d’une Monusco inefficace qui déresponsabilise l’Etat congolais » : "mais de quoi sinon de sa propre inefficacité ? Qui fait quoi dans ce « boulou boulou » qui ne date pas d’hier (litote) JPSC.  Lu sur le site web Afrikarabia " :

    « Le sentiment de défiance contre la mission des casques bleus au Congo a connu un nouvel excès de violence ce lundi dans la ville de Goma, au Nord-Kivu. A l’appel d’organisations de la société civile et de l’UDPS, le parti du président Félix Tshisekedi, des centaines de personnes ont manifesté pour demander le départ de la Monusco, et dénoncé son inefficacité malgré sa présence en RDC depuis plus de 20 ans. Le siège de la Monusco, ainsi qu’une base logistique ont été pris d’assaut, alors qu’une partie des personnels de l’ONU a été évacuée par hélicoptère. Des bureaux et un entrepôt de nourriture ont également été vandalisés et pillés.

    « Des incidents contreproductifs »

    Le gouvernement congolais a dénoncé les violences et promis de poursuivre et de sanctionner les responsables des saccages et des vols. Pour la Monusco, « les incidents de Goma sont non seulement inacceptables, mais totalement contreproductifs. La mission est mandatée pour protéger les civils (…). Ce n’est pas dans le chaos et la confusion que nous ferons des avancées dans la stabilisation et la paix ». Le problème, c’est que la population congolaise reproche justement aux casques bleus de ne pas protéger les civils contre les nombreux groupes armés qui sévissent dans la région. 22 ans après l’arrivée de la mission onusienne au Congo, il y existe encore plus d’une centaine de milices en Ituri, au Nord et au Sud-Kivu.

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  • J. K. Rowling dans le collimateur des tenants de la "cancel culture"

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    De Charlotte d'Ornellas sur le site de Valeurs Actuelles :

    J. K. Rowling victime de la « cancel culture »

    Adulée après avoir créé le sorcier le plus connu de l'époque, la romancière est devenue la cible emblématique de la cancel culture. Il lui a suffi pour cela de rappeler la réalité des sexes biologiques…

    29 juillet 2022

    Depuis le 19 juillet, il faut parler de “quadball”. Avant, ce sport dévoilé dans les pages de la saga Harry Pot ter s’appelait le “quid-ditch”. Né dans l’imagination de la romancière J. K. Rowling, le “sport préféré des sorciers” avait trouvé preneurs dans la réalité. Pourquoi ce changement de nom ? Parce que des joueurs ont décidé, à leur tour, de se désolidariser de l’auteur de la saga, objet d’une haine tenace pour des propos jugés “transphobes”. Dans son communiqué, l’Association internationale de quid-ditch (IQA) développe : « Des groupes de défense des droits LGBTQ+ comme Glaad et Human Rights Campaign ainsi que les trois acteurs principaux de la série de films Harry Potter » ont critiqué les positions de J. K. Rowling. On garde son idée, en la gommant du paysage. Certains prétendent encore que la culture de l’annulation, en anglais la cancel culture , n’existe pas…

    A LIRE : Propagande woke sur les plates-formes : le ras-le-bol des abonnés

    La biologie n’existe plus, chacun est son propre démiurge

    J. K. Rowling est devenue l’exemple le plus prestigieux des personnes “annulées” pour avoir déplu aux militants les plus progressistes de l’époque. Les totalitarismes n’ont jamais caché leur attirance pour la méthode : plutôt que de composer avec la réalité, on change les mots, les concepts, les créations pour qu’elle n’apparaisse plus nulle part.

    Quelques jours plus tôt, c’était en effet l’actrice Emma Watson – qui a connu la gloire en incarnant la petite sorcière Hermione Granger dans la série de films – qui annonçait qu’elle était prête à jouer à nouveau son rôle à une condition peu banale : que J. K. Rowling soit écartée du projet. C’est-à-dire que l’auteur du roman, scénariste des films, disparaisse de sa propre œuvre. Ce n’était pas la première condamnation de la part de l’actrice, rejointe dans ses attaques par les deux autres héros de la filmographie ensorcelée, Rupert Grint et Daniel Radcliffe. Leur carrière née dans les pages de la saga n’a laissé aucune place à la plus élémentaire gratitude, la haine est totale.

    Mais il y a sans doute pire. En novembre dernier, la plate-forme HBO Max annonçait la réunion du casting pour les 20 ans du premier Harry Potter … sans sa créatrice. Dans le même temps, cette dernière s’inquiétait d’avoir « reçu tellement de menaces de mort [qu’elle] pourrai [t] en tapisser la maison » sans attirer la moindre compassion.

    On pourrait croire à une malédiction. Ses détracteurs rationalisent pourtant la guerre qu’ils mènent. Tout avait commencé en 2018, lorsque J. K. Rowling avait apporté son soutien à Maya Fors-tater, une chercheuse britannique licenciée après avoir contesté les théories des adeptes du genre – contre la réalité du sexe. À l’époque, la critique était déjà vive. Mais le gros de l’affaire débute réellement le 6 juin 2020. Ce jour-là, la romancière partage sur Twitter un article dont le titre évoque les « personnes qui ont leurs règles » (un subterfuge utilisé par des militants de la cause trans pour éviter d’utiliser le mot femme, qui désignerait contre leur gré les femmes devenues hommes en ayant conservé leurs organes féminins – il faut suivre). Au-dessus de cet article, Rowling livre un commentaire ironiquement exaspéré : « “Les personnes qui ont leurs règles. ” Je suis sûre qu’on devait avoir un mot pour ces gens. Quelqu’un pour m’aider ? Fimmes ? Fammes ? Fommes ? »

    Le jour même, elle devenait l’ennemie des pourfendeurs du vieux monde. Il fallait pourtant beaucoup d’imagination pour transformer cette discrète militante de gauche, anti-Brexit et féministe engagée, en modèle de conservatisme… Mais le militant woke a le bannissement généreux. Pire encore, l’accusée s’était alors fendue d’un communiqué dans lequel elle expliquait avoir été victime de violences conjugales et prendre très au sérieux la défense des femmes pour cette raison précise. Trop tard pour susciter l’empathie des militants de l’inclusion tolérante…

    En Grande-Bretagne, le débat fait rage depuis 2016. À l’époque, la commission femmes et égalités du pays avait prôné le changement dans la reconnaissance juridique du genre, en passant de l’avis d’experts médicaux au choix individuel. Theresa May avait porté la proposition, avant que Boris Johnson ne l’abandonne. Le débat, lui, n’a pas cessé.

    La définition même de la personne “transgenre” a évolué au fil des années : avant, c’était une personne qui avait subi une opération pour adopter les atouts du sexe opposé. Désormais, c’est déclaratif, les militants ayant jugé que l’intervention chirurgicale relevait de la “stérilisation forcée”.

    La biologie n’existe plus, chacun est son propre démiurge. Et si une femme décide de devenir un homme, il lui suffit de le dire. C’est ainsi que naît l’époque des “hommes enceints”. Dans cette logique, des hommes peuvent donc avoir leurs règles. Par conséquent, parler de “femmes” au lieu de “personnes qui ont leurs règles” est une insupportable offense pour ces femmes devenues hommes par la volonté, malgré la biologie.

    Alors le débat s’est tendu, notamment avec certaines féministes qui refusent que la cause trans provoque l’invisibilisation… des femmes. Loin de la théorie, les problèmes sont bien concrets : comment prendre en compte la différence de force physique dans le sport ? Quelles garanties de sécurité dans les espaces réservés aux femmes ? Tout homme peut-il être une femme comme les autres ? Certaines féministes répondent non. Parmi elles, on trouve justement J. K. Rowling. Et c’est ce qui lui vaut d’être la cible de choix des nouveaux “éveillés”.

  • La conférence de presse du pape dans l'avion de retour du Canada (texte intégral)

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    De Catholic News Agency :

    Texte intégral : Conférence de presse du Pape François en vol depuis le Canada

    Le pape François s'adressant aux journalistes sur le vol entre le Canada et Rome, Italie, le 30 juillet 2022 | Vatican Media

    Salle de presse de Rome, 30 juillet 2022

    Le pape François est rentré à Rome samedi après un voyage d'une semaine au Canada. Du 24 au 30 juillet, le pape s'est rendu à Edmonton, au Québec et à Iqaluit dans le cadre de ce qu'il a appelé un "pèlerinage pénitentiel" pour présenter ses excuses aux communautés autochtones du pays.

    Vous trouverez ci-dessous la transcription complète de la conférence de presse du pape François sur le vol d'Iqaluit, au Canada, vers l'Italie.

    Pape François : Bonsoir et merci pour votre accompagnement, pour votre travail ici. Je sais que vous avez travaillé dur, et je vous remercie pour la compagnie. Merci.

    Matteo Bruni, directeur du bureau de presse du Saint-Siège : Bien, la première question ce soir est de Ka'nhehsíio Deer, un journaliste canadien d'origine inuit.

    Ka'nhehsíio Deer, CBC Radio [en anglais] : Mon nom est Ka'nhehsíio Deer. Je suis journaliste à CBC Indigenous. En tant que descendante d'un survivant des pensionnats, je sais que les survivants et les familles veulent voir des actions concrètes dans vos excuses, y compris l'annulation de la " doctrine de la découverte ". Étant donné que cette doctrine est toujours ancrée dans la Constitution et les systèmes juridiques du Canada et des États-Unis, où les peuples autochtones continuent d'être dépossédés et privés de leur pouvoir, n'avez-vous pas raté l'occasion de faire une déclaration lors de votre voyage au Canada ?

    Le pape François : Sur la dernière partie, je ne comprends pas le problème.

    Ka'nhehsíio Deer : C'est juste que les peuples autochtones sont encore aujourd'hui dépossédés et privés de leur pouvoir, vous savez, comme si leurs terres leur avaient été enlevées à cause de ces bulles papales et du concept de la doctrine de la découverte. 

    Quand je parle aux autochtones, ils racontent souvent que lorsque les gens sont venus coloniser les Amériques, il y avait cette - la doctrine de la découverte était quelque chose qui donnait le concept que les peuples autochtones de ces terres étaient inférieurs aux catholiques, et c'est ainsi que le Canada et les États-Unis sont devenus des pays. 

    Pape François : Merci pour cette question. Je pense que c'est un problème de chaque colonialisme, chaque - même les colonisations idéologiques d'aujourd'hui ont le même schéma. Ceux qui n'entrent pas dans leur voie ont des manières qui sont inférieures. Mais je veux développer ce point. Ils n'étaient pas seulement considérés comme inférieurs. Un théologien un peu fou se demandait s'ils avaient une âme. 

    Lorsque Jean-Paul II s'est rendu en Afrique, dans le port où les esclaves ont été embarqués, il a fait un signe pour que nous arrivions à comprendre le drame, le drame criminel. Ces personnes ont été jetées dans le navire dans des conditions terribles, puis elles ont été esclaves en Amérique. Il est vrai qu'il y avait des voix qui s'exprimaient, comme Bartolomé de las Casas par exemple ou Pierre Claver, mais elles étaient la minorité.

    La conscience de l'égalité humaine est venue lentement. Et je dis conscience parce que dans l'inconscient, il y a encore quelque chose. Nous avons toujours - permettez-moi de le dire - une attitude colonialiste consistant à réduire leur culture à la nôtre. C'est quelque chose qui nous arrive dans notre mode de vie développé ; parfois nous perdons les valeurs qu'ils ont.

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  • "Dépasser les bornes" : l'Ordre de Malte est-il sérieusement menacé ?

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    Lu sur le site web « catholic national register » :

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    « La décision du cardinal Tomasi est la dernière d'une série qui a mis en péril la propre souveraineté de l'Ordre de Malte.

    L'Ordre de Malte est unique et pas seulement un corps spirituel. C'est une entité souveraine en vertu du droit international - avec ses propres passeports, relations diplomatiques et statut d'observateur permanent aux Nations Unies. 

    Mais à quel point l'ordre est-il souverain, suite aux interventions répétées du pape François et de son délégué ? Et quels sont les enjeux pour une organisation présente dans 120 pays, avec plus de 2 000 projets et plus de 120 000 bénévoles et personnels médicaux, apportant une aide d'urgence dans de nombreuses zones en développement et en crise ?

    Par une lettre datée du 25 juillet 2022, le cardinal Silvano Maria Tomasi , délégué pontifical à l'ordre de Malte, et Fra' John Dunlap, nommé lieutenant pontifical, ont assigné une série de chevaliers profès à l'ordre des Grands Prieurés, sans en donner notification. décision au Grand Commandeur, ni obtenir l'approbation du Conseil Souverain.

    La décision du cardinal Tomasi est la dernière d'une série qui a mis en péril la propre souveraineté de l'Ordre de Malte.

    La lettre du Cardinal Tomasi encadre la décision dans le cadre des pouvoirs spéciaux que le Pape François a donnés au Cardinal Tomasi le 25 octobre 2021. Ces pouvoirs ont été confirmés dans le décret du Pape François pour la nomination du Lieutenant de Grand Maître du 13 juin 2022.

    Les deux décisions du pape François représentaient une violation par le pape François de la souveraineté de l'Ordre de Malte. 

    Le pape François a nommé un nouveau chef de l'Ordre de Malte avant même les funérailles de son ancien chef Fra' Marco Luzzago, décédé subitement le 7 juin.

    L'avocat d'origine canadienne Fra' John T. Dunlap occupera le poste de Lieutenant du Grand Maître , rôle que Luzzago a occupé pendant deux ans. Dunlap a prêté serment le 14 juin, jour des funérailles de Luzzago .

    Le Lieutenant du Grand Maître est normalement élu pour un mandat d'un an. Mais en 2021, le pape François a prolongé indéfiniment le mandat de Luzzago jusqu'à l'élection d'un nouveau Grand Maître de l'ordre, un poste traditionnellement occupé à vie.

    Par ordre direct du pape François, Dunlap est le nouveau lieutenant du Grand Maître et travaille ainsi en étroite collaboration avec le délégué spécial du pape , le cardinal Silvano Maria Tomasi .

    Ils ont également conseillé de procéder avec l'organe gouvernemental élu, le Conseil souverain. 

    Dans les deux cas, le pape est fortement intervenu dans les affaires gouvernementales de l'Ordre de Malte, mettant ainsi en péril sa souveraineté. Il est vrai que l'Ordre de Malte est un ordre monastique, et qu'il tire sa souveraineté d'une concession papale. Il est également vrai que l'Ordre a son autonomie et son indépendance en tant qu'entité souveraine. En tant qu'ordre monastique, il est soumis au pape en ce qui concerne les chevaliers qui vivent comme frères.

    Il convient de rappeler que l'Ordre de Malte a trois classes de chevaliers. 

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  • Combien de personnes ont participé à la phase diocésaine du synode ?

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    De Luke Coppen sur The Pillar :

    Combien de personnes ont participé à la phase diocésaine du synode ?
    Analyse

    29 juillet 2022

    En septembre dernier, le pape François a exhorté les catholiques du diocèse de Rome à faire en sorte que le plus grand nombre possible de personnes participent à la phase d'ouverture du processus synodal mondial de deux ans. 

    "Ne serait-il pas mal vu que le propre diocèse du pape ne s'engage pas dans cette démarche ?". a demandé François. "Oui, cela ferait mauvais effet, pour le pape, mais aussi pour vous !".

    Plus tard dans son discours, le pape a mentionné un pourcentage spécifique de catholiques qu'il voulait que les consultations dépassent. 

    "Ne vous limitez pas à ceux qui viennent à l'église ou qui pensent comme vous - ils ne sont peut-être pas plus de 3, 4 ou 5 pour cent", a-t-il dit. "Laissez tout le monde entrer... Allez à leur rencontre, laissez-les vous interroger, laissez leurs questions devenir vos questions. Voyagez ensemble : l'Esprit vous guidera ; ayez confiance en l'Esprit. "

    Le pape François est revenu sur cette idée à la fin de son long discours, en affirmant que l'Église devait "passer au-delà des 3 ou 4 % qui nous sont les plus proches, élargir notre champ d'action et écouter les autres."

    Le pape n'a peut-être pas voulu que sa référence aux pourcentages soit prise au pied de la lettre. Il a peut-être simplement encouragé les organisateurs à aller au-delà des "suspects habituels" lors de la phase de consultation. 

    Quoi qu'il en soit, ses remarques pourraient servir de référence pour évaluer les taux de participation à une initiative décrite comme la plus grande consultation de catholiques jamais entreprise.

    Que savons-nous des chiffres ?

    Actuellement, les informations sur la participation à la phase diocésaine sont fragmentaires. Alors que plusieurs pays ont publié un document de "synthèse nationale" donnant des estimations de participation, de nombreuses conférences épiscopales sont encore en train de finaliser leurs rapports avant la date limite de soumission fixée par le Vatican au 15 août.

    La plupart des chiffres de participation mentionnés dans les rapports sont des approximations, étant donné que, dans la plupart des cas, des dizaines de consultations distinctes ont eu lieu, à la fois en personne et en ligne, avec des niveaux variables d'enregistrement. Les participants comprenaient non seulement des paroissiens, mais aussi des non-catholiques et des membres de groupes marginalisés tels que les survivants d'abus, les sans-abri et les prisonniers.

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  • Le remède à la "grande démission" : puiser dans les racines de notre histoire et de notre identité

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    D'Edouard Tetreau sur le site du Figaro via Artofuss.blog :

    Grande Démission, comment réveiller l’Occident endormi?

    28 juillet 2022

    TRIBUNE – Fuir une réalité devenue trop complexe, où l’on se croit battu d’avance, est devenu un phénomène courant dans les démocraties occidentales, analyse finement l’essayiste. Pour espérer rebondir collectivement, il faut, selon lui, puiser dans les racines de notre histoire et de notre identité.


    Dernier ouvrage paru d’Édouard Tétreau: «Les États Généraux en 2022» (L’Observatoire, 2020).


    Le phénomène n’épargne aucun pays du monde occidental. On l’appelle «The Big Quit» aux États-Unis ; plus élégamment «The Great Resignation» ; la «grande démission» en France: cette épidémie de bras baissés, d’aquoibonisme, de démissions de postes. Tous les secteurs de nos économies et sociétés occidentales sont touchés, du BTP à l’hôtellerie en passant par les banques, aux rémunérations élevées et conditions de travail peu éprouvantes. Idem pour les métiers essentiels: à l’exception notable des armées, dans l’Éducation nationale, les hôpitaux, la police, les difficultés de recrutement sont croissantes. Et inquiétantes pour la société qu’elles préparent demain.

    La «grande démission», cette forme d’abattement collectif que nous vivons aujourd’hui, touche jusqu’aux sommets de nos démocraties occidentales. Face aux événements et aux partis extrêmes qu’ils ont cru pouvoir contenir, Boris Johnson lâche prise ; Joe Biden lit son prompteur ad nauseam ; Mario Draghi démissionne ; Justin Trudeau fait semblant de gouverner avec une coalition minoritaire au pouvoir. Le chancelier allemand Olaf Scholz écoute beaucoup mais ne décide de rien, emberlificoté dans une grande coalition sans direction ni vision autre que la conservation du pouvoir. Détaché de la campagne présidentielle, absent de la campagne législative, Emmanuel Macron ne déroge pas à la règle. Son apparent coup de fatigue ou «powerblues» – le pouvoir, mais pour quoi faire au juste? – suggère que le président de la République, à l’image de tous ses pairs, et de l’ensemble des démocraties occidentales, vit un moment d’affaissement, de doute, de perte de sens.

    La tentation de Venise ou du métavers: fuir une réalité devenue trop complexe, où l’on se croit battu d’avance. À quoi bon travailler plus, l’État est là pour subvenir à nos besoins essentiels? À quoi bon économiser: nous ne rembourserons jamais nos dettes. Pourquoi avoir et élever des enfants dans un monde qui en compte déjà trop, disent les statistiques des taux de natalité dans les nouvelles générations? Et que peuvent faire nos petits bras verts face aux dérèglements du climat, dont les principaux sponsors sont la Chine, l’Inde, les États-Unis, et maintenant l’Allemagne avec ses centrales à charbon? Cultivons notre jardin, concluait le Candide de Voltaire. Deux mille ans d’histoire pour finir au rayon bricolage.

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