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Société - Page 80

  • Un influenceur britannique, ancien transgenre, dénonce "un prosélytisme général"

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    Une synthèse de presse de gènéthique.org :

    Théorie du genre : un ancien transgenre dénonce « un prosélytisme général »

    2 juin 2023

    Oli London, un influenceur britannique[1], dénonce les dérives de l’idéologie du genre à la suite de sa « détransition »[2].

    Depuis un an, Oli London est devenu lanceur d’alerte concernant l’idéologie du genre (cf. Genre : 691 médecins soutiennent ceux qui ont lancé l’alerte ). Il prend la parole pour partager son expérience et défendre les enfants. Il souhaite « avertir les autres de ne pas s’infliger des changements de vie aussi drastiques à moins d’en être absolument certain ».

    « C’est moralement répréhensible »

    « En un an, j’ai vu exploser le nombre d’enfants subir des transitions de genre médicales et sociales. Le nombre d’enfants qui changent de genre est aujourd’hui alarmant » relève-t-il.

    « Il y a un prosélytisme général aussi bien dans le système éducatif, les dessins animés, la pop culture, les réseaux sociaux et la société toute entière, pour tenter d’imposer la théorie du genre auprès des enfants » dénonce l’ancien transgenre (cf. Transition de genre : une étude documente la « contagion sociale »).

    « Je refuse que cette idéologie soit imposée aux enfants et aux personnes vulnérables » affirme-t-il. « C’est moralement répréhensible de cibler les enfants avec ces idées et de les encourager à changer de sexe alors qu’ils ne sont pas même pas en âge d’y consentir librement » (cf. « Transition de genre » : le mineur apte à consentir ? ).

    Une évolution du cadre législatif pour les mineurs ?

    « Alors que l’influence des réseaux sociaux donne une visibilité nouvelle à la “dysphorie de genre”, ou au sentiment d’être né dans le “mauvais corps”, il paraît légitime que le sujet soit considéré attentivement par le législateur » ont indiqué, de leur côté, les sénateurs Les Républicains (LR).

    Ils ont créé un « groupe de travail sur la transidentification des mineurs » afin de réfléchir à « la hausse croissante des demandes de changements de sexe chez les enfants et surtout les adolescents » et « d’envisager une éventuelle évolution du cadre législatif concernant les mineurs » (cf. La théorie du genre de plus en plus présente dans la société française ?).

    Le groupe sera piloté par la sénatrice du Val-d’Oise Jacqueline Eustache-Brinio. Il a entamé son travail le 31 mai.

    Préserver la « justice » dans le sport

    Oli London s’engage également pour la défense des femmes dans le sport.

    « Certaines athlètes souffrent de la concurrence déloyale de femmes trans ou de la promiscuité non voulue avec celles-ci dans les vestiaires ». « On voit de plus en plus d’hommes dans les compétitions féminines prendre injustement la place de femmes méritantes » constate-t-il.

    « Un homme biologique aura toujours un avantage significatif contre une femme » ajoute l’ancien transgenre. « Il est fondamental de maintenir les hommes et les femmes biologiques dans des catégories distinctes » afin de « s’assurer que les compétitions sportives demeurent justes » affirme-t-il.

    Protéger les enfants et les femmes

    Aux Etats-Unis, Oli London est aussi porte-parole de Fairness First, une association fondée par Caitlyn Jenner[3] pour aider à protéger les enfants, les parents et les femmes.

    Passant beaucoup de temps aux Etats-Unis, Oli London constate les changements qui s’y produisent. « Entre 2022 et 2023, on a vu des femmes être concurrencées par des trans dans les compétitions sportives, des parents perdre le droit de décider ce qui est le mieux pour leurs enfants et des adolescents être incités à faire de la chirurgie pour changer de sexe, causant ainsi des dommages incommensurables et irréversibles » dénonce-t-il (cf. Il s’interroge sur la « transition » de son fils : un juge lui en retire la garde).

    « La mission de Fairness First est de militer pour que les hommes biologiques ne puissent pas intégrer les compétitions sportives féminines, mettre un terme aux procédures médicales de changement de sexe sur les enfants et exiger que les parents conservent leurs droits parentaux » explique-t-il.

    Dire la vérité

    Son combat commun avec Caitlyn Jenner a été qualifié de « transphobie » (cf. Les partisans de la théorie du genre adoptent une position militante).

    Nous avons « simplement dit la vérité » rétorque Oli London. « Ce ne devrait même pas être un sujet de débat » ajoute-t-il.

    « N’importe quelle personne qui conteste le récit de ces idéologues est traité de “transphobe” ou de “personne haineuse”, alors que nous essayons simplement de protéger les enfants et les femmes » déplore Oli London.

     

    [1] Oli London a été nominé pour le WIBA award, un prix qui récompense les personnalités les plus influentes sur les réseaux sociaux à travers le monde.

    [2] Oli London est un homme devenu femme à l’état civil par le passé avant de faire « marche arrière » il y a un an.

    [3] Caitlyn Jenner est une femme transgenre et un ancien champion olympique.

    Sources : Valeurs actuelles, Pauline Darrieus (26/05/2023) ; 20 minutes (25/05/2023)

  • L'influence européenne sur les droits de l’homme et l’avortement en Afrique

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    Lu sur le site de l'ECLJ :

    À propos de l’influence européenne sur les droits de l’homme et l’avortement en Afrique

    1er juin 2023

    L’Occident, avec ses valeurs libérales et démocratiques, a exercé une influence considérable sur la conception des droits de l’homme dans de nombreux pays du monde, y compris en Afrique. Toutefois, cette influence suscite de nombreux débats remettant en question la pertinence des principes occidentaux face aux réalités africaines. L’Occident, porteur d’une vision des droits de l’homme axée sur les libertés individuelles et le progrès, se confronte à une Afrique qui défend une vision plus communautaire et conservatrice de ces droits. Cette dialectique entre ces deux conceptions des droits de l’homme se manifeste de manière récurrente à travers une variété de thématiques, l’avortement étant l’une des plus débattues.

    Les évolutions positives d’une appropriation de la vision occidentale libérale

    Bien que la controverse entoure l’influence occidentale sur la conception des droits de l’homme en Afrique, il est important de souligner que la vision libérale a conduit à des progrès significatifs en matière de droits civils et politiques. Par exemple, par suite de la fin de l’apartheid, l’Afrique du Sud a bénéficié d’un soutien substantiel provenant des pays occidentaux, facilitant ainsi sa transition vers une démocratie. Ce processus a abouti à l’instauration d’un système politique dans lequel les droits civiques, y compris le droit de vote, sont respectés[1]. Le cas du Bénin est également souvent cité comme une réussite en matière de transition démocratique libérale. Après une période de régime militaire autoritaire, le Bénin a connu une transition pacifique vers la démocratie en 1990, largement soutenue par les pays occidentaux. Le pays a depuis lors maintenu un système politique stable et démocratique, où les droits politiques tels que le droit de vote sont respectés, même si récemment, le Bénin a été accusé de dérive autocratique[2]. De plus, le soutien occidental aux processus électoraux, par le biais d’organisations comme l’Union européenne et les Nations unies, a également contribué à l’amélioration des droits politiques. Le Nigeria a, par exemple, bénéficié d’un soutien important en matière d’observation électorale, notamment de la part du parlement européen[3], ce qui a contribué à améliorer la qualité de ses élections au fil du temps.

    Critiques de l’influence occidentale

    L’influence de la vision occidentale des droits de l’homme fait toutefois l’objet de critiques en Afrique. Certains universitaires et militants des droits de l’homme accusent l’Occident de néocolonialisme, d’eurocentrisme et d’ignorance des valeurs et des contextes locaux. Selon eux, l’accent mis sur les droits individuels, qui est une caractéristique dominante des conceptions occidentales des droits de l’homme, ne tient pas compte de la nature communautaire de nombreuses sociétés africaines[4]. Certains observateurs africains voient aussi l’imposition des normes occidentales en matière de droits de l’homme comme une forme de néocolonialisme, arguant que l’Occident utilise la notion de droits de l’homme pour exercer une influence et un contrôle sur les pays africains. Le professeur Makau Mutua, un éminent juriste kényan, considère que le discours universel des droits de l’homme est un moyen par lequel l’Occident maintient une hégémonie intellectuelle et culturelle sur le reste du monde[5].

    D’autres critiques mettent également en évidence l’eurocentrisme des normes occidentales en matière de droits de l’homme. L’idée que l’universalisme de ces droits est souvent défini et contrôlé par les puissances occidentales est un thème fréquent dans les critiques postcoloniales des droits de l’homme. Samuel Moyn, dans son ouvrage « The Last Utopia : Human Rights in History » (2010), indique que le discours contemporain sur les droits de l’homme est largement influencé par les idées et les valeurs occidentales, et que cela a conduit à une domination occidentale sur la définition et la promotion de ces droits.

    Pourtant, l’universalisme des droits de l’homme est débattu au sein même de l’Europe. Le concept a subi de sérieuses critiques au fil des années et ressort fragilisé. La reconfiguration géopolitique de l’Europe après la Seconde Guerre mondiale, avec la partition entre l’Est et l’Ouest, a eu un impact majeur sur la conception des droits fondamentaux. Les deux blocs, bien que tous deux se réclamaient du camp des droits de l’homme, avaient des interprétations différentes de ces droits, ce qui a conduit à une fragmentation de l’universalisme. Tandis que l’Ouest mettait l’accent sur les droits civils et politiques, l’Est privilégiait les droits économiques et sociaux.

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  • Mois de juin, mois du Sacré-Coeur

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    Le Sacré-Coeur par Georges Rouault

    L'encyclopédie en ligne Wikipedia consacre une page détaillée au culte du Coeur sacré de Jésus que nous vous suggérons de consulter : http://fr.wikipedia.org/wiki/Sacr%C3%A9-C%C5%93ur.

    "Le mois de juin lui est consacré, mois pendant lequel a lieu la Fête du Sacré-Cœur qui est célébrée dans toute l'Église catholique romaine depuis 1856. Cette solennité est célébrée 19 jours après le dimanche de Pentecôte, soit un vendredi."

    La Belgique fut consacrée au Sacré-Coeur en 1868.

    Léon XIII introduisit cet Acte de Consécration du genre humain au Sacré-Coeur, qu'il était de coutume de réciter chaque premier vendredi du mois avant que le vent de l'aggiornamento post-conciliaire ne vienne balayer toutes ces dévotions "traditionnelles" :

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  • Au Soudan : le massacre des innocents; des enfants meurent tous les jours faute de soins

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    D'Anna Bono sur le site de la Nuova Bussola Quotidiana :

    Soudan, le massacre des innocents. Des enfants meurent faute de soins

    01-06-2023

    "Que Dieu nous pardonne si nous n'avons pas fait de notre mieux" : c'est ainsi que s'exprime l'un des médecins qui tentent de soigner les enfants de l'orphelinat de Mygoma, à Khartoum, au milieu de la guerre civile qui a éclaté au Soudan. Cinquante enfants, dont près de la moitié sont des nourrissons, sont morts de faim, de maladie, de manque de soins. Depuis le début de la guerre, l'orphelinat manque de tout : médicaments, nourriture, personnel, électricité. Toutes les guerres apportent leur lot de souffrances. Mais on n'était pas préparé à l'horreur de ce qui se passe au Soudan.

    On sait que les guerres n'épargnent pas les civils. Les pertes humaines et matérielles sont considérées comme des "effets secondaires" des combats, et certaines guerres sont déclenchées précisément pour cibler les civils : les dépouiller de tout, les maltraiter, les tuer, les forcer à fuir. Les guerres n'épargnent même pas les enfants. Nous les connaissons réfugiés par millions, avec les adultes, et avec eux tués et blessés ; nous les connaissons victimes de la violence, de l'exploitation sexuelle, obligés d'assister aux tortures infligées à leurs familles, obligés de devenir eux-mêmes porteurs de souffrance et de mort lorsqu'ils sont enrôlés ou kidnappés par les combattants.

    Mais on n'est pas préparé à l'horreur de ce qui se passe au Soudan depuis que l'affrontement politique du 15 avril entre le général Abdel Fattah al-Burhan, chef de l'armée et de la junte militaire qui a pris le pouvoir par un coup d'État en 2021, et le général Mohamed "Hemeti" Dagalo, son adjoint et chef des Forces de soutien rapide (FSR), un corps paramilitaire de 100 000 hommes, a pris la forme d'un conflit armé. Selon l'Unicef, après les 10 premiers jours de guerre, on comptait déjà 190 enfants tués, 1 700 blessés, 368 000 personnes déplacées et 82 000 réfugiés dans les pays voisins. Depuis, le bilan s'est encore alourdi, malgré les jours de trêve convenus par la suite et qui n'ont été que partiellement respectés.   

    Ce qui se dessinait était un scénario de guerre effrayant, malheureusement habituel. Mais le 29 mai, l'agence de presse Reuters a publié une nouvelle terrifiante. À Khartoum, la capitale du pays, principal théâtre des affrontements armés, dévastée par les bombardements et les raids, se trouve un orphelinat public, Mygoma, une grande structure de trois étages au cœur de la ville qui accueille des centaines d'enfants de moins de cinq ans, dont de nombreux nourrissons, soit orphelins de leurs parents, soit abandonnés parce que nés en dehors du mariage.

    Au début du conflit, ils étaient environ 400, auxquels se sont ajoutés dans les jours qui ont suivi d'autres employés provenant d'hôpitaux et d'autres centres d'aide touchés par les bombardements. Mais la quasi-totalité du personnel ne se présentait plus au travail, l'approvisionnement régulier en nourriture, médicaments et autres produits de première nécessité était interrompu. Les enfants ont donc été presque totalement abandonnés à leur sort. Ne pouvant compter que sur une poignée de personnes, le Dr Abeer Abdullah, restée à son poste, a tenté de s'occuper d'eux. Dès les premiers jours, elle a pu compter sur un autre médecin, Abdullah Adam, qui s'est porté volontaire et a également lancé un appel à l'aide en ligne. Mais seules quelques personnes ont répondu à l'appel et aucune n'était pédiatre.

    "Ils avaient besoin d'être nourris toutes les trois heures, mais il n'y avait personne", a expliqué désespérément le Dr Abdullah à Reuters, au téléphone depuis l'orphelinat, alors que l'on entendait les cris et les gémissements des enfants en arrière-plan. Pour les protéger, les quelques employés et bénévoles font dormir les enfants sur le sol, loin des fenêtres et des balles. Mais ils ont beau faire, ils ne parviennent pas à les aider comme ils le devraient. Les plus jeunes, en particulier, ont commencé à tomber malades et à mourir : de faim, de déshydratation, de l'aggravation d'un état de santé déjà critique qui ne pouvait plus être traité, et de maladies apparues en raison de soins insuffisants. La situation est aggravée par les coupures de courant incessantes. En l'absence de ventilateurs de plafond et de climatiseurs en état de marche, les chambres deviennent chaudes et étouffantes. Le manque d'électricité rend également impossible l'exécution de tâches ordinaires telles que la stérilisation du matériel.

    "Nous continuons à perdre deux, trois, quatre et même plus chaque jour", a écrit Hadhreen, une ONG qui aide à collecter des fonds pour payer les fournitures et les personnes qui travaillent encore à Mygoma, sur Facebook le 16 mai, "presque tous sont âgés de six à 18 mois. Cela continuera ainsi, sans personnel et avec un manque de fournitures, tant que les combats se poursuivront". Le 26 mai, on dénombrait au moins 50 enfants morts, dont près de la moitié étaient des nourrissons. Les petits corps sont transférés dans une pièce située près de la porte d'entrée de l'orphelinat. Ils y sont lavés et enveloppés dans des morceaux de tissu blanc, conformément à la tradition de la religion islamique. Même dans la mort, écrit Maggie Michael, auteur du rapport spécial publié par Reuters, la guerre les hante. Les orphelins étaient auparavant enterrés dans un certain cimetière à l'ouest de Mygoma, mais il est désormais trop dangereux de les y emmener. Les volontaires ont alors commencé à les enterrer dans un autre cimetière, situé au nord-est, mais l'itinéraire pour s'y rendre est également devenu dangereux. Le 24 mai, faute de pouvoir s'y rendre, deux enfants ont été enterrés dans un carré près de l'orphelinat, a déclaré le Dr Abdullah, consterné, au téléphone.

    Doaa Ibrahim est l'une des médecins qui ont tenté d'aider les enfants de Mygoma. "J'ai nourri un enfant, donné des antibiotiques à d'autres, changé des couches à d'autres encore. Lorsque je m'arrêtais pour me reposer, je ne savais pas combien d'entre eux j'allais trouver morts à mon réveil". Bientôt, elle s'est effondrée, submergée par l'angoisse, est tombée malade et a dû quitter Mygoma. "Que Dieu nous pardonne, dit-elle, si nous n'avons pas fait de notre mieux.

  • La dictature nicaraguayenne s'en prend à l'Eglise de toutes les façons

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    De Vatican News (Marie Duhamel) :

    Nicaragua: «Ils peuvent profaner nos églises, notre foi demeure»

    Deux ONG nicaraguayennes de défense des droits de l’homme en exil condamnent les attaques contre l’Église, accusée de blanchiment d’argent par la police le week-end dernier. Dimanche 28 mai, lors de la messe de la Pentecôte, les fidèles ont été invités à ne pas avoir peur par l’archevêque de Managua.

    À Managua, le cardinal Leopoldo Brenes invite à garder l’espérance. «Dieu nous surprend», il faut s’en remettre à Lui et à l’Esprit Saint. Lors de la messe de la Pentecôte, l’archevêque a évoqué la catéchèse prononcée quelques heures plus tôt par le Pape François, en réaffirmant que «la peur est encouragée par le diable, mais que l'Esprit Saint vient pour briser ces peurs». Après la mort de Jésus, les apôtres se sont enfermés dans une maison, avec un sentiment de peur; un sentiment qui fut balayé par le souffle de l’Esprit, le jour de la Pentecôte, assure-t-il.

    Le cardinal a demandé aux prêtres de continuer à célébrer l’Eucharistie avec «joie et bonheur» malgré les accusations formulées à l’encontre de l’Église par les autorités. Aux fidèles, il a suggéré de rester le plus calme possible «face à la situation que traversent nos paroisses» et de ne pas trop s’informer sur les accusations récentes formulées contre l’Église, des sources fiables n’étant que rarement indiquées par les médias se faisant écho de l’affaire.

    Accusation de blanchiment d'argent

    Samedi, la police a accusé l'Église de «blanchiment d'argent», affirmant avoir trouvé «des centaines de milliers de dollars cachés dans des sacs situés dans des locaux appartenant aux diocèses» du Nicaragua. La police a par ailleurs confirmé le «retrait illégal de fonds de comptes bancaires dont le gel avait été ordonné par la loi».

    En outre, la Surintendance des banques a demandé à la Conférence épiscopale du Nicaragua et au cardinal Brenes «de présenter les documents montrant les mouvements des comptes bancaires des diocèses, afin que les lois du pays soient respectées à tout moment, évitant ainsi les actes illicites qui ont été commis», rapportent les agences Reuters et EFE.

    Avant ces déclarations officielles, plusieurs rapports indiquaient que les autorités avaient bloqué des comptes bancaires d'organismes ecclésiastiques de l'archidiocèse de Matagalpa et des diocèses d'Estelí, de Siuna et de Bluefields, afin d'enquêter sur l'origine de leurs fonds. Sur le site internet despachos505, le cardinal Brenes affirme avoir appris par voie de presse le blocage de comptes paroissiaux, et annoncait une rencontre des évêques «pour analyser la situation» et se tenir prêts à répondre des accusations portées à l’encontre de l’Église.

    La situation au Nicaragua est «un phénomène sans précédent en ce qui concerne l'Église». Le secrétaire de l’Episcopat d’Amérique latine dénonce dans la presse «les outrages » dont elle est victime «parce qu'elle s'oppose à leurs projets totalitaires, leurs projets d'humiliation d'un peuple entier, d'un pays entier». Mgr Jose Antonio Canales, évêque de Danli au Hoduras, poursuit ses accusations contre les autorités: «Ils ont annulé des milliers d'ONG, plus récemment la Croix-Rouge, des universités, et avec l'Église ils ne trouvent rien à faire, et c'est pourquoi ils font ce genre d'actions hostiles, qui ne sont pas nouvelles».

    Trois prêtres arrêtés

    La semaine dernière, l’arrestation de trois nouveaux prêtres a été signalée. Le prêtre Jaime Montesinos, curé du diocèse de Matagalpa – dont a la charge Mgr Alvarez condamné à 26 ans de prison -, fait l'objet d'une enquête «pour avoir commis des actes portant atteinte à l'indépendance, à la souveraineté et à l'autodétermination de la nation».

    Le diocèse d'Estelí – qu’administre Mgr Alvarez -, a également confirmé dans un communiqué que les prêtres Pastor Rodríguez et Leonardo Gutiérrez sont assignés à résidence dans une maison de formation de l'Église à Managua, le temps de l’«enquête sur les questions administratives de la défunte Cáritas Diocesana de Estelí».

    Trois autres attaques visant l’Église ont été signalées. Selon la chercheuse nicaraguayenne en exil, Martha Patricia Molina, le gouvernement aurait saisi la semaine passée une école appartenant aux Filles de Sainte Louise de Marcillac dans la municipalité de San Sebastian de Yali, dans le département de Jinotega, et ordonné l’expulsion de trois religieuses qui l’administraient. Le journal numérique Confidential rapporte pour sa part l’intervention des autorités dans l'école Susana López Carazo des dominicaines de l'Annonciation, dans le département de Rivas, au sud du Nicaragua. Trois religieuses de la congrégation auraient été expulsées.

    Expulsion et profanation

    Enfin le 24 mai dernier, la chapelle de Notre-Dame de Fatima, dans la paroisse de Santa Ana, dans la ville de Nindirí a été profanée. «L'action sacrilège a consisté à forcer la sécurité de la porte et à enlever le tabernacle de la chapelle, en outrageant les osties consacrées, qui ont été laissées abandonnées dans un champ près de la chapelle» peut-on lire dans un communiqué«Ils peuvent profaner nos temples, briser nos images, mais notre foi demeure toujours en Jésus-Christ qui a fait le ciel et la terre. Longue vie à Jésus dans le Saint-Sacrement», a posté la paroisse sur les médias sociaux.

    Depuis le Costa Rica, l’ONG Colectivo de Derechos humanos Nunca Mas condamne la «persécution sans limite» subie par l’Église et appelle à la fin de «la répression et à la liberté pour les religieux comme pour les prisonniers politiques». Lundi, la Commission permanente des droits de l’homme, basée aux États Unis, affirmait que les autorités voulaient maintenant «voler l’argent que les gens donnent à l’Église», prévenant les coupables qu’ils auront à répondre de ces illégalités.

  • Pratique de l'euthanasie en Belgique : une surveillance en trompe-l'oeil

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    Du "Collectif Hippocrate" (collectif de soignants) sur Mediapart :

    25 mai 2023

    Euthanasie – La CFCEE belge : une surveillance en trompe-l’œil

    De nombreux partisans de la mort administrée affirment que l'euthanasie serait "une liberté très strictement encadrée en Europe". L'exemple de la CFCEE est très souvent cité. Ce serait la preuve que les dérives en Belgique seraient fantasmées. Cet article a pour objectif de remettre les points sur les i.

    A l’heure de nouveaux débats concernant la fin de vie, de nombreux journalistes, politiques ou simples citoyens ont décidé de se tourner vers nos voisins belges et suisses. Il est vrai que ces pays ayant légalisé soit l’euthanasie, soit le suicide assisté, sont à même de nous fournir des données empiriques sur les conséquences d’une évolution de notre législation.

    Pour défendre la légalisation de la mort administrée, l’argument de la mise en place de garde-fous est souvent avancé. Ceux-ci seraient en mesure de concilier respect de la volonté des patients et prévention des dérives. A ce titre, il est souvent fait référence à la Commission fédérale de contrôle et d’évaluation de l’euthanasie (CFCEE) belge. Les partisans de la mort administrée la présentent souvent comme une instance de contrôle efficace. La preuve ? Seul un cas d’euthanasie aurait été envoyé devant la justice, ce qui signifierait que la commission effectue son travail, et que le cadre légal est respecté. Mais voilà… tout n’est pas aussi idyllique, et cette institution présente un niveau de dysfonctionnement élevé. Nous allons les relever dans cet article. Pour cela, nous nous fonderons sur des études et des enquêtes menées entre 2007 et 2020. A l’heure où de nombreux politiques disent vouloir faire évoluer la législation sur le modèle belge, il semble nécessaire d’en montrer les dangers.

    Rappelons d’abord le droit belge en la matière : le site de la CFCEE rappelle qu’un médecin ayant pratiqué une euthanasie doit compléter un document d’enregistrement et le transmettre à la commission dans les 4 jours ouvrables suivant l’acte. Ainsi, le contrôle pratiqué par la CFCEE se fait a posteriori uniquement. Nous pourrions y voir là un premier élément problématique : si erreur il y a, il est de toute façon trop tard pour le patient euthanasié.

    Une commission juge et partie

    Le 4 octobre 2022, la CEDH a décidé de condamner la CFCEE pour son manque d’indépendance. Et pour cause : le médecin accusé par un individu d’avoir euthanasié sa mère à son insu était lui-même le président de la CFCEE. Ayant été amené à juger sa propre pratique euthanasique, il était fort improbable qu’il la considère comme illégale et s’accuse lui-même devant la justice. Par ailleurs, la patiente euthanasiée avait, peu avant son décès, fait un don à l’association pro-mort administrée LEIF, dont le président n’était autre que… ce même médecin.

    La loi belge oblige le médecin traitant à consulter un à deux autres confrères pour confirmer le caractère constant, insupportable et inapaisable de la souffrance physique ou psychique du patient. Ces confrères doivent évidemment être indépendants, tant vis-à-vis du patient que du médecin traitant. Or, dans le cas présenté ci-dessus, les deux médecins consultés collaboraient étroitement avec l’association LEIF, présidée par le médecin en charge de l’euthanasie de la patiente. Indépendance disions-nous. De manière plus générale, la présence dans la commission de médecins appartenant à des associations ouvertement pro-euthanasie pose question. Le peu de dossiers remis à la justice ne prouve pas un respect profond de la loi, comme sont tentés de le faire croire certains militants, mais montre au contraire le fonctionnement opaque et, disons-le, corporatiste, de cette commission. Celle-ci agit en effet plus comme un bouclier protégeant les confrères que comme une véritable instance de contrôle. C’est d’ailleurs ce que sous-entend Wim Distelmans, ancien président de la CFCEE : « les informations fournies par les médecins sont toujours réputées exactes par la commission. » [1]

    Globalement, les procédures instaurées ne peuvent être qu’opaques. Le caractère anonyme des formulaires à remplir rend impossible la vérification de l’indépendance de la commission, et leur caractère concis permet aux médecins de n’avoir à se justifier de rien.

    En 2018, tous ces éléments ont poussé un membre de la CFCEE à démissionner. Pour cause : ses pairs avaient refusé de transmettre à la justice le cas d’un médecin ayant euthanasié un patient sans son consentement.

    Une défaillance de contrôle

    Autre point tout aussi grave, sinon plus : les euthanasies déclarées ne représenteraient qu’une partie des euthanasies pratiquées. Wim Distelmans, toujours le même, a ainsi confirmé que « certains médecins [pratiquaient], parfois ouvertement, des euthanasies sans les déclarer à la commission de contrôle. » [2] Et d’ajouter : « les cas douteux, évidemment les médecins ne les déclarent pas, alors on ne les contrôle pas. »

    On ne parle pas ici de quelques brebis galeuses qui, malgré la légalisation de l’euthanasie, s’amuseraient à la pratiquer clandestinement. Nous parlons ici d’un pourcentage considérable de pratiques euthanasiques qui échapperaient à tout contrôle. En 2010, une enquête publiée dans le journal Palliative Medicine [3] portant sur le report des cas d’euthanasie en Flandres affirmait que seuls 52,8% des cas d’euthanasie étaient reportés. S’il faut prendre cette donnée avec des pincettes du fait de la difficulté évidente à recueillir des informations non déclarées, ce chiffre ne peut que nous alerter. En 2014, on peut lire dans une nouvelle étude parue dans le Canadian Medical Association Journal (CMAJ) [4] que les « actes mettant fin à la vie sans demande explicite du patient », bien qu’existant dans des pays non-permissifs, sont plus nombreux en Belgique qu’ailleurs. Au même moment, dans un article intitulé « Euthanasie : faut-il s’inspirer du modèle belge ? » [5], Radio France affirme qu’« 1,8% des décès en Belgique restent consécutifs à des injections létales non-déclarées. »

    On peut lire dans une étude de 2015 publiée dans le New England Journal of Medicine [6] que 25 à 35% des euthanasies en Belgique ne seraient pas déclarées. Ces chiffres ont par ailleurs été corroborés par une autre étude datée de 2018 et parue dans le Journal of Pain and Symptom Management [7]. La même année, un rapport intitulé « How accurately is euthanasia reported on death certificates in a country with legal euthanasia” et publié dans le European Journal of Epidemiology [8] confirme qu’il existe une absence substantielle de report des cas d’euthanasie en Belgique, et que les certificats de décès ne suffisent pas pour évaluer la pratique euthanasique, y compris dans les juridictions où cela est légal.

    Plus de 20 ans après la légalisation de la mort administrée, le problème n’est toujours pas réglé. Ainsi, comme le rapporte l’Institut Thomas More dans un article daté du 14 février 2023 : « la commission admet que les moyens financiers et humains dont elle bénéficie l’empêchent d’effectuer un contrôle sérieux. » [9]

     Collectif Hippocrate

    [1] Propos du Dr Wim Distelmans rapporté au journal néerlandais Standaard

    [2] Ibid

    [3] Smets, T., Bilsen, J., Cohen, J., Mette L Rurup, D., Mortier, F., & Deliens, L. (2010). “Medical Decisions at the End of Life in Flanders, Belgium - A Nationwide Post-mortem Survey of Euthanasia Cases Reported and Unreported to the Federal Review Committee.” Palliative Medicine

    [4] Chambaere K, Bernheim JL, Downar J, Deliens L. “Characteristics of Belgian "life-ending acts without explicit patient request": a large-scale death certificate survey revisited.” CMAJ Open. 2014 Oct

    [5] Says F. « Euthanasie : faut-il s’inspirer du modèle belge ? », Radio France, novembre 2014

    [6] Chambaere K., Stichele R. V., Mortier F., Cohen J., Deliens L., « Récents Trends in Euthanasia and Other End-of-Life Practices in Belgium”, The New England Journal of Medicine, 2015

    [7] Sigrid Dierickx,Joachim Cohen,Robert Vander Stichele,Luc Deliens,Kenneth Chambaere “Drugs Used for Euthanasia : A Repeated Population Based Mortality Follow-back Study in Flanders, Belgium, 1993-2013” Journal of Pain and Symptoms Management, 2018

    [8] Cohen, J., Dierickx, S., Penders, Y. W. H., Deliens, L., & Chambaere, K. (2018). How accurately is euthanasia reported on death certificates in a country with legal euthanasia: a population-based study. European Journal of Epidemiology

    [9] De Lamotte A. « La pratique de l’euthanasie en Belgique est sur la voie de dérives inquiétantes », Institut Thomas More, 14 février 2023

  • L'Afrique qui résiste : non à la contraception, oui à Humanae Vitae

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    Lu dans la Nuova Bussola Quotidiana (Luisella Scrosati) :

    « Les paroles prophétiques de Paul VI dans Humanae Vitae trouvent surtout confirmation en Afrique, victime des tentatives néo-malthusiennes de l'Occident qui subordonne l'aide à l'acceptation d'anti-valeurs sur la sexualité et la famille. Mais une culture pro-vie plus forte que l'idéologie résiste sur le continent noir

    Peu se souviennent que Paul VI, dans sa ferme condamnation de la contraception, avait clairement conscience que les diverses techniques qui empêchent l'acte conjugal de conserver son sens procréateur auraient été de plus en plus utilisées par les agences néo-malthusiennes, avec l'intention de mettre fin à ce , selon leur point de vue, constituerait la grande calamité de la société mondiale : la surpopulation. Humanae Vitae voyait déjà assez clairement la grande « tentation des autorités d'opposer à ce danger des mesures radicales » (§ 2).

    Non seulement un diagnostic, mais une véritable dénonciation était venue de la plume de Paul VI : « Il faut aussi réfléchir à l'arme dangereuse qui serait ainsi mise entre les mains des pouvoirs publics, insouciants des nécessités morales. Qui pourra reprocher à un gouvernement d'appliquer à la solution des problèmes communautaires ce qui était reconnu comme licite aux époux pour la solution d'un problème familial ? Qui empêchera les gouvernants de favoriser et même d'imposer à leurs peuples, chaque fois qu'ils le jugeront nécessaire, la méthode de contraception qu'ils jugeront la plus efficace ? (§17).

    Aujourd'hui, il est plus clair que jamais que la peur de Paul VI est devenue une réalité ordinaire. Et ce qui nous le rappelle, c'est surtout l'expérience africaine, qui s'est exprimée lors du Congrès dédié à l'HV, organisé les 19-20 mai derniers, par la Chaire internationale de bioéthique Jérôme Lejeune, et dont les vidéos des interventions et quelques sont maintenant disponibles des rapports écrits  (voir ici ).

    Obianuju Ekeocha , biologiste, président de Culture of Life Africa, est parti d'une grande vérité souvent oubliée : « Il n'y a pas d'endroit où la théorie et la pensée malthusiennes se traduisent en politiques nationales comme à travers le continent africain ». et une croissance démographique irresponsable.

    L'Afrique a en effet le taux le plus élevé d'enfants par femme (4,5): un mirage pour notre Italie, dont la population est aujourd'hui au bord de l'extinction. Mais pourquoi l'Afrique continue-t-elle à avoir ces taux de natalité ? La réponse d'Ekeocha est tout sauf défensive : "Pourquoi en savons-nous si peu sur la contraception ? Pourquoi n'avons-nous pas d'éducation ? Ou n'avons-nous pas accès à la contraception chimique ? Non, la contraception ne réussit pas à percer, du moins dans certaines régions d'Afrique, à cause de l'attitude que nous avons envers les enfants. Les enfants sont toujours considérés comme l'accomplissement de la vie conjugale; les enfants sont une fête. En effet, le taux de natalité élevé correspond également à une utilisation modeste de la contraception et à un fort taux d'arrêt de la même contraception. C'est pourquoi il y a une poussée pour répandre les implants contraceptifs sous-cutanés,

    On parle de chiffres fous, qui s'élèvent à environ 9 milliards de dollars par an , "pour combattre l'ennemi imaginaire de la fertilité des femmes africaines", explique Ekeocha. De l'argent destiné uniquement à cet effet : « Il existe de nombreux cas dans lesquels un hôpital qui ne dispose pas d'antibiotiques vitaux est entièrement approvisionné en médicaments et dispositifs contraceptifs ». Tout comme fleurissent les projets sur la "santé de la reproduction" qui s'adressent désormais directement aux enfants africains, leur rendant facilement accessible la contraception dans leurs écoles. Les écoles dans lesquelles très souvent "il n'y a presque pas de livres à la bibliothèque" ou même les bibliothèques elles-mêmes manquent à l'appel.

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  • Un jeune chrétien pakistanais condamné à mort pour avoir prétendument blasphémé via WhatsApp

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    Une dépêche de l'Agence Fides :

    ASIE/PAKISTAN - Un jeune chrétien condamné à mort pour avoir prétendument blasphémé via WhatsApp

    30 mai 2023

    Bahawalpur (Agenzia Fides) - Nouman Asghar, un chrétien de 24 ans de la ville de Bahawalpur, au Pendjab, a été condamné à mort pour blasphème aujourd'hui, 30 mai, par un tribunal de première instance de Bahawalpur. Le jeune homme avait été arrêté en 2019 pour avoir enfreint l'article 295-c du code pénal, qui punit la diffamation du prophète Mahomet, en raison d'un prétendu blasphème consommé via WhatsApp. Sur le téléphone portable du jeune homme et de son ami Sunny Mushtaq - qui a également été arrêté - des messages contenant des dessins blasphématoires du prophète Mahomet ont été trouvés sur le chat WhatsApp. Le procès contre le jeune homme s'est achevé en janvier dernier, mais le juge de district du tribunal de première instance de Bahawalpur a mis cinq mois avant de rendre son verdict, publié aujourd'hui, 30 mai.

    Selon l'avocate Aneeqa Maria Anthony, de l'ONG "The Voice", qui assure la défense juridique d'Asghar et de Mushtaq, "le magistrat a ignoré toutes les procédures et toutes les preuves en faveur de l'accusé. Il voulait seulement accomplir son "devoir sacré" de punir un blasphémateur présumé. Nous nous attendons à ce que Sunny Mushtaq subisse le même sort. Ils ont été arrêtés pour un jeu d'adolescents. Leurs familles souffrent énormément. Notre équipe juridique à The Voice met tout en œuvre pour que justice leur soit rendue, en aidant leurs familles et en se tenant à leurs côtés dans ces moments sombres et difficiles".

    La famille du jeune homme nie l'accusation. Selon les avocats, Mushtaq et Asghar ont reçu une caricature blasphématoire sur leurs smartphones. Or, ce dessin leur a été envoyé par Bilal Ahmad, un jeune musulman, mais la police n'a pris aucune mesure à l'encontre d'Ahmad, qui était l'expéditeur de l'image blasphématoire. "Il s'agit là d'un nouvel exemple d'utilisation abusive des lois sur le blasphème", déclare l'avocat Anthony, qui demande aux autorités de mener une enquête équitable sur cette affaire et annonce un recours en appel.

    (PA) (Agenzia Fides 30/5/2023)

  • Le moment de la Pologne

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    De Filip Mazurczak sur First Things :

    LE MOMENT DE LA POLOGNE

    30 mai 2023

    En 2019, feu le cardinal George Pell a été condamné à une peine de prison pour des allégations d'abus sexuels - allégations qui ont ensuite été annulées à l'unanimité par la Haute Cour d'Australie. Si les quatorze mois que Pell a passés en prison ont été une via crucis pour lui et pour les catholiques australiens, ils ont également inspiré et revitalisé l'Église locale. Une situation similaire s'est récemment produite en Pologne. Les médias ont tenté de noircir les noms de deux Polonais, géants du catholicisme du XXe siècle, le cardinal Adam Sapieha et le pape saint Jean-Paul II. Ces calomnies ont eu un effet inattendu : elles ont entraîné une mobilisation sans précédent des catholiques polonais pour défendre la vérité.

    Début mars, la chaîne de télévision libérale américaine TVN 24 a diffusé un documentaire intitulé Franciszkańska 3. Ce film, réalisé par le journaliste Marcin Gutowski, affirme que le cardinal Adam Sapieha était un prédateur sexuel (Sapieha, archevêque de Cracovie de 1911 à 1951, est devenu un héros national pour avoir organisé l'aide humanitaire pendant les deux guerres mondiales et pour avoir courageusement défendu la souveraineté polonaise sous l'occupation allemande et sous le régime stalinien). Le documentaire affirme également que l'élève vedette de Sapieha au séminaire de Cracovie, Karol Wojtyła, a couvert trois cas d'abus sexuels commis par des prêtres durant son mandat d'archevêque de Cracovie, de 1964 à 1978 : Bolesław Saduś, Eugeniusz Surgent et Józef Loranc. 

    À peu près au moment de la diffusion du documentaire, le journaliste néerlandais Ekke Overbeek a publié le livre Maxima Culpa : What the Church Is Covering Up About John Paul II (Ce que l'Église dissimule à propos de Jean-Paul II). Ce livre a été publié par Agora Publishing, affilié au quotidien anticlérical de gauche Gazeta Wyborcza. Il est frustrant de constater que certaines publications catholiques libérales (telles que Tygodnik Powszechny, fondée par Sapieha et qui comptait parmi ses collaborateurs le jeune Karol Wojtyła) ont également pris le train en marche contre le pape. 

    Dans les jours précédant et suivant immédiatement la sortie du livre et du film, Gazeta Wyborcza et des médias libéraux comme Newsweek Polska et Onet.pl ont publié de nombreux articles à caractère sensationnel, traitant les affirmations de Gustowski et Overbeek comme des vérités indiscutables. 

    J'ai publié ici une analyse complète des accusations elles-mêmes, et elles sont loin d'être indiscutables. Selon une étude détaillée des archives secrètes de la police de sécurité communiste publiée dans le quotidien Rzeczpospolita par les journalistes Tomasz Krzyżak et Piotr Litka, il n'est pas certain que Bolesław Saduś ait été un agresseur d'enfants. Quant aux deux autres dissimulations présumées : lorsqu'il a appris les délits sexuels de Loranc, le cardinal Wojtyła l'a suspendu et l'a fait vivre en isolement dans un monastère (ses sanctions ont précédé l'arrestation de Loranc par les autorités communistes) ; et il a expulsé le troisième délinquant, Eugeniusz Surgent, incardiné dans le diocèse de Lubaczów, de son diocèse. 

    Récemment, Krzyżak et Litka ont publié une autre analyse de documents que Gutowski et Overbeek n'avaient pas consultés. Ces documents suggèrent fortement que les allégations contre le cardinal Sapieha ont été fabriquées par la police secrète communiste. En outre, l'affirmation selon laquelle le cardinal Sapieha était un prédateur sexuel a déjà été contestée par de nombreux historiens ; ils soulignent qu'il est invraisemblable que Sapieha ait abusé de séminaristes alors qu'il était âgé de 83 ans, mourant et alité, et que ses accusateurs n'étaient pas des témoins fiables. Ils notent également que le fait que le régime communiste n'ait pas utilisé ces allégations dans sa campagne anticatholique du début des années 1950 implique qu'il les considérait comme improbables.

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  • Le vandalisme contre les églises catholiques est en hausse en Bavière

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    De Pier Luigi Zoccatelli sur Bitter Winter :

    Le vandalisme contre les églises catholiques est en hausse en Bavière

    30 mai 2023

    Le nombre de cas est passé de 271 en 2021 à 294 en 2022. Ils ne doivent pas être rejetés à la légère.

    Anti-Christian slogans painted on the walls of the Augsburg Cathedral. Source: Observatory of Intolerance and Discrimination Against Christians in Europe.
    Slogans anti-chrétiens peints sur les murs de la cathédrale d'Augsbourg. Source : Observatoire de l'intolérance et de la discrimination contre les chrétiens en Europe : Observatoire de l'intolérance et de la discrimination envers les chrétiens en Europe.

    L'Office de la police criminelle de l'État de Bavière (LKA) a publié un rapport sur les actes de vandalisme commis contre des églises, des chapelles et des monastères en Bavière en 2022. Le nombre d'attaques enregistrées s'élève à 294. Une comparaison avec les années précédentes montre une croissance constante du nombre d'incidents. Ils étaient 219 en 2019, 242 en 2020 et 271 en 2021. Il semble que même les quarantaines COVID-19 n'aient pas ralenti la progression de cette série.

    Comme le rapporte l'Observatoire de l'intolérance et de la discrimination envers les chrétiens en Europe, basé à Vienne, qui suit régulièrement ce type d'incidents, "un porte-parole du diocèse catholique de Ratisbonne [a déclaré que les cas comprenaient] : "Par exemple, des figures de saints ont été détruites ou endommagées, des gens ont fumé et uriné dans les salles d'église, les murs de l'église ont été barbouillés ou des incendies ont été allumés à l'intérieur de l'église."" L'une des attaques les plus graves a eu lieu lorsque l'église historique de Saint-Nicolas à Spalt a été la cible d'un incendiaire.

    La tendance se poursuit en 2023. Selon le même observatoire, le 10 janvier, quelqu'un a peint "un graffiti rouge sur la cathédrale d'Augsbourg qui disait 'F*ck Jesus ! Il aurait voulu que les choses se passent ainsi", tandis que "d'autres cas ont été signalés à Munich, où la figure de Jésus a été volée". Dans une église catholique d'Augsbourg, les auteurs ont jeté des œufs et laissé des graffitis insultants sur le mur contre la Parole de Dieu".

    Ces cas sont souvent pris à la légère par les médias et attribués à des "adolescents ivres" ou à des "farceurs". Leur nombre montre cependant qu'ils s'inscrivent dans un phénomène plus large d'anticatholicisme et d'incitation à la haine contre les chrétiens. Les crimes de haine ont tendance à devenir de plus en plus violents. Les autorités et les médias devraient les considérer comme un phénomène grave et alarmant.

  • Le message du pape pour le lancement du Family Global Compact

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    source

    MESSAGE DU PAPE FRANÇOIS 
    POUR LE LANCEMENT DU FAMILY GLOBAL COMPACT (1)

    [30 mai 2023] 

    Chers frères et sœurs !

    Dans l’Exhortation apostolique Amoris laetitia, j’ai souligné que « le bien de la famille est déterminant pour l’avenir du monde et de l’Église » (n. 31). C’est avec cette conviction que je souhaite soutenir le Family Global Compact, un programme commun d’actions visant à faire dialoguer la pastorale familiale avec les centres d’études et de recherches sur la famille, présents dans les Universités catholiques du monde entier. Il s’agit d’une initiative du Dicastère pour les Laïcs, la Famille et la Vie et de l’Académie Pontificale des Sciences Sociales, née d’études et de recherches sur l’importance culturelle et anthropologique de la famille et sur les nouveaux défis auxquels elle est confrontée.

    L’objectif est la synergie, faire en sorte que le travail pastoral avec les familles dans les Églises particulières utilise plus efficacement les résultats de la recherche et de l’engagement didactique et éducatif qui ont lieu dans les Universités. Ensemble, les Universités catholiques et la pastorale peuvent mieux promouvoir une culture de la famille et de la vie qui, à partir de la réalité, aide les nouvelles générations – en ces temps d’incertitude et de manque d’espérance – à apprécier le mariage, la vie familiale avec ses ressources et ses défis, la beauté d’engendrer et de préserver la vie humaine. En résumé, « un effort plus responsable et plus généreux est nécessaire, qui consiste à présenter […] les raisons d’opter pour le mariage et la famille, de manière à ce que les personnes soient mieux disposées à répondre à la grâce que Dieu leur offre » (Amoris laetitia, n. 35).

    Les Universités catholiques ont pour tâche de développer des analyses approfondies de nature théologique, philosophique, juridique, sociologique et économique sur le mariage et la famille, afin de soutenir leur importance réelle dans les systèmes de pensée et d’action contemporains. Les études menées mettent en évidence un contexte de crise des relations familiales, alimenté tant par des difficultés contingentes que par des obstacles structurels, ce qui rend plus difficile la formation sereine d’une famille en l’absence de soutiens adéquats de la part de la société. C’est aussi la raison pour laquelle de nombreux jeunes déclinent le choix du mariage au profit de formes de relations affectives plus instables et informelles. Cependant, les enquêtes montrent aussi que la famille reste la source prioritaire de la vie sociale et qu’il existe de bonnes pratiques qui méritent d’être partagées et diffusées à l’échelle mondiale. En ce sens, les familles elles-mêmes pourront et devront être des témoins et des protagonistes de ce parcours.

    En effet, le Family Global Compact ne veut pas être un programme statique, visant à cristalliser certaines idées, mais un chemin, articulé en quatre étapes :

    1. Mettre en place un processus de dialogue et de collaboration accrue entre les centres universitaires d’études et de recherches qui s’occupent de questions familiales, afin de rendre leur activité plus fructueuse, notamment en créant ou en relançant les réseaux d’instituts universitaires inspirés par la Doctrine sociale de l’Église.

    2. Créer une plus grande synergie, dans les contenus et les objectifs, entre les communautés chrétiennes et les Universités catholiques.

    3. Favoriser la culture de la famille et de la vie en société, afin que jaillissent des propositions et des objectifs utiles aux politiques publiques.

    4. Harmoniser et soutenir, une fois identifiées, les propositions qui sont apparues, afin que le service à la famille soit enrichi et soutenu sur les plans spirituels, pastoraux, culturels, juridiques, politiques, économiques et sociaux.

    La plupart des rêves de Dieu sur la communauté humaine se réalisent dans la famille. Nous ne pouvons donc pas nous résigner à son déclin au nom de l’incertitude, de l’individualisme et du consumérisme, qui envisagent un avenir fait d’individus qui ne pensent qu’à eux-mêmes. Nous ne pouvons pas être indifférents à l’avenir de la famille, communauté de vie et d’amour, alliance irremplaçable et indissoluble entre l’homme et la femme, lieu de rencontre des générations, espérance de la société. La famille, rappelons-le, a des effets positifs sur chacun, car elle est génératrice de bien commun : de bonnes relations familiales représentent une richesse irremplaçable non seulement pour les époux et les enfants, mais pour toute la communauté ecclésiale et civile.

    Je remercie donc ceux qui ont adhéré et ceux qui adhéreront au Family Global Compact, et je les invite à se consacrer avec créativité et confiance à tout ce qui peut contribuer à remettre la famille au cœur de notre engagement pastoral et social.

    Rome, Saint-Jean-de-Latran, 13 mai 2023.

    FRANÇOIS

    (1) Le premier objectif de ce Family Global Compact (Pacte mondial de la famille) est «la synergie». Le «travail pastoral avec les familles dans les Églises particulières» est en effet appelé à utiliser «plus efficacement les résultats de la recherche et de l’engagement didactique et éducatif qui ont lieu dans les Universités» catholiques.

  • UCL: le masque est tombé

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       On peut lire dans le Catéchisme de l'Eglise catholique que "la vie humaine doit être respectée de manière absolue depuis le moment de la conception. Dès le premier moment de son existence, l'être humain doit se voir reconnaître les droits de la personne, parmi lesquels le droit inviolable de tout être innocent à la vie" (n. 2270). Le Pape actuel, qui prend tant de libertés sur d'autres sujets, réitère encore cet enseignement dans sa dernière interview, citée dans un des articles qui précèdent celui-ci. Tous les Papes et tous les évêques du monde, du reste, n'ont cessé de répercuter cet enseignement (sauf peut-être l'inénarrable Gaillot de Parténia). Même Simone Veil, qui porta la lourde responsabilité d'être la "mère" de la première légalisation de l'avortement en France, affirmait que l'avortement ne serait jamais "un droit".

       Eh bien, ce n'est pas, ce n'est plus l'avis de l'Université catholique de Louvain, s'il faut en croire son recteur actuel Vincent Blondel. "L’UCLouvain défend le droit à l’avortement dans les balises telles que prévues par la loi", a-t-il déclaré sur le site de La Libre. On trouvera ce propos cité dans le présent blog, jeudi 25 mai, suivi de commentaires tous judicieux. Que leurs auteurs en soient remerciés.

       Je souhaite simplement ajouter ceci. L'UCLouvain a un pouvoir organisateur dont quatre de nos évêques sont membres. L'archevêque de Malines-Bruxelles est en outre président de ce pouvoir organisateur et grand chancelier de l'Université. Si la prise de position du recteur de l'UCLouvain n'est pas démentie - elle ne l'a pas été à ce jour -, de trois choses l'une. Ou bien la conférence épiscopale de Belgique met fin, dans les plus brefs délais, à tous les liens organiques existant entre elle et l'UCLouvain. Les quatre évêques remettent leur démission du pouvoir organisateur et l'épiscopat fait savoir, par voie de communiqué, que l'UCLouvain ne peut plus, dans les balises de la loi de l'Eglise, se donner pour catholique. Ou bien notre conférence épiscopale est une assemblée de chiffes molles (je m'efforce de rester poli). Ou bien - ce que je me refuse à croire - l'épiscopat belge a fait sienne la position du recteur de l'UCLouvain, auquel cas c'est à Rome que le problème devrait être logiquement soumis. J'attends une réponse claire et je ne suis pas le seul.

    Paul Vaute